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I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake | Eoghan

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Princesse Kumquat, le Glaçon Impérial.
Mei Long
Mei Long
Princesse Kumquat, le Glaçon Impérial.
ASHES YOU WERE

En un mot : Derrière elle, les traumatismes de l'Orient. Devant, ce spectaculaire et dangereux Occident. Entre les deux, cette douce torpeur, bourreau et gardienne de sa déraisonnable folie. De sa folle déraison.
Facultés : Quietus - Obténébration - Chimérie
Thème : Secret Garden - Adagio
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ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Drustan
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Mar 22 Juin - 17:22 (#)


I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake


We are in our own dark Eden where the snake is not selling the Tree of knowledge. He is selling love, and if you take a bite of that apple, you will go the way of Abel when this is clearly the land of Cain.


Ses talons martèlent le sol dans un rythme régulier et volontaire. Les jambes emprisonnées dans le carcan d’un pantalon noir plus moulant qu’à l’accoutumée, le reste de son corps est caché sous un trench coat de couleur clair, et, les mains dans les poches, l’Immortelle déambule comme si la ville lui appartenait. La tête haute, les cheveux relevés en un chignon impeccable, Mei Long ressemble à n’importe quelle femme d’affaires, la banalité en moins. Le temps a fait son œuvre, et bien que l’apprentissage ait été complexe, elle se sent un peu moins étrangère dans ces rues, dans cette foule.
Elle, fille des ombres, enfant du chaos, devenue docile petite vampire pour ne pas replonger dans une autre torpeur, pour ne pas rencontrer la Mort, la vraie, celle dont on ne revient pas. Combien de mois passés à réfréner ses plus bas instincts, ses intentions les plus viles, les plus sournoises, son besoin de sang, son envie de tuer? Combien de mois enfermée dans sa chambre pour faire sienne une époque qui continue de la dépasser, de la dégoûter? Les doutes, les questions, les fantômes du passé, ceux qui rejaillissent et hantent son présent, la sphère politique...autant de fils formant une toile dont elle s’est sentie prisonnière pendant trop longtemps. Pièce sans grande importance sur un échiquier à échelle humaine où tous les coups sont permis.

Et puis….

Aliénor et son Queen’s Gambit.

Le renversement du pouvoir établi, et plus important encore, le chemin pour y parvenir. Il lui avait fallu peu de temps pour assouvir ce Besoin de monstruosité, cet appel du sang, pour retrouver le goût du meurtre. Tant de contrôle gagné ces derniers mois, tant d’efforts fournis pour finalement replonger avec une extatique volupté dans les affres de la folie. Le plus satisfaisant étant le droit plénier qu’on lui avait accordé pour ce massacre organisé. Pas assez au goût de la vorace mais suffisamment pour apaiser sa faim.
Et maintenant…. maintenant, Aliénor régnait sur tout ce beau monde et les règles avaient changé. Certes, elle ne pouvait toujours pas laisser libre court à ses envies, mais être aux côtés de son amie dans cette ascension et ce putsch lui suffisait pour le moment. Et c’est précisément ce qui l’empêchait de regretter son choix de rester. Que dirait Jenaro, quand il apprendrait ce changement? Sa participation? Son dédain pour les règles dictées par un Sire de substitution? Lui, main du bourreau devenu panseur d’un esprit troublé. Regretterait-il de ne pas l’avoir tué définitivement, plusieurs décennies plus tôt, de ne pas l’avoir gardé à ses côtés après l’avoir forcée à l’éveil?  La haïrait-il pour avoir bafoué tous ses enseignements vains? Mais il l’avait abandonné, comme tous ceux avant lui. Et de tous les affronts que la Sans-Vie ne pardonnaient pas, celui-ci restait haut placé dans l’écorchure de son orgueil.

Mei avait choisi son parti. Celui d’Aliénor Bellovaque. Celui du chaos.

Un mince sourire figé sur les lèvres, elle stoppe sa marche face à la devanture d’une boutique, et les orbes noirs se fixent de longues secondes sur la police choisie pour Crawling life. Un sourcil s’arque et son sourire s’élargit. Douce métaphore pour ce sentiment qui ne l’a pas quitté les premiers mois. Celui de ramper dans ce monde inconnu sans savoir si elle parviendrait un jour à rester solidement ancrée sur ses deux pieds. Oh oui il lui était arrivé de ramper, de chuter, de hurler, de supplier. Mais malgré toutes les épreuves, toutes les humiliations, les sévices, les souillures, la folie, elle était toujours debout.

Mei Long. Échine courbée parfois, genou à terre en de rares occasions. Mais jamais vaincue. Toujours debout. Toujours.

Croisant un instant son propre reflet dans la vitre, elle relève le menton, fière, altière, et pousse la porte dans un tintement significatif. À nouveau les talons donnent la mesure, de manière plus pondérée tandis qu’elle s’autorise quelques pas dans cet antre si particulier. Une odeur qui l’est tout autant emplit les lieux, pas désagréable mais difficilement descriptible. Son regard court le long des vivariums, louchant sur les diverses espèces mises en vente et exposées ici. Tortues, lézards… tout ça l’indiffère au plus haut point. Ce n’est pas pour eux que la vampire est ici aussi tardivement. L’hiver a au moins cet avantage d’honorer moins longtemps Râ que Nyx.
Et puisque l’asiatique a toujours apprécié les métaphores sur les mythologies, qu’elles soient antiques ou modernes, c’est naturellement vers le plus vil tentateur de la mythologie chrétienne que son attention se porte.

D’ordinaire de marbre, les traits de son visage s’adoucissent et ses yeux pétillent d’une malice enfantine que peu peuvent se targuer d’avoir vue. Là, des dizaines de serpents attendent sagement de retenir son attention. Créatures à sang froid, comme elle. Parfois venimeux, comme elle, car dans son sang coule un poison tout aussi mortel. Fascinée depuis toujours par eux, rampants, hypnotiques, elle ne peut nier que l’aspect biblique la fait sourire. Ironie palpable, sarcasme assumé. Nahash tentant Eve de croquer dans le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, défendu par Dieu. Eve, goûtant au fruit et incitant Adam à en faire autant. Eve, première pécheresse, mère de Caïn, premier meurtrier de l’Histoire. Une boucle presque bouclée.

Un léger rire passe sa gorge tandis qu’elle se rapproche un peu plus des vivariums, se penchant légèrement en avant pour suivre les mouvements du seul qui semble désireux de se mouvoir présentement. Elle en a envie depuis des mois maintenant, et c’est une récompense comme une autre pour sa bonne tenue. Qui de mieux pour combler ses désirs sinon elle-même? Bonus non négligeable : Serguey ne les aime pas.

Un nouveau sourire étire ses lèvres quand, dans le reflet de la vitre, elle repère une silhouette derrière elle. Toute à sa contemplation, elle en a presque oublié l’endroit où elle se trouve et se redresse lentement, se retournant pour faire face au propriétaire des lieux. Les yeux dans les siens, Mei ne dit mot, pas même une salutation de politesse. Elle déteste initier la conversation. Le détailler sous toutes les coutures lui semble bien plus approprié, ou en tout cas davantage intéressant. Eoghan Underwood. Elle ne l’avait pas imaginé ainsi. Si….américain.

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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

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"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson, compagnon des crimes et des nuits de Yago Mustafaï. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
37 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

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"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; tâche de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
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⛤ VENGEANCE ⛤

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"Before I die alone."

I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake | Eoghan GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
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Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Ven 9 Juil - 20:10 (#)


Ghost in the shell
Liste.
C’est une liste.
Des centaines de noms qui s’étalent.
Illisibles.
Il voit défiler l’identité de ces anonymes sans pouvoir se raccrocher à quoi que ce soit de familier, de réellement connu.
Pourtant, une sensation irrépressible de familier hante sa poitrine. Son nez creux.
Les noms n’en finissent pas de défiler ; sur quel support ? Papier, écran, il n’arrive pas à le définir.
Une voix se fait entendre. Une voix d’homme. Menace ou avertissement ? Là encore, il ne saurait le dire. Il ne parvient guère à définir les intentions de celui qui le hèle. Il croit discerner une note de panique, révélatrice d’une impuissance totale, comme une main tendue cherchant sans cesse à pincer, mais ne se refermant sur rien d’autre que du vide. Il comprend qu’il ne doit pas couper le lien. S’il coupe le lien avec la voix, alors une catastrophe terrible se produira. Une catastrophe qui ne peut être évitée, j’en suis sûr. Mais il doit couper le lien. Il doit tourner les talons, faire demi-tour et foncer vers cet ailleurs qui l’appelle également. Un ailleurs qui doit demeurer son seul but. Sans cela, lui-même n’y survivra pas. Le visage rondouillard de Jill lui apparaît en filigrane. Elle brandit l’une des cartes de son insupportable tarot. Il a envie de lui rire au nez. Vraiment, Jill ? Maintenant ? Maintenant, tu vas me faire le coup de me montrer tes cartes débiles avec cet air mélodramatique sur ta sale gueule de commère ? Non. Va te faire foutre, Jill. Toi, ton tarot, tes augures. On n’est pas dans un film, là. Va te faire foutre. Je vais par là. Le reste, on verra après. Il court, avec cette impression de faire du surplace. Ça n’avance pas vite, cette histoire. Il doit se dépêcher, pourtant. Les flammes pourraient revenir. Les flammes, la douleur, la destruction de bâtisses que l’on croyait impossibles à brûler. Et puis Lui. Il doit le retrouver, Lui. Avant qu’il ne soit définitivement trop tard, avant de se résigner à mettre le peu qu’il leur reste en commun en terre. Non. Il s’arrachera à cette étrange gravité propre aux rêves, dépassera la douleur et le frein qu’on lui oppose ; le sens de la physique la plus élémentaire a disparu, s’est évaporé dans son crâne. Il n’est pas seul dans ce cauchemar. L’Autre surveille. Il observe les déliquescences d’un mental en déroute, aux rênes abandonnées par la grâce de l’inconscience. Il court. Il y a ce sentiment d’être parvenu à son but. Il s’est arraché à cette gravité de malheur. Il l’a retrouvé, et tous les discours semblent inutiles. Il a réussi, et plus rien ne compte. Plus rien, si ce ne sont les vibrations insistantes du téléphone dans sa poche.

Combien de sales nouvelles parvenues via cet engin de malheur ?
Combien d’appels pris, la gorge nouée et les mots malades, malades de peur en attendant la sentence ?

Qui est mort ?
Qui est mort ?

Un nom. Deux syllabes.

L’homme a renoué le lien. Mais il est trop tard pour revenir sur un choix ne souffrant d’aucun doute.

Qui est mort ?



Réveil brutal.
Sa joue frotta contre le papier odorant, sur lequel il s’était endormi : ouvrage d’une épaisseur impressionnante, oreiller parfait pour le sorcier épuisé qui, vaille que vaille, avait poussé loin les limites de sa fatigue. Il n’avait pas arrêté de la journée, debout depuis l’aube, s’étant activé dès l’aurore pour faire fonctionner son commerce. Les périodes de fêtes de fin d’année étaient toujours propices aux hommes comme lui, triplant certaines semaines son chiffre d’affaires habituel. Il le payait au prix fort, mais ne se montrait pas ingrat, conscient de moment crucial, celui qui lui redonnait un peu d’air, et surtout confiance en sa santé financière. Étudier après tout cela relevait d’un défi qu’il n’avait, de toute évidence, pas pu relever avec honneur. Il se redressa, écouta le silence dans son laboratoire, et referma dans un claquement lourd le livre, traité d’herboristerie complexe qu’il s’était procuré avec une joie incommensurable, quelques semaines plus tôt. Sa passion attendrait. Il se releva, tituba en se raccrochant à la table haute, mal réveillé. Il se sentait de mauvaise humeur, et l’épuisement le guettait. L’idée de devoir fermer la boutique, conduire, grimper ses quatre étages avant de pouvoir se laisser tomber sur son lit comme une merde, lui faisait singulièrement regretter de ne pas posséder le don de téléportation. « Ma vie pour ce truc, putain… »

Le sorcier se frotta les yeux, bâilla largement, et s’apprêtait à récupérer quelques affaires pour mieux retourner chez lui, lorsque la porte donnant sur la rue et donc sur l’enseigne s’ouvrit, pour mieux craquer en se refermant. Il entendit des talons hauts : une femme était entrée. Il jura en silence ; il avait oublié de marquer l’établissement comme fermé. Il ignorait quelle heure il était, son téléphone était posé trop loin de lui pour qu’il daigne s’y rendre et vérifier – trois mètres à parcourir lui semblèrent tout d’un coup insurmontables. Où qu'en soient les aiguilles, il ne lui restait plus qu'à affronter la visiteuse en question. Il passa une main dans ses cheveux, l’autre sur son visage pour éliminer les signes d’endormissement, tira sur les pans de son t-shirt noir pour en effacer les plis indésirables, puis se hâta de passer d’une zone à l’autre, remontant le couloir et se délestant temporairement de son armure d’arcaniste. Son dos lui faisait mal, tout comme ses reins. Ça lui apprendrait à s’écrouler dans une position aussi inconfortable. Il déboucha là où ses précieux protégés somnolaient, rampaient ou grignotaient paisiblement. Il stoppa presque net, ralentit puis s’écarta doucement pour observer la silhouette dont il n’apercevait que le dos, et à peine une partie du profil.

La femme avait des traits asiatiques. Ses cheveux noués possédaient cette caractéristique propre aux femmes d’Extrême-Orient : d’un noir intense, d’une longueur impressionnante, et dont l’apparente solidité n’avait d’égale que leur douceur dont il restait persuadé. Par ailleurs, elle était grandie par plusieurs centimètres et ses vêtements parlaient d’eux-mêmes ; se dégageait d’elle un parfum de luxe, qui lui fit penser immédiatement au style d’Elian Reed. Des femmes qu’il n’avait que peu l’habitude de fréquenter, et qui avaient l’art de le perturber au plus haut point. Il était tellement plus facile pour lui de se comporter avec aisance, aux côtés de filles du type d’Eva Harper ou de Lilas Hirsch. Il ne chercha pas tout de suite à lire son aura. Elle se retourna, et le regard sombre qui se posa sur lui ne l’aida pas. Il se sentait déshabillé, scruté. Sensible à ce qu’elle dégageait, moins vigilant, il se contenta de la saluer d’un léger : « Bonsoir… ». Ce n’était jamais évident de foutre un client dehors. Ce n’était d’ailleurs pas son crédo. S’il avait été assez con pour s’éclipser à l’arrière sans verrouiller le battant, alors il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, assumer, et espérer qu’au moins elle lui permettrait de rentabiliser son énergie défaillante. Pour faire bonne mesure, il carra les épaules, et entreprit de la caresser dans le sens du poil. « Excusez-moi, je… j’aurais dû mettre que j’étais fermé. Je n’ai pas vu passer l’heure, c’est vrai qu’il est tard. Vous aviez besoin d’un renseignement rapide ? Sinon, j’peux vous conseiller de revenir demain. J’ouvre toute la journée en ce moment, ce serait p’t’être plus facile pour v… »

Les prunelles de la femme le rendirent lui-même au silence. Dépiauté par elle, en profondeur. Il battit des paupières. Ce n’était pas une impression de déjà-vu qui l’influençait. Pas comme dans le rêve. Il décida alors de revenir sur ses premières intentions, et de puiser dans ses dernières réserves, afin de mettre des mots sur ce qu’elle était. Mû par le besoin de se débarrasser d’un curieux pressentiment. Il fronça à peine les sourcils, focalisa son attention sur la créature. Il comprit rapidement qu’elle n’était pas humaine, au fur et à mesure que le halo qui l’entourait se révélait. Aura qu’il ne pouvait rapprocher que d’une seule race. Aucun doute n’était possible. « Oh non… »

Si cela lui échappa, il ne s’en voulut pas le moins du monde pour autant. Il croisa les bras, mais l’une de ses paumes vint rapidement calfeutrer sa bouche, le laissant coi. Ça recommençait. Après Yago, Lexie, Barbra, Jürgen, Oswald, Salâh, Nina… Ça recommençait. Et ça ne pouvait pas être un hasard. « Non mais c’est pas possible, là. Je… Écoutez, croyez pas, j’suis ravi de rendre service aux gens comme vous. Ça a beau me foutre dans des emmerdes phénoménales, bah visiblement j’m’accroche et j’suis encore plus con que j’en ai l’air. Mais là c’est pas la période, j’vous assure. J’croule sous le taff, j’peux pas là. Si c’est une malédiction, un truc à enchanter, un artefact à retrouver ou des questions existentielles, ça pourrait attendre le mois prochain ? C’est pas contre vous, hein. Vous vexez pas. Mais là tel que j’suis, j’suis complètement claqué, j’viens de bosser pendant quinze heures et j’ai pas encore dîné en prime, donc… » Finalement, ses bras se relâchèrent, retombant de part et d’autre de lui. « Qui c’est qui vous envoie… ? Parce que vous êtes pas v’nue ici par hasard, hein… ? » Et les vampires, en général, n’étaient pas spécialement friands des achats de Noël de dernière minute.  

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Louisiana Burning

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Mei Long
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Dim 18 Juil - 14:28 (#)


I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake


Si Américain…
Ses yeux bleus sont un atout, mais le reste ne la charme guère. La mâchoire trop carrée, les traits trop lisses, il ressemble à tous ces golden boy hollywoodiens issus du même moule. Il lui paraît fade, sans originalité. Constat tranchant qui n’a néanmoins que peu d’importance. Mei n’est pas ici pour lui compter fleurette ni jouer d’une intimité ou d’une certaine faim qu’elle n’a, celle-ci, que trop peu besoin d’assouvir.
Si la politesse - tout aussi lisse - dont use le propriétaire des lieux sonne agréablement à ses oreilles, l’accent, la grossièreté et la rapidité avec laquelle il avale les syllabes rendent la compréhension plus délicate et l’asiatique a toutes les peines du monde à assimiler les trop nombreuses informations qu’il débite plus rapidement qu’elle ne tranche des jugulaires. Mais la demoiselle se restreint au silence, le laissant lui offrir des excuses dont elle se moque cruellement. Ses états d’âme ne l’émeuvent guère, voire pas du tout et puisqu’on lui a conseillé cette boutique, l’immortelle entend bien recevoir le service promis par son statut.

Heureusement pour sa patience limitée, celui-ci s’interrompt dans ce monologue du vagin refondu à sa sauce pour la détailler d’un regard neuf. En toute honnêteté, celui-ci lui convient davantage que le précédent. Ses connaissances envers sa race sont plus que limitées, et la vampire ignore tout des mécanismes qui leur permettent de savoir. Mais après un certain temps pendant lequel elle ne bouge pas d’un millimètre, pendant lequel elle ne cille pas, ils semblent être arrivés sur un pied d’égalité. Voilà qui aura été rapide, et si Mei ne saurait dire si c’est le signe qu’il est puissant ou si c’est d’une banalité sans nom, elle ne peut que se satisfaire de ne pas avoir à épiloguer tout autant que lui pour des présentations et des normes sociales qui la dépassent et l’ennuient profondément.

Toujours rendue au silence, elle le laisse poursuivre, un peu plus amusée que précédemment, quand il  semble se défendre et lui attribuer des besoins dont elle n’a cure. Loin d’être stupide, la créature nocturne note pourtant chaque information dans un coin de son esprit. Sa mémoire ne lui fera pas défaut. En temps voulu et si l’occasion s’y prête, elle saura à qui réclamer une malédiction, un truc à enchanter, un artefact à retrouver ou des questions existentielles. À bien y réfléchir, elle passera son tour pour les questions existentielles.

Les questions arrivent enfin mais comme toujours, elle les élude, n’aimant pas offrir trop rapidement satisfaction à son vis-à-vis, jamais. Le détaillant à nouveau des pieds à la tête, elle le passe en revue comme si ses yeux avaient le don de scanner chaque fibre composant son être. “Vous parlez trop.” Tranche-t-elle finalement après avoir au moins eu la courtoisie de ne pas le couper. “Mais merci pour toutes ces précieuses informations Mr. Underwood” souffle-t-elle dans un mouvement de tête presque reconnaissant, évidemment feint.
Elle laisse volontairement planer un long silence, comme pour assainir un air pollué par des paroles superflues, délaissant enfin du regard le jeune homme pour reporter son attention sur les différents vivariums composant la boutique.

Se mouvant à nouveau, elle laisse ses yeux courir le long des vitres, leurs occupants encore bien calmes. “Vous pouvez oublier votre beau discours de mise en garde, je ne suis pas ici pour ça. Rien de ce que vous avez cité ne m’intéresse.” Du moins pas pour le moment. Ne lui accordant pas un seul regard, fascinée par ce que ses yeux détaillent, elle laisse à nouveau la pièce s’alourdir d’un de ces silences qu’elle aime tant. “Je viens acquérir l’une de ces fascinantes créatures…” murmure-t-elle presque comme une enfant dont le désir le plus urgent et précieux se trouve à portée de main. La vérité n’est d’ailleurs pas si éloignée de ce ressenti. Elle en rêve secrètement depuis des mois et puisque par d’habiles ruses elle a enfin récupérer une partie de sa fortune personnelle - volée il y a longtemps à l’un de ses amants de passage - c’est un caprice qu’il est plus que temps d’assouvir.  
Et puisque son attention ne se porte que sur les serpents, il ne lui semble pas pertinent de préciser davantage sa pensée.

Se redressant légèrement, l’immortelle semble se rappeler que le gérant manquait de temps, et surtout d’énergie. Certes, ces informations pèsent peu dans la balance de ses désirs mais Mr. Underwood étant un atout précieux pour certaines affaires et puisqu’il a déjà traité avec Aliénor… ma foi, quelques efforts ne paraissent ni superflus, ni insurmontables. “Vous comprendrez qu’il m’est difficile de venir à des heures plus raisonnables et compliqué de me calquer sur votre agenda personnel.” Glisse-t-elle finalement dans une certaine pondération qui ne lui ressemble guère. Et parce qu’elle l’a assez fait mariner et qu’il est temps de répondre à au moins l’une de ses interrogations… “Je vis au Lucky Star Motel. C’est là-bas que l’on m’a conseillé de m’adresser à vous. Mais si c’est un problème, je suis certaine que la concurrence offrira plus de souplesse, je ne voudrais pas m’imposer là où ma présence n’est pas désirée, ou, à défaut, rentable pour vous.”

Oh doucereuse Mei, plus sadique que ses paroles le laissent entendre, plus dangereuse que la harpie qui montre les griffes en toute transparence. Pourtant, c’est un rôle qu’elle aime endosser, quand son humeur s’y prête. Comme une jumelle que l’on invite de temps à autre pour se prouver que l’on maîtrise toujours cette facette plus innocente, plus enfantine. Décorum. Il n’en est rien, mais le spectacle lui plaît, bien plus qu’elle ne voudra jamais l’admettre.
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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
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⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
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⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson, compagnon des crimes et des nuits de Yago Mustafaï. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
37 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake | Eoghan KOVXegv I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake | Eoghan WZKlL7H I ate the apple, i kissed the snake and the moon whispers me awake | Eoghan J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; tâche de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
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⛤ VENGEANCE ⛤

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"Before I die alone."

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Célébrité : Ian Somerhalder.
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Mar 20 Juil - 0:05 (#)


Ghost in the shell
Si les vampires n’étaient pas réputés pour leur expressivité, celle-ci battait tous les records. Son visage était moins fermé qu’il ne l’aurait cru. Simplement indéchiffrable quant aux possibles émotions ressenties par la femme face à lui. Loin de se démonter, elle fit preuve d’un sang-froid et d’une distance qui ne le surprirent guère, mais qui ne présentaient pas de marque d’hostilité trop inquiétante. Au contraire, il haussa les sourcils lorsqu’elle le rassura sur ses intentions. La vraie nature de sa demande se révéla, le laissant stupidement là, fixant le terrarium qu’elle désignait. Il aurait presque pu sourire au vu du ton employé. S’il n’avait pas su ce qu’elle était et à quel point ces créatures pouvaient s’avérer dangereuses, il aurait presque pu parler de candeur pour le moins touchante. Il voulut protester tout d’abord, la rabrouer en lui demandant de ne pas le prendre pour un con, mais finalement… pourquoi les immortels auraient-ils voulu se dépourvoir d’animaux de compagnie ? Évidemment moins bavards que les humains, comme elle venait judicieusement de le lui faire remarquer, les reptiles étaient par ailleurs probablement plus appropriés pour eux que les traditionnels chiens et chats. Lorsqu’il apprit d’où elle venait, ses soupçons confirmés, une inexplicable pointe de soulagement l’aida à se rasséréner un tant soit peu. Il leva les yeux au ciel et répondit avec un humour acerbe sans se montrer mauvais pour autant. « Oh… Je vois. Mouais, j’avais quand même raison d’me méfier à la base, avec tout l’respect que j’vous dois. Ou pas, d’ailleurs. » Proche d’eux, mais pas soumis. Jamais. Il s’était toujours réservé le droit d’envoyer paître un suceur de sang si cela ne lui plaisait pas. Il n’avait jamais accepté les contrats qu’à force d’appliquer certaines conditions qui lui étaient propres, après tout.

« Qui vous envoie ? Yago ? Serguey ? Aliénor ? » Si ces trois-là étaient responsables de sa présence ici, alors il pourrait définitivement lâcher prise, au moins un peu. Autrement… Il lui faudrait procéder à des vérifications ultérieures, ce qui le fatiguait plus encore par avance. « Vous pourriez vous adresser à la concurrence, vous avez raison. Si ça vous plaît d’rouler jusqu’à l’autre bout d’la Louisiane, ou carrément de passer côté Texas, c’pas moi qui vais vous retenir hein. » Il avait sa fierté. Immortelle ou non, il n’avait jamais supplié pour du fric. « Pas la peine de prendre vos grands airs avec moi, M’dame. Les vampires sont jamais mal reçus, ici. Surtout en fonction de qui les envoie. Vous d’vriez vous détendre vous aussi, n’empêche. Vous ressemblez à un personnage de bad guy sorti d’un James Bond, ou une connerie du genre. » Il se détourna, un sourire accroché au bout des lèvres, se rapprochant du comptoir pour passer derrière et fouiller dans un tiroir. Il se rappelait avec amusement avoir songé à une comparaison du même genre, à l’écoute du léger accent slave de Serguey Diatlov. « Même si j’vous fais pas honneur. Vous êtes mieux qu’Michelle Yeoh, en vrai. » Il referma dans un claquement métallique, puis se rapprocha d’elle, impressionné par son charisme malgré tout. Il déposa avec élan un catalogue sur le meuble près duquel elle se tenait. « Dites-moi c’que vous préférez. Tout est là. J’ai pas forcément tout en magasin actuellement, mais j’peux passer commande, réclamer des œufs ou vous réserver des naissances qui ne vont pas tarder. Pour c’qui est des morphs, des caractéristiques et autres détails, hésitez pas à d’mander. J’répondrai au mieux. »

Il la contourna en attendant, et entreprit de signaler son commerce comme fermé, le temps de s’occuper de cette cliente particulière. « J’comprends pour les horaires. C’pour ça qu’j’reste ouvert jusqu’en début de nuit, mais avec la période… j’m’attendais pas à d’la visite. Même si j’commence à avoir l’habitude avec les vôtres. » Plutôt que de revenir dans son giron, il croisa les bras et se laissa évoluer dans la pièce, agité sans vraiment l’être. L’habitude… vraiment ? Pouvait-il réellement faire de ses fréquentations douteuses une habitude concrète ? Non. Pas avec eux. Et pourtant, rien ne l’incitait pour de bon à couper court à ses relations avec eux. À sa façon, il était réellement devenu un mordu. Il ne pouvait blâmer seulement Yago pour ça. Il était tombé dans leur monde, au moins en partie, et il n’avait plus vraiment envie d’en sortir. Curieux en dépit des apparences, il se risqua simplement à demander : « Vous avez l’intention de rester longtemps à Shreveport ? Si vous êtes que d’passage, ça risque d’être compliqué pour… l’entretien, tout ça. »

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