Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.
Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.
Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together
Pseudo : Carm'
Célébrité : Janet Montgomery
Double compte : Alexandra Zimmer & Inna Archos
Messages : 651
Date d'inscription : 30/08/2019
Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Voodoo Café, Novembre 2020, vingt-heures cinquante-deux.
L’air nocturne s’était refroidi. Une brise fraiche dévalait les étroites ruelles de Downtown, emportant avec elle, les agréables senteurs collectées sur les terrasses : épices colorées, et légumes saupoudrés de sauces piquantes, ainsi que l’odeur capiteuse des poissons cuisinés à la mode cajun. Des éclats de rires et des notes de musiques s’emmêlaient lentement, au milieu des rares moteurs, et les vieilles façades relayaient leurs échos de café en café, créant une atmosphère doucereuse, propice à l’oisiveté et à la mélancolie. Depuis les vieilles façades, les parfums des fleurs tardives retombaient devant les vitrines des restaurants et des boutiques encore ouvertes, qui exhalaient et mélangeaient leurs ambiances festives, saturées de nourriture humaines, à celle des pétales et du terreau frais. Quand Elinor franchit les battants dorés du Voodoo Café, à travers lesquels filtrait une douce lumière tamisée, un souffle d’air balaya sa longue chevelure sombre, qui flottait librement sur ses épaules. Elle consulta aussitôt la montre à son poignet. Sept minutes d’avance, lut-elle, avant de s’avancer dans la salle clairsemé de monde. Les appliques murales diffusaient une lumière tamisée sur les œuvres du jour et les tables occupées où les clients discutaient à voix basse, comme s’ils hésitaient à couvrir de leur voix le saxophoniste jouant sur la scène. De rares serveurs allaient et venaient dans cette ambiance feutrée, toute en confort bercé de musique, à la manière d’une alcôve reculée invitant à la flânerie autant qu’à l’abandon envoutant, comme une bouffée d’opium.
Le décor lui convenait parfaitement. Le Voodo n’était pas sans lui rappeler ces anciens cabarets de jadis, du temps où son cœur battait encore, et où son corps chaud lui permettait de savourer les délices d’un vin français. Elinor traversa la salle en silence, une silhouette élégante et gracieuse, qui n’accrochait aucune nappe sur son passage, seulement quelques regards à la dérobée. Elle s’installa à l’une des tables les plus à l’écart, toute proche des baies vitrées offrant une vue imprenable sur la rue, comme elle aimait les choisir, voilà deux siècles de cela. Son invité de ce soir n’allait sûrement pas tarder. Elle consulta discrètement son téléphone, puis informa un serveur zélé qu’elle attendait encore quelqu’un avant de commander, avant de se couler confortablement sur son siège, prêtant distraitement l’oreille à la prestation musicale à l’autre bout de la salle. Au fil des notes langoureuses, le regard de l’immortelle se mit à errer entre les œuvres accrochées çà et là, aux nuances de couleurs abstraites, endormies sous la lumière diffuse. Du coin de l’œil, elle fut attirée par l’éclat des verres étincelants suspendus au-dessus du bar, et les rangées de bouteilles multicolores qui bondaient les étagères. Voilà des lustres que je ne suis pas venue m’asseoir ainsi, dans un décor aussi apaisant, songea-t-elle. Je devrais le faire plus souvent. Le contexte cependant, n’avait rien de serein. Le mois d’Octobre avait été, cette année encore, le théâtre d’un nouvel incident dans sa vie, et au fond d’elle, Elinor commençait à s’interroger sur la viabilité de cette ville.
Une pointe de lassitude vint nimber ses pensées d’une douce paresse. À l’intérieur de son sac à main, comme un lourd témoignage du contexte d’insécurité, son pistolet habituel reposait dans son étui, et avec lui, un autre chargeur complet. Elle déposa posément son bagage dans son giron, et croisa ses jambes, que mettaient en valeur des collants raffinés, et une robe noire dont les bretelles étaient cachées sous une ravissante veste rouge sombre. Tout avait été mis en œuvre pour masquer son immortalité. Un mascara renforçait le magnétisme de son regard, au même titre qu’un rouge à lèvres soulignait sa bouche d’écarlate sombre, et tout son maquillage avait été appliqué avec expertise pour dissimuler son teint trop pâle. Elinor laissa ses mèches d’ébène dévaler son sobre décolleté, de la même manière que la chainette couleur d’argent qui oscillait au gré de ses mouvements, et au bout de laquelle pendait un minuscule crucifix brillant. Ce détail l’amusait. Parce que son invité le remarquerait sans doute, et parce que parfois, l’immortelle aimait faire preuve d’une insolence indocile. Celle-ci détourna son attention vers la ruelle où évoluaient les scintillements des réverbères, et les lointaines lueurs palpitantes des bars, admirant la symphonie nocturne et sa féérie urbaine, en attendant l’arrivée de Ian Calloway.
Ian C. Calloway
Fear is the mind killer
✞ PAINT IT BLACK ✞
"Tomorrow is another day,
Today is another bomb."
En un mot : Chasseur et Fils d'Abraham. Foi, Ferveur, Fardeau.
Qui es-tu ? :
"You never thought we'd go to war,
after all the things we saw."
✞ Deuxième fils d'une fratrie de trois. Cadet d'une famille de chasseurs aux traditions transmises par les pères d'aussi loin que la mémoire puisse remonter, dans les forêts d'Europe de l'Est ; racines plantées aux environs de Prague.
✞ Il tue les monstres, et particulièrement les Longue-Vies, Grandes-Dents ou fils de Caïn, qu'importe le nom qu'on leur donne : ennemi des vampires comme des lycanthropes, lorsque son frère aîné requiert son aide.
✞ Naissance à Boston, la cité-bloc balayée par les vents de l'Atlantique. Ville délaissée pour la chaude et discrète Baltimore, dans le giron des brumes de Poe. Ville adoptée, chérie comme Washington D.C.
✞ Sportif de toujours, ancien étudiant modelé par les matchs, les courses et les sauts ; a décroché une bourse pour l'université et n'a jamais cessé de tailler ce corps solide et agile lorsqu'il le faut.
✞ Il a prêté serment : docteur vouant son existence au soin des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants. Confident de tant d'inconnus qu'il en a parfois le tournis, rassure et prescrit, soutient infirmières et collègues. Mains assez robustes pour soutenir un grand gaillard mais assez tendres pour préserver un nouveau-né.
✞ Pilier des Calloway ; homme réputé pour sa dignité, sa réserve et ses colères froides. Gardien de tous les secrets, jusqu'au plus purulent. Cherche à préserver les fondations du clan par tous les moyens, malgré les humeurs des uns et des autres.
✞ Médecin de mort, employé pendant plus de dix ans au WFC, organisme financé par les bourses du PASUA pour expérimenter sur les hommes abandonnés par leur raison, comme sur quelques CESS (les limites de l'esprit et du corps). Vie de fuyard depuis l'effondrement du site et la mort de son collègue et ami, assassiné par leur Némésis.
✞ A recueilli sa nièce Nova Calloway, en conflit permanent avec un père vétéran du 11 septembre et une mère aux abonnés absents. L'a arraché aux gratte-ciel de New York pour Baltimore, et désormais Shreveport. Non-dits, et silences douteux.
✞ Espère trouver anonymat, soutien et protection à Shreveport, entouré d'anti-surnats, et passe sa vie à esquiver les conséquences d'une décennie de péchés, que son Dieu est pourtant censé tolérer. En attente du regroupement des Calloway en Louisiane.
✞ N'aime que la ville. Il hait le soleil et l'humidité permanente qui s'abattent sur tous les États du Sud, pour lesquels il ne voue absolument aucune affection. En recherche de repères, passant d'un quotidien presque insouciant à un bras de fer de tous les instants.
✞ Tempérance et liberté. Aime le genre humain, de ses défauts les plus anodins aux tordus dont il questionne les esprits (poursuivre l'œuvre commune le liant à Carl Weiss). Horrifié par le monde dans lequel il vit, sans se résoudre à lâcher prise sur les démons à combattre.
✞LAST MAN STANDING✞
"Tomorrow never comes until it's too late."
Facultés : ✞ Formé au maniement des armes à feu en tout genre : armes de poing comme armes lourdes, si les circonstances l'exigent.
✞ Ne craint pas le corps-à-corps ni les combats à l'arme blanche, même s'ils ne suscitent aucune appétence en lui.
✞ Chasseur respectueux des traditions de son clan. Arme traditionnelle : arbalète aux carreaux d'argent. Terrain de prédilection via les chasses en hauteur et les pérégrinations casse-gueules sur les toits.
✞ Porteur d'une Foi qui guide son bras et protège sa chair vulnérable. Croyant tâchant de ne pas trébucher.
Thème : Unbreakable ✞ James Newton Howard.
✞ I AM A GOD ✞
"That's our cosa nostra."
Pseudo : Nero
Célébrité : Thomas Kretschmann.
Double compte : Eoghan Underwood, Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque & Gautièr Montignac.
Il remonte les longues avenues du Downtown de Shreveport, les mains enfoncées dans les poches d’une gabardine noire, longue, abritant sa silhouette du vent d’automne. Il peut sentir les pans du manteau fouetter l’arrière de ses cuisses, parfois. La promenade aurait pu être agréable, mais comme systématiquement dans cette foutue ville, tout est prétexte à lui pourrir l’existence, à le rappeler sans cesse au moindre danger qui guette, qui rôde dans l’ombre. Il n’aime pas s’exposer de nuit, dans ces rues. L’expérience lui a appris que la Louisiane est encore moins tendre avec les chasseurs comme lui que tout autre État du territoire. Il humecte ses lèvres minces et sèches, ressassant continuellement l’objet mystérieux d’une convocation à laquelle il ne se rend que par prudence, rien d’autre. Presque un an et demi s’est écoulé, depuis qu’il a croisé la route d’Elinor Lanuit. Le souvenir de ce jour atroce le hante encore régulièrement. Il gâche son sommeil, le goût des aliments dans son assiette, et vient immanquablement tâcher tout moment trop plaisant pour s’avérer réel. Il éprouve toujours dans son être les chocs, la course de toit en toit, les chutes, les bâches de plastique, le ciment, l’odeur de produits chimiques omniprésente lui permettant de camoufler son odeur au nez des immortels… L’appréhension, isolé. L’horreur, quand il s’était retourné. Le coup au coeur, lorsqu’il avait vu le corps défenestré. Ça ne s’oubliait pas. Et elle. Elle, apparaissant comme l’héroïne sublime de cette nuit immonde. Il devrait se sentir reconnaissant, envers sa personne. Il n’en est rien, toutefois. Elle ne lui inspire rien d’autre qu’un sentiment de méfiance poisseux qu’il ne compte pas laisser filer. À l’inverse, il se fie uniquement à ce que son âme de Vertueux lui professe. On ne peut pas faire confiance à une Morte qui Marche. Surtout quand le scénario, étrangement alambiqué et établi sans anicroche, s’est déroulé avec une exactitude répondant parfaitement aux attentes de la Longue-Vie. Depuis, oui, il ne peut s’arrêter de tourner l’énigme dans tous les sens : il n’y a aucune raison, aucun sens à ce que lui seul ait survécu. À ce que lui seul ait pu attirer l’attention de l’immortelle. Il a attendu, décompté les semaines, les mois. Aucun message n’est venu. Aucune nouvelle. Il a même cru, espéré, prié pour que les événements d’Halloween 2019 soient venus à bout de la vampire.
Jusqu’à cette nuit. Il ralentit en parvenant près de la devanture du Voodoo Cafe. Sans pouvoir s’imaginer que Serguey Diatlov s’y était lui-même trouvé en des circonstances tout aussi détestables quelques mois plus tôt seulement, le docteur pousse la porte, la moue dubitative. Il n’a jamais été sensible aux mythes ni à la culture vaudou. Tout cela est bien trop éloigné de son propre folklore, de la culture familiale puisant ses racines en Europe de l’Est, dans les forêts tchécoslovaques d’autrefois. Le jazz, il ne l’apprécie que modérément. Il n’a jamais fait partie de ces cuistres prétendant y connaître quoi que ce soit. Non. Il n’y connaît rien en la matière. Tous les airs de trompette se ressemblent, pour lui. Excepté quelques variations trop reconnaissables pour prétendre à une fausse modestie. Le cadre, tellement typique, est cependant parfaitement cohérent avec le peu qu’il a pu apercevoir d’Elinor Lanuit. Excessif. Travaillé. Caricatural, et artificiel. Il se sent mal à l’aise dans un tel univers. Pourtant, il parvient à éviter le regard scrutateur des serveurs qui l’aperçoivent, et balaye la salle des yeux rapidement, habitué qu’il est à juger d’un terrain potentiellement risqué. Il ne s’est armé que d’un flingue lambda. Un endroit public aussi enfoncé dans l’hyper-centre ne l’affole pas autant que des chantiers inachevés sans âme qui-vive dans les parages immédiats. Lorsqu’il la repère, l’animosité qu’il ressent à son égard est intacte, voire décuplée. Il ne la gratifie pas d’un coup d'oeil haineux, mais ne la salue guère mieux que d’un hochement de tête d’une sécheresse à toute épreuve. Ses phalanges se dégagent de leur écrin de tissu, et le voilà qui s’approche, slalomant avec une souplesse révélatrice entre les tables, les chaises, les clients et le personnel. Il ne s’attarde qu’à peine sur sa mise. Cette démone est belle et en a parfaitement conscience, mais il a passé l’âge de succomber au charisme terrassant des Antiques comme elle.
« J’espère que c’est important. Je ne suis venu que par politesse, mais vous en avez largement conscience, je suppose ? »
Il abandonne son manteau d'un mouvement d'épaules impatient, puis s’installe face à elle, le corps raidi par la tension mais prêt à l’écouter.
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Elinor V. Lanuit
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Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.
Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.
Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
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Les halos des réverbères de Downtown dénoncèrent sa silhouette saccadée, enveloppée dans une hâte évidente, avant que les battants de bois du café ne résonnent de son arrivée. Comme Elinor détournait son attention des jeux de lumière caressant la baie vitrée, elle l’observa louvoyer entre les tables, à la manière d’un félin bourru évaluant un territoire étranger. Un homme intéressant, de son propre avis. Un de ces individus avec lequel elle aurait aimé avoir davantage l’occasion d’échanger, de l’évaluer à l’aune de son expérience personnelle, à la manière d’une biologiste disséquant une nouvelle espèce. Le rencontrer ainsi, après un an de mutisme, bien loin des balles, de la douleur, des pertes, et de la violence d’une chasse, était déjà une redécouverte en soi. Les traits masculins demeuraient toutefois fidèles à son souvenir. Une aversion tenace se cachait à moitié derrière une forte volonté, qui ce soir-là, n’était plus déformée par les souffrances atroces d’une autre nuit. Un hochement de tête de la part du docteur, tout juste visible sous la luminosité chiche du Voodoo, la conforta dans son impression. Il me haït tant, se dit-elle, sans s’en émouvoir. Elinor répondit d’un sourire muet à son salut. Elle n’entama aucun geste de bienvenue. Ses yeux attentifs suivirent les mouvements de l’homme s’installant à sa table, tandis qu’elle se contentait d’arborer un visage indéchiffrable, où subsistait l’ombre d’un sourire inexpressif.
« Bien sûr, et je vous remercie d’être venu. » répondit-elle simplement, d’un ton égal.
La diplomatie était superflue, désormais. Elle l’avait deviné dès leur première rencontre. Les jeux de l’étiquette, ses sourires, ses codes et ses mots enrobés de miel, se muaient en artifices sans valeur face à ces individus. Entre la politesse et l’hypocrisie, la frontière était mince, on tolérait la première en surveillant l’ombre de la seconde. La franchise s’érigeait en valeur, les justifications devenaient contreproductives. L’immortelle laissa de côté son masque d’aristocrate, et continua la discussion d’un ton badin, où ne se dévoilait rien d’autre qu’une sincérité efficace, directe, sans fioriture.
« J’aimerai connaitre votre avis, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. C’est important. »
L’immortelle n’avait esquissé aucun geste en disant cela. Ses mains demeuraient entrecroisées sur le haut de son sac, son regard fixé sur le docteur Calloway, sans une once de snobisme. Une femme comme une autre, inhabituellement belle certes, mais qui ne dénotait en rien des autres clients.
« Que diriez-vous, si je vous disais que des chasseurs amateurs se baladent dans les rues avec des armes expérimentales ? Le genre d'armes, qu’ils n’auraient jamais pu se procurer eux-mêmes ? Cela vous évoque-t-il quelque chose, une provenance ? »
Elinor leva l’index pour compléter ses questions. « Je ne vous accuse de rien, c’est un avis expérimenté que je recherche. »
La franchise lui convenait parfaitement. Le vernis factice et excessif n’était qu’un maquillage nécessaire pour graviter dans ces sphères où Elinor évoluait, et de temps à autre, celle-ci était tout aussi à l’aise pour s’en débarrasser. Ses souvenirs les plus plaisants étaient issus de telles discussions informelles, loin des dorures et du marbre, entre deux cœurs ouverts, dépouillés du mensonge.
« Ah, un instant, est-ce que vous voulez commander quelque chose ? Je vous l’offre. Nous allons nous faire remarquer si nous ne consommons rien. » s’empressa-t-elle d’ajouter avec un sourire malicieux.
Ian C. Calloway
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✞ Deuxième fils d'une fratrie de trois. Cadet d'une famille de chasseurs aux traditions transmises par les pères d'aussi loin que la mémoire puisse remonter, dans les forêts d'Europe de l'Est ; racines plantées aux environs de Prague.
✞ Il tue les monstres, et particulièrement les Longue-Vies, Grandes-Dents ou fils de Caïn, qu'importe le nom qu'on leur donne : ennemi des vampires comme des lycanthropes, lorsque son frère aîné requiert son aide.
✞ Naissance à Boston, la cité-bloc balayée par les vents de l'Atlantique. Ville délaissée pour la chaude et discrète Baltimore, dans le giron des brumes de Poe. Ville adoptée, chérie comme Washington D.C.
✞ Sportif de toujours, ancien étudiant modelé par les matchs, les courses et les sauts ; a décroché une bourse pour l'université et n'a jamais cessé de tailler ce corps solide et agile lorsqu'il le faut.
✞ Il a prêté serment : docteur vouant son existence au soin des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants. Confident de tant d'inconnus qu'il en a parfois le tournis, rassure et prescrit, soutient infirmières et collègues. Mains assez robustes pour soutenir un grand gaillard mais assez tendres pour préserver un nouveau-né.
✞ Pilier des Calloway ; homme réputé pour sa dignité, sa réserve et ses colères froides. Gardien de tous les secrets, jusqu'au plus purulent. Cherche à préserver les fondations du clan par tous les moyens, malgré les humeurs des uns et des autres.
✞ Médecin de mort, employé pendant plus de dix ans au WFC, organisme financé par les bourses du PASUA pour expérimenter sur les hommes abandonnés par leur raison, comme sur quelques CESS (les limites de l'esprit et du corps). Vie de fuyard depuis l'effondrement du site et la mort de son collègue et ami, assassiné par leur Némésis.
✞ A recueilli sa nièce Nova Calloway, en conflit permanent avec un père vétéran du 11 septembre et une mère aux abonnés absents. L'a arraché aux gratte-ciel de New York pour Baltimore, et désormais Shreveport. Non-dits, et silences douteux.
✞ Espère trouver anonymat, soutien et protection à Shreveport, entouré d'anti-surnats, et passe sa vie à esquiver les conséquences d'une décennie de péchés, que son Dieu est pourtant censé tolérer. En attente du regroupement des Calloway en Louisiane.
✞ N'aime que la ville. Il hait le soleil et l'humidité permanente qui s'abattent sur tous les États du Sud, pour lesquels il ne voue absolument aucune affection. En recherche de repères, passant d'un quotidien presque insouciant à un bras de fer de tous les instants.
✞ Tempérance et liberté. Aime le genre humain, de ses défauts les plus anodins aux tordus dont il questionne les esprits (poursuivre l'œuvre commune le liant à Carl Weiss). Horrifié par le monde dans lequel il vit, sans se résoudre à lâcher prise sur les démons à combattre.
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"Tomorrow never comes until it's too late."
Facultés : ✞ Formé au maniement des armes à feu en tout genre : armes de poing comme armes lourdes, si les circonstances l'exigent.
✞ Ne craint pas le corps-à-corps ni les combats à l'arme blanche, même s'ils ne suscitent aucune appétence en lui.
✞ Chasseur respectueux des traditions de son clan. Arme traditionnelle : arbalète aux carreaux d'argent. Terrain de prédilection via les chasses en hauteur et les pérégrinations casse-gueules sur les toits.
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Ce n’est pas la première fois qu’il coopère avec un vampire. Au cours de sa longue carrière de chasseur, il lui est arrivé plus d’une fois d’échanger avec cette race complexe, fascinante à bien des égards mais dont l’avenir, de préférence proche, ne lui convient qu’une fois réduit en poussière, répondant ainsi aux commandements du divin. Il n’y a pas de futur possible, envisageable, pour les squelettes persistant à trimballer leur chair figée, leurs expressions désincarnées qui déambulent dans les rues à l’image des vivants. Il lui est arrivé, lors de certaines nuits de cauchemar – des nuits qui ressemblaient désagréablement à celle des chantiers – de ressentir cette sensation d’à-pic, cette terreur vertigineuse de penser réellement ce qu’étaient les immortels, jusqu’à envisager d'entrevoir les rouages de leur fonctionnement inconcevable, ne serait-ce que sur le plan biologique. Une aberration, qu’il n’intégrait pas au faisceau pourtant vaste des miracles et autres surprises étonnantes que la Terre, la nature et Dieu lui-même provoquaient pourtant, depuis qu’il était en âge d’en constater la réalité. Toutefois, cette alliance de façade est différente, ce soir. D’ordinaire, sa main n’est pas tordue de la même façon. D’ordinaire, il conserve une force, un avantage quel qu’il soit ; le terrain, le nombre, la connaissance, les certitudes. Trop vulnérable pour son bien, chaque rencontre avec ce genre de créature, en une telle conjoncture, lui fait prendre des risques qu’il considère comme injustifiables, uniquement destinés à parer, d’une manière ou d’une autre, la prochaine catastrophe inadmissible. Elinor Lanuit a au moins l’intelligence de ne pas donner dans les simagrées. Rapidement, elle commence à exposer les raisons de cette « invitation ». Plus concentré que jamais, il prête une attention toute honorable à ses propos, cherchant à y déceler il ne sait quoi comme indice, comme s’il craignait que derrière une conversation pas si badine, d’autres éléments de mystères ne lui échappent.
« Mon avis… » Allons bon. Le voici devenu consultant en matière de chasse aux Dents-Longues. Mettant tout d’abord de côté la question d’une consommation quelconque, il ne perd pas de temps lui non plus, la dévisageant muni d’un air un rien goguenard. « Vous plaisantez ? Ça a toujours existé. Les spécialistes, les experts créent, s’essayent à de nouvelles armes et techniques pour décimer les vôtres. Il arrive que ce genre de matériel fuite, et arrive plus tôt que prévu entre les mains des… abrutis mentaux qui nettoieront cette ville de leur présence au moins suffisamment vite, à défaut de se prendre pour des cadors. » Il ne les pleurera pas. Il n’a jamais eu pitié des imbéciles. « Je ne sais pas ce qui vous a alarmé au point de vous demander ça maintenant, mais je peux vous garantir que dans la plupart des grandes villes où des groupes de chasseurs pratiquent, c’est malheureusement monnaie courante. Mais dans une ville comme Shreveport, ça ne devait pas arriver si souvent que ça, avant. »
Cette conclusion ne l’empêche pas de cogiter. Il réfléchit, sait-on jamais. À sa dernière conversation téléphonique avec Sasha, à ses échanges avec Jake Hamilton… Trop vague. Rien de concret. Un serveur s’approche enfin, et c’est avec humeur qu’il commande un verre de bourbon, presque au hasard. Une fois l’homme reparti, le regard perçant du médecin fouille celui, plus sombre, de son interlocutrice.
« Soyez claire, si vous souhaitez que je vous aide un tant soit peu. Qu’est-ce qui vous amène à penser que la situation est inhabituelle ? Sans aller jusqu’à vous demander votre âge, vous n’êtes pas née de la dernière pluie. Alors qu’est-ce qui a changé ? »
Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?
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- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.
Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.
Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together
Pseudo : Carm'
Célébrité : Janet Montgomery
Double compte : Alexandra Zimmer & Inna Archos
Messages : 651
Date d'inscription : 30/08/2019
Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Le sceau du secret et du tabou scellait cette rencontre. Un sceau rouge du sang de ses ainés. Parmi les siens, nombreux auraient été ceux la condamnant, elle et cette conversation avec le chasseur, elle et le meurtre de sa race souillant ses mains, à l’apparence si trompeusement délicate. Toutefois, une sourde excitation couvait en son sein, le plaisir dangereux mais toujours délicieux d’une discussion à couteaux tirés, avec un être désirant sa perte. Des motivations antagonistes, envers lesquelles elle éprouvait un intérêt presque inépuisable, le désir de décortiquer cette haine, d’en exposer toutes les contradictions, pour mieux les faire plier, et comble du bonheur, de les briser parfois. Cette nuit, en l’occurrence, Elinor l’avait anticipé avec une nette impatience. Par nécessité, bien sûr, mais aussi parce que le docteur Calloway symbolisait alors des idéaux et des valeurs, auxquelles elle n’avait encore jamais confronté son intellect. L’homme se muait en un précieux enseignement par sa simple présence. Une expérience s’ajoutant aux innombrables autres enrichissant les connaissances de la vampire. N’était-ce pas une expression humaine, d’affirmer que « ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort » ? Une sentence certainement vrai pour les immortels.
Derrière son sourire aimable, Elinor l’appréciait déjà. Au moins, mes questions l’amusent, c’est un début, pensa-t-elle.
« Je suis vraiment flattée que vous ayez une haute opinion de moi. » Elle laissa échapper un petit rire, avant de poursuivre. « Mais j’apprécie l’avis des gens expérimentés. N’allez pas croire que j’essaye de vous flatter. C’est un simple constat réaliste, vous êtes un chasseur expérimenté, et je ne suis pas à l’abri des erreurs. »
Un nouveau sourire, un rien goguenard à son tour. « J’imagine que cela aussi, les erreurs des miens vous les connaissez très bien. »
Un court instant de silence. Elinor afficha une moue pensive, comme elle semblait réfléchir à la bonne manière d’aborder un sujet délicat, et de manière feutrée, de crocheter davantage la curiosité de son interlocuteur. Cette nuit-là, elle avait bien la ferme intention de franchir les portes du Voodoo Café avec tous les renseignements arrachés à Ian Calloway, d’une façon ou d’une autre.
« Cela m’alerte, car cela a touché une jeune femme que j’apprécie, une musicienne qui n’a rien à voir avec les miens, et que ces amateurs ont mêlé de force à leur violence. Appelez cela un otage ou bien un dommage collatéral si vous voulez, ce n’est pas quelque chose sur lequel je fermerai les yeux. »
Elinor agita sa main droite, d’un geste agacé. « Ce pays a déjà bien assez de fusillades à mon goût, et je vous l’ai déjà dit, ça ne me plait pas. Cette ville a suffisamment de problèmes comme ça. »
« Mais excusez-moi, je dérive du sujet. » s’interrompit-elle. Elinor se redressa contre le dossier de son siège, comme si la conversation avait soufflé un vent de colère sur sa personne. Ce n’était pas entièrement faux. Les imbéciles du mois dernier avaient laissé dans sa bouche, un arrière-goût de vengeance inachevée, qu’elle comptait bien satisfaire avant la fin de l’année.
« Je pense que ces amateurs-ci ont été financés, et renseignés. Ils étaient lourdement armés avec du matériel coûteux, introuvable légalement. Ils étaient très bien renseignés sur la personne à viser, sur ses habitudes, et mes premières recherches confirment l’idée d’une sorte de mécène qui les commande. D’où ma question, auriez-vous connaissance de quelqu’un d’assez influent et de riche pour monter une telle opération ? »
Pas un instant, les yeux d’Elinor ne quittèrent l’expression de son interlocuteur. Elle scruta attentivement ses réactions à la recherche du moindre trouble, du moindre rictus qui trahirait un déclic dans son esprit, et un début de réponse, une faille à saisir pour elle. Ne m’obligez pas à vous forcer la main, docteur.
Ian C. Calloway
Fear is the mind killer
✞ PAINT IT BLACK ✞
"Tomorrow is another day,
Today is another bomb."
En un mot : Chasseur et Fils d'Abraham. Foi, Ferveur, Fardeau.
Qui es-tu ? :
"You never thought we'd go to war,
after all the things we saw."
✞ Deuxième fils d'une fratrie de trois. Cadet d'une famille de chasseurs aux traditions transmises par les pères d'aussi loin que la mémoire puisse remonter, dans les forêts d'Europe de l'Est ; racines plantées aux environs de Prague.
✞ Il tue les monstres, et particulièrement les Longue-Vies, Grandes-Dents ou fils de Caïn, qu'importe le nom qu'on leur donne : ennemi des vampires comme des lycanthropes, lorsque son frère aîné requiert son aide.
✞ Naissance à Boston, la cité-bloc balayée par les vents de l'Atlantique. Ville délaissée pour la chaude et discrète Baltimore, dans le giron des brumes de Poe. Ville adoptée, chérie comme Washington D.C.
✞ Sportif de toujours, ancien étudiant modelé par les matchs, les courses et les sauts ; a décroché une bourse pour l'université et n'a jamais cessé de tailler ce corps solide et agile lorsqu'il le faut.
✞ Il a prêté serment : docteur vouant son existence au soin des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants. Confident de tant d'inconnus qu'il en a parfois le tournis, rassure et prescrit, soutient infirmières et collègues. Mains assez robustes pour soutenir un grand gaillard mais assez tendres pour préserver un nouveau-né.
✞ Pilier des Calloway ; homme réputé pour sa dignité, sa réserve et ses colères froides. Gardien de tous les secrets, jusqu'au plus purulent. Cherche à préserver les fondations du clan par tous les moyens, malgré les humeurs des uns et des autres.
✞ Médecin de mort, employé pendant plus de dix ans au WFC, organisme financé par les bourses du PASUA pour expérimenter sur les hommes abandonnés par leur raison, comme sur quelques CESS (les limites de l'esprit et du corps). Vie de fuyard depuis l'effondrement du site et la mort de son collègue et ami, assassiné par leur Némésis.
✞ A recueilli sa nièce Nova Calloway, en conflit permanent avec un père vétéran du 11 septembre et une mère aux abonnés absents. L'a arraché aux gratte-ciel de New York pour Baltimore, et désormais Shreveport. Non-dits, et silences douteux.
✞ Espère trouver anonymat, soutien et protection à Shreveport, entouré d'anti-surnats, et passe sa vie à esquiver les conséquences d'une décennie de péchés, que son Dieu est pourtant censé tolérer. En attente du regroupement des Calloway en Louisiane.
✞ N'aime que la ville. Il hait le soleil et l'humidité permanente qui s'abattent sur tous les États du Sud, pour lesquels il ne voue absolument aucune affection. En recherche de repères, passant d'un quotidien presque insouciant à un bras de fer de tous les instants.
✞ Tempérance et liberté. Aime le genre humain, de ses défauts les plus anodins aux tordus dont il questionne les esprits (poursuivre l'œuvre commune le liant à Carl Weiss). Horrifié par le monde dans lequel il vit, sans se résoudre à lâcher prise sur les démons à combattre.
✞LAST MAN STANDING✞
"Tomorrow never comes until it's too late."
Facultés : ✞ Formé au maniement des armes à feu en tout genre : armes de poing comme armes lourdes, si les circonstances l'exigent.
✞ Ne craint pas le corps-à-corps ni les combats à l'arme blanche, même s'ils ne suscitent aucune appétence en lui.
✞ Chasseur respectueux des traditions de son clan. Arme traditionnelle : arbalète aux carreaux d'argent. Terrain de prédilection via les chasses en hauteur et les pérégrinations casse-gueules sur les toits.
✞ Porteur d'une Foi qui guide son bras et protège sa chair vulnérable. Croyant tâchant de ne pas trébucher.
Thème : Unbreakable ✞ James Newton Howard.
✞ I AM A GOD ✞
"That's our cosa nostra."
Pseudo : Nero
Célébrité : Thomas Kretschmann.
Double compte : Eoghan Underwood, Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque & Gautièr Montignac.
Il n’arrive pas à déceler le taux d’hypocrisie de son sourire. Elle pourrait prendre un plaisir réel (bien qu’étrange à son goût), à se tenir là à la même table que lui, qu’en songeant à la façon dont elle le dépiautera, le tuera comme les Gregson l’ont été. Lui, ne ressent aucune amabilité envers elle. Son attitude polie, ses manières de grande dame, ne la sauveront pas, à ses yeux. Il a trop bourlingué. A trop vu des jeunes chasseurs naïfs se faire attraper, se faire avoir, littéralement charmer par ceux qu’ils avaient pourtant juré de faire leurs ennemis. Le venin dort souvent dans des écrins d’une beauté surprenante. Les Immortels n’échappent pas à cette règle. Elle ne l’aurait pas. Ni avec du chit-chat, ni avec des compliments, et encore moins avec cette posture presque nonchalante, contrastant durement avec l’objet de leur rencontre. Cependant, l’attitude de la Longue-Vie paraît troublée par un courant d’humeurs tortueuses, qu’elle-même semble avoir du mal à canaliser. Elle ne se traduit que par des signes discrets qui, cependant, n’échappent pas à l’œil aiguisé du chasseur. Très légère agitation, geste témoignant de son impatience… Intéressant. Il soutient son regard sans faillir, affrontant les lasers propulsés par deux billes inquisitrices. Soudain, la belle dame ne semble plus si sûre d’elle. Et il doit s’avouer que cela n’est pas pour lui déplaire.
« Oh, je vois. Vous cherchez à vous venger ? Parce qu’on a touché à l’une de vos possessions humaines ? » Il la provoque, il le sait. Mais c’est plus fort que lui. La manière avec laquelle de telles créatures s’arrogent un droit de propriété sur les mortels le débecte. « Vous m’excuserez si je manque singulièrement d’empathie. Je ne suis pas du genre à plaindre ceux qui intègrent les vampires à leurs mœurs quotidiennes. Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler. Vous serez d’accord avec moi, n’est-ce pas ? » Une part de lui, la moins avouable, aimerait presque recueillir des détails sordides. Ta protégée a-t-elle souffert ? De quelle violence parle-t-on ?
« En effet, je connais les erreurs des vôtres. Elles sont différentes selon votre âge. C’est assez fascinant, à bien y penser. Cette insouciance de la « jeunesse », et cette inconscience qui vous prend, passé un certain cap. Comme une volonté de marcher vers votre mort. La vraie. Un suicide programmé, mais qui ne se dit pas. » Il ne se moque guère. Il y a même une certaine gravité, dans les vibrations profondes de sa voix faite pour surnager entre les trémolos du jazz. Il ne se tait que lorsqu’on dépose son verre d’alcool près de lui, et attend que le serveur s’éloigne à nouveau, pour reprendre. « Vous avez raison d’éviter la flatterie. Je n’y suis pas sensible d’ordinaire, et encore moins venant de femmes comme vous. » Il trempe ses lèvres dans l’ambre, sans la quitter des yeux. « Néanmoins… ne me faites pas croire que l’avenir du pays, les fusillades et la violence de cette ville vous importent réellement. Je n’y crois pas. Encore une fois, vous n’êtes pas née de la dernière pluie. Vous êtes censée savoir où vous avez mis les pieds. » Ses doigts se crispent contre son verre frais. « L’Amérique est un pays violent, madame. La violence est partout ici, où que vous regardiez. Elle ne se résume pas au canon d’une arme. La nature d’Amérique, les hommes d’Amérique, les villes, la faune… Tout est violence. La Révélation n’a fait que souffler sur les braises, et vous seriez bien avisée de prendre conscience de l’importance du dit brasier. On ne parle pas là d’un simple feu de broussailles. »
Une autre gorgée, pour canaliser l’intensité d’un discours auquel lui-même ne s’attendait pas. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que nombre de réseaux de chasseurs se sont réveillés, un peu partout sur le continent. Ils fonctionnent parfois sur la base d’une coopérative. Chaque homme doit verser une cotisation, permettant le financement d’armes à destination d’opérations collectives, de missions de sauvetage, de cible plus complexe à abattre. Les financeurs sont nombreux. De San Francisco à New York, de la Floride à l’Arizona… Vous ne pourriez les lister, les retrouver tous. Croyez bien que ces groupes sont régis par la loi du secret, une omerta quasi-parfaite. Les dernières années ont rendu leur paranoïa plus terrible encore. Ne les sous-estimez pas, eux. Mais ne me surestimez pas, moi. Je ne suis qu’un combattant parmi tant d’autres. Et j’ai tendance à préférer faire cavalier seul. »
Un dernier sourire. Infime. « Par ailleurs... vous croyez vraiment que je possède une haute opinion de vous ? Je vous en prie. Ne faites pas l’ingénue. Pas avec moi. »
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Last man standing
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.
Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.
Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
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Pseudo : Carm'
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L'entretien suivait des chemins maintes fois sillonnés. Comme tant d’autres avant lui, voilà l’homme discourant de lui-même, cherchant à coller sur Elinor des schémas comportementaux, des modèles familiers afin de se mettre en confiance. Le cerveau humain détestait l’inattendu, après tout. Quitte à apposer des masques rassurants sur autrui, il tissait d’illusions une personnalité insaisissable, comme si celle-ci était incapable de se jouer de ces mêmes artifices. De nombreux êtres s’étaient évertués à la cerner, lui accolant les principes éphémères des époques, des tissus de mensonges dont elle aimait se recouvrir à sa guise, et qui ne survivaient jamais à l’examen d’une vérité, que la vampire était bien la seule à connaitre. Quant à la mise en scène, le rideau du théâtre dévoilait aisément des rictus et des sourires, des aveux faussement contrits, des faiblesses calculées au gré de ses besoins. Elinor laissa l’interminable discours de Calloway s’étirer dans l’ambiance feutrée du café, ne trahissant de ses propres pensées, que l’ombre d’un sourire de circonstance. Un rien brisé, comme si les mots du chasseur avaient touché une blessure encore sensible. Elle ne dit mot durant un long moment. Elle fixa son interlocuteur en silence, ses mains croisées et immobiles sur les plis de sa robe, laissant une vexation artificielle envahir son esprit, pour mieux simuler un embarras de façade. En écho à sa vulnérabilité feinte, l’homme abandonnait sa posture défensive, et son timbre se gonflait d’un excès de confiance, assuré de détenir soudainement, la clé d’une femme qui l’avait mis mal à l’aise jusqu’à présent. Les humains ne changent jamais vraiment, quelle que soit l’époque, pensa-t-elle.
« Je n’ai aucun doute sur l’inventivité des humains en matière de violence, tout comme je n’ai aucun doute sur leur capacités à faire au mieux pour tout détruire. »
Une fausse tentative de le vexer. Tout comme les provocations, les moqueries, les jubilations éructant de la bouche de Calloway glissaient sur sa personne, en dessinant une facette erronée d’elle-même, qui rendait celui-ci bien plus malléable. La haine était facile à manipuler. Comme une lampe dans les mains d’un esprit hanté par ses émotions, elle éclairait des recoins inexistants, avec la certitude bien dérisoire d’écarter des ombres qui terrifiaient inlassablement son porteur.
« Alors, revenons au cœur du sujet, si vous voulez bien. » déclara-t-elle, comme si l’analyse de ses fausses motivations la dérangeait. « Un service pour un service. »
Elinor capta sans sourciller le regard du docteur. Les préjugés désormais sur la table, associés à une fausse construction de faiblesse, elle sentait la méfiance et la retenue naturelle de l’homme s’effriter face à l’intensité de son discours confiant, à la manière d’un fauve flairant l’odeur d’une blessure. Quant à elle, derrière son jeu de dupe, l’immortelle ouvrait la voie à son pouvoir secret, l’utilisation d’une Révérence qui allait subtilement conduire la discussion à l’endroit voulu.
« Après tout, vous seriez débarrassé de votre dette envers moi, et ce serait la dernière fois que vous me verriez. » continua-t-elle, sans cesser de fixer les yeux de Calloway, pour mieux l’empoisonner de son influence surnaturelle.
« Je ne cherche pas à dénouer tous ces réseaux. Je cherche simplement à savoir si vous avez noté des individus actifs, ou de nouvelles opérations qui se préparent, ces derniers temps. Vous aimez agir en solitaire, certes, mais ne serait-il pas logique que d’autres viennent demander votre expertise ? Voire même, chercher à vous convaincre de rejoindre leur cause ? »
Au fil de ses mots, Elinor pouvait ressentir son pouvoir filtrer à travers ses lèvres, tel des filaments rouges et venimeux, que ses prunelles sombres enroulaient autour de son interlocuteur. Un dernier sourire, à la fois courtois, un rien vulnérable, accentué par un magnétisme surnaturel.
« Quelqu’un vous vient-il à l’esprit à cette description ? Quelqu’un qui a essayé de vous contacter dernièrement ? Me le dire ne vous engage à rien, comme vous l’avez dit, je ne suis pas née de la dernière pluie, je ne m’attaquerai pas à des réseaux aussi vastes. Je désire simplement avoir une vue globale de la situation, et bien entendu, effacer définitivement cette fâcheuse dette entre nous. »
Ian C. Calloway
Fear is the mind killer
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En un mot : Chasseur et Fils d'Abraham. Foi, Ferveur, Fardeau.
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✞ Deuxième fils d'une fratrie de trois. Cadet d'une famille de chasseurs aux traditions transmises par les pères d'aussi loin que la mémoire puisse remonter, dans les forêts d'Europe de l'Est ; racines plantées aux environs de Prague.
✞ Il tue les monstres, et particulièrement les Longue-Vies, Grandes-Dents ou fils de Caïn, qu'importe le nom qu'on leur donne : ennemi des vampires comme des lycanthropes, lorsque son frère aîné requiert son aide.
✞ Naissance à Boston, la cité-bloc balayée par les vents de l'Atlantique. Ville délaissée pour la chaude et discrète Baltimore, dans le giron des brumes de Poe. Ville adoptée, chérie comme Washington D.C.
✞ Sportif de toujours, ancien étudiant modelé par les matchs, les courses et les sauts ; a décroché une bourse pour l'université et n'a jamais cessé de tailler ce corps solide et agile lorsqu'il le faut.
✞ Il a prêté serment : docteur vouant son existence au soin des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants. Confident de tant d'inconnus qu'il en a parfois le tournis, rassure et prescrit, soutient infirmières et collègues. Mains assez robustes pour soutenir un grand gaillard mais assez tendres pour préserver un nouveau-né.
✞ Pilier des Calloway ; homme réputé pour sa dignité, sa réserve et ses colères froides. Gardien de tous les secrets, jusqu'au plus purulent. Cherche à préserver les fondations du clan par tous les moyens, malgré les humeurs des uns et des autres.
✞ Médecin de mort, employé pendant plus de dix ans au WFC, organisme financé par les bourses du PASUA pour expérimenter sur les hommes abandonnés par leur raison, comme sur quelques CESS (les limites de l'esprit et du corps). Vie de fuyard depuis l'effondrement du site et la mort de son collègue et ami, assassiné par leur Némésis.
✞ A recueilli sa nièce Nova Calloway, en conflit permanent avec un père vétéran du 11 septembre et une mère aux abonnés absents. L'a arraché aux gratte-ciel de New York pour Baltimore, et désormais Shreveport. Non-dits, et silences douteux.
✞ Espère trouver anonymat, soutien et protection à Shreveport, entouré d'anti-surnats, et passe sa vie à esquiver les conséquences d'une décennie de péchés, que son Dieu est pourtant censé tolérer. En attente du regroupement des Calloway en Louisiane.
✞ N'aime que la ville. Il hait le soleil et l'humidité permanente qui s'abattent sur tous les États du Sud, pour lesquels il ne voue absolument aucune affection. En recherche de repères, passant d'un quotidien presque insouciant à un bras de fer de tous les instants.
✞ Tempérance et liberté. Aime le genre humain, de ses défauts les plus anodins aux tordus dont il questionne les esprits (poursuivre l'œuvre commune le liant à Carl Weiss). Horrifié par le monde dans lequel il vit, sans se résoudre à lâcher prise sur les démons à combattre.
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Facultés : ✞ Formé au maniement des armes à feu en tout genre : armes de poing comme armes lourdes, si les circonstances l'exigent.
✞ Ne craint pas le corps-à-corps ni les combats à l'arme blanche, même s'ils ne suscitent aucune appétence en lui.
✞ Chasseur respectueux des traditions de son clan. Arme traditionnelle : arbalète aux carreaux d'argent. Terrain de prédilection via les chasses en hauteur et les pérégrinations casse-gueules sur les toits.
✞ Porteur d'une Foi qui guide son bras et protège sa chair vulnérable. Croyant tâchant de ne pas trébucher.
Thème : Unbreakable ✞ James Newton Howard.
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Il en faut plus au toubib pour s’émouvoir d’une énième attaque quant au genre humain et sa propension à l’autodestruction. C’est une vérité acquise depuis des plombes, au point qu’il s’agace presque de ceux qui, encore aujourd’hui, s’en servent comme d’un argument qu’ils désirent solide et convaincant. Il semble qu’Elinor cherche à établir une conversation presque trop lisse, réveillant sa méfiance plus belle. Il ne fait pas confiance à l’eau qui dort, à cette posture sage de façade, tranchant avec ce qui sommeille au fond d’elle. Le luxe, l’élégance et la richesse ne peuvent anesthésier pour toujours l’essence profonde des immortels. Comme ses semblables, elle ne peut échapper à son destin, aux composantes qu’elle paraît dominer avec une certaine poigne, mais qu’on ne tente pas de la lui faire. Qu’on ne tente pas de lui faire croire qu’elle n’a jamais cédé. Il souhaiterait presque se trouver là, pour assister à une cassure en elle, pour voir cette colonne droite et fière s’avachir sur elle-même. Pour lire la fièvre et le besoin de sang au fond des prunelles sombres. Il doit prendre garde à ce genre de vœux. Bien trop de héros ont espéré assister à la chute de leurs ennemis, sans pouvoir prédire que l’avenir les en récompenserait en les changeant en proies désignées. Boucle bouclée, Œdipe consommé, Pythie éclairée.
Ils n’en sont pas là. Ils se tâtent, comme des insectes se tourneraient autour pour évaluer les intentions de leur étrange jumeau. Ils dessinent un arc-de-cercle invisible dans une poussière translucide. Au premier qui baissera les yeux. À celui qui dévoilera son flanc. Les paroles de l’immortelle ne valent rien pour lui, de même que ses promesses. Aucun contrat, aucune signature ne lui permettraient de dormir sur ses deux oreilles. Si elle peut s’affranchir d’honorer ses déclarations par un simple revers arbitraire, il s’autorisera alors à faire de même.
Il n’a pas immédiatement saisi l’avertissement, la menace comprise par son corps avant lui-même. Elinor Lanuit parle, et une tension progressive le saisit, le rend plus inconfortable sur son siège pourtant de bon acabit. Une douleur dans son dos, l’impression qu’on lui verse tour à tour un seau d’eau glacé sur la tête, pour mieux le faire pencher au bord d’un abysse dont les émanations brûlantes proviennent. Lave en fusion, tout en bas. Masquant son trouble comme il le peut, il croit d’abord aux prémisses d’un malaise (vagal, peut-être ?), s’auto-analyse à toute vitesse en usant de sa science de médecin. Il baisse l’intensité de sa concentration sur elle pour préférer une introspection payante, rapidement. Des pics de glace cherchent à percer sa chair, ou bien est-ce le venin absorbé suite à la morsure d’un reptile dangereux ? La pluie de ressentis qui s’abat sur son râble l’aide à comprendre, autant que la façon dont elle le contemple.
Sous le choc, il bat des paupières, avant qu’un sourire presqu’étonné n’éclaire ses traits demeurés sombres, jusqu’alors. Son cœur bat fort, mais pas seulement. Autre chose pulse, le protégeant de cette inquisition malveillante, malvenue. C’est un rire qui perce depuis la poitrine du chasseur. Un rire à la victoire humble, modeste. Un rire qu’on n’attendait pas, aussi bref qu’éclatant. Il se mord brièvement la lèvre inférieure, cultivant la joie du croyant béni pour sa constance, sa loyauté.
« Vous êtes incapable de me le faire dire. » Ses épaules en frémissent d’une excitation née de l’adrénaline, de la peur aussi, peut-être, d’avoir frôlé une manipulation mentale qu’il ne peut considérer comme autrement que terrifiante. « Les démons comme vous ne peuvent entrer dans ma tête et me faire cracher ce qu’ils veulent bien entendre. » Il récupère son verre pour en vider le contenu, et l’alcool ne lui a jamais semblé aussi bon qu’en cet instant. « Ce genre de tentatives malhonnête vient de solder la dette, ma chère. Définitivement. Et ce sera également la dernière fois que je vous verrai. » Il se lève, et d’un bruissement de tissu, récupère le manteau dont il s’enveloppe de nouveau. Il l’observe d’en haut, son sourire indécrochable ; promesse de mort, hilarité rentrée, sarcasme contenu, moquerie à portée. « Pour m’avoir facilité la tâche, je vous remercie, Madame. » Quelques billets verts balancés sur la table, près du contenant vide. « Personne ne chercherait à convaincre un Calloway de rejoindre sa cause. Les autres nous rejoignent. Pas l’inverse. » Il se condamne sûrement. Mais l’instant lui paraît trop beau. Aucun regret ne point, quand sa silhouette se détourne enfin, prêt à rebrousser chemin vers la sortie. Seulement, alors, la colère point le bout de son nez, surgit jusqu'à manquer de le faire trembler sous la stupeur, le tournoiement de pensées affolées.
« Faites-moi la grâce de m’effacer de votre mémoire, à l’avenir. Ce ne devrait pas être très compliqué. »
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Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
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Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.
Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.
Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together
Pseudo : Carm'
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Date d'inscription : 30/08/2019
Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Le silence, au lieu de l’aveu. Le mutisme, au lieu de l’étonnement. Comme les tentacules invisibles de son don s’infiltraient dans l’esprit de l’homme, elle ne montra nulle contrariété lorsque ceux-ci se heurtèrent à l’insurmontable. Quelque chose au fond de ce crâne. Quelque chose de ferme qui refusait de plier, et même brûlait ses filaments de ténèbres, invisibles, comme des racines fragiles trop longtemps exposées au soleil. Elle se retira lentement. Ce serait mentir que de nier sa surprise, et pourtant, Elinor éprouva aussitôt une curiosité plus forte encore face à ce phénomène nouveau. Ainsi, ces mortels existent, pensa-t-elle avec un intérêt croissant. Comme d’autres immortels avant elle, Elinor avait entendu les rumeurs sur ces hommes, les tenaces rejetant les pouvoirs de la nuit. Jamais encore celle-ci n’avait eu l’occasion d’en rencontrer en personne. L’échec s’avéra alors riche d’enseignements. Ceux-ci l’avaient toujours été à ses yeux, et loin d’en être vexée, elle avait déjà trop vécu pour cela, elle classa précieusement cette expérience parmi les autres. Le résultat vis-à-vis de la discussion était fâcheux, bien sûr, elle qui se préparait justement à aborder un autre sujet. Toutefois, Elinor ne dit mot. Une autre immortelle aurait sans aucun doute furieusement contré les propos railleurs du docteur, clamant des menaces de tortures ou bien de représailles, mais elle n’en fit rien. Calloway n’était qu’un simple rapport mathématique. Elle le calcula en un éclair : les efforts à fournir pour extirper de cet être les réponses attendues, excédaient de loin la valeur du résultat. Quant aux notions de dettes, de vengeances, ces principes si platement humains et apparemment si chers au docteur, ceux-ci n’entraient pas en compte dans son opération, tout comme bon nombre d’autres sentiments ou de morales inutiles. Les règles, la vampire les fixait elle-même, à sa guise.
Et le chasseur jubilait. Elinor le scruta alors, déchiffrant aisément les tremblements de ses épaules, les saccades de sa respiration trahissant le soulagement, le sourire incontrôlé, un afflux de sentiments issus de la peur. L’était-elle, en réalité, malhonnête ? Il serait bien naïf de croire l’inverse, de se fier à elle, de ses mots venimeux, de la mettre dans un cadre à la mesure des siens, elle qui n’obéissait à rien, ne croyait en rien, et ne suivait qu’elle-même. Menteuse, tricheuse, meurtrière de sa propre race, la vampire aurait cru l’homme capable de tirer une meilleure leçon de leur précédente rencontre. Alors, Elinor ne dit toujours rien. Elle l’observait claironner, savourer sa piètre victoire, se mettre à l’abri derrière des exigences, se persuader lui-même qu’elle les suivrait. Cela ne la touchait pas. Les excès de confiance, de fierté, ces minables provocations censées créer un semblant d’emprise sur la réalité des faits. Pourtant, ces derniers étaient clairs. Elle était le monstre. Il tremblait devant elle. Elle n’avait nul besoin de se justifier d’avoir échoué à le presser : des insectes elle en avait à foison sous la main. Elle en presserait d’autres, des moins résistants, pour obtenir les résultats escomptés.
Et Ian Calloway parlait encore. Son bagou vindicatif explosa comme un fruit pourri chutant d’un arbre trop haut pour sa personne. La remontée exaltante après la chute dans une terreur froide. Le besoin primale de se tasser devant un feu, face aux ténèbres l’entourant. Depuis ceux-ci, Elinor l’écoutait, avec un sourire croissant, baratiner sa fuite vers la sortie du café, et démontrer sa frayeur de plus en plus évidente. Plus il parlait, plus elle souriait. Ce flambeau de fierté qu’il brandissait devant lui en se moquant maladroitement d’un échec sans importance, elle le trouvait presque distrayant. La vampire l’aimait bien, cette terreur asphyxiant l’homme. Elle la flairait avec l’aisance innée d’une prédatrice savourant la fragrance d’une blessure, et un frisson de suffisance la traversa brièvement. Un sourire d’une sincérité venimeuse sur ses lèvres, Elinor se leva lentement face à lui, s’avança d’un pas, en le toisant d’un air apitoyé. Une nouvelle fois, le silence s’étira entre eux, quelques secondes durant. Alors, l’immortelle le devança vers la sortie, le port altier, et un rictus moqueur se forma sur le coin de sa bouche, en lui murmurant quelques mots sur le ton d’une confidence doucereuse.
« Je vous souhaite d’excellentes nuits, monsieur Calloway. Gardez une pensée pour moi, durant vos prières. »