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Lilas • Dancing on my own

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Lilas • Dancing on my own DPfsesr
Lilas Hirsch
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾

"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."


Lilas • Dancing on my own WyLHcm2 Lilas • Dancing on my own XUhs7fD Lilas • Dancing on my own 0xQu1ZP

En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

☽ NO DAWN, NO DAY ☾

Lilas • Dancing on my own AdPjFI9 Lilas • Dancing on my own USZhV3d Lilas • Dancing on my own H0dVnoF

"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"

Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.

☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
Lilas • Dancing on my own 1564094826-lilas-vinzent
I'm always in this twilight


Lilas • Dancing on my own P7xF5iI Lilas • Dancing on my own HYHmQYL Lilas • Dancing on my own 8RKyX42

"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"

Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Xian Mikol
Double compte : La Plante Verte, Le Hibou, La Catin et La Sorcière
Messages : 1223
Date d'inscription : 16/12/2018
Crédits : Jenesaispas (Ava) Pando (Icon)
Dim 16 Déc - 1:19 (#)

Lilas Hirsch
Lilas • Dancing on my own StxAAFP
Date et lieu de naissance
1er Avril 1990, à Colmar, en France

Nationalité
Française, avec des racines germaniques, qu’elle chérit à travers un allemand qu’elle maîtrise à la perfection.

Profession
Artiste, faussaire et voleuse à ses heures perdues, elle vient d’arriver en ville et cherchera probablement un métier plus alimentaire si les affaires ne tournent pas bien.

Lieu d’habitation
Nul part, tout est dans sa voiture et elle n'a pas encore d'appartement, elle vient à peine de poser le pied en ville.

Situation financière
Moyenne moins, clairement les fins de mois se résume à des pattes, parfois avec un gruyère.

Catégorisation
Médium

Don
Clairvoyance.  Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.
Psychométrie. En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.

Clan
Personne pour le moment.


  • TEMPÉRAMENT
    CaractèreQui êtes-vous ?

    Lilas c’est, la gamine du fond de la classe, celle qui se balance sur sa chaise, toujours un peu trop en arrière, à la limite de la chute, celle dont la chaise manque de tomber. Qui se rattrape au bord de la table en riant à gorge déployée, malgré le regard désapprobateur de la prof. Celle qui passe son temps avec un vieux monsieur, qui lit des livres un peu bizarres qui traitent de sujets mystiques, celle qui a toujours de la peinture sur le visage, derrière l’oreille, dans les sourcils, sous la lèvre inférieure. Celle qui grimpe à l’arbre à 10 ans, parce qu’on lui a dit que c’était pas un truc de fille et qui, dix ans plus tard, saute du haut d’un pont, un élastique aux chevilles, en hurlant qu’elle est vraiment conne. Celle qui se balance en bas du dit élastique, un sourire à s’arracher les joues étalées sur le visage et son rire qui résonne dans la vallée. Celle qui court après la vie, tout le temps. Celle qui ne peut pas empêcher ses pieds de tapoter par terre dès qu’elle reste statique, mais pas quand elle peint, pas quand ses mains sont recouverte d’argile. Celle qui cherche dans les yeux de son grand-père une approbation qu’il lui offre sans grande retenue. Celle dont l’imagination la pousse à s’inventer des mondes entiers, rien que pour elle, dans sa tête.

    La jeune femme qui passe des heures et des heures à organiser un voyage, scrutant les cartes à s’en décoller la rétine, planifiant chaque passage et chaque moment avec la minutie d’un horloger, pour ensuite se repaître des sourires de ses amis. Celle qui s’accroche désespérément à ce vieux pinceau, qui ne sert plus à rien tant les poils sont abîmés, mais qui traîne toujours au milieu des autres, parce qu’il a eu la chance d’effleurer la toile sous les gestes précis de Papy. Celle qui ne s’énerve jamais, ou presque. Celle dont la voix se faire venimeuse et dont le regard se fait tranchant quand elle n’a plus le choix. Celle qui choisit de se protéger avant de protéger quoique ce soit d’autre. Celle dont les rires s’effacent pour faire place à une voix acide et des mots brûlants. Celle qui s’accroche avec violence, qui aime passionnément, qui fuit tout aussi violemment. Qui regarde de loin ceux avec qui elle partageait ses récréations, se marier, avoir des enfants et qui frissonne. Celle qui rit à la face du destin, mais qui a bien conscience qu’on ne peut, parfois, pas l’éviter. Celle qui s’arrête au milieu de l’atelier, le pinceau dans une main, l’autre sur la hanche, avec une moue devant la toile qu’elle vient de finir. Celle qui a un sens de l’humour désastreux, qui fait les blagues les plus nulles de l’univers, mais qui ne peut pas s’en passer. Celle qui écoute, sans honte dira-t-elle, mais c’est un mensonge, de la vieille variété française, le son de la vieille chaîne Hi-fi poussé à fond. Celle qui danse, pieds nus dans le salon en chantant du Jean-Jacques Goldman. Celle qui se fait des tasses de thé, qu’elle boit froid les trois-quarts du temps. Celle qui regarde de loin, qui observe d’un œil, un peu désabusé, ceux qui l’entoure, qui donne l’impression d’en avoir un peu rien à faire de la voisine qui galère avec ses trois mômes à nourrir, mais qui se retrouve le samedi d’après à acheter trois paquets de couches et deux boites de lait maternisé, qu’elle posera sur le paillasson avec une petite note. Celle qui semble se désintéresser de tout, quand en fait elle observe avec attention le monde qui l’entoure. Celle qui cherche, des années après, des années trop tard, à trouver ce quelque chose qui lui échappe et qu’elle n’a pas eu. Celle qui fait avec, qui avance, qui regarde le monde des yeux pales, qui englobent ce qu’il y a de moche, qui le met de côté et court après ce qu’il y a de beau. Les objets, les pays, les gens, toujours du beau, rien que du beau, parce que rien ne vaut plus la peine que la beauté.
  • UNE JOURNÉE DANS VOTRE PEAU
    J’émerge roulée en boule d’un côté du lit, prenant le moins de place possible, comme toujours. Souvenir d’une époque où je dormais aussi loin que possible de la personne qui partageait mes draps. Je sors du lit en grommelant contre le soleil qui m’a réveillé. Le ronronnement de la bouilloire résonne tandis que je m’étire, appuyer sur le comptoir de la cuisine. Je baille et frotte mes yeux fatigués d’une main amorphe. En traînant les pieds, je sors la tasse du placard, glisse les feuilles de thé dans le petit hippopotame en silicone que je me suis acheté récemment, avant de laisser couler l’eau sur le tout. Les volutes de vapeur caressent mon visage tandis que j’emporte ma boisson vers mon atelier. L’odeur de la peinture et de la térébenthine me réconforte et m’apaise un peu. Je bois une gorgée de mon thé, qui bien sûr est trop chaud et apprécierait probablement deux bonnes minutes de temps d’infusion supplémentaire, avec une grimace, avant de déposer la tasse sur la petite table près des deux chevalets en cours. Je pose une fesse sur mon tabouret et contemple mon travail. D’un côté, une toile de commande, que je n’aime pas, mais qui est presque terminée. Le portrait du bambin est d’un classicisme presque écœurant, mais c’est ce que la cliente m’a demandé. De l’autre, une toile plus personnelle, que j’ai peinte après avoir observée avec précaution le bracelet que portait ladite cliente. Cadeau de son mari, arcaniste ce qu’elle ne sait pas, le bijou dégage une énergie sombre qui ne me plaisait qu’à moitié. J’avais raison de m’en inquiéter, ma toile est un mélange de couleur sombre, du noir, un bleu sale, un vert kaki très grisé. Une grosse tache d’un violet électrique pour représenter cette boule d’énergie contenue dans l’une des perles. Non, vraiment, l’enchantement qui a été appliqué sur le bracelet est loin de me plaire.
    Oubliant ma tasse, je file vers la salle de bain, je traîne sous la douche, laisse l’eau brûlante éloigner les dernières traces d’une nuit trop courte, comme d’habitude. Je sors et m’habille rapidement, un jean. Ah merde, y a une tâche de peinture… Boarf, tant pis. Un t-shirt un peu trop grand, qui a probablement appartenu à un de mes amis et une paire de basket. Je récupère mes clefs et mon paquet de clopes sur le comptoir, enfile une paire de lunettes de soleil, autant pour cacher mes cernes que pour protéger mes yeux clairs du soleil, avant d’aller faire une course rapide. Il manque décidément toujours un truc dans ce frigo. Une fois de retour à la maison, je m’attelle à ma commande, que je dois finir pour demain. J’étale mon temps entre les deux toiles, rajoutant des touches de couleurs au second et affinant les traits sur le premier. La journée avance calmement, la musique résonnant dans toute la maison. Je m’arrête pour commander à manger, une pizza que je mangerais sûrement froide. En parlant de froid, je redécouvre ma tasse de thé du matin, il est trop infusé, mais je le bois quand même, entre deux coups de pinceau. La nuit tombe, me forçant à arrêter de peindre, je déteste travailler en lumière artificielle. Le livreur arrive et je récupère ma pizza que je vais finalement pouvoir manger chaude. Je sors sur la terrasse devant la maison, griller une énième clope dans la pénombre. Je m’assois sur le sol, en tailleur avant d’appeler deux ou trois copines qui rappliquent pour manger la pizza et descendre une bouteille de whisky comme je le fais trop souvent. Elles s’endorment sur le canapé, entassé les unes sur les autres on dirait une portée de chatons. Épuisée, je rejoins mon lit, une journée bien remplie, pleine de rire et de peinture. Mais, je m’ennuie, je m’ennuie tellement ici. Hannah se rappelle une nouvelle fois à mes pensées, cette demi-sœur que je n’ai jamais rencontrée, qui se trouve à des centaines de kilomètres, si loin et pourtant si près. Je refuse de penser à l’autre personne que je pourrais retrouver à Shreveport. Refuse de laisser son visage envahir l’écran de mes yeux clos, comme je l’ai laissé faire bien trop souvent. Il faut que j’y aille, j’ai trop de choses à lui dire. Demain, demain, j’y vais.
  • Caractéristiques de race
     Les yeux qui errent d’un endroit à un autre, je m’appuie contre le mur de la boutique, effleure le bois de la poutre qui accueille mon épaule et inspire profondément. L’odeur cire d’abeille sur le parquet et celle, plus insidieuse, d’une potion en train de bouillonner quelque part, probablement dans l’arrière-boutique, tapissent mes narines. Ça sent la pratique des arcanes et les herbes délicatement séchées. J’expire et ne cherche pas à retenir le petit frisson qui fait se dresser les poils de mes avant-bras, il y a si longtemps que je n’ai pas foutu les pieds dans un endroit où la magie est réellement utilisée. J’observe la pièce, les objets qui y sont entreposés, tous à vendre comme l’indique la petite étiquette calligraphiée qui est accroché à chacun d’entre eux. Je pousse légèrement sur mon épaule et avance de quelques pas dans la boutique, un pendentif attire mon regard. Je me déplace rapidement entre les différentes étagères jusqu’à me trouver face au bijou. La pierre est totalement ronde, et repose sur un coussin de tissus blanc. L’obsidienne, polie avec patience, exsude une aura puissante et je me retiens de l’effleurer du bout des doigts. Je me détends et me laisse submerger par l’énergie qui y est implantée. Les flashes de couleurs et les odeurs m’assaillent toutes à la fois, comme toujours et je m’appuie contre le présentoir. Rouge, sauge brûlée, un vent glacial, les spirales et volutes m’éblouissent et ma tête tourne légèrement. Des raies de lumière sous une porte, un bruit de pas, lourd. L’odeur du cuir. Des mains blanches qui protègent. Rouge encore, mais aussi blanc, une touche de jaune ? Vétiver, absinthe, angélique. Le souffle puissant d’un vent qui chasse quelque chose. Une porte qui claque. Je recule en vacillant légèrement, le cœur battant la chamade, les yeux larmoyants, un sifflement désagréable dans les oreilles. J’inspire profondément, les yeux fermés. Ouh, je ne m’attendais pas à une telle puissance. Je me redresse et essuie ma lèvre supérieure du dos de la main en soupirant. Le talisman de protection, cette sphère, parfaite, d’obsidienne accrochée à un lien de cuir foncé, me fait face et j’effleure du bout des doigts le coussin sur lequel il repose. Il vaut son prix, c’est un travail d’artisan, un travail de qualité dans lequel on a insufflé un enchantement puissant. Le sorcier qui a lié sa magie à cette pierre est à la fois puissant et connaisseur.

    « J’ai toujours su ce qu’était la clairvoyance. Papy n’a jamais caché sa nature et avec ma curiosité, il a rapidement dû répondre à mes questions. C’est pourquoi, j’ai été surprise, mais pas effrayée, la première fois que mes capacités se sont déclarées. Je crois que je me rappellerais toujours la façon dont ça s’est passé. » Un sourire attendri étire ses lèvres à l’évocation de ce souvenir. « Papy venait d’acheter un collier à Mamie, un quartz rose, parfaitement taillé, au bout d’un lien en lin, un talisman de protection qu’il avait acheté à une de ses amies, une sorcière blanche qui vendait ses travaux au sein de la communauté magique d’Alsace. Je m’étais approché du bijou, il m’avait… » Elle laisse claquer sa langue contre son palais, cherche ses mots. « J’ai envie de dire appeler, mais le terme ne correspond pas vraiment… Enfin bref, il m’avait attiré quoi. » Elle secoue la tête et tire sur sa clope avant de reprendre. « Je l’ai regardé sous tous les angles et c’est comme si une porte s’était soudainement ouvert quelque part dans le fond de mon crâne. Et j’ai vu. J’ai tout vu. Et j’ai finalement compris ce que Papy me disait quand il me parlait de son cadeau de Dieu. » Elle laisse l’ongle de son annulaire claquer contre son pouce. « C’était la seule personne qui comprenait réellement ce qu’impliquait notre cadeau. Quand j’ai essayé d’expliquer ce qu’il s’était passé, il a compris instantanément et mon apprentissage à commencer à cet instant-là. J’ai été formé par lui en quasi-intégralité. Le reste, c’est un ami… » Elle grimace un peu, mélange entre un sourire et une moue. « Ouais, un ami, arcaniste, qui m’a appris quelques bricoles, mais pas grand-chose finalement. Pour la psychométrie, c’est pareil, j’ai appris un jour en attrapant un objet et une fois de plus, une porte s’est ouvert quelque part et j’ai vu son histoire, dans une sorte de succession de souvenirs. C’était après le décès de Papy, donc j’ai dû apprendre seule à me débrouiller avec ça, c’est très loin d’être une capacité que je maîtrise, mais les deux années passées dans le camp de Roswell m’ont permis d’affiner un peu ma maitrise et de ne plus me laisser prendre par surprise. Maintenant, je décide quand le pouvoir se déclenche, plus ou moins. »


  • AFFILIATION ET OPINIONS
    Des opinions, sur les autres, je n'en ai pas beaucoup… J’ai conscience d’appartenir à une catégorie qui a un peu été laissée pour compte pendant la Révélation, mais après tout est-ce une grande perte ? J’en sais trop rien. J’ai bien conscience que les autres Outres n’ont pas toutes la chance d’avoir un mentor, que certaines ne découvrent leurs capacités qu’à un âge avancé, trop parfois pour pouvoir en faire quoique ce soit.

    Les humains sont… Des humains, j’ai, pendant de nombreuses années, cru que j’étais l’une d’entre eux, j’ai grandi parmi eux, vécu avec eux pendant toute ma vie, ils font partie du décor et font de bons amis, de bons amants et d’aussi bons ennemies. Quelque part, je suis plus proche d’eux que de n’importe quelles autres créatures… Ils ont cette sorte d’innocence qui peut être une bénédiction ou une malédiction selon leurs vues sur les nôtres.

    Pour ce qui est des autres, j’ai très peu d’avis marqué, les vampires ont pris sur eux d’être les premiers à nous révéler et, bien qu’ils l’aient fait d’une façon qui peut prêter aux questionnements, je respecte le courage dont ils ont fait preuve. Je n’ai rien contre eux en tant qu’espèce, je réserve mon jugement aux individus. Certains sont adorables et tentent de s’intégrer de leur mieux à une société qui peut s’avérer difficile d’accès pour eux. D’autres sont plus proches de la bête que de l’homme et je préfère simplement m’en tenir éloigné. J’ai néanmoins une sainte horreur de l’idée d’immortalité, la vie à cela de merveilleux qu’elle est éphémère, j’aurais peur de m’ennuyer si je savais qu’elle ne devait jamais s’arrêter.

    J’ai le même avis sur les thérianthropes, « les individus se doivent d’être jugés sur leurs actes et non sur leur nature, ma petite fleur. » Je l’ai entendu à trop de reprises pour ne pas l’avoir intégré comme une part intégrale de mon éducation. J’ai tendance à avoir une certaine forme de pitié pour les garous, l’idée de devoir partager mon corps avec une entité qui n’a aucune envie d’y vivre me remplit d’un mélange de peur et d’horreur qui, clairement, ne ferait pas de moi un bon garou.

    Pour ce qui est des arcanistes, je n’ai une fois de plus pas d’avis tranché, bien que l’Eglise Wiccane et L’Irae me rebutent un peu. J’ai du mal avec leurs visions très fermées de la magie, bien qu’il y ait des choses intéressantes dans leurs deux philosophies, leurs idéologies me semblent trop étriquée pour que je puisse m’y épanouir d’une quelconque façon. J’aurais potentiellement plus d’affinités avec le Juggler’s Bazaar et ses méthodes.
  • Singularités
    BONUS Après avoir passé des années à se ronger les ongles, Lilas a réussi à arrêter et a, en retour, développé une nouvelle petite manie, elle fait claquer l’ongle de son annulaire contre celui de son pouce gauche, dès qu’elle se sent un peu mal à l’aise.

    Elle possède une quantité assez surprenante de maquillage, pour une femme qui ne s’en sert pas quotidiennement, et l’utilise à de rares occasions d’une façon plus artistique qu’autre chose, elle peint son visage comme elle peindrait sur une de ses toiles.

    On peut quasiment toujours trouver sur ses mains ou ses avant-bras des traces de peintures ou d’argile.

    Son visage est marqué de trois cicatrices, qu’elle s’est faite à trois occasions différentes. La première, située sous son menton est un reste d’une chute à vélo, la première fois que son grand-père en a retiré les petites-roues. La seconde, une ligne très fine et quasiment droite, sur la pommette gauche, date d’un cours de guitare durant lequel une des cordes a lâché et lui a ouvert la joue. La dernière, une cicatrice parfaitement ronde sous sa lèvre inférieure, date de l’époque où elle portait encore un piercing.

    Ses oreilles sont percées de façon classique, mais elle a également quelques trous autour du pavillon. Elle porte, cela dit, très peu de bijou, et la plupart des gens ne savent même pas qu’ils existent.

    Elle parle parfaitement allemand et français. Son anglais est légèrement teinté d’accent français, mais rien de vraiment notable.

    Elle a plusieurs tatouages tous purement esthétique pour l’instant. Deux ombres de lièvres, juste au-dessus des genoux, sautant vers la droite. Ainsi qu’un orvet s’enroulant autour de son poignet droit.
Who am I ?
Lilas • Dancing on my own QKFPfoOb
Je suis un scénarioBlase Akhmaleone VisageXian Mikol. Sagesse26 ans, plus pour longtemps. Découverte Lustuu m’en avait parlé à l’époque où il était encore en création Lilas • Dancing on my own 2135486406 Présence7/7 en général. Avis C’est trop nul ici, tout le monde est méchant. :russe: Crédits Mina-Ligeia pour l'avatar, Rhumanesque pour l'image dans la fiche.Mot de la finJ’espère que tout t’iras Minou ♥️ Let's get ready to dramaaaa
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Lilas • Dancing on my own DPfsesr
Lilas Hirsch
Lilas Hirsch
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☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

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☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
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Dim 16 Déc - 1:20 (#)

TITRE DE L'HISTOIRE
Can you remember who you were, before the world told you who you should be ?

BIO
Je passe le portail du jardin, Vinzent sur mes talons, et mon cœur rate un battement. La maison suinte la magie et la tristesse, j’en effleure le mur d’enceinte d’une main apaisante. Moi aussi, il me manque, moi aussi. Je déambule dans le jardin, la gorge serrée, en observant l’environnement qui m’a vu grandir et indique mes endroits préférés à Vinzent. Il y a tellement de souvenirs dans cette grande maison alsacienne, tellement de douceur entre ses murs. Je soupire profondément en appuyant ma tête contre les vieilles pierres. Elle est si triste ma maison sans son maitre.

Eté 2000 – Colmar – Jardin des Hirsch

Les orteils gigotent dans l’herbe. Ça chatouille, c’est plutôt marrant, j’aime bien. Je m’accroupis devant le monticule de terre, qui grouille de vie, dans le coin du jardin, juste sous le lilas. Mamie dit que c’est mon arbre, j’ai pas trop compris pourquoi pour le moment, mais j’l’aime bien en tout cas. Bref, retour au sujet principal : la fourmilière. C’est trop marrant de regarder les fourmis qui font leur vie. Elles avancent toutes, en file indienne, et Papy m’a dit que si je mets, doucement, un petit bâton sur leur chemin, elles feront un truc marrant. Je dépose délicatement la branchette que j’ai ramassée, cinq minutes plus tôt, en plein milieu de la ribambelle d’insectes. Je fais bien attention à ne pas écraser l’une d’entre elle. Elles sont gentilles les fourmis, elles nettoient le jardin des petites bêtes mortes. Une fois mon obstacle déposé, je m’assois en tailleur et attrape mes crayons de couleur et mon cahier. Je les trimbale partout avec moi depuis mon anniversaire. Je commence à dessiner des fourmis en les regardant tourner autour du bout de bois. Elles finissent par décider que l’escalader est plus rapide qu’en faire le tour et la file reprend de plus belle. Elles sont géniales, je ris doucement, allongée à plein ventre dans l’herbe, le nez au-dessus de la file. Les couleurs changent doucement autour de moi et je plisse un peu les yeux, le vert devient plus vif, les couleurs se diluent les unes dans les autres et j’attrape mon calepin pour dessiner les volutes orangées qui se forment au-dessus de chaque fourmi. C’est trop drôle ! Je m’applique et dessine de mon mieux la scène qui se déroule devant mes yeux. C’est toujours comme ça, j’vois des trucs bizarres autour de moi, tout le temps. Des couleurs, des odeurs, des sensations, des voix, des trucs qu’existent pas.

Printemps 2001 – Colmar- Maison des Hirsch

« Papy ! Papy ! » Il se retourne pour regarder sa petite-fille et je ris tellement que j’en tombe de mon pouf, sur le dos, les quatre fers en l’air, je glousse en tendant le doigt vers ses cheveux. « T’es trop marrant ! Depuis toute à l’heure, t’es tout rose ! Pis en plus, là, t’as un oiseau bleu sur la tête et il chante quelque chose ! » Les yeux d’un vert de jade du vieil homme s’écarquillent une seconde et se mettent à pétiller d’intérêt. « C’est vrai ce que tu me dis là, petite fleur ? » Je frotte mes pieds, noirs de terre, et repousse mes cheveux, pleins de brindilles, avant de hocher furieusement la tête, l’air soudain très sérieux. « J’te jure, Papy ! » Je lui tends le dessin que je viens de finir et il sourit l’air soudain très fier. « Andrée ! » Sa grosse voix, bourrue, résonne fort dans l’atelier et Mamie arrive rapidement. Il lui tend mon dessin et Mamie plaque la main sur sa bouche. J’arrive pas trop à savoir si elle est contente ou pas, mais elle vient près de moi et frotte mes cheveux doucement. Mes migraines, mes nausées et mes étourdissements ont trouvés une source et Papy sait comment m’aider.

Plus tard dans la journée.
« Mamie… » Ma grand-mère lève la tête de son livre et plonge ses yeux bruns dans les miens. Elle tapote ses cuisses et je grimpe sur ses genoux. Ses bras et son parfum m’enveloppe et j’appuie ma tête dans le creux de son épaule. «  Qu’est-ce qu’il y a, ma puce ? » Elle frotte mon dos de la paume de sa main et je laisse mes yeux errer sur le collier qui pend à son cou. Cadeau de Papy, le quartz rose ne la quitte jamais et la magie qui s’échappe de lui m’hypnotise toujours. Il y a tant d’amour dans l’enchantement qui a été appliqué à cette pierre. Je l’effleure du bout des doigts. «  Est-ce que Maman est comme moi ? » Ma voix n’est rien de plus qu’un filet, le sujet est rarement abordé à la maison. Papy refuse systématiquement d’en parler, mais Mamie réponds toujours à mes questions. « Oh, ma chérie… » Elle me serre un peu plus fort contre elle et je joue avec le lien qui retient son collier. «  Non ma puce, ta maman n’avait pas le don de ton Papy. Elle avait un don différent, mais pas celui de que vous partagez toi et Léonard. » Je hoche la tête contre son cou. J’avais vaguement espéré que mon don venait d’elle néanmoins, je trouve une certaine forme de réconfort dans cette nature commune que nous partageons . « Et Hannah ? » Ma grand-mère soupire, ses longs doigts glissant dans mes cheveux. «  Je crois oui, je ne suis pas sûre du don qu’elle avait, Sophie… » La voix de la vieille dame se fait un peu plus dure. «  … était très secrète… Elle est comme vous tous… Je crois.» «  Oh… D’accord… » La réponse n’est pas suffisante, mais je sens bien que Mamie est fatiguée, le sujet n’est jamais agréable à aborder. Alors, je me blotti plus en avant contre son corps et laisse les arabesques qui dansent autour de son collier me pousser vers le sommeil.

Hiver 1998 – Colmar – Maison des Hirsch

« Oui, ça, j’ai compris Papy ! » Je secoue la tête, ça fait trois fois qu’il m’explique la même chose. Je tape de mon petit pied sur la moquette du bureau. « C’que je veux savoir, c’est comment je peux bloquer un peu ! Je sais que c’est un cadeau de Dieu et que c’est merveilleux ! Mais, j’aimerai bien… Bah, des fois, j’aimerais bien être normale. Voilà. » Papy secoue la tête et serre ma petite main dans la sienne. « Tu ne seras jamais normale, ma petite fleur. Tu es comme moi, et comme beaucoup d’autres, tu peux voir au-delà des voiles du réel, ma chérie. C’est un cadeau, tu ne pourras jamais l’enlever, ni le bloquer, tu peux simplement apprendre à choisir quand et comment. » « Comment ça ? » « Tu verras toujours le monde sous un jour différent, mais tu peux en travaillant assez, apprendre à ne plus te laisser emporter à chaque fois. » Et du travail, il y en eu. Avec acharnement, des heures et des heures à apprendre à canaliser mon énergie, à ne pas laisser mon esprit vagabonder librement, à apprendre à vivre avec un filtre supplémentaire. Apprendre à baisser le volume de la magie qui m’entoure pour ne pas me faire assommer par des sons que personne d’autre n’entends.

Des heures et des heures d’entraînement, d’explication avec mon grand-père que je raconte a Vinzent, assise en tailleur sur les dalles de la terrasse. Mamie ajoute son grain de sel, la mélancolie de la soirée nous enveloppe doucement, ma tête sur l’épaule du sorcier, ma grand-mère assise en face de nous. «  Tu te rappelles quand il a commencé à vouloir te faire comprendre les différents courants de magie ? » « Tu veux dire ma période arc-en-ciel ? » «  Oui ! » Elle laisse échapper son rire, si cristallin, qui ravit mes oreilles. « Oh Vinzent, si tu avais vu ça, elle peignait déjà à l’époque, bien sûr, Léonard lui avait vite fait comprendre que c’était la façon la plus simple d’exprimer ce qu’elle voyait. » Elle secoue la tête doucement. « Et ils passaient des heures, assis dehors, à regarder des objets, des gens, des animaux, à regarder tout et n’importe quoi, pour que Lilas apprenne à comprendre ce qu’elle voyait, elle peignait des tableaux… » Elle rit encore. «  On aurait dit des Pollock, je t’assure, tellement de couleurs, des taches dans tous les sens, des trucs à te donner la migraine, je t’assure ! » Elle tapote mon genou d’une main délicate. «  Il était d’une patience avec toi, c’est fou ! » Un sourire étire mes lèvres. « Tu sais Mamie, c’est la seule personne à qui je n’ai pas à expliquer ce que je vois. » Mes yeux se remplissent de larmes et mon cœur se serre. Je lève mon regard vers le ciel. Incapable de comprendre ce qui pousse le Dieu, auquel il croit si fort, à me le prendre maintenant.

Il y en eu des crises chez nous. Des cris, le soir dans le salon, parce que je rentrais trop tard, parce que je ne faisais pas suffisamment attention. Mais, il y avait surtout des rires et de la tendresse. Les leçons de piano avec Mamie, la peinture et la sculpture, avec Papy. La danse, avec les deux. Mes résultats scolaires n’ont jamais été un sujet de discussion, mes choix d’études non plus. Ils m’ont laissé tenter l’école d’art sans aucun problème. Papy a participé activement à la réalisation du dossier qui m’a ouvert les portes de la prépa et il était aussi fier que moi, le jour de mon admission. S’ils étaient déçus que les concours se soldent par des échecs, ils n’en ont jamais rien montré, et ont accueilli sans broncher ma demande d’avoir un appartement étudiant à Strasbourg. La grande ville m’ouvrait ses bras et j’y ai passé quelques années. Mes études d’histoire de l’art me donnent largement assez de temps pour découvrir la vie estudiantine. J’enchaîne les soirées, construit une solide tolérance à l’alcool ainsi qu’une réputation de grande fêtarde. J’enchaîne les amourettes, les garçons et les filles, je n’ai pas vraiment de préférence, encore et toujours à la recherche d’expérience nouvelle et stimulante. Je rencontre une petite bande avec laquelle je créer des souvenirs qui resteront, des années plus tard, plein d’une mélancolie douce-amère. J’effectue mes premiers exploits de voleuses, d’abord des sujets de devoirs, puis des petits objets, des trophées que je conserve un temps, mais rien ne m’amuse plus que l’adrénaline de devoir faire son affaire sans se faire repérer.

Toujours, dans un coin de ma tête, les questions sur cette mère invisible et cette demi-sœur inconnue, cette famille qui existe, ailleurs, loin, que j’aimerais connaître. La question est là, en suspens depuis si longtemps. Alors, je profite de la fin d’année scolaire et de ma licence fraîchement obtenue pour rentrer chez mes grands-parents. La demande est faite et il me faudra au moins trois semaines de discussions animées avec Papy pour faire comprendre à cette tête de mule que mes raisons sont valables. Promesse est faite de revenir les voir et je quitte le pays à la fin de l’année, toutes mes économies en poche et la boule au ventre. Boston. La ville est aussi grise qu’étrangère et l’accueil qu’on m’y réserve est loin d’être agréable. Hank, l’ex-mari de ma mère, me vire avec aussi peu de délicatesse que possible. Il finit néanmoins par me recontacter et me raconter toute l’histoire. Je ne suis donc pas l’enfant d’un amour caché et honni, juste la progéniture d’un coup d’un soir, d’une mère malade qui n’en avait fait qu’à sa tête. La seule chose positive à retirer de cette conversation étant l’obtention d’un moyen de contacter ma demi-sœur.

De recherche en recherche, ma mère me mena finalement jusqu’à Seattle, ou on m’apprit qu’elle était décédée seule. Sophie était morte. La nouvelle en plus d’être un choc, déclencha une ribambelle d’émotion que je n’étais pas sûre de savoir gérer. La tristesse, bien sûr, de savoir qu’elle avait fini sa vie comme ça, sans personne pour s’inquiéter d’elle, mais aussi une certaine forme de ressentiment. Je n’avais pas envie de lui en vouloir, d’être en colère après elle, mais en refusant de se soigner et en se laissant mourir, elle m’avait privé de réponse que j’étais en droit d’obtenir. Ces grands pourquoi qui ponctuait ma vie n’obtiendrait jamais de réponse, parce qu’elle avait abandonnée la vie, comme elle nous avait abandonné à tour de rôle, Hannah et moi.  

Je me retrouvais à nouveau au point mort. Je ne savais plus si j’avais réellement envie de rencontrer Hannah, après tout… Si elle s’avérait comme son père, j’avais un peu peur de l’accueil qu’elle pourrait m’offrir. Je m’étais donc installé à Seattle. J’enchaînais les soirées dans les bars, dans l’espoir de noyer les questions qui me torturaient, autant que dans celui de me créer des contacts aux Etats-Unis. C’est ainsi que Will débarqua dans ma vie.

Ma première vraie histoire d’amour, sa grande gueule, son sourire de travers et ses yeux de renard n’avait pas mis longtemps à me séduire. Sa petite clique m’avait accueilli à bras ouvert, charriant mon accent français autant que ma relation avec leur pseudo-chef. Une chose en entrainant une autre, je me retrouvais rapidement embarquer dans leurs combines de moins en moins légales. J’étais toujours prête à sortir mon kit de crochetage et ma capacité artistique s’avérait parfois, souvent même, utile. Jusqu’au jour où Steven, l’un des sous-fifres de Will, décida que vendre de l’herbe n’était pas suffisant. Il voulait vendre plus, plus cher, plus dangereux. Will avait failli accepter, mais j’avais réussi à lui faire changer d’avis. Conserver notre pactole et nous enfuir nous sembla, à l’époque, l’idée du siècle.

Los Angeles, la grande, la brillante, cité des Anges. La ville était baignée d’un soleil éblouissant et nous offrait toutes ses possibilités. Notre histoire pouvait repartir du bon pied, dans la maison de Santa Monica que Will m’avait offerte. Une maison parfaite, avec un jardin où fleurissait des lilas, avec de grandes baies vitrées qui m’offrait toute la lumière nécessaire pour peindre. J’adorais la maison, mais n’y passais finalement aucune de mes nuits. J’y peignais, seule, tous les jours. Will s’occupant de nous créer un nouveau réseau dans cette ville qui nous était inconnue. La routine s’installait doucement et avec elle, le sentiment que ma vie était sur le point de basculer dans un sens qui ne me plaisait pas. J’avais raison, tellement raison. En rentrant plus tôt de la maison un soir, j’avais trouvé Will en pleine transaction avec un des dealers qu’il avait déjà rencontrés. Il m’avait assuré ne pas envisager de travailler avec lui, le Mexicain traînant à la fois dans la drogue et dans les putes. Je n’avais rien contre la prostitution, mais je refusais de travailler avec un homme qui droguait ses filles pour les garder sous sa houlette. La dispute qui s’ensuivit menaça grandement la stabilité, déjà vacillante, de notre couple. Il s’excusa bien entendu platement par la suite et je décidais de le pardonner. La période était stressante, il avait raison et puis… Peut-être que le Mexicain n’était pas si pourri que ça après tout ? Je passais toujours mes journées à peindre dans la maison de Santa Monica, récoltant peu d’argent pour mes travaux, mais suffisamment pour que j’en sois heureuse. J’avais également décidé d’en louer la chambre, puisqu’elle ne me servait pas.

J’étais occupée à peindre, une pièce personnelle, un verre de whisky à la main et la musique résonnant à fond dans l’atelier quand des coups, frappés à la porte, changèrent ma vie. Il ne paie pas vraiment de mine, le mec qui se tient sur le perron de ma maison. Pas bien grand, brun, le cheveu long, la musculature sèche et le nez droit. Pourtant, il se dégage de lui une aura de puissance et de confiance qui me fait reculer d’un ou deux pas. Puis mes sens s’agitent, tous, y compris le sixième. Malgré son look de loubard, il sent bon, le cuir et une sorte d’encens. Ses cheveux sont longs, mais propres, bien entretenus. Il est en technicolor, cet homme. Mes yeux papillonnent, peinent un peu à faire le point entre les deux filtres de ma vision. Il y a tellement de couleurs et tellement de mouvement autour de lui. Il vit dans un camaïeu de rouge, nimbé d’un bordeaux profond, comme celui d’un vin, il y a des gouttelettes d’un or pur qui mouchette son visage et ses yeux sont gigantesque, il lui bouffe le visage d’un bleu translucide, on dirait un aquarium à l’intérieur duquel nage des poissons runiques bardés de couleurs hallucinantes. Je cligne plusieurs fois des yeux, tente de reprendre pied avec le monde classique, mais son aura magique me happe à nouveau. Il y a tant à voir, tant à découvrir. Je suis du regard le grand aigle qui se pose en arrière-plan, cherchant à comprendre ce qu’un tel oiseau fait autour de lui. Il est d’un noir profond, pas une couleur malfaisante, juste noir comme une nuit sans lune. Je fronce un peu les sourcils et me reconcentre sur lui.

Je réponds à sa question, me présente et serre sa main dans la mienne. La chaleur qui se déploie alors de son corps jusqu’au mien me donne l’impression d’une douche brûlante. Je cligne à nouveau des yeux, un peu perdue entre les brumes de ma clairvoyance, l’alcool qui me monte légèrement à la tête et la présence magique, presque intoxicante, de mon vis-à-vis. Je lui fais visiter la maison, l’air probablement complètement perdue, il faut absolument que je peigne ce que je viens de voir. Je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui dégageait autant de choses. Mon cerveau carbure à deux millions tandis qu’il traverse les pièces à ma suite. Quand il demande à visiter l’atelier, je suis un peu surprise, mais ne refuse pas. Après tout, il va vivre ici, autant lui faire découvrir la seule pièce que j’utilise. Je le laisse rentrer dans mon antre et je l’observe m’observer. Cette pièce, c’est moi, il ne comprendra probablement rien à la moitié de mes toiles ou de mes sculptures, mais j’ai envie de savoir comme il va y réagir. Il entre lentement dans mon atelier et ses yeux s’écarquillent. Son aura chavire et j’observe sa magie réagir à ce qu’il observe, c’est bien plus parlant que d’observer son visage et je me sens comme une voyeuse à regarder les ondes autour de lui s’agiter et tourbillonner. Je mets à nouveau mon don en sourdine pour ne pas me faire trop intrusive et le laisse faire un tour de la pièce. Appuyée contre le chambranle, je le regarde, un demi-sourire aux lèvres, découvrir mon univers et en rester coi.

Le temps passe, les jours filent et plus j’en passe auprès de Vinzent moins je souhaite retrouver l’appartement de Will. Chaque soir, je quitte la maison, la douce chaleur qui s’y trouve depuis que Vinzent y habite et le bain de magie dans lequel je me baigne, pour retrouver les odeurs de tabacs, de fast-food froid et d’aftershave bon marché de mon petit-ami. Je ne peux même pas me permettre d’emmener avec moi les merveilles qu’il m’apprend de peur que le petit mafieux de pacotille ne découvre la supercherie. Il ne sait pas pour Vinzent, ne sait pas que je loue la chambre de la maison, ne sait pas ce dont je suis capable et ne comprendrais rien à ce que l’arcaniste essaie de m’apprendre. Il m’ouvre la voie des arcanes, la voie de la compréhension, la compréhension de qui je suis, de ce que je suis, de ce que je vois. Mes yeux semblent découvrir de nouvelles variations de couleurs, mes narines de nouvelles odeurs et ma perception s’affine à son contact, je découvre des nuances à la magie dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Je m’éloigne de Will, de la vie morne d’humaine que je vivais jusqu’alors pour me plonger avec délices dans les ondes de la magie rouge qui nimbe Vinzent. Toutes les ondes. Loin de s’arrêter à de simples enseignements théoriques des arcanes, notre relation à évoluer, prenant un tour dont je ne sais trop quoi penser. J’apprécie Vinzent, il est rafraichissant, m’apporte tout ce que Will est incapable de m’apporter et sa présence est une joie constante. Je n’avais pas prévu que notre relation devienne plus charnelle, mais ce que Will ne sait pas, ne peut le blesser. Quand je passe le pas de la porte de l’appartement, je suis immédiatement suffoqué par le parfum de l’humain, mille fois trop fort comparé aux odeurs de plantes qui couvrent les vêtements de mon locataire. Je soupire et jette mon sac sur le sol avant de m’avancer. Le voilà, avachis dans le canapé, un joint au bord des lèvres et la pupille fixe de celui qui vient de s’enfiler un rail. Je soupire, encore, avant de m’avancer et de poser un baiser sur sa joue. Il me fait plus pitié qu’autre chose ses derniers temps et je tapote sa cuisse avant de me diriger vers la salle de bain. Je laisse tomber mes vêtements sur le sol à l’instant où il rentre et je couvre ma poitrine d’une main pudique. « Bah... Te cache pas, c’est moi, putain. » « Tu m’as surprise, c’est tout. » Je rentre dans la douche et ne l’écoute que d’une oreille distraite. « C’est quoi c’t’odeur ? » La sauge qui a brûlée toute une partie de l’après-midi à du imprégner mes vêtements de son odeur caractéristique. « Euh… Ça doit être le nouvel encens que j’ai acheté. » Je mens comme une arracheuse de dents, mais hors de question de dévoiler mon petit secret.


Le téléphone sonne et la voix de ma grand-mère me coupe le souffle. Elle pleure, Andrée, et son souffle saccadé me brise le cœur. « Mamie, parle-moi, qu’est-ce qu’il y a ? C’est Papy ? » Mon grand-père est malade depuis un certain temps, je le sais, mais je n’ai pas réussi à récupérer suffisamment d’argent pour faire le voyage. «  Il est à l’hôpital, chérie… Les médecins… » Elle fond en larmes et je n’ai pas besoin de plus d’explication pour comprendre ce qu’il se passe. La panique s’empare de moi et mes tripes se glacent. « Mamie, t’inquiète pas… J’arrive. » Je raccroche et sort de l’atelier dans lequel je peignais. Je sors sur la terrasse de la maison et appelle Will. « Il faut absolument que tu me prêtes de la thune, mon grand-père est à l’hosto, faut que j’rentre en France. » Sa voix, empâtée, me répond avec un temps de retard. « Peux pas, j’ai besoin de tout ce que j’ai pour le prochain deal. » Et il raccroche. Comme ça. Sans plus d’explication. Je me laisse glisser le long du mur et m’affale contre la pierre. Les pas de Vinzent résonnent sur le bois et je lève la tête vers lui. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Il est tellement inquiet que son aura en est toute chiffonnée. « Mon grand-père, il est malade depuis longtemps et il vient d’être hospitalisé… Les médecins pensent que c’est la fin... Et... Will refuse de me filer la thune pour y aller. » Je termine ma phrase dans un sanglot et cache mon visage dans mes mains. La main de Vinzent se pose sur mon épaule et il parle d’une voix calme. « Debout, on fait les valises et on se tire dans le premier vol pour la France. » Je redresse la tête vers lui. « Mais, j’ai pas l’argent pour payer le billet, j’viens d’te l’dire ! » « Soit pas con, j’te l’offre le billet. Debout. » Comme un automate, je le suis dans la maison tandis qu’il récupère quelques affaires et les entasse dans un sac de voyage. Il m’emmène jusqu’à l’appartement, vide heureusement, et je remplis rapidement une valise avant de descendre avec fracas jusqu’à la voiture.

Dans l’avion, il dort, et je le regarde avec de nouveaux yeux. Il n’a pas idée d’à quel point son geste veut tout dire. Il n’a pas la moindre d’idée de ce que cela signifie pour moi, je repousse une mèche de son visage et laisse mes doigts glisser le long de sa joue. Il attrape ma main et pose un léger baiser dessus avant de la reposer sur l’accoudoir entre nous. Le geste est habituel, il a toujours été très affectueux avec moi, ce que j’apprécie profondément. Ses caresses et ses attentions sont toujours savamment dosées et, si je me retrouve souvent à en demander d’avantage, il est toujours prêt à m’offrir ce que je demande. Pourtant, les sentiments qu’il remuent au fond de mon ventre sont à la fois une surprise et une évidence. « Dors. » Sa voix est douce, mais l’ordre est net, alors je m’endors.

Il est mort. Je regarde le cercueil s’enfoncer dans la terre, le corps fatigué de mon grand-père lové entre ses quatre planches. La main de Vinzent, dans le creux de mon dos, me soutient autant moralement que physiquement. Andrée s’accroche désespérément à ma main et je lutte de mon mieux pour ne pas m’effondrer ici, au milieu du cimetière. La magie a déserté son corps et il ne reste plus que l’enveloppe vide l’artiste, du mentor, du père qu’il a été. Les mains tremblantes, j’essuie les larmes qui brouille ma vue et qui m’empêche de voir la fin de la cérémonie. Il y a tellement de gens autour de sa tombe, tellement de connaissance, de voisin, de paroissiens, de gens qui ont connu son art ou sa bonté. Je suis profondément fière d’avoir été élevé par un tel homme, profondément reconnaissante d’avoir pu l’avoir dans ma vie, d’avoir eu la chance d’apprendre de lui, de grandir dans son ombre. Je ne sais pas comment avancer sans lui.

La nuit est tombée, enfin, et Andrée s’est finalement endormie, abrutie par les larmes. La maison me semble soudain si vide et si petite sans l’ombre de mon grand-père. J’erre un peu, effleure les meubles qu’il a acheté, laisse mes yeux se gorger de la magie qu’il a laissé partout. Ses œuvres luisent doucement dans la pénombre, pleine de la lueur familière de son essence. L’atelier est si vibrant de couleur, pour combien de temps, je ne sais pas, mais sa présence s’attarde encore dans les choses qu’il a créées. Je retrouve finalement Vinzent dehors, son regard a changé, son comportement aussi depuis notre arrivée, trois jours plus tôt. Il est plus protecteur, plus affectueux dans ses gestes. J’observe sa silhouette qui se découpe contre la lumière de la lune. Il m’a offert les derniers instants que j’ai pu vivre avec Léonard, ces derniers adieux dont la saveur douce-amère s’attarde sur mes lèvres. La fumée de sa cigarette dessine des arabesques qui s’entremêlent avec celle de sa magie et je m’approche de lui. J’enlace son torse par-derrière, posant mon menton sur son épaule. Ma voix n’est qu’un murmure quand je parle. « Merci. » Il n’y a rien d’autre à dire, rien de plus. Il tourne légèrement la tête dans ma direction et sans y penser, sans réfléchir, j’avance le menton. Nos lèvres se rencontrent et le courant qui avait électrisé mon bras lors de notre première poignée de main, traverse l’intégralité de ma peau. Quand il se retourne et qu’il me sert dans ses bras, mon cœur s’apaise quelques secondes et j’inspire profondément contre son épaule. Je lève le nez pour le regarder dans les yeux. Je ne sais pas où nous allons, mais je n’en ai rien à faire. Ce n’est pas notre premier baiser, il y en a eu d’autre, des imprévus d’abord, puis des attendus, des demandés, des volés, des offerts. Son corps m’est aussi familier que le mien. Pourtant, celui que je viens d’échanger avec lui, ce soir, sous l’odeur capiteuse des lilas, dans ma maison d’enfance, sous l’œil des œuvres de mon grand-père adoré, prend un sens tout différent.

Les trois semaines passées en France s’écoulent avec l’indolence d’un ruisseau d’été, je fais mon deuil doucement, entre conversations dans le jardin avec ma grand-mère, étreintes incendiaires avec Vinzent et longues promenades dans la campagne qui m’a vu grandir. Je lui montre mes souvenirs, les endroits où je suis devenue petit à petit celle que je suis aujourd’hui, le printemps nous enveloppant de son soleil et de sa chaleur qui m’aide à apaiser mon cœur meurtri. Je me love dans les souvenirs, dans les caresses de Vinzent et dans l’odeur des glycines et des lilas qui embaument tout le jardin, prenant le temps de me remettre avant d’affronter un retour en Amérique qui, je le sais, ne sera pas de tout repos. Je quitte ma grand-mère en promettant de revenir bientôt, de ne pas la laisser seule et de l’appeler régulièrement. Elle nous fait signe sur le portail du jardin et mon cœur se brise à nouveau de l’imaginer si seule dans cette grande maison qui ne resonnera jamais plus du rire tonitruant de son époux. La main de Vinzent est tout ce qui m’empêche de faire demi-tour et je le suis docilement, vidée de toute énergie.

Ce qui me reste d’affection et de pitié pour lui, vole en éclat quand les mots de Will résonnent dans la pièce. « T’as pas intérêt à me refaire un coup comme ça, sale conne ! J’te jure si jamais tu disparais, j’envoie les vidéos de nos parties de baise à ta connasse de grand-mère et le restes des infos aux flics ! » Il m’a montré des photos de moi sur les lieux de nos transactions à Seattle, des photos de moi crochetant les coffres d’une entreprise que nous avions volés ainsi que l’une des vidéos intimes que nous avions prises à deux. Je savais déjà qu’essayer de me séparer de lui n’était pas une bonne idée. Il m’en donne désormais la preuve. Je reste donc. Partage le lit d’un homme qui me rebute de plus en plus, chaque soir, et essaie tant bien que mal d’avancer. Je commence également à mettre de l’argent de côté, une partie de la vente de mes tableaux et des quelques travaux de faussaires que j’effectue régulièrement reviennent à notre "couple", le reste, je le cache sagement dans un placard de ma maison.

Vinzent est la seule chose qui m’empêche de sombrer, la maison de Santa Monica, plus encore qu’auparavant, devient un refuge. Je me lève tôt, contrairement à mes habitudes pour retrouver mon amant, celui avec qui j’ai accepté de lier ma magie, de lier mon âme. L’idée d’être ainsi attaché à quelqu’un m’aurait terrorisé en temps normal, mais pas avec Vinzent. Son âme et la mienne se sont reconnues avant même que nous en ayons conscience. Ce lien, aux yeux de ses dieux, aux yeux de la magie, qu’il a façonné entre nous, loin de me donner l’impression d’une laisse qui m’attacherait à mon maître, me donne l’impression d’avoir trouvé une partie de moi qu’on m’aurait retirée à la naissance, une force qui me pousse vers l’avant, qui me nourrit et m’entraîne. Je ne peux pas quitter Will, mais je ne peux pas non plus quitter Vinzent. Pourtant, il ne me laisse pas le choix.

Je le regarde remplir des sacs, des valises, des sacoches avec ses affaires. Le coffre de sa voiture se rempli petit à petit, de tout ce qui lui appartient et chacun des objets qu’il emmène avec lui emporte une petite part de moi. Je descends un verre de whisky en trois gorgées, ignorant la brûlure dans ma gorge tandis qu’il range ses dernières affaires. Je m’agrippe au comptoir de la cuisine, à m’en éclater les phalanges. Je n’ai pas la force de le regarder, je ne peux pas. Si je lâche ce comptoir, je vais le supplier de rester, de ne pas m’abandonner, de ne pas partir sans moi. Je vais lui demander d’attendre un peu, de me laisser le temps, et le temps, il ne l’a pas. Il s’approche, sa main m’effleure et sa magie cherche la mienne, les ondes purpurines s’approchent de moi et je les observe se mêler au mauve délavé de ma propre essence. Mon prénom sur ses lèvres, comme une supplique, comme une prière. Nos magies s’enlacent, se mélangent, nimbant nos deux auras d’un halo d’un rouge violacé intense. Je craque et mon corps s’écrase contre le sien. Ses bras entourent ma taille tandis que je m’accroche désespérément à son dos. Comme une naufragée à la dérive, je me noie dans son odeur et dans son étreinte. Ses mots résonnent à mes oreilles, étouffées par le chagrin et la peur. Je ne peux pas le suivre. Je ne peux pas, c’est aussi simple que ça, je ne peux pas prendre ce risque. Je le respire à grandes bouffées tandis que mes doigts broient le coton de son tee-shirt, que nos magies échangent des mots que nous ne saurions traduire à l’oral. Que mon amour et le sien se partagent et s’étreignent une dernière fois dans une mélopée entêtante qui ne résonne que pour mes oreilles. Un chant du cygne déchirant. Une étreinte en forme de "je t’aime " et en forme d’adieu. Je sens mon cœur lâcher dans ma poitrine et j’inspire. Je souffle un grand coup avant de reculer, je n’ai pas la force de croiser son regard, pas la force de le regarder passer le perron de cette maison qui nous a vu grandir, alors j’attrape ma bouteille, mon verre et je m’enfuis, lâchement, dans mon atelier. La porte se ferme derrière moi dans un chuintement presque inaudible et je me laisse glisser sur le sol de la pièce. Les larmes arrivent enfin, le goulot de la bouteille cliquète contre le verre quand j’essaie de me servir à boire. La tête basse, je n’ai pas la force de lever le récipient jusqu’à mes lèvres et je regarde le monde, flou d’un trop-plein de couleurs, sa magie et la mienne présentes dans tous les objets qui m’entoure, dans toutes les toiles que j’ai peintes.

Ma vie n’est qu’un puit sans fond. Je regarde le monde, les yeux éteints et des regrets pleins la bouche. Le Grand « et si » de Vinzent reste en suspens dans chacun de mes mouvements. Les choses, loin de s’être arrangées avec Will, ne font que plonger plus profondément dans un cercle vicieux qui bouffe, petit à petit, toute mon énergie. Los Angeles n’est plus qu’un tas de cendres dans mon cœur, la ville que j’aimais tant, qui a vu naître tant de belle chose, se trouve salie par cette relation qui m’étouffe de plus en plus. Les disputes sont de plus en plus fréquentes, dans le petit appartement, jusqu’au soir ou Will lève la main sur moi. Ce premier coup aurait dû être un signal d’alarme suffisant pour me faire fuir à toutes jambes, mais l’apathie dans laquelle m’a plongé le départ de Vinzent semble résister encore et toujours. Sans m’en rendre compte, je le laisse prendre de plus en plus d’espace, de plus en plus de pouvoir. Il commence par demander que je passe plus de temps à ses côtés, je délaisse donc la maison de Santa Monica. Il demande, ensuite, que je cesse de voir certaines de mes amies, puis toutes, et j’obéis sagement. Ne fréquentant plus que les filles qui sortent avec ses dealers et les putes du Mexicain. Il me coupe de moi, m’étouffe dans une étreinte mortifère qui noie ce que je suis dans ce qu’il veut que je sois. Je deviens petit à petit l’épouse parfaite, encaissant les violences physiques et verbales avec brio. Je vis avec l’impression d’être à côté de mon propre corps, observatrice silencieuse de ma propre déchéance. La situation s’envenime, tant et si bien, que je finis par me réveiller sur un lit inconnu, entourée d’une odeur de javel caractéristique. Impossible de cligner des yeux sans que ceux-ci me fassent souffrir le martyr. Oh… Enfin ? J’apprends, de la bouche d’une infirmière, que mon petit ami m’a amené en larmes en annonçant qu’on m’avait battue à mort dans la rue devant notre appartement. Quel menteur de talent. La gamine qui partage ma chambre semble partager mon avis quand sa voix résonne. « Bullshit ! Moi j’dis que c’est lui qui lui a péter la gueule. » Je redresse la tête, avec difficulté, jusqu’à apercevoir la môme. Pas un cheveu sur le caillou et la pâleur d’un cadavre. Mon don s’active sans mon consentement et son aura me brise le cœur. Ses cheveux sont d’un or chaud et cascadent en boucle drue sur ses épaules, son regard à la brillance d’une pierre précieuse et des vagues de chaleur s’échappent d’elle en un flux constant et apaisant. Un halo d’un rose vif, si vibrant qu’il pique les yeux, mais taché du noir sale de la maladie entoure cette image presque idylique. Mes yeux auraient été capables du même diagnostique, mais le voir à travers ma clairvoyance me l’envoie en pleine tronche.

Auprès de Colleen, non seulement, je me reconstruis doucement, mais je découvre également le deuxième cadeau dont m'a doté ma nature. Assise sur son lit, j’attends qu’elle rentre de sa séance de chimiothérapie, je joue doucement avec l’ours en peluche qu’elle trimbale partout avec elle. Mes doigts se crispent sur l’objet quand une nouvelle porte semble s’ouvrir quelque part au fond de mon esprit. Les souvenirs se déversent derrière mes yeux grands ouverts, flux constant d’image qui m’étourdit. Un nourrisson qui le serre entre ses petits doigts, le sourire édenté d’une enfant, une petite théière qui verse le thé dans une tasse devant lui, la chaleur d’un lit la nuit, les pleurs et sa fourrure douce qu’on caresse, des vacances à la montagne, les premières toux, l’inquiétude des parents et enfin le diagnostic qui s’abat. L’ours en peluche s’échappe de mes mains et atterri dans un bruit étouffé sur le sol de la chambre. Je cligne des yeux plusieurs fois, cherche à reprendre pied, légèrement nauséeuse, la migraine pointe le bout de son nez entre mes sourcils. Je pose les yeux sur mes mains et les observe avec attention. L’aura qui les entoure semble légèrement différente et je me concentre d’avantage, sans réussir a obtenir de résultat concluant. C'est différent, mais je ne comprends pas ce qu'exprime le flux qui s'entrelace autour de mes doigts. Je redresse la tête d’un coup sec quand Colleen rentre dans la chambre, sur un fauteuil roulant. « Eh, gamine ! Ça va ? » Son teint est cireux et ses yeux fatigués, elle m’offre un sourire bravache tandis que je lui tends la peluche. « Demande moi demain, on verra. » Elle s’endort presque instantanément et j’observe sa silhouette pale et amaigrie. Pauvre gosse…

Il me faudra un mois pour sortir de l’hôpital, un mois que j’ai passé aux côtés de Colleen, j’aurais pu changer de chambre, mais la petite cancéreuse, âgée de quinze ans, a été l’électrochoc dont j’avais grandement besoin. Elle est une bouffée d’honnêteté et de franc-parler qui m’ouvre les yeux. Je retourne donc à l’appartement, le bras encore en écharpe et les idées à nouveau en place. J’observe le carnage qu’est devenue ma vie et m’empresse de peindre une image de Colleen, telle que je la vois à travers mon don. Malheureusement, elle ne verra jamais la pièce, sa mort prématurée me laisse le cœur en morceaux et une rage au ventre qui est tout ce dont j’ai besoin pour partir enfin. Je termine le tableau et l’envoie à ses parents avant de mettre mon plan à exécution.

La colère s’avère être une bonne conseillère et je décide de trouver un moyen de me débarrasser une bonne fois pour toute des moyens de pression de Will. Je profite de son habitude de faire la grasse matinée pour fouiller dans ses papiers et ses affaires. J’obtiens ainsi l’adresse du box dans lequel il conserve une grande partie de ses affaires de "travail". Je le préviens que je passerais la nuit à la maison de Santa Monica en inventant une commande urgente qui nous rapporterait gros et profite de cette nuit libre pour m’y rendre. Le cadenas à l’entrée du container est si ridiculement simple à crocheter, que je m’en sens vaguement insultée. Après une fouille minutieuse du bordel qui règne à l’intérieur, je trouve une boite en métal estampillée d’une étiquette portant mon nom. Je ris toute seule dans le box, il est vraiment stupide. J’ouvre la boite, vérifie la présence des clefs USB et des photos. L’ordinateur de la maison est exempt de toute preuve et son ordinateur personnel est installé sur une table branlante. Le code est d’une simplicité enfantine et je supprime les copies des documents avant de vider la boite de son contenu et de la replacer à sa place. Je quitte les lieux, la boule dans mon ventre finalement disparue après des mois étouffants.

Organiser mon départ s’avère bien plus simple que ce que j’avais prévu à la base, Will semble calmé après la raclé qu’il m’a infligé et sa surveillance se relâche drastiquement. J’aurais pu partir plus rapidement après avoir détruit les preuves de Will, mais quitter la maison de Santa Monica m’est difficile. J’y ai tant de bon souvenir, chacun des murs de cette maison porte l’empreinte de mes étreintes avec Vinzent, des mots que nous avons échangés, des chemins parcourus ensemble sur la voie des arcanes. L’endroit m’est aussi cher que la maison de Colmar. Mes quelques économies me permettent d’envisager un départ à peu près serein et je charge une voiture, un matin d’octobre avant de démarrer en trombe et de quitter la grande ville et la maison qui conserve tant de mes souvenirs heureux. Mes adieux au bâtiment sont déchirants et j’emporte avec moi un des galets du jardin, que je serre précieusement dans ma paume le long du trajet.

Je traverse les états jusqu’à atteindre Roswell, au Nouveau-Mexique, la ville abrite un groupement de femmes, qui vivraient dans un camp. Sorcières, Outres et Mages vivent en harmonie et je m’installe avec elles. J’y passe les deux années suivantes. J’y apprends à maîtriser encore d’avantage ma clairvoyance, affine ma vision et ma compréhension des différentes choses que me montre mon don. J’y développe aussi mon don de psychométrie qui s’est déclencher à l’hôpital pour la première fois. Rien de bien important, mais suffisamment pour que j’arrive à contrôler le pouvoir qui s’avèrent souvent épuisant. Deux années presque idylliques où je me reconstruis et apprends à nouveau à penser par et pour moi.

Je rencontre Alba, une vieille femme d’origine mexicaine, qui a traversé la frontière dans l’espoir d’échapper à son mari violent. La chamane me touche profondément, il y a une force tranquille qui émane de son aura, une force calme qui la pousse constamment vers l’avant, elle participe activement à ma reconstruction, m’apprend à me pardonner, à ne pas faire de moi une victime, mais une survivante. Elle m’aide à me reconnecter avec mon don, au travers de longue séance de méditation. Elle m’aide également à maîtriser ma nouvelle capacité. Elle m’offre son affection, son oreille et un toit durant les premières nuits. Elle deviendra un pilier de ma vie au sein de cette communauté. J’y rencontre également Emily, sa douceur, plus encore que ses yeux clair et sa chevelure flamboyante, m’apaise et elle m’apprend à me réconcilier avec mon propre corps, avec mes envies et mes besoins. Elle m’apprend à apprécier à nouveau le contact simple d’une peau tiède contre la mienne. Mes sentiments pour elle sont sincères, mais, teinté du goût de trop peu que tout m’inspire depuis le départ de Vinzent. Elle ne m’en veut pas et notre relation se termine sainement et sereinement. Elle garde une place précieuse dans mon cœur, comme chacune des femmes qui ont croisé mon chemin dans ce camp. Je le quitte sereine et apaisé, mais avec une tristesse profonde qui ne s’apaise qu’avec l’idée de retrouver les miens, en Louisiane.

Puis, vient le temps du départ, je suis fatiguée de la vie que je mène, je m’ennuie dans le camp. La question d’Hannah revient me hanter à nouveau, accompagnée par l’idée de revoir Vinzent. Trois ans que je ne l’ai pas vu, trois ans, c’est long et en même temps si peu. Je n’ai pas oublié son visage, ni son odeur et encore moins ce que je ressentais à ses côtés. L’idée de l’avoir près de moi pour rencontrer cette sœur inconnue me torture depuis déjà plusieurs mois, quand je me décide à faire mes valises. Mes économies ont grandement diminué depuis mon départ de Los Angeles et le voyage jusqu’à Shreveport s’annonce long, pourtant, je l’envisage avec une sérénité qui m’étonne. C’est ainsi que j’embarque tout mon matériel et toutes mes affaires dans un vieux pick-up et que je débarque à Shreveport, plusieurs jours de routes dans les pattes et de l’espoir plein la poitrine.
CHRONOLOGIE
dateDate importante pour le perso avec l'évènement correspondant. C'est un résumé, soyez bref. Lorem ipsum dolor sit amet.

1er Avril 1990Naissance de Lilas à Colmar, elle grandira élevée par ses grand-parents Andrée et Léonard.

Mai 2000Découverte par Léonard du pouvoir de Lilas. Début de son apprentissage.

2000 - 2011Apprentissage constant et régulier auprès de son grand-père, jusqu'à l'obtention de son bac et son entrée en prépa d'Arts Appliqués.

Décembre 2011Suite à l'échec de ses concours d'entrée en école d'art et après la validation de sa licence d'Histoire de l'Art, Lilas part pour les Etats-Unis, avec l'accord de ses grands-parents, dans l'espoir de retrouver sa mère et sa demie-soeur.

17 Décembre 2011Rencontre avec Hank, l'ex-mari de sa mère, qui lui donne ses première piste.

5 Janvier 2012Arrivé à Seattle, Lilas apprend la mort de sa mère et décide de rester un temps en ville.

7 Février 2012Elle rencontre Will, entame une relation avec lui et s'intègre à sa bande de petits malfrats.

Novembre 2012Après presque un an à Seattle, Lilas et Will décident de lâcher le groupe et s'enfuient, avec un gros pactole, pour Los Angeles.
Décembre 2012Will lui achète une maison à Santa Monica. Elle en fait son atelier.

Octobre 2013Lilas met la maison en location, en conservant néanmoins son atelier.

16 Décembre 2013-Mars 2015Rencontre avec Vinzent. Le courant passe instantanément entre les deux Éveillés. La relation évolue rapidement, passant d'abord de simple connaissance à ami, Lilas devenant même l'apprentie de Vinzent, puis ils entament une relation plus romantique.

Mars 2015Lilas reçoit un coup de téléphone de sa grand-mère : Son grand-père est mourant. Elle décide de rentrer en France, mais Will refuse de lui prêter l'argent. Vinzent accepte de l'aider et ils passent ensemble trois semaines loin de tout, en France. Lilas y prend le temps de faire doucement son deuil et s'avoue enfin ses sentiments réel pour Vinzent.

Avril 2015Will, très mécontent de sa petite escapade, commence à la menacer de révéler des preuves l'inculpant pour plusieurs de leurs méfaits, pour la forcer à rester près de lui. Dans le même temps, se détachant de plus en plus de lui, elle décide d'accepter la demande de Vinzent de lier leurs deux magies.

Juillet 2015Vinzent doit partir, elle refuse de l'accompagner, sans lui donner réellement d'excuse tangible.

Juillet 2015 - Décembre 2015Will devient progressivement de plus en plus agressif envers elle, la relation prend un tour encore plus malsain et il la coupe petit à petit de tout ce qui fait d'elle ce qu'elle est.

Janvier 2016Will apprend, de la bouche d'une amie de Lilas, qu'elle a passé 3 semaines en France aux côtés de Vinzent, dans une rage folle, il tabasse Lilas, au point de la forcer à passer presque un mois à l’hôpital.

Fevrier 2016Lilas sort de cette spirale malsaine et décide de reprendre sa vie en main, elle fouille les affaires de Will jusqu'à obtenir l'adresse de l'endroit où il conserve les informations sensibles à son sujet, elle les détruits et s'enfuit dans la foulée.

Mars 2016-Novembre 2018Elle rejoint une communauté, composée exclusivement de femme CESS, à Roswell. Elle y passera deux ans, durant lesquels elle  profite des savoirs d'une Outre, pour parfaire encore davantage sa maîtrise de sa clairvoyance ainsi que son don de Psychométrie, découvert lors de son séjour à l’hôpital.

Mi-décembre 2018 Lilas se décide à quitter le camp de femme de Roswell et à prendre le route pour Shreveport.

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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 1:21 (#)

... :brille: :TT: :larme: :adore: :inlove: :loveyou2: :lit:
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 1:27 (#)

MAIS MINOU MDRRR

Du coup bienvenue à sa bouille dans le coin ** J'suis trop fan de cette petite, jolem déjà et j'vais t'envoyer un MP d'ailleurs :yeah: J'ai hâte de la suivre à travers Shreveport en tout cas rebienvenue Babe :heart:
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 1:28 (#)

Oh quelle est belle notre Lilas qui se ramène enfin Lilas • Dancing on my own 2135486406 (on passera sous silence la subtilité du smiley lit de Minou...) J'aime trop son côté artiste que tu nous montres partout tout partout :brille: allé achève nous ça, j'veux trop voir ce que ça va donner :cute:
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 10:32 (#)

Bienvenue à toi !! Ravissant avatar ! :)
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 11:15 (#)

Drama is cooooming. :dildo:

Re-bienvenue à toi avec ce chouette scénario, je suis ravi de le voir entre tes mimines et j'ai franchement hâte de vous lire tous les deux ! :cute:

Je viendrai te faire coucou à la fenêtre de ta chambre un Samedi soir. :cachotier:
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 11:47 (#)

Bienvenue officiellement, même si je t'ai vu fail débarquer en live hier soir :cachotier:
J'ai hâte de stalker le drama (et de mettre mon grain de sel aussi si possible :coucou: Lilas • Dancing on my own 2135486406) !

Allez, finis ça bien vite :hihi:
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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

Lilas • Dancing on my own 1E5CfUE Lilas • Dancing on my own AoZyjkn Lilas • Dancing on my own BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

Lilas • Dancing on my own KOVXegv Lilas • Dancing on my own WZKlL7H Lilas • Dancing on my own J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
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⛤ VENGEANCE ⛤

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"Before I die alone."

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Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Dim 16 Déc - 22:05 (#)

*Tapote le dos de Poto.* Ça va aller ? Tu veux une tisane sérénité ? Une boîte de mouchoirs ? Une pilule de viag… HUM. :face:

Bref, content de voir la petite Lilas débarquer, c'est clair ! Drama is coming, j'ai hâte de stalker ça :thuglife:


Louisiana Burning

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Anonymous
Invité
Invité
Dim 16 Déc - 22:09 (#)

:taggle:

... Non je peux pas être méchant avec toi. :cute:
(Dans la limite des stocks d'amour fraternel disponibles. :eyes: )
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Lilas • Dancing on my own S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

Lilas • Dancing on my own Fdel
Lilas • Dancing on my own Lol7
Pseudo : Chaton
Célébrité : Josh Beech
Messages : 3146
Date d'inscription : 13/07/2017
Crédits : © Internet
Dim 16 Déc - 23:45 (#)

Rebienvenue ici aussi avec ce magnifique scénario :heart:




Adopte ces beaux scénarios !
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 17 Déc - 18:39 (#)

LILAS :yeah: Ce scénario est tellement parfait et il l'est encore plus entre tes mains Wifey d'amour. :moh:
En tout cas, j'ai hâte de voir quels problèmes elle a ramené avec elle. :arrow:
& surtout de lire le drama avec Vinz. :yeah:

/met sa tente dans le coin et sort ses jumelles pour stalker la suite
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 18 Déc - 19:47 (#)

Un beau choix que tu fais là Lilas • Dancing on my own 2135486406, un lien qui présente tellement de drama :aah:
Bref, de quoi alimenter les potins de AA pendant un moment :cachotier:...

Bon courage pour terminer ta fiche :heart:
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 22 Déc - 2:16 (#)

Alors les choses ont été réglées via Skype pour la plupart du coup j'ai un peu zappé de poster ici... :arrow:
C'est ok pour moi, chères têtes couronnées :please: Vous pouvez disposer à loisir de cette fichette.
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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
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⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

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"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
Lilas • Dancing on my own KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

Lilas • Dancing on my own ZfHtADc Lilas • Dancing on my own Jq60QrG Lilas • Dancing on my own MaP8TbX

"Before I die alone."

Lilas • Dancing on my own GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5927
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Sam 22 Déc - 2:51 (#)

TU ES VALIDÉ(E)
Let the RP games begin

[De la part de notre Marlove] : J'aime tellement le personnage de Lilas. :heart: Et j'aime le fait qu'elle a eu une enfance super adorable mais qu'au fur et à mesure, un événement après l'autre, elle ait été rattrapée par la réalité. Cette escalade de la violence donne vraiment beaucoup de force au personnage et j'ai hâte de la voir affronter cette espèce de trou noir dans sa vie que représente sa famille inconnue. Lilas • Dancing on my own 2135486406
& le ship avec Vinzent, damn, j'ai hâte de vous stalk :doudouw:.


Voilà, tu es officiellement dans la famille et ça implique de grandes responsabilités mais aussi beaucoup de fun. (Mais pas trop, Eoghan risque de le tuer.) Bref, tu as maintenant accès à tout le forum, ce qui veut dire que tu peux créer ta fiche de liens pour te faire plein d'amis ! Tu peux aussi nous tenir au courant des avancées de ton personnage dans un carnet d'évolution, mais c'est facultatif. Si tu es pressé d'écrire et que tu n'as pas encore de partenaires, n'hésite pas à poster dans les demandes de RP ou à te lancer dans l'aventure du fil rp ! Et si tu te sens seul, tu peux lancer ton propre scénario ou créer des pré-liens. Tu as sûrement constaté que nous avons un système de points sur AA, nous t'invitons à découvrir comment en gagner et surtout, comment les dépenser.
D'ailleurs, si tu as pris un prédéfini ou un scénario comme personnage, tu peux d'ores et déjà réclamer tes premiers points dans Collecter vos points.

Si tu as des questions, le staff est toujours à ta disposition pour y répondre. Et si tu veux un aperçu de la bonne humeur (pour ne pas dire folie) de nos membres, n'hésite pas à venir voir sur la CB ou à participer au flood ! Mais si on te fait un peu peur, n'hésite pas à demander l'aide d'un parrain ou d'une marraine pour t'intégrer. Ce sont des membres dévoués aux nouveaux !  

Tout le staff d'Ashes Arise te souhaite donc la bienvenue dans ses rangs et à très vite pour les prochaines aventures !


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