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Trois grains de folie ~ Tybalt & Blair & Heidi

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Anonymous
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Lun 5 Oct - 23:56 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



E
t soudain, tu te réveilles en sursaut. Le souffle court et la chair de poule parcourant ton échine, tu tentes de redevenir maîtresse de ta respiration ; tu clignes furieusement des yeux pour tenter de distinguer quelques éléments du décors dans lequel tu te trouves. La pénombre règne mais tu reconnais tout de même ton appartement : pas spécialement rassurant, mais tu sais que ça pourrait être pire. Bien pire. C’est même là la cause du cauchemar duquel tu viens de t’échapper. Tu laisses tomber une main hasardeuse sur le carton retourné qui te sert de table de chevet et attrapes ton téléphone, soupires en voyant l’heure sur l’écran dont tu avais oublié de baisser la luminosité. Un peu moins de 16h30 du matin. Tu grinches seule dans ton studio avant de quérir les dernières onces de réconfort que ta couette peut t’apporter. Tu ne te souviens pas de la dernière fois où cet appartement a été rangé, on dirait qu’un cyclone est apparu spontanément à l’intérieur et a malignement saccagé chaque placard de chaque recoin de la pièce.

Après une dizaine de minutes à obstinément tenter de te rendormir, en vain, tu t’es levée. Tu as fouillé quelques instants dans ces placards chaotiques et passée une brève suite d’opérations élémentaires, tu t’installes devant ta table déjà bien encombrée avec un bol de céréales. Tu te sens bête en y pensant, mais tu trouves une certaine forme de réconfort dans ce rituel. Tu te sens comme une enfant, mais pas une vraie enfant de la vraie vie, perdue dans un monde trop cruel pour elle, non : une enfant comme dans les publicités, radieuse et pleine de vie et d’amour à répandre sur le monde. Tu as même en réalité honte de prendre autant de plaisir à régresser l’espace d’une dizaine de minutes mais il y a tant de choses que tu regrettes dans ton enfance que tu trouves pourtant légitime de vouloir prendre ta revanche sur la vie en faisant ce que tu ne pouvais pas faire à l’époque. Te coucher tard et manger des céréales multicolores.

Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin et il est temps de te rappeler que tu es occupée ce soir. Tu as été engagée dans un petit club à la réputation discutable et tu as besoin d’y aller et de te faire payer si tu as envie de survivre encore quelques jours ici. Bon, tu n’en as pas plus envie que cela mais tu n’as pas non plus la motivation de trouver autre chose à faire de ta vie. Alors, l’heure c’est l’heure et tu es assez perspicace et sobre pour savoir qu’arriver en retard n’est pas dans ton intérêt.

L’établissement est un peu en marge du centre-ville, dans un coin peut-être moins bien famé que la moyenne mais rien de trop notoire. L’ambiance y est sombre, chaude, moite et presque intimiste. Une toile brune recouverte çà et là des quelques notes d’un rouge profond des rideaux et d’un jaune ambré des bouteilles de l’autre côté du bar. Tu y arrives une minute à peine avant le début de la représentation ; la porte à battants s’ouvre dans un grincement sonore, le bruit de tes talons résonne dans la pièce jusqu’à ce que tu arrives sur la petite estrade dans un coin. Tu poses ta mallette par terre sous les regards accusateurs de tes collègues de ce soir – un pianiste et un batteur –, en sort ton instrument et demande avec le moins de mots possibles le premier morceau de la nuit.

« -Blue bossa, en si b. 

-Un, deux, trois et.. »

S’en suivront deux heures durant lesquelles vont enchaînerez les standards sans discontinuer pour agiter les têtes et faire claquer les doigts d’une partie de l’audience. Tu enchaînes les chorus et les thèmes, les yeux fermés à la fois pour oublier le public et pour essayer de te retrouver toi-même au gré des mélodies qui glissaient sous les pistons de ta plus chère amie. Tu es transportée entre les harmonies acides et les rythmes syncopés des airs que vous jouez et l’espace de quelques minutes ce soir, tu oublies le monde autour de toi et tu as l’impression de flotter. Tu te sens prise d’un vertige que rien d’autre ne saurait imiter et t’enivre de ces sensations ambivalentes. Fort malheureusement, le temps de plier bagages survient toujours trop tôt et le pianiste t’annonce la fin de votre concert. Qu’il en soit ainsi, tu vas alors t’enivrer autrement.

Tu restes quelques longues secondes à sonder la salle du regard en cherchant quelque chose que toi-même ne saurait définir puis t’accroupis pour nettoyer ta trompette qui a une nouvelle fois accompli son office à la perfection. Tu la ranges finalement dans sa boîte et l’emporte avec toi vers le bar en bois verni. Tu tires un tabouret jusqu’à toi, réajuste ton col roulé noir et alpague le barman.

« Bourbon, avec de la glace. »
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Mar 6 Oct - 20:06 (#)

Bicoque de Tybalt, Bayou, fin d'après-midi :

A travers les arbres massifs des marécages du Bayou on pouvait distinguer un homme, grand, fin, tout de noir vêtu, s'entrainant au tir juste devant sa baraque, l'écho des coups de feu raisonnaient à des kilomètres à la rondes, pas une seule des balles ne loupa sa cible, en plein dans le mile, jusqu'au moment où le Desert Eagle .50 de l'Homme s'enraya, plutôt inhabituel. Le vieux grogna en levant ses yeux au ciel, puis en regardant son arme, comme si celle-ci pouvait comprendre la déception dans son regard. Le regard de Tybalt se tourna alors vers un homme qui se tenait là, un géant de 2 mètres, 2 mètres de gras et de muscles, le tout surplombé par un visage bêta et des yeux qui ne reflétaient que le vide présent dans l'esprit de ce jeune homme. Il était apparemment un nouveau "disciple" du vieil homme, endoctriné par sa propagande obscurantiste, il s’avérait être une aide de camp plutôt utile qui portait le nom de Ismaël !

- Eh bien, mon bon Ismaël, je crois qu'on va devoir faire un tour à Shreveport pour arranger ça.

-Pourquoi Monsieur Aleister ? Vous pouvez pas le réparer vous même ?

-Chacun son métier Ismaël, chacun son métier.

-Vous voulez dire que vous ne savez pas comment le faire vous même ?

-Non, je veux dire que je vais peut-être fracasser ce flingue sur ton crane d'idiot jusqu'à ce qu'il fonctionne ! Et si cela me libère de tes questions, peut-être que je pourrais faire ce dont j'ai besoin.

-Quoi donc ?

-Quelque chose que tu ne peux pas faire à ma place.

-Pisser ?

-NON. M'envoyer une bouteille de Brandy !.. J'en ai plus en réserve, alors... En voiture ! Maintenant ! Tu conduis.

Sur ces paroles, les deux hommes embarquèrent dans le vieux pick up truck de Tybalt D. Aleister et quittèrent le Bayou à toute vitesse pour Shreveport.

Downtown, Shreveport :


Aleister fit signe à Ismaël de se garer devant l'armurerie qu'il fréquentait habituellement, juste en face d'un Club de Jazz plutôt miteux. Les deux comparse s'extirpèrent difficilement de la vieille voiture, surtout Ismaël qui était bien trop grand pour l'habitacle.

-Bon Dieu Ismaël, t'as grandi pendant le trajet ou quoi ?


L'homme au chapeau examina la rue dans laquelle ils s'étaient garé, il renifla une odeur nauséabonde qu'il avait presque oublié. En effet, il n'avait pas remis les pieds à Shreveport depuis les évènements d'Halloween, il n'avait d'ailleurs pas eu l'occasion de traquer de CESS depuis aussi longtemps, la gâchette le démangeait, tout comme ses démons, il avait l'a sensation d'avoir laissé durer l'impunité des CESS depuis trop longtemps, ce qui le rendait encore plus dangereux qu'à l'habitude, comme un animal blessé.


-Harf bordel de merde, ça sent vraiment le porc égorgé ici. Crois-moi Ismael, ça c'est pas casher !... Viens à Shreveport... Et tu finiras en enfer... Pour avoir juste respirer...


Tybalt jeta un œil à l'armurerie qui était fermée en cette fin de journée.


-Où est-ce qu'il est parti ce crétin ?... Ismaël voudrait-tu faire résonner l'appelle à la prière.


Le grand dadais regarda son mentor sans vraiment comprendre.


-Eh bien ? Vas-y !


Toujours aucune réaction. Aleister inspira un grand coup pour calmer ses pulsions meurtrières, ça n'était définitivement pas son jour. Il bouscula Ismaël et rouvrit la porte du pick up coté conducteur tout en grognant.
C'est alors que le vieux bougon pressa le klaxon sans interruption jusqu'à se que l'armurier se décide enfin à lever la grille de son magasin. Les deux hommes rentrèrent sans poser de questions, sous les yeux incrédule du patron.


-Merci, merci...


-Hum... Bonsoir Tybalt... Ça faisait longtemps !


-Oui s'en est un... C'est le soir, pas la nuit, alors pourquoi j'ai l'impression que tout le monde pionce dans ta boite ?


-C'est... C'était l'heure de la fermeture... Tybalt... Hum bref ! Peu importe. Qu'est-ce que tu veux ?

L'homme en noir sortit son Desert Eagle de son étui et le déposa sur le comptoir, faisant signe à l'armurier de le réparer.
Ismaël, tout en trépignant, tira sur la manche de son prédicateur, montra qu'il avait une... Envie pressante.


-Tu m'emmerdes Ismaël, Tu as envie de pisser ? Va pisser dans le rue, cette ville est une poubelle géante de toute manière !


Le géant s’exécuta, malheureusement il s’exécuta sur la porte du Jazz Club ! Cela ne tarda pas à créer l'esclandre, le barman avait aperçut par la fenêtre le garçon se soulager. De l'autre coté de la rue Tybalt sortait, son arme fraichement réparée, brillante de milles feux. Au même moment, le barman vint interpeler le jeune saligot en le menaçant d'aller chercher sa batte de baseball, le gentil géant, qui ne l'était pas tellement, se sentant acculé, agrippa le barman par le cou et la plaqua contre le mur, tout en décollant ses pieds du sol. Tout ceci avec la porte du Club toujours ouverte, laissant s'échapper de belles notes de musique de l'intérieur. L'homme en noir approcha lentement vers ce théâtre de violence.


-Tout doux Ismaël, tout doux. Monsieur c'est laissé emporter j'ai l'impression.


La jeune brute obtempéra et relâcha sa proie. Aleister était aussi bien connu dans ce Club de Jazz et le barman le reconnu instantanément, il s’excusa platement de s’être emporté, les jambes encore tremblantes. "Devil" d'un geste de tête ordonna à Ismaël de l'attendre dans le Pick Up et rentra paisiblement dans cette antre d'alcool et de débauche.
Tandis que le concert battait son plein, le chasseur solitaire s'installa au bar et remarqua une petite croix christique autour du cou du barman, c'était la première fois qu'il le voyait avec ça depuis sa dernière visite il y a plusieurs mois.


-Oh je vois que tu as accueilli Jésus dans ta vie mon ami ! C'est superbe, c'est charmant, oui c'est vraiment merveilleux !.. Et je me demande, comment tu gères ça au jour le jour considérant ta branche de métier ?... Tu dois être devenu une putain de nuisance... Non ?


Le barman déglutit de façon assez bruyante... Il savait que Tybalt n'aimait guère les bigots, du moins ceux qui ne lui étaient pas acquis. Il balbutia, ne sachant pas quoi répondre. Un sourire se dessina alors sur le visage du vieux.


-Ahahah. Je te fais marcher petit, détends toi et sers moi donc un Brandy... Et laisse la bouteille.


Le barman respira un grand coup, sacrément soulagé ! Tout en servant sa bouteille à Tybalt. Le barman se détendit tellement qu'il se permetta d'enchainer la conversation en répandant une certaine rumeur...

-Bordel ton état c'est pas amélioré Tybalt ! Ca s'arrange pas... On dit que tu as pété les plombs... Tes anciens collègues... Disent que tu serais en train de devenir sénile... Paranoïaque... Que tu prêche dans le Bayou, tu penses répandre une nouvelle parole sacré tout droit sortie de ton esprit... Tout ça pour enrôler des pauvres types comme ce mec dans ta bagnole pour en faire une armée de sauvages... Tout ça pour faire péter cette putain de ville et on dit aussi... Que tu te crois tout puissant, assez puissant pour tuer des... en murmurant "CESS"... Putain l'adjoint au Sherif avait raison quand il me parlait de toi... Tu vas vraiment finir par buter tout le monde !


-C'est donc ce qui se raconte.
Dit-il en buvant calmement une gorgée de Brandy, tout en regardant autour de lui pour voir si quelqu'un les écouter, heureusement la discussion était couverte par la musique. Ses yeux s’arrentèrent sur la trompettiste, elle était comme en transe et plutôt doué avec ça... Mais comment pouvez-elle supporter ce col roulé ?... Etrange pensa le paranoïaque. Il se retourna alors vers le barman et dans une pulsion incontrôlée il le chopa par la nuque, lui colla la tête sur le bar et lui chuchota à l'oreille : "Tu te crois malin de parler comme ça en publique pauvre décérébré ? Parle moi encore de ces putains de CESS autrement que pour me dire qu'il y en a un que tu as repéré et je te tuerai." Tybalt le relâcha et s'enfila un autre verre de Brandy... "Dégoutant cette merde, et tu oses appeler ça du Brandy..."

-Je le trouvais pas mal moi...

-Rien de surprenant là dedans... Quand on a les sens aussi peu développer que les tiens on est obligé de ce demander si on a fait une erreur dans ses choix de carrière. Bon... Rends toi utile, quelque chose de nouveau ici ? Dit-il en continuant de scruter la salle.

-Non, non rien de nouveau... Juste cette trompettiste que j'ai embauché pour ce soir, elle est ok, enfin en terme de talent en tout cas.

Tybalt se fixa alors à nouveau sur la jeune femme qui venait de finir de jouer, elle avait vraiment l'air d'avoir une case en moins.

-Tu sais d'où elle sort ?

-Aucune idée.

Elle vint s'installer au bar, non loin de Tybalt qui continuer de la fixer tout du long.

« Bourbon, avec de la glace. »

L'homme au chapeau leva son sourcil gauche, surpris par la boisson de la trompettiste tout en s'enfilant encore un verre de Brandy. Tybalt regarda alors sa bouteille de Brandy qui se vider lentement, faisant mine de s'occuper de ses affaires.

-Le pianiste était misérable, trop de fausses notes. Dit le vieux ténébreux en continuant d'admirer le contenu de sa bouteille.
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Mar 6 Oct - 23:06 (#)


Trois grains de folie
Feat Heidi J. & Tybalt A.



C’était un de ces soirs, comme il y en a peu, au détour d’une longue hésitation que Blair avait choisi de troquer sa soirée au cabaret, pour se rendre finalement au Club de Jazz, encore refroidi de ses dernières mésaventures. Personne pour la prendre en photo ici, loin d’être une habituée peu de gens s’attarderait à la reconnaitre au milieu des autres êtres de passage, des âmes échouées venus l’espace d’une soirée oublié la maigre raison de l’heure existence. Blair faisait partie de ceux-là, de ses âmes discrètes, ses ombres ondulantes, juste venue se délecter d’une musique douce à ses oreilles, loin du monde, loin de la réalité.

Pas de Scarlet ce soir, du moins sur le papier, pas de raison eut été que la sulfureuse face son entrée, ou ne s’approprie la moindre piste, mais parfois au détour d’une chanson, au détour d’un regard, rien ne promettait que l’impulsive écarlate ne vienne pas faire son entrée. A voir si Blair s’y laisserait tenter, à cette envie, cette pulsion bien souvent plus forte qu’elle, venant tirailler ses entrailles, écorchés les restes de cette fausse image qu’elle donnait d’elle. Ce voile qui recouvrait ses propres péchés.

Au rythme régulier de ses talons qui viennent claquer de leur coup sec le bitume, elle se dirige vers le Club Jazz, laissant la brise légère venir s’engouffrer dans son long manteau crème qu’elle n’a pas pris le temps de fermer. Lentement de sa main, elle entrebâille la porte, se glisse dans l’établissement un sourire léger sur les lèvres, alors que prestement elle retire son manteau, pour laisser apparaitre une jolie blouse blanche avec des manches ballons, et un jean serré taille haute qui sied à merveille ses courbes.

Danseuse élégante sur ses hauts talons, d’un saut de chat elle s’installe gracieuse, perchée sur le tabouret du bar, elle croise élégante ses jambes, prête à se délecter du Bailey’s qu’elle commande avec un joli regard lumineux au barman. Alors que d’un œil elle ne rate pas les musiciens qui s’installe sur l’estrade, notamment la trompettiste.

Doucement le visage de Blair vient se caler contre sa main, rêveuse et enjouée, elle se laisse emporter par la musique, par le son agréable qui vient s’insinuer dans tout son être, laissant des frissons à mesures que les notes se multiplient ; Les heures passent sans que Blair ne les voient passer, alors qu’elle finit son premier verre, puis un second, et que le troisième est déjà presque fini quand une autre chanson prends malheureusement fin sur les applaudissements doux de la psychiatre. Son regard se perds au liquide qui colore toujours son verre et les glaçons qui s’y trouvent presque fondu.

Son regard passant furtivement sur l’homme assis à coté d’elle, un peu âgé, il avait directement pris une bouteille complète de Brandy, peut-être des tendances alcooliques, ou bien une mauvaise journée. Ses oreilles curieuse s’hasardant à écouter ce qu’elles ne devraient pas. Sans qu’elle ne puisse rien entendre, les voix se voyant recouverte par la musique, laissant Blair à son état de fantôme contemplatif.

Blair sursautant en voyant que le barman se retrouvait la tête collée contre le bar. Une violence rare, surtout dans ce club qu’habituellement elle trouvait si tranquille, l’altercation prenant fin avant qu’elle n’ai eut à intervenir, cependant elle ne lâcherai pas sa garde après un tel élan, si ce gars était violent sous un trop grand amont de Brandy, elle ne risquait pas de le laisser taper sur le premier venu.

Son observation lui fit rater la fin de la chanson, pestant contre elle-même intérieurement de s’être laissée dépasser par ses observations, elle observa avec une pointe de regret les artistes quitter l’estrade, la trompettiste rejoignant le bar. Ses oreilles ne ratant pas la remarque du vieil alcoolique à sa gauche, alors qu’elle ramenait à ses lèvres le reste du liquide de son verre.

« Tu manques pas de Toupet Papi. T’as passé plus de temps à écraser la tête de ce pauvre gars sur la table qu’à écouter. »

Un rire léger, moqueur, insupportable alors que d’une traite elle vient à finir ce troisième verre et d’en commander une autre. Blair avait bu. Alors les convenances elles avaient un peu pris des vacances, plus ou moins lointaine et prolongées. Et même si le doute ne fut à cet instant pas complètement permis, pour sûr qu’elle finirait au réveil par regretter cet élan d’alcoolisme. Une gorgée de plus vient emplir sa bouche sèche, alors qu’affublée d’un léger sourire presque séduisant, elle se permet un commentaire plus personnel à la jolie trompettiste qui a surement autre chose à faire que d’écouter les déblatérations d’un psychiatre bourrée.

« Vous avez été grandiose, je ne me lasse pas de vous écouter. »


agora
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Mer 7 Oct - 11:04 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



« -Le pianiste était misérable, trop de fausses notes.

-Tu manques pas de Toupet Papi. T’as passé plus de temps à écraser la tête de ce pauvre gars sur la table qu’à écouter. Vous avez été grandiose, je ne me lasse pas de vous écouter. »

Pour l’instant, tu es encore seule au monde. Bien sûr, tu entends et même comprends ce qui ce dit autour de toi mais tu n’y portes pas la moindre attention. Pas un regard, pas un mot aux deux âmes à chacun de tes flancs. Tu dois d’abord te sortir de l’état second dans lequel tu t’es plongée une paire d’heure auparavant et pour ça tu n’as besoin que d’un électrochoc que l’on t’amène gracieusement dans un verre old fashioned. Les yeux rivés sur le couple de glaçons qui tanguent à la surface de ta liqueur ambrée, tu soupires longuement comme pour évacuer une vague de pensées dont Dieu seul connaît la sordide teneur. Après ça, dans une sorte de rituel à l’aspect ésotérique, tu portes ton verre à hauteur de tes yeux pour avoir une vue directe sur ton poison préféré et le descend d’une traite. Tu ne peux réprimer la grimace et la petite mimique que font tes lèvres en accompagnant la fin de ton geste ; tu lèves les yeux aux ciel en repoussant tes épaules en arrière et secoues la tête. Heureusement que ton col cache la plus grande partie des ecchymoses qui peignent un côté de ton cou. Le brouhaha ambiant empêche quiconque d’être certain d’avoir entendu un faible gémissement plaintif provenant de ta direction, mais vu le sourire qui s’est dessiné l’espace d’une paire de secondes sur tes lèvres, ça n’étonnerait personne non plus.

Tu es enfin en mesure d’interagir avec d’autres.. personnes, si tant est qu’interagir soit le mot adapté. Ton regard glisse d’abord sur ta gauche pour se poser sur l’homme qui t’a interpelée en premier lieu, puis lentement de l’autre côté pour atterrir sur la femme qui a ensuite tenté de te défendre. D’un côté, un baby-boomer à l’air teigneux, si ce n’est complètement fêlé, et de l’autre une présence discrète dans tes âges pensant que te complimenter t’aidera à mieux dormir cette nuit. Tu ne sais pas encore quel parti prendre mais il paraît évident que tes yeux clairs préfèrent rester de ce côté plutôt que de retracer le chemin inverse.

« On fait pas de la musique pour vous plaire. »

Voilà qui semble être un bon compromis, quelque chose de neutre pour ne donner raison à aucun des deux. Tu as lancé ça sur un ton blasé et presque monocorde qui contraste cruellement avec le phrasé dont tu es capable avec une trompette dans les mains. Pas encore de malice insupportable ni de cynisme tranchant dans ta voix, mais cela ne saurait attendre ta prochaine intervention. Un peu à contrecœur, tu te retournes vers le passionné de violence.

« Si on aime, tant mieux, mais si ça te plaît pas tu peux plier ton avis en quatre et te le carrer bien profond dans le cul. Pas de ma faute si t’es trop con pour comprendre ce qu’il jouait. »

Ton regard s’est planté droit dans le sien pendant que tu parlais. Tu n’as pas d’affection particulière pour ce pianiste et tu n’as pas trouvé son jeu transcendant non plus, mais par pur esprit de contradiction et pour le plaisir d’être vulgaire, tu t’es faite un plaisir d’incendier ce sexagénaire véhément. En y repensant juste après, tu te dis que tu vas peut-être regretter de manière plus ou moins immédiate tes paroles, mais ça n’est pas une très grosse affaire ; tu as déjà pris de sales coups et ils ne te font plus peur, d’autant plus qu’avec un peu d’alcool, tu révèles souvent une facette masochiste de ta personnalité. Tu espères seulement qu’il n’a pas de flingue. Ou de pouvoirs surnaturels.

Puis, tu pivotes à nouveau sur ton tabouret pour te retrouver face à un minois plus agréable, ignorant délibérément toute réponse potentielle de ton précédent interlocuteur.

« Si ça te plaît tant que ça, ce que je joue, va voir le patron et dis lui de me payer un peu plus que l’équivalent d’une pizza surgelée. »

Là encore, tes yeux se fixent dans les siens, sûrement assez longtemps pour elle pour distinguer plein de choses à propos de toi et surtout l’ampleur de ton amertume, mais trop peu pour que toi arrives à déchiffrer quoi que ce soit tant cet exercice est compliqué pour toi. Tu n’aimes pas l’argent. Le concept d’argent en général, tu n’aimes pas les inégalités et par dessus tout tu aimerais ne pas avoir d’angoisses lorsque tu achètes un paquet de tes céréales favorites.
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Jeu 8 Oct - 14:51 (#)

« -Tu manques pas de Toupet Papi. T’as passé plus de temps à écraser la tête de ce pauvre gars sur la table qu’à écouter. Vous avez été grandiose, je ne me lasse pas de vous écouter. »

Tybalt esquissa un léger sourire au coin de sa bouche. Il vida encore une fois son verre et se tourna lentement vers celle qui avait osé l'interpeler avec tant de confiance... Et d'alcoolémie. Il avait été assez surpris par l’intervention de cette femme, il avait été pris de court.
l'Homme fut encore plus surpris en découvrant l'apparence de la dite femme, elle était belle, élégante, le genre de femme qui pouvait faire des ravages dans un cœur amoureux, malheureusement pour la belle, ce n'était pas le cas de l'homme en noir, son cœur n'était plus capable d'aimer, ni les autres, ni lui-même. C'est elle qui avait osé ce que le commun des mortels n’avait que rarement osé, depuis bien longtemps : lui parler comme ça  ! Pour qui se prenait-elle ?
Il releva la tête et abandonna du regard sa bouteille afin de jeter celui-ci sur la charmante inconsciente, il l’a fixa droit dans le blanc des globes oculaires, sans aucune expression sur son visage. Ses yeux bleu myosotis ne brillaient pas, ils n'étaient que glace, froids, durs, impénétrables. on ne pouvait qu’y lire l’horreur qui peuplait l’esprit de cette homme. Il l'a fixé, sans cligner des yeux, sans le moindre rictus, comme si il essayait de lire dans son âme, ou dans son cerveau, pour comprendre quelle folie avait pu s'emparer d'elle pour que cette incarnation de l'élégance trouve le courage de s'adresser de la sorte à un être aussi dangereux et instable que lui. Alors qu'il s’apprêtait à ce lever de son tabouret pour se rapprocher lentement de cette jeune femme qui lui semblait avoir des tendances suicidaires, celle-ci s'adressa à la trompettiste, avec un visage bien différent, un visage remplie de charme et de désir ce qui eu pour effet d'interrompre le mouvement de Aleister.

« -Vous avez été grandiose, je ne me lasse pas de vous écouter.»

Tybalt tourna légèrement la tête, juste assez pour avoir la musicienne dans son champ de vision. Il se retourna à nouveau vers sa première cible, cette fois-ci, son sourcil gauche se leva et vint une fois de plus trahir son calme apparent. L'homme fut interloqué et pour calmer les hardeurs de la belle qui semblait vouloir flatter la jeune trompettiste il enleva sa paire de gants en cuir noir, qu'il avait gardé jusqu’à lors, les déposa sur la comptoir du bar, à coté de sa bouteille de Brandy et sortit son couteau de type commando de son étui, une lame large et tranchante comme un rasoir, tout en délibérément et subtilement laissant apparaitre la crosse de son Desert Eagel .50 cachait sous sa longue veste noire. Il adorait savourer la peur dans le regard des autres, surtout chez les provocateurs, peur qui là, n’était présente dans aucun des regards qui lui faisaient fasse avec tellement d’assurance. Il se rapprocha alors de l'élégante femme jusqu'à ce que seulement quelques centimètres les séparent.

-Ces jeunes franchement...

Là ses yeux quittèrent ceux de la psy pour se déporter vers le comptoir juste à coté d'elle, c'est à ce moment, en une fraction de secondes que l'Homme transperçât une petite blatte qui se baladait sans vergogne sur la bar. Le Barman sursautât, sans oser rien dire à Tybalt. Ce dernier ôta alors son arme blanche du bois, la bestiole toujours embrocher dessus, il secoua la lame devant les yeux de la belle et d'une voix étrangement douce et suave dit :

-Attention...Une blatte.  

Tybalt laissa s’échapper un rictus, puis un grand sourire, ce sourire semblait comme lui faire mal, comme si sa mâchoire était rouillée de ne pas avoir assez souri ces dernières années. Enfin, il se mit à rire, de façon assez effrayante et peu naturelle, un rire jaune laissant sa démence se révéler légèrement au grand jour.
C'est à ce moment que la dernière du trio, qui n'avait toujours pas décroché un seul mot se décida à jacqueter.  

« On fait pas de la musique pour vous plaire. Si on aime, tant mieux, mais si ça te plaît pas tu peux plier ton avis en quatre et te le carrer bien profond dans le cul. Pas de ma faute si t’es trop con pour comprendre ce qu’il jouait.

Si ça te plaît tant que ça, ce que je joue, va voir le patron et dis lui de me payer un peu plus que l’équivalent d’une pizza surgelée.
 »

Il s'avérait que cette musicienne avait un tempérament encore plus insupportable que la première provocatrice ! Tybalt sentait sa rage monter et essaya de se contrôler en serrant la poigne de son couteau de toute ses forces. C'est à ce moment que la paranoïa du vieux se décida à entrée dans son esprit malade.  

-Dis-moi, Comment une jeune inconnue arrive à décrocher une date pour jouer dans un Club de Jazz, une jeune inconnue que l'on n'a jamais vu ici... Cachant sa peau sous un long pull... Qu'elle est ton secret ? Un petit tour de passe passe pour que le patron t'embauche ? C'est ça que tu es ? Une arcaniste ? Une sorcière ? Ton jeu ne prends pas avec moi. Les saloperies de ton espèce ont presque détruit cette ville, presque mais pas tout à fait, grâce à moi. Je me demande ce que je découvrirais... Si je te découpais en deux. Quoi que tu sois, crois moi, tu n'as jamais rien connu qui ressemble à l'homme que je suis. Je suis le vaccin qui lutte contre les erreurs comme toi. Des erreurs qui auraient du rester ce qu'elles ont toujours été, des contes et des fantaisies de bonnes femmes. Si tu étais si maligne que tu sembles le penser, tu aurais du vite reconnaitre le danger quand tu t'es assise à coté de lui.

Tout en parlant, il continuait à serrer son couteau et à avancer nerveusement vers l'artiste. Ses yeux de glaces commencèrent à être contaminé par un mélange d'alcool, de haine, d'anxiété, d'excitation et de mégalomanie. Il avait alors complètement oublié l’existence de l'autre femme, et de qui que ce soit d'autre d'ailleurs. L'alcool n'aidant pas, "Death" commençait petit à petit à perdre le contrôle de son esprit. Son cerveau qui était de base si aiguisé n'arrivait plus à le résonner, seul sa paranoïa maladive lui dicter sa conduite à ce moment précis. Il avait passé tellement de temps à jouer à ce "jeu" du chat et la sourie avec les CESS qu'il perdait lentement toute notion de réalité, de ce qui est vrai et de ce qui est faux. Il était l'essence même d'un trou noir, distordant vérité et mensonges, réalité et fausseté, CESS et humains. Il était comme prisonnier de ses propres démons. Mais quand ont arrive plus à faire la différence entre le faux et le vrai, est-ce que le vrai compte vraiment ? Le vrai, c'était qu'il était devenu une partie du virus de Shreveport et non le vaccin.

-Ou peut-être que je me trompe. Si tu étais une de ces créatures, ton instinct de survie aurait été bien plus développé et tu ne te serais jamais risqué à agresser quelqu'un comme moi. Alors es-tu un monstre suicidaire ou une humaine qui ne sait pas ce qu'elle fait ?

Etrangement, sur ces paroles, Tybalt rangea son couteau dans son étui après l'avoir nettoyé. Comme si il était parvenu à ce rappeler qu'il était dans un lieu publique. Un silence s'installa alors, "Devil" était debout, entre ces deux femmes, la tension avait grimpée de plusieurs degrés. Le vieux démon fixa alors la jeune artiste comme il l'avait fait avec sa première interlocutrice. Il voulait la sonder, et par la même occasion voir si elle oserait soutenir son regard glaçant, dont le bleu s'était grandement assombri depuis le début de l'échange.
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Ven 9 Oct - 9:52 (#)


Trois grains de folie
Feat Heidi J. & Tybalt A.



Lentement Scarlet gagne du terrain, tapie dans l’ombre, derrière le regard un peu trop confiant de Blair, à l’abri des gestes calculés, de la posture élégante et des doigts qui tiennent cet énième verre vide de Bailey’s. Alors que même alcoolisée lorsque son regard croise celui bleu acier de l’homme, elle sait, elle ressent qu’elle a devant elle, bien plus qu’un de ces gars paumés qui un peu trop forcé sur la bouteille. Il y avait vraiment plus que ça. Quelque chose qu’elle avait déjà vu ailleurs, chez certains proches de Jared, chez certains patients particuliers de l’hopital psychiatrique où elle avait travaillé pendant ses études. Quelque chose qui l’insupportait. Alors hors de question de lâcher son regard. Hors de question de se laisser intimider. Hors de question de laisser passer.

Si tu as peur il a gagné.


Elle note d’un œil qu’il enlève ses gants, mais Blair ne se démonte pas, plus il agissait plus elle cernait le personnage. Il n’avait probablement pas apprécié qu’elle l’alpague de cette vulgaire manière, encore moins qu’elle n’adresse son sourire qu’à la jolie trompettiste. Le besoin de contrôle, le besoin d’être vu, entendu, et quand il sort le couteau, le premier mot qui traverse son esprit :

Narcissique.


Il pensait surement que ça rétablirai son autorité, ferait taire Blair, ou l’effrayerait au moins, sauf qu’il n’est pas le premier bougre à la menacer d’un couteau, pas le premier qui cherchait ou chercherait à l’impressionner avec ses muscles saillants, joie inéducable d’être psychiatre et d’avoir en cadeau d’honneur un beau-frère chasseur et violent. Sans nommer les proxénètes véreux, autre pervers sans âmes qu’elle avait eu tout le loisir de côtoyer au détour d’un club bien peu légal, que ce soit à Dallas ou ailleurs. Ils finissent à ses yeux par tous avoir le même semblant de profil.

Ils se prennent pour des dieux. Et gare à ceux qui ne leur voue pas un culte ou ose les contredire, surtout les femmes.

Il s’approche, laissant aux les narines de Blair toute la possibilité de s’emplir de l’haleine désagréable teintée de Brandy. Elle aurait peut-être eu peur si elle avait eu quelque chose à perdre mais ce n’était pas le cas. Il y a l’adrénaline cependant, les fourmillements dans les doigts, alors qu’elle reste calme et un sourire minutieux sur les lèvres, alors qu’à l’intérieur s’embrase ses deux personnalités, alors que le couperet tombe, la lame vole, jusqu’à la blatte.

Elle avait retenu difficilement un sursaut, alors qu’il approche le couteau d’elle, la blatte toujours dessus, Blair arquant un sourcil, toujours juché sur sa chaise, ce n’était pas la première blatte qu’elle voyait. Et quand bien même elle n’était pas dupe sur les talents de l’homme, elle avait ce gout désagréable en bouche qui semblait persister, l’empêchant de se soumettre à cet éclat de violent inouïe. Alors son regard oscille de Blair à Scarlet, de l’exaspération désapprobatrice à un amusement que l’on pourrait juger condescendant.

Elle ne se gênerait pas une fois sortie d’ici pour avertir la police de ce comportement plus que dangereux. Cet homme avait besoin d’aide. Ou au moins d’être enfermé pour la sécurité des habitants. Mais aussi la sienne. Trop d’alcool au gout de Blair, et ce couteau, rien n’affirmait qu’il ne cachait pas pire dans un autre recoin de sa veste. Alors que sous chaque léger travers Blair se faisait au fur et à mesure une meilleure idée de l’individu en face d’elle, alors qu’il riait, la voix de la belle trompettiste vient se lover dans ses oreilles. Provocation pour l’individu, provocation pour Blair, provocation appréciable et apprécié par la psychiatre, qui n’a malheureusement pas le temps de répliquer que le vieux part dans une litanie inquiétante.

Il délirait.

Blair sent une migraine qui doucement s’installe, alors que son cœur s’accélère et que l’adrénaline continue d’emplir ses veines, toujours plus, toujours plus violemment, avec ce mélange détonnant d’alcool, et de ses propres contradictions qui s’affrontent. Elle saute de son perchoir, lentement, doucement, féline, assurée, comme si elle fut dans une de ses Scarlet soirée, venant se mettre entre l’artiste et l’homme. D’une oreille elle écoutait ce qu’il disait, de l’autre elle analysait. Il se prenait pour une espèce de dieu, et délirait complètement sur des sorcières et autres bestioles imaginaires.

Encore un qui a trop regardé Disneychannel

Ces discours lui rappelaient Jared et sa bande de décérébrés sectaires. Blair n’a pas besoin de jeter un regard aux alentours pour deviner qu’aucun de ces poivrots sans courage ne viendrait stopper ce vieil alcoolique. Elle se tient toujours entre les deux, ne bougent pas d’un centimètre, il était surement au milieu d’une crise de démence, peut-être ne prenait-il pas ses cachets, où s’était il échappé d’un établissement spécialisé, tout était possible à ce stade, et ce niveau de délire, c’était quelque chose que Blair avait rarement croisé.

Il sembla néanmoins se calmer, rangeant son couteau, fixant la jeune artiste comme il l’eut fait avec elle plus tôt, alors la psychiatre vient se décaler pour empêcher l’échange, réfléchissant aussi rapidement qu’elle le put. Cet homme avait besoin d’être pris en charge médicalement, la portée de ses délires digne de films fantaisiste, cette violence, il n’y avait rien de normal là-dedans. Mais comment l’amener à se faire emmener dans un institut spécialisé sans déchainer une nouvelle crise de démence…

« On va se calmer. Vous allez ranger ce couteau et arrêter de le sortir à tout va. Et cesser de hurler sur cette jeune femme qui ne vous a rien fait. »

Calme dans sa voix, Force dans le regard. Blair se remerciait d’être pyschiatre, et d’avoir laissé au détour de certains soirs se développer cette part d’elle qu’elle nommait Scarlet. Mais jusqu’à quand elle tiendrait ainsi.


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Ven 9 Oct - 20:03 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



F
orce est de constater que les choses ne vont pas dans la direction que tu souhaiterais qu’elles prennent. Tu ne sais pas si c’est le couteau qu’il brandit fièrement sous ton nez et celui de la demoiselle derrière toi qui te fait dire cela, mais il est toujours assez clair qu’il n’aide pas à se sentir en possession du contrôle. Manque de bol pour lui, tu es une espèce rare d’humaine qui a appris à se délecter des signaux d’alarmes de son cerveau embrumé. L’air menaçant, cette caricature de chasseur de sorcières s’avance vers toi en proférant menaces et hypothèses infondées à ton égard. Ouh, regardez moi, je suis le danger personnifié, admirez comme je clame haut et fort que je tue des gens en agitant fièrement un couteau long comme le bras dans un lieu public. Toi-même tu ne te considères pas comme très futée mais tu dois t’incliner devant la portée de la stupidité du grand-père qui se dresse devant toi. Son regard s’imposait dans le tiens, sans doute pour essayer d’y voir de la terreur, mais tu n’es pas connue pour donner aux gens ce qu’ils veulent ; tout ce que son long monologue exubérant provoque chez toi, c’est un rictus impertinent sur le coin de tes lèvres. Le fait qu’il soit si éloigné de la vérité te concernant t’empêche de le prendre au sérieux là où n’importe quel être humain sensé aurait déjà courbé l’échine devant sa détermination à agir comme un dangereux psychopathe. Ça, et aussi le fait que tu le surplombes de quelques centimètres.

Et puis, monsieur se défile, rangeant son couteau a vocation purement compensatoire dans son étui en faisant disparaître -ironiquement - par magie l’insecte qui se trouvait au bout. Dans le même temps, ta comparse était sortie de l’ombre pour héroïquement s’interposer entre les griffes de la nuit et toi. Elle aussi semble à peine plus grande que lui. Maintenant qu’elle est dos à toi, tu en profites pour baisser un court instant les yeux et sourire de plus belle rapidement après avoir admiré la vue. Tu te fais intérieurement la remarque extrêmement inappropriée à cet instant précis que tu devrais porter plus de pantalons à taille haute.

« On va se calmer. Vous allez ranger ce couteau et arrêter de le sortir à tout va. Et cesser de hurler sur cette jeune femme qui ne vous a rien fait. »

Tu es surprise par le calme rayonnant de la voix de l’inconnue qui pour la deuxième fois en une poignée de minutes a pris ta défense. Tu aurais parfaitement été capable de te défendre toute seule, enfin de ton point de vue ça ne fait aucun doute, mais il ne t’est pas désagréable que l’on prenne cette peine pour toi. D’un côté, ça provoque dans ta poitrine un petit pincement étranger, et de l’autre, tu prends conscience que cela te donne un champ d’action plus vaste que d’ordinaire, chose que tu sais parfaitement apprécier. Et d’ailleurs, quoi de mieux pour répondre au manque de subtilité que le manque de subtilité ?

Bien cachée derrière ta mère, enfin cette inconnue, tu tires la langue en étirant tes cernes avec le majeur d’une main. Très puéril, tu en es consciente et c’est même pour cette raison précise que tu viens de tirer cette grimace. En tous cas, ce type a l’air d’avoir une sacrée aversion pour les CESS. Il doit bien y avoir une raison, la haine ne naît pas de nul part tu es bien placée pour le savoir, mais tu es aussi bien placée pour savoir que ça n’est pas la haine mais la maladie mentale qui fait menacer autrui avec des couteaux. De plus, ça n’est pas ton travail ni même ton devoir de trouver les raisons de sa colère ; ton seul devoir est envers toi-même et il s’agit de tout faire pour te divertir le plus possible en essayant si possible de ne pas te faire tuer. Et si tu pouvais aussi éviter un destin semblable à la justicière, ça t’arrangerait. Elle a l’air.. gentille, en plus d’avoir un fessier galbé à la perfection.

« C’est vrai ça, je ne vous ai rien fait monsieur. »

Tu avais pris une voix mielleuse et angélique qui sonnait faux dans ta bouche et avait transformé ton sourire narquois et tes grimaces en yeux de biche sur ton expression tout à coup enfantine.

« Et puis, la magie, ça n’est pas mal vous savez. Mes pouvoirs sont inoffensifs, regardez ! »

Et là, tu poses la boîte de ta trompette sur le tabouret à côté de toi. Tu fermes les yeux ; ta respiration ralentit pendant que tes bras bougent lentement dans d’amples mouvements circulaires et infiniment caricaturaux. Tu murmures les quelques mots de polonais que tu connais dans un souffle mystique. Petit à petit, tu rouvres les yeux, l’air dramatiquement concentré alors que tes mains se joignent devant ta poitrine. Et d’un coup, tu te figes.. seules tes mains restent en mouvement.

Les doigts d’une main serrés, les articulations faisant face à ton audience, tu fais coulisser ton autre main par dessus pour donner l’illusion de détacher ton pouce de la première.

A ce stade là, il est difficile pour toi de ne pas éclater de rire, mais pour la bonne cause tu te retiens et termine ton spectacle sur une pique que tu juges assez bien sentie une fois ton sourire narquois et provocateur caractéristique de retour sur ton visage.

« Quelle dangereuse magicienne je suis.. »
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Sam 10 Oct - 12:44 (#)

« On va se calmer. Vous allez ranger ce couteau et arrêter de le sortir à tout va. Et cesser de hurler sur cette jeune femme qui ne vous a rien fait. »

Sur ces paroles, Tybalt interrompit son fil de pensées, il pencha sa tête vers la séduisante jeune femme, perchée haut sur ses talons, il la scruta de haut en bas. Il étouffa un rire moqueur.

-Ahah... Charmante et si délicate avec une âme de justicière, vous êtes quoi au juste ? Une psy pour me parler comme ça ? Même devant les portes de la mort, tu restes une jolie petite chienne de garde pour la jolie trompettiste, tu crois que ça lui plait ?

Les deux glaçon que "Death" avait à la place des yeux voyagèrent entre les deux femmes, tout en ricanant en voyant dont les deux se regardaient.

-Rassures-toi, ta petite copine et toi n'avez rien à craindre de moi... Enfin pas pour l’instant en tout cas, à vrai dire, vous m'amusez assez, et Dieu sait que peu de monde sur cette Terre ont ce don là. Ta fausse confiance, par contre, fais-y attention, elle trahis une certaine, anxiété, ça ne va pas très bien avec le personnage de la sauveteuse, ma belle.

Tout en parlant avec ce ton moqueur et supérieur, il pouvait voir en même temps les grimaces de la gamine, bien caché derrière sa protectrice. Cette tendance à la provocation, ces grimaces infantiles... Elles avaient étrangement réussi à calmer l'homme en noir. Il se perdu dans ses pensées quelques instants... Il y avait une raison bien précise qui avait calmé la démence et les ténèbres grandissants dans son cœur... Cette réaction de la trompettiste lui rappelait à quelques détails près... Sa propre fille, son seul port d'attache à la sanité d'esprit. "Devil" se racla alors la gorge, recula de quelques pas, toujours sans dire un mot, toujours perdu dans des flashbacks de disputes avec sa petite princesse... Notamment, le lendemain de son anniversaire... Où il avait décidé de l'envoyer en pension à New York, loin de lui, et de sa folie vengeresse.
Comme pris d'un vertige il du se réinstaller sur un tabouret, de telle façon que les trois protagonistes formés maintenant un triangle.  

« C’est vrai ça, je ne vous ai rien fait monsieur.  »

Les yeux nimbés de rides du vieux se perdirent encore plus dans la salle, comme si il revenait de plus en plus vers la réalité, il regardait à plusieurs reprises, le Barman, les deux jeunes femmes et le reste de la salle, tout en déglutissant et transpirant légèrement. Il récupéra sa bouteille et se servit un nouveau verre de Brandy, on pouvait remarquer que sa main tremblait légèrement alors qu'il versé le liquide. Conséquence de sa consommation excessive de breuvage alcoolisé, et de quelques traumatismes enfouis au fond de lui.

«Et puis, la magie, ça n’est pas mal vous savez. Mes pouvoirs sont inoffensifs, regardez ! Quelle dangereuse magicienne je suis.. »

La trompettiste, se moquant ouvertement du chasseur solitaire, lui fit un petit tour de magie. Tybalt ne put s’empêcher de sourire, comprenant qu'il n'y avait ici ni sorcières ni engeance du démon. Juste deux femmes. Bien humaines. Bien que semblant avoir était quelque peu attaqué par la vie. Aleister engloutit encore un autre verre, pour calmer ses pulsions meurtrières.


-Tu n’es qu’une enfant, rassures toi, je n’ai pas l’habitude de faire du mal aux enfants. Mais, en revanche, il y a un monde dehors, celui que tu es trop aveugle pour voir, et il est rempli de créatures bien plus dangereuses que toi, ma grande. Les gens dans ton genre j'en ai connu pas mal, ils cherchent la merde, juste assez pour ce faire un peu peur, pour se prouver leur courage, puis ils évitent vite la confrontation mentale, ou physique avec une phrase affirmative sur ce qu'ils sont vraiment, ils boivent un dernier coup et ils rentrent la queue entre les jambes à la maison. Si tu continues comme ça, tu risques de te faire mordre.


Le traqueur de CESS examina alors encore le col roulé de l'artiste.


-Métaphoriquement... Ou littéralement.


Il soupira un grand coup.

-Mais... Comme tout le monde, ma chère... Nous devons regarder en arrière et sourire aux périls passés, n'est-ce pas ?

Il tapota l'épaule de la trompettiste et leva son verre devant elle, comme pour lui porter un toast, tout en jetant un dernier regard vers la "justicière", elle semblait instable, il y avait quelque chose dans son regard, quelque chose qui ne rassurait pas Tybalt dans la façon dont elle lui avait parlé comme à un patient d’hôpital psychiatrique. Son attitude semblait être un mélange de peur, mais aussi d'habitudes... *Etrange*.
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Lun 12 Oct - 14:06 (#)


Trois grains de folie
Feat Heidi J. & Tybalt A.



Une jolie petite chienne de garde.

Qu’il avait dit.

Si la rage avait un nom, elle aurait surement pris pleine possession de Blair à cet instant précis. Elle n’écoute pas un traitre mot de la suite, se fichant bien de ce qu’il aurait encore à dire, se fondant dans un de ces rires, féminin, sensuel, un rire qui n’appartient qu’à Scarlet, qu’à la femme qu’elle devient certaine nuit, celle qui n’a ni peur, ni complexe, celle que Blair s’évertue toujours si bien à cacher. Alors qu’elle se rapproche un instant, regard brulant et sévère, sa voix telle un murmure. Cette voix, presque la voix d’une autre.

« Appelle-moi encore chienne, et je t’éclate les roubignoles sur le comptoir. »


Sourire doucereux sur ses mots, alors que ses yeux traduisent bien que ce ne sont en rien des paroles en l’air, c’est une promesse. Elle les lui éclaterait. A coup de talons. Sans un regret. Reculant légèrement, reprenant la place initiale qu’elle avait prise. L’envie de mettre un coup de boule à ce type lui démangeant sérieusement la gorge.

,La voix de la trompettiste la ramenant à la réalité, enveloppant le sourire, faisant disparaitre le feu brulant dans ses iris, ne laissant qu’un sourire plus doux, un sourire bien plus… »Blair ». Alors que la rage qui l’avait empoignée à la gorge, se laissait éteindre délicatement, au détour de cette réaction enfantine. Provocatrice.

Un sourire en coin, juché sur les lèvres de Blair, un coup d’œil furtif, alors que l’ambiance se radoucit. Tout ceci prenant comme un air de jeu. Blair avait cependant l’impression que la trompettiste habile savait ce qu’elle faisait, qu’elle n’était pas qu’ingénue dans cet échange plutôt particulier.

Le tour incroyable de magie de la jeune femme, tirant un rire léger, et bien plus relaxé à Blair, dur de ne pas rire, alors lentement les muscles de la psychiatre se détendent, l’adrénaline semblant se tapir au loin, laissant pour le moment son esprit en paix. Son regard, jeté discrètement sur l’homme la laissant entrevoir un sourire sur le visage dur, sous l’éclat bleu de son regard, alors qu’elle aperçoit le tremblement, se perds un instant bref sur sa main tremblante et sur le verre qui une fois de plus se remplit.

Au final, tu le sais Blair, c’est juste un humain que la vie a surement écorché.

Un soupir léger s’échappe de ses lèvres rosées, alors que lentement elle revient attraper son verre tout juste servi, venant à vider son cinquième Bailey’s de la soirée, encore empreinte des brumes d’alcool, de la chaleur agréable qui passait le long de gorge. Le calme après la tempête. Alors que ses oreilles, ne ratent aucunement le reste de la conversation qui se poursuit, plus calme, plus agréable mais toujours aussi étranges au cœur de Blair. Il semblait y croit si fort, avant tant de véhémence, que cela perturbait la psychiatre. Il y avait plus que de la démence là-dedans. Mais quoi.

Sourire aux périls passés.
De bien jolis mots, alors qu’elle-même vient à lever son verre alors qu’il semble vouloir porter un toast à la trompettiste. Un verre une fois de plus vide, où ne flottait plus que les glaçons. Alors que son regard vient à croiser à nouveau celui du buveur de Brandy, instant suspendu, instant noyé, alors qu’un sourire presque amusé s’installe sur ses lèvres, empli de non-dit. Alors que son regard oscille entre les deux.

« Je mangerai bien une pizza surgelée. »

Sourire amusé sur les lèvres de Blair, rire étouffé, alors qu’elle reprends.

« Je ne sais pas si je peux faire quelque chose pour la paye ici, mais j’ai de quoi vous proposez un petit boulot régulier. Disons tous les mardi et jeudi, une heure chaque fois. Enfin tant que cela vous convient de jouer devant certains de mes patients certaines fois. »


Sourire doux et léger, alors qu’elle vient glisser sur la table sa carte. Un murmure glissant d’entre ses lèvres.

« Je vous le demande plus pour moi que pour vous. Parce que je veux vous entendre jouer, sans perturbation. Et je vous paierais plus qu’une pizza surgelée. »


Un petit sourire en coin, alors que son regard regarde l’homme et son brandy. Le regard est plus doux, la posture et le ton plus élégant, malgré l’alcool qui coule dans ses veines.

« J’imagine qu’après menace mutuelles, il est de gré de se présenter. Blair, et comme vous l’aviez évoqué. Psychiatre à ses heures perdues. »


Une sourire amusé, mais bienveillant. Parce que finalement ce n’est pas parce que le départ est mauvais que les gens le sont nécessairement. Mais Blair n’oublie pas, se souvient, se ressasse au fond d’elle-même tout ce qu’elle vient de voir, tout ce qui est arrivé, et de la catastrophe que tout ceci aurait pu donner.

Méfie-toi ma fille, les ténèbres sont encore plus terribles tapie dans l’ombre.



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Mar 13 Oct - 21:47 (#)


Trois grains de folie
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ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



A
mesure que les mots volent dans l’établissement où les quelques clients restants se sont mus dans un silence tendu et gêné, tu commences à comprendre à quel genre d’homme tu as affaire. Le genre misogyne, arriéré et dépassé. Ma jolie par ici, ma belle par là, tout ça pour enrober son discours lorsque il traite l’inconnue de chienne. Tu ne t’es jamais sentie particulièrement féministe, tout comme tu ne t’es jamais sentie particulièrement anarchiste mais que tu décides de te ranger dans une catégorie par toi-même ou non, tes valeurs restent les mêmes : tu hais du plus profond de toi l’idée même de hiérarchie. Alors, comprendre que ce type vous prend de haut en partie parce qu’elle et toi êtes des femmes fait monter en toi une bien sombre humeur. Ça n’est pas le même genre de colère que tu portes contre le monde entier, viscérale et indélébile ; cette colère-ci est épidermique, te hérisse le poil et réclame quelque chose de précis : le rétablissement de l’heure des pendules. Cette heure, c’est justement l’autre femme qui vient de la donner dans un élan d’autorité surprenant.

Ce qui te surprend aussi, ce sont les sautes d’humeur des deux autres protagonistes de la discussion.  Lui qui d’un coup d’un seul se calme comme s’il n’avait jamais brandi d’arme blanche de manière ostensiblement menaçante, et elle qui se calme à peine quelques secondes après avoir menacé de le castrer par voie pédestre. La colère que tu dirigeais vers l’ancêtre se change petit à petit en irritation face à tant de phénomènes inexpliqués. Tu ne comprends pas pourquoi ils agissent ainsi, tu n’arrives pas à savoir ce que tu dois faire et malgré que le calme soit plus ou moins revenu dans le bar, toi tu n’arrives pas à évacuer ta frustration qui au contraire n’a de cesse de grandir. Dans ces moments là, tu te sens étrangère au monde, différente mais aux antipodes de comment tu aimerais l’être. Dans ces moments là, tu as besoin de quelque chose pour te détendre. De l’alcool.. ou autre chose de plus charnel et grisant. Seulement, tu n’as jamais eu de relation amoureuse, et tu sais au fond de toi ce que tu désires, mais tu refuses à cette pensée le droit d’être assumée.

Ironique, à quel point le détraqué te prends pour une adolescente en te parlant des dangers du monde extérieur. Ironique comme il pense t’avoir cernée et te faire peur en parlant de morsure alors qu’à cet instant ton corps entier est crispé tant il se languit de la douloureuse extase d’une paire de canines perçant la peau ferme de ton cou.

Tu le vois lever le bras et le diriger en ta direction, mais tu repousses fermement sa main lorsqu’il tente de te toucher l’épaule. Si tu avais eu des crocs tu les aurais montrés, mais la nature ne t’a dotée que d’un regard trahissant le raz-de-marrée d’antipathie que tu éprouves à son égard et dans lequel tu aimerais qu’il se noie. Alors qu’il se recentre sur son tabouret, tu t’approches brièvement de lui pour déposer quelques mots au creux de son oreille, assez proche pour qu’il puisse sentir ton souffle réchauffé par l’alcool frémir sur sa nuque.

« Ne me parle pas de morsure quand tu n’as pas la moindre idée de quoi, et surtout d’à qui tu parles, vieil homme. »

Ton ton est sec et ton intonation laisse très clairement entendre que tu ne le laissera en aucun cas te rétorquer le moindre mot. Et puis, tu te redresses. La buveuse de liqueur semble amusée par la situation et tente un trait d’humour auquel tu tentes de ne pas paraître trop insensible bien qu’il ne t’ait pas fait rire. En revanche, son intervention suivante te coupe le sifflet tant tu ne l’avais pas anticipée. Elle vient de te proposer du travail ou tu es en train de rêver ? Tu n’es pas sûre de comment tu dois réagir ; tu sais que tu devrais être excitée et reconnaissante, mais tu n’y arrives pas. Pas pour l’instant en tous cas, peut-être que ça viendra plus tard, mais pour l’heure tu es troublée, voire vexée de te faire prendre en pitié de la sorte. Oui, c’est toi qui a commencé à dire que tu étais payée au lance-pierre, mais ça ne voulait pas dire pour autant résoudre tes problèmes d’un claquement de doigt. Tu es qui, toi, sans tes problèmes ? Il font partie de toi, et sans eux tu ne saurais dire qui tu es. Tu les détestes mais as-tu pour autant envie de les résoudre ?

De la colère à la frustration, et maintenant la confusion, ton visage que tu aurais souhaité de marbre passe par beaucoup trop d’états que tu ne saurais contrôler, et tu détestes ça. Elle laisse sa carte sur le comptoir et se présente : Blair, psychiatre et amatrice de jazz. Ça sonne comme tout ce dont tu as besoin pour commencer à aller mieux, n’est-ce pas ? Et pourtant tu en es encore à te demander si tu en as réellement envie. Et là, à cet instant, qu’est-ce que tu devrais faire ? Te présenter aussi ? Tu paniques. Tu n’as pas envie de donner ton nom à haute voix en face d’un homme à qui tu viens d’avouer à demi-mots tes penchants pour.. enfin, tu penses qu’au vu de son état de santé mentale, tu ferais mieux de ne pas le faire. Mais tu as tout de même besoin de cet argent, et tu trouves cette Blair gentille, et sa bienveillance te donne envie d’en recevoir plus.

« Janowski, Heidi. Je vous appellerai, peut-être. »

Tu parles vite et sur un ton bien moins assuré qu’il y a quelques minutes. Tes doutes reviennent vite, et à défaut d’autre chose, tu ramasses ta mallette et t’écarte de quelques tabourets pour aller commander un autre verre en panique au barman qui avait fui la zone par pur instinct de conservation.
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Mer 14 Oct - 17:41 (#)


« Appelle-moi encore chienne, et je t’éclate les roubignoles sur le comptoir. »


Tybalt resta vissé sur son tabouret, complètement surpris par la réponse de la belle, comment une femme qui semblait si douce pouvait sortir une menace d'une voix si glaçante, l'homme au chapeau apprécia assez. Il adorait être défié, avoir des adversaires à sa mesure. Ses yeux furent comme envoutés par la violence soudaine qui lui faisait face.  

-Bordel de Dieu... Regardez ça ! Alors ça c'est bien plus effrayant... Voilà qui me plait beaucoup plus !

Il se tourna alors vers la femme à la trompette, qui l'avait repousser avec tant d'antipathie, pour lui adresser ses prochaines paroles.

-Félicitations ma chère ! Vous avez la garde du corps ultime juste là ! Le produit fini parfait ! Une femme comme ça... Pointant la splendide psy de son index tremblant.

-... Oui cette femme-ci, avec une mentalité pareille, elle pourrait tuer n'importe qui au nom de tes beaux yeux... Celle-là tu n'as pas envie de la laissée filer !  

Pas le temps de savourer la douce violence dans le regard de celle qui semblait avoir plusieurs personnalités que celle-ci offrit un emploi à l'artiste !

*Hmmm... De la trompette pour les éclopés de l'esprit, ridicule.*


A cet instant elle fit glisser sa carte sur la table. Mr.Aleister ne manqua pas d'examiner rapidement la dite carte. Elle était bel et bien une psychiatre. L'homme en noir n'avait aucune confiance en ces gens là, pour en avoir côtoyer quelques uns, forcé par sa hiérarchie à les consulter après ses bavures alors qu'il était encore dans les forces de l'ordre de la ville de Shreveport. Ces médecins de pacotilles, ces charlatans voulaient le faire passer pour plus fou qu'il ne l'était. "Diagnostic : dégénérescence, à terme : obsessions paranoïaques, tendances mégalomaniaques, pertes des notions de réalités et des notions de bien ou de mal." Bien entendu ces psy avaient tous raisons, mais ça Tybalt ne l'acceptait pas, en tout cas pas complètement ! Il décidait plutôt d'embrasser sa folie, tout en étant persuadé que cette folie était la clef et la solution pour réaliser sa vengeance et "délivrer" cette ville des CESS. Son ancien équipier disait même de lui "je l'admire, j'admire son intelligence, sa détermination, ses compétences... Mais il serait capable de mettre cette ville à feu et à sang si il pouvait devenir le sauver des cendres."
Cela étant dit, une psychiatre pouvait être bien utile dans ses connaissances, si l'on parvenait à l'utiliser à bon escient. Utile, non seulement pour ramener quelques illuminés de plus dans sa petite "prêche" privée, mais pas seulement... En effet parmi les clients de cette chère psy, des CESS en quête d'acceptation de leur identité pourraient tout à fait se révéler au grand jour devant une experte en psychologie ! Ainsi, Tybalt décida de jouer les gentils garçons pour le moment, tout en restant une menace imprévisible qu'il ne saurait cacher bien longtemps. (L'alcool aidant l'Homme à se sentir un peu plus détendu et sociable.)  


« J’imagine qu’après menace mutuelles, il est de gré de se présenter. Blair, et comme vous l’aviez évoqué. Psychiatre à ses heures perdues. »



-Crois moi, très chère, me menacer a été la chose la plus intelligente que tu es fais depuis que tu as poussée la porte de cet établissement. De plus, les menaces sont assez utiles pour découvrir la vraie nature des gens, et c'est seulement en connaissant la vraie nature des gens que l'on peut obtenir ce que l'on veut. Je reconnais que j'ai toujours eu du mal à faire confiance aux psychiatres... Qui sait ce qu'ils veulent ?

L'homme aux yeux de glaces esquissa un petit sourire en coin et se servant un autre verre de Brandy qu'il vint trinquer avec le Bailey's de celle qui se nommait donc Blair !

-Cela étant dit... Enchanté ma chère. Aleister, Tybalt D. Aleister... J'insiste sur le D.

Et avant que l'homme en noir put poursuivre sa conversation il fut coupé par l'artiste, cette dernière semblait plus que perturbé par les échanges dont-elle était témoin. On ne pouvait pas lui reprocher, Tybalt était en effet plutôt du genre changeant, l'alcool et la démence n'aidant pas du tout, en fait comme tout les fous à tendances psychopathiques, ils étaient tous totalement imprévisible, violent et déconnecté des réalités, à part leur propre réalité bien à eux.
Par-dessus cette incompréhension apparente se cachait une chez elle aussi une violence qu'elle n'avait pas révélé juste avant. Elle était bien plus rebelle, bien plus jeune que la psy, mais ayant tout autant du mal à se contrôler. Voilà un point que ces trois protagonistes avaient bien en commun, un léger problème de gestion de la violence. La trompettiste désinvolte se rapprochât dangereusement de "Death", jusqu'à atteindre son oreille.

« Ne me parle pas de morsure quand tu n’as pas la moindre idée de quoi, et surtout d’à qui tu parles, vieil homme. »

C'est exactement ce genre de réaction que le ténébreux manipulateur des masses cherchait. Il pratiquait tout un tas de formes de traques, des plus conventionnelles, au plus vicieuses, comme la provocation, poussant le serpent à sortir de son trou. C'est exactement ce qu'avait fait la jeune rebelle, tombant lentement dans le piège tendu par les griffes de "Devil". Cette femme empesté le CESS à un kilomètre à la ronde. A partir de ce moment, le chasseur resta bouche bée, ne lâchant plus celle qui se révéla s’appeler Heidi Janowski. Parfait, un nom. Cette Heidi avait des liens avec des vampires ou du moins cherchait à en avoir, ça le traqueur en était convaincu ! Clairement la musicienne inconsciente n'avait elle non plus pas la moindre idée à qui elle avait affaire, sans doute l'un des chasseurs les plus dangereux de Shreveport.
Sirotant son Brandy, Tybalt observait Janowski pendant ses échanges avec la jolie psy, clairement elle avait perdu toute confiance après avoir "avouer" son nom. Le vieil homme l'a mitraillé du regard, comme passionné en imaginant se qu'il pourrait lui faire subir afin qu'elle lui révèle l'existence et la position de possible vampires. La kidnapper et l'embarquer dans le Bayou ? Non, pas ici, trop de témoins. Peut-être alors exploiter cette nouvelle situation qui se créait entre les deux jeunes femmes ? Blair semblait avoir légèrement baissée sa garde... Peut-être qu'en l'utilisant... Ou peut être même en la convertissant à ses idées complotistes et délirantes elle pourrait s'avérer être un atout pour connaitre les informations vampiriques de Heidi Janowski.
Cette dernière s'éloigna des deux autres énergumènes pour commander plus loin vers le lâche qu'était le barman, il l'a suivait toujours du regard.

*Ah la jeunesse... Sale caractère et esprit lent.*

Il se tourna alors vers la psy, comme si il reconnaissait à nouveau son existence, comme si pendant ces quelques minutes de silence où il avait complètement "beugé" sur la déclaration de Heidi lui avait fait oublier la présence de n'importe quel être humain dans le Club. Il essaya de lui lancer un regard sympathique, voir charmeur, mais son obsession maladive et vengeresse pour les CESS ne permettait à ses yeux de ne refléter que sa malveillance et son amertume.
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Jeu 15 Oct - 16:49 (#)

Ce type n’est vraiment pas net

Et plus il parlait, plus Blair se méfiait, oscillante entre la rage et le reste, se demandant sincèrement à quoi il jouait et surtout s’il n’était pas en train de se foutre ouvertement de sa gueule. Elle n’en avait sincèrement que cure que la menace lui plaise ou non, ce n’était définitivement pas le but de l’opération, et alors qu’il déblatère encore et encore dans ce qui semble à Blair n’avoir ni queue, ni tête. La question venant à traverser sinueusement son esprit de si elle pourrait en effet tuer pour quelqu’un. Forcer de constater qu’elle n’avait tout simplement pas la réponse. Elle n’y avait jamais été confronté, et elle ne pourrait pas vraiment affirmer quoi se soit avec une grande certitude.

Mais ce n’était pas comme si l’occasion risquait de se présenter, ou pouvait être aussi courante que toutes autres situations. On ne tuait pas des gens tous les quatre matins dans le monde de Blair. La Mort n’était pas vraiment un sujet de son quotidien, si on oubliait les récits de certains de ces patients, des peurs irascibles qui les habitaient qu’à l’idée de mourir. Un sentiment que Blair n’éprouvait pas, et ne se souvenait pas avoir déjà éprouvé. Blair ne se sentait pas plus que cela rattachée à ce monde, elle errait à l’intérieur, telle une spectatrice confortablement assise devant un écran de télévision, rien n’était assez grisant, et rien n’était assez important pour qu’elle ait envie de se battre pour ne pas le perdre.

Alors elle se laissait voguer sans but précis, espérant qu’à un moment ou à un autre quelque chose de bien plus grand qu’elle la ferait bouger, s’impliquer.

Alors que le gars reprend en appuyant sur le fait que le menacer avait été la meilleure décision. Pour Blair, l’esprit de cet homme était bien trop torturé, dans une illusion bien trop encrée, comme si on l’avait laissé à l’abandon, comme si on l’avait laissé se noyer dans ses torpeurs mentales sans jamais réaliser l’ampleur des dégâts. Parce que qui, trouve que menacer quelqu’un est une bonne décision? Aux yeux de Blair, personne.

Et si elle avait donné son prénom, ce n’était absolument par hasard, parce qu’elle avait toujours bien en tête de faire des recherches sur cet homme, et surtout de prendre les mesures qui s’imposaient auprès des autorités pour ne plus le laisser mettre en danger la population, ou lui-même. Parce qu’il avait tout de la bombe à retardement prête à exploser pour la énième fois, provoquant un désastre.

« Qu’est ce que veulent les psychiatres... »


Un sourire en coin sur ses lèvres, alors qu’elle se reconcentre sur lui, un rire qui s’échappe, frais et éphémère.

« Juste à passer le temps. »

Dur de savoir si elle est sérieuse ou non, où ce qui traverse son esprit à cet instant particulier, parce qu’au fond qu’est ce qu’elle en savait du pourquoi ses confrères étaient psychiatres, surement pour la bonne cause, ou pour le beau geste d’aider quelqu’un à finalement retrouver la joie dans sa vie, mais dans les faits, rien ne pouvait l’affirmer. Elle avait choisi le métier par passion, pour finalement n’en être que las. Cela lui tenait à cœur bien sûr, mais cela n’avait pas vraiment la saveur qu’elle s’était imaginé. Et sa vie ne la comblait pas assez pour rendre ce travail vraiment suffisant.

Elle regarde les deux verres qui s’entrechoquent, alors que finalement viens jusqu’à ces oreilles, ce qu’elle voulait vraiment. Son nom. Son prénom. Elle espérait secrètement que ce ne fut pas un faux, sinon il lui faudrait ne pas oublier chacun des traits de son visage, voir si parmi les anciens ou toujours présent patients de l’hopital de Shreverport elle pourrait mettre la main sur lui. Tout ceci n’est qu’un jeu, pas si complexe.

Tybalt, des origines germaniques, signifiant quelque chose comme le peuple hardi.

« Enchanté Tybalt D Aleister  Tybalt.. Un prénom allemand, vous en avez des origines ? »

Un sourire fin, qui se veut juste là pour cacher les véritables intentions de la psychiatre alors qu’elle appuie comme demandé sur le D. L’esprit de la psychiatre se laissant à imaginer le pourquoi de l’importance du D, peut-être eut-il reçu le prénom de son père, ou bien ce second prénom avait une connotation particulière. Surement pas la même que celle qu’elle accordait au sien.

La voix de la trompettiste, telle un murmure inaudible, la tirant à ses tribulations internes, laissant son regard dans une confusion palpable. Les deux échangeait à nouveau ,loin des oreilles indiscrète de Blair, qui arqua un sourcil . Elle avait ce sentiment désagréable et bien trop présent de rater quelque chose. Mais quoi. Comme si les sous-titres de cette conversation ne lui été pas parvenu. Cette posture, et le regard de la jeune femme en disait long, pas le moindre doute dans les mots qui se déversent de sa bouche, elle a cet aplomb, provocante et attirante qui a le don de déstabiliser l’espace de quelques secondes Blair. Spectatrice désabusée de cette conversation qui semble avoir bien plus de significations qu’elle n’en a l’air.

Et comme un échange équivalent, Blair perçoit sans nul doute la confusion et la prise de court dans le regard de la jeune femme, alors que vient à la surprise de Blair son nom. Surprise car dans son léger plan pour récupérer celui de l’homme, elle ne s’était pas vraiment rendu compte que oui, la jeune trompettiste se sentirait surement obligée de dire le sien.

Heidi.


Blair le savoure. Telle musique délicate. Alors que son regard se pose sur la jeune femme, qui semble si peu assurée désormais. Un autre prénom d’origine allemande, avec un nom de famille qui sonne par contre polonais, elle se souvenait d’un violoniste connu portant exactement le même nom, Piotr Janowski. Cela n’avait à coup sur aucun rapport, mais c’est la première chose qui vient à l’esprit de Blair.

Les secondes s’écoulent, et c’est comme si Blair venait de perdre son souffle alors que Heidi termine sur un peut-être. Un sourire gracile s’installant sur ses lèvres rosées, alors qu’elle a du mal à se détacher d’elle lorsqu’elle rejoint le barman. Avant qu’un soupir ne s’échappe de ses lèvres.

« Non là vraiment j’ai trop bu. »

Son regard venant à se perdre vers Tybalt qu’elle avait complètement oublié, tombant sur ce sourire à l’exact opposé de son regard qui n’était qu’un mélange désagréable de malveillance et d’amertume. Et ça ne disait rien qui vaille à Blair, elle ne laisserait définitivement pas ce type courir les rues, et encore moins ce soir, ou du moins pas aux alentours de la jeune femme qui venait de tous les deux les fasciner pour des raisons bien différentes.

Elle racle sa gorge, le sourire est un peu forcé, le regard inquisiteur. Alors qu’elle espère secrètement que la jeune trompettiste jugera bon de fuir, tant qu’elle tente d’occuper l’homme.

« Et qu’est ce que vous faites de beau dans la vie ? Vous avez un peu la carrure des hommes de la police. En tout bien tout honneur bien entendu»

Elle n’était pas au bout de ses peines.
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Ven 16 Oct - 22:27 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



A
lors que tu t’éloignes du petit groupe avec lequel vous avez plongé le club dans une atmosphère tendue et opaque dans laquelle tu as l’impression que le moindre mouvement des quelques hurluberlus encore présentes déclencherait une suite d’évènements dramatique, tu sens pendre au dessus de tes épaules crispées le regard du vieil homme comme une épée de damoclès. Après lui avoir  avoué plus ou moins clairement et peut-être un peu trop impulsivement avoir un lien avec le monde vampirique, ses yeux ont changé du tout au tout. Là où avant tu n’y distinguais qu’une folie sénile et simplement pitoyable, tu y vois maintenant un éclat glacé, dénué de toute humanité et même de toute vie, seulement mu par des pensées malsaines que tu n’oses pas projeter sur toi. Son expression est celle d’un véritable monstre, bien loin de l’attraction prédatrice de ceux que tu cottoies.

Tu t’es collée toute seule une cible dans le dos, et à présent tu ne peux empêcher ton esprit de ressentir l’angoisse monter encore un peu plus après avoir été déstabilisée par Blair et son offre que tu ne comprends toujours pas. Et, comme un automatisme bien rôdé, un orage de colère trop familière gronde au dessus de ton palais mental pour infliger une punition aux autres sentiments qui oseraient en arpenter les couloirs ; à cet instant, c’est ton anxiété que tu veux bannir. Ta rage souveraine et tempétueuse est dirigée droit contre lui : Tybalt Aleister. Cet enfant de catin fripé et anti-CESS ne t’inspire plus rien d’autre qu’un profond dégoût et une haine qui devient à chaque seconde plus viscérale encore.

Après un concert, tu es toujours extrême et à fleur de peau. Jouer de la musique te met à nu, les minutes qui suivent tes improvisations te montrent souvent sous un jour tout particulier et sans aucun filtre ; en résumé : au plus proche de tes pensées, ce qui les rend d’autant plus patentes pour autrui comme pour toi. Ça n’est pas une bonne chose, loin de là. D’un signe de main, tu appelles le barman et lui intime presque l’ordre de te servir un autre verre et de te donner la pizza surgelée qu’il te doit en te disant qu’il n’aura pas manqué d’en déduire tes consommations. A nouveau, tu avales d’une traite la liqueur ambrée ; tu ramasses en vitesse les quelques maigres billets déposés à contrecœur sur le comptoir et les ranges dans une poche de ton pantalon tout aussi prestement. Tes yeux s’attardent un instant sur la carte que la psychiatre avait déposé à ton attention et après un instant d’hésitation, tu lui réserves le même sort que ton cachet. Tu ne sais pas encore si tu vas l’appeler ou non, tu ne sais même pas encore si tu en as envie, mais tu t’es suppliée intérieurement de ne pas te montrer aussi têtue que tu en es capable.

Bien, tu n’as plus aucune attache ici dorénavant. Il est temps de partir. Sans un au-revoir, tu agrippes fermement la poignée de la mallette qui n’a pas quitté ta main et t’élance vers la sortie. Dans l’encadrement de la porte, tu poses d’abord tes yeux sur Aleister pour que lui aussi se souvienne de ton regard et de son humanité, puis change radicalement d’expression en tournant la tête vers l’autre protagoniste de l’épisode. Presque comme un appel de détresse jeté, une bouteille dans un océan en furie, tu transperces ses iris avec les tiens avant de t’éclipser dans l’obscurité de la nuit tombée. Bordel, pourquoi est-ce que cette porte pue autant la pisse ?
CODAGE PAR JFB / Contry.
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Dim 18 Oct - 14:00 (#)

Tybalt scrutait les yeux de Blair à la recherche d'informations sur ses véritables intentions, il sentait qu'elle était sur le fil du rasoir, qu'elle pouvait chuter à tout moment, qu'elle pourrait lui causer du trouble à tout moment. Elle n'avait clairement aucune confiance en lui, comment la blâmer ? Cet homme n'était un ramassis de mensonges et de manipulations. Il est vrai, qu'il y a bien des années de cela, dans sa jeunesse, avant tout la mort de sa femme, avant l'attaque de ce vampire, se plonger ainsi dans les yeux d'une telle beauté canonique aurait pu adoucir ce cher Aleister, il aurait pu se laissé amadouer, il aurait peut-être même pu avoir un coup de foudre complet pour cette femme, elle avait un instinct de joueuse et à la fois une certaine intelligence bien plus profonde semblait résonner en elle. Malheureusement, tout ces beaux sentiments... Tybalt n'était plus capable de les entretenir. L'amour ? Cela n'était plus qu'un lointain souvenir, comme une douce caresse qui avait un jour enrober son cœur... Avant que la mort vampirique ne vienne l'écraser en milles morceaux.


« Qu’est ce que veulent les psychiatres... »



Une certaine fraicheur ce dégagea de ces paroles, fraicheur qui ne pouvait cependant plus affecté l’âme desséchée du chasseur, âme qui se vidait petit à petit, jour après jour, de tous ce qu'il y avait d'humain en lui.

« Juste à passer le temps. »

"Devil" esquissa un sourire à son tour.

-Charmant...

« Enchanté Tybalt D Aleister  Tybalt.. Un prénom allemand, vous en avez des origines ? »

Des origines ? Qu'est-ce que c'était que ça ? Que ce passait-il ? La psychiatre engagée-t-elle vraiment une discussion d'une telle trivialité avec un type comme ça ? Après tout ce qu'il c'était passé ? Tybalt se méfiait de plus en plus des intentions de l'idyllique beauté qui se tenait devant lui.

- Qu'est-ce que tu cherches à savoir ? Qu'est-ce que tu cherches à savoir vraiment ?

Mr.Aleister fronça les sourcils, dévisageant plus que jamais son interlocutrice. Il ne manquait cependant pas de jeter quelques rapides coups d’œil vers Janowski qui ne semblait vraiment pas à son aise. La tension monté dans le corps du vieux, il était tiraillé entre ses diverses stratégies. Il ne voulait surtout pas laissez filer sa nouvelle proie, mais ici il ne pouvait rien faire, pas devant tout ces poivrots... Ou alors peut être que la solution serait de tuer tout le monde et d'embarquer Heidi, de la torturer jusqu'à ce qu'elle parle ? Non... Non, trop compliqué, il y aurait forcément un pourcentage de survivant, la situation n'était pas assez bien préparé. Alors faudrait-il effectivement plus miser sur cette psy ? Dur à dire... Elle semblait être à deux doigts d’appeler les flics... Ou pire. Et même ses vielles relations au sein de la police ne pourrait pas sauver Tybalt de l'internement, pas si il se mettait à dézinguer tout le monde pour kidnapper la trompettiste.
Son cerveau était en ébullition, presque en panique, comme en manque de mort, en manque de chasse. Ironique pour quelqu'un qui passe son temps à haïr toutes ces créatures tiraillées par la soif de sang.
Il décida alors, pour le moment, de développer ce début de relation avec Blair, elle pourrait lui être utile, si jamais il perdait la trace de Heidi.
Il se leva difficilement de son tabouret, l'alcool l'avait attaqué, mais il tenait le coup. L'homme en noir avançât d'un pas lent, mais léger, tel un chat en chasse, vers la psychiatre. C'est comme si la faucheuse faisait face à un ange. Il se pencha vers le visage de la belle, il était si proche qu'on pouvait entendre le battement de son cœur, qui donnait une bonne représentation du genre de type que Tybalt était, froid, méthodique, précis. Ses battements étaient en effet lent malgré la légère panique de voir sa proie lui filer entre les doigts, comme si il était en apnée constante. Il vint dégager l'oreille gauche de quelques mèches qui l'a surplombé et d'une voix grave et douce dit :

-Chère Blair, si tu veux des réponses à tes questions, tes vraies questions, je les connais déjà, je sais ce que tu as dans la tête avant même que tu y penses. Alors si tu veux des réponses, nous ne sommes pas dur à trouver, tout ce que tu as à faire c'est regarder dans me ciel du Bayou et suivre les vautours, puis suivre les lumières, elles te mèneront à la maison.

Le prêcheur se recula alors, comme pour laisser Blair reprendre sa respiration, il la regarda et afficha un regard et un sourire qui cette fois-ci furent au diapason, comme un air protecteur, paternel, mais tout aussi effrayant pour quiconque en été la cible. L'Homme passa alors sa main tremblante sur la joue si douce de la jeune femme, étrange comme sensation, comme si un diamant brut et glacial caressait un galet lisse et chauffé par la lumière du soleil.
Et toujours d'un murmure presque chaleureux, qui venait contrasté avec ses propos, il dit :

- Je te préviens juste... Si tu comptes tromper le diable, tu lui devra toujours une offrande.

Sur ces mots, Tybalt fut perturber, il aperçut dans sa vision périphérique que la jeune rebelle était en train de récupérer son dû.


Là, son rythme cardiaque s’accéléra un tantinet. Il tourna brusquement la tête vers Heidi, cela vint comme briser "l'enchantement" qu'il essayait de faire subir à Blair. Les deux regards de glaces se croisèrent alors. Le temps s’arrêta quelques secondes. Les deux ennemis ne se lâchèrent pas des yeux pendant ce laps de temps. Le vieil homme aperçut toute l'humanité au fond de l’âme de Janowski mais aussi toute la haine pure qu'elle ressentait pour cet anti-CESS, il en fut presque ému, si seulement pouvait suffire. Ils avaient malheureusement passé le point de non retour pour le vieux chasseur qui était convaincu que cette belle trompettiste était la clef de sa prochaine traque.
A ce moment, les deux femmes échangèrent un regard, comme un pacte de protection pour échapper au griffes de l'ombre qui planait autour d'elles.
 
« Et qu’est ce que vous faites de beau dans la vie ? Vous avez un peu la carrure des hommes de la police. En tout bien tout honneur bien entendu»

Là tout s’accéléra pour Tybalt, l'alcool boosta son adrénaline, il se retourna vers Blair en laissant s'échapper un rictus mauvais, comme si il se rendait compte de la supercherie qu'il était en train de subir, son sourire se déroba en une moue disgracieuse, ses yeux s'assombrirent encore plus, il récupéra ses gants à la hâte, renversant son verre et la bouteille quasiment vide de Brandy, il les enfila et bouscula Blair pour se diriger vers la porte que venait de franchir la musicienne.

*Petites salopes.*

Le barman apercevant le regard du chasseur, un regard qu'il connaissait que trop bien, déterminé et implacable, il décida d'écouter sa lâcheté et son instinct de survie et s'écarta de la porte et du bar pour filer dans l'arrière boutique. Les quelques âmes restantes étaient à moitié endormi sur leur table tandis que l'heure de la fermeture approchée à grand pas. Le chasseur ouvrit brusquement la porte et siffla de tout son souffle pour réveiller le bon géant Ismaël qui s'était endormi dans le pick-up. Ce dernier, tel un chien reconnaissant l'appel de son maitre, s'extirpa de la bagnole à moitié déglingué et accouru. L'homme au chapeau était juste derrière l'artiste, il fit signe à Ismaël de lui bloquer le passage. Heidi Janowski était à présent prise en tenaille entre un géant de 2 mètres, qui n'avait pas l'air si méchant, mais qui voulait faire plaisir à sa figure paternel. Il avait de long cheveux noirs et une grosse barbe hirsute très mal entretenue, vêtu d'un débardeur noir assez sale et d'un vieux jean délavé qui avait vu passer trop d'étés. La nuit était lourde, le temps orageux en cette saison si chaude, si bien que quelques goutes de pluie vinrent à se faire sentir. Ces dernières vinrent ruisseler sur le large chapeau noir de Tybalt avant de toucher le sol, créant l'illusion que le couvre-chef du vieux pleurait devant le danger de la scène.

-Ne pars pas encore ! Je crois que nous avons encore des choses à nous dire.

Ses paroles sortirent d'une voix grave et enroué par l'alcool et la vieillesse.
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Lun 19 Oct - 13:48 (#)

Prends garde à toi

Blair aurait dû le sentir et le prévoir, elle aurait dû l’anticiper, même la plus simple et anodine des questions réveillaient chez l’homme toute la paranoïa qui habitait son être avec allégresse et fureur. Tout prétexte était suffisant, tout prétexte était bon. Un rien, juste un éclat suffisait à faire défiler les minutes sur la bombe qu’était Tybalt D. Aleister. Elle le voit froncer les sourcils, elle le voit la dévisager, mais elle ne faiblit pas Et elle ne rate pas une seule miette de ce qu’elle voit passer dans son regard, inquisitrice, presque provocatrice et froide, alors que les mots tels un couperet s’échappent de ses lèvres.

« Juste à passer le temps. »

Oui c’était ça. Juste passer le temps. Gagner du temps. Lui en faire perdre. Reprendre le contrôle fragile de ce foutu jeu qu’il avait instauré contre son gré et celui de cette musicienne, un jeu dans lequel elle s’était engouffrée menu militari. Elle ne s’était jamais senti aussi peu en contrôle de la situation, et ce n’était aucunement courant pour Blair, de ne pas avoir…le contrôle.

Il n’y a rien de pire en ce monde, que l’Homme. Tu devrais le savoir Blair.

Il se rapproche, Blair ne vacille pas. Il pourrait la tuer, il aurait toutes les possibilités de le faire, et à mesure que le danger se rapproche, à mesure que l’odeur du type vient emplir son espace personnel, les maux de têtes de Blair s’intensifient, chargé de cette adrénaline qu’elle n’a pas, n’a plus l’habitude de ressentir.

Bouge Blair où on risque de mourir.

Elle ne bouge pas. Bien décidé à affronter la mort si elle venait à se présenter, alors que l’odeur de la terre, du brandy vient emplir ses narines, que son regard se fige dans celui de Tybalt. Il penche son visage vers le sien, dégage des mèches de son oreille, alors que l’adrénaline de Blair vient à atteindre finalement le point culminant. Il parlait mais pour Blair ça ne faisait pas sens, suivre les vautours… suivre la lumière. « La maison » qu’il disait. Dans quel autre de ses illusions venait-il encore de se perdre.

Faites que Heidi se soit échappée. Et si…


La terrible pensée de voir Heidi tué par la main de Tybalt, fit grimper la tension de Blair d’un cran supplémentaire. Elle ne la connaissait pas, mais dans ses airs, elle lui faisait penser à Sarah, à Lara, à ces femmes qui avaient capturé son coeur, et qui l'avait quitté sans qu'elle n'ai la chance de faire quoi ce soit.

Pas encore... Pas cette fois.

La main usée par la vie de l’homme vient caresser la joue chaude de Blair, alors un léger sourire vint orner son visage, dévorant, mauvais, alors que son regard vient rencontrer celui de Tybalt à nouveau, décalant du bout des doigts sa main. Feu brulant et dansant au creux de ses prunelles.

Let me out.

« Faudrait-il encore croire à l’existence du diable pour en avoir peur. »

Le ton plus féminin revient prendre sa place. Brûlant regard de rage sur cet homme qui pense pouvoir l’impressionner. Cette posture si aimable qu’elle avait encore vient à disparaitre, dans celle féline et prédatrice que Blair ne contrôle plus. Blair se souviendrait du regard d’Heidi, de cet appel au secours, elle se souviendrait que Tybalt l’avait bousculé, le reste ne serait que trou noir dans son esprit. Souvenirs et action volées par une personnalité qui finalement au gré des évènements a fait son trou dans l’esprit de Blair.

Scarlet
.

[Suite à l’adrénaline, et à cause des précédents traumas de Blair, Tybalt a déclenché le TDI endormi de Blair, ce qui implique : un changement de personnalité et de style dans l’écriture (j’écrirai en TU), comme ce n’est pas la même entité de fait c’est différent. Au Cas où dites-moi si ça ne va pas]

Tu rouvres les yeux. Enfin reine dans ce corps que tu n’as que l’habitude d’habiter dans de rare occasion, dans les occasions que Blair n’a pas la force d’affronter. Le souvenir le plus vif restant celui du corps en morceaux de Lara, après les épisodes d’ Halloween. T’avais encaissé ça. T’avais vu ça. T’étais apparu à ce moment-là. Mais ça Blair ne le sait pas, elle vit toujours dans l’illusion que t’as bien voulu lui laisser que Lara est restée introuvable. Tu t’approches d’un pas rapide du barman qui tente de s’échapper dans son arrière-boutique.

« Je t’explique chéri. T’appelle la police et tu dénonce le vieux compris. Si tu ne le fais pas je viendrais bruler ton établissement, et je me chargerai de ton cas. »

Tu ne rigoles pas, alors que le sourire que tu affiches n’a rien de rassurant ni d’aimable, juste effrayant, t’attrape à la volé une bouteille vide, avant de sortir d’un pas déterminé au dehors, d’un pas bien décidé. Ce n’était pas la première fois que tu faisais ça. C’était pas la première menace jetée à la tête d’un gars. Et c’était bien loin d’être la dernière. Comme ce serait pas la première fois qu’un établissement brulerai par ton fait.

Allons jouer.

D’un geste la vipère que tu es attrape son téléphone et vient à composer un numéro que seule toi connait. Tout un monde que Blair ne connait pas et qui n’appartient qu’à toi. Un monde bien plus sombre, bien plus dangereux.

« Scarlet si je m’attendais à ton ap… »

Un voix d’homme au bout du fil. Vieille connaissance.

« J’ai un service à te demander. Débrouille-toi pour avoir des flics ou quoi ce soit du genre sur Shreverport, Downtown, un club de jazz, un type tente de s'en prendre à une musicienne. Et ne raccroche pas. Enregistre bien cet appel vu. »


« Tu sais que je suis toujours à Dallas ? mais je vais voir pour te bidouiller un truc chérie, j’espère que tu t’es pas encore mise dans une si.. »

« Pas le temps. »

Ton sec. Tu n’es pas la douceur Scarlet. Tu ne l’as jamais été. Impulsive et intraitable, cœur de pierre dans un corps parfaitement galbé. Téléphone glissé dans la poche arrière du jean, alors que tu avances vers une scène qui ressemble purement et simplement à un traquenard. Tu ne sais pas d’où sors l’espèce de géant qui bloque le passage de Heidi, mais ça ne te plait pas.

Pourquoi Blair a toujours la mauvaise idée de s’enticher de blondes qui ont des problèmes.

Après Sarah, après Lara, c’était toujours à toi de réparer, de sauver les restes de cette pauvre Blair. Toujours à toi d’affronter ce qu’elle ne serait jamais capable d’apercevoir. Blair était faible. Pas toi.Tu prends ton élan, brise la bouteille sur le rebord du trottoir, bruyant, alors que tu menace Tybalt de la bouteille, juchée sur tes hauts talons, le regard menaçant et assassin.

« Je te préviens papi, les flics sont en route, alors toi et ton pote vous dégagez de ce trottoir et vous la laissez rentrer chez elle. Elle a pas demandé à discuter ni avec toi, ni avec l’autre. »


Claque tes talons sur le bitume alors que tu fais un pas. Collant la bouteille brisée sur la peau nue du cou visible de Tybalt. Adrénaline venant peu à peu emplir tes veines, telle drogue enivrante et déraisonné

« Et si tu fais un pas vers elle, ou il en fait un, je ne me gênerai pas pour venir te planter la bouteille dans la jugulaire. Alors me donne pas une autre raison de te castrer.»

Si tes yeux pouvaient tuer, il serait mort tant de fois. Il y a Blair et puis il y a toi. Pas de bol pour lui, c’est toi qui est là.
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Lun 19 Oct - 21:55 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



L
a porte du club à peine refermée, tu t’adosses contre un mur adjacent pour reprendre un peu le fil de tes pensées et recadrer le joyeux capharnaüm que tes méninges en ébullition était devenu. Tu fermes les yeux un instant en laissant la légère bruine perler ton visage d’eau pendant que ta respiration ralentit. Tu y es presque, quelques mélodies te viennent en tête et tu les récites intérieurement comme autant de poèmes appris par cœur. Seulement, il suffit d’une note pour faire s’effondrer toute la quiétude que tu t’évertuais à gagner. Une note stridente et unique, un sifflement acerbe et cruel pour tes oreilles délicates. En panique, tu rouvres les yeux en même temps que la porte de la voiture d’en face. Il en sort un géant, massif et l’air d’avoir dans chaque œil moins d’éclat qu’une perle contrefaite. Et à l’origine de l’appel, lui. Cet enfoiré t’a suivie même au risque de se compromettre devant autant de personne ayant entendu nos deux noms et l’ayant vu sortir son arme.

Rapidement, tu essaies de prendre la fuite mais l’autre psychopathe t’interpelle alors que son compagnon aux deux neurones qui ne se connectent qu’une fois par jour te barre la chemin menant à la rue d’à côté. Tu es prise au piège, il n’y a aucune autre issue et leur véhicule est si proche qu’ils pourraient démarrer avant que tes cris ne fassent sortir un quelconque quidam de ce bar de merde. Tout aussi rapidement que la sérénité de tes pensées a été chassée, les scénarios de ta propre mort se bousculent dans ta tête, et certains autres te montrent même bien pire que de t’éteindre sur le bitume froid et couvert de pisse de cette rue. Une fin bien pitoyable pour un être humain bien pitoyable, mais au moins tu emportera tout tes regrets dans ta tombe.

Tu es aux bords de la crise de nerfs et ce qui suit ne va pas du tout t’aider. La psychiatre que tu pensais être sensée et peut-être même capable de t’écouter sort à son tour du bâtiment et casse une bouteille sur le trottoir devant tes yeux. Rapidement après, elle vient prendre en otage le vieillard en menaçant de le tuer s’il t’arrivait quelque chose. Tu aurais dû te sentir rassurée, mais assister à une telle débâcle de violence potentiellement meurtrière ne fait que retourner ton estomac. Tu es une habituée des rixes de bars et autres bagarres alcoolisées, et bien que tu n’en sortes que très exceptionnellement vainqueur, elles te permettent de te défouler. La différence ici, c’est que tu peux très clairement lire que les intentions de chacun dépassent le simple lavage d’un honneur bafoué par un crachat ou un juron bien senti.

Autre détail qui torture ton esprit depuis l’apparition de Blair : elle semble dramatiquement différente de la femme qu’elle était quelques instants plus tôt. Elle a maintenant l’air aussi assurée et dangereuse que l’homme qu’elle menace avec son tesson de bouteille. Tu te jures intérieurement de ne jamais l’appeler en la voyant agir ainsi, maintenant persuadée que tu es la plus saine d’esprit de votre trio d’infortune.

Soudainement prise d’un vertige terrorisant, tu recules pour retrouver le mur contre lequel tu étais adossée tout à l’heure en déplaçant ton regard horrifié tour à tour de chaque côté de l’embuscade. Tu crains trop pour ta vie pour oser passer à côté près de quiconque, et particulièrement les deux psychopathes près de la porte. Ta main libre tâte le le béton comme pour s’assurer qu’il n’allait pas se dérober sous ton poids ; à ce stade là, tout est une source d’angoisse et tu manques cruellement de quoi te rassurer. Pas de figure bienveillante dans ta vie ni de souvenir heureux au point où tu pourrais t’y raccrocher.

Ta respiration s’accélère sans que tu puisses rien y faire, alors tu essaies de chantonner le premier standard qui traverse ton cerveau embrumé. Autumn leaves sonne très faux dans ce contexte particulier, et tu t’en rends parfaitement compte. Tes poings se serrent, ta mâchoire se crispe et tes épaules se raidissent ; tu n’arrives pas à contenir ce cri de rage impuissante qui se réverbère contre les briques étroites de l’allée éclairée par la lumière jaunâtre d’un lampadaire et teintée des néons clignotant chaotiquement des enseignes à proximité, visiblement toutes fermées.

« Mais laissez moi tranquille bordel, ou tuez moi tout de suite qu’on en finisse ! »

Tu regrettes amèrement d’avoir prononcé ces derniers mots juste après qu’ils soient sortis de ta bouche tant tu imagines déjà les sourires sadiques qui vont le suivre. Le pire, c’est que tu t’es déjà surprise à chercher parfois un peu plus de douleur que ce que la norme juge acceptable, mais dans un contexte comme celui-ci.. Rien que d’oser l’imaginer, tu as des nausées.
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Jeu 22 Oct - 19:24 (#)

Le chasseur solitaire fut complètement pris de court, ayant été aveuglé par son obsession : sa traque des CESS, mais aussi aveuglé par la trop grande quantité de Brandy dans son sang ! La psy l'avait dans la paume de sa main, sentant les lames acérées de la mort frotter et irriter la peau de sa gorge ridée. Cela faisait si longtemps que quelqu'un n'avait pas "jouer le jeu" avec lui, si longtemps que personne n'avait été capable de lui résister, humain ou CESS. Et voilà qu'une psychiatre à moitié dégénéré sortie de nulle part avait le destin de Tybalt entre ses mains. La surprise pouvait clairement se lire sur le visage marqué de ce dernier.
Ses yeux se perdaient entre Heidi, Ismaël et tout autour du chasseur, cherchant à essayer de repousser Blair. Impossible, au moindre mouvement la mort était assurée !

-Hmpf... Voilà qui met un terme aux négociations. Ecoute ma jolie, inutile de faire souffrir qui que ce soit... Tout ce que je veux, c'est des renseignements, ok ? Calme toi.

On pouvait voir la peur emparer le géant, il était paralysé, il n'osait même pas cligner des yeux. Le sentiment d'impuissance glissait dans ses vaines, si bien qu'il commençât à pleurer. Sans Monsieur Aleister, ce "gentil" géant était totalement perdu.

Voyant qu'aucune aide ne viendrait d'en face, l'homme en noir se résigna. Petit à petit sa folie recommençait à grimper en lui. Il rigolait, nerveusement, la bouteille cassée commençait à légèrement le faire saigner.

-Ma belle si tu dois me tuer ici et maintenant il vaudrait mieux pour toi que tu ne te loupes pas, crois moi. Il y a des châtiments bien plus terrible que la mort, je puis te l'assurer. Alors vas-y tente ta chance, tu n'en auras qu'une. Je te laisse tirer le premier coup. Après ça... Je te briserai.

La voix du vieux en reflétait étrangement pas de peur, de la nervosité certes, mais pas de peur ! Sa mégalomanie était telle, qu'il était certain de pouvoir s'en sortir avec l'un de ces discours infesté de poison, de manipulations, de mystifications, de jeux de miroirs et d'obscurantisme. Pire que tout, c'est comme si l'idée d'une mort imminente le réjouissait, comme si il avait réussi a débloquer le dernier niveau d'un jeu, d'un jeu mortel.

-Alors tu veux jouer avec moi ? Tu veux jouer à Dieu ? Ici, dans cette ville, on est dans le vrai monde, et le vrai monde c'est le chaos Ici, personnes ne te jugera, tu es libre de pécher en paix. Là où je suis Dieu ne te regarde pas, rassure toi, vas-y, libère ta colère, envoie moi à terre, je le mérite. Accepte ta noirceur, comme j'ai accepté la mienne et alors tu verras enfin que tu ne vaux pas mieux que moi. Je te hanterai nuit après nuit, dans tes rêves, les transformant en cauchemar, jusqu'à ce que tu ne te souvienne même plus de qui tu es, prisonnière de tes propres pêchers, sans aucun contrôle sur ta vie.

La psy serrait toujours plus l'étau dans lequel Tybalt était emprisonné. Il repartait dans l'un de ses delirium, tout en ayant tout de même une complète conscience de ce qu'il disait. Il ne faisait qu'un avec sa folie.

-Tu as du potentiel, je le vois, je le sens. Ton potentiel il est là, contre ma gorge, ton pouvoir de vie ou de mort. Tu révèle ton vrai visage, ton visage bien plus sale et moche que ton jolie petit minois d'apparat.

Plus il parlait, plus la haine remplissait ses propos, cela dit, contrastant avec cette haine, sa nervosité se calmait petit à petit, étant remplacé par une sorte d'illumination, comme si un professeur exposait une explication à ses étudiants.

-Ça m'a pris beaucoup de temps avant de comprendre que certaine personnes sont mieux morte qu'en vie. Les gens comme moi, comme toi, comme beaucoup de ces aberrations qui courent les rues. Un jour, l'un d'eux t’enlèvera tout ce que tu as de plus cher. Et là, là tu comprendras que le monde a besoin de type comme moi, prêt à se salir les mains, pour libérer les autres, pour le bien commun. Pour le bien de quelques bonnes âmes, au milieu des démons ayant échappé à l'enfer. Humains, Cess... Ils sont tous pareil à mes yeux, tous des nuisibles, des parasites dangereux et mortels, la plus part mérite la mort.

La confiance envahissait de plus en plus la voix grave du vieil homme. Ce dernier tentait lentement d'endormir la colère de Blair qui semblait ne plus être elle-même. Justement c'était peut-être là l'occasion de profiter d'elle, peut être que cette nouvelle facette de sa personnalité serait plus intéressée pour marchander avec le diable.

-Un jour cette ville, ce pays, ce monde sera entre leurs mains. Et si tu ne me crois pas, tue moi et tu verras. Ou alors, ne me tue pas et laisse moi te montrer le monde comme je le voie, laisse moi te montrer la vérité dans tout ce jeu malsain qu'est la vie.

« Mais laissez moi tranquille bordel, ou tuez moi tout de suite qu’on en finisse ! »

Le regard glacial de "Devil" se posa enfin à nouveau sur Janowski, il leva son sourcil gauche et afficha un sourire assez malsain.

-Mais m'a pauvre enfant qui te dit que je veux te tuer ?

Le vieillard laissa s'échapper un rire hautain. Rire qui s'interrompit sous la pression de la bouteille cassée sur la jugulaire de l'Homme.

Tu sais... Heidi... Je m'en tape pas mal des humains, je n'ai aucune affection pour eux ni pour les autres "anti-cess". Ma mission est bien plus honnete et pure que la leur. Je ne vie pas dans le même monde qu'eux et ça depuis toujours. Je ne veux pas te tuer, ni même te faire du mal, je veux juste des informations, donne les moi et toute cette horreur s’arrêtera.

La pluie continuait de battre le visage de tout les protagonistes de ce "règlement de compte à O.K Corral" et malgré son calme apparent, le cœur de Tybalt commençait à battre la chamade, il était certain que Blair pouvait le sentir et ça, ça ne lui plaisait pas ! C'est ainsi qu'il essaya de rassurer ses adversaires.

-Fais-moi confiance, si tu sais où trouver un ou des vampires, c'est tout ce que je veux savoir. Donne moi ce que je veux, et tu seras libre. Libre de retrouver ta petite vie monotone et sans but. En me donnant des réponses, pendant au moins un instant, ta vie aura un sens, une utilité, une beauté, une vraie conscience. Dis-moi... S'il te plait... Dis-moi et nous reprendrons tous nos vies. Je ne vous ferai aucun mal, ni à toi, ni à Blair. Je n'ai qu'une parole.

La voix du traqueur se faisait de plus en plus suave, douce, lente et rassurante, comme si un serpent essayait d'envouter les deux jeunes femmes.

-Mes filles, je sais que c'est injuste, je le sais, vous ne devriez même pas être là, mais vous y êtes. Je sais ce que vous pensez, mais je n'ai rien contre vous. Tout ceci n'est qu'une grande histoire remplie de danger et de ténèbres dont on ne veux pas connaitre la fin, parce que l'on sait qu'elle ne peut pas être heureuse. Comment le monde pourrait-il redevenir beau après tout le mal qui s'y passe ? Mais faites-moi confiance, un jour nouveau arrivera, grâce à des gens comme moi, un jour l'ombre passera, les ténèbres passerons et le soleil brillera à nouveaux au dessus de nos têtes. Faites moi confiance, et je vous offrirai la beauté de ce monde, à nouveau. Il faut juste que vous me laissiez me battre pour le bon qui subsiste dans ce monde !... Nombreux sont les morts qui mériteraient la vie, et les vivants qui mériteraient la mort.

Essayant de tourner légèrement sa tête en la direction de Blair.

-... Alors ne sois pas si rapide à dispenser mort et jugement, ma chère psychiatre. Mon voyage ne s’arrête pas ici, est le tiens non plus.

Pendant ce temps, la main gantée de "Death" vint se déposer délicatement sur celle de Blair Jackson, comme si il voulait calmer un animal blessé et dangereux.
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Ven 25 Déc - 14:43 (#)


Trois grains de folie
Downtown
ft. Blair S. Jackson & Tybalt D. Aleister



L
e gorille derrière toi semble boire avec émerveillement la moindre  parole du vieillard sénile qui lui servait certainement de maître à penser ; lui déblatère avec une aisance déconcertante des mots creux et tordus pour leur faire prendre la forme de la bienveillance. Un instant, tu te permets de te ficher intérieurement de l’espèce de sac à merde bourru qui te barre la route : jamais toi tu ne tomberais aussi bas et te conforterais dans une conditions aussi subordonnée que la sienne. Ni dans le déni, c’est loin d’être ton genre. Enfin, tous les concepts qu’il brandit et agite sous tes yeux comme autant de fanions sensés prouver qu’il a raison, tu n’en as que faire. Avoir confiance ? Tu ne sais même pas si tu fais confiance à Elinor alors à un type aussi instable.. En revanche, tout ce baratin stupide est pourvu d’au moins un mérite : celui de distraire les autres protagonistes de la scène.
Tu sais où trouver des vampires maintenant, enfin au moins une, mais rien au monde ne te fera cracher le morceau. A vrai dire il suffirait de te voler ton téléphone pour obtenir la plupart des informations que tu possèdes mais tu doutes, certes de manière condescendante, que le vieux débris qui te menace sache se servir d’un écran tactile. Une chose est sûre, il a beaucoup moins bien vieilli que ta marraine.

Ses divagations de psychopathe dément semblent tellement surréalistes qu’au final, ta panique commence à s’estomper. Toute cette situation ne fait que te mettre en colère, comme d’habitude. Tout d’abord parce que tu perds ton temps, et ensuite parce que tu es vexée d’avoir laissé ces gens te faire peur. Ta contrariété est le plus puissant moteur qui puisse t’animer, et tu connais un colosse qui va en faire les frais dans un futur presque immédiat.

Tu serres fermement la poignée de ta mallette en bois et dans un geste dépourvu de la moindre retenue, tu l’envoies frapper l’entrejambe de l’homme le plus proche de toi, comme paralysé par la prise d’otage de son père de substitution.

« Ca c’est pour le sens de ma vie espèce fils de pute de dégénéré consanguin ! »

Il se plie en deux dans un cri de douleur étouffé qui, il faut l’admettre, provoque chez toi un intense sentiment de satisfaction. Tu connais peu de choses aussi grisantes que la sensation d’une vengeance dûment accomplie, mais alors que tu commences à courir vers une artère plus fréquentée, tu te fais la promesse de tout faire pour un jour détruire la vie de type. Le petit chauve, pas le grand con.

Ton cœur bât à tout rompre et tu remercies ton cerveau de toujours réagir à l’adrénaline. Cependant, il va falloir que tu te rendes vite à l’évidence : si cette barge qui se prétend psychiatre n’avait pas été là, tu ne serais peut-être pas en bonne santé à l’heure qu’il est, ni même en liberté. Tu demandes rarement des faveurs à Elinor, mais tu vas bientôt devoir le faire. Tu as besoin de savoir te défendre car quelque chose murmure au creux de ton oreille que tu risques d’en avoir besoin. Côtoyer des vampires ne fais pas de toi l’une d’entre eux ; tu restes une humaine, tout qu’il y a de plus inoffensif. Mais tu le jures, un jour tu taseras cet enfoiré.

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