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With a thousand lies || Medea

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Jeu 27 Jan - 7:57 (#)

Seulement sur invitation. Le texte s’étale pardessus une photo emplie de gens bien habillés et à l’air joyeusement hautain. Les seuls convives visibles portent tous des tenues de soirées à l’air extrêmement onéreuses. La police d’écriture est élégante et porte la dureté irrévocable de la sentence : il n’y aucun moyen pour que j’entre dans cette soirée chic. Même en volant l’invitation de quelqu’un d’autre, c’est voué à l’échec. Les identités sont vérifiées à l’entrée et je pense que la sécurité sera fort peu courtoise dans le cas où le nom sur l’invitation ne correspond pas à celui de mes papiers d’identités. Une soirée dans une ambassade, quelle plaie, beaucoup trop sécurisée pour réussir à y squatter en se faisant passer pour un serveur, beaucoup trop sélective pour espérer y rentrer. Pas sans aide en tout cas. Je ferme les onglets du site web en soupirant dans le bruissement familier de l’ArtSpace. Mes informateurs sont formels, la gamine sera là-bas. Encore une fugueuse, mais une qui visiblement a su tirer son épingle du jeu. Une affaire similaire à bien d’autres, loin des loups-garous meurtriers et des vampires ayant la menace facile. Juste une famille inquiète qui serait prête à donner tout ce qu’elle a pour savoir si leur enfant va bien et pour qu’on lui demande de rentrer à la maison.

Quelques jours plus tôt, les parents m’ont retrouvé dans un café calme et bon marché. Un couple mal assorti et à l’air fatigué d’inquiétude. La mère au regard fuyant a déposé des coupures de journaux sur lesquels l’encre avait un peu bavée de trop avoir été manipulées. Des articles divers, sans réel lien les uns avec les autres. La mère a fini par me montrer que la même personne apparaissait sur certaines photos en arrière-plan. ‘Là, c’est ma petite Rose’. Une jeune femme avec des habits qui semblaient chers, toujours au bras d’un homme différent ayant systématiquement cette posture des riches qui ne se prennent pas pour de la merde. En quelques mots éraillés qui peinent à relater une vérité trop douloureuse pour eux, les parents m’ont expliqué avec difficulté que leur fille s’est fait entrainer par une amie qui lui a trouvé un moyen de gagner beaucoup d’argent facilement. Ils n’en dirent pas plus, refusant de poser un mot sur les activités de leur enfant. C’était inutile, j’ai parfaitement compris là où ils voulaient en venir. Initialement un peu curieux de la manière dont elle a réussi à se hisser dans les hautes sphères pour ses nouvelles activités, j’ai rapidement découvert que son amie curieusement plus âgée n’avait pas son pareille pour se lier avec des jeunes des quartiers populaires en quête d’argent facile. Une femme visiblement proche de personnes haut placées et qui parvenait à faire inviter ses petits protégés aux soirées huppées. J’ai finalement appris que la prochaine soirée où le petite serait présente se déroulait dans cette ambassade inviolable.

Je quitte l’ArtSpace en m’allumant une clope. Il y a bien quelqu’un qui pourrait avoir une invitation, mais je ne suis pas certain de vouloir la contacter. Il y aura d’autres soirées, mais peut-être qu’elles seront toutes aussi sélectives. Je remonte la rue en sinuant entre l’envie de retrouver cette gamine pour lui dire qu’elle se fait manipuler – et accessoirement clôturer cette affaire – et l’agacement que représente le fait de lui demander de l’aide alors qu’elle m’a sciemment caché faire partie de la NRD. Une fois en voiture, j’enchaine clope sur clope, l’esprit obsédé par ce dilemme infernal. Et finalement, je cède. Je ne pourrai jamais me faire inviter à ce genre de soirées. Ni aujourd’hui, ni même dans plusieurs dizaines d’années. Je me gare dans le quartier de Mansfield, fuyant toujours mon appartement autant que possible depuis l’intrusion. En soupirant, je fais défiler les contacts et choisis le sien, collant le téléphone à mon oreille tout en soufflant ma fumée qui continue à envahir l’habitacle. Les bips caractéristiques indiquant que le téléphone à l’autre bout sonne se font entendre. Et si elle ne répondait pas ? Après tout je ne suis pas le seul à qui on a menti. On ne s’est pas reparlé depuis la foret. Plusieurs semaines à filtrer ses appels, ne souhaitant en aucun cas épiloguer sur nos découvertes respectives. Maintenant qu’elle a l’occasion de me renvoyer la pareille, il est fort possible qu’elle laisse son répondeur se charger de moi. Ce serait mérité. Finalement elle décroche avec un ton froid et tranchant. Prenant tout juste le temps de souffler ma fumée, je commence comme si des semaines ne s’étaient pas passées dans le silence et la rancœur :

« Tu as une invitation à la soirée de l’ambassade d’Italie qui a lieu dans trois jours ? » Un peu abrupte sans doute. Inutile de lui préciser que c’est pour le travail, elle le devinera sans mal. Peut-être devrais-je lui spécifier que ce n’est pas pour son affaire à elle. « J’ai besoin d’un coup de main pour rentrer. » Et pour éviter de trop dénoter avec le reste des convives, ce qui aurait pour conséquence de me faire virer en moins de deux minutes par les vigiles. J’ai envie d’ajouter qu’elle me le doit bien, mais à vrai dire aucun de nous deux n’a vraiment été très transparent sur ses histoires, et ce serait sans doute le meilleur moyen pour qu’elle me raccroche au nez sans cérémonie. « Tu veux bien ? »

C’est mon dernier espoir. Si elle n’a pas d’invitation ou si elle refuse de m’aider, il faudra que j’attende que la gamine sorte, en espérant qu’elle ne soit pas accompagnée de quelqu’un possédant son propre garde du corps qui serait à même de m’éclater avant même que j’ai pu lui adresser la parole. Suivre quelqu’un qui se retrouve au bras de gens fortunés et paranoïaques entourés de personne armées n’est pas la chose la plus agréable. Ce sera sans doute mon dernier recours.
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Sugar Mommy, la randonnée c'est ma vie (et mes collines ne demandent qu'à être explorées)
Medea Comucci
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En un mot : Humaine. Profiler pour le FBI et consultante pour la NRD
Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
Thème : https://www.youtube.com/watch?v=EUY2kJE0AZE
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Pseudo : Mea
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Crédits : Carm/Kaidan
Jeu 27 Jan - 10:51 (#)

Son téléphone vibre sur la table du salon d’extérieur. Pieds nus, se balançant légèrement dans une balancelle nouvellement installée dans le jardin qui commence à être discipliné, Medea finit par se pencher pour l’attraper, délaissant quelques secondes un rapport fourni par Duncan sur l’une de ses affaires. Son regard se durcit de manière significative en reconnaissant le nom qui s’affiche. Expression polaire qui s’exprime dans la crispation de ses mâchoires et le pli amer de sa bouche. Ha. Bah voyons. Il a besoin d’elle pour une raison ou une autre. De cela, elle n’a aucun doute. l’Italienne a plusieurs fois essayé de joindre Tyler une fois le fiasco de la course d’orientation derrière eux. Mais visiblement monsieur était trop “occupé” pour se donner la peine de répondre à ses appels. N’ayant pas besoin de se rendre dans les locaux de la Nrd, elle est bien plus informelle. Son maquillage est plus léger. Un simple trait de mascara souligne ses cils, crayon khôl et son rouge à lèvre est d’une teinte cuivrée plus douce que ses carmins habituels. Ce qui se ressent aussi dans sa tenue. Un jean noir décontracté, un tee-shirt turquoise à manche courte assymétrique dévoile une épaule. Tenue bien suffisante pour les températures plus douces de la journée. Le soleil semble s’assombrir cependant alors qu’elle n’a pas encore décidé de répondre.

Il n’a clairement pas digéré son silence concernant certains détails de ses choix professionnels. Il aurait voulu quoi? Un Cv de ses trente dernières années?! Ce qui est salement ironique, considérant qu’il n’a pas étendu sa propre franchise à lui révéler sa nature double. Visiblement, ses raisons pour ne pas se dévoiler étaient plus que justifiées tant sa réaction est hors de proportion. Ce qui l’insupporte est son refus d’en discuter calmement. Non, il préfère réagir comme un gamin. Elle aurait été prête à s’expliquer, ce qui est rarement le cas. Mais elle en était venue à réellement apprécier la compagnie abrasive du jeune homme, prête à faire quelques efforts dans sa direction. QUELQUES. Elle a cessé d’insister au vu de son attitude butée. L’orgueil de la brune ne lui permettant d’aller plus loin. Il n’a pas rompu complètement leur association, envoyant deux ou trois mails incisifs sur ses recherches concernant Carlisles. Rien de concluant.

Un garou pour en chercher un autre. Cela devient un schéma récurrent chez elle.

Avant que le répondeur ne se déclenche, à la dernière sonnerie, elle tend la main pour attraper le portable. -Qu’est ce que tu veux? -Ni aimable, ni engageant. Elle n’a absolument aucune envie de déguiser l’abrupt de sa réaction. Pas après le comportement de Tyler. Il confirme immédiatement qu’il n’appelle que parce qu’il est coincé dans l'avancée d’une de ses affaires et nécessite son aide. Medea n’est pas disposée à la lui offrir. Le craquement familier de son briquet, alors que les secondes s’écoulent le temps qu’elle s’allume une cigarette. Non elle ne veut pas. -Consultat d’Italie, j’imagine. L’ambassade se trouvant à Washington, j’ai mes limites. -La remarque est vipérine ce qui ne la dérange absolument pas. Ras le bol de rentrer ses griffes en permanence. Ceci dit, elle a probablement reçu une invitation. Elle a croisé le consul et son épouse dans une soirée de bienfaisance peu après son arrivée en Louisiane et depuis le couple se fait un plaisir de l’inclure dans leurs listes d’invités. Elle n’a pas encore confirmé ou infirmé sa présence, bien qu’elle n’avait pas l’intention de se déplacer jusqu’à la Nouvelle Orléans juste pour une soirée. A voir si Tyler aura une opinion différente à ce sujet. Il aura intérêt à être largement plus convaincant que ça. Après un silence de quelques trop longues secondes, elle finit par laisser tomber. -Peut-être. Je ne travaille pas au bureau cette après-midi. Viens chez moi. Tu pourras m’expliquer exactement pourquoi tu veux te rendre dans une réception du Consul.

Elle ne lui laissera pas spécialement le temps de protester ou d’argumenter. Raccrochant sans un autre mot. Soit il fait le déplacement jusqu’à Pinecrest et il est prêt à faire un effort pour s’expliquer et elle acceptera de considérer cette histoire de réception, soit il est trop têtu et dans ce cas il pourra se débrouiller seul! Medea lui envoie par texto l’adresse de sa nouvelle propriété, ainsi que les informations nécessaires pour la trouver. Dans trois nuits. Cela ne laisse que très peu de temps pour s’organiser efficacement si il souhaite réellement aller jusqu’à New-Orleans. Le style vestimentaire, le langage corporel du jeune homme ne sont pas adaptés à ce genre de soirée, il n’a absolument aucune chance de faire illusion si elle n’est pas à ses côtés. Il va devoir travailler sur ces deux points en priorité.

Jusque là, Medea n’avait pas ressenti le besoin de creuser le passé de Tyler. Ce qui a drastiquement changé lorsqu’il a décidé qu’être un fantôme était sa nouvelle vocation. Éveillant en elle ses instincts paranoïaques. Si être en collaboration étroite avec une agente de la NRD lui est aussi compliqué, cela pose la question des squelettes dans son placard. Elle n’en a guère trouvé. Son enfance a été si cabossée. Trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil pour finir en foyer jusqu’à ses dix huits ans. Quelques lignes sans âme sur un dossier qui ne trahissent rien de la brutalité de ce qu’il a dû subir émotionnellement. Une condamnation pour un vol à la tire à sa majorité, pas de prison. Light fingers. Après cela, il disparaît des radars et de l’administration pendant plusieurs années. Elle n’a trouvé aucune information pertinente jusqu’à ce que sa licence de détective privé soit enregistrée légalement. Il s’est probablement fait mordre durant ce laps de temps invisible. Rien en apparence qui justifie sa défiance. Une retenue à cause de sa nature thérianthrope? Il ne peut pas être aussi… borné! ll l’a vu interagir plusieurs fois avec des Cess lorsqu’elle l’a accompagné à différentes occasions! Il devrait savoir qu’elle n’a pas de préjudice!

50/50 qu’il vienne ou ne vienne pas. Son choix, elle n’a pas l’intention de le supplier. Surtout quand c’est lui qui a besoin d’elle! Son installation dans la maison est presque terminée et elle ne regrette pas son achat d’impulsion. Ses rapports avec les vampires se compliquent de plus en plus et elle a besoin de la protection d'un foyer. Ce n’est pas encore tout à fait le cas, mais les touches personnelles sont plus nombreuses que lors de son séjour à l'hôtel. Sans compter le système de sécurité drastique qu’elle a fait installer et les caméras de surveillance qui surveillent efficacement le périmètre. Le portail massif est ouvert, comme souvent en journée mais sera clos en soirée. Éloignée des plus grands axes qui desservent le Cross Lake, c’est à la fois un avantage et un inconvénient majeur si elle est en danger. Mais elle a besoin de cette solitude et de ce calme, acceptant les risques qui les accompagnent.
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Dim 30 Jan - 9:16 (#)

Enfoncé dans le siège conducteur, je regarde les gens qui passent à travers la vitre de ma voiture tout en maintenant le téléphone à mon oreille. Le vacarme ténu de la foule filtre à travers la taule à mesure où la marée humaine déambule dans la rue cernée de bâtiments gris si grands qu’ils en bouffent le ciel. Patiemment, j’attends le verdict tout en réfléchissant à un plan b. Je trouve bien plusieurs autres possibilités pour retrouver la gamine, mais rien qui ne permette d’y arriver aussi rapidement qu’en me rendant à cette soirée. Le silence au bout du fil s’étire après ma demande et pendant un instant je pense même qu’elle a déjà raccroché, mais finalement la voix de l’italienne résonne à travers mon portable. En grande dame au courant des subtiles différences dans les instances diplomatiques, elle prend la peine de préciser le lieu supposé de la soirée. Je lui confirme :

« Ouai, ce truc-là. » A mes yeux, les deux ne sont pas bien différents, juste un paquet de diplomates grassement payés qui font des soirées sélectes avec des escortes beaucoup trop jeunes. Finalement sa réponse tombe sans que ce soit un non d’entrée de jeu. Il était plus qu’évident qu’elle n’accepterait pas sans davantage d’informations, même si je ne m’attendais pas forcément à ce qu’elle me fasse me déplacer. Un instant j’hésite, tout ce qui peut être dit peut l’être au téléphone. Je ne perçois dans sa demande qu’un moyen de me signifier sa mauvaise humeur en profitant du fait que j’ai besoin de son aide. J’ai d’autres options, je pourrais me débrouiller sans elle, mais laisser notre situation impacter mon travail serait d’une parfaite stupidité. « J’arrive. »

Mes mots se perdent alors qu’elle a déjà raccroché. Je ne suis visiblement pas la seul à être mécontent de tout ce qu’il s’est passé. Rapidement, mon téléphone vibre et un texto avec une adresse à Pinecrest apparait sur l’écran. Il faut croire que les agents de la NRD sont grassement rétribués pour traquer les gens comme moi pour qu’elle puisse se payer une baraque dans un coin pareil. Je note l’adresse donnée sur le GPS de mon téléphone, oscillant entre la satisfaction d’avoir peut-être un ticket d’entrée pour cette foutue soirée et l’agacement de devoir m’expliquer face à elle. Je démarre, quittant les tons ternes de mon quartier et la foule agglutinée qui y vit et suis l’itinéraire indiqué par la voix électronique un peu agaçante. J’espère qu’elle ne me fait pas venir uniquement pour mieux me rembarrer. Je doute que ce soit son genre, mais je ne pensais pas non plus qu’elle puisse faire partie de la NRD. A mesures où je quitte les quartiers populaires, l’espace devient plus vaste, les voitures sillonnant les routes changent pour des modèles plus récents et onéreux et la nature commence à réapparaitre après les dallages de béton gris et tristes. De grosses baraques aux lignes épurées trônent çà et là au milieu de terrains vastes cernés par des grilles ouvragées, refermant une profusion qu’une famille entière de Mansfield ne pourrait jamais obtenir même à l’issue de toute une vie de travail acharné. Au bout d’un moment, le GPS m’arrête devant un de ces portails imposant ouvert à l’écart de la route principale, non loin du lac. Je savais que Medea avait de gros moyens aux vues des honoraires qu’elle me verse et des informations glanées sur sa famille fortunée que j’ai pu obtenir une fois que j’ai su son vrai nom, mais quand on a jamais vraiment eu d’argent on a toujours du mal à visualiser ce que ça représente. Je vérifie que l’adresse corresponde bien à celle qu’elle m’a envoyé puis remonte l’allée et me gare à proximité d’une autre voiture à côté de laquelle ma poubelle roulante contraste un peu. Je sors de la bagnole en laissant des regards aux alentours, un peu curieux de découvrir le cadre de vie de l’italienne. Je la remarque installée dans un genre de jardin aménagé non loin, profitant sans doute du temps clément de la journée. L’odeur de l’herbe et du lac me parviennent dans un coup de vent, bien différent de tout ce qu’on peut sentir en ville. En verrouillant la portière, je jette un œil curieux à la bâtisse, mon regard se heurte à plusieurs caméras et des boitiers accrochés à quelques endroits, semblant être des genres de capteurs. Le genre de trucs qu’on apprend à repérer quand on a un jour eu l’habitude de rentrer par effractions dans des maisons. Craint-elle à ce point les cambrioleurs ou bien est-ce une précaution que prennent tous les gens ayant des maisons d’une telle valeur ? Ou alors est-ce lié à son travail ? J’avise une seconde le système de sécurité m’interrogeant sur son côté excessif, puis m’en détache finalement pour retourner à la raison de ma présence. Je m’éloigne de la voiture pour rejoindre Medea. La dernière fois qu’on s’est vu en étant entouré par des arbres, les choses ne se sont pas très bien passées. Je chasse ces pensées là de mon esprit et toute la rancœur causée par sa dissimulation. Je m’arrête à deux ou trois mètres d’elle en soupirant. Sans préambule et sans même lui faire remarquer qu’on aurait aussi bien pu discuter par téléphone, je lui demande :

« Bon, alors, tu veux la version courte ou la version longue ? »
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Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Lun 31 Jan - 10:58 (#)

A peine une petite heure plus tard, la “voiture” de Tyler ne tarde pas à cahoter en remontant l’allée. Medea affiche un léger sourire sardonique en le voyant fermer la portière à clef. Il ne devrait pas. A ce stade, son seul espoir de s’en débarrasser est sans doute qu’il se la fasse tirer. Quoique, l’assurance doit à peine couvrir le coût de l’essence, à ce stade de délabrement. Il fait quoi exactement, avec les sommes qu’elle lui verse régulièrement? Pour des résultats qui n’ont certainement rien de probant. Néanmoins, elle ne peut le blâmer entièrement pour cet état de fait. En ne lui donnant pas toutes les informations, notamment le lien plus récent du loup-garou meurtrier avec Kaidan Archos, elle le coupe d’une source importante pour ses investigations. Cependant, après avoir collaboré avec le thérianthrope sur une affaire sordide, il y a des éléments particuliers chez son collègue qui ont éveillé sa curiosité. Il lui est plus difficile de déterminer à quel point il s’agit d’un intérêt professionnel ou personnel. La profiler sait qu’il ne travaille pas pour la NRD pour le plaisir. Commence à cerner les leviers que le Pasua utilise pour le contraindre. Est ce que taire son implication à Tyler est une décision stratégique ou la résurgence d’une intuition biaisée est un doute qui la tenaille régulièrement. Sa carrière renaissante ne survivra pas si elle retombe dans certains de ses travers. Sa fascination pour le surnaturel et les Garous plus particulièrement est autant un moteur qu’une ancre menaçant de la noyer si elle ne prend pas garde à l'équilibre.

Qu’elle ait engagé un autre Thérianthrope, sans en avoir connaissance au préalable, est une ironie qui ne lui a pas échappé. Cependant, le détective privé n’a guère montré de retenue morale à traquer une autre Cess. Sans savoir qu’il agissait pour le compte d’une agente de la Nrd. Là encore, la frontière de la loi est floue pour Medea. Il est évident qu’interroger par l’un des cadres de l’Institution, sa volonté de retrouver Carlisle est purement professionnelle. Il fait toujours partie des Cess qui sont activement recherchés, figure en bonne place parmi les Créatures les plus dangereuses. C’est plus trouble, moins défini une fois la porte de la Nrd claquée dans son dos. Il y a une part non négligeable qui l’exige pour elle. Pas pour l'Organisme. Elle éloigne ces questions alors que le jeune homme s’avance vers elle. Il n’est pas là pour parler de Carlisle, il le lui aurait dit d’entrée de jeu pour éviter un refus catégorique de sa part de l’aider.

Elle a conscience de ses cernes plus marqués, ou moins dissimulés par le fond de teint qu’elles peuvent l’être en d’autres circonstances. Les nuages qui s'amoncellent sous l’attention indésirable de la sphère vampirique ne semblent pas vouloir se dissiper rapidement. Tyler semble las lui aussi. Sur la petite table de jardin en fer forgée, une théière et deux tasses, dont l’une d’elle est déjà servie. A côté, une enveloppe dont l’épaisseur trahit le luxe du papier. L’italienne a pris la peine de rechercher l’invitation dans le fatras administratif qui attend d’être classé. Confirmant qu’il n’est pas venu pour rien. Et qu’elle est au moins prête à l’écouter.

L’italienne pousse son paquet de Davidoff vers son invité, un geste du poignet qui l’invite à s'asseoir. L’abrupte de son entrée en matière est telle qu’elle soulève un sourcil. S' il pense qu’il va s’en tirer aussi facilement, il se trompe. Elle se penche, attrape sa propre tasse de thé, en bois une gorgée, sans répondre immédiatement à son interjection. Quand elle prend la parole, le sarcasme est impossible à manquer. -”Salut Medea, comment vas- tu? Ça me fait plaisir de te revoir après ces dernières semaines.” Ça me semble le minimum de politesse, non?

Elle sait. Elle sait la réputation, fondée, de la NRD et la crainte qu’elle inspire à un garou qui peut avoir des comportements qui frôlent les limites de la légalité, voire les piétinent allègrement. Mais elle n’est pas flic. Ses incursions dans la petite délinquance ne l'intéressent pas. Elle n’en faisait aucun cas avant de savoir qu’il était Thérianthrope, c’est encore moins le cas maintenant. Tant qu’il ne tue pas. Qu’il a sous contrôle les impulsions sauvages de sa nature bestiale. Si Medea n’en avait pas trouvé trace durant toutes leurs précédentes interactions, elle n’a pas trop d’inquiétude sur ce point. Son intention n’est pas de coffrer Tyler sur un vice de forme. Elle ne se justifiera pas. Ne présentera pas d’excuses pour qui elle est. S' il souhaite des explications plus précises, il le demandera lui-même. En soit, elle n’est même pas agacée qu’il n’ait pas choisi de lui révéler volontairement sa Malédiction. Ce qui l'énerve plus franchement, c’est sa réaction. Est ce qu’il ne commencait pas suffisamment à la connaître pour au moins lui offrir le bénéfice du doute concernant son rapport au monde Surnaturel? Elle commençait à lui faire confiance, à se détendre réellement en sa compagnie et faire face à ce rejet en bloc lui éraille les nerfs plus qu’elle n’est prête à l’admettre. Tout en admettant que certains des éléments de son passé sont de nature à nourrir les réticences de Tyler et le conforter dans sa méfiance vis à vis de la Nrd. D’elle, aussi. Cependant, très clairement, lisible dans toute son attitude, il n’est pas venu pour discuter de ça. Choisissant avec soin de ne surtout pas créer de quiproquo. Le regard de Medea est plus sévère que nécessaire et les traits de son visage ne reflètent rien de ses questionnements internes. Le masque détaché, contrôlé est fermement en place. -Version courte. Si nous devons aller à la Nouvelle-Orléans, il faudra s’organiser. Que je prévienne au minimum mon supérieur et mon équipe. -Pas d’échappatoire. S’il parvient à la convaincre du bien-fondé de son affaire, en aucun cas elle ne lui permettra d’aller seul à cette réception. Elle tient à ses relations sans accrocs avec le Consul et ne prendra pas le risque qu’il les mette à mal en étant présent à la soirée en son nom sans qu’elle ne puisse être certaine que tout se passera avec le minimum d’imprévu.
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Mar 8 Fév - 9:11 (#)

Les jeux de lumière des rayons du soleil perçant à travers les feuillages éclairent nos aires bien trop fatigués, contrastant avec la calme paisible du jardin aménagé à la manière d’un petit havre. Les bruits de moteurs et les cris de la villes sont bien loin, à tel point qu’on pourrait douter être encore dans un espace vivant et civilisé. Je croyais que ce n’était que dans le films que les gens avaient ce genre de petit endroit dans leur jardin bien trop grand. A son invitation silencieuse, je m’assois en face d’elle sur le banc en fer forgé qui a plus vocation à être esthétique que confortable. J’avise un instant la théière et les deux tasses disposées sur la table, je l’aurais plus imaginé addict à la caféine comme tout les maniaques du contrôle qui ne rêvent que d’un esprit suraiguisé grâce à excitant au gout amer. L’enveloppe contenant ce que je suis venu chercher retient bien plus mon attention plus que la porcelaine. J’ai beau savoir qu’elle a des contacts, ça reste impressionnant de voir qu’elle a ses entrées aux soirées des diplomates. Reste à la convaincre. J’accepte le paquet de cigarette qu’elle pousse vers moi pour compenser en nicotine ce que j’ai perdu en sommeil et en sérénité au gré des milliers de problèmes qui ont envahis ma vie ces derniers temps. Ses premiers mots sont, sans grande surprise, âpres et peu conciliants. Je lève les yeux au ciel tout en allumant la cigarette, sans non plus être réellement surpris par sa réaction.

« Ça va, je t’ai dit salut au téléphone, ça compte. » Une fois que le bout de la clope s’est embrasé je pose mon briquet dans un tintement sonore sur la table. Je suis presque étonné quand elle réclame la version courte, alors que son habitude est toujours de demander le plus de détails possible. Mais soit, au moins les choses iront plus vite. Me renfonçant dans mon siège, je sélectionne les informations les plus pertinentes à lui transmettre pour expliquer la situation de manière efficace : « Une gamine s’est barrée de chez ses parents. Visiblement elle baise des vieux riches pour la thune et elle sera à cette soirée. » Je peux difficilement faire plus concis. D’un air curieux quoi que pas forcément aimable, légèrement entaché par une rancœur tenace qui plane dans l’air, j’ajoute : « Et tu comptes vraiment venir ? »

Ça n’aurait rien de vraiment étonnant étant donné que les invitations sont nominatives, malgré tout je ne sais pas vraiment quoi en penser. Trainer avec la NRD me semble vraiment être une idée bien pourrie à tous les niveaux. Même si techniquement ce n’est qu’avec Medea que je collabore et pas avec son agence, elle reste rattachée à l’institution qui traque spécifiquement les gens comme moi et dont les méthodes restent sources de rumeurs peu enviables au sein de la Horde. Le vilain croque mitaine des CESS financé par nos propres impôts. D’un autre côté, je ne pourrais probablement pas m’en sortir aussi bien sans elle, au-delà de cette histoire d’invitations. J’ai beau avoir l’habitude de me fondre dans le décor j’ai tout de même mes limites et clairement une réception chez des diplomates ça dépasse tout ce que j’ai pu connaitre. Faire semblant dans un monde que je connais, dans lequel je vis depuis toujours, là où les gens s’ignorent la plupart du temps, c’est une chose, mais jouer au même jeu dans un univers inconnu rempli de personnes axées sur les apparences et aux règles que je ne connais pas forcément, c’est un tout autre niveau. Comment pourrais-je jouer à un jeu dont je ne connais même pas les règles ? Ce n’est pas mon monde. C’est plutôt le sien, comme en témoigne toute son attitude digne, son jardin aménagé comme dans les films et sa baraque qui ferait pâlir tout Stoner Hill. Ca me tue de l’admettre mais malgré ces cachoteries et ces non-dits, j’ai besoin d’elle.
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Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
Thème : https://www.youtube.com/watch?v=EUY2kJE0AZE
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Pseudo : Mea
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Sam 19 Mar - 11:11 (#)

Si Medea a choisi sa maison pour des raisons pratiques, elle doit admettre que son agent immobilier a effectué un travail remarquable. Elle commence à aimer être chez elle. A retrouver une certaine forme de sérénité. L’italienne ne s’attendait pas à trouver en Louisiane l’envie de racine, l’envie d’apaisement. Pourtant, loin des grandes villes qui ont composées son existence jusqu’ici, elle découvre qu’elle est capable de souffler. D'arrêter l’élan infernal qui la pousse sans cesse et sans relâche. Pas au point d’abandonner entièrement ses ambitions ou ses aspirations Harpies. Mais les barbelés de ses souvenirs la déchirent peut-être un peu moins qu’à Chicago. Ou bien elle se laisse endormir par les illusions d’un calme que la tempête fracassera avec une rage renouvelée.

Dans ce jardin aux accents d’une bourgeoisie un peu surannée dont elle a une conscience aiguë et qu’elle accueille avec son ironie coutumière -Certains aspects de sa vie correspondent si parfaitement aux clichés attendus-, la présence de Tyler détonne. Dans son visage fermé, dans sa posture dégingandée, dans la manière dont il saisit tout des lieux et les juge, probablement avec sévérité. Ce n’est pas une facette de l’italienne qu’il avait vu, bien qu’il en connaissait  l’existence. Medea n’a pas envie de rompre le silence pesant qui s’installe entre eux. Avec des gestes lents, mesurés, elle se sert une tasse de thé. Vert, corsé, avec des notes florales. Agacante. A la mesure de l’agacement qu’elle éprouve à l’égard de son cadet. C’est mesquin, ça n'a pas d’importance.

Pourtant, elle joue cartes sur table, littéralement, puisque l’enveloppe contenant l’invitation au gala du Consul est parfaitement visible. Elle hésite à lui filer et lui dire de dégager. Rompre toutes associations futures par ce dernier acte. Ce ne serait pas la première fois qu’elle agit suivant sa nature abrasive. Medea est bien plus douée pour mettre fin à des amitiés naissantes qu’à les nourrir et les épanouir. Pourtant, elle n’en fera rien. Elle apprécie le jeune homme. Même quand il a un comportement aussi infantile. Ils ont tous les deux dissimulés des éléments cruciaux.

Elle souffle la fumée sur le côté, absolument pas amusé par son insolence sous-jacente. Cependant, son propre comportement n’est pas celui de la concorde. Il n'a certainement pas eu la moindre salutation au téléphone. Confirmant qu'il n'est venu que parce qu’il a salement besoin de cette invitation et de son aide. Rien d’autre. Peut être que sous le vernis d’irritation, une pointe blessée.

La version courte l’est en effet. il a son attention. Des gamines qui tombent dans les filets de prédateurs, elle ne peut s’en désintéresser. A l’aube de sa carrière, alors qu’elle commençait à peine à se faire un nom en tant que Profiler, qu’elle débutait son association avec le FBI, avant même de croiser la route d'un loup-garou funeste, elle a été mêlée à une sordide affaire  sordide de meurtres de très jeunes prostituées. Non seulement elle a échoué à la résoudre, mais l’une d’elle, une petite portoricaine d’à peine dix sept ans qu’elle avait pris son aile à force de la croiser dans son enquête a disparu sans laisser de trace. Ou presque. Une veine pulse dans sa mâchoire à ce souvenir qui reste douloureux. Un échec cinglant qu’elle n’a jamais oublié et qui a conditionné une partie de ses agissements. Elle n’a jamais eu la moindre tolérance pour les violences misogynes.  

On ne baise jamais que pour la thune. Pourtant, Medea demande simplement : -Tu es payé pour quoi? La localiser ou la ramener? Mineure ou majeure, la gosse? -Non qu’elle fera une grosse différence si la môme est majeur que depuis quelques mois. Jeune. Elle est forcément jeune, sinon l’angle de Tyler serait différent. Pourtant, elle se garde bien d’expliquer pourquoi elle demande ces précisions. Il le découvrira bien de lui-même le cas échéant. L’italienne sourit. Sans humour. -Tu comptes vraiment pouvoir te débrouiller seul? Et tu justifies comment d’avoir mon invitation sans que je sois présente? Est ce que tu as seulement la moindre idée de la manière de te tenir? Quoi dire? Que faire, et quoi porter? Tu auras intérêt à te tenir déjà bien plus droit et les épaules rigides.

Il y a dans ses prunelles un éclat dont Tyler devrait se méfier. -Lève toi. J’ai besoin d’avoir une idée de ta silhouette plus précise. Tu possèdes un costume portable? Des chaussures adaptées? Des boutons de manchettes? -Elle balaie déjà ses propres questions d’un geste tranchant de la main. -Non. Oublie. Ça n'ira pas de toute manière. Je devrais pouvoir m’occuper de ça une fois à la Nouvelle-Orléans. La soirée est dans trois jours. -Elle réfléchit à haute voix-  Il  n’y a pas de vols directs, malheureusement. Autant conduire.

Il va devoir subir une autre forme de torture. Et elle entend bien ne pas lui épargner la moindre seconde. Il ne va pas aimer. Pas aimer du tout. Rien qu’à l’idée de le voir entouré d’une nuée de petites mains qui prendront des mesures pour lui trouver le costume parfait, discutant palettes de couleurs, assortiments des matières et des accessoires… -Tu voulais partir quand? Tu auras besoin de faire des repérages sur place? Tyler? -Il y a une note d'avertissement dans son ton. -Le Consul ne doit en aucun cas être mêlé à cette histoire. Sa réputation ne doit pas être entachée. Aucun scandale sur place -Il est Napolitain. Les relations de Médéa avec la branche napolitaine de sa famille sont extrêmement tendues. Le Consul n’est peut être pas directement en poste grâce à la Pègre, mais il est forcement compromis à un degré ou un autre et elle ne souhaite en aucun cas commettre un faux pas qui la forcerait à être redevable. Devoir une faveur à la branche originelle de la Famille pourrait être une catastrophe professionnellement et personnellement. -J’ai besoin de quelques heures dans tous les cas pour organiser mon absence au bureau et demander à un collègue de traiter mes dossiers les plus urgents. -Insolence éhontée de rappeler exactement ce qu’elle est. Elle appuie sèchement là où ça blesse. Sans compromis.
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Dim 20 Mar - 13:55 (#)

Le charme du petit salon extérieur aménagé avec soin ne parvient pas à compenser la tension qui s’étend entre nous deux. L’ombre offerte par les arbres ressemblerait presque à une cruelle moquerie, écho peu agréable de la soirée en forêt qui a mis à jour nos mensonges. Le résumé de mon enquête du jour semble l’intéresser suffisamment pour qu’elle ne me somme pas de partir sur le champ. Mieux encore, elle demande des précisions. Peut-être même acceptera-t-elle de m’aider pour rentrer à cette fichue fête.

« Majeure. » C’est bien pour ça que les parents sont venus me voir après s’être fait rembarrés par la police. Elle est grande, elle fait ce qu’elle veut, faut pas la couver comme ça madame, le bon petit discours habituel assorti d’un rire gras et paternaliste à une mère inquiète. « Ses parents veulent juste qu’on lui dise de revenir, qu’ils lui pardonnent tout, des trucs du genre. » Visiblement l’ambiance à la maison n’était pas au beau fixe et une énième dispute aurait précipité le départ de la petite. D’un ton pas nécessairement agréable, j’ajoute : « Et tu sais, même s’ils voulaient que je la leur ramène, figure-toi que je ne donne pas dans le kidnapping. Le but c’est juste de lui parler en personne. »

L’italienne fait ensuite déferler une pluie de questions au sous-texte accusateur sur mon plan approximatif. Sa remarque digne d’une mère revêche quant à ma posture me fait lâcher un soupir d’un autre monde. Je me demande quelle part de ses remarques lui est dictée par la colère et l’agacement. Probablement une sacrée bonne partie. Le pire arrive quand elle me fait me lever pour parler de fringues.

« Non, j’ai pas tout ces trucs. »

Elle me coupe presque la parole dans son agitation agacée. J’ai bien un costume qui traine quelque part, mais je l’imagine déjà en train de le regarder de haut en bas d’un œil dubitatif avant de me demander si c’est une blague avec un air sévère. On ne peut pas vraiment dire que mes vêtements rentrent dans les standards de la princesse flic. Je ne sais même pas ce que c’est que des boutons de manchettes, mais je prends bien garde à ne pas le lui souligner. A demi-mot, elle semble accepter de venir. Ou plutôt elle semble partir du principe qu’il ne peut en être autrement. De toute façon elle a raison sur une chose : sur ce coup-là je ne pourrai pas m’en sortir sans elle, et ça m’emmerde sacrément. Je n’ai pas de mal à demander de l’aide en général, mais les circonstances font qu’il m’est difficile de lui demander de l’aide à elle en particulier. Rapidement, je comprends qu’elle veut nous enfermer dans une voiture pendant les longues heures de trajets nécessaires pour rejoindre la nouvelle-orléans. L’ambiance promet d’être des plus sympas. Ses questions se font plus incisives que jamais.

« Ouai, le plus tôt possible. » Son regard devint sévère tandis qu’elle ajoute des recommandations inutiles. « Tu crois que je suis du genre à faire un scandale ? Tu penses vraiment que je veux me faire remarquer par une bande de trou du culs plein de blés qui s’ennuient suffisamment pour lancer des représailles juste pour le fun ? »

Questions purement rhétoriques sans grand intérêt autre que d’exorciser cet agacement qui a crû avec ses remarques et questions mesquines. Elle annonce finalement avoir besoin de plusieurs heures pour mettre en ordre ses foutus dossiers. Ses dossiers où elle traque les gens comme moi. Certains de la Horde apparaissent-ils quelque part dans ses fichiers ? Sont-ils en danger ? Y a-t-il sur son bureau des photos épinglées de visages qui me sont familiers ? Mes amis sont-ils surveillés comme des putains de bêtes traquées par des braconniers ? D’un ton étonnement banal qui gagne peu à peu en acidité, j’ajoute :

« On pourrait prendre chacun nos bagnoles. J’suis pas sûr que t’ais envie de t’enfermer avec moi pour tout le trajet. J’veux dire, je suis pas typiquement le genre de personne que vous chassez toi et tes collègues ? Hein ? »

Remarque vénéneuse irrépressible que je sais puérile et exclusivement consécutive à la colère. Quelle connerie. Je me prends même à penser que tout aurait été plus simple si on avait continué à tout ignorer l’un de l’autre. Pourquoi tout doit toujours être aussi compliqué ?
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Sugar Mommy, la randonnée c'est ma vie (et mes collines ne demandent qu'à être explorées)
Medea Comucci
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Dim 20 Mar - 15:33 (#)

lls sont presque adversaires, cette après-midi là. C’est une réalisation qui pèse lourd pour l’italienne bien que son visage soit paré d’un masque d’indifférence parfaitement étudié. De l’arrogance aussi. Tyler est décidé à ne plus prendre en compte qu’un badge, sans se soucier des derniers mois écoulés. Elle n’est pas certaine de lui pardonner une vue de l’esprit aussi étriquée. Elle n’a pas peur de lui. Elle pourrait pourtant, non? Face à un Garou dont elle n’ignore ni les réflexes supérieurs, ni une force capable de lui arracher un membre si il le souhaitait. Est ce que Medea lui fait l’affront de craindre ses réactions? D’afficher un arsenal en argent plus visible que celui qui ne la quitte jamais? A-t-elle une arme à portée de main “au cas où?". Non. Parce que malgré tous les silences et les non dits de Tyler sur sa nature, elle a la certitude qu’elle a appris à le connaître. Qu’il ne va pas soudain exploser en une furie meurtrière qui n'abandonnera derrière lui qu’un carnage sanglant. Que ses activités ne visent pas à miner les rouages de la société dans laquelle il évolue. Qu’il n’est pas nourri par une haine des humains sans dons. Qu’il ne lui accorde pas la même courtoisie, qu’il ne prenne pas le temps de réfléchir à ce qu’il sait d’elle pour s'arrêter à une soirée qui a tourné au cauchemar l’irrite de la pire des façons. Qu’il considère automatiquement que son objectif est de traquer tous les Cess qu’elle croise lui fait grincer des dents.

Son thé lui brûle presque la langue mais ce n’est pas suffisant pour apaiser le ressentiment qu’elle éprouve à l’égard d’un homme qui avait fini par gagner son respect et sa confiance. Rare, si rare ces dernières années. Pourtant, elle ne peut se résoudre à l’abandonner complètement. Ne doute pas une seconde qu’il continuerait son investigation quand bien même elle retiendrait l’invitation pour le Consulat. La sécurité italienne ne plaisante pas avec la protection de ses ressortissants et si cela tourne mal, Tyler pourrait se retrouver dans une situation particulièrement déplaisante. Il n’est pas question de lui offrir sur un plateau les raisons de son aide. Néanmoins, les questions qu’elle pose ont leur importance pour elle.

La gamine est majeure, de peu probablement, mais assez pour justifier l’indifférence des forces fédérales. Surtout si la gamine en question a fait comprendre à sa famille qu’elle voulait qu’on lui foute la paix. L’acidité de ses réponses n’est pas relevée, n’est pas oubliée. Cela lui en coûte de s’expliquer. D’ expliquer le cadre de cette affaire. -Je suppose qu’on avisera sur place. -Il devrait se méfier. Il sait qu’elle peut prendre des libertés avec la Loi si elle juge que ses raisons d’agir sont entravées par celle-ci. Medea respecte bien davantage l’esprit de la Justice que la Lettre. Ce qui est toujours dangereux. Jusqu’ici, elle a toujours suffisamment bien navigué pour que cela ne soit pas cet aspect de son caractère qui attire les suspicions de ses supérieurs. L’absence de plainte formelle, tout autant. -C’est le moment de te demander dans quoi tu trempes ou on attends encore six mois? - Persifle-t-elle.

Et le regrette aussi. N’avait pas l’intention d’entrer dans le vif de leurs tensions maintenant. Enchaîne presque immédiatement sur une diatribe dont elle a conscience du peu d’amabilité. Tout comme lui, elle se lève. Son regard est exagérément critique. Elle sait que Tyler du fait de ses activités est un caméléon social. La seule différence est qu’il a peu l’habitude de jouer dans ces sphères là. Il est grand, svelte et acceptera plus facilement ses propositions si elle se montrait moins agressive. Medea ne parvient pas à sucrer son discours. Là où ses manipulations lui viennent comme un second souffle, avec lui, elle n’a plus envie de jouer à ce genre de jeu là. Elle est furieuse, il le sait. Si elle l’exprime par des manières fallacieuses, qu’importe. Une Davidoff trouve ses lèvres, qu’elle allume avec des gestes trop secs.

Néanmoins, ces questions ne sont que le préambule à une organisation plus sérieuse. Il ne s’y trompe pas et abrège le sujet des chiffons pour s’attarder sur ce qui est essentiel. Il réagit à ses avertissements comme un chat qui vient de se faire écraser la queue. A coup de griffes virulentes. Elle souffle la fumée. Hésite une seconde. Non. La décision de ne rien lui dire sur les relations entre le Consul et sa famille élargie -Notion sans importance pour les Napolitains, le sang est le sang- est motivée par son habitude de longue date de ne jamais s’étendre sur les Comucci et le doute. A quel point peut elle lui faire confiance avec des informations possiblement dangereuses pour elle? Non, il n’a pas besoin de savoir. Il lui offre une porte de sortie qu’elle ne boude pas. -Le fun ne sera que pour eux si ils en arrivent à t’avoir dans le collimateur. -Son influence peut le protéger, jusqu’à un certain point. Ses oncles auraient tôt fait d’avertir ses frères si Medea lance des gravillons dans les roues de la politique corrompue. Malgré elle, son ton s’adoucit. Un peu. -Je n’ai pas dit que tu allais forcément créer une scène. Simplement les conséquences peuvent être lourdes- Pour tous les deux.

Medea lance une pique venimeuse et n’ignore pas qu’elle est simplement destinée à enfoncer son doigt dans une partie de ce qui moisi entre eux depuis plusieurs semaines. Son boulot. Ses dossiers. La nature même de son boulot. Dont il ne peut avoir une idée réelle, puisqu’elle n’a rien expliqué. Il se fonde sur la réputation de la Nrd à l’égard des Cess et des scandales qui peuvent entourer certaines de leurs opérations. Au moins, celle de LaFayette s’est bien terminée et a été accueillie par une presse élogieuse. Avec les deux mômes en bonne santé, l’Ourse menottée et bien vivante.

Il propose de prendre deux voitures différentes. Le regard qu’elle lance à la sienne est éloquent. -Tu es sur qu’elle est en état de rouler jusqu’à la Nouvelle Orléans sans te lâcher au bord de l’autoroute? -Néanmoins, elle aurait dû attendre la fin de sa phrase avant de le couper. Le visage de Medea se ferme. Totalement. Elle doit réprimer sauvagement l’envie de le gifler pour les sous-entendus qu’il vient de lui balancer en travers de la figure. Sur sa cigarette, ses phalanges se sont crispées, manquant d’arracher le tabac du filtre. C’est exactement, EXACTEMENT ce qu’elle lui reproche. Elle laisse planer le silence pendant une longue minute. A peine brisé quelques pépiement d’oiseaux et le murmure cristallin du lac en contrebas. Le regard de l’Italienne est aussi dur que glacial alors qu’elle dévisage les traits fins du détective. -Ce serait donc plutôt toi qui devrait craindre ce trajet, non? -Elle articule chaque mot avec une précision brutale. -C’est toi que ça dérange. Pas moi. -Elle écrase sa cigarette dans son cendrier. Il n’y a guère de chaleur dans son ton lorsque elle ajoute : - Je serais prête à partir d’ici trois heures. On prend ma voiture. Tu peux attendre au soleil, la cuisine est la seconde pièce après la véranda si tu veux un café. Ou je passe te prendre chez toi si tu as besoin de récupérer tes affaires. -La dessus, elle se détourne, le plante dans le jardin d’extérieur, rentrant dans la maison, la colonne vertébrale rigide de tension, les nerfs vibrants d’une irritation qu’elle peine à contenir. Peut être que cette gifle lui aurait fait du bien finalement! Merde à la fin! S' il veut en savoir plus sur la nature de ses activités, il s’ y prend franchement mal. S’il désire simplement continuer à nourrir ses préjugés, il n'est pas avec la bonne personne.


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Mar 22 Mar - 8:52 (#)

Un silence glacial suit ma question qu’elle avait tenté d’interrompre avec une remarque sur ma pauvre voiture qui n’a rien demandé à personne. Pour la première fois depuis que je suis arrivé, sa tension transparait sur son visages et ses doigts qui se serrent et pas uniquement dans ses mots acides. Cette remarque l’a mise en colère bien plus que tout le reste. Dans ce foutu bout de jardin idyllique, on se toise sans grande sympathie. Intéressant de voir à quel point nos rapports se sont dégradés en si peu de temps. Finalement, ça n’a rien de vraiment étonnant, quand on bâtit quelque chose sur des mensonges tout peut s’écrouler au moindre coup de vent. Je devrais le savoir depuis le temps. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nuit inattendue en forêt nous a foutu une sacrée bourrasque dans la gueule. D’une voix tranchante qui contraste avec les petits chants d’oiseaux pépiant dans les arbres, elle répond enfin. Son ton est brutal, mais ses mots ne le sont pas tant que ça si on écoute à travers la rancune, mais pour l’heure il m’est impossible de passer outre la colère et chercher à comprendre ce qu’elle veut dire. Dans une rage glaciale et digne, elle part, après avoir donné ses ordres comme un sergent major irritable. Je lui réponds en élevant la voix pour qu’elle puisse m’entendre malgré la distance qui augmente entre nous au rythme de ses pas courroucés.

« Ouai, je vais rentrer chez moi, j’ai des trucs à récupérer. Et comme ça ma bagnole pourrie salira pas le joli paysage de ta baraque. »

Avant de venir, je ne pensais pas que nos relations pouvaient se dégrader encore plus qu’elles ne l’étaient déjà, mais le moins que l’on puisse dire c’est que je m’étais salement trompé. A ce niveau, ça tient presque de la performance. Je n’ai pas vraiment hâte de découvrir ce que le trajet va donner. A mon tour, j’écrase mon mégot dans son cendrier en soupirant de lassitude et mon regard se pose sur l’enveloppe abandonnée sur table contenant la précieuse invitation. Je l’avise un instant en songeant que ce ne serait pas si difficile de simplement la prendre et m’en aller. Ce n’est pas l’envie qui me manque de l’embarquer et de me débrouiller seul, mais je ne suis pas assez stupide pour faire une telle bêtise qui pourrait engendrer une catastrophe. Qui plus est, la soirée n’est que dans trois jours, l’italienne aurait largement le temps de se rendre compte de la disparition de l’enveloppe et d’agir en conséquence. Ce serait intéressant de voir jusqu’à sa colère peut l’emmener, mais ce serait aussi monumentalement mesquin et stupide. Sagement, je m’écarte de la table sans rien y voler. J’espère vraiment que tout cette histoire de gamine en fuite vaut le coût.
Je retourne à ma voiture en jetant de nouveau un coup d’œil à la baraque. Est-ce que les agents de cette foutue agence gagnent vraiment aussi bien leur vie pour buter des gens comme moi ou bien y a-t-il autre chose qui explique ses fonds plutôt conséquents ? Vu ses manières, ça doit être de famille, mais pourquoi une gosse de riche irait s’enfermer à la NRD ? Si je dois bien lui reconnaitre quelque chose, c’est qu’elle n’a pas l’air habitée de cette folie haineuse qui remplie tout un tas de connards rattachés aux idées anti-CESS. Alors, pourquoi ce choix de carrière ? Le trajet jusqu’à la nouvelle-orléans pourrait être intéressant finalement. Peut-être que ce voyage inopiné me permettra au moins de savoir quelle partie de ce qu’elle sait sur moi elle a révélé à ses collègues et son agence. Tant qu’à être dans la merde, c’est toujours bien de savoir si on s’y enfonce jusqu’aux chevilles ou jusqu’au cou. Je démarre ma voiture qui dénote farouchement avec le reste du décor et démarre pour regagner mon appartement. Je suis curieux de voir si ces quelques heures suffiront à calmer la furie qui est censée nous conduire jusqu’à la nouvelle-orléans.
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