-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Dunk Low
64.99 € 129.99 €
Voir le deal
-34%
Le deal à ne pas rater :
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 – 100Hz HDR 10+, ...
919 € 1399 €
Voir le deal

And now, the fall [Pv : Evangeline]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité
Invité
Mer 28 Avr - 14:40 (#)


Evangeline & Faolan
And now, the fall
Après deux heures de traversée aux abords de ces terres moites, ralenti par l’instabilité du sol couvert d’une flore douteuse et suspecte, je décide de stopper cette course sans but. Je me suis engagé dans le brouillard collant aujourd’hui plus pour espérer déboucher sur l’éventualité d’une nouvelle quête que par réelle ambition.
On parle trop de ce coin sale pour que je m’abstienne d’y passer. Allez savoir, la curiosité est sans doute la seule responsable de ma présence… J’aime penser que mon instinct m’a envoyé ici. J’aime penser qu’après avoir été un excellent flic, je suis désormais détective émérite et – indéniablement – chasseur de CESS hors pairs.
Sauf que je n’ai pas encore assez d’expérience pour m’en vanter ouvertement. Ainsi je viens guetter en ces marécages la présence d’individus nocifs pour allonger mon tableau de chasse ;

Il paraît que les créatures les plus solitaires et instables s’y cachent. Ça semble logique. Qu’en est-il de leur niveau de dangerosité ? Sont-ils plus redoutables qu'en ville ou, au contraire, les plus misérables d'entre tous ? En descendant de la Harley humide, je palpe mon creux lombaire pour vérifier la présence du flingue. Un dernier regard à ma bécane adorée puis je m’enfonce à pieds dans ce nouveau terrain de jeu.

Sous mes chaussures le sol spongieux émet de désagréables bruits et je grimace, dégoûté, réalisant que l’idée n’était peut être pas la meilleure. Si des monstres se terrent ici, ils ont le mérite de se tenir éloignés des pauvres innocents. Il est techniquement moins urgent de les supprimer que ceux qui rôdent près des logements humains, ceux qui feignent la sympathie pour mieux nous dévorer.
Eh merde. Je suis là maintenant ;
Je prends la décision de tuer le premier que je croise puis ce sera retour à la maison. Avoir laissé la moto seule me dérange déjà. Si je doute que le bayou soit le repère des voleurs, je crains que le cuir s’abîme en un rien de temps par cette foutue brume.

Soudain un craquement discret interrompt le cours de mes pensées et me fige sur place. Je tends l’oreille mais le pouls qui accélère alors brouille davantage mes sens déjà trompés par ce climat dégueulasse. Un piaf, sûrement. J’attends néanmoins. A l’affût. Plus rien ne bouge et je soupire à la fois soulagé et déçu ;
Puis une fine silhouette apparaît quelques mètres plus loin, comme sortie des ombres. Je dégaine le calibre dans un sursaut en pointant le canon en direction de cette forme indistincte.

Ennemi ?
...
Femme ?

" Approchez, les mains en évidence. "

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 14 Mai - 20:22 (#)


Lorsque tu ouvres les yeux, la brume a recouvert le bayou. Tu t’étais enfoncée à travers les arbres et la terre tôt ce matin, parcourant cette nature quasi intouchée, fuyant les rares habitants de ce territoire parfois traître et toujours redoutable. Poussée par l’irrésistible lien avec ton élément, tu avais marché longtemps, avant de trouver refuge dans le creux d’un arbre à moitié pourri. Soupirant d’aise, tu t’étais blottie à l’intérieur, à même la terre humide et tu t’étais endormie. Un observateur extérieur t’aurait considérée comme cinglée, bonne à enfermer. Un Éveillé par contre aurait compris l’essentiel besoin que tu avais de te connecter à ton élément. Un mage de la terre -comme toi- t’aurait alors vue courir sur de fines veines d’énergie, esprit agile et malicieux, alors que ton corps reposait paisiblement dans sa cachette. Ta quête inconsciente de plus puissance tellurique te conduisait parfois dans des endroits incongrus, et toi -quasi aveugle au monde extérieur- tu te contentais de marcher encore et encore jusqu’à trouver un berceau d’humus et de verdure où t’endormir et devenir un peu plus Elle.

Tu t’ébroues paresseusement, faisant fuir les quelques insectes venus t’inspecter lors de ton sommeil. Contre tes jambes, une couleuvre se hâte de s’éloigner et tu l’observes, ruban sombre ondulant, disparaître dans les hautes herbes. Méthodiquement, tu t’affaires à défaire les brins d’herbe qui se sont accrochés à tes membres, échappant à leur douce étreinte à regrets. Tu ignores quelle heure il est, le brouillard ne te permet pas de te servir du soleil comme indicateur. Avec ta chance habituelle, la nuit va bientôt tomber et tu vas encore passer la soirée dehors. Imprudente Evangeline, toujours à suivre cet appel irrésistible de la terre. Un jour ou l’autre tu finiras par te faire dévorer par un alligator. Et le pire c’est que cette pensée ne t’émeut pas plus que cela. Encore embrumée de sommeil, tu te relèves et rebrousses chemin, bon gré mal gré. Indifférente à l’humidité, à la terre qui macule tes jupons et tes pieds nus, tu avances tranquillement tandis que tintent à tes poignets tes bracelets d’argent qui jamais ne te quittent.

Sous tes pieds la terre vibre et s’agite et tu te figes l’espace d’un instant, luttant contre ce sommeil qui menace de t’emporter à nouveau. Autour de toi, le bayou s’est tu. Alors tu tends l’oreille, fronce les sourcils en tentant d’apercevoir quelque chose… Mais rien. Tu soupires et recommence à marcher avant qu’une voix ne te réveille complètement. « Approchez, les mains en évidence. » Une voix curieusement familière. L’adrénaline se répand alors à toute vitesse dans tes veines. Un réveil pour le moins désagréable et brutal. Par réflexe tu lèves les mains. Réfléchir, vite. Avec un peu de chance ce n’est qu’un redneck du coin et tu t’en sortiras en prétextant être à la recherche de ton chat ou une histoire de ce genre. C’est vrai que les humains du coin sont méfiants, mais qui peut leur en vouloir ? L’endroit est dangereux et les bestioles qui le peuplent, redoutables. Néanmoins, tu fronces les sourcils et à l’adrénaline se mêle alors le picotement d’énergie familier. Celui qui te fait savoir que ton élément est là, prêt à ne faire qu’un avec toi. Tu n’es pas sans défense Evangeline, semble te murmure la terre.

Alors tu t’avances, les mains sagement levées. Et lorsque le rideau de brume ne vous sépare plus, tu fixes l’homme qui pointe sur toi une arme avec stupeur. « Faolan ? C’est bien toi ? » La simple vue de son visage est comme un coup de poing qui te coupe le souffle. Le passé qui te frappe comme le faisait Seamus t’arrache une exclamation étouffée et ce sentiment bien connu de peur t’étreint un instant. Mais la seconde d’après c’est la colère qui s’engouffre en toi, brûlante, détruisant tout sur son passage. Seamus est mort. Et son connard de partenaire braque une arme sur toi. Ton regard d’azur se fait glacé. Seamus est mort. Son fantôme ne te hantera plus. Tu ne laisseras plus jamais un homme te faire du mal. D’un pas décidé, quoique mal assuré, tu boîtes jusqu’à celui que tu considérais comme un ami, jusqu’à ce que l’arme ne se trouve plus qu’à quelques centimètres de toi. « Ou tu baisses cette arme, ou je t’en colle une Faolan Rawne. A moins que tu ne sois totalement pourri au point de tirer sur une femme désarmée ? » On t’a déjà tiré dessus. Tu en es presque morte c’est vrai, mais aujourd’hui tu te sais capable de changer le cours des choses. Et la colère qui s’agite comme un serpent venimeux s’enroule autour de toi et laisse couler son venin dans le moindre de tes mots. Tu n’es pas sans défense Evangeline, siffle le reptile. Tu devrais le lui montrer…

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 21 Mai - 13:44 (#)


Evangeline & Faolan
And now, the fall
Mes certitudes vacillent un instant, comme si les éléments qui m'entourent soufflaient quelques doutes. Que suis-je venu chercher ici ? Pourquoi me perdre dans un tel merdier ? Géographiquement, psychologiquement ... Quels sont les buts de ma chasse ? Quelles sont les véritables cibles ?

Suis-je vraiment le chasseur, ici, ou se peut-il que l'aura ambiante et malaisante de cet endroit poisseux m'ai conduit sournoisement jusqu'à ce brouillard inquiétant ?
L'apparente proie peut-elle se révéler dangereuse ?

Elle réduit la distance entre nous à pas lent, les mains levées comme demandé. Mais ça ne me rend pas plus serein. Mes doigts se serrent sur la crosse de l'arme fébrile tendue dans sa direction. Un mauvais pressentiment qui devient vite douloureux me tord les boyaux quand sa silhouette se dessine plus précisément ;
Et sa voix.

« Faolan ? C’est bien toi ? »

J'ai envie de reculer, de faire demi-tour, de remonter le temps pour ne pas m'engager sur cette voie. Pas même atteindre le bayou. Sauf que c'est impossible et je sens mes pieds reculer, imperceptiblement, tandis que la jeune femme s'approche encore, sans avoir peur de ce flingue qui pourrait lui faire revivre le traumatisme d'une certaine époque ;
Pas si lointaine que ça.

Incapable de lui répondre, je sollicite toutes mes forces pour ne pas fléchir et relève le canon près de sa tête tandis que son audace l'emmène à bout portant. Bordel.

« Ou tu baisses cette arme, ou je t’en colle une Faolan Rawne. A moins que tu ne sois totalement pourri au point de tirer sur une femme désarmée ? »

C'est grotesque, elle n'est pas en mesure d'exiger quoique ce soit. Son insolence me fait serrer les dents, néanmoins, mes bras finissent par s'abaisser très doucement. Non, je ne suis pas le genre à tirer sur une femme désarmée. Mais sur un monstre...

Les si nombreux souvenirs m'assaillent lâchement. Je me souviens tant de sa complicité avec Seamus, de ses rires, ses attentions délicates, amicales, notre franche sympathie ; puis le drame. L'horreur. Mes incompréhensions autant que ma culpabilité.
Je n'ai jamais eu l'intention de faire du mal à nos proches. Le détournement des saisies de drogue ne devait mettre en jeu que nos carrières. Certainement pas la vie de ceux qu'on aimait !

" C'est quoi, ça ? "

Sa tenue si négligée, ses cheveux désordonnés, son apparence totalement paumée. Et cette nouvelle autorité dans sa voix. Le manque d'innocence dans son regard. L'assurance qu'elle dégage au milieu d'un environnement hostile. Ces étranges frémissements qui me parcourent l'échine et me font anormalement frissonner.

Je déglutis, pousse un juron et fourgue l'arme à feu dans ma ceinture sans quitter Evangeline des yeux.

" ... Alors  c'est vrai ? Tu es de ceux qu'il faut craindre maintenant ? "

Ma voix est teintée de regrets sincères. J'ai besoin qu'elle confirme ce que je sais pourtant. Là. C'est évident. La jeune O'Callaghan n'est plus celle que j'ai connue. Je l’ai perdue.  

Je me méfie.
D'elle.
De ce que je pourrai faire, aussi.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Dim 11 Juil - 19:34 (#)


La colère crépite dans ta voix alors que le canon gelé de l’arme repose presque sur ton front. Un geste et il en serait fini de toi. Il lui suffit simplement de presser la détente. Une étoile rouge pour couronner une chevelure d’or et d’argent, l’écarlate comme linceul d’un corps bientôt sans vie. Tu serais sans doute belle dans la mort. Tes yeux d’azur devenus blancs et laiteux, ta peau et ta chair dévorées par les insectes, ton corps revenant lentement à la terre tandis que ton esprit serait déjà emporté par les courants d’énergie qui parcourent le bayou. Alors tu n’as pas peur. Tu es ici chez toi, c’est TON territoire. L’étonnement t’étreint un instant, c’est la première fois que tu revendiques cet endroit comme tien, même seulement en pensée. Alors que Faolan baisse lentement son arme, tu l’observes avec irritation. Intrus. Parasite. Ennemi. Pourtant tu te souviens de vos repas à trois, des soirées où il vous rejoignait au pub. Vous formiez un trio hilare et complice, plein d’affection et de chaleur. Des souvenirs doux-amers qui peuvent te faire douter, t’amener presque à vouloir pardonner. Tu avais voulu pardonner à Seamus. Il t’avait tuée. « C’est quoi, ça ? » Tu hausses un sourcil. « Depuis quand tu y connais quelque chose en matière de mode ? » Tu ricanes. Oui par le passé tu étais coquette. Tu aimais t’apprêter, te mettre en valeur. Rien à voir avec tes jupons boueux et les fringues trop grandes que tu affectionnes désormais. Tu as changé, bien plus profondément qu’il ne l’imagine. Mais on ne trompe pas un ex-flic aussi facilement, tu devrais le savoir. Un juron s’échappe de ses lèvres alors qu’il range l’arme et que tu baisses les mains.

« … Alors c’est vrai ? Tu es de ceux qu’il faut craindre maintenant ? » Tu ricanes, amère. « Tu veux dire un salaud qui tabasse sa femme et essaye de la tuer ou bien son connard de partenaire qui ferme les yeux ? » D’un pas vif, tu combles la distance entre vous deux et ta main part comme une fusée. Le bruit de la gifle résonne dans les environs et tes ongles s’enfoncent dans la peau de sa joue. Tu ris à nouveau, sans joie, soutenant son regard avec rage. « Tu veux que je te dise ? Ceux qu’il faut craindre ce sont les hommes. Parce que vous nous blessez, vous nous torturez, vous nous tuez ! Parce que vous êtes mauvais avec votre foutu besoin de toujours dominer ! Les vrais monstres c’est vous ! » Tu recules et d’un geste rageur tu remontes ton jupon, dévoilant cette cicatrice honnie qui zèbre ta jambe, souvenir de cette nuit terrible où Seamus avait marqué ton corps et ton esprit au fer rouge. Le dégoût se peint sur ton visage alors que tu contemples celui que tu avais appelé « ami » autrefois. Il n’est pas différent des autres. Ce n’est qu’un homme. Comme eux, il tue pour dominer. Pour rester le maître. Les souvenirs chaleureux s’effacent tandis que germent les graines de colère. Tu n’as pas à lui pardonner. Tu n’as pas à te comporter comme la gentille Evangeline du passé, celle qui riait, qui était si serviable, si douce. Tu as le droit d’être en colère. Tu as le droit de montrer que c’est TOI qui domines ici. Un chasseur n’a pas sa place dans le bayou.

Ton regard azuré se teinte d’émeraude et autour de vous l’air crépite d’électricité. La terre frémit sous tes pieds nus, prête à répondre à l’appel, impatiente même. Tu sais de quoi tu es capable désormais. Vers et larves s’échappent du sol et se tortillent pour s’éloigner de vous et de cette énergie impalpable mais presque insupportable. « Tu es venu terminer le travail de ton ami c’est ça ? Tu me dégoûtes Faolan. Tu es répugnant. Dégage. Les meurtriers de votre espèce ne sont pas les bienvenus ici. » A tes poignets, les bracelets d’argent semblent onduler, comme de minuscules serpents sortant de leur sommeil. Tu lui laisses une dernière chance. Tu n’as pas peur. Plus maintenant. Il n’y a pas la place. Des fleurs d’ire d’un rouge profond viennent d’éclore au plus profond de ton âme. Le pardon ? La nature ne le connait pas.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 22 Juil - 12:13 (#)


Evangeline & Faolan
And now, the fall

La colère, les doutes, la compassion, la tristesse, l'inquiétude... Puis l'oubli. L'indifférence. Mes émotions variées et douloureuses se sont estompées pour la facilité.
Je ne pourrai pas me débarrasser de certains souvenirs crasseux dont elle fait partie., cependant j'ai pu supprimer les plus joyeux de mes pensées ; alors Evangeline est devenue un fragment flou et amer de ma mémoire.
Jusqu'à ce que j'apprenne.

« Tu veux dire un salaud qui tabasse sa femme et essaye de la tuer ou bien son connard de partenaire qui ferme les yeux ? »

Mon regard momentanément perdu sur la flore menaçante lui revient avec sévérité. J'ignorais tout des intentions de Seamus. Je n'aurais pas pu imaginer à quel niveau de folie nos erreurs l'avaient conduit ;
Pour la suite, je n'ai jamais été de son côté. J'ai tu l'histoire de trafic dans mes intérêts surtout, quant à cette mission confiée derrière les grilles de la prison... elle m'a mené ici.

Je n'ai rien à ajouter, je veux pourtant me défendre.
Je ne suis pas complice de ce crime.
Et pour les CESS abattus... Sait-elle ?

Lorsqu'elle s'avance je fais un pas en arrière comme pour mieux assurer mon équilibre par anticipation à l'impact. En réalité je ne le vois pas arriver. Je pensais juste à m'éloigner de ses éventuels pouvoirs.
CLAC.

« Tu veux que je te dise ? Ceux qu’il faut craindre ce sont les hommes. Parce que vous nous blessez, vous nous torturez, vous nous tuez ! Parce que vous êtes mauvais avec votre foutu besoin de toujours dominer ! Les vrais monstres c’est vous ! »

" Bordel Evy ! Tu vas me faire croire que ta crise hippie est l'expression d'un féminisme exacerbé ?! Tu crois que je cautionne ce qu'il a fait ? "

Marre de ressembler à un prédateur quand on sait les centaines de buveurs de sang et autres abominations aux airs angéliques qui tuent les nôtres !
Les miens.
La trace de ses doigts reste dessinée sur ma joue tandis que je déglutis l'articulation de son surnom. C'est un réflexe. C'était Evy. Juste Evy, une amie.

Désormais la vengeance se reflète dans ses pupilles assassines et autour de nous le bayou se fait théâtre d'un jugement déloyal.

« Tu es venu terminer le travail de ton ami c’est ça ? Tu me dégoûtes Faolan. Tu es répugnant. Dégage. Les meurtriers de votre espèce ne sont pas les bienvenus ici. »

La mise en scène est fantastique. Je foulais ces terres, conquérant, sûr et armé il y a quelques minutes seulement. Me voici encerclé par l'essence des esprits malsains du décor. Mes compétences ni mes équipements ne peuvent me tirer de ce mauvais pas, j'en ai pleinement conscience pourtant ma colère s'intensifie imprudemment ;
Il suffirait de partir. D'obéir.

C'est bien mal me connaître.

" Je suis venu te retrouver. J'avais besoin d'être sûr... "

Un pas dans sa direction. Un pas contre ces éléments déchaînés, contre cette furie inquiétante. Je refuse d'avoir peur.

" Tu vas t'en prendre à moi parce que tu ne peux plus te venger de Seamus ? C'est ça ? Tu ne peux pas me reprocher ses actes. J'ai fait des erreurs mais je ne lui ai jamais pardonné ce qu'il t'a fait ! Je ne suis pas lui. "

Est-ce le drame qui a transformé la jeune femme ? Est-elle devenue maudite créature suite à cette terrible trahison ?
Je divague. Les éléments en suspend autour d'elle me déstabilisent, l'air pourtant tourbillonnant m'étouffe, la vue de sa balafre hante mes esprits malgré le jupon retombé.

" Evangeline ne s'en serait jamais prise à moi. Qui es-tu ? "

Puisse-t-elle admettre ne plus exister. Reconnaître la disparition de celle que j'ai connue au profit d'un monstre, pour me laisser une chance. L'occasion de faire feu. De supprimer l'entité inhumaine et pouvoir faire mon deuil, tourner la page O'Callaghan définitivement.

Mes doigts viennent saisir la poignée du flingue. Ils s'y accrochent comme s'il s'agissait de l'unique moyen qui m'évitera de dégringoler.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 12 Aoû - 19:28 (#)



La colère menace d’emporter le peu de contrôle que tu exerces encore sur ta magie. Lorsque tu le vois, tu ne vois plus l’ami, tu vois le traître. Celui qui aurait pu arrêter son partenaire aux prémices de la violence que tu avais subie. Celui qui aurait pu te sauver, qui aurait pu sauver la douce et innocente Evangeline. Qui aurait pu t’épargner la peur panique qui t’a tordu les entrailles pendant plus de dix ans à chaque fois qu’un homme s’approchait de toi, les cauchemars, la douleur aiguë qui te réveillait chaque nuit, le dégoût du moindre contact physique. Lorsqu’il te traite de hippie, tu ricanes. A première vue tu passes effectivement pour une originale qui mange bio, fait pousser ses légumes et prend soin de chaque bestiole du bayou trouvée sur ta route. A première vue seulement. Un initié aurait tôt fait de comprendre les risques encouru en s’approchant de ton domaine. « Mais quel con… » tu lâches d’un air narquois. Comme s’il n’était pas coupable, comme tous les hommes. D’ailleurs l’arme qu’il serre nerveusement n’est-elle pas la preuve de sa culpabilité évidente ? Tu le regardes s’avancer, ne pouvant t’empêcher de noter le courage -certes suicidaire- dont il fait preuve en cet instant. Peut-être compte-t-il sur les bons moments passés pour que tu l’épargnes ?

« Tu vas t'en prendre à moi parce que tu ne peux plus te venger de Seamus ? C'est ça ? Tu ne peux pas me reprocher ses actes. J'ai fait des erreurs mais je ne lui ai jamais pardonné ce qu'il t'a fait ! Je ne suis pas lui. » Ton regard se fait de glace. Pas une fois il n’est venu te voir après l’arrestation de Seamus. Pas une fois il est venu à l’hôpital. Mensonges s’écoulant de ses lèvres, mensonges plus que tu ne peux en supporter. Au bout de tes doigts tu sens le fourmillement familier de la magie, ce picotement délicieux et enivrant. Autour de toi, le bayou frémit, la terre murmure sous tes pieds nus. Tu peux le faire. Tu l’as déjà fait. « Evangeline ne s'en serait jamais prise à moi. Qui es-tu ? » Un ricanement sinistre se perd dans le vent qui agite tes cheveux dorés comme des tentacules se préparant à attaquer. « Evangeline ? Mais elle est morte. Tu es aussi coupable que Seamus pour ça. » Cette fois, tes bracelets d’argent se déplient et se dressent tels des serpents de métal prêts à attaquer. Un sourire doux étire tes lèvres et l’espace d’un instant, tu redeviens Evangeline, celle d’avant. « Mais je ne te laisserai pas la tuer à nouveau. »

Dans un couinement atroce, le canon de l’arme commence à se tordre alors que tes yeux se font d’un vert éclatant, hypnotique. Galvanisée par l’énergie du bayou, tu laisses libre cours à ton don, te repaissant de l’énergie tellurique qui court sous tes pieds, alimentant le pouvoir dont tu uses avec délectation. Ce pouvoir qui t’avait sauvé dix ans auparavant en déviant une balle qui aurait dû t’être fatale. Cette fois plus assurée, tu prends les devants. Plus personne ne te menacera. Désormais, c’est toi la menace. Un rire joyeux s’échappe de tes lèvres, contemplant ce spectacle avec une joie toute enfantine. Comme à chaque fois, cette communion avec la nature te grise, t’enivre. Comme à chaque fois, sa volonté se mêle à la tienne. Intrus. Le mot résonne à vos oreilles. Intrus. Il n’a pas sa place ici. Vous êtes Evangeline. Vous êtes forte. Votre volonté s’enracine au plus profond de la terre, là où aucun humain n’est jamais allé. Votre volonté est une. L’intrus doit partir. Ou périr.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Mer 25 Aoû - 19:06 (#)


Evangeline & Faolan
And now, the fall

C’est du délire. Le sol tremble comme s’il s’agissait de sa peau qui frisonne à cause du sang bouillant dans ses veines. Je devine les cailloux éparpillés autour d’elle, d’abord secoués, puis soulevés, en apesanteur ! Je sens mes tripes se serrer, ma gorge se nouer davantage alors que je ne sais plus quoi regarder : ses bracelets aussi paraissent soudain vivants. Ses cheveux pourraient être ceux de la Médusa d’un mauvais feuilleton télévisé.

Son regard, je ne parviens pas à le sonder. D’ailleurs je détourne les yeux, focalise mon attention sur ces réactions surnaturelles pour éviter de plonger mes orbes dans ses puits menaçants.
Tomber dedans me laisse penser que je ne saurai revenir ;

Un instant, je crois partir. M'éloigner d'elle. Je crois me retourner, prendre mes jambes à mon cou, vous savez. Être hors de portée de ses menaces, de sa voix.  Mais je n’en fais rien. D’abord parce que je suis figé. P*tain ouais, j’ai peur. Ensuite, j’admets être l’un des types les plus têtus d’Irlande - sans nul doute bien loin devant les sauvages du bayou. Enfin et surtout, je reste parce que Evangeline va trop loin.

« Evangeline ? Mais elle est morte. Tu es aussi coupable que Seamus pour ça. [...] Mais je ne te laisserai pas la tuer à nouveau. »

Morte ? Coupable, moi ?

Je sais que j’ai été mauvais. Je ne l’ai pas contactée, je ne me suis pas explicitement inquiété pour sa santé. J’ai suivi de loin sa convalescence et quand elle a quitté le stade « pronostic vital engagé » je reconnais avoir essayé de l’oublier.

Si elle savait. Je ne suis pas un ami recommandable, mais si j’ai voulu tourner la page c’est surtout à cause de Seamus. Il voulait que je m’occupe d’elle. Quand l’enquête à été ouverte sur mon dos, que le trafic de drogue m’a rattrapé, j’étais tellement en colère – contre moi et cet ancien binôme – que j’ai orienté mes frustrations sur Evy.

J’ai dû quitter Dublin, abandonner ma terre de naissance et le seul prétexte assez énorme pour m’extirper du foyer fut cette histoire de silence. Evy, c’est devenu un but. La raison de la Louisiane, l’objectif numéro un. Qu’importe la folie du sujet, la honte, la trahison de mes actes, j’avais besoin de ça pour garder la tête hors de l’eau.


Je fais quoi, maintenant ? Au fond, j’espérais ne jamais la retrouver. Elle serait restée ce repère inaccessible qui me fait avancer. Sauf que je suis un foutu bon chasseur. Et désormais face à elle, tout se bouscule : la culpabilité, l’exécution d’une promesse, l’arme dans ma main, la peur de l’après ;
J'attendais de sa part un aveu. Genre "ouais je suis un monstre, je n'ai plus rien d'humain" et c'était feu à volonté... sauf que ça prend pas.

« C’est plus facile de te croire morte mais t’es bien là ! Arrête de fuir et assume : ton mec t’a tiré dessus. Je n’y suis pour rien. Toi non plus, d’ailleurs. »

Je recule de deux pas, la main tendue devant moi pour l’inciter à se calmer – en vain. Je n’ai aucun pouvoir sur elle. Nous nous entendions bien, je l’appréciais, mais force est de constater que c’est une autre Evangeline à qui j’ai affaire.
Sauf que, je ne crois pas aux fantômes. Elle a été sévèrement touchée. Impactée psychologiquement, soit. Mais elle ne peut pas m’accuser de l’avoir tuée : j’ai été complice d’un ripou, j’suis un crétin parfois, mais pas un tueur…

À moins qu’elle sache pour mes traques. Les CESS abattus. La liste de mes trophées commence à s’allonger, sachez que je ne considère pas ces assassinats comme tels. Ils sont simplement la bonne chose à faire.

« Je t’aimais bien Evy ! Je, j’ai été horrifié par ce qu’il a fait et ; »

Et la mission qu’il m’a confié.
Puis-je en parler ? Je voudrai qu'elle comprenne un peu mes raisons. Le silence, l'indifférence à laquelle elle a cru.

« S’il te plaît, on peut prendre la peine de discuter calmement ? Je pensais… »

...Courir après une abomination à abattre. C’était sans compter sur ces émotions amères. Les souvenirs. Je me souviens d’une fille souriante, innocente, belle, amoureuse. Je ne sais pas d’où vient son mal, mais j’ai envie et besoin de l’excuser. De justifier sa démence.
De l’épargner.

Le flingue tombe au sol et je regagne le terrain perdu, quelques pas, main toujours tendue. A deux doigts de la toucher, je m’immobilise, pris par un froid paralysant, fébrile.
J'essaye un ordre pathétique :

« Discutons. »


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Fall into me ☽☾ Eoghan
» FALL OF THE NIGHT - Serguey & Emily
» The garden meeting ☽☾ Evangeline
» The Rains & the Willows • Evangeline
» Distorted Angels • Evangeline & Serguey

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: