Qui es-tu ? : ❅ Née en octobre 2004, elle est encore dans ce drôle de monde qu'est l'adolescence;
❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.
❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace. Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.
❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.
❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
Son téléphone ? L’adolescente se fouille hâtivement les poches, comme s’il était possible qu’elle ait bêtement oublié que son appareil était là. Rien. Elle en zappe les deux flics, tâte en vain son jean, jusqu’à ce que la mélodie reprenne. Son sang gèle à l’intérieur de ses veines, elle comprend que le cauchemar n’est pas terminé.
- Neineineinei…
Ça vient de sa propre veste de survêtement ? Elle l’enlève et la jette le plus loin possible, mais ça continue. Désemparée, Isalín lève les yeux sur Naya, qu’elle découvre figée de terreur. Il lui suffit de suivre le regard de sa meilleure amie pour saisir. Le clown. Une horreur chimérique, en lieu et place de que qui était supposé être une policière. De quoi parle-t-il ?! Très bonne question. Son cerveau comprend mais les mots ne viennent pas. Son aînée la heurte, l’Islandaise recule.
- Qu… qu’est-ce que vous êtes ?! Bafouille-t-elle d’une voix beaucoup moins ferme qu’elle l’espérait.
C’est lui qui fait tout ça ? Qui a mutilé sa famille ? Qui a broyé Granny ? Que va-t-il leur faire ensuite ? Tout est si claire pourtant… la trappe fermée, les coups de feu, le désintérêt de la flic. Une autre victime a dû réussir à s’échapper ? Elles sont prises au piège maintenant. Isalín est pétrifiée. Et il fait chaud, non ? Elle qui supporte très très mal les hautes températures sent presque immédiatement le changement d’atmosphère. C’est suffocant. Elle sent tout se corps se dessécher, ça lui donne le tournis. Ça viendrait de…
- N-Naya ? Naya, c’est toi qui…
Le clown avance, monstrueux et menaçant. Nouveau pas en arrière. Son talon heurte un objet qui émet un bruit de verre. Coup d’œil au sol. L’adolescente voit tout le capharnaüm qui jonche le sol : débris en tout genre, bouteilles vides. Ça se connecte dans son esprit en une fraction de secondes. L’instinct de survie prend le dessus, elle doit juste s’arracher au marasme tétanique qui lui plombe les membres. Aller. Un. Petit. Effort.
- NAYA, ON SE CASSE !
Sur ces mots, elle se baisse, ramasse la bouteille vide à ses pieds et la jette de toutes ses forces en direction du clown. Elle enchaîne, trouve un autre projectile et le balance violemment. Ses doigts se referment alors sur le poignet de sa meilleure amie, quitte à s’y brûler la chair, et elle la tire à sa suite. Direction l’issue qu’elles n’ont pas prise à la base : c’est désormais leur seule chance de quitter ce sous-sol de malheur. Elles improviseront ensuite…
Moins de 500 mots chef !:
Isalín perd la boule. La chaleur de Naya l’affecte en plus beaucoup car l’un des effets délétères de ses dons est qu’elle supporte très mal les hautes températures. Elle réalise alors le trésor de projectiles à ses pieds et se met à lancer des bouteilles vides sur le clown-Medea, puis entraine Naya pour s’enfuir avec elle (direction l’escalier qui remonte donc).
Medea Comucci
Sugar Mommy, la randonnée c'est ma vie (et mes collines ne demandent qu'à être explorées)
I will stop at Nothing
En un mot : Humaine. Profiler pour le FBI et consultante pour la NRD
Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
La colère de Jonson est limpide, elle a commis une faute grave. Il n’a pas tort, Medea a agit dans l’urgence sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. Elle devrait deja etre remontée pour aider l’Oungan. Elle fera face aux conséquences plus tard. -J’en prends l’entière responsabilité, oui. Les esprits se calment, la tension redescend. Les points qu’il soulève sont valides. La réponse face aux émeutiers est organisée et efficace, pas assez pour libérer l’Oufo. Medea a conscience de ne pas avoir toutes les cartes en main. Il a raison, elle etait à Chicago en 2019. Elle n’a pas vécu ce cataclysme pour Shreveport. -Nous avons besoin de la collaboration de l’Oungan, en faire un adversaire est une erreur.
Deux adolescentes leur font face quelques minutes plus tard quand ils atteignent le couloir, l’officier restant non loin de la porte de jonction. Leur terreur est manifeste. Les rendant peu accessible à un discours raisonné. Medea le constate rapidement à leur réaction quand elle tente de les approcher. Leurs angoisses se cristallisent sur la porte du fond. Persuadée que leurs familles sont torturées de l’autre coté. La poignée est glaciale sous sa paume. Au point qu’elle craint de sentir sa peau se coller au métal. Phénomène anormal. Les deux gamines perdent le peu de calme qu’elles conservaient encore. Des paroles agressives, des gestes erratiques. -Cette porte n'a pas été ouverte depuis des jours. Il y a une toile d'araignée sur les gonds et de la poussière au sol. Vous n’avez jamais été de l’autre coté.
Rien à faire. Elles ne l’entendent pas. Se décomposent sous la terreur qui remonte en fleche. Il devait y avoir des hallucinogènes dans les fumigènes. Elles ont dû en respirer et se trouvent en plein bad trip. Raisonner ne sert à rien. Elle s’adresse à son coéquipier par dessus les protestations et les paroles terrifiées. -Elles sont en décompensations hallucinogènes. Soit une prise d’acide qui a foiré soit les fumées dehors. -Ceux qui attaquaient les émeutiers avaient des masques à gaz.
Une nouvelle vague de chaleur inquiète Medea. Craignant un nouveau cocktail molotov à l’étage. Mais quand l’une des deux commence à lancer des bouteilles en verre dans une direction approximative, menacant l’ intégrité physique des trois personnes quand elles se brisent en éclats cinglants, la coupe est pleine. Elles sont dangereuses. Pour elles mêmes et pour les autres. L’intention de la plus droguée est évidente, elle veut entraîner son amie à l’étage. Medea accroche le regard du flic, accord tacite. Sans hésiter, il sort son taser. Les deux dards se plantent dans le torse d’Isalin, et délivrent leur décharge électrique. Paralysie immédiate, électricité qui se transmet à Naya. Jonhson était deja en mouvement, récupère Isalin avant qu’elle ne se fracasse au sol. En la soutenant, il décroche les électrodes puis lui passe les menottes dans le dos. Il la fait sortir du couloir avant qu’elle n’ait repris ses esprits.
Medea était trop loin pour amortir la chute de Naya,y assiste impuissante avant de venir à ses cotés, prete à l’aider ou l’immobiliser si elle se montre violente.
Info:
Quelques mots sur les tasers : Le pistolet à impulsion électrique est une arme d’une portée maximale de 7,60 mètres qui propulse deux électrodes (à la vitesse de 50 mètres par seconde) reliées à deux filins isolés. Au contact de sa cible, le pistolet libère une décharge de 2 milliampères pour 50 000 volts. Cette onde électrique bloque le système nerveux. Le pistolet envoie alors un signal appelé « ondes Taser », qui bloque les signaux normaux des fibres nerveuses.
Cette arme est conçue pour bloquer le système nerveux central, officiellement sans effets à long terme, afin d’immobiliser brièvement la personne touchée de façon que les policiers puissent intervenir et procéder à son arrestation. On parle aussi de paralysie momentanée. Le cycle de 5 secondes automatique (durée totale de la décharge) est un cycle technique mais aussi physiologique puisqu’il permet de faire passer un individu en manque (de drogue) de l'état de démence à un état totalement déstressé
Résumé post:
Medea accepte la responsabilité de la fuite d Aodh et son pote Rejoint les deux adolescentes qui apparaissent sous l emprise de la drogue. Elles captent rien de ses paroles, sont en spirales. Quand Isa devient agressive, Jonhson la tase et la sort du couloir, medea s approche de Naya qui a subit un choc électrique parce qu Isa la tenait
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Caleb Caulfield
That kid you called a weirdo
ASHES YOU WERE
En un mot : Outre medium
Qui es-tu ? : 20 ans, artiste de rue, violoniste de talent, tourmenté par son don. Fait partie d'une bande de voleurs dont le chef est Iris. Enchaîne les petits boulots autant que les larcins.
Facultés : Medium capable d'être projeté dans le passé des lieux, en particulier quand il s'est produit des morts. Il est ainsi happé par leurs esprits, assistant à leurs derniers instants.
Elle ne comprend pas... Bien sûr, qu'à priori, on est mieux ici que dehors, alors que le danger dans la rue est bel et bien palpable. Mais ici... Je me sens dans le ventre d'une bête énorme, prête à nous avaler et nous digérer... Et la femme qui vient de faire son entrée ne m'inspire pas confiance. C'est celle de la photo, dans le bureau où nous nous sommes introduits. Et où Lilas a fait de la casse. « S'il dit vrai... » Je répète faiblement après Lilas, peu convaincu, alors qu'elle s'éloigne déjà... droit vers l'inconnue. Elle est folle. Si je pouvais me fondre dans le mur, je le ferais.
Mais je ne suis pas assez transparent, alors qu'un homme s'approche et attire mon attention avec douceur. Je ne suis pas du genre sauvage en général, mais je ne vais pas aussi facilement vers les autres. Je relève le regard vers lui quand il se présente. Je secoue négativement la tête, livide. Le malaise va passer, mais ce que j'ai vu est imprégné sur ma rétine. Mais au moins, ce mec, Ethan, qui me parle et me touche, me ramène davantage et m'ancre dans cette réalité, dans ce présent, chassant un peu la terreur. Je me passe nerveusement la langue sur les lèvres. « J'ai rien pris. Mais on a été gazés dehors avec elle. » Je montre Lilas du menton, raffermissant un peu ma voix. Je ne suis pas un gamin qui a peur des fantômes... Depuis le temps que je les côtoie. D'ailleurs, il y a un truc bizarre avec cet Ethan... Quelque chose d'accroché à lui. Pour autant, c'est pas trop le moment de parler de mes... aptitudes.
J'arrive pourtant pas à me détendre alors qu'il me fait la causette tranquillement. Mon regard se porte très fréquemment vers le centre de la salle, vers ce poteau, cherchant des signes que la scène que j'ai vu n'est pas si ancienne que cela. « On nous a poussé à l'intérieur et on s'est retrouvés dans une réserve pleine de.... trucs vaudous. Ça nous a évité un tabassage en règle je suppose, voire davantage... » Je frissonne en songeant à ce qui aurait pu arriver... Plus réel que mes plongeons dans le passé. Je regarde l'infirmière qui l'accompagne. « Ça va... Juste... Il s'est passé des trucs sinistres ici, dans cette pièce... j'ai un mauvais pressentiment. » Et ces trucs vaudous me foutent les jetons. « Oh, moi c'est Caleb, au fait. » Je regarde de nouveau Lilas avec cette femme et son chat. Tasya l'interpelle. Elle me met mal à l'aise. Mais quand un homme se met à gémir et parle d'une grande faim, je ne peux m'empêcher de revoir la scène de cet homme avec... quelque chose en lui. Je dois devenir complètement parano. Il n'y a pas eu de rituel sur ce blessé, mon imagination me joue des tours...
Spoiler:
Caleb se raccroche à Ethan et Tasya répondant à leurs questions, mais se tend quand Marie s'adresse à eux. Quand Michel se met à réclamer à manger, il ne peut s'empêcher de penser à sa vision et de psychoter en imaginant la même chose arriver au blessé qu'au sacrifié de sa vision, mais il ne dit rien, ne faisant pas suffisamment confiance aux autres pour parler de son don ouvertement.
On commençait à ne plus rien voir, entre l’écran de la fumée et la nuit tombée. A mes côtés, les émeutiers peinaient à reprendre leur souffle. Je détournai le regard quand l’un d’eux vomit non loin de moi, pour plutôt me concentrer sur la position de nos ennemis. « Ça venait du toit cette fois, non ? » Le doute n’était plus permis, à croire que toute cette mascarade avait été savamment orchestrée… Alors, qu’est-ce qu’on faisait maintenant ? On battait retraite en crachant nos poumons, incapable de prendre d’assaut ce bâtiment ? Non.
Définitivement, non.
Je tendis une main vers Noah qui peinait encore à y voir clair, réfugié derrière la carcasse du véhicule. « Passe-moi ton portable. » Il releva un regard ahuri vers moi, sans bien comprendre où je voulais en venir. « T’en as pas un, Outlaw ? » Je sortis de ma poche le vieux boitier noir que Ciàran m’avait confié, l’agitant devant lui. « Putain, tu crains. » Noah daigna me tendre son IPhone dernier cri, un peu à contrecœur en vérité. « Ça fera l’affaire. »
J’activai la caméra avant de me redresser. Si nos armes étaient inefficaces contre eux… alors il suffisait d’employer d’autres moyens pour parvenir à nos fins. « Je suis en direct de l’Oufo, à Western Hill. » Mon bandana toujours remonter jusque sous mes yeux, j’étais difficilement reconnaissable dans la nuit noire en dehors de mes pupilles noires et de quelques mèches brunes qui s’échappaient de ma capuche. Je fis tourner la caméra pour montrer ce qui se passait juste sous nos yeux. La scène était édifiante et parlait d’elle-même, entre les émeutiers qui crachaient leurs tripes au sol, rampant hors des gaz, et les rixes dans les rues attenantes. On se faisait laminer, mais c’était à notre avantage sous les projecteurs. « Comme vous pouvez le voir, on était attendu de pied ferme ici… les vaudous nous dispersent avec des gaz qui provoquent des effets secondaires dévastateurs. Ils nous ont pris à revers, équipés de masques à gaz, comme si tout avait été orchestré depuis le début. Et vous voulez la meilleure ? Du peu qu’on en a entendu en tentant de mettre un pied là-dedans, des gamines hurlaient de terreur depuis leur cave. Et si c’était que ça : la NRD est de mèche avec eux. Ils tirent à balles réelles dès qu’on s’approche, sûrement pour ne pas éventer le secret de ce qui se cache là-dessous… » Je marquai une pause, ramenant l’objectif à moi. « On a besoin de l’aide d’un maximum de gens, ce qui se passe ici est grave. On ne va pas laisser des gamines se faire torturer là-dedans, si ? » J’étais sur le point de couper quand une fourgonnette noire passa en arrière-plan, accompagné d’un pick-up à la benne couverte. « Tiens, tiens… ils cachent quoi là-dedans ? » Je quittai mon couvert pour tenter de me rapprocher furtivement, passant d’un véhicule accidenté à l’autre, sans arrêter de filmer pour autant.
Spoiler:
Aodh se sert du portable de Noah pour filmer toute la scène et l'envoyer sur les réseaux sociaux pour réclamer de l'aide. Il passe furtivement ensuite d'une voiture à l'autre pour continuer de filmer la fourgonnette noire qui vient d'arriver... et tenter de capter son surprenant contenu.
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾
"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."
En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.
☽ NO DAWN, NO DAY ☾
"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"
Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.
☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
I'm always in this twilight
"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"
Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Xian Mikol
Double compte : La Plante Verte, Le Hibou, La Catin et La Sorcière
Je vis en partie ici. Lilas relève le nez et laisse ses yeux courir sur le péristyle, sur le potomitan et son égrégore, sur la pièce qui suinte par tous ses pores la magie et la foi. L’endroit lui rappelle à la fois les ambiances du Manoir de Vinzent, du laboratoire d’Eoghan et des lieux de cultes cowans qu’elle avait arpentés avec son grand-père dans l’enfance. Il y avait une forme de paix et de puissance qui en émanait qu’il la faisait se sentir petite. Pas d’une façon désagréable plutôt comme si la stature du lieu qu’elle soit physique ou métaphysique lui apportait un sentiment de sécurité. Comme quand elle se roulait en boule sur les genoux de Léonard et qu’il chuchotait à son oreille les merveilles qu’il voyait dans son essence et dans celles des autres.
La phrase suivante lui tire un demi-sourire et la pousse à hausser un sourire alors qu’elle hoche lentement la tête. « Oui. » Elle ne ment pas, ça ne servirait à rien vu le ton plein d’assurance de Marie. Elle hésite, sa langue attirant entre ses dents sa lèvre inférieure et c’est Marie elle-même qui l’interrompt en répondant à Tasya. Lilas se tourne à demi pour observer l’échange qui se déroule sous ses yeux avant de reporter son attention sur Marie. Elle l’observe du coin de l’œil et ses yeux chassent les tourbillons concentriques qui s’enroulent autour d’elle. C’est si étrange cette essence, si… le mouvement à l’air si peu naturel. Elle plisse le nez et se tourne pour lui faire face à nouveau quand le regard sombre se déporte sur elle. « Non, du tout. » Elle se défend face aux soupçons qu’elle perçoit dans la voix de la jeune femme. « J’étais dans le quartier en train de rentrer chez moi quand ils… » Elle indique l’extérieur d’un signe de tête. « … ont commencé à attaquer. Quelqu’un, je sais pas qui, nous à trainer, lui… » Elle pointe Caleb du pouce par-dessus son épaule. « … et moi dans une des réserves. Je pense que c’était quelqu’un d’ici, il avait un masque. » Sa main passe devant son visage comme si le simple geste pouvait décrire l’étrange apparence insectoïde offerte pas la protection. « Pour les autres, aucune idée, j’les ai jamais vu. »
Elle n’ajoute rien et tourne rapidement la tête quand l’un des blessés se redresse en demandant à manger. Définitivement humain, les yeux de l’Outre passent rapidement sur lui avant de retourner vers l’égrégore puis vers Marie. Pourtant, elle revient sur lui alors qu’il se plaint d’une voix tremblante. Le teint pâle, la peau moite, il grogne et son essence tressaute. Lilas hausse les sourcils et se redresse lentement. Ses yeux se portent sur Marie, une fois de plus, qui l’observe toujours. Son regard est presque lourd sur les épaules de l’Outre qui se laisse tomber sur le banc près d’elle. Elle prend son courage à deux mains et laisse les personnes compétentes gérer la situation avec le malade. « Toi aussi, t’as un don, non ? »
511 mots:
Lilas reste près de Marie et se défend quand elle "l'accuse" de connaitre le reste des gens présent. Elle note l'essence tressaillante de Michel et ose demander à Marie si elle aussi à un don.
L’accroche fonctionne, nos regards se croisent. Bon début, au moins, il ne m’a pas mis directement une droite. Je dévie brièvement sur Tasya lorsque le gars met mes doutes concernant la dope en échec. Gazés ? Je reste perplexe, je ne suis pas resté suffisamment dehors pour avoir vu ce genre de phénomène. De quelle substance s’agissait-il ? Parce que oui, j’ai déjà eu à faire à du gaz lacrymogène, mais à aucun moment ça m’a fait voir des éléphants roses. Bien que, vu la tronche du gaillard, c’était plutôt du genre démons grinçants qu’il avait dû voir.
- Ah ouais ? Et ce sont les autorités qui vous ont balancé ça à la gueule ? Y’avait des flics ? Parce que quand je suis arrivé, y’avait pas l’ombre d’un policier. Le premier que j’ai vu, c’est la Nénette qui m’a récupéré sur le toit.
J’écoute son histoire et perçois le mouvement oculaire récurrent qui se dirige inlassablement vers le centre de la pièce. A mon tour, j’y jette un coup d’œil, cherchant à savoir ce qui l’attire tant au centre de la pièce. Le potomitan, gros poteau qui ressemble un peu à un arbre à qui on aurait arraché toutes ses branches, trône au milieu des colonnes. Ouais, ok, moi aussi je me sens pas très à l’aise dans cet environnement mais bon, au moins on est en sécurité.
Je hoche la tête et approuve ses dires tout en frissonnant à l’évocation des machins vaudous. C’est pas que j’y crois, mais je dis pas non plus que j’y crois pas. Puis la réassurance, il va s’en sortir, je ne m’en fais pas. Sauf qu’il poursuit et là, c’est déjà nettement moins fun. Je me redresse, parcours l’espace de mes orbes bleutés, cherchant à percer les mystères qui pourraient se cacher dans l’invisible. Y'a bien les deux gamines, mais bon, rien d'anormal, hormis que celle qui tient le chat, me met extrêmement mal à l'aise, sans que je sache pourquoi.
- C’est-à-dire ? Sinistre ? Mauvais comment ton pressentiment ?
Les poils de ma nuque se hérissent, sans raison apparente. Ma respiration s’accélère légèrement et mes pupilles filent vers Tasya. Mal à l’aise, je masse mon bras blessé en grimaçant et offre un sourire, qui se veut rassurant à Caleb.
- Ca va aller, on va…
Un geignement plaintif m’interrompt, nous surprenant tous. Le collègue de Tasya semble pas aller bien, pourtant elle m’a dit qu’il n’avait qu’une entorse. J’aime pas le timbre de sa voix. J’suis pas médecin, loin de là, mais pourquoi il sue comme un bœuf alors qu’il s’est juste tordu la cheville ? Je me lève en m’adressant à ma copine.
- Bouge pas, je vais lui apporter un truc à bouffer. Finis avec Caleb.
Passant par la table où les victuailles sont déposées, je ramasse deux barres chocolatées, un machin avec des petites graines et une bouteille d’eau, puis rejoint le blessé.
- Tout doux mec, tiens, on a trouvé ça à la cafèt’, ça te convient ? T’as besoin d’autre chose ? On peut faire quelques chose ?
Je m’agenouille auprès de sa couche et lui tends les friandises.
Spoiler:
Ethan tape la discute avec Caleb, essaye de comprendre le mal être de ce dernier. Marie ne lui inspire pas confiance, il en a presque peur. Lorsque Michel se plaint, Ethan lui apporte des denrées, s'agenouille près de lui pour s'enquérir s'il peut le soulager de quelques manière que cela soit.
Les explications de Lilas font écho à celles de Caleb. Ils ont été poussés par quelqu'un à l'intérieur d'une des réserves, probablement pour les mettre à l'abri, mais qui ? Quelqu'un de l'Oufo ? Et où est cette personne maintenant ? Doivent-ils se mettre à sa recherche ? Trop de questions restent sans réponses pour le moment et ce n'est pas pour me rassurer. Le seul point positif c'est que pour le moment, nous sommes à l'abri des émeutiers et honnêtement, ça me suffit amplement. Je n'ai aucune envie de me retrouver face aux hommes qui ont tué ma tante. L'idée me procure déjà un frisson d'horreur. Je me tourne vers Caleb, interloquée : « Que veux-tu dire par sinistre » Est-ce qu'il a vu ou ressenti quelque chose en particulier ? « C'est peut-être simplement le côté sacré de l'endroit qui te fait une drôle d'impression ? » Moi-même je n'en mène pas large.
Visiblement, la dénommée Marie se montre méfiante envers les nouveaux arrivants. J'ai un peu l'impression de rentrer chez elle alors que je n'y ai pas été invitée. Il en découle un sentiment de malaise assez important et je me tourne discrètement vers Ethan pour voir s'il ressent la même chose. « Je ne suis personne... » Je souffle en secouant doucement la tête aux paroles de Marie. « Mais je crains que nous n'ayons pas vraiment eu le temps de nous présenter. C'est le seul prénom que j'ai retenu. » Medea l'a appelé ainsi, mais je ne sais pas son nom de famille, alors il est difficile de nommer Jacob autrement que par son prénom. « Je suis venue avec l'ambulance, nous avons été appelés à la rescousse et pris à partis par les émeutiers. » Je montre Michel au moment où ce dernier laisse échapper un gémissement.
Inquiète, je quitte le petit groupe pour rejoindre Ethan qui s'est déjà précipité à son chevet. « Tu me laisses t'ausculter ? » J'ouvre ma trousse de secours et en sort mon matériel médical. Normalement, Michel s'est fait une simple entorse, il ne devrait pas souffrir de tels symptômes : le teint blanchâtre, les paupières rouges, l'air désorienté et souffrant... A vu d’œil, il présente tous les signes d'une personne sous-alimentée, mais comment son état a-t-il pu se dégrader aussi vite ? Je fais signe à Ethan d'attendre avant de lui tendre la nourriture. « Est-ce que tu as mal quelque part ? De quand date ton dernier repas ? Tu ne t'es pas cogné la tête ? » Je commence à lui prendre la tension en passant un tensiomètre autour de son bras.
Spoiler:
Tasya parle avec Caleb et lui demande des précisions sur ce qu'il ressent. Elle répond à Marie sur le prénom de Jacob (Medea l'a nommé ainsi, mais Tasya ne connait pas son nom de famille) Elle s'occupe de Michel et veut l'ausculter. Elle fait signe à Ethan de ne pas lui donner à manger de suite, pour ne pas aggraver son cas s'il a un traumatisme quelconque
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
SHUFFLE THE CARDS
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En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Marie vous écoute avec attention. Lové contre son ventre, son chat n’a cessé de ronronner, mais ses pupilles dorées sont rivées vers l’infirmier souffrant, Michel, dont les plaintes résonnent contre le haut plafond du péristyle. Sa maîtresse, elle, n’a rien remarqué de l’attitude du félin. Marie le caresse distraitement, avec une lenteur qui tient de l’habitude, tant elle s’est focalisée sur les explications successives de Caleb, Lilas et Tasya. Encore une fois, elle est difficile à déchiffrer : vos explications ne déclenchent qu’un froncement de sourcils sur ses traits assurés et méfiants.
« Quelqu’un de l’intérieur, » répète-t-elle, comme celle-ci paraît réfléchir à l’identité du mystérieux sauveur des deux Outres. Elle pince les lèvres, et détaille Caleb en silence durant quelques secondes. Tu as presque l’impression, Caleb, que les yeux sombres de Marie voient à travers toi, jusqu’à fouiller ta conscience.
Puis, la jeune femme se détourne. Elle observe un instant Tasya, puis Lilas, et s’adresse à vous deux. « Jacob officie ici. » Une fois de plus, elle paraît réfléchir. Sa bouche se plisse un bref instant, comme elle décide de vous laisser le bénéfice du doute. « Je suis... Marie Sabba, » dit-elle finalement en s’attardant sur Lilas.
Une brève hésitation a marqué la révélation de son prénom. Comme un accroc dans le timbre velouté de sa voix discrète, qu’elle cache aussitôt en répondant brièvement à la question de Lilas. « Oui. » Tandis que les lamentations de Michel continuent de s’élever, les mains de Marie, entre deux caresses machinales du chat, sont parcourues de petits sursauts hésitants, comme elle réfléchit précipitamment à la conduite à tenir.
Finalement, elle se décide. « Montre-moi ? » te susurre-t-elle Lilas, en levant avec douceur sa main droite et en la plaçant contre ta joue, toutefois sans l’effleurer. Un phénomène double s’offre alors à toi, Lilas. Tu vois l’intérieur de sa paume émettre un flux d’énergie uniforme, qui se comporte comme une source de lumière. Ce flux ressemble d’ailleurs en tout point à la lumière de la lune, et tu ressens immédiatement une caresse sur ta peau, d’une douceur soyeuse. Le flux n’a toutefois rien d’agressif, au contraire, c’est apaisant, presque envoûtant, et aucune de tes protections magiques ne proteste contre cette étrange manipulation de Marie.
Lilas, tu vois cette clarté lunaire luire dans la main de Marie. Son épiderme est brillant, pareil à une lumière phosphorescente, et tu discernes même, par transparence, les veines et l’ombre des os de sa main à contre-jour. Le flux semble prendre naissance de l’intérieur de son corps et rayonne ensuite entre ses doigts. Caleb, de ton point de vue, tu vois aussi la main de Marie émettre une mince lueur argentée, quoique faible du fait de la distance, et se refléter sur la joue de Lilas, à peine plus forte que la luminosité d’un téléphone. Comme tu assistes à ce bizarre spectacle, tu as l’étrange impression que quelqu’un t’observe avec attention. Ce n’est pas l’arcaniste puisqu’elle est concentrée sur Lilas : tu tournes alors la tête vers le potomitan, et tu le vois.
Juste à l’emplacement de ta vision, là où le cercle rituel avait jadis été dessiné, une nouvelle vision du passé se manifeste sous tes yeux, Caleb. Fort heureusement bien moins violente et détaillée que la précédente, tu es néanmoins persuadé que cet élément singulier appartient au passé des lieux ; tu es d’ailleurs le seul à le voir. C’est un grand chien noir. Un énorme chien-loup ⇗, assis, les oreilles dressées, sans collier, avec des yeux d’un jaune d’or intense sur une fourrure d’un noir uniforme. Mais le plus étonnant, c’est que l’animal te fixe avec une intensité soutenue ; sa langue n’est pas pendante car sa gueule est fermée, et ses prunelles sont braquées sur toi, Caleb, comme s’il avait conscience de ta présence. Ta vision ne dure que trois secondes.
Plus loin Michel assiste, impuissant, à la confiscation des deux barres chocolatées que Ethan lui tendait sous son nez, avant que Tasya ne l’en empêche. Une brève lueur de colère froisse son expression, tel un affamé à qui l’on retire le pain de la bouche. Il ronchonne, en tendant tant bien que mal son bras vers Tasya.
« Non, je crève la dalle. Bon et l’entorse évidemment. J’ai des crampes d’estomac atroces tellement j’ai faim. Pourtant j’ai avalé exprès un plat à la cafétéria avant le service du soir. Et je me suis vautré sur les mains, je ne me suis pas tapé le crâne, j’en suis certain » Il regarde avec envie les barres au chocolat que tient Ethan. « Mec, s’il te plaît, file-les moi, c’est en train de me tuer de les sentir sous mon nez comme ça. »
Brutalement, la main de Michel jaillit et saisit l’avant-bras d’Ethan, celui qui tient la nourriture. Il a une force inouïe. Ethan, tu sens sa poigne moite te serrer jusqu’à l’os, pendant que l’infirmier en sueur fixe avec des yeux fous les deux barres. « File-moi ça, » répète-t-il sur un ton obsessionnel et fiévreux.
Au moment où Michel attrape le bras d’Ethan, Tasya tu assistes à l’emballement de ton tensiomètre autour du bras de ton collègue. L’appareil indique une mesure correspondant au double de la tension normale d’un être humain, bien au-delà d’une hypertension ; pourtant, rien ne démontre que ton appareil soit abîmé et dysfonctionnel. Si tu prends le pouls de Michel, tu pourras noter une énorme accélération cardiaque.
~~~
À l’extérieur, les nouveaux venus s’affairent. Aodh, depuis tes cachettes, tu vois les deux portières avant du pick-up, puis celle du conducteur du fourgon, s’ouvrirent. Deux hommes sont sortis du pick-up, tandis qu’une femme ⇗ est descendue du fourgon : tous ont des masques respiratoires, ce qui dissimule hélas leurs identités à ta caméra. Tous de noir vêtus, ils ont aussi des gilets pare-balle, des gants, des holsters et des ceintures équipées de pochettes. Ces équipements n’ont aucune ressemblance avec ceux de tes potes émeutiers, encore moins avec ceux des bandes rivales qui ont défendu les abords de l’Oufo. Même les masques respiratoires sont d’une facture très différente.
Tous les trois sont baraqués. La femme descend un drone de l’intérieur du fourgon et tend la télécommande à l’un des hommes du pick-up, qui s’occupe de le démarrer. Celui-ci fait décoller rapidement l’appareil, et le dirige tout droit au-dessus de l’Oufo, pendant que ses deux collègues restent avec lui près des véhicules, en scrutant l’écran d’un téléphone portable. Tu pourras observer le drone décrire des cercles autour de l’Oufo durant les minutes suivantes, et les trois silhouettes échanger de temps en temps des commentaires.
Résumé:
Marie vous laisse le bénéfice du doute sur vos intentions. Elle vous donne son identité en gage de bonne foi : Marie Sabba. Puis, elle génère avec sa main droite une étrange lumière lunaire qu'elle applique contre la joue de Lilas sans lui demander l'autorisation.
Rappelons pour ceux qui voient les aura : Marie est une arcaniste rouge.
Caleb a une brève vision du passé encore une fois : un gros chien-loup l'observe pendant trois secondes à l'emplacement du rituel, à côté du potomitan.
Michel est obsédé par la nourriture, et comme Ethan lui met sous le nez de la bouffe sans lui donner, il lui attrape fermement le bras et exige qu'il lui donne les barres. Ethan, tu devras lancer les dés si tu veux tenter de te dégager de force !
Tasya découvre que la tension de Michel atteint des sommets impossibles pour un corps humain. Notez que Michel a une aura humaine.
Dehors, les nouveaux venus ont équipé des masques respiratoires et déploient tranquillement un drone qui survole l'Oufo.
Bonne chance.
Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
Naya Cahann
When witches don't fight, we burn
ASHES YOU WERE
En un mot : Petit feu follet
Qui es-tu ? : A venir
Facultés : ☽ Maitrise de la kinésie - capable de manipuler les flammes entre les paumes de ses mains, de modifier leur intensité // sensation d'étouffement, manque d'oxygène en cas de manipulation trop abusive.
☽ Lecture des auras - capable de reconnaitre Humains, outres et arcanistes. Perception des auras vampiriques et thérianthropes mais sans pouvoir réellement les reconnaître.
☽ Température corporelle au-dessus de la moyenne - en apprentissage pour canaliser cette chaleur et soigner les gens.
Je comprends pas ce qui se passe. Dans mon esprit tout s’embrouille et y a rien d’autre qui compte à part ce foutu clown. C’est à peine si j’entends Isalin ou si je sens sa présence, je suis juste figée par cette terreur qui me vrille les entrailles.
Et c’est son cri, quand elle me dit qu’on doit se casser, que je tilte enfin, même si j’ai pas vraiment l’impression que mes jambes vont réussir à me porter quelque part. Je sens les doigts de mon amie se crisper sur mon bras et…
… le reste est flou. Très flou.
Le clown semble se rapprocher. Avant de s’éloigner. J’entends des bruits de pas tout autour de nous mais aussi une espèce de brouhaha. Des gens qui parlent ? Le clown peut-être ? Nan, on dirait bien que nan. Et je sens surtout la chaleur qui continue de monter tout autour de moi, qui émane de moi, sans que je sois capable de l’arrêter.
Et je sens les doigts de mon amie se crisper sur moi. Avant qu’une décharge me parcourt le bras, puis tout le reste du corps. « ISALIN ! » C’est le seul truc que je suis capable de crier alors que je sens sa poigne se défaire et que je me sens moi-même tomber au sol, m’affalant sans le vouloir sur la brune alors que tout se brouille autour de moi.
On dirait que le clown a disparu non ? J’espère que oui. Faites que oui.
Je vois même pas que quelqu’un s’approche de nouveau de moi alors que je me retrouve par terre, sonnée. Et j’essaie, avec un grognement, de relever la tête pour chercher Isalin, pour m’assurer qu’elle va bien. Mais mes bras tremblent autant que mes jambes. « Isa… faut qu’on… on peut pas rester ici… il va revenir. » Comme la musique. Comme le sang. Et ce cauchemar va jamais s’arrêter. Je sais même pas si elle m'entend, si quelqu'un m'entend en vrai. Je suis même pas sûre que j'ai prononcé tout ça à haute voix au final.
Spoiler:
Naya pige rien à ce qui lui arrive. La décharge fait disparaitre le vilain clownZ et elle tombe par terre, sans se faire mal. Elle essaie juste d’appeler son amie, paniquée à l’idée que tout recommencer encore.
Le ton doux mais impératif de Tasya intervient. L’inquiétude et la surprise peuvent être perçues dans son timbre, confirmant mes propres doutes sur sa soudaine fringale. Je n’y connais rien en médecine mais, d’après mes maigres connaissances, une entorse ne creuse pas l’appétit. Je lis presque de la colère dans le regard de Michel lorsque je retire la nourriture, laissant la place à l’infirmière pour qu’elle œuvre à sa guise.
Je me retire légèrement, m’asseyant sur mes talons et lève mes yeux vers Caleb que j’ai abandonné à ses visions. Son regard est fixe et semble voguer dans une autre sphère. Y’avait quoi dans ces fumigènes, ça devait être costaud. Ca ne dure qu’un instant et dès que je parviens à capter son attention, je lui fais signe de nous rejoindre, histoire de le sortir de sa transe. C’est pas que j’ai besoin de lui, c’est juste pour lui changer les idées. Peut-être qu’il arrêtera de fixer le vieux poteau central qui lui retourne le cerveau. Michel raconte son menu, s’agitant de plus en plus.
- Calmos mec, laisse faire Tasya, tu les auras dans deux secondes. Fais pas ton gamin !
J’ai pas fini de le sermonner que ses doigts se referment sur mon bras avec une force que je ne lui soupçonnais même pas. Surpris, je lâche un cri proche du grognement sans pour autant abandonner les barres chocolatées. Au contraire, ma pogne se raffermit sur la nourriture tandis que je lui adresse un faciès affolé.
- Putain mais lâche-moi !!!
Je me débats, tirant sur mon membre, tombe sur les fesses, prêt à lui mettre mon poing dans sa face, sauf que je me retrouve à moitié sur le dos, l’infirmier ayant suivi le mouvement, ses doigts enserrant fortement mon bras.
Passant les friandises dans mon autre main, parviens à les jeter à quelques maigres centimètres de notre position, caressant le doux espoir qu’il va se précipiter dessus, m’oubliant par la même occasion.
- Dégage !
La force du gaillard est impressionnante et sa volonté est telle, que j’ai dû mal à m’en dépêtrer.
- Caleeeeeeeeeb ! Un coup de main ! Débarrasse moi du poulpe !
Les paroles sont articulées rapidement, hurlant presque. C’est pas la peur qui m’anime, bien que le regard aliéné du gars n’est vraiment pas rassurant, mais plus le fait de me sentir captif de son étreinte. Je ne suis pas en pleine possession de mes capacités en plus, sinon il aurait déjà pris mon poing dans sa gueule.
« Tu fous quoi avec mon portable ? » Noah me l’arracha des mains, faisant décrire un arc-de-cercle à l’objectif de la caméra. « T’as même posté avec mon compte sur les réseaux, t’es sérieux ? » De toute évidence, l’émeutier avait repris un peu du poil de la bête. Je quittai brièvement du regard le manège que le drone décrivait dans le ciel pour me pencher vers lui. « Tu devrais me remercier. Tu vas devenir une star avec tous ces likes. » Il me rendit un regard dubitatif, sans bien savoir quoi en penser.
Je me concentrai de nouveau sur la scène face à moi. Les individus louches, au nombre de trois désormais, avaient à peine bougé. Ils regardaient leur portable avec attention pendant que le drone survolait l’Oufo. De toute évidence, vu leurs équipements, ils n’étaient pas avec nos agresseurs… mais dans quel camp étaient-ils pour autant ? C’était difficile à dire. Le fait que le drone soit braqué sur le bâtiment en lui-même plutôt que les rues attenantes me laissaient croire qu’ils pourraient être des alliés, à tort ou à raison.
« Outlaw ?! » Je m’étais levé de derrière mon couvert, sous le regard abasourdi de mes deux camarades. Ils n’étaient pas vraiment en état de protester, toujours à cracher leurs poumons par moment. Je m’avançai vers le trio à découvert, sans faire preuve d’agressivité. Hormis mon arme dissimulée sous mon cuir et coincé dans ma ceinture, j’étais seulement les mains dans les poches. Je me tenais prêt à dégager de là à tout moment, mais en soi, je n’avais plus grand-chose à perdre à essayer. « Hey… vous êtes qui ? Qu’est-ce que vous venez faire ici ? » Je pouvais poser mon regard sur chacun d’entre eux, les masques à gaz les rendaient méconnaissables. Je ne retirais pas plus mon bandana ou ma capuche. S’ils avançaient à visage découvert, alors moi aussi. Et après tout, on était tous incommodés par les gaz, non ?
Spoiler:
Aodh s'avance vers le trio d'inconnus devant l'Oufo et leur demande qui ils sont et ce qu'ils font ici.
Lorsque j'écarte les barres chocolatées de Michel, je peux nettement voir une expression de colère passer dans son regard, une expression que je juge totalement inadaptée pour de simples biscuits. Je fronce les sourcils en entendant qu'il avait justement mangé avant son service. Comment expliquer cette sensation soudaine d'être affamé ? Et il rajoute même qu'il ne s'est pas frappé la tête, il souffre juste de son entorse, et de la faim, donc. Je réfléchis à ce qui pourrait provoquer de tels symptômes, il y a forcément une cause physique à tout ça, son aura, elle, reste bel et bien humaine, ce qui est rassurant.
Soudain, la situation dérape en quelques secondes à peine. Michel semble être pris d'impatience et attrape fermement le bras d'Ethan. A ce moment-précis, le tensiomètre à son bras, indique une mesure presque doublée comparée à une tension classique. Je n'ai jamais vu une mesure aussi élevée chez un être humain. Comment est-ce possible ? Michel devrait en souffrir, l'hypertension aurait dû provoquer l'éclatement de l'artère qui irrigue son cerveau et entraîner par conséquent un accident vasculaire cérébral. Il ne devrait pas être encore en état de bouger ou de raisonner et encore moins avec une telle force.
Et pourtant, Michel est en pleine forme. En se débattant, Ethan chute sur le dos et entraine l'infirmier avec lui. Le tensiomètre vole et retombe plus loin et je reste une demi-seconde, horrifiée. Que faire ? Je me ressaisis vite et cours attraper les barres chocolatées. « Tiens ! Michel ! » S'il n'y a que ça qui l'obsède, il peut les prendre ! Elles ne devraient pas aggraver son cas, et au mieux, cela le calmera. Fébrilement, je les ouvre et attrape son bras pour capter son regard : « Lâche-le... Si tu as faim, tiens, prends-les... » Il semble sourd à mes supplications et la situation empire encore.
Je le vois sauter à la gorge d'Ethan. Mes yeux s'écarquillent et je réagis au quart de tour. Je me précipite sur ma trousse de secours, je l'ouvre d'un mouvement brusque et répand son contenu au sol. Je trouve vite ce que je cherchais : un flacon de sédatif. Mes mains tremblent légèrement tandis que je plonge l'aiguille dans le flacon et remplit la seringue. Je reviens auprès des deux hommes et plante d'un mouvement bref la seringue dans la cuisse de Michel. La dose est forte, espérons qu'elle soit suffisante pour le calmer. En attendant, je m'accroche à son bras pour tenter de le faire lâcher prise.
Spoiler:
Tasya ne comprend pas ce qu'il arrive à Michel et ne trouve pas d'explication médicale à tout ça. Quand il saute à la gorge d'Ethan, elle utilise un sédatif qu'elle lui injecte dans la cuisse, puis tente de lui faire lâcher prise.
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾
"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."
En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.
☽ NO DAWN, NO DAY ☾
"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"
Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.
☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
I'm always in this twilight
"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"
Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Xian Mikol
Double compte : La Plante Verte, Le Hibou, La Catin et La Sorcière
La réponse de Marie lui tire un sourire. L’honnêteté de la jeune femme lui accorde immédiatement une part de la confiance de l’Outre. Elle aurait su si elle lui avait menti. Quand ses doigts quittent le pelage soyeux du chat pour se dresser vers sa joue, Lilas retient à grand peine un mouvement de recul. Ses doigts se referme sur le bois poli par les ans du banc et elle inspira d’un coup sec. Elle parvient à rester statique au prix d’un effort qui lui semble démesuré, mais se relâche graduellement quand elle réalise que Marie ne cherche pas à la toucher sans son accord. Ses yeux quitte le visage de l’arcaniste pour se braquer sur la main ainsi dressée. La lumière qui en émane est aussi pure et limpide que le clair de lune et les yeux de l’Outre s’écarquillent en observant le phénomène. Elle pense d’abord qu’il s’agit de son don avant de réaliser qu’il n’en est rien. La pulsation tranquille, la beauté dérangeante d’un corps révélé dans ce qu’il a de plus mécanique, tout cela n’est possible que grâce au don de Marie. Curieuse, elle étire les filaments de don vers sa paume, focalise sa vision sur ses doigts. Le mauve s’enroule autour du rouge, autour de la lumière blanche et l’effleure avec toute la curiosité de sa porteuse. Elle ne perçoit rien de négatif, une énergie soyeuse et légère qui caresse sa peau. La sensation est apaisante, presque envoutante, si différente de la chaleur de la Rougeoyante ou du velouté de l’Écarlate.
Ainsi poussée, la clairvoyance de l’Outre capte, en arrière-plan, une présence dérangeante et nauséabonde qui lui tord le ventre aussi surement qu’elle fait frémir l’égrégore. Ça ne dure que quelques secondes, pas assez pour la détourner de Marie, mais les poils de sa nuque n’en restent pas moins hérissés quelques secondes après ça et un frisson désagréable lui dévale l’échine. Elle perçoit d’une oreille distraite l’appel d’Ethan et le brouhaha d’une lutte vite avortée sans s’en inquiéter. Ses doigts se détachent un part un du banc et elle enroule ses mains l’une autour de l’autre sur ses cuisses. Elle quitte des yeux la paume de Marie pour croiser son regard et après une dernière hésitation, incline la tête sur le côté. Les doigts de la sorcière rencontrent son visage. L’index et le majeur enveloppent sa joue, jusqu’à effleurer son oreille, le pouce repose contre son menton et les deux doigts restant viennent se glisser sous sa mâchoire, comme une caresse.
Elle lève les yeux vers Marie, l’air curieux. Elle ne ressent rien de plus que la douceur de la paume de l’arcaniste et la tiédeur agréable qui en émane. Aucune présence dans sa tête, aucune alarme ne s’allume. Rien qu’une caresse. « Alors ? » Elle n’a aucune idée de ce que Marie peut voir. Eoghan est l’une des rares personnes à avoir eu accès au don de Lilas. Voir le monde au travers de ses yeux avait été une expérience pour le sorcier et elle n’a pas la moindre idée de ce que le don de Marie pouvait bien lui montrer du sien.
520 mots:
Lilas hésite face à la main de Marie, perçoit coup sur coup la présence du chien vu par Caleb (et la réaction négative de l'égrégore à sa présence) puis l'échauffourée entre Ethan, Tasya et Michmich. Elle laisse finalement Marie lui toucher la joue.
Medea Comucci
Sugar Mommy, la randonnée c'est ma vie (et mes collines ne demandent qu'à être explorées)
I will stop at Nothing
En un mot : Humaine. Profiler pour le FBI et consultante pour la NRD
Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
La cible tasée n’aurait pas été une adolescente paniquée et sous l’emprise d'hallucinogènes puissants, Jonhson l’aurait laissé s’écraser au sol sans remords. En l'occurrence, il se place de manière à récupérer la gamine avant qu’elle ne se blesse. La seconde prend une décharge électrique plus clémente. Des paroles brouillées qui expriment une infime dose de logique. Medea l’aide à se relever et la soutient par le coude. La prise est ferme, ne lui permettant pas de se dégager. Le flic relève sa charge menottée en voyant sa partenaire revenir, puis l’italienne ferme la porte qu’ils venaient de franchir pour remonter au rez-de -chaussée de l’Oufo. Les deux adolescentes ne sont pas brutalisées mais n’ont pas davantage le choix de leur destination. Avec un soupire, elle se tourne vers elles, sans cesser d’avancer -Mesdemoiselles, vous avez été victimes de psychotropes. Donnez-moi les coordonnées de vos proches, ils seront contactés pour que vous soyez rassurées à leur sujet.
Dès qu’ils franchissent le palier qui mène au couloir principal, Medea vérifie son téléphone, le réseau est stable. Il n’y a ni message de Parton, des mercenaires de Constellis, pas plus d’Adam. Ils sont encore seuls. Quel bordel. Elle aurait pu donner son téléphone à l’une des deux adolescentes pour qu’elles appellent leur famille, mais elle n’a pas confiance dans leur impulsivité.
Dans le péristyle, une absence notable, celle de Jacob Sabba, leur hôte. Marie est revenue. Avec un chat. Elle repère Tasya au côté de son collègue blessé, assis sur un lit, encore sonné par l'expérience de caillassage. Pauvre homme. Le compagnon de l’infirmière, à proximité, l'air secoué et nerveux. Elle se dirige vers eux et c’est à Tasya qu’elle s’adresse en priorité, s’assurant de la présence de Johnson . -Elles ont subi un choc électrique puissant, avant cela, en proie à des hallucinations auditives et visuelles, plus inhalation de fumigènes. Est ce que vous pouvez les examiner? Testez les pour des hallucinogènes -Elle désigne Isalin, sachant qu’elle se montre brusque et inconsidérée. Tant pis. -Les menottes restent sur celle-ci jusqu’à que je sois certaine qu’elle ne soit plus un danger.
Le blessé original ne saigne plus et se tient dans son coin. Proche de Marie, la trentenaire qu’elle a croisée avec Jacob avant de descendre, son compagnon, un jeune homme à l’attitude non assurée. Ils sont onze dans l’Oufo. Dont les destins se croisent. Elle se place au centre de la pièce, chassant l’envie d’une cigarette et d’un café. Elle hausse le volume de sa voix . -Mon nom est Medea Comucci. Je suis un agent de la Nrd, à mes côtés, l’Officier David Jonhson. Les issues de l’Oufo sont bloquées, le bâtiment est sécurisé. Mes supérieurs sont prévenus de la situation et font leur possible pour dégager l’accès. A l’extérieur, la situation est toujours instable. Usage de fumigènes, de cocktail molotov, de tirs à balles réelles. Je vous demanderais de garder votre calme le temps que les autorités compétentes interviennent. La ville est en proie à de nombreuses émeutes, il faudra patienter quelques heures. Personne ne quitte le Péristyle sans en avoir informé moi même, mon collègue ou l’Oungan, Jacob Sabba qui va nous rejoindre sous peu. Si vous avez des informations ou des questions, n’hésitez pas à nous les communiquer.
Spoiler:
Medea demande aux filles les informations nécessaires pour joindre leurs proches, les rassurer et leur prouver qu'ils sont pas les plats principaux d'un repas de clown cannibale, remonte avec elles et Jonhson dans le perystile. Elle les confie à Tasya pour qu'elle s'assure qu'elles n'ont pas été blessé par le taser. Isa reste menottée pour le moment. Elle fait un petit point sur la situation générale.
Isalín Lokisdóttir
That kid you called a weirdo
You're a part of the dawn...
En un mot : ❅ fleur hivernale ❅
Qui es-tu ? : ❅ Née en octobre 2004, elle est encore dans ce drôle de monde qu'est l'adolescence;
❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.
❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace. Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.
❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.
❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
Pourquoi il ne recule pas ? POURQUOI IL NE RECULE PAS ?!
Elle croit que ce clown va la rendre dingue, puis il y a le choc. Tout son corps se tend, sa vision se voile, son encéphale fait un salto arrière. Isalín n’a pas bien vu ce qui l’a touchée, mais la vision horrifique disparait instantanément. Noir. Ses jambes sont sciées sur place, elle défaille. Elle a soif aussi. La voix de Naya perce vaguement les brumes de ses pensées, mais elle ne comprend pas ce qu’elle lui dit. Pas vraiment.
- De l’eau…, marmonne-t-elle.
Est-ce à cause de ses cris ? Ou de la panique ? Ou de la chaleur de son amie ? Probablement un peu de tout ça. La jeune femme se sent desséchée. Elle grogne alors qu’on l’embarque, dans l’incapacité de se débattre de toute façon. Ses pieds peinent à reprendre le rythme, ils s’emmêlent, dérapent, traînent. Impossible de bouger ses bras, elle n’a pas encore réalisé qu’on l’a menottée.
- Faut plutôt appeler la police, déclare-t-elle.
C’est évident, non ? Pourquoi personne ne le fait ? Ses yeux louchent sur la femme qui ouvre la voie, d’où est-ce qu’elle la connait déjà ? L’épisode du clown l’a complètement désorientée. C’est quoi cette histoire de psychotrope ? Elles ont simplement voulu manger des wings avant de se faire courser par des tarés, elles n’ont pas pris de drogue. Au fil des secondes, Isalín recouvre ses fonctions cognitives et intellectuelles. Sous-sol, planque, émeute, danger. Ses sourcils se froncent quand il est question de ne pas la détacher.
- Vous n’avez pas l’droit d’me garder comme ça, quelqu’un va quand même s’interposer, non ? Elle se tourne vers la femme… visiblement supposée les examiner, oh mais c’est Tasya ! Elle se sont vues à l’hôpital, pendant la convalescence de Wendy. Dis-leur de m’détacher steup’ ! Ils ont… il y a…, l’adolescente se ravise : ce n’est pas le moment de parler de ce qu’elle a vu finalement, trop de témoins, on peut parler en privé ? S'écipser pendant que la dénommée Medea fait son discours par exemple, … et j’ai trop trop soif aussi. Y'a d’l’eau quelque part ?
Spoiler:
Isalín est un peu déboussolée alors elle se fait emmener sans résister. Entre le trouble et la méfiance, elle ne répond pas à toutes les questions qu’on lui pose mais demande à Tasya de plaider sa cause (pour la détacher) ; elle demande aussi de l’eau et à parler à Tasya en privée.
Caleb Caulfield
That kid you called a weirdo
ASHES YOU WERE
En un mot : Outre medium
Qui es-tu ? : 20 ans, artiste de rue, violoniste de talent, tourmenté par son don. Fait partie d'une bande de voleurs dont le chef est Iris. Enchaîne les petits boulots autant que les larcins.
Facultés : Medium capable d'être projeté dans le passé des lieux, en particulier quand il s'est produit des morts. Il est ainsi happé par leurs esprits, assistant à leurs derniers instants.
« Non, des gens masqués... Il n'y avait pas de flics. » Je secoue négativement la tête à la question d'Ethan. On dirait plutôt deux gangs rivaux qui s'affrontaient dehors. « Il y a un autre groupe qui a débarqué en fait. » De ce que j'ai vu, des afro américains... Est-ce qu'ils sont de la communauté vaudou eux aussi ? Au moins, discuter avec lui me sort un peu de cette atmosphère délétère et de ma vision horrifique. Temporairement. Je lève le regard vers lui quand il cherche à comprendre de quoi je parle en parlant de sinistre. Je me mords la lèvre. Comment lui expliquer sans trahir que je vois des choses ? Après, est-ce que cela a vraiment de l'importance maintenant ? Avec tout ce qu'il se passe ? Tasya insiste elle aussi, intriguée. « Non. Il y a eu des rituels ici. Je sais qu'il s'est passé des choses. » Je murmure, ne souhaitant pas que la femme au chat m'entende alors qu'elle me donne juste envie de disparaître, me soustraire à son regard et son attitude hautaine. Je me tortille, terriblement mal à l'aise quand elle me fixe pendant quelques secondes, dérobant mon regard au sien... Qu'est-ce qu'elle me veut ? J'aurais aimé ne jamais attiré son attention.
Je crois que je pâlis encore quand il décide de répondre au blessé qui gémit. J'esquisse un geste pour le retenir, mais je laisse retomber ma main aussi vite. Pourquoi l'empêcherais-je de venir en aide à un blessé, juste à cause d'une vision du passé qui n'a sans doute aucun rapport. Il est peut-être juste malade et blessé. Et Tasya m'abandonne aussi pour se rendre vraiment utile auprès du dénommé Michel. Mon regard est attiré par Marie et Lilas, alors que la paume de la première luit faiblement sur la joue de la seconde. Mais qu'est-e qu'elles fichent toutes les deux ? Marie me rend nerveux, pourtant, elle n'est pas spécialement hostile, du moins, pas avec Lilas, mais si elle était en train de lui faire quelque chose ?
Cependant, ce ne sont pas mes affaires, sauver ma peau, ce sera déjà bien. Un frisson me parcourt, alors que je me sens observé. Je balaie la salle pour m'attarder sur le potomitan. Je n'aurais pas dû... Mon regard croise celui d'un énorme chien-loup noir. Il est là, assis sagement, je cligne des yeux et me rend compte qu'il n'est plus là. Confus, je le cherche, avant de comprendre que c'est encore une vision... Mais j'ignore comment l'interpréter... Comment peut-il me voir si c'est le passé ? Un hasard ?
Un cri m'arrache à ma stupéfaction. Ethan ? Je me redresse et cours sans réfléchir vers eux, pour voir Tasya piquer Michel, qui s'est attaqué à Ethan. Merde, j'aurais du les prévenir de mon pressentiment. J'essaie alors d'empoigner Michel pour le faire lâcher prise, rejoignant la jeune femme dans son effort, en attendant que ce que lui a injecté Tasya fasse effet. Si ça fait effet. « Mais qu'est-ce qu'il a ? » Je crie, un peu affolé.
Spoiler:
Caleb n'ose pas dire à Ethan et Tasya qu'il voit le passé et les laisse aller s'occuper de Michel, malgré son angoisse. Il assiste à la scène entre Marie et Lilas, puis a une nouvelle vision, voyant un énorme chien noir qui l'observe. perplexe, il est arraché à sa stupéfaction par le cri d'Ethan. Il se précipite alors pour aider Tasya à décoller Michel d'Ethan.
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
SHUFFLE THE CARDS
இ
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Samaël ne ronronnait plus. Avec ses oreilles droites et fixes, le bout de sa queue oscillant lentement, et ses yeux jaunes braqués vers la scène qui se déroulait autour de la couche de Michel, il avait tout du chat sur le qui-vive. L’une des mains de sa maîtresse avait, certes, délaissé les cajoleries contre son menton, mais cette perte d’attentions ne justifiait pas l’immobilité de statue du félin. Il humait l’air de temps à autre, comme un animal cherchant à capter les odeurs délictueuses d’un rival entré sur son territoire sans son aval. Marie, elle, n’avait rien remarqué, toute consacrée à cette étonnante manipulation lumineuse, qui éclairait la joue de Lilas d’une clarté lunaire.
Marie paraît absente. Dans la noirceur subtilement striée d’ambre de ses yeux, Lilas, tu ne discernes d’abord rien, seulement le voile de l’absence, quasiment l’inconscience de celle qui n’est pas présente ici, devant toi, mais erre au-delà de la réalité, emportée dans une vision à laquelle elle est la seule à avoir accès. Elle te voit oui, d’une certaine manière, mais ces beaux yeux-là ont oublié la solidité de la chair durant ce court instant. Alors, quand ta joue vient se lover dans le creux de la paume de Marie, c’est une vive surprise qui se lit dans ses yeux alors animés, comme ce contact physique la ramène brusquement à la réalité de la chair vivante.
Elle bat des cils ; manifestement, la jeune femme ne s’attendait pas à ça. Aussi près d’elle, Lilas, tu discernes des senteurs amères et fraîches de camphre émaner de ses mains, comme si Marie en avait usé souvent ou bien récemment. Sa surprise initiale dépassée, elle se reprend, et ses lèvres pleines dessinent un fin sourire, rusé et enjôleur à la fois, quand sa main droite au halo pâle ne quitte pas ta joue. Apparemment, l’arcaniste a interprété ton initiative, Lilas, comme une autorisation à plus d’audace : son pouce remonte avec douceur depuis ton menton, effleure la commissure de tes lèvres, chatouille ta pommette et fait le tour de ton œil.
Marie te susurre. « Ton don est là. Dans tes yeux. » Tu perçois la caresse de son pouce chaud et doux, suivre les contours de ton œil gauche, pendant que sa main s’approprie ta joue et l’arête de ta mâchoire. Son geste est empreint d’une tendresse troublante, à la limite de la séduction, et d’une touche subtile de possessivité, alors même que tu la connais à peine. Pourtant, tu sais qu’elle ne ment pas, ni ne joue la comédie : Marie te scrute avec une curiosité passionnée, qui casse momentanément cette façade nonchalante et indéchiffrable qu’elle avait montrée jusqu’à présent. La lutte d’Ethan, de Caleb et de Tasya avec Michel ne l’atteint même pas, car son attention toute entière est focalisée sur toi, comme si elle contemplait un joyau avec fascination.
C’est à ce moment-là, que Medea, Johnson, et leurs prisonnières Isalín et Naya font leur entrée fracassante à l’intérieur du péristyle. La main de Marie est secouée d’un sursaut et elle retire aussitôt celle-ci de ta joue Lilas, en même temps que la lumière lunaire de son don s’efface. Elle enfouit sa main droite dans la fourrure de son chat, comme si l’arcaniste tenait à dissimuler son don, et son attention se détourne de toi, médusée, pour assister au défilé de nouveaux arrivants. En voyant les deux adolescentes trimballées ainsi, elle pouffe de rire discrètement, au moment où Medea entrepose Isalín en la laissant menottée, tandis que son chat se détourne momentanément de Michel pour observer ce spectacle avec un air suspicieux.
Auparavant docile, Samaël semble nerveux. Pendant que Medea s’élance dans une tirade, Michel, toujours sous le choc du sédatif, va de mal en pis. Son teint a désormais une vilaine teinte grisâtre, comme si sa peau s’était étirée et tendue sur ses os, et ses lèvres ont blanchi au point d’être indiscernables de son épiderme. Il fixe un point lointain devant lui, la bouche entrouverte, d’où s’échappe une haleine nauséabonde de pourri. Face à la rapidité des symptômes, il est clair que son état n’a rien d’une maladie naturelle : d’ailleurs aucune plaie n’est visible sur son corps, mis à part cette entorse dont Michel ne se plaint cependant jamais. Il est là, l’air hébété, comme un dément qui accumule en silence les symptômes, tandis que son corps se dégrade.
À la toute fin du discours de Medea, c’est Jacob qui réapparaît. Il rentre par le même couloir duquel le petit convoi de Medea est arrivé, en apparence indemne. Cependant, son calme et sa maîtrise se sont effacés au profit d’un air préoccupé, tandis que l’Oungan balaye les lieux d’un regard circulaire. Dans sa main droite, il serre une sacoche en cuir usé, quand de l’autre, Jacob tient un petit bouquet de fleurs séchées composé de chrysanthèmes et de fumeterres. Son attention s’attarde un bref instant sur les nouvelles têtes assemblées là, mais c’est avec un soulagement évident qu’il s’élance en premier vers Marie. Il t’adresse un rapide coup d’œil à toi, Lilas, mais c’est face à Marie qu’il s’arrête et la toise, l’air quelque peu contrarié.
« Où étais-tu ? Ne disparaît pas comme ça, ce n’est pas le moment. On t’a cherché partout, » lui dit-il, sur un ton bas, quoique Lilas peut facilement l’entendre. Manifestement, Marie est peu impressionnée par son ton de réprimande, et semble plus intéressée par les objets que Jacob a dans les mains. Elle hausse le menton, défiante, en serrant un peu plus son chat contre elle, et lui répond du tac au tac, sans se débiner.
« Je cherchais mon chat. » Puis, comme si cette brève explication suffisait à l’absoudre, Marie passe aussitôt au sujet qui l’intéresse, et pointe le bouquet de l’Oungan d’un geste du menton. « Pourquoi est-ce que tu as pris ça ? » Jacob ne répond pas. Il entrouvre brièvement la bouche, l’air consterné, puis pinçant les lèvres, il ravale ses reproches, lève une main un instant, puis hausse les épaules et se détourne en secouant la tête.
Un rictus vexé apparaît sur les traits de Marie. Elle jette un coup d’œil vers toi, Lilas, comme cherchant de ta part un soutien face à cet affront, avant d’observer Jacob marcher vers le potomitan d’un pas pressé, et sans se préoccuper des réfugiés dans le péristyle. Il s’arrête alors devant le socle des offrandes pour déposer son bouquet de fleurs séchées et sa sacoche de cuir, qu’il ouvre. De cette dernière, Jacob extirpe une coupelle à l’aspect usé, quoique propre et brillante, plate et de couleur cuivre, dans laquelle il emboîte deux bâtonnets d’encens, ainsi que deux feuilles de fougères séchées qui craquent entre ses mains.
Ensuite, dans un mouvement qui tient de l’habitude, Jacob sort un briquet d’une de ses poches, qu’il utilise pour allumer les encens : des senteurs vanillées de benjoin se diffusent peu à peu, avec en fond les parfums des fleurs séchées. Les odeurs sont soutenues, mais naturelles et inoffensives. Jacob lui, reste près du socle, les mains appuyées sur son rebord, en observant attentivement l’assemblée d’inconnus amassés au sein de son Oufo. Ses yeux perçants vous examinent les uns après les autres, sans oublier ni Johnson, ni Michel, ses traits figés dans l’expectative : il donne l’impression d’attendre quelque chose.
En parallèle, Marie, qui scrutait alors le comportement de Jacob, se détourne finalement de lui, et se pose à nouveau sur toi, Lilas. La flamme de la curiosité étincelle encore dans son regard, mais celle-ci semble plus forte à ton égard qu’envers Jacob. L’arcaniste se penche vers toi, conspiratrice, et te chuchote : « Comment t’appelles-tu ? Qu’est-ce que tu vois ? Réellement ? » Elle arbore un fin sourire, malin, complice même, et une sincère curiosité envers toi, Lilas, qui en devient troublante tant elle se montre intime.
~~~
Au même moment, à l’extérieur de l’Oufo, le drone continue de décrire des cercles autour du bâtiment cible de bien des convoitises ce soir. Aodh, ton arrivée et tes questions subites ont déclenché immédiatement une certaine crispation parmi les trois inconnus en tenues paramilitaires. Leurs attentions se braquent sur toi, et tu comprends vite qu’ils ne s’attendaient pas à te voir débarquer ainsi au beau milieu de leurs préparatifs. Si le pilote du drone, avec sa télécommande dans les mains, est trop occupé pour faire autre chose, celui qui a l’air d’être le chef et sa seconde se figent dans une posture réactive, manifestement prêts à se défendre.
Nerveux ? Peut-être. La femme penche la tête sur le côté, en marmonnant à l’intérieur de son masque, et sa main droite, libre, retombe doucement au niveau de sa ceinture. Quant au chef, l’homme fait un pas dans ta direction, Aodh, simplement pour se placer en avant du pilote de drone, comme une mesure défensive. Lui aussi marmonne quelque chose dans son masque, mais tu es, hélas, trop loin pour en discerner le sens.
Toutefois, un phénomène bizarre se produit en toi, Aodh. Tu te sens soudainement contaminé par un calme intérieur inattendu, à mesure que l’énervement quasi permanent de ton Loup se délite. Ta Bête s’apaise peu à peu au fond de toi, te laissant enfin en paix : désormais, Aodh, tes pensées sont les tiennes, comme avant ta contamination par cette maudite créature. Le Loup n’est cependant pas éliminé, car tu peux encore sentir les instincts de la Bête sous ce voile de quiétude apaisante, comme si l’animal s’était sagement couché.
« Nous sommes venus nettoyer la ville, fils, » déclare finalement le chef de l’escouade. Sa voix est très basse et d’une douceur grave, rassurante, qui ne te laisse pas indifférent, Aodh, en dépit du masque respiratoire qui la fait résonner. Tu ressens une totale confiance envers cet homme t’envahir Aodh, et ta part humaine autant que ta part animale boivent immédiatement ses paroles, comme s’il était l’un de tes plus vieux amis.
Le leader reprend. « Et toi, alors ? Tu es venu lutter contre la sorcellerie ? » Ces intonations ont un effet des plus relaxants, un effet irrésistible qui te met en confiance, Aodh, te pousse à le croire et à révéler la vérité. « Approche, nous allons t’aider, » ajoute-t-il. Oui Aodh, il a raison. Ce sont tes alliés, et tu comprends que tu dois répondre à leurs questions, car tu as l’intime conviction qu’ils peuvent résoudre tous tes déboires.
Derrière les deux hommes, la femme chuchote encore dans son masque. À cet instant, les doubles battants arrière du fourgon s’ouvrent, duquel s’échappent douze hommes et femmes lourdement armés. Ils ont tous les mêmes équipements que les trois autres, avec masques respiratoires et gilets pare-balles, mais en prime ils tiennent chacun un fusil d’assaut. Pourtant, Aodh, cette débauche de force ne t’effraie pas. Tu te sens en sécurité aux côtés de leur chef, dont tu discernes le regard bleu perçant à travers les hublots du masque.
Oui, Aodh, tu comprends que tu dois tout leur raconter, que c’est important, pour qu’enfin, ces salopards de sorciers vaudous aient ce qu’ils méritent. Fais donc part de tes aventures, car ce sont tes frères et tes sœurs, et ils ont toute ta confiance.
Résumé:
Marie démontre à Lilas qu'elle a compris la nature de son don, mais elle est surprise du contact physique. Elle en devient étonnamment intime. Puis, discrètement, Marie demande le nom de Lilas et plus de précisions sur son don.
Michel est toujours sédaté et sagement assis. Ses symptômes continuent toutefois d'empirer : ça ressemble de plus en plus à une sévère malnutrition.
Jacob rejoint tout le monde après l'arrivée de Medea. Il engueule un peu Marie, avant d'aller poser des fleurs et brûler de l'encens sur le socle des offrandes, situé au centre de la pièce, au pied du potomitan.
Dehors, les paramilitaires se crispent à l'arrivée d'Aodh. Puis, la Bête d'Aodh se calme mystérieusement, tandis que lui-même est sous le coup de l'irrésistible suggestion de se confier aux inconnus. Ces mêmes individus débarquent du fourgon au nombre de 12, lourdement armés de fusils d'assaut.
Quelques précisions pour toi, Aodh : - Ta Bête n'est pas neutralisée, elle est seulement très calme. Ça te permet d'avoir l'esprit clair, sans les effets parasites d'instincts sauvages. - Tu peux toutefois encore "accéder" aux sensations de ta Bête. C'est d'ailleurs son calme qui t'influence aussi, et t'incite toi-même à être zen. - Tu ne peux pas résister à l'injonction de t'approcher d'eux et de leur confier ta version des événements. Ta conscience toute entière te dicte que c'est la meilleure chose à faire que d'être honnête avec eux. - Cela dit, tu n'es pas lobotomisé non plus, tu n'es pas forcé de TOUT leur révéler. Si tu as besoin de plus précisions sur tes options, n'hésite pas à en discuter. Selon si tu veux tenter de leur cacher certaines choses, on lancera les dés !
Bonne chance à tous
Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
Le palpitant prêt à exploser, la respiration haletante, le bras en feu, je sens l’infirmier lâcher prise lentement. Son regard se fait lointain tandis que je le sens mollir. Tasya une seringue à la main, mon nouveau pote, Caleb, de l’autre côté de Michel, ils le positionnent à nouveau sur sa couche. Il est assis, plus ou moins face à moi, alors que je me dépêtre de ses jambes en me redressant. Les sentiments de peur et de colère s’unissent, je suis à deux doigts de le frapper. Je me rapproche, m’accroupis, index pointé sur le gaillard, bien décidé à lui dire ce que j’ai sur le cœur.
- Espèce de…
Je suis incapable de poursuivre devant la transformation qui s’effectue devant mes yeux qui s'écarquillent. Le teint de Michel se fait blafard, virant sur le gris alors que sa peau se colle à son crâne. Alors que j’inspire profondément, cherchant à chasser la vision d’horreur que m’offre le pauvre homme, une odeur ignoble, caresse mes narines. Instinctivement, je me couvre la bouche et le nez de mon avant-bras et fais signe à Tasya et Caleb de reculer.
- C’est normal, ça ? Ce sont les effets secondaires de l’injection ?
Je me relève et rejoins l’infirmière que je tente d’éloigner du bonhomme après avoir accroché l’épaule de Caleb, les éloignant de l’infirmier. Le trouillomètre remonte en flèche et c’est presque avec soulagement que je vois arriver Miss Gun, accompagnée de plein de monde. Elles sortent d’où ces gamines ? Et surtout, pourquoi y’en a une qui est menottée ? Elle doit faire cinquante kilos toute mouillée… La Nénette du NRD se place au centre et débite le discours typique du flic qui se veut rassurant mais qui ne maîtrise que dalle à la situation. Je la regarde et pince les lèvres, sans oublier qu’elle m’a sauvé la mise tout à l’heure sur le toit. Le proprio, enfin la personne que je pense responsable de l’endroit, commence à faire cramer des petites herbes, embaumant l’espace.
- Sympa les fumigations… J’espère juste que ça va pas aggraver l’état du gars-là… Je pointe Michel du doigt qui ressemble de plus en plus aux acteurs de The Walking Dead. Parce que bon, si les issues sont sécurisées et qu’on a un souci à l’intérieur, ça va devenir chaud-chaud.
La môme entravée commence à brailler, quémandant de l’eau. Félicitant intérieurement Tasya de son initiative de réserve d’eau, je croise les doigts pour que la gamine ne vrille pas comme l’autre, autant lui filer ce qu’elle veut au plus vite. Décrivant un grand arc de cercle autour de l’infirmier, j’attrape une bouteille d’eau et me dirige vers la petiote. Passant devant la fliquette, je m’adresse à elle d’une voix suffisamment forte pour que tout le monde entende.
- On peut lui retirer les menottes ? J’y connais rien, mais je pense pas que le danger va venir d’elle…
Même si j’ai appris, à mes dépend, qu’il faut se méfier des apparences. Mais visiblement, elle connaît Tasya, ce qui est plutôt rassurant.
Spoiler:
Terrorisé par Michel qui finit par lâcher prise grâce à l'injection de Tasya, Ethan tente d'éloigner Tasya et Caleb de l'infirmier. Le reste de la troupe revienne, Ethan suggère de libérer la prisonnière estimant qu'elle ne présente aucun danger. Il lui apporte une bouteille d'eau.
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾
"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."
En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.
☽ NO DAWN, NO DAY ☾
"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"
Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.
☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
I'm always in this twilight
"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"
Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Xian Mikol
Double compte : La Plante Verte, Le Hibou, La Catin et La Sorcière
Crétine. Les yeux de Lilas s’abaissent et ses joues cuisent sous la paume de Marie. La surprise qu’elle a lu sur les traits de l’arcaniste lui rappelle les rires sans moqueries de Vinzent quand elle peinait à comprendre une notion. Bêtement, elle avait cru que le don de Marie nécessitait un contact, pourtant la main contre sa joue ne se retire pas, les doigts se font caresse et un sourire étire ses lèvres. Lilas hausse les épaules avec une petite grimace d’excuse, mais laisse les phalanges explorer sa peau. Le contact à quelque chose de tendre et de presque intime qui la fait cligner des yeux et inspirer plus profondément. Terrain glissant.
Un hochement de tête discret répond à l’affirmation de l’arcaniste. Lilas n’a pas vraiment conscience d’où son don prend racine. Sa vue est certainement le sens le plus impacté par l’étrangeté de sa clairvoyance, mais comment expliquer qu’elle a toujours l’impression de vivre en décalé, à cheval entre deux plans d’existence sans jamais trouver pleinement sa place dans l’un ou dans l’autre ?
La curiosité de Marie réveille une once d’inquiétude chez l’Outre. Certes, elle conçoit que son don puisse être intéressant, mais l’est-il au point de réveiller un tel intérêt chez une illustre inconnue ? Elle s’apprête à reculer quand l’entrée fracassante de quatre nouveaux arrivants la fait sursauter. Son cou tourne et elle écarquille les yeux en découvrant les adolescentes et les deux adultes. Ses sourcils se froncent en entendant le discours de l’agent Comucci. Surement la flic et son collègue dont parlais l’autre un peu plus tôt… C’est quoi son nom déjà ? Evan ? Non, Ethan ! L’une des gamines s’énerve contre ses menottes, mais passe du coq à l’âne en découvrant Tasya dans la pièce. Lilas hausse les sourcils en dardant ses yeux sur les essences des adolescentes, Outre et Arcaniste, rien de notable. Elle hésite quelques secondes avant d’enrouler un bras autour de son ventre. Non, elle ne va pas se mettre la police à dos pour deux gosses qu’elle ne connait pas.
Le dénommé Jacob débarque. Le lieu semble s’illuminer à son arrivé, les énergies s’enroulant autour de lui avec une affection parlante. Maitre des lieux, il créé un remous fascinant quand son essence écarlate effleure l’égrégore et semble tout auréolé d’un quelque chose de bienfaisant qui pousse Lilas à le suivre des yeux. Elle incline la tête avec respect face à l’homme dont elle perçoit autant la puissance magique que l’autorité naturelle. Il dégage quelque chose de rassurant et se savoir près d’un arcaniste chevronné dénoue légèrement ses épaules. Elle suit, surprise, l’échange qui se déroule entre Marie et lui. Elle pointe le bouquet entre ses mains et Lilas hausse les sourcils en le découvrant. Il s’éloigne vite et l’attention de Lilas se partage entre ce qu’il fait – une fumigation si elle en croit les délicates odeurs d’encens et d’herbes qui s’échappent de sa direction – et Marie.
Elle sursaute légèrement quand la jeune femme se penche vers elle et hésite quelques secondes. « Ah… Euh… J’m’appelle Lilas. Et je vois… beaucoup de chose mais surtout les… » Elle hésite à peine une seconde avant de se lancer, honnête mais qu’à moitié. « Je vois les auras de façon précise. La tienne est très… intéressante d’ailleurs, je dois avouer. » Elle incline légèrement la tête avec un sourire complice, elle aussi. « Et toi ? Qu’est-ce que tu… Ton don ? Il fait quoi ? C’était très joli… »
La voix d’Ethan lui fait ouvrir la bouche sous le choc de la façon dont il s’adresse à l’Oungan et elle se tourne légèrement vers lui en haussant les sourcils. Tu parles d’un manque de respect…
Le ping d’une notification en provenance du téléphone, niché dans la poche arrière de son jean, la fait sursauter et elle l’extirpe de sa poche. Elle fronce les sourcils en appuyant sur le lien reddit qui s’affiche sur l’écran. Émeute à Shreveport, fumigène, vaudou et corps de l’armée.
La vidéo s’ouvre sur un convoi qui s’insère sur la place autour de l’Oufo et une voix, étouffée, raconte les émeutes du point de vue de l’extérieur. Ses sourcils se haussent très haut et son regard quitte l’écran pour effleurer la silhouette de l’agente de la NRD avant de revenir sur l’écran quand la question l’interpelle. Mon dieu… Qu’est-ce qu’il se passe dehors ? Elle se redresse et lève la main.
« Agent Comucci ! » Elle se retourne et Lilas agite la main. « Par ici ! Je pense que vous avez envie de voir de ça. » Elle attend que la femme s’approche et lui tend son téléphone avec une grimace avant de relancer la vidéo depuis le début. « Voilà, ça vient d’être mis en ligne. Ça provient d’une diffusion en live apparemment, mais la vidéo a été récupérée et partagée... »
807 mots avec l'autorisation du chef:
Lilas se sent très con avec Marie, puis est surprise par l'arrivée de Medea, Johnson, et les deux p'tites zouz. Elle décide de se tenir à l'écart même si elle trouve ça un peu pas foufou de menotter des gamines. Elle trouve Jacob rassurant et est un peu choquée par la façon dont Ethan lui parle en yolo. Elle répond à la question de Marie et lui en pose une à son tour avant que son téléphone ping et qu'elle tombe sur la vidéo prise quelques minutes plus tôt par Aodh. Elle interpelle Medea et la lui montre.
Tasya se sent bien impuissante devant la détérioration de l'état de son collègue. Ce qu'il lui arrive ne trouve pas d'explications médicales et l'inquiète grandement. « Non, ce n'est pas normal... » Tasya se dégage doucement de l'étreinte d'Ethan et secoue la tête : sa place est auprès du malade et dans son état, Michel ne pourra rien lui faire. « Je dois rester auprès de lui... » affirme-t-elle d'une voix douce mais sûre. L'infirmière ne bougera pas d'ici, il est de son rôle de soignante et de collègue de rester auprès de lui.
Medea revient à ce moment-là avec deux nouvelles personnes, dont une qui lui est familière. « Isalín ? » Elle interroge du regard la policière, surprise. Pourquoi ces menottes ? L'explication ne tarde pas à arriver : visiblement, elles ont subit un choc électrique et auraient été en proie à des hallucinations avec inhalation de fumigènes. Le tableau est pas mal. La brune hoche la tête, elle va les examiner. « Que vous est-il arrivé ? » demande-t-elle en faisant signe aux deux femmes de s'assoir sur un des bancs. « Est-ce que vous avez pris quelque chose ? » poursuit-elle d'un ton doux et bienveillant. Si effectivement, elles ont pris des substances, elle ne les jugera pas, cela les aidera seulement à comprendre ce qu'il leur arrive. L'infirmière sort une petite lampe qu'elle dirige vers les yeux d'une des adolescentes puis de la seconde, puis s'adresse à Medea. « Cela va être difficile d'affirmer ou non la présence d'hallucinogènes sans des examens plus poussés, mais les pupilles sont normales... » Elle hoche la tête à l'intention de Ethan : « Vous devriez les détacher, elles ne représentent pas un danger » Tasya peut s'en porter garante. Elles ont plus l'air de deux victimes que de futurs bourreaux. « On ne peut pas sortir d'ici » glisse-t-elle alors à Isalin. Si elle veut lui confier quelque chose, elle va devoir lui parler ici.
En entendant la voix de Medea parler de la situation extérieure, Tasya retient un petit frisson. Son attention passe des filles à Michel dont l'état semble se dégrader. « Il y a quelque chose qui ne va pas » affirme alors l'arcaniste. « Il ne devrait pas être comme ça. Il s'est seulement foulé la cheville. » Sa main passe sur le front de l'infirmier. « Je ne peux rien faire ici, il faut que nous sortions. Son état se dégrade beaucoup trop vite » Et il est hors de question qu'elle perde un collègue infirmier. Quelque chose est en train de le tuer et hormis cet endroit, elle ne voit pas ce que ça pourrait être d'autres. « Dans combien de temps vos collègues seront-ils là ? » Elle doute que Medea puisse lui donner une réponse. « Il n'a peut-être pas quelques heures... » insiste-t-elle.
Lilas attire alors l'attention de l'agent de la nrd en lui montrant une vidéo. Tasya se tourne alors vers Isalin. Si elle avait quelque chose à lui dire en secret, c'est surement le moment.
Spoiler:
Tasya reste auprès de Michel pour le surveiller. Elle examine puis discute avec Isalin et Naya. Leurs pupilles sont normales, elles n'ont donc pas pris de substances. Elle appuie Ethan pour que Medea leur enlève les menottes. Après le discours de Medea, Tasya insiste sur l'état de Michel et son inquiétude pour lui. Il n'a surement pas le temps d'attendre l'arrivée des secours. Quand Lilas attire l'attention de Medea, Tasya se tourne vers Isalin pour qu'elle lui parle discrètement de ce qu'elle voulait lui dire en secret.
Isalín Lokisdóttir
That kid you called a weirdo
You're a part of the dawn...
En un mot : ❅ fleur hivernale ❅
Qui es-tu ? : ❅ Née en octobre 2004, elle est encore dans ce drôle de monde qu'est l'adolescence;
❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.
❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace. Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.
❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.
❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
- Mais putain, on a rien pris du tout, assure Isalín. Ah si pardon, on a voulu manger des chicken wings qu’on a dû jeter par terre quand des gens s’sont mis à nous courir après ! C’est elle qui a un problème, marmonne-t-elle en désignant l’agente du menton.
Être calme ne l’empêche pas de le penser. Et toute cette scène à de quoi rendre folle. Ont-ils seulement conscience de ce qui se passe ? Il n’y a que deux solutions à cette histoire : soit il y a vraiment des membres de sa famille mutilés sous ses pieds, soit quelqu’un s’amuse à lui faire voir ses horreurs. Dans les deux cas, c’est l’œuvre d’une personne malsaine et clairement, la soi-disante flic a l’air de n’en avoir RIEN A FOUTRE. Si c’est ça son idée de la justice, l’adolescente va se débrouiller toute seule ! … enfin, avec Naya au moins.
Son regard balaie l’assemblée et à sa grande déception, personne ne s’intéresse à elles. Celui qui semble être le propriétaire des lieux ne les a pas approchées, deux femmes ont l’air profondément passionnée l’une par l’autre… heureusement que Tasya l’écoute, elle. Ah, et aussi cet homme là, qu'elle ne connait pas mais qui vient plaider leur cause et se montre disposé à lui donner de l'eau.
- Merci...
Tout n'est donc pas perdu en fin de compte, elles peuvent encore avoir quelques alliés ! Isalín jette en arrière les mèches sauvages qui lui barrent le champ de vison, examinant les lieux avec attention. Une issue, une issue, une issue…
- Ah ?! L’infirmière a refusé de sortir mais l’invite à se confier pendant que Medea est distraite par une vidéo : c’est le moment ! Ils cachent des trucs, murmure-t-elle à l’oreille de Tasya, on a vu des choses en bas… au sous-sol. Des choses horribles ! Et… et ils ont tiré sur quelqu’un, ses pupilles font un aller-retour vers les flics, on leur a raconté c'qu'on a vu, mais z'ont pas eu l’air de vouloir chercher et nous ont juste ramenées ici d'force. C’bizarre, non ? Rien nous dit qu’les renfort vont vraiment arriver et ils ont même pas envie d’creuser ce qui s’passe de louche !
Il y a tellement de choses qu’elle voudrait dire mais… mais ça s’embrouille un peu dans son crâne. Le vrai, le faux. Les images s’estompent comme la peinture sur une feuille qui prend l’eau, mais l’impression reste. Le malaise, l’angoisse, le dégoût. Elle a des frissons et les tripes qui se tordent. Que se passe-t-il, putain ?!
- T’as pas un téléphone toi ? S’tu m’le prêtes deux minutes, j’peux faire un truc qui va vraiment aider… j’te jure.
Oh que oui.
Spoiler:
Isalín apprécie la sollicitude de Tasya et Ethan. Elle répond à l'infirmière et lui confie ses soupçons ! Elle lui demande aussi si elle peut lui prêter son téléphone pour se rendre utile. PS : elle attend toujours qu’on la détache et de pouvoir récupérer son eau svp <3
Me pointer face à des individus armés et masqués était certainement l’une des pires idées que j’aurais pu avoir cette nuit. L’instinct du loup m’intimait de faire demi-tour aussitôt, mais je l’ignorais autant que possible. Alliés ou ennemis ? Il me fallait le déterminer rapidement. Les émeutiers étaient actuellement dans une impasse. Est-ce que ces inconnus armés nous aideraient à la surmonter ou seraient ceux qui mettraient un terme définitif à notre révolte déjà jugée vaine ?
Leur nervosité ne m’échappa pas. Mon regard suivit vivement le mouvement de la femme qui portait sa main à sa ceinture, comme pour attraper une arme. Je ne bougeai pas pour autant, même si mon attitude changea peu à peu. J’étais crispé, en alerte. Au fond de moi, le loup avait envie de montrer les crocs, prêts à attaquer comme à détaler, quand l’homme s’avança d’un pas dans notre direction.
Puis quelque chose se produisit que je ne compris pas. Subitement, l’attitude agressive de la bête disparut comme un mauvais souvenir. Elle s’était couchée, enroulée au fond de ma conscience… Je fus si décontenancé que je crus perdre l’équilibre durant une seconde. Mon premier réflexe fut ironiquement de rechercher la présence de l’animal au fond de mon esprit. Il était toujours là, quelque part… mais sa conscience était en sommeil. Pour la première fois depuis ma nouvelle vie, j’étais enfin seul avec moi-même, parfaitement maître de mes pensées.
Je me sentais… de nouveau humain.
Je lâchai un souffle surpris, avant de sourire sans même y penser. Ce sentiment me faisait tellement un bien fou que des larmes me montèrent aux yeux. Je ne savais plus comment réagir, tellement c’était inespéré. Mais il ne me fallait pas oublier où je me trouvais actuellement, et encore moins avec qui. Est-ce que celui qui me faisait face y était pour quelque chose ? Sûrement.
Et ils venaient nettoyer la ville. Sa façon de parler m’interpella, comme si l’homme avait été pasteur dans une autre vie. Immédiatement, il m’inspira confiance. J’écarquillai les yeux, encore sous le choc. J’avais bien compris. Ses troupes et lui étaient venus pour débarrasser Shreveport de ces maudits vaudous qui la corrompaient. Ils étaient venus m’aider. C’était plus qu’inespéré, c’était un signe divin. Dieu ne m’avait peut-être pas complètement abandonné, même si je n’étais plus que l’ombre de celui que j’avais été. Je pouvais encore être utile.
J’hésitais pourtant à me rapprocher d’eux, comme si tout cela était trop beau pour être vrai. Mes pas étaient hésitants, comme ceux d’un nouveau-né. Ce n’était pourtant pas la débauche d’armes qui pouvaient m’effrayer. J’avais de toute façon du mal à décrocher mon regard de celui d’un bleu profond de mon interlocuteur. « On est tous venus là pour leur faire payer. » Sans le quitter du regard, j’inclinai la tête vers mes camarades restés en retrait, non loin derrière moi. Ils étaient encore trop effrayés pour sortir de leur couvert, encore plus avec tant d’individus armés tout proche. « Les vaudous m’ont tout pris. J’ai perdu ma famille à cause d’eux… et je me suis promis de les traquer jusqu’au dernier en représailles. Laissez-moi vous aider. Je sais me servir de vos armes. »
Spoiler:
Aodh se fait encore de nouveaux copains. Il sent bien qu'il y a quelque chose de bizarre quand le loup s'assoupit, mais il est bien trop content d'être enfin seul avec ses pensées pour y songer, surtout que l'homme qui lui fait face est particulièrement convaincant et lui apporte la réponse à tous ses problèmes. S'ils sont là pour dézinguer du vaudou, alors il compte bien les aider.
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
SHUFFLE THE CARDS
இ
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Le sourire de Marie frémit. Elle écoute ta réponse hésitante avec attention Lilas, et ni la curiosité, ni l’éclat de malice, ne s’évanouissent de l’ovale de son visage, en partie voilé par la masse soyeuse de ses cheveux noirs. Et si cette singulière aura tourbillonnante t’empêche de lire les émotions de l’arcaniste, tu peux voir, à la façon dont la commissure de ses lèvres se contracte, qu’elle n’est pas entièrement satisfaite de ta réponse. La main qui caressait ta joue à l’instant est traversée d’une saccade nerveuse ; son pouce caresse son index, comme en proie à l’hésitation, avant que sa paume ne vienne envelopper à nouveau le menton de son chat, quémandeur de caresses.
« Les auras… » répète-t-elle d’un ton bas qui ressemble à une pensée formulée à haute voix. Les épaules de la jeune femme se détendent, tandis qu’elle s’adosse contre le dossier du banc, et t’observe durant un court instant de silence. Derrière le rideau de ses cheveux, elle paraît s’absorber dans ses réflexions, comme si tes questions abordaient là un sujet délicat ; ou bien peut-être est-ce ton explication qui ne la convint pas.
Finalement, Marie s’anime à nouveau. Comme elle cherche ses mots, sa main droite se lève lentement, et la voilà qui jette sur le côté la masse lisse de sa chevelure, de façon à révéler la chaîne dorée d’un collier, alors cachée sous ses cheveux et dans les plis de son col. En même temps, elle répond à tes questions, Lilas.
« L’énergie de la lune a de nombreuses vertus, » murmure-t-elle en suivant le fil du bijou entre son pouce et son index. « Dont la révélation des choses cachées. Même moi je n’en connais pas toutes les subtilités. »
Ainsi, l’arcaniste extirpe de dessous son pull noir, un bijou en or suspendu à une chaînette. L’objet forme un arc de cercle rigide, à l’extrémité duquel est fixé un demi-cercle d’aspect simple et lisse. Pourtant Lilas, tu es la seule à en discerner la nature réelle. Cette aura rouge, en forme de tornade, qui enveloppe Marie, naît au centre de ce collier, exactement au niveau de ce demi-cercle plein : le flux s’en déverse, entoure l’arcaniste, avant de retourner à sa source, selon un mouvement tourbillonnant qui n’a apparemment pas de fin.
« Pas encore, en tout cas, » termine-t-elle, avec un nouveau sourire, en observant attentivement ta réaction Lilas. Elle te teste, c’est une évidence, à voir cet air malicieux, presque moqueur, se dessiner sur ses traits.
Alors Marie reste là, appuyée nonchalamment contre le mur, avant que la formulation d’Ethan envers Jacob ne lui fasse brusquement lever les yeux. Durant un court instant, une lueur de colère assassine embrase son regard, sa mâchoire se crispe, et ses jointures blanchissent en serrant le dossier du banc. Comme sa bouche s’entrouvre pour apostropher Ethan d’une réplique outrée, c’est la notification de ton téléphone qui l’arrête. Distraite un instant, mais non entièrement calmée, elle fusille l’humain malpoli, et se penche à son tour sur la vidéo qui défile à l’écran. Elle lâche alors un commentaire à voix basse, comme une sinistre prédiction.
« Ils viennent nous brûler. » Un chuchotis, sur le ton de la confidence, déclaré d’un ton soucieux et amer à la fois, tandis que Marie suit des yeux le convoi qui défile. Pourtant, Lilas, tu notes que la jeune femme n’a pas l’air surprise, quand le timbre de sa voix trahit une mince, mais non feinte, intonation de fureur.
Résumé:
Marie poursuit sa discussion avec Lilas et révèle quelques-uns de ses secrets, tout en testant l'Outre.
Mais pour quelles raisons ?
Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
SHUFFLE THE CARDS
இ
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Un père. Avec sa carrure massive, ses épaules solides et droites, le timbre profond et rassurant de sa voix, et ses yeux d’un bleu perçant, l’homme a tout du symbole paternel. Paisible et assuré, il émane de sa stature une force tranquille, d’une solidité rassurante, qui contribue à t’apaiser toi et ton Loup, Aodh. Auprès de lui, tu te sens comme un enfant perdu, bousculé et abîmé par la cruauté de la vie, et qui cherchait alors désespérément le secours ferme et l’étreinte rassurante d’un bras puissant. Tu l’as trouvé Aodh. Avec lui tu t’en doutes, tu n’as plus à t’en faire : l’homme est un roc, l’épaule sur laquelle tu peux pleurer, la force robuste qui va résoudre tes problèmes, la main douce qui panse tes plaies, et la voix grave qui t’assure que tout ira bien désormais.
Le pasteur est là pour toi, Aodh. Il hoche la tête face à tes affirmations, et adresse un signe de tête à l’un des combattants sorti du fourgon. « Je comprends, » dit-il simplement, et son intonation ne trahit ni animosité, ni jugement. Le comparse à qui il s’est adressé, lui tend alors un masque respiratoire, prélevé à l’intérieur du fourgon. Il te le tend doucement Aodh, mais ne t’approche pas, te laissant ainsi libre de l’utiliser.
« Tiens. Dès que nous serons prêts, tu viendras avec nous. » Sa posture est détendue, quoique attentive, et il ne te quitte quasiment jamais des yeux. « Je m’appelle Pierre, » précise-t-il avant de se taire un instant, en proie à une brève réflexion : Pierre semble peser le pour et le contre, tandis qu’il t’examine brièvement.
« Es-tu croyant, fils ? » demande-t-il soudainement. « Les épreuves que Dieu met sur notre route sont une manière de tester notre foi, mais aussi l’occasion de renaître à neuf dans Sa gloire. Aussi dures soient-elles, Dieu croit en toi, Son pardon est infini, et si tu viens à Lui avec sincérité, Sa lumière te lavera des souillures que l’on t’a infligées. Car son pouvoir est infiniment plus grand que le mal. Tu comprends ? »
Pourquoi cela serait-ce trop beau pour être vrai, Aodh ? N’as-tu pas assez souffert ces derniers mois ? Et ces maudits sorciers n’ont-ils pas assez ruiné ta vie ? Pourquoi n’y aurait-il aucune justice dans ce monde ? N’as-tu pas déjà ressenti dans ton âme, cette touche divine qui a chassé la Bête difforme de tes pensées ?
« Je suis sûr que tu as déjà senti cette différence en venant vers moi et vers Lui. » Bien que tu ne puisses pas voir ses traits, Aodh, tu entends dans la voix de Pierre qu’il te sourit. Tout comme l’on perçoit le sourire d’un interlocuteur au téléphone, tu ressens la chaleur parentale du pasteur qui t’accueille parmi ses ouailles, en dépit de ta terrible malédiction. L’homme hoche la tête pour lui-même, et reprend son discours envoûtant.
« Il existe des Pouvoirs plus grands, contre lesquels la sorcellerie n’est rien. Nous allons combattre ensemble Ses ennemis, et si tu as foi en Lui, alors je suis sûr que le Seigneur t’accueillera dans Sa lumière. Dis-moi, fils, qu’est-ce que les vaudous t’ont fait ? Sais-tu ce qu’il se passe à l’intérieur de cet Oufo ? Combien sont-ils ? »
Derrière Pierre, l’homme pilotant le drone le fait revenir vers l’escouade, pendant que la seconde, la femme à la solide carrure, vous rejoint toi et leur chef. Elle s’arrête à côté du pasteur et écoute alors avec attention les informations sur l’Oufo que Pierre t’a demandé. Ce dernier la désigne d’un geste.
« Abigail, ma seconde. Tu peux aussi tout lui dire, en toute confiance, » termine-t-il. Tu t’en doutes, bien sûr, que plus tu livreras d’informations sur les occupants de l’Oufo, plus tes nouveaux alliés seront préparés.
N’est-ce pas là l’occasion rêvée de châtier définitivement ces salauds de sorciers, et qui sait, l’opportunité de retourner sur le chemin de la vertu ? Cette nuit Aodh, il semblerait que des forces divines aient décidé de te laisser le bénéfice du doute, et peut-être de t’accorder le pardon. Et pourquoi pas, la possibilité de remettre ta vie sur des rails humains, vers une nouvelle destination débarrassée de la monstruosité du Loup ?
Résumé:
Le chef l'escouade, un dénommé Pierre, accepte que Aodh les rejoigne et lui donne un masque respirateur en guise d'acceptation. Puis, Pierre propose à Aodh un marché simple : lui dire tout ce qu'il sait à propos de l'Oufo, avec l'assurance que Dieu le récompensera en le débarrassant de sa malédiction.
Plonger davantage ses petits camarades dans la mouise contre l'absolution divine, si ce n'est pas LE meilleur marché du moment.
Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
Naya Cahann
When witches don't fight, we burn
ASHES YOU WERE
En un mot : Petit feu follet
Qui es-tu ? : A venir
Facultés : ☽ Maitrise de la kinésie - capable de manipuler les flammes entre les paumes de ses mains, de modifier leur intensité // sensation d'étouffement, manque d'oxygène en cas de manipulation trop abusive.
☽ Lecture des auras - capable de reconnaitre Humains, outres et arcanistes. Perception des auras vampiriques et thérianthropes mais sans pouvoir réellement les reconnaître.
☽ Température corporelle au-dessus de la moyenne - en apprentissage pour canaliser cette chaleur et soigner les gens.
Je me sens trembler des pieds à la tête alors qu’on nous embarque à l’étage. Restant aussi près que possible d’Isa, mes jambes ont du mal à me soutenir et je me laisse tomber au sol plus que je m’assois réellement dès que j’en ai l’occasion. Et j’plisse des yeux en direction de la femme quand elle dit qu’on a pris des hallucinogènes. Aux paroles de mon amie, j’ajoute, avec un rire sans joie. « Vrai qu’on vit dans un monde où c’est de suite plus logique d’penser qu’on est des paumées droguées plutôt que de croire qu’on a vraiment eu un problème. » J’entends d’une oreille que c’est un agent du NRD mais, franchement, je m’en cogne totalement. J’sais juste que rien me prouve que c’est pas réellement un clown ou qu’elle y est pour rien dans cette histoire. Alors ouais, dès qu’on en aura l’occasion, je compte bien embarquer Isa et me tirer loin d’ici avec elle.
Et je roule des yeux à la remarque de la brune qu’Isa a l’air de connaitre. « On est PAS un danger ! Sauf si vous essayez de nous tuer quoi ! » Et encore, vu comment on vient de prendre cher pour que dalle, c’est pas flagrant. Au moins, Tasya et l’autre type ont l’air de nous croire. « Du coup, on peut avoir de l’eau ? S’il vous plait ? Regardez sa tête, elle va faire un malaise et ce sera encore de votre faute ! »
J’finis par enfin regarder les gens autour de moi, prenant bien garde à calculer comment rester au plus loin de la flic. Et j’ai un temps d’arrêt, déglutissant alors que mon cœur bat un peu plus vite sous le coup de la peur, avant de tapoter l’épaule d’Isa. « Hé… le brun là-bas… tu le vois aussi ? » Non parce que bon, j’ai déjà vu Granny en mode pain de viande, alors pourquoi est-ce que cette foutue baraque ferait pas apparaitre Caleb juste pour me faire péter de nouveau un câble ? Je fixe longuement Caleb – ou le gars qui lui ressemble vachement – attendant de voir s’il réagit, histoire de pas me taper l’affiche si c’est pas lui. Je replie un genou contre moi, les yeux ronds, alors que je finis par essayer de me concentrer sur quelque chose de concret, comme les auras des uns et des autres. Plus pour éviter que mon esprit parte dans tous les sens qu’autre chose. « Il a quoi ce type ? » Je viens de tilter sur le gars que je trouve un peu trop près de nous à mon goût. Et je chuchote, en direction d’Isa. « Faut pas qu’on reste là… »
Spoiler:
Naya est totalement larguée. Elle râle qu’elles ont rien pris, demande de l’eau pour sa cop’s et se demande si elle es pas en train d’halluciner quand elle remarque Caleb. Dans le doute, elle se contente de le regarder en mode O_O avant de dire à Isa qu’il faut qu’elles se tirent de là en voyant que Michel a l'air chelou.
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