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le Créateur et le Destructeur - Tybalt et Purefoy.

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Anonymous
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Ven 30 Oct - 20:37 (#)

Petit matin, petite exploitation laitière, quartier Beauregard, population 3 pelés, un tondu et 5 vaches.

Le soleil se levait à peine, venant légèrement sécher l'humidité ambiante des environs marécageux.
Dans la matinée brumeuse qui se réveillait à peine d'une nuit tenace, une silhouette fine se dessinait petit à petit, arrivant depuis le Bayou. A travers le brouillard on pouvait distinguer un homme, tout de noir vêtu, avec un grand chapeau. La seule touche de couleur était deux pupilles bleus et inquisitrices.
L'homme au chapeau avait garé son pick-up assez loin pour qu'on ne l'entende pas arriver. Il était maintenant là, arrivant à présent à une distance à laquelle on pouvait clairement le voir, marchant lentement vers une vieille baraque, l'actuel propriétaire l'avait reconverti en ferme laitière. Ce dernier vivait seul avec ses trois filles qui l'aidaient à entretenir la maison et à s'occuper des quelques vaches qui permettaient à la petite famille de survivre. Tybalt, cela-étant dit, avait eu connaissance de l'existence de cet homme pour des raisons bien différente. En effet, les pêcheurs du Bayou avaient rapporté aux oreilles de leur prêcheur favori la présence d'un producteur de lait qui serait en faveur des CESS. Après plusieurs semaines de repérage, il s’avérait que c'était bien le cas, pire ! Le laitier avait loué l'une des quelques bicoques du quartier, dont il avait fait l'acquisition après l'avoir retapé, à une famille d'arcanistes, une mère et sa fille, la mère, ravissante femme de 40 ans enseigné la science des arcanes à sa fille de 18 ans. Le loyer était quasiment offert et en échange la mère aidait le fermier à se débarrasser des nuisibles à l'aide de quelques incantations latinistes. Ce dernier c'était pris d'amitié pour elle et sa fille, lui-même vivant seul avec les siennes.

-Papa, quelqu'un arrive.


Le producteur de lait se nommait John Maxwell, il connaissait la réputation du vieux Tybalt D. Aleister, il l'avait même déjà croisé à l'époque où celui-ci était encore officier de police. Il n'avait jamais été à l'aise à coté de cette homme dur et vicieux.
L'homme en noir savait pertinemment que Maxwell abritait des CESS, mais ce vieux renard rusé ne voulait pas que le laitier les préviennent du danger, alors, comme à son habitude, le traqueur solitaire s'engagea dans un petit jeu malsain de manipulation pour faire avouer le fermier de lui-même.  

-Retourne à l'intérieur et fermez la porte. Julie, prends-moi de l'eau à la pompe pour que je me nettoie, et rentre à l'intérieur avec tes sœurs.


La jeune fille s’exécute.

-Merci ma chérie. Maintenant tu rentres à l'intérieur et tu t'occupes de tes sœurs. Ne cours pas.


Enfin Aleister arriva au niveau du fermier pour lui faire face.

-Est-ce bien la propriété de John Maxwell ?

-Je suis John Maxwell. Vous ne me reconnaissez pas Officier Aleister ?

Si bien-sur ! Pardonnez mes vieux yeux, je n'ai plus vraiment la mémoire des visages ! C'est un plaisir de vous revoir Monsieur Maxwell.

Bien entendu le vieux roublard se souvenait parfaitement du visage de John Maxwell et se garda bien de lui dire qu'il n'était plus officiellement policier pour le comté de Shreveport.

-Bonjour ! Que puis-je faire pour vous?

-Oui s'en est un ! J'espérais que vous m'inviteriez à rentrer chez vous afin que nous puissions avoir une discussion.

Le fermier accepte non sans pression et conduit le chasseur en ça modeste demeure.

-Je vous en prie. Officier Aleister, voici ma famille.

-Officier Tybalt D. Aleister, mesdemoiselles, à votre service... Les rumeurs qui circulent dans le village... au sujet de votre famille sont tout à fait fondées. Monsieur Maxwell, vos filles sont toutes plus jolies les unes que les autres.


-Merci. Je vous en prie, asseyez-vous. Suzanne, tu veux bien aller chercher du vin pour le colonel.


-Merci beaucoup, monsieur Maxwell, pas de vin. Puisque nous sommes sur une exploitation laitière je suppose sans risque de me tromper que vous avez du lait...

- Oui.

- Alors je préfère du lait.

John s’exécute, de plus en plus fébrile et mal à l'aise. L'Homme s'installe sans demander la permission à la table familiale et déguste lentement son verre de lait.  

-Monsieur, à votre famille et à vos vaches, bravo. Je vous en prie, venez me rejoindre à votre table. Monsieur Maxwell  vu ce que nous avons à discuter il serait préférable de discuter en privé. Si cela ne les offense pas, pourriez-vous demander à vos filles de sortir?  

-Hum, bien sur... Charlotte, tu veux bien amener tes sœurs dehors? Le colonel et moi on a deux-trois mots à se dire.

A cet instant, le vile chasseur change radicalement de visage. Son sourire vicieux s’efface et il commençât à jouer avec sa proie comme un chat avec une sourie à l'agonie.

-Bien. Monsieur Maxwell, je suis au regret de vous informer que... Eh bien, que je vous connais très bien, vous et votre famille. Je ne sais pas si vous avez une idée de qui je suis, par là je veux dire, de ce à quoi mon travail m'amène à faire.

- Si.

-Alors c'est bien. Savez-vous quel travail on m'a ordonné de faire ici ?


-Oui.

-S'il-vous-plaît, dites-moi ce que vous avez entendu.

-J'ai entendu que vous vous débarrassez de tous les CESS qui, soit se cachent, soit cachent leur origine ou qu'ils s'assument pleinement.

Je ne l'aurais pas dit mieux moi-même !!


-Mais, la raison de votre visite, aussi agréable soit-elle, m'échappe. Un homme, un supposé Purefoy Jones a fouillé ma maison et mes propriétés pour trouver des CESS, il y a 9 mois et ils n'a rien trouvé.

Enfin une information que Tybalt n'avait pas ! Il fut plutôt surpris de cette nouvelle, quelqu'un d'autre serait donc en train de traquer la même cible que lui ? Voilà qui était rare.


-Très bien... Bien entendu j'étais au courant de la visite de ce collègue, mais comme pour n'importe quel projet, quand on se trouve sous une nouvelle direction, il y a toujours un petit effort en double. La plupart du temps c'est une perte de temps totale, mais ça doit être fait néanmoins.
J'ai quelques questions, monsieur Maxwell. Si vous pouvez y répondre... mon département pourra clore le dossier sur votre famille.  


Le chasseur s'enfoncer de plus en plus dans les mensonges, mais restait en total maitrise de la situation, si bien que la pression et la tension montait de plus en plus dans le corps transpirant de John Maxwell. Tybalt sortit alors ses notes de la poche intérieur de sa veste, celle qui était juste à coté de son Desert Eagle .50, fermement accroché à son holster.

-D'après des témoins, toutes les familles CESS de cette zone... ont été "enregistrées", sauf... Une. Une famille de ce qu'on appelle des arcanistes, extrêmement dangereux pour la sécurité de la ville et du pays. Ils ont disparu de Shreveport l'an dernier. Ce qui me mène à la conclusion qu'ils ont réussi à s'enfuir... ou que quelqu'un a réussi à les cacher... de moi. Vous avez entendu parler de cette famille, monsieur Maxwell ?

- Seulement des rumeurs...

- J'adore les rumeurs ! Les faits peuvent être trompeurs, quand les rumeurs, vraies ou fausses, peuvent être révélatrices. Quelles rumeurs avez-vous entendues ?

Encore une fois, c'est juste une rumeur... mais on a entendu des rumeurs selon lesquelles ils auraient quitté le pays.

-Je n'ai jamais rencontré cette famille. Voudriez-vous me confirmer... exactement les membres de la maison et leurs noms ?


-Elles étaient deux. Apparemment inoffensives, La mère... Nancy et sa fille, Katya.

- Quel âge a Nancy?

- 40, 41 ans.

- Et Katya?

- Et Katya avait 17 ou 18 ans, je ne suis pas très sûr.

-Eh bien, je crois que ça devrait suffire. Quoiqu'il en soit, avant que je parte, pourrais-je savoir... Connaissez-vous le surnom que m'ont donné mes collègues ?


Aleister affiche à présent un immense sourire, que d'aucun aurait jugé comme "démoniaque".

- Ce genre de choses ne m'intéresse pas.


- Mais vous savez comment ils m'appellent ?

- Oui, je sais.

- Que savez-vous ?

- Qu'on vous appelle le "Devil" ou "Death".

- Exact! Je comprends votre trouble à le répéter. Certaines personnes et même des CESS, apparemment, déteste le surnom que les bonnes gens leur donnent. En fait, pourquoi haïr ces surnoms ? Comme "Bouchers","Meurtriers", "Bêtes", ça me surprend. Il semble qu'ils est fait tout ce qu'ils pouvaient pour les mériter.
Mais moi, d'autre part, j'aime mon titre officieux, justement parce que je l'ai gagné. La caractéristique qui fait de moi un chasseur de CESS si efficace, c'est que... contrairement à la plupart de mes collègues... je peux penser comme un CESS. Alors qu'ils ne peuvent pas penser comme un humain, ou, plus précisément, comme un humain intelligent.
S'il faut déterminer les traits de caractère communs à un humain comme moi... et un animal, ce sont la ruse et l'instinct de prédateur d'un aigle. Mais s'il faut déterminer le trait de caractéristique commun à un CESS et un animal, ça serait celui d'un rat. La propagande des Shepherds a dit la même chose. Mais là où nos conclusions diffèrent... c'est que je ne considère pas la comparaison comme une insulte. Considérez un moment le monde dans lequel vit un rat. C'est un monde hostile, vraiment. Si un rat entrait par votre porte, maintenant, l'accueillerez-vous avec hostilité ?


-Je crois que oui.

Le piège de Tybalt était en train de se refermer petit à petit sur le fermier complètement à la merci de son interlocuteur, qui embrumait son esprit de mensonges et d'approximations toute plus incompréhensible que l'autre.

-Le rat vous a-t-il fait quelque chose pour créer cette animosité... que vous ressentez envers lui ?

- Les rats amènent des maladies, ils mordent les gens...

- Les rats ont causé la peste bubonique, mais c'était il y a un certain temps. Je vous propose n'importe quelle maladie qu'un rat peut répandre, ou porter, et un écureuil. Vous êtes d'accord ? Et, néanmoins, je suppose que vous ne ressentez pas la même animosité envers l'écureuil qu'envers le rat, n'est-ce pas ? Et néanmoins ce sont tous les deux des rongeurs, non ? et, à l'exception de la queue, ils se ressemblent assez, non ?  

- C'est une pensée intéressante.


- Aussi intéressante que soit cette pensée, ça ne change rien à ce que je ressens. Si un rat entrait ici, maintenant, pendant que je parle... vous lui offririez une goutte de votre délicieux lait ?

- Probablement pas.

- Je ne crois pas en effet. Vous ne les aimez pas. Vous ne savez pas pourquoi vous ne les aimez pas. Tout ce que vous savez, c'est que vous les trouvez répugnant. En conséquence, un humain de base, homo-sapiens et son culte de lui même, il mène ses recherches dans une maison... soupçonnée de cacher des CESS. Où regarde l'aigle ? Il regarde dans l'étable, il regarde dans le grenier, il regarde au sous-sol... il regarde par-dessus tout où lui se cacherait. Mais il y a beaucoup d'endroits auxquels l'aigle ne pourrait jamais penser. Toutefois, la raison pour laquelle je suis là où j'en suis aujourd'hui, c'est parce que je peux penser comme EUX. Car je sais de quelles actions démesurées sont capables les sous-races une fois qu'elles ont abandonné leur dignité... Puis-je fumer ?


Je vous en prie, faites comme chez vous.


Le traqueur solitaire s'allume un long cigare qui vient empester toute la maison.

-Mon travail exige... que mes hommes de la police départementale de Shreveport entrent dans votre maison et celles que vous louez quand je reviendrai... et y fassent une fouille prolongée, avant que je puisse supprimer les noms de votre famille de ma liste. et s'ils découvrent des irrégularités, ce qui, je vous assure, va arriver. A moins que vous m’ayez dit quelque chose... qui rende cette fouille inutile. Et si ça n'est pas le cas, j'apporterai l'enfer sur vous et surtout sur vos filles, innocentes...
Je veux ajouter le fait que n'importe quel genre d'information qui me soit utile... rendra la punition plus légère. En fait, tout au contraire, vous serez récompensé. Et la récompense sera que votre famille ne sera plus harcelée d'aucune manière par moi ou mes possibles confrères pendant toute la durée de notre traque des CESS.


Tybalt tire longuement sur son cigare en recrachant la fumé sur John, il laisse une pause s'étendre, avant de reprendre.

-Vous abritez des ennemis de la cause, n'est-ce pas ?

S'en était trop, la tension était trop forte, John s'écroule sur la table en sanglots. Tybalt le regarde, impassible et attends sa réponse.

-Oui.

-Vous les cachez dans la maison voisine, n'est-ce pas ?

Mr. Maxwell peut à peine ouvrir la bouche tant il pleure et tant la pression psychologique est forte, il se détestait pour ce qu'il était en train de faire. Il se secoua la tête en signe de "oui".

-Montrez-moi l'endroit où ils se terrent. Puisque on n'a vu personne quitter le quartier, je suppose qu'elles n'ont pas connaissance de ma présence ni de qui je suis, et que n'est-ce pas ?

Le fermier s'était comme vidé de toute sa force, comme si cette seule conversation lui avait causé un burn-out... Il pointa timidement la maison d'en face par la fenêtre.

-Personnes d'autres ne vit dans ce quartier ravagé mise à part ces arcanistes et votre famille, n'est-ce pas ?

Le père de famille se mit à exploser complètement en larmes tout en crachant un dernier "oui", si fort que ses filles furent interpellaient et se dirigèrent inquiètes vers la maison pour vérifier que tout allez bien.


-Vos filles arrivent, je veux que vous suiviez ma mascarade... Compris?


Le fermier essaya de se reprendre et sécha ses larmes sur ses manches. Ses filles arrivèrent dans le salon.

-Monsieur Maxwell, je vous remercie pour le lait et votre hospitalité. Je crois que mon travail ici est terminé.
Mesdames, je vous remercie pour le temps que vous m'avez consacré, je ne vais pas plus déranger votre famille. Donc, monsieur, mesdemoiselles Maxwell, je prends congé de vous et je vous dis... adieu.


Pile sur ses mots chaleureux et pourtant si glaciaux, l'homme au chapeau dégaina son Desert Eagle .50, comme avant chacune de ses chasses il était équipé d'un silencieux, et abattu de sang froid le père et les trois filles. Tous s'écroulèrent dans un bain de sang tandis que Tybalt rechargeait son arme avant de loger une balle dans la tête de chacune des victimes pour s'assurer de leur mort.
Sur ses viles actions, "Devil" quitta la baraque, cigare au bec, pour se diriger lentement mais surement vers la maison juste en face, celle qui abrité la mère et la fille arcanistes, Nancy et Katya. Personne à l'horizon pour le moment. Aucun témoin et ce soit-disant "Purefoy Jones" dont avait parlé Maxwell n'était apparemment pas dans les parages non plus.

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Sam 31 Oct - 17:42 (#)

Le créateur et le destructeur.



Purefoy passa le pas de la porte, se mouvant avec la grâce d’un chat sur le plancher en bois, la sueur coulant sur son front alors qu’aucune chaleur ne venait la créer. Son pistolet était dégainé, pressé contre son torse, ses deux mains moites serrées sur la crosse et son doigt sur la gâchette. Devant lui, les cadavres d’une famille entière, un père et ses filles, un trou béant de chair où devaient se trouver leurs visages.

L’homme réprima un haut-le-coeur, et murmura une courte prière tandis que ses yeux arpentaient chaque recoin de la pièce, s’arrêtant sur le verre de lait vide et sanglant qui trônait sur la table du salon. Maxwell était affalé sur son siège, tandis que les filles s’étaient écroulées à même le sol, abattues toutes les trois au même endroit, au même moment.

Quelque part, loin derrière le maelstrom d’émotions qui couvait dans son crâne, une voix plus rationnelle se faisait lentement entendre, débitant sans broncher une foule de mots : la porte était intacte, signe que le meurtrier était connu de la famille, sûrement invité par le père. Le verre se trouvait à l’autre bout de la table et non pas en face de ce dernier, l’assassin avait pris le temps d’en déguster le contenu.

D’une main, Purefoy frôla le récipient opaque de sang, notant une certaine fraîcheur. La terre encore humide qui maculait les chaussures des trois filles indiquait qu’elles n’avaient probablement pas assisté à la conversation. Arrivées après le meurtre de leur père, peut-être attirées par les coups de feu ? Probablement tuées en même temps. Leur meurtrier savait se servir d’une arme, et celle-ci était sûrement d’un gros calibre, à en juger par les blessures, mais assez discrète pour ne pas être facilement détectée.

En tout cas, ce meurtre était récent, très récent. Et le bruit qui venait de la maison non loin ne présageait rien de bon.

-----

Purefoy avait déjà fait la rencontre du fermier et de ses filles, il y a quelques jours, ou semaines. Les rumeurs allaient bon train, dans le coin, et beaucoup n’appréciaient pas particulièrement le bonhomme, notamment de par le quasi-monopole laitier qu’il détenait, mais surtout de par son association relativement assumée avec les CESS. Jones était allé lui rendre une visite de courtoisie, aucun n’étant dupe quant à ce que disait l’autre. Le premier posait quelques questions vagues sur la propriété, sur les habitants du coin, si il y avait de nouveaux venus. L’autre répondait tout aussi vaguement, affirmant ne pas sortir assez pour s’enquérir des allées et venues du voisinage, que le cabanon rénové au loin lui appartenait, et que si quelqu’un avait vu des gens y entrer ou en sortir, c’était qu’ils avaient aperçu le fermier et ses filles. Purefoy s’en était donc allé, mécontent et insatisfait, jurant de revenir jeter un coup d’oeil dans les environs. Peut-être qu’il irait poser ses questions directement à ceux qui créchaient chez Maxwell, la prochaine fois, histoire de certifier leurs bonnes intentions.  

Si les CESS avaient tendance à se faire discrets, certains se montraient pleinement au grand jour, faisant fi de la méfiance des autres, ou profitant largement de la tranquillité que leur conférait leur statut. Certains disaient même qu’on était prêt à payer de larges sommes pour s’acheter les services d’un Surnat’, d’autant plus si celui-ci pratiquait la magie. Si Purefoy ne connaissait pas bien la portée de la puissance des sorts de ces mages, il n’était loin d’être l’un de ces idiots qui prétendaient que la magie ne pouvait qu’accomplir de bonnes choses. Le pouvoir corrompt, disait-on, et le pouvoir absolu corrompt absolument. Aussi était-il nécessaire de rappeler au Monde qu’aucun sort ne peut arrêter la volonté de Dieu, et que son châtiment frappe tous ceux qui enfreignent Sa loi.

Il s’en était donc retourné, bien après, vers la ferme du vieux Maxwell, et était arrivé trop tard.

-----

Quelqu’un avait décidé de punir le fermier et ses filles, sans faire cas de leur humanité, et ce quelqu’un était probablement en train de faire subir le même sort à ceux que Maxwell logeait non loin. Purefoy sortit en coup de vent de la maison devenue tombeau, franchissant au pas de course la distance qui le séparait de la porte d’en face. Celle-ci était entrouverte, et Purefoy ne s’embarassa pas de sa discrétion habituelle, ouvrant le panneau de bois d’une bourrade avant de se ruer à l’intérieur.

Une longue et maigre silhouette noire se tenait au-dessus de deux femmes agenouillées, leurs joues couvertes de larmes et de morve, les yeux rivés sur le visage du type qui les pointait de son flingue. Purefoy fit feu, profitant de l’effet de surprise pour faire voler en éclat le mur de plâtre, juste au-dessus du chapeau du type.

Aye, mon grand, pose ton arme et lève les mains en l’air. Doucement. Je ne plaisante pas. Au moindre mouvement de travers, je te descend.

Les premières jérémiades des deux femmes retentirent alors, et Purefoy y répondit par un geste brusque de la main, sans quitter des yeux l'autre homme.

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Mar 3 Nov - 15:51 (#)

Purefoy fit feu, profitant de l’effet de surprise pour faire voler en éclat le mur de plâtre, juste au-dessus du chapeau du type.

Aleister sursauta presque, il n'avait pas entendu l'arrivée de ce trouble-paix. Il pivota brusquement la tête et seulement la tête, pour bien garder les deux arcanistes en joue. Il dévisagea l'intrus et leva son sourcil gauche, tic qui lui prenait souvent après une surprise.

Aye, mon grand, pose ton arme et lève les mains en l’air. Doucement. Je ne plaisante pas. Au moindre mouvement de travers, je te descend.

*Homo-Sapiens et son culte des armes* Pensât ironiquement le traqueur, lui même habitué a être armé jusqu'au dents.  Il n'était vraiment pas réjouit par ce dérangement et pourtant une partie de lui, celle qui appréciait les défis à tout prix, surtout ceux pouvant conduire à sa propre extinction, était assez grisée par l'arrivée de ce pauvre invité qui n'avait pas la moindre idée dans quoi il s’était embarqué en se mettant entre un fou furieux assoiffé de sang, de haine et de vengeance et sa cible.  

"Devil" afficha un sourire amusé.

-Purefoy Jones, je présume ?!
S’exclamât le chasseur, comme si il avait reçut la visite d'un vieil ami de qui il attendait la visite depuis des années.Ça n'est vraiment pas le moment pour être tout à fait honnete !

Le chapeau de l'homme en noir était recouvert de plâtre, tout comme sa longue veste. Le vieux fit mine d’être prêt à lever les mains, mais finalement il décida plutôt d'utiliser sa main libre pour épousseter son chapeau et les épaulettes de sa veste aussi sombre que la nuit.

-Bravo ! Regarde ce que tu as fait ! Une veste toute propre !

L'Homme s'engagea alors dans l'une de ses tirades destiné à perturber son adversaire afin de lui faire baisser sa garde et lui embrouiller l'esprit.

-Tu comprends, fils, un bon chasseur doit inspirer la peur parmi ses proies, mais aussi parmi ses congénères, c'est la nature humaine, enfin dans ce cas-ci plutôt la nature de prédateur ! Et ceci passe bien sur par l'accoutrement, ici un sublime manteau, long et noir : une dernière vision pour la victime lui faisant comprendre l'arrivée de la grande faucheuse ! Et toi tu viens non seulement ruiner toute ma mise en scène, mais en plus de dégueulasser le dit costume ! Vraiment, ça n'est pas professionnel, vraiment pas !

Il empoigna alors son Desert Eagle encore plus fermement, si bien qu'on pouvait entendre le cuir de ses gants couiner comme un petit animal qu'on étrangle. Il posa son doigt sur la gâchette, décliquetât le cran de sureté, alors le moindre mouvement brusque de la part de n'importe lequel des protagonistes résulterait par la mort d'au moins l'un d'eux.

Le chasseur solitaire retourna alors son regard meurtrier vers la mère et sa fille, leur faisant ressentir tout son dégout de leur espèce.

-Quand à ce petit problème d'armement... Eh bien, je baisserai bien mon arme, mais vois-tu, le problème est que si je fais ça, ces deux petites pourritures pourraient à tout moment nous balancer l'un de leur sortilège et va savoir ce que cela pourrait nous faire... Je n'ai nullement envie de m'y essayer pour finalement découvrir que je ne suis plus qu'un tas de cendres ou pire que je passerai le restant de mes jours convaincu que je suis une fillette de 11 ans et je ne sais pas toi, mais personnellement ça ne m’intéresse pas particulièrement.


La réponse du chasseur fut teinté d'un sarcasme non dissimulé. Il ne se sentait en rien menacer par l'intrus, pour le moment en tout cas. Il était bien plus anxieux quant à ce qu'il pourrait lui arriver si l'une des deux femmes venait à réveiller sa magie.

-Réfléchis bien à ce que tu fais gamin, allez range ton jouet, tu vas te blesser.


Tybalt avait toujours ce ton sarcastique et supérieur, presque paternaliste, comme à son habitude, tout ceci enrobé dans un délicieux sourire mêlant un savant mélange de menace carnassière et d'ironie hautaine. Ses yeux se portèrent alors particulièrement sur la mère, Nancy. Cette dernière se mit à pleurer de plus belle, tremblante avec sa fille dans ses bras.

-Oh oui parce que c'est le moment de chialer... Il était temps que tu réalises la futilité de ta situation.

Nancy releva les yeux, affrontant le regard polaire de "Death", telle une lionne protégeant sa petite.

-Je ne pleure pas pour moi... Mais pour vous. Il y a des millénaires les dinosaures, aussi grand que des montagnes dirigeaient ce monde... Et pourtant il n'en reste que des os. Même les plus puissantes des créatures doivent mourir. Le temps les consume et regarde ce que ça vous à fait, à vous !.. Vous êtes consumez par vos démons, je le sens, je le vois. Vous êtes une coquille vide... et dangereuse... Dangereuse parce que vous n'avez plus d’âme, vous n’êtes plus rien, l’incarnation la plus totale et complète du néant !.. Sans amour, sans piliers... Un fantôme sans foi ni loi.  Un jour vous périrez, vous reposerez six pieds sous terre avec le reste de votre espèce, vos os se transformerons en sable et par dessus ce sable, un vrai Dieu s'élèvera, un qui ne connait pas la mort ! Parce que ce monde ne vous appartiens pas, ni à vos ancêtres. Ce monde nous appartient, nous les CESS, les monstres que vous persécutez ! Mais je ne vois qu'un seul monstre ici et je l'ai devant moi. Petit et faible devant sa pauvre mortalité d'homme. Un petit homme qui veux faire du bruit à tout pris pour se souvenir qu'un jour, il a existé, mais croyez moi, un jour tout le monde vous aura oubliez. Et à trop vouloir faire du bruit, le bruit vous a bouffé et aujourd'hui vous n’êtes plus qu'un écho dans l'univers. Un écho qui n'est maintenant plus qu'un trou béant, un trou noir aspirant toute vie qui s'en approche.

Le sourire carnassier de l'homme au chapeau s’effaça petit à petit, à mesure qu'il écoutait les élucubrations de la sorcière. Sa haine et son mépris n'avaient de cesse de grimper, il était prêt à tirer, mais d'abord il voulait l'a faire souffrir, lui montrer que OUI, en effet, il était exactement tout ça, un trou noir, le néant, mais surtout qu'il était l'élu destiné à éradiquer ses mutants abjectes qui étaient appelé CESS. Alors dans un élan de dégout et de frénésie maniaque il aperçut la jambe de Katya qui s'était un peu étendu vers lui, leva son pieds et écrasa avec fracas la cheville fine et douce de la fille de Nancy. Le résultat ne se fit pas attendre, la jeune femme hurla de douleur sous le son de sa cheville se fracassant contre la botte lourde du sadique Tybalt. Ce dernier pendant un bref instant avez quasiment oublié la présence de l'homme qui avait une arme pointé contre lui. Le visage du vieil homme était devenu rouge, tuméfié par la rage, se délectant de la douleur de ses victimes.

-Je brulerai votre putain de monde si vous essayait de me conquérir, moi et les miens. Dit-il en crispant sa mâchoire.

Le ténébreux pivota à nouveau sa tête vers le supposé Jones.

-Tu vois petit... Ces femmes, comme tous ceux de leur espèce, sont une menace, pour nous tous... Elles ont voulu jouer avec moi, avec le monde, et maintenant elles vont perdre. Il n'y a pas de gentils dans ce monde, ni de méchants, juste des monstres à éradiquer. Alors laisse moi faire mon devoir, pars et ne te retourne pas, c'est mieux, pour tout le monde, crois moi... Crois en moi.

Les yeux bleus d'Aleister étaient devenu instables, presque tremblant et cherchant à dévorer l'esprit de Purefoy.

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Ven 6 Nov - 23:15 (#)

Le créateur et le destructeur.



Deux éclats d’un ciel sans nuage, deux éclats d’un bleu acier.

Les deux hommes se fixent, laissant la tension monter sans un bruit, un silence pesant, un silence de mort. Le poids des mots qu’on ne prononce pas ne fait qu’accroître l’adrénaline dans les veines de l’un. Il sue, une goutte roulant sur son nez, venant s’écraser dans sa barbe, laissant sur son passage un sillon humide et salé qui lui brûle la peau comme un fer rougi par le feu. Purefoy fait un pas en avant, s’avançant dans l’angle mort de l’autre type, son pistolet pointé vers le dos de celui-ci, là où le coeur devrait se trouver. Il sait que si il tire, au moins une des femmes est condamnée, et il ne peut se le permettre.

Envolé, le calme qu’il avait lors de ses activités nocturnes, lors de ses sorties, lors de ses visites inopinées. Il sait qu’il a le même regard que ceux qui tombaient sous ses balles, les yeux d’un être qui côtoie la mort de près. Il déglutit, lèche ses lèvres devenues sèches de par l’air sifflant entre ses dents serrées. Son esprit s’agite dans tous les sens, bien à l’abri derrière sa boîte crânienne. Angles de tir, pouvoir d’arrêt, organes vitaux, obstacles entre lui et son adversaire, les deux femmes qu’il ne voit presque pas, maintenant.
D’une main, il détache la croix pendue à son cou, la lançant vers l’homme en noir avant de raffermir sa prise sur son arme. La chaîne en argent tombe au sol, glissant sur la parquet de bois pour finir sa course contre les bottes noires de l’autre. Un autre pas en avant, le flingue toujours levé.
La poignée est glissante, moite, mais l’arme ne tremble pas. Il se doit d’être sûr, un individu aussi vil ne peut être humain.

Ramasse ça.

Lorsque la cheville craque sous la pression d’un talon, il frissonne de dégoût, s’approchant lentement pour venir glisser son arme contre la nuque de sa cible. Sa main libre vient se poser sur l’épaule de l’homme en noir, se refermant sur le tissu en une poigne d’acier.

Je t’ai dit de baisser ton arme. Et ne m’appelle pas “fils”. Un coup d’oeil vers les deux femmes. Sortez. Maintenant.

Elles s’exécutent, l’une rampant presque vers la liberté, l’autre peinant à soutenir son poids. Le bruit de leurs pas claudicants finit par s’éloigner alors qu’elles franchissent la porte, mais leurs sanglots se font encore entendre, s’éteignant finalement après de très longues secondes.

Des monstres à éradiquer, hein ? Comme Maxwell et ses filles ? Un père de famille et trois gamines à peine pubères ? Tu parles de monstres, mais tu te comportes comme eux. J’ai vu des CESS montrer plus d’humanité que toi. Il n’y a pas de Bien, ni de Mal ? Il y a les deux en chacun de nous, même chez ces âmes égarées, mais je n’arrive pas à trouver la moindre bonté en toi. Tu es un chien enragé, et quelqu’un doit t’arrêter avant qu’il ne soit trop tard.


Aye, pose ton arme ou, Dieu m’en garde, je te tue.

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Sam 7 Nov - 17:14 (#)

Ramasse ça.
Je t’ai dit de baisser ton arme. Et ne m’appelle pas “fils”. Sortez. Maintenant.

Le chasseur sentit le bout du canon de Jones contre son coup ridé, il déglutit bruyamment. Il baisse alors les yeux pour découvrir le crucifix à ses pieds, il leva son sourcil gauche en ricanant.

-Hmpf... Je vois... Peu enclin au sacrifice, n'est-ce pas ? C'est là ta faiblesse,

Tybalt observât les deux femmes quitter la maison avec difficulté, il les suivait lentement du regard, serrant tellement les dents de frustrations qu'elles grincèrent. On pouvait voir à vu d’œil la rage s'emparer du vieil homme.

-Tu sais, ce n'est qu'un maigre sursis que tu leur as accordé. Elle vont maintenant vivre dans la peur de me revoir débarquer, et elle auront bien raison. C'est une pauvre excuse pour une vie.

Aleister se baissa sans geste brusque, toujours le flingue collé sur sa nuque, pour ramasser la sainte croix. Il observa l'objet avec dédain, il n'avait à présent plus une once de sourire ni de rire sur son visage.

-Pitoyable petit objet... Pourquoi obéir aux désirs d'une si petite chose ?.. C'est bien dommage mon enfant... Nous aurions pu accomplir de belles choses ensembles... Si seulement tu n'avais pas été si buté.


Des monstres à éradiquer, hein ? Comme Maxwell et ses filles ? Un père de famille et trois gamines à peine pubères ? Tu parles de monstres, mais tu te comportes comme eux. J’ai vu des CESS montrer plus d’humanité que toi. Il n’y a pas de Bien, ni de Mal ? Il y a les deux en chacun de nous, même chez ces âmes égarées, mais je n’arrive pas à trouver la moindre bonté en toi. Tu es un chien enragé, et quelqu’un doit t’arrêter avant qu’il ne soit trop tard.


-Je n'ai fait que mon devoir, c'est ce que l'on appelle des dommages collatéraux, l'ami. Cette bande de cafards seraient allés trouver les autorités si je ne leur avais pas coupé le sifflet. Tu sais ce que c'est, non ? Un jour tu te fais baiser, un autre jour tu les baises. Moi, je préfère éviter de me faire baiser tout court. Ils sont mort en martyr pour que survivre notre cause.

Le religieux est toujours juste derrière le vieux, impossible de s'en sortir sans une confrontation de toute évidence.
Le traqueur manipule le chapelet de Jones tandis qu'à nouveau un petit sourire en coin commence à apparaitre.

Aye, pose ton arme ou, Dieu m’en garde, je te tue.

Le prêcheur sectaire tenait à présent la croix par sa base, au bout de ses doigts, la levant de telle façon que Purefoy puisse aussi l'apercevoir.

-Que Dieu t'en garde... Ahah... Voir le monde dans un grain de sable, le paradis dans une fleur sauvage... Tenir l'infinité dans la paume de sa main et l'éternité dans une seule heure.
Je ne pense pas que Dieu c'est reposé le septième jour, le dimanche... Je pense qu'il s'est délecté de sa création... Sachant qu'elle serait un jour détruite. Tu ne comprends pas gamin ? Je dois tous les tuer... Le passage d'un monde au prochain demande les deux, la vie et la mort, j'apporte la mort, j'apporte ma propre histoire, pour sauver notre espèce en exterminant la leur. Je dois le faire, c'est une promesse que je me suis faites, je suis le sauveur de ce monde... Voilà mon histoire. Cette histoire pourrait aussi être la tienne.
Malheureusement... Tu as commis une erreur.
Quand la Grande Bibliothèque brula... Des milliers d'années d'Histoire furent perdu... Cela n'est pas mon point de vue. Ces Histoires ne furent pas perdu, elles sont juste devenu une nouvelle Histoire, l'histoire de l'incendie en lui même.
Le besoin d'un homme de prendre une chose magnifique... Et de craquer l'allumette.
Je craque l'allumette, je mets le feu à la bibliothèque, rétablissant une nouvelle histoire, mon histoire et avec elle, le sauvetage du monde, d'une race qui s'élèvera des cendres telle le phœnix. Voilà la beauté de ce monde et la beauté de la mort, de la vengeance que j'apporte avec moi.


Après ce long discours rempli d'élucubrations destinés à embrouiller l'esprit de son adversaire, un long silence repris le contrôle de la situation. La tension était à son comble, Tybalt commençait lui aussi à transpirer. La main gauche qui tenait le crucifix commençait à trembler, il laissa alors tomber le dit crucifix au sol. Le silence était tel que l'impact au sol raisonnât dans toute la bâtisse.

-Rien de plus qu'un espoir brisé. Pour toi. Tu aurais du m'éliminer quand tu en avais encore l'occasion, petit.

Sur ces mots, "Death" se retourna brusquement vers le croyant, il n'avait pas lâcher son flingue. Il tenta une attaque par surprise, et voulu envoyer un énorme coup de poing de sa main libre en plein dans la face de Jones.
Mais surprise ! L'homme à l’âme de pasteur bloqua instantanément le coup avec sa main libre. Le choc déstabilisa Tybalt qui fit chuter son Desert Eagle au sol ! Il était complètement choqué de la réactivité de son nouvel ennemi ! Les deux étaient désormais les yeux dans les yeux, ceux du vieux étaient complètement écarquillé de surprise, mais on pouvait aussi y lire une certaine satisfaction d'avoir enfin un adversaire à sa taille, qui riposte avec force et assurance.
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