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He never had a chance || Ethan

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Jeu 17 Mar - 8:37 (#)

« Je suis vraiment, vraiment, désolé de te faire ça. » C’est un véritable crève-cœur, un déchirement, une cruauté ignoble mais nécessaire. Un sacrifice pour la Horde. « Pardonne-moi ma vieille, mais c’est fini entre nous. »

Avec tristesse et contrition, j’arrache le câble sous le capot. Un sabotage des plus banals parait-il, parfaitement explicable par une personne mécontente d’être suivie par un détective privé, et mettant un terme définitif à la vie de la vieille voiture qui m’a pourtant accompagnée pendant si longtemps. Je me souviendrai toujours avec émotion des longues heures de planque passées sur le siège conducteur, avec un sac de fast-food sur le siège passager et un café froid et piteux dans le porte-gobelet. Je referme le capot en soupirant dans un bruit métallique assourdi si caractéristique que j’ai entendu bon nombre de fois tant j’ai dû gérer les innombrables petits problèmes de cette vieille mémère vaillante. La rue est déserte et nul ne m’a vu accomplir mon méfait sacrificiel sous l’éclairage coupable du néon rouge et fatigué du motel de l’autre côté. C’est curieux de laisser ainsi un néon allumé même en plein après-midi, mais son éclat rougeoyant a sans doute pour but d’attirer toute une faune peu recommandable, tels des moustiques attirés par une ampoule. Ce coin, c’est la place parfaite pour surveiller discrètement les allers-venus, mais aujourd’hui il n’y a personne à suivre, juste quelqu’un à appâter. Pour faire bonne figure, je retourne derrière le volant et tourne la clef dans le contact. Comme prévu, ma chère amie ne démarre pas, même en insistant. Je tire mon téléphone portable et appelle le garagiste, celui qui après le pétage de câble inopiné d’un chauffeur de bus s’est retrouvé nez à nez avec mes congénères. Ça n’a pas nécessairement été facile de l’identifier, mais un des rats présents avait senti une vieille odeur d’huile de moteur et autre substances qui m’ont permis de le retrouver par son métier. Une cible à surveiller en priorité. D’autres auraient préféré le voir mort, ou transformé, pour préserver notre secret. Pour l’heure je vais simplement essayer de voir s’il a complétement pété un câble et raconte à qui veut l’entendre qu’il s’est retrouvé face à des rats-garous dans les égouts. Après ça on avisera. Faire disparaitre des gens de manière trop abrupt finirait par se faire remarquer, et c’est bien là la dernière chose que la Horde souhaite. Le bip grave indiquant que le téléphone au bout de la ligne sonne est brusquement interrompu par une personne venant de décrocher. Sans attendre, j’explique :

« Ouai, allo, salut, ma voiture démarre plus. Je suis à Stoner Hill, devant le motel Red Light. Ouai, je vous attends. »

Après avoir raccroché, je quitte l’habitacle et m’appuis sur le cadavre de la bagnole pour fumer une dernière clope en compagnie de ma vieille camarade tombée pour le bien de tous. L’un dans l’autre ce n’est pas plus mal, elle aurait de toute façon fini par me lâcher, alors autant abréger ses souffrances. Mes rentrées d’argent actuelles me permettront sans mal de récupérer une voiture un peu plus viable. Le seul avantage à cette pluie d’emmerdes qui m’est tombée dessus, c’est que la thune est venue en compensation. Maigre contrepartie. Il y a un côté presque contemplatif à fumer sa clope dans une rue vide, tout juste parsemée des habituels bruits de ce quartier incluant des gens qui gueulent sans raison et des gens qui gueulent aux autre de la fermer. Quel charme. J’ai tellement trainé dans ce coin pour suivre les maris infidèles ou retrouver les fugueurs que toute cette agitation anarchique est presque devenue comme un bruit de fond habituel. Tant d’années passées à pouvoir me fondre parfaitement dans le décor grâce à l’état de décrépitude avancé de ma vieille guimbarde. Ça me rendrait presque nostalgique. La fumée de la clope s’envole pour venir se mêler à la pollution du quartier défavorisé tandis que j’attends patiemment l’arrivé du mécano en passant le temps sur mon téléphone. J’ai un peu hâte de voir comment il est, c’est pas tous les jours qu’on rencontre des gens qui se sont retrouvés face à des rats-garous énervés et qui sont toujours là pour le raconter.
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Cannot a Beast be tamed
Ethan Roman
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Mar 22 Mar - 14:12 (#)

- Arrête de pleurer, s’il te plaît.

Je détache chaque syllabe des mots énoncés pour qu’il comprenne que ce n’est pas si grave que ça en à l’air.

- Regarde… Lève la tête, je te prie, et regarde. Là, tu vois, on branche ce câble avec celui-là, on soude cette extrémité et là, ça devrait déjà commencer à tourner. Vas-y, mets le contact.

L’ignition se fait normalement et le moteur empli le garage de son doux ronron. Le sourire du gamin illumine son faciès, m’apportant également du bonheur et de la satisfaction. La clef est tournée, arrêtant la mécanique et le môme sort de l’habitacle, pour se jeter dans mes bras. Il a à peine 17 ans, pas sec derrière les oreilles et s’est payé cette bagnole avec son premier salaire. Lorsqu’il est arrivé tout à l’heure, remorqué par un pote, il était au bord de la crise de nerf.

- Allez, allez, c’est bon.
- Combien j’vous dois M’sieur ? J’ai pas grand’chose… si je peux vous payer en plusieurs fois…
- Tu bosses comment durant la semaine ?
- Ben tous les jours sauf le mardi.
- Alors écoute, tu viens les mardis après-midi pour nettoyer le garage et moi je te remets ce moteur en état pour que tu n’aies plus de problème. Je mets un point d’honneur sur la ponctualité. On est quitte comme ça ?
- Sérieux, M’sieur ?

Un high five est échangé, signant notre accord. Il est ravi, je lui suis aussi, tout le monde est content, c’est parfait. La sonnerie du téléphone interrompt les aurevoirs et je lui fais un dernier signe de la main en décrochant.

- Silver Tools…. Ok, Motel Red Light à Stoner Hill, j’y serai dans 30 minutes.

Bon sang, mais ils ont quoi aujourd’hui à ne plus démarrer ? C’est pas comme si j’avais déjà un million de choses à faire, faut que je me coltine encore les dépannages. En contrepartie, les gens reviennent, faisant gonfler le chiffre d’affaires. Ca devient urgent, faut absolument que je parle à Nicola pour cette histoire de garage. Tout en élaborant le plan d’attaque, je grimpe dans la cabine du camion remorque, ouvre le grand rideau qui grince toujours autant, l’abaisse dans le même fracas après mon passage et m’élance dans le trafic fluide de l’après-midi.

Il me faut moins de vingt minutes pour arriver au Motel où je vois une Buick GNX déjà d’un certain âge accompagnée d’un mec, une clope au bec. Ca ne peut être que lui. Les gens ne s’attardent pas sur le parking, ici, ils prennent une chambre, tirent leur coup et se barre le plus vite possible pour ne surtout pas être vu. Je gare le petit camion devant la vieille voiture et sors du véhicule pour saluer le ptit gars en rade.

- Salut ! C’est toi qui a appelé une dépanneuse ?

Je prends le hochement de tête du blondinet pour un oui et me glisse derrière le volant pour tourner la clef. Rien ne se passe, pas même un hoquet. C’est mauvais signe. Le levier qui sert à ouvrir le capot est actionné et je quitte la place du conducteur afin d’examiner les entrailles de la vieille mécanique.

- Ça fait longtemps qu’elle t’embête ? Non parce que bon, c’est pas un modèle tout jeune hein. Après je dis pas, elle est chouette cette caisse, tu dois passer partout avec elle. J’ai vu qu’elle avait encore l’intérieur original ! C’est top ! Et plus de 300'000 miles, c’est énorme ! C’est toi qui a fait tous ces kilomètres enfin miles ? T’as dû en voir du pays, dis donc. C’est ta première bagnole ?

Je ne me rends pas compte de mon débit de parole tellement j’apprécie de trouver ce genre de petite perle rare.

- Rah, tu vois, ça c’était encore de la vraie mécanique, que tu peux bidouiller et réparer. Maintenant, c’est bourré d’électronique et dès que t’as un circuit qui grille ben t’as tout le reste qui bloque, genre t’as le moteur de ton lève vitre qui foire, tu peux plus démarrer ta caisse parce que ça risque de bousiller ton ABS. Enfin c’est pas tout à fait ça, mais pas loin. Bon voyons voir ce qui te chicane, ma grande…

J’ouvre le capot et lâche un flot de juron roumain.

- Dis moi, tu l’as laissée seule ? T’as été faire quelques galipettes tout à l’heure ? Parce que là… La pauuuuuuuuuvre… Regarde le boulot ! C’est un scandale quoi ! On lui a arraché la moitié des câbles ! Comment veux-tu que je répare ça ? Je passe une main sur ma nuque en secouant la tête. Va falloir que je l’emmène et je ne suis pas certain d’être en mesure de lui redonner vie. Délaissant le moteur, je me tourne vers le jeune homme. Bon, qu’est-ce qu’on fait ? Quoi qu’il en soit, je dois la remorquer, ça c’est la première des choses. Mais après ? Je peux me démerder pour trouver de quoi lui redonner une deuxième jeunesse où tu veux la bazarder ? Ce qui serait vraiment dommage. Y’a des gens qui paieraient une petite fortune pour ce genre de véhicule, surtout si elle roule encore. Une révision totale du moteur, un bon coup de polish et tu peux te faire des couilles en or… Mais bon, avant ça, ça va te coûter un bras…

Presque amoureusement, je passe ma main sur l’aile avant, adressant un regard empathique à la voiture.

- A toi de décider, Chef.
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Jeu 24 Mar - 9:43 (#)

Un claquement de porte et un éclat de rire. Un petit couple mal assorti. Un homme dans la soixantaine avec un costume banal et une jeune fille peu vêtue riant faussement à une blague que j’imagine pas drôle viennent de sortir d’une des portes du motel, à plusieurs dizaines de mètres de là. Le vent me souffle une odeur d’aftershave écœurant, de parfum bon marché et une fragrance qui ne laisse aucun doute sur la nature de l’échange qui a eu lieu dans cette chambre. Le couple rejoint le parking puis se sépare, l’homme montant dans une voiture moins minable que celles que l’on voit dans ce quartier. Dès que le véhicule a tourné au coin de la rue le sourire de la jeune femme disparait instantanément, comme si elle retirait un masque trop lourd à porter. Elle se grille une clope fine et dont l’odeur mentholée me parvient à la grâce du vent, puis elle retourne dans ce que j’imagine être sa chambre. Toute la tragédie de la solitude et de la pauvreté contée en quelques secondes comme un spectacle muet qui, sans aucun doute, se répètera encore jour après jour. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un bon endroit pour attendre un dépanneur, on ne s’y ennuie pas trop.

Je termine ma deuxième cigarette adossé à ma pauvre voiture en regardant vivre ce motel plein d’histoires quand le bruit d’un moteur plus massif que celui d’une simple voiture se fait entendre. Le camion remorque apparait au détour de la rue sale et terne, puis vient se garer non loin. Un gars énergique en sort et se met rapidement au travail. Il parle beaucoup et a l’air d’adorer ce qu’il fait, ce qui m’arrache un sourire malgré la réelle raison de ma présence ici. Je souffle ma fumée et réponds à ses multiples questions :

« C’est une vieille mamie mais elle m’avait jamais fait un coup pareil avant. Et non, elle était déjà plus toute jeune quand je l’ai eu. C’est vrai qu’elle a dû en voir du pays. »

Le mécano enchaine sur sa visible joie de retrouver une voiture à l’ancienne et sa bonne humeur serait presque contagieuse. Je l’imagine très mal dans les égouts à courir pour éviter de se faire bouffer par mes congénères. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a l’air de s’en être plutôt bien remis, du moins en apparence. Mais c’est bien là tout ce qui compte dans ce genre de cas, non ? Tant que personne ne pose de question et qu’il n’ouvre pas sa gueule à ce sujet, tout devrait bien se passer. Très rapidement il localise la source du problème qui, avouons-le, n’était en rien dissimulé. Je le rejoins pour voir le carnage qu’il observe et que je connais déjà. Avec une conviction tout à fait crédible je marmonne entre mes dents un : « Fait chier. » Après tout je l’aimais bien cette bagnole. J’écoute ses propositions avec un intérêt non feint. M’acharner à faire réparer une bagnole pour la revendre sans être sûr de vraiment en tirer une plus-value ne me tenterait pas du tout en temps normal, mais c’est une opportunité des plus parfaites pour m’assurer de garder à l’œil le mécanicien pour un sacré bout de temps. Finalement tout ça semble fonctionner bien mieux que prévu. J’écrase ma clope en donnant l’air de prendre un instant de réflexion puis acquiesce en haussant les épaules :

« Ouai, allez, on peut essayer ça. Y a bien quelqu’un que ça intéressera et ça serait dommage de la laisser crever. »

Je décoche un sourire étrangement sincère au mécanicien. Ça me ferait un peu mal de savoir ma vieille copine à la décharge attendant de se faire compacter. En relevant la tête, on peut voir quelques nez collés derrière les vitres des chambres du motel et des immeubles environnants, comme autant de rapaces à l’affut de la moindre proie. Ce quartier n’est pas nécessairement le meilleur pour parler du prix des choses, la moindre évocation de grosses sommes d’argent fait fleurir les voleurs comme autant de putains de pâquerettes dans un champ au printemps. Et autant que faire se peut, j’apprécierais ne pas être remarqué par la faune locale. Je jette un œil interrogateur au mécano :

« P’têtre qu’on peut parler de ça pendant que vous emmenez la caisse au garage ? »

A moins qu’il n’ait pas fini de s’extasier sur la mécanique de la vieille voiture ou l’outrage terrible qui lui a été fait dans un sabotage des plus odieux.
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Ethan Roman
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Mar 5 Avr - 19:01 (#)

Attendant que le bonhomme se décide, je commence les manœuvres afin de remorquer le véhicule, attachant les diverses sangles. Rapidement et avec habileté, la voiture se retrouve sur le pont du camion, prête à être rapatriée au garage. Enchanté du sort qu’attend la vieille GNX, je tends un visage radieux à mon interlocuteur et lu tends la main.

- Ethan Roman, j’bosse au Silver Tools et je te promets que je vais tout faire pour lui offrir une nouvelle jeunesse.

J’offre à l’épaule du malheureux une vive tape et désigne la cabine.

- Tu grimpes avec moi ? Si tu veux, j’ai deux – trois véhicules que je peux te léguer en prêt, moyennant finances. Ces coûts sont évidemment déductibles quand tu règles l’intégralité de la facture. Désolé, mec hein, de te bourrer le crâne avec ces conneries de finance, mais bon, ça reste le nerf de la guerre, faut bien bouffer. Et acheter les nouvelles pièces, parce que sinon, ben pas de réparation.

M’installant derrière le volant, je tourne la clef dans le contact et nous démarrons tout en douceur, laissant le parking, les proxénètes et les filles dans notre dos. La circulation est fluide à cette heure, me permettant de questionner sur mon nouveau client.

- La caisse… Voyons, la pauvre ! Aie un peu de respect pour cette voiture. Ne t’a-t-elle pas toujours bien servi ? Eté comme hiver, jour comme de nuit ? Et visiblement, tu y as passé quelques heures au vu de l’usure des sièges et des déchets qui traînent aux pieds du siège passager. T'es un adepte des fastfood ?

Un coup d’œil rapide est lancé dans la direction du gaillard. Ses vêtements sont propres, il ne sent pas la vieille transpiration et sa peau n’a pas l’apparence d’un vieux parchemin tout fripé. J’ai vu des bagnoles bien plus dégueulasses que la sienne, qui servait d’appartement à de pauvres bougres qui s’étaient fait foutre dehors par leur bonne femme…. Ou inversement, ce qui n’était absolument pas le cas de mon bonhomme.

Il est tombé en panne, sur le parking d’un motel de passe… Dieu sait dans quoi il doit tremper. Même si ma curiosité me titille, je ferme ma grande gueule, bien que j’aie bien envie de connaître l’histoire du gars. Prenant sur moi, je verrouille cette irrépressible envie de savoir et je pars sur un autre sujet, nettement plus professionnel.

- Alors ? Tu sais déjà ce que tu vas faire ? La lâcher ou la ramener chez toi ?

Je pince les lèvres, étouffant un rire débile en entendant mes propres questions. J’espère qu’il ne va pas se méprendre sur le sens que je leur donne. Taquin, je ne précise pas, espérant presque qu’il se trompe.

Nous arrivons devant le grand rideau de fer que j’actionne à l’aide d’une petite télécommande accrochée au pare-soleil et nous pénétrons dans le grand hall. J’attends que les grincements infernaux s’estompent et m’affaire à décharger la victime de cet odieux vandalisme.

- On est arrivé. Y’a des bières et des sodas dans le frigidaire, là-bas. D’un signe de la tête, je désigne un coin aménagé en salle d’attente. Sers-toi, c’est offert par la maison.

La voiture quitte la plateforme puis avec moult précautions, je la pousse et dirige vers le lift où je m’occuperai d’elle. Empruntant un escalier métallique, je pars à la recherche d’éventuelles pièces de rechanges dans les méandres de ma grotte d’Ali Baba. Victorieux, je redescends quatre à quatre les marches et agite mon trésor que je dépose sur un charriot à roulettes à côté du véhicule. Délaissant pour l’heure le travail, je rejoins le jeune homme, me sers un soda et me laisse tomber dans un fauteuil assez rigide.

- Alors bonne nouvelle ! J’ai de quoi remplacer les câbles, par contre les soudures et les points d’ancrage, ça, va falloir que je passe quelques coups de fil. Et comme, elle est pas toute jeune, ça va prendre du temps. J’espère que t’es pas trop pressé. J’ai une Ford Focus si ça te tente, c’est pas ce qu’il y a de plus sexy, mais bon, ça roule. T’es du coin ?
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Dim 10 Avr - 10:14 (#)

Sans perdre une seconde, le mécano trop énergique pour la rue trop calme et un peu lugubre fait le nécessaire pour remorquer la triste voiture. Avec une joie de vivre sans pareil, il se présente et je lui serre la main en lui souriant en réponse à sa bonne humeur contagieuse :

« Tyler Frisk. » Avec un débit de parole inouï, il enchaine tout en se dirigeant vers la cabine pour grimper dedans. Dans un même mouvement, je m’installe sur le siège passager et boucle ma ceinture en lui répondant : « Non, ça ira, je me débrouillerai. » J’ai même déjà demandé à un gars de la Horde s’il pourrait me prêter une caisse après le meurtre sauvage de la mienne. Ça fera l’affaire le temps que j’en rachète une. Le paysage commence à bouger à travers la fenêtre dans le vrombissement du véhicule qui démarre, vite recouvert par les torrents de paroles du conducteur. Au moins je n’aurai pas de mal à le faire parler celui-là, ça rend tout plus simple, mais ça rend aussi très possible le fait qu’il parle à d’autres de choses qu’il vaudrait mieux garder sous silence. La manière qu’il a de défendre la fidélité de ma vieille voiture me fait rire. Il a visiblement vu les vieux emballages froissés de fast-food qui trainent partout, vestiges de quelques planques longues et un peu ennuyeuses, alors d’un air faussement sérieux je lui répond : « Je vois pas ce qui te fait dire ça. » J’abandonne un discret éclat de rire et reprends : « Oui bah quoi, c’est bien pratique ces trucs quand même. Pas de cuisine, pas de vaisselle, juste un drive in et bam, t’as à bouffer. » La conversation s’enchaine et le sujet change à mesure que l’on quitte Stoner Hill. Peu à peu, les immeubles se font moins vétustes et plus propres dans une continuité un peu hypnotisante, comme si le quartier malfamé avait une aura de délabrement qui s’estompait à mesure où l’on s’en éloignait. « Ouai, je pense que je vais la vendre. » Je jette un œil dans le rétroviseur qui depuis ma place de passager me permet d’entrevoir la vieille voiture remorquée. C’est la première voiture dans laquelle je n’ai pas dormi, mais on ne peut pas persister à conserver des choses qui ne sont plus adaptées juste par sentimentalisme. « Et puis elle fera sans doute plaisir à un fan de vieilles bagnoles. »

Le trajet ne fut finalement pas si loin. Le véhicule ralenti et le lourd grillage mécanique ouvre la voie pour que le mécano s’y engouffre et se gare. L’imitant, je descends du véhicule et jette un œil aux alentours alors qu’il décharge la pauvre voiture malmenée. C’est étonnamment sympa pour un garage. Je jette un œil vers le frigidaire qu’il m’indique et pars y chercher une bière puis je vais m’installer dans un des fauteuils dépareillés en entendant les pas d’Ethan plus loin. Rapidement, la bière est décapsulée et déjà le mécano revient l’air victorieux. A le voir aussi joyeux, on dirait pas qu’il est passé à deux doigts de se faire bouloter par des rats-garous il n’y a pas si longtemps. Tandis qu’il déballe ses conclusions en se laissant tomber dans le fauteuil, je bois la première gorgée de la bière fraiche. Visiblement il veut discuter, ce qui m’arrange bien étant donné ce que je suis réellement venu faire ici. En haussant les épaules, je lui réponds :

« Non, de toute façon je compte la vendre après, alors y a le temps. Et puis t’inquiète, je dois bien avoir un pote qui a une voiture qui traine dans un coin en attendant. » Je ponctue la phrase d’un sourire. « Ouai, j’ai toujours vécu à Shreveport. A Mansfield pour être précis. J’y ai un genre d’agence de détective privé. Enfin, j’ai pas de bureau, mais tu vois le truc. » Je n’ai aucun intérêt à lui mentir sur ces points-là, et lui communiquer de fausses informations c’est également risquer qu’il le découvre. J’ai besoin de sa confiance pour le moment. Mon regard se tourne vers l’épave de la voiture plus loin. « Et elle c’était ma vieille copine de planque. D’où les fast-food. Et y a peut-être une ou deux canettes coincées sous les sièges. Et possiblement des mégots de clope. » Pauvre voiture maltraitée par un train de vie qui n’est vraiment pas sain. « Je pense qu’un des types que je suivais à dû le remarquer et s’est venger sur elle.  Ou alors c’est juste les gamins de Stoner qui aiment casser les couilles. » Je hausse vaguement les épaules et reprends un gorgée de bière. « Et toi alors ? T’as pas vraiment l’air du coin. Je saurais même pas situer ton accent. »

Pour l’heure, je veux juste devenir un peu son pote, je ne m’attends pas à ce qu’il déballe son histoire de bus et de rats-garous. Et si jamais c’est ce qu’il fait, alors c’est qu’il représente vraiment un très gros problème. Malgré tout, j’espère qu’il saura la fermer. Il a quand même l’air bien sympa et sans histoire ce gars-là.
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Dim 17 Avr - 20:10 (#)

Au moins il a de l’humour, c’est déjà pas mal. Il avoue son méfait mais je suis bien obligé de lui donner raison sur les drive-in et la junk food.

- Mouais, j’dois dire que j’abuse aussi sur les Mac Do et Taco Bell. Je passe ma main sur mon ventre que je pousse en avant. Mais la découverte de la cuisine mexicaine en restauration rapide, a changé ma vie culinaire de manière assez dramatique.

Assis sur le canapé, je sens la fatigue peser sur mes épaules. Mes nuits sont toujours aussi mouvementées et agitées. Les cauchemars hantent mon esprit dès que je ferme les yeux. Derrière mes paupières closent, des êtres mi-humanoïdes, mi-rats, sortent de l’ombre, cherchant de leurs petites pattes griffues à déchirer mes vêtements et ma chair.

Je passe une main sur ma nuque en faisant rouler ma tête sur mes épaules. Après une profonde inspiration d’encouragement, je me lève, dépose la canette de soda sur la table, ramasse les câbles destinés à la voiture de mon client et tout en marchant en reculant, je jette un coup d’œil à l’agenda afin de vérifier mon emploi du temps.

- Je vais réparer ton petit bijou, tu verras bien ce que tu en feras. Si ça se trouve, tu retomberas « in love » avec ta vieille copine et tu voudras plus la lâcher. Un rire est émis avant de hausser les épaules. Bon faut que je me bouge la couenne, sinon je serais encore là à 21 heures. Et ce soir, y’a un match de l’Europa league. Me rendant compte qu’il ne sait peut-être pas de quoi je parle, je reprends en levant les yeux. Heu Soccer ! Tu sais, du foot à l’européenne. Rien à voir avec ce qui se fait ici. Onze joueurs dans chaque équipe, des cages de but et tout ça.

J’éclate de rire devant mon débit démesuré. Il doit parfaitement savoir de quoi je parle. Délaissant pour l’heure, la voiture de Tyler, je m’attaque à changer les roues d’un Nissan juchée sur un pont élévateur, tout en écoutant attentivement mon interlocuteur.

- Waaah ! T’es détective privé. Ah ! mais c’est pour ça que tu squattais le motel ! A l’affût d’un libertinage ? C’est ça ? Et où est ton appareil photo ? Ca ne se fait plus ? Je t’écoute hein, c’est juste qu’il faut vraiment que je termine ce boulot pour ce soir, le mec vient la récupérer tout à l’heure. Il est si fort que ça mon accent ? Je hausse les épaules et dodeline de la tête, lui donnant raison. Je crois que jamais je ne m’en débarrasserais. Je sais pas, ne pas rouler les r ou les prononcer comme vous. Je viens de Roumanie, un pays d’Europe Centrale. Tu sais… Vlad Tepes, Dracula et toutes ces conneries qui, depuis la Révélation, n’en sont pas vraiment. Enfin Dracula si, mais les vampires… Enfin ils auraient mieux fait de rester sous forme de légende. Je serais certainement encore dans mon pays, marié et cinq gosses à nourrir. Ma mère serait encore en vie et tout le monde serait heureux. Mais voilà… c’est pas le cas et je suis ici à réparer des bagnoles américaines. Attention, hein, je ne me plains pas, j’aime beaucoup ce que je fais et franchement ça pourrait être sacrément pire comme vivre au fin fond du Bangladesh et n’avoir rien à se mettre sous la dent. Désolé, je sais, j’suis un vrai moulin à paroles, mais tu sais, j’ai pas beaucoup l’occasion de papoter. Les gens déposent leurs caisses et se cassent. C’est tout juste s’il me regarde. Tiens, la preuve ; L’autre jour, j’ai croisé une mère de famille au K-Mart, accompagnée de sa marmaille, elle ne m’a même pas reconnue et encore moins salué. Elle avait aucune idée de qui j’étais alors que trois jours plus tôt, elle est venue ici pour réparer ses freins.

Les boulons sont éloignés et déposés consciencieusement sur le chariot à roulette placé à mes côtés. Des deux mains, j’attrape le pneu et tire d’un coup sec, comme je le fais toujours. Une vive douleur au niveau de mon poignet gauche m’oblige à lâcher la roue qui retombe à plat sur le sol, sans le moindre dégât. Un flot de juron en roumain s’échappe de mes lèvres tout en me tenant l’avant-bras que je cale contre mon estomac. La douleur passée, je me redresse et adresse un sourire crispé à mon visiteur.

- C’est rien…

J’aurai dû mettre l’attelle que m’a prescrit le médecin, c’était le deal pour qu’elle me retire le plâtre qui me gênait trop dans mon travail. Changeant de sujet pour détourner l’attention, j’enchaîne rapidement.

- Si tu aimes le foot – le soccer, tu peux venir à la maison. On se fera livrer une pizza et on boira quelques bières, si ça te tente ? Mais je te préviens, j’habite à Stoner Hill, c’est loin d’être un palace.
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Dim 24 Avr - 8:27 (#)

Dans la vaste pièce emplie de l’odeur du métal froid et de l’huile de moteur, le mécanicien me donne tout à la fois un avantage indéniable pour le garder à l’œil et une malédiction bien pire que n’importe quelle forme de thérianthropie : le football européen. Une engeance qui ne dispose même pas de suffisamment de considération pour son public pour offrir un spectacle grandiose à la mi-temps comme au Superbowl. Cela dit, je ne connais pas un seul gars se prétendant fan de ces trucs qui refuserait de la compagnie à ce moment-là pour peu qu’on lui apporte une bière ou une pizza. Il me facilite quand même beaucoup la tâche, même si je vais devoir supporter le spectacle affligeant de mecs courant derrière un ballon, le tout encouragé par une foule braillant à travers les haut-parleurs de la télévision. Je retiens un soupir, me contentant de me rattacher à l’idée que c’est une aubaine et continue de descendre ma bière en noyant le prix que j’aurai à payer pour surveiller ce gars-là. Ses paroles ininterrompues se déversent comme un flot qui se répercute doucement dans la pièce, agrémentant les divers cliquetis métalliques consécutifs à la réparation qu’il est en train d’effectuer. En un sens, je suis assez impressionné par le fait qu’il arrive à travailler tout en générant autant de bavardages. Au milieu de ce capharnaüm de paroles, j’arrive tant bien que mal à glisser quelques mots en réponse à ses très nombreuses questions :

« En gros ouai, De l’adultère plus que de libertinage, mais ouai. » Ce n’est pas tout à fait exact puisque je ne suivais personne en particulier aujourd’hui, mais ça a été vrai un jour. Il m’arrache un sourire moqueur et surpris en me parlant d’appareil photo. C’est à croire qu’il imagine encore les détectives privés comme dans les vieux films noirs, avec l’imperméable, le chapeaux et le vieil appareil beaucoup trop gros pour être dissimulé. « Tu sais qu’on est au vingt-et-unième siècle et que maintenant les portables prennent de très bonnes photos, quand même ? »  Je ne suis pas là pour faire des photo d’arts, tant que tout est bien visible c’est largement suffisant et puis il vaut toujours mieux préférer la discrétion. Les téléphones portables sont une vraie aubaine pour tous les types comme moi. Je hausse vaguement les épaules en lui répondant « Pas tant que ça. »  au sujet de son accent alors qu’il change de sujet pour venir sur la question de ses origines. Et au milieu de ce fracas de bavardages qui avaient l’air légers et presque rieurs jusque-là commence à se dessiner une histoire bien plus sombre que son air constamment enjoué n’aurait su laisser paraitre. Est-ce que je dois comprendre que des vampires ont tué des membres de sa famille ? Sans un instant de répit il enchaine d’un air toujours léger, s’excusant de cette diatribe qui ne me dérange pas vraiment. Je me demande si c’est tout simplement sa manière d’être ou bien s’il est sacrément seul dans sa vie pour se retrouver à raconter tout ça à un illustre inconnu. Le bruit sourd et brutal de pneu s’écrasant sur le béton subitement tranche avec le flot paisible de ses mots et m’arracherait presque un sursaut. Après un instant de silence, je lui demande tout de même :

« Ça va ? »

Sans trop de mal, je le vois faire ce geste si caractéristique des gens qui essaient de faire passer une douleur vive et violente. Est-ce que c’est une blessure qu’il s’est faite ce fameux soir dans les égouts ? Les rats qui étaient présents ont juste pu me dire qu’il y a eu des blessés et des morts, sans plus de précisions. Le mécanicien se ressaisit rapidement et recommence à parler de ce sport maudit pour esquiver le sujet. De lui-même, il m’invite chez lui. Si toutes mes affaires étaient aussi simple ma vie serait tellement plus facile. D’un air tranquille et détaché ne laissant pas transparaitre à quelle point sa proposition m’arrange, je lui réponds :

« Ouai, pourquoi pas. Et t’inquiètes, j’ai l’habitude. »  Même les appartement de Stoner Hill peuvent passer pour des palaces quand on a passé une partie de sa vie dans des foyers pourris ou bien à dormir dans sa voiture. Je garde cette précision non pertinente pour moi et reprends avec un ton un peu curieux : « Dis, pourquoi t’es venu vivre aux Etats-Unis ? J’veux dire, c’est quand même vachement loin de chez toi. Tu t’es fait avoir par les séries qui survendent le rêve américain ou un truc du genre ? »  La bière fraiche continue de se vider peu à peu. Du coin de l’œil j’aperçois comme des marques rosâtres sur son poignet. En y prêtant plus attention, je constate qu’il s’agit de cicatrices fraiches et récentes, probablement la cause de la chute du pneu de tout à l’heure. Je ne m’y connais que très peu en soin, mais pas besoin d’être un génie pour voir que sa blessure n’est pas encore guérie. L’air un peu soucieux, je lui demande en faisant un geste de la tête vers sa blessure : « T’es sûr que ça va ? »

Est-il bien raisonnable de porter des objets lourds quand on est humain et qu’on se trimballe une blessure pareille ? Probablement pas. Je lui proposerais bien un coup de main, mais je n’ai pas vraiment envie de me retrouver embarqué dans la réparation de bagnoles. J’ai beau être sympa, il y a quand même des limites.
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Ven 20 Mai - 18:55 (#)

Bien qu’on soit en hiver, je commence à sentir quelques gouttes de sueur dégouliner sur le long de mes tempes. Ils me font rire les gens d’ici, ils appellent ça la saison hivernale ; ils devraient venir dans mon bled, là, ils sauraient ce que c’est que le froid. J’offre un sourire lointain à mon invité, sans réellement le voir, encore un peu perdu dans mes pensées, attendant que les pulsations douloureuses de mon poignet se retirent complètement.

- Ouais, ça va aller, faut juste que je sois plus attentif. J’me suis péter le bras y’a pas longtemps mais je me suis débarrassé du plâtre, il m’emmerdait trop et surtout, avec le boulot, il était crade. Bref, on s’en fout, hein… Je termine ça et on s’en remet une. A moins que tu doives aller espionner d’autres femmes au foyer qui s’envoient en l’air avec leur jardinier ou homme d’affaire culbutant leur secrétaire… J’éclate de rire devant ma propre connerie. Désolé, ça fait tellement cliché, mais je suis certain que je ne dois pas être si loin de la vérité même si ce genre de situation ne doit pas être ton quotidien… enfin je l’espère pour toi. Allez, raconte-moi une de tes anecdotes bien croustillantes, je suis sûre que tu as ça en stock !

Je reprends le boulot, ménageant cette fois-ci mon membre pas complètement rétabli et parviens finalement à accomplir ma tâche, finissant même dans les temps. Tout en écoutant Tyler, j’abaisse la plateforme, interrompt mon invité d’un signe de la main le temps de déplacer le véhicule en le garant vers la sortie, prêt à partir et me laisse tomber dans le fauteuil en soupirant, face à l’homme que je viens de remorquer.

- Bon, je décrète que la journée est terminée. J’attrape ma bière et la termine d’un trait. T’en reprends une ?

Mon regard dévie sur la pendule accrochée au-dessus de l’ouverture menant au minuscule bureau, vestiaire et commodités. Presque dix-huit heures, parfait. Le gars qui doit venir récupérer sa caisse ne devrait plus tarder. Je croise les doigts pour qu’il ne soit pas pris dans les embouteillages. J’ai pas envie de m’éterniser ici, même si on me tient compagnie. Ce soir c’est Manchester United contre Milan AC, un gros truc ! J’espère que le gars va apprécier, parce que ça va être du grand spectacle.

- Ben en attendant que mon client arrive, on pourrait déjà commander les pizzas, à moins que tu aies envie d’un autre truc ? Asiatique, sushi, mezzés, mexicain ou bêtement un burger ? J’ai le net depuis peu, ouais, j’suis devenu moderne après le passage d’une super geekette. D’ailleurs elle a un pétard… Mamamia ! Bref… De quoi t’as envie ?

En évoquant Dana, il serait grand temps que je la rappelle, déjà juste pour prendre de ses nouvelles et pis, ça serait sympa que l’on se revoit. Je fais un rapide aller-retour au frigo pour reprendre deux bières et entame la mienne lorsqu’une question, légèrement plus sérieuse, s’échoue sur le tapis. Je souris en pensant aux séries que je matte en ce moment et secoue la tête.

- Tu parles, je me fais l’intégrale de The Walking Dead actuellement, alors je te promets que c’est pas grâce à ce truc que j’ai atterri ici. C’est une longue histoire bien ennuyeuse, t’es sûr que t’es prêt à m’écouter baragouiner un résumé de mon existence ?

Je suis prêt à déballer mon curriculum vitae quand mon petit papy sort de son taxi et déboule aussi vite que ses vieilles jambes lui permettent de le porter. Je me lève aussitôt et plaque un sourire sur mes lèvres pour aller l’accueillir. Quelques paroles polies de salutations sont échangées puis je lui fais le topo de sa voiture, tout en tournant autour, en désignant les différents problèmes qui ont été réglés. Puis nous passons au bureau afin qu’il règle la note et je lui tends enfin ses clefs. En passant à côté du « coin attente », le vieux s’adresse à Tyler comme s’il le connaissait depuis des lustres.

- Ah toi aussi mon garçon tu viens voir le ptit roumain ? Tu sauras qu’il n’y a pas meilleur artisan en ville que ce gars-là. Il bosse comme ça ! Il lève le pouce sur son poing fermé. J’vais en parler par chez nous, il va devoir engager du monde, ça va pas faire un pli ! Allez, j’vous laisse les jeunes, faites pas trop de conneries.

Je lui adresse une petite tape sur l’épaule tout en adressant un regard interrogateur à Tyler.

- C’est gentil John, merci. Soyez prudent sur la route.

Installé derrière son volant, il nous offre un salut militaire, démarre et sort du garage. J’en profite pour descendre le lourd rideau de fer, indiquant que l’enseigne est, dès à présent, fermée.

- Tu le connais ? J’ai vraiment l’impression qu’il s’adressait à toi comme à un vieux pote… Je rejoins le détective, reprends une lampée de bière et poursuis ma diatribe. J’ai quitté la maison familiale sur une dispute, j’ai tracé ma route vers l’ouest, me suis arrêté en Allemagne, puis l’Angleterre et l’Irlande où je me suis marié. Instinctivement, mes doigts filent vers cet anneau en argent qui orne mon annulaire. Elle n’est plus.

Ma voix se fait lointaine et un sourire douloureux peine à danser sur mes lèvres. Dieu qu’elle me manque. Je donnerai tout pour la revoir, pour lui dire à quel point je l’aime. Un soupire profond cherche à atténuer et chasser la mélancolie.

- J’ai pris le premier cargo que j’ai trouvé, j’ai embarqué avec Lady, c’est ma moto, sans savoir où il allait. On est arrivé à New York, où j’ai bossé un peu. Mais je ne suis pas trop à l’aise dans les mégapoles, donc, j’ai repris la route et j’ai échoué ici. Peut-être qu’un jour je continuerai mon chemin vers le nord cette fois-ci. L’hiver me manque, les vrais hivers, je veux dire, celui qui dure, où y’a de la neige et où le froid te transperce. Tu connais ? T’as déjà vu la neige ?

Ma seconde bouteille se vide et mon regard clair se pose sur mon interlocuteur, l’œil enjoué.

- Bon alors ? Tu viens voir ce match ou tu préfères rentrer chez toi ? Je peux te déposer, mais je me déplace qu’en moto… Ca te tente ?
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Mer 8 Juin - 8:56 (#)

Le mécanicien balaie rapidement la question de son bras blessé. C’est déjà rassurant de voir qu’il ne raconte pas à qui veut bien l’entendre qu’il s’est fait une fracture au fin fond des égouts en fuyant une horde de garous. Il change rapidement de sujet en noyant la pièce dans une floppée de paroles enjouées remplies d’idées préconçues sur le quotidien d'un détective. Le fait que ses clichés soient proches de la réalité m’arrache même un sourire. Alors qu’il reprend son boulot du jour, je lui réponds :

« Ouai, en fait c’est quand même globalement ça. » Je termine ma bière et repose la bouteille vide sur la table dépareillée. « Y’a rien de vraiment croustillant en fait. En général je prends juste des photos quand les gens rentrent dans la même chambre d’hôtel ou des conneries du genre. Je vais pas m’amuser à aller vraiment voir ce qu’ils y foutent. » Ce serait franchement bizarre. Certains clients insistent pour des preuves plus directes, mais la plupart se contentent de ce que je leur donne. Peu de gens veulent voir des photos de leur partenaire en train de les tromper avec quelqu’un d’autre. « Mais parfois j’ai des demandes bizarres. Comme des parents qui voulaient que je trouve avec qui sortait leur gamin parce qu’ils étaient riches et qu’ils voulaient pas que le petit ‘se fasse harponner par une croqueuse de diamants’ alors que le gosse il avait genre treize ans. » Je me rappelle que c’était presque une obsession chez eux. C’était même un peu inquiétant. « Les gens sont vraiment pas bien parfois. »

Le temps qu’il finisse sa réparation, je lui raconte quelques autres conneries que les gens demandent parfois en pensant que s’ils proposent assez d’argent je finirai bien par accepter, même s’il s’agit de trucs franchement illégaux ou même moralement douteux. Au bout d’un certain temps, le roumain achève sa tâche, déplace la voiture de nouveau fonctionnelle puis vient s’échouer dans un fauteuil à proximité. C’est amusant de voir qu’il me parle comme à un vieux pote alors qu’on s’est rencontré il n’y a que très peu de temps. Je me contente de hausser les épaules à sa question sur la bouffe. Vu l’heure qu’il est, j’aimerais ne pas trop trainer. Depuis la visite surprise du vampire, j’évite de me retrouver dehors trop longtemps la nuit. Le mécano dépose une nouvelle bière non loin qui est rapidement décapsulée. Je lui réponds rapidement que j’ai mangé il n’y a pas si longtemps et qu’il n’a qu’à commander ce qu’il veut. Le sujet bifurque rapidement vers son passé mais nous sommes interrompus par l’arrivée d’un client. Les échos de la grande salle à l’odeur d'huile de moteur me portent quelques éclats de leur échange alors que je continue à vider ma seconde bière. Après quelques minutes les deux interlocuteurs passent non loin et je reconnais le client à la voix éraillée et enjouée et le salut d’un geste de la main alors qu’il complimente joyeusement le travail d’Ethan puis disparait avec un grand sourire. Après le départ du papy heureux, le mécano éreinté m’interroge à son sujet puis revient s’assoir.

« Ouai, c’est le petit vieux de la superette à côté de chez moi. Il parle à tout le monde comme si c’était ses gosses. Ça rend les courses très longues mais un peu marrantes. » Rapidement la conversation se tourne de nouveau vers le passé du mécanicien. L’ambiance passe de légère à plus lourde et peut être un peu mélancolique. Malgré tout, la bonne humeur du romain parvient à percer dans une histoire un peu compliquée. Rapidement, ses pensées semblent se tourner vers des choses plus légères. « Haha, non, j’ai toujours vécu ici. J’ai vu de la neige que dans les films et sur les photos insta des gens qui se la pètent en vacances. » Tout comme lui, je repose ma bouteille de bière vide sur la petite table. Contre toute attente, il me propose même d’aller chez lui. L’espace d’une seconde je me demande si c’est de la drague, s’il se sent seul, ou bien s’il est vraiment très très sociable. Dans tous les cas, ça arrange bien mes affaires, au moins je n’aurais pas de mal à devenir son pote et vérifier qu’il s’amuse pas à déblatérer sur son expérience dans les égouts. Mais pas ce soir. « Non, j’ai des trucs de prévus. Mais on peut se faire ça une autre fois. » Je farfouille dans mes poches et en sors une carte de visite avec mon numéro de téléphone dessus puis la tends au mécanicien. « Tiens. » Je songe une seconde à sa proposition de me déposer. Voyons, est-ce que se faire conduire en moto par quelqu’un qui vient de picoler et qui a un bras modérément fonctionnel est une bonne idée ? Probablement pas. « Je vais prendre un Uber. » Joignant le geste à la parole, je sors mon téléphone pour commander une bagnole pour me ramener.  « Tu devrais faire pareil, entre la bière et ton bras, c’est peut-être pas une bonne idée de conduire. »

Quoi que s’il a un accident mortel ça réglerait définitivement les inquiétudes de la Horde à son sujet, mais il a quand même l’air bien sympa et inoffensif. Ca m’ennuierait qu’il meurt, surtout d’une manière si stupide.
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Mar 9 Aoû - 16:52 (#)

Ma proposition est refusée, je m’en doutais. Qui dans ce monde, fait de folie meurtrière, de psychopathes et de créatures sorties tout droit d’un esprit fragmenté par l’aliénation serait capable d’accepter de passer un moment avec un gars qu’il vient de rencontrer. Même moi, je crois que je me serais méfié, et c’est pas peu dire. Les us et coutumes ne sont pas les mêmes qu’en Europe de l’Est. Chez moi, au pays, l’inconnu aurait hoché la tête et aurait fait la connaissance de la famille, il aurait certainement dîné avec nous et on aurait regardé le match, en le commentant avec force. A la fin de la soirée, nous aurions été les meilleurs amis du monde. Je souris au détective en hochant la tête, lui faisant comprendre qu’aucune déception ne m’habitait.

- Ok, ok, pas de soucis. J’espère que t’as pas cru que j’essayais de te harponner, hein ? De là où je viens, on est plutôt impulsif, dans le bon, comme dans le mauvais sens. Si t’as une tête qui nous reviens, on sera assez prompt à t’inviter à la maison, histoire de partager un bon moment, le tout dans une parfaite collégialité. J’ai été marié, mon truc, c’est les nanas. Donc même si t’es beau gosse, je vais pas lever le drapeau pour toi !

Au moins, les choses sont claires. Tout en ricanant de mes propres paroles, je quitte mon assise après avoir claqué mes cuisses et ramasse les bouteilles vides que je dépose dans la poubelle « verre », là où dorme déjà un nombre assez conséquent de cadavre de bière.

Il me reste à éteindre l’ordinateur et le bureau, toutes les lumières et la journée sera bouclée. Devant le refus de l’enquêteur, je planifie déjà mon trajet, prévoyant un arrêt chez Mama Lucienne afin de faire le plein de bière et acheter un de ses fabuleux plat local dont elle a le secret, priant secrètement qu’un nouveau braquage n’aura pas lieu dans la superette.

Fronçant les sourcils, j’adresse un regard sombre à mon interlocuteur lorsqu’il me suggère de l’imiter en prenant un taxi. Ne me juge-t-il pas capable de conduire ? S’il s’avait ! J’ai déjà piloté ma pauvre Lady dans des conditions bien plus scabreuses que ça.

- Dis donc, Blanc-Bec, tu crois que c’est deux misérables bières qui vont m’empêcher de me déplacer librement ? Rien ne m’arrête, moi, Môôônsieur ! Je lui adresse un sourire amical, lui faisant comprendre que le ton de mon exclamation ne devait pas être prise au sérieux. En fait, j’aime pas les Uber ni les taxis. Je crois que ça me crispe quand quelqu’un d’autre conduit que moi. On va mettre ça sur le compte du défaut professionnel.

Une carte de visite classique m’est tendue que j’empoche avec plaisir après y avoir jeté un coup d’œil dessus. Ainsi, il ne compte pas en rester là. Serait-ce les prémisses d’une amitié naissante ? Je l’espère sincèrement, le gars a l’air sympa et il est fort possible que sous ces airs de petit freluquet effacé, ça soit un sacré fêtard. Avoir un pote « normal » dans cet univers de dingue, serait quand même sacrément positif. Nico est adorable et un véritable ami, mais il reste un vampire, ce qui ne m’empêche pas de l’apprécier énormément et de le considérer comme la personne la plus proche que j’aie dans cette ville.

- Merci. Je t’envoie mon numéro et mon adresse par texto, comme ça, si t’es dans le quartier de Stoner Hill et que t’as envie de poser ton cul deux secondes durant une enquête, tout en étanchant ta soif, passe, tu seras le bienvenu. Désignant du pouce l’ouverture, se trouvant dans mon dos, menant au bureau, je l’encourage à commander son véhicule. Je boucle l’ordi et j’arrive. En attendant, tu peux déjà appeler ta voiture.

Faisant demi-tour, je pénètre dans le minuscule réduit, arrête les machines et passe dans le vestiaire afin de me débarrasser de ma salopette et enfiler un jeans et un t-shirt propre, puis reviens vers mon unique client, après avoir attrapé mon blouson en cuir et mon casque.

- C’est bon ? Tu as pu les joindre ?

J’actionne le lourd rideau jusqu’à mi-hauteur, faisant hurler le mécanisme et invite Tyler à quitter les lieux. Jetant un dernier coup d’œil vérificateur à l’ensemble de l’atelier, j’introduis la clef de contact et pousse Lady hors du garage après avoir éteins tous les néons. A l’aide de la télécommande, la porte est refermée, accompagnée de son vacarme habituel.

- Pour ta caisse, il est fort possible que je trouve quelqu’un qui veuille bien reprendre ta vieille demoiselle qui t’a si lâchement abandonné sur le parking d’un motel douteux. Si c’est le cas, je te fais signe. J’enfourche ma bécane en fermant ma veste. Oh au fait, tu aimes le karting ?
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Dim 4 Sep - 12:58 (#)

Au milieu des odeurs tenaces d’huile de moteur et de ferraille chaude, le petit mécano blessé prend le temps de justifier son invitation spontanée. Les Américains ne sont pas vraiment des gens suspicieux quand on les invite à une fête, alors je me demande bien sur quel genre d’énergumènes il est tombé pour ressentir ainsi le besoin de clarifier ses intentions. Malgré tout, sa récente rencontre avec mes congénères et leur rage destructrice ne semble pas avoir laissé de séquelles à son morale ou en sa confiance en l’autre. Si je n’étais pas aussi sûr de mes informations, je me demanderais même si je ne me suis pas trompé de gars. Mais sa blessure au bras est pourtant bien là, stigmate d’une nuit perdue dans notre royaume souterrain. En un sens, c’est bien mieux ainsi. S’il était parti se terrer dans son antre en s’abreuvant d’une nouvelle vélocité survivaliste et paranoïaque, alors il aurait surement fini par poser problème. Les gens résilients, c’est bien mieux. Ils oublient, passent à autre chose, ne grattent pas leur plaies encore et encore jusqu’à ce qu’elles deviennent purulentes. Il ne reviendra pas pour se venger de cet enfer qu’on lui a crée et de ses blessures indignes. De nouveau, son ton joyeux à l’accent chantant se répand dans la pièce, affirmant qu’un peu d’alcool ne l’empêchera pas de prendre le volant. Je lui épargne la remarque selon laquelle il s’agit d’une phrase prononcée par bien des personnes mortes sur la route, mais j’imagine que quiconque n’ayant jamais perdu un proche de cette manière se voile la face sur le réel effet de l’alcool au volant. J’ignore s’il s’agit de quelqu’un avec une capacité sociale exacerbée ou bien de quelqu’un de très seul, mais il semble ravi de garder le contact pour autre chose qu’une histoire de voiture à réparer. Je suis presque amusé par le fait qu’il pense que je vais appeler un uber alors que la voiture est déjà réservée sur l’appli et que je vois son petit icone m’indiquer sa position en temps réel depuis quelques minutes. J’acquiesce à sa question avec un sourire en coin un peu moqueur et nous quittons ensemble le garage alors que le lourd rideau roulant de métal se referme derrière nous comme une gueule de monstre qui vient avaler tout le tas de ferraille remplissant la pièce. Le bruit crissant est désagréable m’éreinte les tympans bien plus qu’il ne le ferait pour un humain lambda, m’arrachant presque une grimace d’inconfort. Une fois le son dissipé dans l’air, le silence meurt aussitôt dans les mots du roumain. J’acquiesce en ajoutant :

« Ça marche. » La suite m’arrache un haussement de sourcil étonné. Mais quel est le rapport ? Au même moment une voiture vient se garer en face et mon téléphone m’indique qu’il s’agit du véhicule qui me ramènera chez moi. Après un rapide coup d’œil à mon taxi du jour, je réponds : « Aucune idée, jamais testé. » Je commence à arpenter le trottoir en regardant de part et d’autre de la route si je peux traverser de manière sauvage sans risque de me faire écraser par un quelconque chauffard. En m’engagent vers la chaussée, je fais un geste d’aurevoir au mécano et lui lâche un : « Allez, à plus ! » avant de traverser la route.

J’ouvre la portière en saluant le chauffeur puis m’installe. La voiture redémarre et m’entraine lentement loin du garage avant d’accélérer et de s’insérer dans la circulation se faisant plus dense au bout de quelques rues. Il va falloir rapporter cet échange à la Horde. Pour l’heure le petit mécano ne semble pas représenter un danger pour les secrets enfouies sous terre. Au moins celui là sera facile à surveiller.
J’espère vraiment qu’il ne finira pas par poser problème.
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