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Hold Up (Kiernan, Alaric & Aurora)

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Dim 4 Juil - 20:03 (#)

Minuit, l’heure du crime ! C’est ce qu’on dit et ça n’a jamais été aussi vrai que cette nuit… Avec l’arrivée du surnaturel dans la vie des hommes, c’est tout le système qui tente de habituer… Les rayons de supermarché sont achalandés différemment, certains très rares bureaux administratifs tentent de se mettre à faire les trois huit… Même les banques essaient "parfois" de s'adapter. Aujourd’hui, dans cette banque précisément, vos conseillers tentent l'expérience de vous recevoir 24h/24, 7j/7.

Sur le papier ça semblait chouette. Vous étiez là, à profiter pour une raison qui ne regarde que vous de l’opportunité qui vous était offerte de patienter dans la salle d’attente de votre banque, au premier étage, lorsqu’ils sont arrivés.

Même si vous ne pouvez pas le savoir, les braqueurs sont au nombre de quatre. Affublés de masques à l’effigie de personnages de Disney, le chef a la tête de Bambi et dès les premières secondes il a mit tout le monde d’accord en envoyant un pruneau directement dans le bide de l’agent de la sécurité. Le message est clair : c’est lui le chef, tout le monde doit obéir.

Un employé chargé de la photocopieuse a débarqué à l’étage en panique. En dehors des deux conseillers, de l’employé et d’une femme de ménage qui se retrouvent à trimer à cette heure de la nuit, vous êtes trois à faire le pied de grue et à vous demander ce qu’il a pu fumer. Bambi vient d’attaquer la banque, Donald est sur le point de monter voir s’il y a du monde.

Quelques minutes seulement pour décider où vous allez vous planquer et comment vous allez organiser votre survie cette nuit une fois que Donald sera retourné au rez-de-chaussée…


Histoire de vous mettre dans l'ambiance:
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Dim 4 Juil - 20:44 (#)

Jones, je te maudis. Je pensais qu’il servirait à quelque chose, mais plus le temps passe, plus il devient inutile. Je dois même faire mes courses moi-même, rendez-vous compte. Ce qui est administratif, c’est lui qui doit s’en charger. Mes nuits sont assez courtes avec tout ce que j’ai à faire, je dois même faire la queue à la banque comme n’importe qui. Mais je ne suis pas n’importe qui. Je croise les bras, agacée par la situation, regardant nonchalamment l’assistance. Je m’imagine mille et une façons de mettre fin à la vie de Jones pour me venger de cette attente. C’est sans fin. Si ça continue comme ça, le soleil se lèvera avant même que je puisse atteindre le guichet.

Je regarde ma montre, jambes et bras croisés, assise en salle d’attente, soufflant toutes les trente secondes pour faire savoir à toute la banque que j’en ai marre d’attendre. Aucune personne ne réagit. C’est bien là ma veine. Aucune âme charitable qui ne puisse me laisser passer ? Tous ingrats. Je lisse mes sourcils du bout des doigts et une idée me vient. J’affiche un grand sourire et essaie de repérer la proie qui tombera sous mon charme : utiliser subtilement mes dons pour contraindre une personne à me laisser passer. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Encore faut-il savoir qui est arrivé en premier et comme je suis assez égocentrique, je n’ai porté aucune attention au peuple qui m’entoure.

Je pince mes lèvres en jugeant chaque personne qui passe sous mes yeux. Une femme qui a l’air gentil, trop gentil qui ça en a l’air louche, mais assez organisée pour être arrivée en avance. Certainement mon bon plan. Un homme derrière moi dont je n’ai pas pris la peine de regarder. Je me lève pour tenter ma chance auprès de la femme louche, mais c’était sans compter un employé en panique, venu nous prévenir que la bande à Mickey était venue pour braquer la banque. Le coup de feu qui a retenti a pu nous confirmer ses dires. Que puis-je bien faire dans une situation pareille ? Partir ? Les tuer ? Attendre que ça passe ? Je ferme les yeux, agacée par la situation. Jones va certainement mourir cette nuit, quand je me serai sortie de ce pétrin. Je vais devoir trouver un autre calice, quelle fâcheuse situation.

Je m’apprête à m’avancer auprès de l’employé paniqué pour le calmer – la lui faire fermer surtout et éviter d’avoir encore plus d’ennuis – mais je me fais heurter par un chariot : quelques pas en arrière et je percute l’homme derrière moi. Je fais volte-face, furieuse, désirant tuer tous les idiots de cette pièce qui paniquent et font n’importe quoi et… Qui est-ce que je vois ? La tête d’Alaric Lanuit, mon cher frère. Est-ce que je suis dans un cauchemar ? Est-ce qu’il y a une caméra cachée ? Les caméras. Je ne dois pas oublier de vérifier les caméras.

« Non mais je rêve ! Est-ce que tu fais exprès de me coller aux basques ?! »
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Dim 4 Juil - 21:59 (#)


 
Hold up

Alaric - Aurora - Kiernan




« Oh c’est mon tour Levy, je te laisse. Je te rappelle demain dans la journée ! Des bisous à tout le monde ». Alors qu’elle raccrochait son téléphone portable, Kiernan avançait jusqu’à la guichetière à la banque. Elle avait attendu dix bonnes minutes avant que ce ne soit à elle de passer. Qui aurait cru qu’il y avait autant de monde à la banque en pleine nuit ! A sa décharge, c’était une première ! Son service de soirée à la clinique de Monsieur O’Connell l'avait poussé à revoir quelques habitudes de vie. Heureusement, cela restait plutôt rare. Derrière le comptoir de la banque, la guichetière était au téléphone. N’ayant pas son attention, la chamane se raclait la gorge et faisait claquer ses ongles contre le comptoir, sans résultat. Sans trop de considération pour la cliente tardive, l’employée derrière sa vitrine lui indiquait l’escalier du doigt, puis lui fit un geste digne d’un : Va voir la bas si j’y suis. Charmant … Lasse et fatiguée, Kiernan faisait volteface vers l’escalier désigné. Une pancarte fléchée indiquée : Salle d’attente. Super. Encore de l’attente, non pas que cela la dérangeait outre mesure, mais la journée avait été longue, les heures de travail nombreuses et le sommeil manquant. Aussi sa patience légendaire était déjà mise à rude épreuve. Mais qu’importe.

Montant les escaliers pour rejoindre la salle d’attente, Kiernan s’arrêtait sur le seuil pour observer les personnes déjà présentes. Et elles étaient 'nombreuses'. Du moins, bien plus que ce à quoi on pouvait s’attendre à une telle heure. S’arrêtant un instant au seuil de l’étage, la jeune femme lançait un « Bonsoir » machinal avant de prendre la première chaise à sa droite, à côté des toilettes, le plus proche de l’escalier. Pensant que l’attente allait être longue, la jeune femme prit le temps de se débarrasser à son écharpe bien trop encombrante et de sa parka pour les poser sur le siège vide à côté d’elle, il ne faisait pas trop froide. S’installant sur le siège vide, elle déposait son sac sur les tissus de ses affaires avant de croiser les jambes, observant la femme devant elle à défaut de pouvoir faire autre chose. C’était une jeune femme d’une trentaine d’année à la longue chevelure blonde et aux petits yeux bleus, elle avait une certaine classe et son visage exprimait l’impatience, voir l’agacement. Son aura laissait entendre qu’elle n’était pas humaine. Elle l’enveloppait telle une brume sombre et empourprée. Intriguant … Croisons son regard un court instant, Kiernan lui adressait un sourire aimable et doux avant de baisser la tête, attrapant l’une de ses mèches brunes cascadant sur son épaule. Elle en attrapait le bout pour tirer sur un cheveu détaché du reste, affrontant l'ennui avec peu de créativité. Elle n’eut le temps de finir son geste que le boucan dans les escaliers attirait son attention. Après avoir gravit les marches trois par trois, l’employé annonçait avec panique de Mickey était en train de braquer la banque ? Mickey ? Qui est-ce ?

A cette information, la chamane se levait de son siège d’un bond, sursautant quand le coup de feu retentit. Elle restait sur place un instant, se reprenant rapidement en attendant le cri des employés à l’étage du dessous. Le pas sur mais les mains tremblantes, la jeune femme prit l’individu paniqué par les épaules. « Ca va aller … Il faut garder votre calme. » Sa voix trahissait sa nervosité et son angoisse. Elle cherchait à se convaincre elle-même, sans savoir si cela été possible. S’ils ne faisaient pas de bruit et se cacher, leurs présences passeraient inaperçu et ils auraient le temps d’attendre la police ! Du moins dans les faits !... C’était sans compter sur la blondinette qui faisait un esclandre. Elle haussait le ton et Kiernan se retournait aussitôt vers elle. A sa surprise, elle reconnaissait Théodore Lanuit, un client de la clinique, elle le dévisageait un instant pui s’approchait d’eux. « Chuuuut, moins fort, ils vont nous entendre ! » chuchotait-elle en désignant l’escalier du doigt. D’ailleurs, la première marche se mit à grincer ….


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Dim 4 Juil - 22:38 (#)

Hold up
ft. kiernan & aurora




Depuis que le soleil a terminé sa longue descente dans le ciel et que la nuit l’a doucement tiré de sa Torpeur, Alaric sait qu’il va passer une sale nuit. Les soirées de ce type sont peu nombreuses, mais intenses. Le vampire n’est pourtant pas du genre à se laisser aller aux mauvaises humeurs, mais la perspective de ce qui l’attend lui donne envie de voir le soleil se lever le plus vite possible.

Tout d’abord, il est assoiffé. C’est un fait. Les dernières nuits passées à chasser une énième toile prisée l’ont empêché de profiter de son temps comme il l’aurait souhaité et il a été forcé de boire ce qu’il déteste encore plus qu’un thériantrope: une poche. Alaric Lanuit. Une poche. Ces mots ne devaient pas se trouver voisins dans une phrase, et pourtant.

Puis vient ladite toile. Un autre richissime idiot du pétrole s’est cru suffisamment cultivé pour jeter son dévolu sur une rare toile du XIXème siècle. Alaric y a passé plusieurs nuits d’affilé, ce qui n’arrive jamais. Il a fini par trouver l’objet de ses convoitises. Le chèque a été récupéré après un dîner dont il ne voyait plus la fin et au cours duquel il a dû prétexter une indigestion pour justifier son manque d’appétit. Quoique cela n’aurait pas été nécessaire en vue du peu d’intérêt que lui a porté son client, trop occupé à lui raconter ses derniers exploits de golf.

Et voilà qu’au lieu de profiter d’un répit et d’un festin amplement mérités, Alaric se retrouve obligé de faire le déplacement jusqu’à la banque par lui-même. Il est loin d’être vénal, sûrement à cause de la fortune qu’il possède déjà, mais il n’est pas non plus idiot et a remarqué plus d’une fois de soudaines disparitions financières en ayant chargé un de ses sous-fifres comme coursier. Depuis le temps, il aurait certainement dû se mettre aux virements bancaires, surtout en présence de telles sommes. Mais Alaric est incapable de manier la technologie. Encore moins un téléphone. Les seules personnes en mesure de l’aider sur ce sujet son sa soeur et Nicola. La première a le don de filtrer ses appels, et l’autre ne manquerait pas de le charrier sur le sujet. S’il possédait un marqué, tous ses problèmes s’élucideraient pas miracle. Il n’aurait ni soif, ni besoin de se trouver dans une banque étrangement remplie en pleine nuit.

Il vient tout juste d’arriver au premier étage, après avoir convaincu la réceptionniste du rez-de-chaussée de le faire passer en priorité. Son regard se porte sur les différents guichets, mais le Français n’a pas vraiment le temps de se demander vers lequel il est censé se diriger. Un lourd bruit vient de retentir, suivi d’un cri, puis deux. Rapidement, le brouhaha devient tel qu’il ne voit pas de suite la silhouette poussée dans sa direction. Il recule d’un pas, sourcils froncés, prêt à bondir si besoin. La voix, ou plutôt le cri qui s’élève dans les airs le force à concentrer son regard sur sa soeur. Il ne comprend pas ce qu’elle fait là. Que fait-elle là?

- Aurore, - dit-il d’un air faussement enjoué. - Quelle surprise! Tu n’as pas retourné mon dernier appel. Ni celui d’avant. Des problèmes de réception?

Les cris continuent de retentir en bas et l’employé fraîchement arrivé ne cesse de crier au braquage, mais Alaric, lui, ne s’en inquiète pas pour le moment. Jusqu’à ce qu’il comprenne que cela ne va que retarder l’encaissement de son chèque. L’agent passe à ses côtés et il tend sa main, attrapant son bras et le stoppant net dans sa course. Il le regarde avec les yeux écarquillés. Alaric, lui, le fixe d’un air las.

- J’ai un chèque à faire encaisser, - marmonne-t-il en s’apprêtant à user de sa Domination.

Il n’en a cependant pas l’occasion, car son attention se porte sur la voix qui vient de s’élever. Il relâche le pauvre homme qui se précipite se cacher sous une table, et fixe la jeune brune devant lui quelques secondes. Il la connait. Du moins, il croit. Elle lui rappelle quelque chose…

- La véto, - lâche-t-il à voix haute, pris par la réalisation. - C’est ma véto ! - dit-il alors en tournant son visage vers sa soeur, comme s’ils étaient au beau milieu d’une réception mondaine.

Les présentations sont malheureusement écourtées. Derrière eux, un homme masqué vient d’apparaître. En temps normal, le vampire aurait certainement pris le temps de faire une réflexion sur le ridicule de leur attirail, mais le clic d’une arme chargée l’en empêche. La pièce est certainement truffée de caméras, mais Alaric en oublie ses réflexes humains et se tourne à une vitesse vampirique, juste à temps pour voir le coup de feu partir. D’un geste vif, il pousse la vétérinaire qui se trouve pile dans la ligne de mire sur le côté, met la main sur la nuque de sa soeur, et plonge avec elle. Il ne sait pas si ces balles sont en argent mais n’a pas envie de le découvrir de la mauvaise manière. Sans perdre de temps, Alaric laisse les Ténèbres se diffuser; comme un nuage de fumée opaque, ils embaument la pièce et les plongent dans l’obscurité. Quelques clients oppressés par l’Obténération se mettent à hurler. Lui jette un coup d’oeil à Aurora, puis la petite brune. Il regarde sur le côté et aperçoit une porte.

- A droite, - grince-t-il entre ses dents, ayant soudainement oublié toute plaisanterie.

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Dim 4 Juil - 23:25 (#)

Tout va très vite, j’ai à peine le temps de réagir que les choses s’enchaînent : une jeune femme tente de me calmer, l’homme étrange continue de paniquer, Alaric pense qu’il est encore temps de faire des dépôts de chèque… « Non mais sérieusement ?! ». Il reconnaît ensuite la femme louche que j’ai repéré tout à l’heure. Sa véto ? Je les regarde tous les deux, incrédule. Est-ce que c’est une information de la plus haute importance ? Au moins, s’ils se connaissent et qu’elle est véto, elle pourra nous retirer une balle si nous sommes fichus ? Je suis bien trop optimiste. Un homme masqué apparaît. Ma tête penche sur le côté en remarquant le ridicule de la situation. Ce sont vraiment des canards qui nous prennent en otage ?

Un coup de feu, Alaric réagit rapidement pour sauver l’humaine. Je suis tentée d’aller tordre le cou de l’homme, mais un poids sur ma nuque m’en empêche. Alaric nous intime de plonger au sol et utilise ses Ténèbres pour nous plonger dans une épaisse fumée. Un coup d’œil échangé avec son frère. C’est le moment pour eux de se serrer les coudes, même si elle n’en a pas envie. Il indique une direction : je vois la porte et rampe jusque celle-ci pour l’ouvrir et laisser entrer les autres. J’attrape l’homme affolé par la peau du cou pour l’y engouffrer aussi. Je referme la porte sur nous et lâche un long soupire. Ma main sur la bouche de l’humain qui panique pour qu’il se la ferme deux secondes. Je ne sais pas s’il panique parce qu’il a compris que nous ne sommes pas humains ou parce que des hommes dehors nous menacent avec des pistolets.

« Comment tu vas expliquer l’apparition subite de fumée pile au bon moment quand la police arrivera ? chuchotais-je, il va falloir voler les enregistrements avant qu’ils arrivent. »

Je suis déjà dans l’optique de Nettoyeuse. La déformation du métier. Je plante mes yeux dans ceux de l’humain et l’hypnotise pour qu’il se taise et arrête de paniquer. Je reluque ensuite la jeune femme avant de m'adresser à elle.

« J'espère que tu ne seras pas un poids pour nous. Tu sais faire quelque chose qui peut nous être utile ? »

Je tends l’oreille en même temps pour écouter la pièce à côté. Une autre personne a l’air d’avoir rejoint le premier. Je me tourne vers Alaric, oubliant les tensions pour nous en sortir avec le moins de dégâts possibles :

« Combien de temps va durer tes Ténèbres ? Tu peux attaquer à distance ? Sinon, je peux utiliser mon Occultation, mais la pièce est trop éclairée. Alaric, regarde-moi dans les yeux. Ne tue personne ce soir, tu m’entends ? Fais cet effort, il vaut mieux ne pas faire d’esclandre, sauf cas de force majeure. Ta véto pourra toujours nous prodiguer des soins si nous sommes touchés. »
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Lun 5 Juil - 0:42 (#)


 
Hold up

Alaric - Aurora - Kiernan




La véto ? Incrédule, Kiernan fronçait les sourcils, ne sachant pas encore si elle devait s’offusquer qu’il n’ait pas retenu son nom, ou être contente qu’il se souvienne d’elle malgré tout. Elle aurait bien le temps d’y songer plus tard. Les escaliers grinçaient dans son dos et très vite, le braqueur masqué apparaissait sur le pas de l’étage. Le visage tourné vers lui, son regard se déplaçait sur le revolver qui la tenait en joug. Par les esprits … Le coup de feu résonnait à nouveau dans la pièce. C’était donc ainsi qu’elle allait mourir ? D’une simple balle dans la poitrine, c’était plutôt triste comme façon de mourir. Elle n’aurait pas eu le temps de vieillir, trouver quelqu’un pour partager sa vie, elle n’aurait même pas revu son frère depuis son départ d’Alaska … Sans le concours de Monsieur Lanuit, c’est ainsi qu’aurait fini son scénario. Mais le jeune homme lui laissait un sursis, la poussant brusquement sur le côté pour l’écarter du champ de tir. Dans sa chute, la chamane se cognait la tête contre le coin de la table basse, la sonnant un instant. Pendant quelques secondes, elle n’eut pas la notion de la douleur, l’esprit dans les vapes aussi elle n’eut pas conscience du sauvetage de la dénommée Aurora.

Tout en reprenant ses esprits, la Vargamor eut la vision brouillée par … Un nuage aussi dense qu’opaque. Mais pas que. Se redressant à l’aide des chaises voisines, elle se tenait la tête d’une main, se tenant de l’autre pour ne pas tituber. Dans sa tête ça bourdonnait et elle souffrait. C’était supportable. Entendant une direction de cette voix masculine connue, Kiernan ne prit pas le temps de réfléchir et obéit sans plus de cérémonie. S’aidant et se guidant du mur, la jeune femme pénétrait dans la pièce après que la blondinette y ait balancé l’employé. Adossée contre un mur, la chamane observait les personnes présentes d’un coup d’œil rapide, s’attardant toutefois sur Théodore. « Merci … Personne n’est blessé ? » demandait-elle tout en sentant sa main poisseuse dans sa tignasse brune. Regardant ses doigts, ils étaient tachés d’un liquide écarlate. Un filet de sang longeait sa peau métissée, de la lisière de ses cheveux jusqu’à son œil. Sa connaissance médicale lui permettait d’affirmer que la plaie n’était pas profonde et qu’elle aurait pu utiliser sa magie blanche pour s’en guérir. Toutefois, elle ne l’employait jamais sur elle-même, trouvant cela égoïste. Bien sûr, si elle était à l’article de la mort, elle ferait le nécessaire pour sauver sa vie …

Quoiqu’il en soit, la dénommée Aurora s’adressait à elle, la fierté bien cachée de la chamane était piqué à vif. « Je ne peux peut être pas invoquer une brume, mais vous serez bien content de m’avoir avec vous si vous vous faites tirer dessus. » Dans d’autres circonstances, Kiernan aurait pu revêtir la peau d’une louve brune pour se défendre ou fuir, mais elle n’avait ni le temps, ni les herbes nécessaires au rituel du potlatch. Alors, elle avouait humblement son manque d’utilité dans une situation si critique. « Mais je peux vous aider à les localiser... » Elle pouvait bien leur accorder cela, la projection astrale pouvait être utile, bien que risqué. D’ailleurs, elle l’appelait Alaric. Il lui avait menti sur son identité ? Encore une autre question à régler plus tard Le titre de Ta véto ne lui plaisant pas, elle corrigeait en affirmant « C’est Kiernan, pas ta véto. » Passant à côté des autres créatures, Kiernan poussait l’interrupteur de la pièce pour la plonger dans le noir, se penchant au niveau de la serrure pour regarder à travers le trou. Le nuage sombre était épais et ne permettait d’une vision réduite. Profitant de cette obscurité, elle entrouvrit la porte sans faire de bruit, juste de quoi y jeter un œil. L’homme masqué devant l’escalier observait la brume et son aura ne pouvait pas la tromper. Un thérianthrope. Elle, une chamane, se faisait tirer dessus par un thérianthrope … Une conversation radio se faisait entendre. « Ca va là-haut ? On a entendu des coups de feu. » « Oui, chui pas seul ! Mais ils se sont planqués, on voit que dalle ! Putain d’mort-vivants. »

Refermant la porte aussi doucement qu’elle l’avait ouverte, elle remit la clef dans la serrure pour verrouiller la porte. La jeune femme avait remarqué que braqueur s’était s’engouffré dans la brume, s’approchant de leur cachette, elle se tournait vers ses compagnons d’infortune, regardant Aurora et Alaric avant de chuchoter. « On fait quoi maintenant ? On ne sait pas combien ils sont, même si celui-ci  est un thérianthrope. » Son regard se posait un instant sur Alaric. Finalement, il n’était pas que le jeune homme charmant venu sauver un chiot accidenté. Comme elle n’était pas qu’une vétérinaire souriante, chaleureuse et un brin curieuse. L’homme armé posait alors la main sur la poignée de la porte pour l’ouvrir mais la serrure lui résisté. Au lieu de la défoncer avec sa force animale, il pointait son arme en sa direction et se mit à la cribler de balles.

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Lun 5 Juil - 2:09 (#)

Hold up
ft. kiernan & aurora




Quelques instants plus tard, ils se retrouvent enfermés dans une petite pièce qui empeste la sueur et les plats réchauffés. Alaric se retourne pour tomber nez à nez avec une nouvelle oeuvre de charité qu’a décidé de ramener sa soeur: un homme, si effrayé qu’il paraît à deux doigts de se faire dessus. Il fronce les sourcils et l’observe alors qu’elle le mure dans le silence. Elle ne lui laisse cependant pas l’opportunité de prendre la parole puisque déjà, elle lui reproche de leur avoir sauvé la vie. Car c’est ce qu’il vient de faire.

- J'en sais rien, Aurore, je n’ai pas vraiment eu le temps d’y réfléchir pendant que je vous sauvais la vie. - dit-il d’un ton sec. - Mais de rien.

Elle s’est déjà retournée vers la vétérinaire. Vétérinaire qui confirme ses doutes, en plus de lui rappeler son nom. Alaric aperçoit en se tournant vers elle le mince filet de sang qui dégouline le long de son visage. Il la regarde droit dans les yeux, puis se tourne. Au fond de la pièce, des casiers. Il n’a pas de mal à en forcer un et se met à le fouiller. Une pomme tombe et roule au sol, et le Français attrape une serviette qui traîne au fond avant de la lancer en direction de Kiernan.

- Un conseil, essuyez-ça. - lâche-t-il en lui lançant un regard appuyé.

Il a soif. Très soif.

Mais là n’est pas le moment de transformer sa vétérinaire en dîner. Elle s’est déjà éloignée en direction de la porte et la pièce est à présent plongée dans l’obscurité. Aurora se place devant Alaric pour lui faire une autre de ses leçons de morale. Il ne dit rien et la laisse terminer. A côté d’eux, le gars qu’elle a hypnotisé ne bronche plus. Le voile de la Nuit qu’il a déployé n’est présent que dans la pièce adjacente, mais il espère ne pas avoir à l’étendre sur toute sa superficie.

- Je sais pas, - dit-il en haussant les épaules. - Plusieurs minutes. Si je reste concentré. Ce qui ne risque pas de durer si tu continues à me hurler dessus comme ça.

Il a dévié le regard vers la jeune femme qui a entrouvert la porte, mais sa soeur le rappelle à l’ordre. Il la regarde une nouvelle fois.  

- Je ne suis pas un demeuré, Aurore, même si ce n’est pas l’envie qui me manque là tout de suite. - lâche-t-il en forçant un sourire faux. - Je peux utiliser mon Tentacule. Il faut que la pièce reste sombre. Si j’ai de l’espace, je peux en désarmer un ou deux. Mais il faut que tu me couvres.

Pendant que les deux vampires sont occupés à se chamailler, la vétérinaire a refermé la porte, et s’est tournée vers eux. Il est sur le point d’ajouter un commentaire sarcastique, mais elle reprend la parole avant. Il hausse un sourcil. La soirée ne peut décidément pas devenir pire que cela.

- Un clébard? Mais puta-

Son insulte est restée en suspend dans les airs. Des dizaines de balles traversent la porte décrépie dans un vacarme abrutissant qui empêche le Français de percevoir autre chose que le sifflement des munitions dans ses tympans. Le temps qu’il réagisse, une balle l’a frôlé de près. Il suit sa trajectoire en se tournant. Elle se loge directement dans le ventre du pauvre type terrorisé. A peine encastrée, il commence à hurler à la mort en s’époumonant.

Il a peut-être parlé trop vite.

Par réflexe, Alaric plonge une nouvelle fois au sol, en entraînant encore sa soeur à ses côtés par réflexe. La vétérinaire est proche de la porte. Dans le vacarme ambiant, il ne parvient pas à entendre le battement de son coeur et ne sait pas si elle est encore en vie. Dans son dos, l’autre continue à pleurer. Les balles ont cessé de résonner, et le vampire n’a qu’une envie: rejoindre le blessé et l’étouffer avec ses cris pour qu’il cesse de percer l’air de ses supplications, mais la porte criblée de balles est brusquement poussée, et un homme masqué entre. Alaric a presque envie de rire en voyant la façon dont il est habillé. Trop tard pour faire usage de son Tentacule. Les ombres de la pièce voisine s’estompent peu à peu, et le vampire se redresse, prêt à bondir sur l’homme qui vient de pénétrer la pièce.
« On fait une petite réunion et on ne m’invite pas? » lâche-t-il, la main fermement ancrée sur son arme. « Allez la compagnie, tout le monde descend bien gentiment d’ici sans faire de vague ».

Les yeux plissés, Alaric se demande combien de temps cela lui prendrait de se jeter sur lui et de lui briser la nuque. S’il agit correctement, cela passerait peut-être pour de la légitime défense. Les forces de l’ordre n’auraient rien à y redire. Mais ils sont au moins deux de plus en bas, et il sait que c’est une mauvaise idée. Il déteste devoir l’avouer et ne le fera pas à voix haute, mais sa soeur à raison. Dans son dos, le civil est parvenu à se redresser; l’hémorragie est moins abondante qu’il n’y avait paru. Sans rien dire, Alaric suit l’homme masqué qui les entraîne en bas.


(HRP: Alaric a fait usage de l'Obténération au niveau 2, palier 2 afin d'étouffer la lumière artificielle et de plonger la pièce dans l'obscurité.)
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