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Half Hidden — Dana

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Anonymous
Invité
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Mer 29 Juil - 18:09 (#)

half hidden
I wish I was fast
And crazy as a dog
I wish I could last
As long as the gods
I wish I could be
Perfectly free
Affreux tremblements du cœur, l’impatience boue par tous les pores du corps avide de savoir, gorge serrée, amertume mal digérée, Honor se laisse porter au travers des rayons de bouquins, sourit pour la forme sous le regard inquisiteur d’une patronne qui ne rate jamais aucun détail, ni les aigres œillades parfois lancées au travers des ombres de la librairie, ni le teint parfois plus blême que d’habitude, encore moins la posture plus prostrée que celle adoptée au quotidien. Trisha voit tout, faucon à l’œil trop attentif qui ne cesse pas de scruter les clients qui passent, les touristes curieux à l’anglais balbutiant, les êtres d’ailleurs dont elle ne peut que se méfier. C’est bien cette attention aussi aiguisée que sa langue trempée de sarcasme et de franchise qui fait d’elle la bonne libraire qu’elle a toujours été et qui a tant fidélisée sa clientèle. Les plus anciens rôdent toujours, trouvent de bons conseils et une écoute totale auprès de cette quarantenaire qui semble vivre une vie un peu ennuyante, trouvant dans sa fille unique et sa boutique plongée dans l’ombre, quelque chose s’approchant d’une certaine félicité.

De loin, Honor l’envie un peu. Elle lui envie ce phrasé excentrique, ce rire de gorge de femme charmeuse sans le vouloir, cette rousseur flamboyante, cette oreille qui retient tout, même les tremblements de la voix, les sentiments qu’elle y cache, comme un voile tombant sur les entrailles grouillants de toutes les vérités que contient un seul corps. Peut-être est-ce pour ça qu’elle l’a engagée, malgré sa silhouette chétive et sa voix trop discrète, malgré ses sourires aussi pâles qu’une lueur lunaire, pour son regard trouvant parfois refuge ailleurs que dans les yeux des autres. Par pitié, elle l’a cru au début. Les gens au grand cœur ont forcément pitié des gens comme elle, de ceux qui ont réchappés à l’horreur et qui tanguent facilement sur leurs pattes, comme des chatons venant de naître, tentant d’avancer loin du ventre de leur mère, miaulant à la première difficulté mais avançant tout de même. Tout le monde a pitié de celle qu’on voit sursauter au moindre bruit trop puissant, qui hait les mains tendues sans prévenir, qui reste à bonnes distances de ces grandes silhouettes masculines, y voyant le nid de l’Enfer et du moindre danger, des démons aux masques humains qu’elle tente de tolérer car le choix n’en est pas un pour le travail qu’elle accomplit. Et puis, elle a compris. Au fil de ces soirées où la porte affichait « Nous sommes fermés », quand les rues se vidaient comme des tuyaux de plomberie de tous les passants pour rentrer vers le centre ville ou vers la vaste campagne, quand il n’y avait plus que la mélopée paisible du silence pour les entourer et où, enfin, elles ont pu discuter sans qu’elle ne vibre trop d’intimidation. Car il lui faut du temps pour accepter que l’autre n’est pas l’ennemi juré, que tout n’est pas monochrome, peint du noir du sordide, que le monde n’est pas le royaume où le Diable a élu domicile dans les moindres visages, attendant la première faiblesse pour dévorer la main pleine de confiance qu’elle tendra à l’autre. Trisha s’est révélée presque douce, toujours rude dans ces palabres qui s’étendent trop mais pas moins soucieuse du bien-être de son unique employée. Quelque part, elle est un des seuls repères qu’il lui reste dans cette ville maudite dont elle a vu le ciel, la terre et les ténébreux sous-sols.

L’après-midi s’apprête à défiler lentement sous les aiguilles du temps, une danse sinueuse et parfois ennuyante quand en plus la faim se fait sentir, creusant l’estomac de ses griffes avides d’y trouver quelque chose à faire gronder. Les coups d’œils sont récurrents, un peu trop d’ailleurs, les réprimandes ne tardant pas à tomber lorsque la librairie se vide des derniers clients qu’elle a pu servir. Mais rien n’y fait. Quelque chose la taraude et l’enferme dans le cercle terrible des ruminations. Ces quelques pensées qui ne peuvent devenir mots car ils sont trop lourds à prononcer. Alba, une femme sans nom et sans histoire qui a bien voulu lui esquisser quelques mots de son écriture de travers, resserrées comme si elle les avait écrits dans l’impatience de la délaisser.

Spoiler:

Les mots se balbutient par cœur dans la cave à échos de sa tête, un poème lu et relu au papier jauni, craquelé et usé, ricochant comme des bouts de phrases sur le ton féminin qu’elle s’est imaginé. Quelle voix avait sa mère à l’époque ? Quelle voix a-t-elle à présent ? Si seulement elle est encore vivante. La phrase promettant peut-être sa fin la glace toujours après des années d’errances et de vie orpheline. Perdue au beau milieu d’un rayon, la poigne se resserre férocement sur l’un des bouquins qui grince et grince encore, tremble et tremble toujours plus fort tandis qu’elle peine davantage à respirer, le papier se froissant comme le palpitant fatigué.

« Tu vas finir par me l’abîmer, pose le. »  La voix de Trisha l’extrait de la transe néfaste dans laquelle elle comptait plonger, la découvrant tout près d’elle, ombre rassurante emmenant un parfum musqué avec elle, son air sévère et ses yeux scrutateurs fouillant son visage. « Pardon … » Rien qu’un murmure cassé car elle n’est pas capable de plus. « J’ai la tête ailleurs, désolée. » « Cesse de t’excuser. Et laisse tes soucis personnels chez toi, ça t’évitera de faire d’autres conneries. » Elle ne peut qu’acquiescer, glissant le livre malmené entre deux livres déjà serrés sur l’étagère. « Qu’est-ce qu’il se passe, Honor ? Tu n’as vraiment pas l’air bien depuis ce matin. » A son tour, elle se détourne pour observer sa patronne, se demandant jusqu’où elle peut aller ou non, ce qu’elle peut dévoiler, ce qu’elle peut dire d’elle sans voir un filet de pitié de plus s’immiscer dans les prunelles bleutées. Elle refuse de mêler quiconque à quelque chose d’aussi intime, pas même l’une des seules à personne à qui elle voudrait se confier. « Des broutilles. Comme tu le dis, il vaut mieux que je n’y pense pas ici. J’ai encore des trucs à ranger de toute manière. » Se sachant peu convaincante, elle esquisse rapidement une fuite vers l’arrière-boutique, refermant la boite hurlante de sa tête pour se concentrer sur toutes les tâches qu’il lui reste avant que la fin de sa journée ne tombe.

17h30 sonne. En réalité, il ne sonne que dans sa tête, ses yeux n’ayant pas pu s’empêcher de toujours trouer l’horloge de son regard. Abandonnant Trisha derrière son comptoir et esquivant d’autres questions qui doivent fourmiller dans la tête rousse, elle se jette à corps perdus sur le trottoir puis dans le premier bus qui passe. La fébrilité habite le corps sans cesse, toujours un peu piquer de ces flux discrets de magie, la terre mère du monde mystique qu’est Shreveport ne la laissant jamais vraiment en paix. Les coups sont constants, davantage lorsqu’elle croise ceux dont les mains doivent pratiquer un art qui l’effraie et la fascine tout à la fois. La bottine en cuir tamponne férocement la barre de fer face à elle tandis qu’elle observe les rues défiler sans les voir. Le voyage lui semble interminable alors qu’il ne dure que quelques minutes jusqu’au lieu où elle veut se rendre. Elle a longuement hésité avant de soulever cette dernière idée, une ultime solution avant de faire face à un mur. Les recherches faites auprès des administrations et même auprès de la police n’ont rien données pour l’instant. Elle n’a pas osé appeler le presbytère dont elle s’est échappée, craignant plus que tout d’être reconnue, tracée, suivie puis retrouvée. Bien sûr, ils n’ont plus aucun droit sur elle mais elle craint avec ferveur d’être condamnée pour sa fuite. Il fallait à tout prix partir, quitter cet endroit où sa mère a cru bon de la délaisser. Pardonner ? Elle pourrait, oui. Peut-être l’a-t-elle déjà fait en partie mais une haine sans nom pour le geste et ce qu’il a entraîné lui gangrène toujours le ventre et le cœur. Elle ne peut pardonner. Il y avait d’autres moyens. Il y en avait certainement des tas d’autres bien moins drastiques que celui de l’abandon.

Les dents se serrent, son regard dissimulés par les boucles qui virevoltent autour de son visage sérieux s’assombrissant, les traits se faisant presque plus adultes et moins enfantins, sa colère menaçant d’imploser en hurlements et sanglots nerveux. Mais elle se retient, déglutit difficilement avant que son arrêt n’apparaisse enfin. S’il faut retrouver sa mère, elle est prête à le faire. Son père, lui, est une figure importante de la politique anti-CESS désormais, comme l’avait prédit sa mère et si elle l’observe de loin, chatouillé par l’idée d’aller le trouver, elle sait que ce n’est pas auprès de lui qu’elle veut d’abord fouiller. Que dirait-il s’il savait ? La triste ironie du sort a fait d’elle une maudite, fruit du péché aux racines de péchés dont le corps est capable de faire plus de mal que de bien. Paradoxalement à sa mère qui était dotée, semble-t-il, du don de faire plaisir aux autres. Un sourire amer manque de s’esquisser sur ses lèvres tandis qu’elle piétine l’asphalte, sourde aux brouhaha alentours, insensible aux températures glaciales dont son pull et sa veste la protègent. Déjà, elle perçoit la devanture du Artspace, sa gorge se resserrant sur elle-même, son angoisse remontant d’un seul coup du tréfonds de son ventre noué. Nausée et tremblements la surprennent, de peur de refaire face à ce visage qu’elle n’a pas vu depuis longtemps, les questions pleuvant comme des balles sur le mur de sa tête déjà rayés et blessés de ses pensées moroses. Dana. Dana dont elle se souvient sans peine, discrète mais pas moins remarquable, quelques sourires échangés, peu de mots finalement. Peut-on parler d’amitié dans ces cas-là ? Non, le mot est trop fort et peu réaliste pour le peu de fois où elles se sont vues. Que doit-elle penser d’elle maintenant qu’elle n’est plus avec celui qu’elle appelle son frère ? Est-elle devenue une paria ? Ont-ils eu des maux durs envers elle tandis qu’elle n’était pas là ?

Brutalement, elle s’arrête. D’ailleurs, tout cesse de bien fonctionner et l’envie de faire demi-tour lui semble être la meilleure des idées, tout lui disant qu’elle est incapable de faire face à ce pan de sa vie où elle tentait encore de se dépêtrer d’une situation chaotique. Les ombres de ses souvenirs manquent de l’engloutir mais alors, elle se souvient des mots de sa mère, de la force que certaines phrases ont su lui donner, de cette envie de vivre qui, malgré les épreuves, malgré l’ultime qui l’a vu dissimulée au fond d’une cave, plus morte que vive, ne l’a jamais vraiment quittée. Même au fond du puit, elle a toujours su voir la lueur de l’espoir. En une brutale inspiration, remontant la anse de cuir de son sac sur son épaule, elle s’avance comme elle s’élancerait dans les premiers pas d’une longue et immense épopée. Sans plus s’autoriser d’hésitations, elle pousse la porte du Artspace, quittant l’agressivité du soleil pour une ambiance plus douce, presque secrète. Les cliquètements des claviers, les murmures que les bruits de souris éclipsent, le vombrissement d’une machine à boissons, la lumière discrète qui forme un halo étrange autour d’elle, il lui semble pendant un instant avoir pénétré dans un coin intime où elle n’a pas sa place.

D’emblée, elle fouille les lieux, tombant sur les silhouettes penchées sur leurs écrans, un escalier non loin menant certainement à l’étage mais elle avance lentement jusqu’à trouver le comptoir où il lui semble percevoir une tête, sans être sûre. Comme si elle avançait vers une pièce détenant un pan entier de ses secrets, quelque chose de dangereux ou d’effrayant, elle prend son temps mais elle cesse tout mouvement lorsqu’une silhouette s’approche avant elle du comptoir. Jeune ado à la voix prête à muer, elle ne perçoit pas ses mots mais ses yeux s’écarquillent à peine lorsqu’elle perçoit enfin le visage qui fait face au client. Une sueur froide la traverse, d’appréhension mais d’un plaisir doux et chaud, se rappelant le temps d’un instant que Dana n’a jamais ni repoussé ses sourires, ni repoussés les rares conversations qu’elle a tenté avec elle. Dans un temps d’arrêt un peu étrange, elle patiente le temps que l’adolescent prenne le large et qu’elle puisse, à son tour, s’avancer. Ses mains butent contre le comptoir de l’accueil alors qu’elle esquisse un sourire bancale, retrouvant des traits qu’elle n’a plus vu depuis des années « Salut Dana … » Sa voix lui parait trop froide et trop hésitante et elle expire alors un soupir plus qu’un rire gêné, baissant les yeux, se rendant compte que la situation est plus qu’étrange. « C’est Honor, j’sais pas si tu … Enfin, j’sais pas si mon visage te revient. J’étais … Je suis … l’ex de Zurael. Enfin, l’ex, c’est un bien grand mot, ça a pas duré très longtemps alors c’est facile d’oublier. On croise tellement de gens, tu sais, c’est compliqué de … » Elle s’interrompt brutalement, soupirant sèchement cette fois, se rendant compte que ses balbutiements n’ont aucun sens et ne doivent pas paraître très engageant, préférant alors fermer la bouche, faire de sa langue du plomb pour ne plus déblatérer aucune bêtise et simplement attendre que la sentence tombe ou que la délivrance vienne.
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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Half Hidden — Dana 2JeQ7g8


Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live



En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Thème : Irq 0 Systeme Clock - MASTER BOOT RECORD
Half Hidden — Dana QnmBQGv
Half Hidden — Dana NAVBAGJ

Totally not a virus.
Trust me...i'm only human.



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- Pré-liens dispo -


Half Hidden — Dana XDrpuKa

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Ven 11 Sep - 14:01 (#)


- Oh bordel, Jeremy ! Si tu es assez vieux pour utiliser un ordinateur, tu es aussi assez vieux pour savoir que tu ne dois pas cliquer sur tous les liens louches que tu croises sur internet.
- Désolé Dana. Je voulais télécharger une chanson pour mon cellulaire et … bref, il y a un truc qui clignote et plein de pub là et …
- … Ça va, j’ai compris, pas besoin de me faire un dessin. Va sur le poste 12, je m’en occupe.
- Merci Dana.
- Ne me remercie pas, je pense bientôt te charger un extra pour toutes les putains de Trajan trop nul que tu nous chopes à chaque fois.
- … je…

Elle fit les gros yeux derrière ses lunettes et Jeremy s’éclipsa la tête basse en silence vers l’ordinateur numéro 12. Du comptoir, la geekette pianote rapidement sur le clavier appartenant à l’artSpace. À distance, directement du serveur, elle place l’ordinateur qu’il avait précédemment utilisé, en veille, question que personne n’aille se balader dans l’enfer des popups porno et les milles et un lien hameçonnages.

Jeremy, un geek d’une autre espèce. Pas qu’elle n’apprécie pas ces capacités différentes, mais s’il y avait à faire une nomenclature chez les clients du cybercafé, il serait dans la catégorie nerds-scientifique. Catégorie souvent incomprise, c’est après leur trentaine passé qu’il éclot de leur cocon, en retrouvant des collègues et en finissant leurs études. Avant cela, c’était comme discuter avec une chrysalide on the making – pas que ce n’est pas intéressant, mais on ne comprend pas tout ce qui se passe à l’intérieur. – Il y avait peu de courageux de ce type qui venait trainer de temps en temps en ArtSpace;  Jeremy étant un spécimen un peu à part part sa ténacité sans les capacités informatiques. Elle espérait qu’un jour, il franchit le pas et passe aux jeux sur ordinateur, croyant fortement qu’un peu de camaraderie compétitive dans un safe space comme le café internet pourrait vachement l’aider dans ses relations inter personnel.

Enfin, elle n’était pas un psy ou la mère de Jeremy.
Il faisait bien ce qu’il voulait.
Même de cliquer sur toutes les putains de liens sur les sites web, surtout ceux qu’il ne faut pas.

Dana ne releva même pas la tête en apercevant du coin de l’œil Frank, l’habitué, prendre sa place habituelle. À peine un signe de tête à son égard, il se dirigea avec son gobelet de café à la cloison le plus retiré de l’espace ouvert, vaquer à ses quotidiennes activités sur l’internet. Il avait payé pour l’année. C’était parfait ainsi. Jamais ils n’avaient échangé de mot, mais Frank était là depuis … depuis très longtemps. Peut-être même aussi longtemps qu’elle…

De son clavier, elle pesta quelques instants, rageant sur le merdier de Jeremy, croisant les doigts qu’il fasse plus attention sur l’ordinateur 12, quand un «  Salut Dana » fila jusqu’à ses oreilles.

- Mmh ? murmure-t-elle comme simple réponse sans lever le bout de son nez en trompette. Après tous, elle était la meuf au comptoir d’accueil. À moins d’être un employé, tout le monde qui passait par la porte d’entrée la croisait. Soit pour lui demander des informations sur le prochain tournoi de LoL , acheter des heures d’internet ou encore lui faire un high five avant d’aller s’installer devant les ordis de gaming plus puissant à l’étage … c’est temps ci, même les clients pour ses activités outres semblait décidé de la contacter sur place… À son grand déplaisir.

Puis son attention fut détournée quand la jeune femme, après une hésitation, se présenta. La geekette releva enfin son regard sur une cliente qu’elle aurait reconnu partout.

- Comment je pourrais oubliée l’unique ex-petite amie qui a eu du sens dans la vie de mon adoptif de frère ? Du moins, à son gout à elle. Parce qu’il préférait les filles aussi endommagées que lui. Des créatures de la nuit, des formes pas très grandes, ni très fortes et intoxiquées. Honor avait été une exception à la tendance du mois. Probablement la raison de la durée de cette idylle : Elle sortait son faux frère de sa zone terne et confortable. Pourtant, il n’était pas un mauvais bougre, il avait des qualités, mais malheureusement, il comptait souvent sur la voix de ses défauts pour survivre. La présence de cette ex petite amie posée et sans trop de piercings devant elle lui rappela une chose : Depuis combien de temps que l’unique personne qui se rapprochait le plus du concept de « famille » ne soit pas venue squatter sur son divan ?

Avec un charmant sourire, elle demanda tout de suite :

- Est-ce que ça va ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Si c’est pour internet, c’est la maison qui offre. Tu ne me semble pas du type joueur de jeu d’ordi… à moins que ça ait changé ? Ça fait un bail que tu n’es plus avec lui, il y a  bien des choses qui ont changé depuis, hein ? Un café ? Ça aussi c’est la maison qui te l’offre. Sinon, quoi de neuf? Si c’est pour avoir des nouvelles de Zuu, tu es bien mal tombée, car je n’en ai aucune à te donner et …

Puis elle s’arrêta net, avec une drôle de moue sur le visage qui lui donnait un air de fillette étourdie. D’un bond, elle se leva de sa chaise puis déposa brusquement un petit écriteau sur le dessus du comptoir inscrit «  Ne faites pas de conneries, je reviens dans 5 minutes. Ceiling cat is watching you.» avec une image d’un [url= https://petnaturals.com/blog/wp-content/uploads/2013/08/ceiling-cat.jpg]meme[/url] du chat qui observe au travers d’un trou dans un plafond.

- Suit-moi, on sera mieux installée que sur le coin du comptoir. Et elle l’attira vers le devant du café internet, ou quelques tables rondes avec une ou deux chaises se faisaient bronzer au soleil. D’un geste poli de gentleman, elle lui tira une chaise et l’invita à s’y assoir. Je suis surprise tu te rappelle de moi. Zuu te gardant toute pour lui, oiseau de nuit et je bosse beaucoup… disons que je ne suis pas la personne la plus remarquable en société. ajouta-t-elle avec un léger sourire en coin, un peu triste. Les choses changeaient lentement de ce côté, allant au-devant des aventures et du risque, pour vivre un peu plus de cette vie qu’elle voyait que passer devant son écran, mais elle était loin d’être la meuf qu’on invitait à des soirées en boites, des bachelorette party ou fête de famille.
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