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Nature to be commanded must be obeyed // Ft Evangeline O'callaghan

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Wizard Cop : Cochon sauvage et Binette sacrée ;
Kaidan Archos
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Sam 21 Nov - 1:18 (#)


- Thompson, tu me laisses aller marcher, seul, dans ce foutu bayou. Il n’y a rien de satisfaisant dans les parages et j’ai besoin de prendre l’air un peu sinon je vais t’arracher la gueule avant même que tu puisses dire quoi que ce soit d’autre.

Otto Thompson.
Le pire des babysitteurs.
Plus ils étaient longtemps à Shreveport, plus il voyait les nerfs de son acolyte imposé se décomposer petit à petit. Même son aura avait changé. Comme la sienne, d’ailleurs. C’était probablement une des raisons pour lesquelles il avait les nerfs en boule. Kaidan prenait du mieux.
Ce qui n’était pas normal.
Ce qui ne devrait pas être le cas.
Surtout pas à Shreveport.

Le chaman se contenta de fixer l’avant de la voiture, en déglutissant difficilement, ses mains serrant le volant. Peut-être se rendait-il compte que c’était miraculeux qu’il soit toujours en vie. Après tout, il connaissait bien Kaidan; il savait qu’il n’était pas du genre à profaner des menaces sans penser sérieusement à les mettre en œuvre. Surtout qu’il le méritait, enfin, en partie. Otto était la seule raison que le chef des Archos déchu était toujours en vie et non pas un sujet d’expérience dans une des institutions mystérieuses financée par le PASUA.

- Tu as une heure.

À contrecœur, espérant seulement que le métamorphe avait recommencé la méditation ou qu’il s’était trouvé une personne pour le câliner la nuit, accepta de le laisser quelque temps seul.

Sans un autre mot, Kaidan sortit de la voiture, enleva le veston ridicule en lin naturel que son compagnon du MRU lui fournissait et le laissa sur le siège passager, ainsi que son téléphone portable, pour ne garder que son portefeuille. Il roule ses manches de sa chemise blanche sur ses avant-bras puis claque la portière derrière lui. Otto n’avait pas intérêt à râler parce qu’il ne trimbalait pas avec lui son ordinateur de poche et GPS notoire fournis par le NRD. L’Archos s’en assura en lui lançant un regard menaçant qui proposait fortement de se taire.

C’est d’un long et profond soupir que Kaidan tourna le dos à l’automobile, se moquant éperdument de savoir si l’arcaniste allait l’attendre là comme un bon toutou ou s’il préférait aller s’adonner lui aussi à un moment de solitude (peu mérité, pour sa part). Lui, il se dirigea droit devant, sur la route de gravier abimée, l’ombre des arbres zébrant le sol du soleil d’un début d’après-midi déclinant. C’était humide. Une végétation qu’il connaissait peu, préférant les forêts mixtes et les flancs de montagnes, il prit un temps pour la sentir vibrer autour de lui. Il n’allait pas la rejeter, mais la brise des rivières et la chaleur sèche des plaines lui manquaient. Un pincement au cœur, il pensa à ce dernier moment où la famille était complète. Cette journée qui n’avait pas si mal commencé jusqu’à ce que Radovan soit assassiné par Rhys…

… enfin non.
Par lui.
Son fils n’avait qu’entamé la mélodie finale.

C’était d’ailleurs pour lui qu’il était là.
Pour respirer, être un peu seul, mais à priori, le chef déchu souhaitait aussi s’assurer de la teneur de ses bayous. Si les membres de sa famille avaient décidé de s’y installer un instant, autant s’assurer que c’était remplit que de redneck chasseurs de ragondins. Il s’aventura donc, dans ces chaussures ridicules, sur un chemin plus ou moins dégagé, se laissant porter par son odorat et ses sens. Heureux de s’éloigner un peu des échos de la ville et la populace, il pourrait peut-être finir par estimer l’endroit. La faune et la flore différentes, il arriverait à y trouver sa place. Peut-être avec une chasse sacrée sur un des esprits animaux qui erraient tout autour de lui, question d’apprécier à sa juste mesure toutes les subtilités des bayous.

Plus il avançait, plus il se sentait se détendre. Petit à petit. S’il en avait eu pour plus d’une heure, il aurait enlevé ses godasses hors de prix, mais il se contenta d’inspirer profondément l’air beaucoup moins pollué que de cette foutue ville de barjot. Son attention fut soudainement détournée par des bruits au loin. Pas un son d’animal. Son odorat exemplaire lui confirma que ce n’était pas ça. Il continua d’avancer lentement, presque nonchalamment quand au travers des bosquets, il devina un chemin presque effacé. Sans aucune hésitation, comme guidé par une forme d’instinct indescriptible, Kaidan s’y avança avec la même démarche décontractée pour arriver à une maisonnette.

Les bruits qu’il avait devinés venaient de l’arrière de la maison. Ce n’était pas un bâtiment exemplaire, mais il avait été récemment rénové. La scène était presque bucolique ; petit refuge confortable, loin des yeux de tous. Le soleil qui avait commencé à redescendre luisait au travers des arbres gigantesques pour déposer ses rayons sur un parterre garni, entretenu et jardiné. Beaucoup de fleures et d’herbes médicinales qu’il peut reconnaitre d’un rapide coup d’œil…

S’il avait de la chance, c’était une vieille débilarde qui y habitait pour y finir ces jours. Pas une grande menace, mais il ne faut pas se fier aux apparences.

Des grigris accrochés au cadre de la porte d’entrée, les petits écriteaux marqués de runes, d’autre symbole graver à même le bois. Des méthodes de protection qu’il avait jadis croisées.

La Louisiane était-elle remplie d’autre chose que de sorciers et de vampires ?

Le métamorphe réprima un frisson.
Il passa une main sur sa nuque, essayant de rester détendu. Le but était de sonder les parages, pas de bouffer tout ce qui pouvait le bouffer… lui.

En essayant de faire du bruit, ne pas surprendre l’habitant des lieux, évitant surtout d’utiliser ses réflexes de prédateurs, Kaidan Archos emprunta le petit sentier qui contournait la maison pour découvrir un jardin prolifique et garni. En son centre, une personne s’engageait à racler le sol avec un outil de manière énervé. Le dos ainsi courbé, caché en partie par les herbes; impossible de deviner quel type de menace pour sa famille c’était. 

Il se racle la gorge puis s’excuse poliment.

- Pardon ? Désolé de vous déranger.

Tout était un jeu d’apparence.

- Je ne veux pas vous importuner longtemps. Je cherche mon chat. Est-ce que vous auriez vu dernièrement, un nouveau chat dans les parages ?

Désarmée, anonyme, une posture calme, regrettant amèrement de ne pas pouvoir sentir ses orteils sur le sol frais en dessous de ses semelles.

- il est athlétique, charmant et sympathique. Je dirais même manipulateur. Un miaulement et l’on est prêt à lui donner nourriture et câlin sans s’obstiner.

Ce chat était aussi voleur, cachotier, et se transformait en grosse bête noire sauvage, mais ça, c’était un détail.

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Ven 25 Déc - 17:11 (#)



Tu claques de la langue d'un air agacé. Cette drôle d'impression ne te lâche pas depuis ce matin. Comme une attente qui ne passe pas et à la fois file trop vite. Tu ne sais pas à quoi te préparer et l'inconnu te serre la gorge. Tu n'aimes pas ça. Ton esprit travaille à toute allure, tisse les scénarios les plus improbables, pèse les alternatives à chaque situation et... « Aïe ! » Tu grommelles et reposes ta tasse de thé avec humeur sur la table avant de plonger ta main meurtrie dans de l'eau froide. Distraite par ce pressentiment vague et sibyllin, tu ne fais plus attention à rien. Impossible pour toi de travailler dans ces conditions. Tu abandonnes donc l’idée de t’enfermer dans ton atelier pour manipuler ces gemmes adorées et leur insuffler un peu de toi. La quiétude de ton jardin t’accueille, mais cette sérénité habituelle ne suffit pas à apaiser ta psyché galopante. Tu t’affaires comme une abeille énervée, allant de ci, de là, traînant ta jambe avec mauvaise humeur. Peut être devrais-tu renforcer les protections de ta demeure ? Tu te traînes jusqu’au carré de simples que tu fais pousser avec soin et t’agenouilles pour déterrer les plants dont tu auras besoin. Les griffes de métal raclent la terre nerveusement et tu retires méthodiquement les herbes folles qui ont colonisé ta parcelle.

Toute entière à ta tâche, à tes pensées virevoltantes, tu ne l’entends pas approcher lui, l’étranger. Ses pas félins se font silencieux et s’approche de toi. Un raclement de gorge te fait sursauter et tu te figes, le cœur battant. « Pardon ? Désolé de vous déranger. » L’instinct te hurle de t’éloigner, de courir, mais tu es comme une biche prise dans les phares d’une voiture, immobile et stupéfaite face à une menace arrivée sans prévenir. « Je ne veux pas vous importuner longtemps. Je cherche mon chat. Est-ce que vous auriez vu dernièrement, un nouveau chat dans les parages ? » Tu t’attendais certainement à tout mais pas à ça. Ton cœur ralentit et tu soupires de soulagement, cachée derrière le rideau de ta chevelure. Juste un chat alors ? Peut-être pourras-tu renvoyer l’importun rapidement. Tu te redresses lentement, grimaçant alors que ta jambe te lance soudainement, puis te retournes pour faire face à l’inconnu. Tu te sens gauche et négligée alors que tu lui fais face, avec tes cheveux en bataille, ton jupon plein de terre et tes pieds nus. Lui, avec sa chemise blanche, te fait une drôle d’impression. Comme si avec ces chaussures ridiculement inadaptées à une balade dans le bayou, il y est davantage à sa place que toi. Peut-être est-ce dû à l’incroyable force tranquille que tu lis dans ses yeux. Un calme nonchalant.

Tu hésites, perturbée. L’habitude te hurle de fuir. La terre reste incroyablement calme sous tes pieds. « Il est athlétique, charmant et sympathique. Je dirais même manipulateur. Un miaulement et l’on est prêt à lui donner nourriture et câlin sans s’obstiner. » Il continue, imperturbable et tu penches la tête sur le côté, hantée par tes vieux réflexes qui se livrent bataille dans ton corps. Jauger et observer, admirer même. Reculer, s’éloigner, se cacher ? Ta voix se réveille, rauque croassement pour celle peut habituée à converser. « Vous me décrivez tous les chats. Ils sont tous charmants. » Et de vrais petits démons prêts à profiter de ton incommensurable faiblesse face à un regard larmoyant. Parfois un félin paumé se retrouve sur le perron de ta demeure. Alors tu le nourris sans hésiter un instant, ne cherchant même pas à retenir l’ingrat qui se sauve une fois la panse remplie. A quoi bon ? Une bestiole ne souhaitant pas rester avec toi serait si malheureuse si tu l’obligeais à te tenir compagnie. « A quoi ressemble votre chat ? » Et que fait-il dans le bayou, te retiens-tu de demander. Qu’est ce qu’un type comme lui, habillé comme s’il sortait d’un bureau pouvait bien faire ici ? Certainement pas à la recherche de son prétendu chat, tu en es presque certaine. Ton regard se fait méfiant et tu recules d’un pas, bras croisés sur ta poitrine, le menton relevé. « Je ne pense pas qu’il soit ici. » Tu as presque envie d’ajouter un « alors dégage de mon herbe, intrus ». C’est drôle, c’est exactement ce que tu aurais fait si tu avais été plus jeune. Dans un vocabulaire nettement moins poli.

Paraît-il que la vieillesse enseigne la sagesse. Pourtant tu observes encore et toujours l’intrus d’un œil inquisiteur et presque intéressé. Athlétique, charmant et sympathique hein ? Comme s’il parlait de lui. Une ombre de sourire vient presque étirer tes lèvres. Le pire, c’est que tout cela te semble terriblement vrai. Manipulateur ? Ton regard plonge dans celui de l’inconnu. Tu as été prévenue.


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Dim 7 Fév - 18:28 (#)


Oh qu’il aurait préféré que ce soit une vieille femme presque aveugle, proche de la mort, courbée par l’âge et séchée par la vie. Ça aurait été plus facile. Les vieilles âmes près de la fin étaient plus sensibles à l’état de la nature et la réalité qu’il représentait. Elles n’avaient pas besoin d’être convaincues, ou que l’on leur sérénade des heures durant des vérités diluées pour leur faire avaler ce qui est. Elles acceptaient simplement que certaines choses existassent sans qu’elles aient besoin de les comprendre. Une acceptation docile, émerveillée et reconnaissante. Peut-être le seul type d’humain qu’il n’avait pas envie systématiquement de bouffer.

Tant de temps à passer en leur compagnie sous sa forme chat.
Elles ne s’étonnaient plus de rien.
Et c’était si simple.

Kaidan se força de déglutir avec un effort certain en observant son interlocutrice se relever. Il ne perdit pas un mouvement de la femme quand elle quitta son jardinage enragé, une pointe de douleur à la jambe. Il le remarqua immédiatement. Ça et les battements de ses cœurs qui s’accélèrent soudainement, aux premières note de sa voix calme. Ce réflexe naturel de proie devant le danger lui donna un instant de fil à retordre. Le métamorphe trop bien habillé ferma les yeux un bref instant, passant sa large main sur sa nuque, la pressant, comme la prise d’une maman féline sur sa progéniture pleine de vie.

C’est plus de 70 ans d’expérience qui se cachaient derrière ses prunelles vertes. Il n’allait certainement pas perdre le contrôle avec une sorcière des bayous. N’est-ce pas ?

Ça aurait aidé si elle ne dégageait pas une force de caractère à peine voilé. Ce menton relevé, les bras croisés sur sa poitrine et que dire de cette chevelure longue négligée et sa mise qui lui donnait soudainement envie de lui proposer de restée nue, tant qu’à s’obliger de porter des vêtements qui l’indifférait. Sauvage, décidément trop proche de la nature à son gout, ce n’était pas une simple sorcière.

Rhys n’aurait pas pu tomber sur pire.

Sans le vouloir, Kaidan eut un bref sourire en coin quand elle avoua que tous les chats étaient charmants.

Ce n’est pas un compliment pour toi, gros bêta.

Puis il se ressaisit, une profonde inspiration, il détourne son attention de la dame pour éviter de se faire hypnotisé par sa pupille vindicative. Son regard se perdit un instant sur la flore autour de lui, appréciant la fraicheur de l’ombre qui s’y recueillait puis du bout des doigts, il frôla tendrement les pétales d’une hémérocalle orangés.

- Ce n’est pas un pur race. C’est un simple chat noir, élancé. Il ne fait définitivement pas d’embonpoint. Son pelage est épais et court, aux reflets bleus au clair de lune. Il a que quelques poils blancs sous le menton et une marque distinctive sous sa patte arrière gauche : il a deux coussinets roses.

Une description plutôt précise d’une des apparences de son fils. Il était déjà un piètre chef de clan déchu, s’il pouvait au moins connaitre les formes de sa progéniture, ça serait déjà faire preuve qu’il n’aurait pas échoué partout. Il aimait ce chat et il ferait tout pour ne pas le perdre une deuxième fois.

Délicatement, il éloigna ses attentions de la magnifique fleur, comme s’il lui disait « à bientôt », et releva la tête pour soutenir le regard qui se força dans le sien. Il ne cilla pas, supportant l’attention transperçant qu’elle l’affublait comme si elle lui lançait un défi.

Foutue manipulatrice des forces de la nature.
Pourquoi n’était-elle pas simplement une petite vieille ?

- Je me doute qu’il ne soit pas là en ce moment, il est plutôt nocturne pour revenir dormir toute la journée… comme tous les chats, vous allez me dire aussi. Il souleva les épaules, puis rangeant ses mains dans les poches de son pantalon. Je voulais surtout m’assurer que le voisinage n’essayerait pas de le manger en pot-au-feu. Vous n’avez pas l’intention de manger mon chat, n’est-ce pas ?

Les sacrifices étaient quand même un grand classique pour accumuler du pouvoir. Le sang, la vie, briser la roue qui tourne pour s’abreuver à une source puissance vitale. Ce n’est pas pour rien qu’Otto Thompson gardait un œil (voir les deux) sur Kaidan. C’était une question de réputation et de le surveiller (et de sentiments à désormais sens unique.) Mais aussi de garder à portée de main le réceptacle d’une force rarissime. La précieuse hémoglobine qui coulait dans ses veines rimait avec fontaine de focus mystique augmenté pour un arcaniste. Et quand tu n’as pas de métamorphe sous la main, ce qui est plutôt normal puisqu’ils étaient en voie d’extinction, on se rabattait sur un garou ou encore des animaux et des humains. Le chat, dont la rumeur veut qu’ils soient en contact avec l’autre monde, était une prise favorable pour un petit bot de pouvoirs.

Celle-là avait intérêt à ne pas essayer de s’en prendre à sa famille.

- Est-ce que je devrais m’inquiéter pour la sécurité de mon chat avec d’autres voisins, peut-être ? Je suis nouveau dans le coin.

Mais voyant les superbes traits de la jeune femme se durcir, Kaidan sortit ses mains dans un geste de reddition :

- , Mais je ne veux pas vous déranger surtout. Vous aviez l’air bien occupée… vos calendulas officinalis sont superbes, en passant. ajoute-t-il en faisant un pas vers l’arrière, puis un autre pour s’arrêter soudainement, observant l’état des lieux et de la sorcière. Quelque chose le pousse à…

… à rester ?!

- À moins que vous ayez besoin d’aide pour quelque chose ? En échange de prendre soin de mon chat quand il passe, je peux bien vous prêter main forte… j’ai une heure devant moi. Il accepterait de tourner le composte si ça lui permettait d’enlever ses chaussures ridicules et de salir cette chemise blanche qu’il détestait.

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Dim 7 Mar - 17:38 (#)



Tu devrais hurler, tu en es persuadée. Après tout un homme, en chemise blanche en plus !, est entré dans ton jardin (certes non délimité par des barrières) sans prévenir et ose te faire la conversation ! Vraiment, il y a de quoi avoir peur. Parce que c’est un homme. Et… voilà. Et il porte une chemise blanche et des chaussures ridiculement élégantes. Tu as l’impression d’être une souillon face à cette apparence policée que tu trouves terriblement déplacée. Comme un affront à… à… Tu ne parviens pas à mettre le doigt dessus et cela t’agace prodigieusement. Tu le fixes, méfiante et prête à faire usage de tes cordes vocales à lui en percer les tympans mais curieusement, tu n’as pas peur. Comme un instinct antique qui te murmure que tout va bien aller, un souffle presque imperceptible de ton élément qui reste d’un calme apaisant. Tu écoutes donc l’inconnu babiller, te décrire ce chat soit disant perdu et tu te rends à l’évidence : peut être bien que ce ne sont pas que des mensonges. Parce que tu l’as déjà vu ce fichu matou au poil couleur nuit agrémenté de quelques fils lunaires. Parfois surgissant à la nuit tombée pour rôder du côté de ton poulailler, s’éloignant rapidement dès que tu t’approches, tu ignores si la nourriture laissée de l’autre côté du jardin pour l’éloigner de tes poules l’a sustenté ou bien a été pillée par les ratons laveurs du coin. Un soupir.

« Oui effectivement j’ai déjà vu un chat qui ressemble… » Tu t’interromps et pousse une exclamation scandalisée, mains sur les hanches et fixes l’inconnu d’un air outré. « Excusez-moi ?! Est-ce que vous insinuez que j’aurais pu faire le moindre mal à votre chat ? » Indignée au plus au point, tu songes un instant à le pousser dans ton compost et à le frapper avec une courgette. Tiens en voilà une qui fait au moins cinq bons kilos, tu pourrais essayer de la lui caser sur la tête histoire de lui remettre les idées en place non ? Bougonne, tu plisses le nez et regardes ailleurs en boudant comme une enfant injustement accusée. « Pour les voisins je ne sais pas. Mais je ne suis pas du genre à faire du mal à un animal. C’est extrêmement blessant de supposer une chose pareille à mon égard. » Tu t’adoucis pourtant rapidement lorsqu’il fait mention de tes fleurs, comme pour t’amadouer. Et le pire c’est que c’était diablement efficace. Mais peut-être moins que son offre de t’aider. Tu ne t’attendais pas à cela, pas du tout. Et tu es… agréablement surprise ? Sous tes pieds la terre frémit, comme si elle riait et tu hausses un sourcil. De délicieux picotements remontent le long de ta colonne vertébrale et tu ne mets pas longtemps à céder à la volonté de ton élément. Tu n’es d’ailleurs pas connue pour ta faculté à dire non à la terre.

Radoucie, tu entortilles une mèche de cheveux autour de ton doigt, pourtant toujours hésitante. Le laisser ou pas ? Tu te mordilles pensivement la lèvre inférieure, luttant entre ton intellect et ton instinct. Route des sages contre route des fous. Mais tu n’es pas non plus connue pour ta sagesse. « La barrière autour du potager… si vous pouviez la réparer… » Tu rosis, marmonnes en détournant les yeux, un peu gênée. Habituée à te débrouiller seule, tu trouves cela étrange de demander à un inconnu de te prêter main forte. Mais la terre frémit encore, comme un petit rire joyeux, une hilarité à peine contenue. « … vous n’êtes pas obligé. Ça ne me dérange pas de mettre à manger pour votre chat. Vous n’avez pas besoin de… enfin, faites comme vous voulez. » Tu désignes une caisse d’outils signe de tête et retournes mettre les mains dans la terre sans plus le regarder. Pourtant tu ne peux t’empêcher de lui lancer de curieux coups d’œil, cherchant à percer l’énigme qu’il représente. Une allure policée et pourtant merveilleusement à sa place dans un environnement sauvage. C’est un paradoxe que tu ne parviens pas à comprendre. Mais tu veux savoir ! Pourquoi la terre est-elle avenante envers cet étranger ? Si heureuse de l’accueillir ? Et pourquoi n’as-tu pas peur ?


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Dim 14 Mar - 20:24 (#)


Avec un léger sourire en coin, il ne peut s’empêcher de se frotter le derrière du crâne, désolé en voyant comment la jeune femme était courroucée. Au moins, il était rassuré qu’elle ne soit pas une sorcière à l’appétit féroce pour le sang et les organes d’animaux. Bien qu’il se doute que ce n’était pas la première chose que l’on avouait à un étranger «  Oh, ouais, justement, j’essaie d’attraper ce chat depuis quelques semaines pour mon ragoût du solstice. » Il ferait sa propre enquête sur le reste du voisinage. Il avait des contacts puis tout un territoire à découvrir maintenant, son fils et sa sœur avaient choisi d’y habiter; ça n’avait pas le mérite d’être ces montagnes dont il s’ennuyait tant, mais c’était ce que la nature avait à offrir dans les parages. Et il l’accepterait telle qu’elle est.

Contre toute attente, elle accepta son offre.
Kaidan était surpris.

Elle avait l’air si vindicative et prête à le taillader avec son regard bleu des glaces du nord qu’il était paré à esquiver une pelle lancée ou une suite de mots criés.

Son regard suit le sien vers de vieux outils, mais cela ne lui fit pas peur.

S’il y a bien quelque chose que les Archos avaient appris de leur existence de bohème et sans domicile fixe c’était la débrouillardise, les travaux manuels et essayer de faire les choses par soi même. Il n’était peut-être pas le plus doué des menuisiers ou un plombier qui connaissait tous les secrets de la tuyauterie, mais il avait la force et le désir d’apprendre. Pas le moindrement complexé non plus, sa fierté résidait dans des choses plus subtiles qu’une taille parfaite à la scie ou un angle précis dans un assemblage. S’il n’y arrivait pas, il l’acceptait et trouvait d’autres solutions. Ça fonctionnait la plupart du temps. Pas pour tout, malheureusement.

Tout en roulant les manches de sa chemise beaucoup trop blanche sur ses avant-bras musclés, il précisa. :

- Vous n’avez pas idée comment ça me fait plaisir.

C’était presque égoïste d’exploiter cette envie de rester et d’aider pour se connecter avec cette nature étrangère, mais qui lui manquait tant.

Enfin, quand elle s’éloigna pour retourner à son jardin, Kaidan enleva ses putains de chaussures à la con et hors de prix et fit valser ses chaussettes. Il retourna simplement son bas de pantalon quelques tours sur lui même puis poussa un long soupir de délectation quand la fraicheur du sol lui parvint par la plante de ses pieds. Il ferma les yeux un instant, inspira profondément puis remua ses orteils au travers des brins de gazons doux et parfaits.

L’instant passa. Il espéra que la jeune femme n’allait pas remarquer cette pause étrange venant de sa part, mais quelque chose lui faisait sentir qu’il était bienvenu à le faire. Les arcanistes avaient plus d’un tour dans leurs sacs, il espérait seulement qu’il n’était pas entrain de se faire prendre par l’un d’eux.

Sans plus attendre et sans un regard vers la délicieuse et sauvage jeune femme concentrée sur son potager, il ramasse les outils et ce dirige vers ladite clôture à réparer. Il dépose ses instruments puis inspecte la solidité de la structure en l’éprouvant d’une poigne ferme. Les montants étaient solides, mais à cet endroit, les traverses avaient pourri et brisées par la nature envahissante. Le soleil descendait à peine de son point culminant quand tout content, le métamorphe s’attela à la tâche de repousser la verdure habilement, puis de forcer sur les bouts de bois qui s’effritent, les arracher d’un grognement satisfaisant. Avec un pied de biche, il s’évertua, concentré, à enlever les clous rouillés qui dépassaient, restait coincé dans la matière puis en s’épongea le front du revers de l’avant-bras, relava la tête de son ouvrage.

- Hey! Pardon! Vous n’auriez pas des vieilles planches que je pourrais utiliser pour renforcer le tout?

Sa chemise était zébrée de saletés et de résidus de bois effrités. Sur son visage, des copeaux de bois étaient collés à sa sueur. Il avait déboutonné le collet de son chemisier pour se sentir plus libre.

Il donnait tout ce qu’il pouvait.
Profitait du moment présent.
Oubliant le reste.
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Ven 14 Mai - 19:42 (#)


Les mains dans la terre, les yeux obstinément fixés sur les plantes que tu entoures d’un soin quasi maternel, tu tentes vainement de ne pas jeter un regard à l’arrière. Sur lui, l’intrus, qui t’agaces prodigieusement. Pourquoi ? Tu ne sais pas. Enfin si, un peu. La terre l’accueille comme un enfant perdu de vue depuis longtemps, un peu comme elle t’accueille lorsque tu reviens (dans un état proche du délabrement) d’une rapide course en ville. Pourtant, tu es persuadée qu’il n’est pas comme toi. Un murmure à ton oreille, un bourdonnement allègre et moqueur que tu ne parviens pas à chasser. Autour de vous, le bayou chante, symphonie d’oiseaux, d’insectes et de batraciens. Au loin, tu entends le grondement d’un alligator, comme le ronronnement sourd d’un chat absolument gigantesque. La nature autour de vous ne semble absolument pas perturbée par l’arrivée de cet homme et cela contrarie grandement ta paranoïa soigneusement alimentée depuis des années. Allez, juste un petit coup d’œil n’allait pas te tuer non ? Ta gorge s’assèche soudainement alors que tu l’épies à travers tes mèches d’or emmêlées, chevelure saupoudrée de soleil. Yeux fermés, pieds nus dans la terre et manches relevées, il était là, simplement là et parfaitement à sa place. Instinctivement, tu pressens que l’instant est précieux, unique, qu’il est la clé de cette énigme qui te tourmente. Tu sens l’émotion déborder et une larme roule sur ta joue, que tu te hâtes d’essuyer avant que qui que ce soit ne la remarque. Sous vos pieds dénudés, la terre murmure délicatement, heureuse. Alors tu déposes les armes et l’intrus devient à tes yeux simplement l’étranger, non… l’invité inattendu.

Vous travaillez en silence, n’échangeant aucune parole. C’est étrange pour toi, habituée à être seule la plupart du temps, de partager ainsi ton territoire avec un inconnu. Mais bizarrement pas désagréable. Délicatement, tu dégages quelques pousses de camomille et de verveine citronnée que tu poses dans ton panier, attrape un peu de thym, alors que de tes lèvres s’échappe un murmure de remerciement pour chaque plante que tu cueilles. L’appel soudain de ton invité te fait relever la tête et tu restes immobile avant d’être prise d’un fou-rire incontrôlable. Dans un piteux état, sa chemise n’était plus que l’ombre de l’étoffe immaculée qu’elle était. Terre et copeaux de bois, sueur dégoulinant de son cou en un insolent ruisseau allant se perdre sur son torse, il était désormais bien plus crédible à tes yeux, tellement plus vrai. « Oui ! Pardon, je suis désolée je… là-bas, vers la cabane à outil il y a des planches. » Tu glousses sans pouvoir t’en empêcher, hilare et, n’attendant pas de réponse, tu t’échappes quelques minutes pour t’engouffrer dans ta demeure. Tu n’as aucune idée de ce qu’il te prend, mais une chose est sûre, tu t’en fiches royalement. Tu remplis une carafe d’eau fraîche, y déposes quelques feuilles de menthe et rondelles de citron. Tu te saisis d’une boîte en fer blanc, remplie de biscuits aux amandes, une serviette de coton bleu, un plateau désuet et fleuri pour porter le tout, et tu te hâtes de rejoindre ton invité.

Il est là qui s’affaire toujours, efficacement. Tu restes un instant immobile à l’observer, la gorge serrée, encore une fois saisie d’une émotion d’une terrible pureté. Sous tes pieds, les brins d’herbe se font doux et délicats, la terre chuchote rieusement de t’approcher. « J’ai pensé que vous voudriez un rafraîchissement et de quoi manger. » Ta voix se fait hésitante et tu serres le plateau entre tes mains pour cacher le léger frémissement qui les agite. Tu hésites. Tu n’es pas du genre à faire la conversation, plus maintenant. Habituée à te couper des gens, tu as perdu peu à peu les codes hypocrites, les banalités d’une conversation futile, les remerciements crispés agrémentés d’un sourire digne d’une publicité pour dentifrice. Tu te mordilles la lèvre inférieure, hésitante. Il doit te prendre pour une cinglée, et il n’aurait pas tout à fait tort. Tu déposes précautionneusement ton plateau sur l’herbe et tu t’assieds à côté en grimaçant un peu. Foutue jambe. Foutue blessure. « Vous avez l’air d’être du coin comme ça. Je veux dire… moins propre ou coincé ? Vous n’avez pas l’air d’être le genre de type à s’épanouir dans un bureau. » Tu parles sans réfléchir, ton regard calmement posé sur lui. Tu l’observes, comme un chat observe un nouveau venu. D’abord méfiante, tu es maintenant curieuse. Autour de vous, le bayou chante toujours.

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Ven 21 Mai - 17:58 (#)


Pourtant, il n’était aucunement dérangé par les saletés. Surtout pas celle-ci. De la terre, du bois, de la sueur… rien de mieux ne pouvait lui arriver aujourd’hui. C’est sous le rire amusé de la jeune femme que Kaidan se dirige vers la cabane à outil, remarquant par le fait même un point d’eau fraiche et pas trop stagnante. Tenté, il se retient d’y sauter immédiatement, préférant de loin le demander à la propriétaire des lieux. Et si elle y cachait des cadavres? Ça serait fâcheux de les déranger pour quelques secondes de rafraichissement.

Kaidan retourne donc à sa besogne, planche sous le bras et s’acharne au soleil, à rendre le tout plus solide. Il y arriva, oubliant tout le reste pendant quelques instants merveilleux. Quelle satisfaction de s’adonner à des travaux manuels qui ne lui demandait pas de tenir ce rôle qui ne lui allait pas du tout! La simplicité du moment, le contact avec le bois, la chaleur du soleil, l’air humide de cette nature à apprivoiser qui lui emplissait les poumons. Ne pas respirer cet air circulé dans tout le building était un bonheur que bien peu de personnes ne connaissaient. Un long soupir, il en vient presque à oublier la présence de la sorcière.

Après tout, il s’était imposé chez une totale inconnue.
Et pourtant, il se sentait étrangement chez lui…

La bête secoue la tête pour effacer cette dernière pensée puis observe son œuvre d’un œil satisfait. Ce n’était pas parfait, mais dans les imperfections résidait la vraie vie. Ça ajoutait un petit quelque chose à cette clôture, en plus de la nette solidité. Ça serait bien d’y peindre un truc… allez, une autre fois.

Une main dans ses cheveux, il essuie la sueur de son front puis son regard se lève sur la jeune femme qui lui offre courtoisement de s’abreuver et a mangé. D’abord étonné, il a le réflexe ridicule de regarder derrière lui, si c’est bien sa personne qui est invitée, puis constatant que cette femme magnifique et échevelée avait changé d’attitude, il s’approcha volontiers.

À un pas d’elle, gardant tout de même ses distances, s’assurer qu’elle n’essaie pas de lui envoyer un mauvais sort, Kaidan se surprend à l’observer sans un mot. Une envie soudaine de la rassurer, de la prendre dans ses bras, qu’elles se détendent un peu. Il aurait voulu aussi happer ses lèvres des siennes pour l’arrêter de se torturer avec ses dents, baisser sa tension, lui dire de respirer un bon coup. C’est vrai qu’il était imposant et couteux, mais il n’était pas là pour lui faire du mal. Et il venait de réparer sa clôture.

Enfin, elle glisse au sol pour s’asseoir près du plateau et Kaidan remarque une légère raideur et une grimace de douleur. Léger, mais juste assez pour deviner qu’elle a un inconfort.

- Est-ce que ça va? demande-t-il en pointant la jambe du mage.

Et à son tour, il s’installe au sol, devant elle. Assoiffé, il avale d’un trait le verre d’eau qu’il se sert puis le dépose doucement sur le plateau. Comme un chat, il enfonce sa main dans le contenant pour en sortir une feuille de menthe, qui porte à sa bouche pour la mâchouiller avec un sourire satisfait. Merci. Ça fait du bien, avec cette chaleur et l’humidité… il étire ses bras au-dessus de sa tête et soudainement, se laisse complètement allé à une envie plus forte que lui : De tout son long, il allonge son dos sur le sol encore frais, les mains derrière son crâne, le gazon doux frôlant sa nuque agréablement. Les yeux fermés, il inspire longuement et avoue :

- Porter une cravate est une torture. Disons que pour l’épanouissement sur le lieu de travail, on y repassera. Je préférais nettement être nu dans une bicoque perdue en forêt que d’être… que de… , mais il s’arrêta, en fronçant les sourcils. Il allait dire : «Que de jouer le jeu que j’ai a joué.».

Qu’est-ce qui le poussait à dévoiler ses pensées à une parfaite, très jolie, oui, mais inconnue sorcière?

Il ne pouvait pas le sentir, mais la terre sous lui frémissait de joie au contact du métamorphe. Comme si elle célébrait sa venue. Comme si elle l’attendait. Et si elle avait senti dans les parages, la présence des deux autres, mais que celui-là c’était le jackpot?

Dans tous les cas, la créature allongée, elle se détendait comme un chat sous les rayons du soleil, profitant du peu de temps qu’elle avait pour le faire.

- Je suis vraiment désolé de te déranger dans ton jardinage. dit-il avec un sourire en coin sur son visage, pas le moindrement du monde désolé de l’avoir fait. Kaidan. Enchanté. Puis il allonge un bras de sous sa tête, lui tend une main salit par ses travaux, lui jetant un coup d’œil amusé.
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Mar 19 Oct - 1:17 (#)


C’est étrange, incongru même. Mais pas inconfortable. L’après-midi s’étire et sa chaleur presque étouffante vous enveloppe, à peine rafraîchie par un souffle discret qui suffit pourtant à rendre le moment agréable. Tu tiens une conversation presque normale avec un inconnu et tu n’es pas encore partie en courant pour te terrer chez toi en tremblant. Plus étonnant encore, tu apprécies ce moment. La terre l’a bien compris et l’encourage même, frémissant sous tes pieds nus, comme riant de cette entrevue. Tu observes ton compagnon discrètement, admirant la grâce féline, animale, qui se dégage de chacun de ses gestes. L’éclat dans ses yeux, ses cheveux ébouriffés, la sueur glissant le long de ses tempes, mais surtout son aisance irrésistible sur ton territoire qui semble être sien, voilà qui fait de lui un habitant de ces lieux, sa chemise autrefois blanche devenant soudain un piètre déguisement dans ton esprit. Comme un loup portant une peau de mouton. Sa question te sort de tes pensées et tu lèves vers lui ton regard azuré, hésitant un instant à lui répondre. Tu avais presque oublié cette marque d’infamie qui te rappelait chaque jour d’avoir peur de tes semblables, mais surtout peur des hommes. Mais lui ? Non, si ce n’était une méfiance presque pavlovienne, tu n’as pas peur de lui. « Une vieille blessure. Elle se rappelle à mon bon souvenir de temps en temps. »

Tu parviens même à sourire en prononçant ces quelques mots. Ou bien est-ce l’euphorie de la terre qui est contagieuse ? Il t’est de plus en plus difficile dernièrement de faire la différence entre tes émotions et les siennes, ou bien est-ce votre lien qui se développe et t’envahit davantage ? Tu l’ignores. Tout ce que tu sais, c’est que cet inconnu est le bienvenu ici. Que la terre l’accueille comme un enfant longtemps parti. Tu l’observes s’allonger dans l’herbe comme un gros chat paresseux qui viendrait s’étirer sous la chaleur du soleil. Tu l’écoutes en hochant la tête , parler d’un travail qui semble le brider plus qu’autre chose, notant avec attention que toi aussi tu le verrais bien nu dans une petite maison perdue dans le bayou… dans la forêt. Mais tu gardes cette pensée pour toi, te giflant mentalement pour avoir ce genre d’idée, même si ce n’est pas de ta faute puisque c’est lui qui a émis ce projet de vie tout à fait intéressant ! « Plutôt que de jouer à ce que vous n’êtes pas ? » tu réponds en soupirant. Tu comprends. Ce serait infiniment douloureux pour toi de t’arracher à cette vie qui te convient pour retourner en ville, recommencer à travailler au contact des autres, ne plus être libre. « Si je peux me permettre… pourquoi vous ne quittez pas votre travail ? Si vous n’y trouvez aucun épanouissement, alors à quoi bon ? La vie est courte. »

Tu t’étends à côté de lui, sans réfléchir. Sous ta main, l’herbe s’enroule délicatement autour de tes doigts, caresse presque invisible, matelas de douceur. Kaidan. Tes prunelles se plongent dans les siennes, d’un vert profond et irréel. Tu imagines passer à son cou cette amulette de bois, de gemme et d’or. Une agate mousse d’une pureté incroyable qui ronronnait entre tes doigts dès que tu la touchais. De l’ébène à la dureté exceptionnelle, à la couleur sombre profonde. Un cercle de soleil pour terminer le tout. Un lien de cuir autour de sa gorge. Tu fermes les yeux un instant, chassant de ton esprit cette image déjà tellement incrustée en toi que tu ne pourras te résoudre à vendre le bijou encore en fabrication sur ton établi. « Tu n’es pas désolé et moi non plus » fais-tu avec un sourire presque moqueur. « Evangeline. Enchantée également. » Sans la moindre hésitation, tu tends la main pour serrer la sienne. Les picotements qui te parcourent alors te figent alors que tu le dévisages sans plus te cacher. Tu meurs d’envie de saisir son visage entre tes mains et de le forcer à te regarder jusqu’à ce que tu puisses lire ses penser. Mais qu’est ce que tu es bordel ! As-tu envie de lui crier. Pas humain, pas humain tu en es sûre. La sensation est physique, impérieuse. Pas un humain. Est-il un éveillé ? Tu fronces les sourcils. Pas un vampire ça c’est sûr ou bien son écran total fonctionne terriblement bien. Tu n’arrives pas à le cerner. Cela t’agace, t’intrigue, te donne envie de l’interroger comme dans ces vieux films de flics où on braque une lampe sur le suspect.

« Soyons honnêtes, tu ne cherchais pas vraiment ton chat quand tu as débarqué n’est ce pas ? » Tu te redresses et t’assieds pour te servir un peu d’eau. Tu te retiens de dire qu’il a l’air d’avoir trouvé ta bicoque sans trop de difficultés visiblement, et cela malgré les charmes de protection et de confusion placés autour de ta propriété. Relevant ton jupon, tu vas tremper tes pieds dans l’eau fraîche, ne quittant pas l’homme des yeux. Peut être as-tu été trop franche ? Tu as perdu l’habitude de discuter de tout et de rien. De flirter, de charmer, d’enrouler les hommes autour de ton petit doigt comme tu en avais coutume lorsque tu étais encore une jeune femme délurée. « Merci pour la clôture au fait. » S’il a encore du temps à perdre, tu lui trouveras sans doute quelque chose à faire. Genre s’occuper du toit. Ou bien jardiner en ta compagnie. Répondre à tes questions. Même à celles que tu ne poses pas à voix haute.

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Jeu 23 Déc - 23:21 (#)


Ses yeux couleur de mousse verte au printemps ne peuvent s’empêcher de glisser le long de la jambe blessée d’un souvenir douloureux. La lumière du soleil haut frôle un bout de peau halé qui s’échappe de la longue jupe qui la couvrait. Il eut soudainement envie de tendre sa main, effleurer le derme du bout des doigts, comme une chose précieuse, délicate et sacrée. Quelque chose l’en empêche. L’instinct animal ressentant l’état précaire de la situation. Une tension brodée d’enthousiasme, mais aussi de crainte. Le moindre faux mouvement, le moment s’échapperait.

Mais il n’en a pas envie.
Il lui reste si peu de temps.

Son inspiration lasse fait soulever les muscles de ses poumons puis trouve écho dans le soupire compréhensif de la femme qui s’étend à son tour près de lui sur le sol encore frais. La question de son travail reste sans réponse. Il ne la connaissait pas assez pour s’épancher sans synonymes sur la médiocrité de ses conditions de travail. Une cage qui n’avait rien de doré. Des choix qui n’avaient rien de jubilant. Une vie qui n’était définitivement pas courte et qu’il se contraignait à garder la plus sauve possible, pour les autres. Si elle pouvait lire dans ses pensées, quand il supporte son regard céleste qui plonge sans hésitation dans le sien, elle pourrait y saisir de la souffrance, de la solitude. Une claustration douloureuse. Discerner aussi ce lien inexprimable avec les esprits de la Nature qui le possèdent, bouillonnant en son centre. Porteur d’un décorum funeste, mais aussi une fierté type de l’alpha; sa force, de l’âge et de caractère, à peine voilé derrière l’éclat émeraude de ses pupilles. Puis un soupçon rassurant de plaisir sous cet accueil qui lui donne l’impression d’avoir trouvé sa place.

Place qu’il a perdue depuis trop longtemps.

De sa large poigne tendue, il contraint une seconde de plus à garder la fine main de la sorcière au creux de la sienne. Il ne peut s’empêcher d’esquisser un charmant sourire en coin à sa vivacité.

- Heureux que nous nous accommodions tous deux de ce retournement de situation, Evangeline. Son pouce ose bouger dans un geste du pouce si bref, qu’il pourrait passer comme le hasard d’un réflexe. Qui n’en était rien. Parce qu’il ressentit aussi un frisson étrange à ce contact plus que raisonnable.

Ce qui lui rappelle encore une fois qu’elle était nettement une manipulatrice de la Nature. Il devait se méfier.
La magie lui collait à la peau tels des chardons dans le pelage.
Et ce n’était pas le moment de se retrouver empêtré dans le tissage d’une sirène, aussi envoutante et belle qu’elle soit. Il manquait d’allié à Shreveport et il était certain que, même si Otto était possessif, il n’apprécierait pas devoir affronter les sortilèges d’une arcaniste des bayous. À savoir que Kaidan n’avait aucune idée de la puissance du chaman. S’il avait été choisi par May Archos, c’est qu’il savait se défendre ou protéger. Ses apprentis n’étaient pas choisis par hasard ni formés à la va-vite. La voie de May était probablement aussi difficile que gratifiante et la rareté de ses initiés en disait long sur le niveau d’excellence qu’ils devaient acquérir pour s’en montrer dignes. Dans tous les cas, il se demandait si Mémé considérait toujours Thompson comme l’un des siens.

Traitre.

Sortant de ses sombres pensées, la bête se redresse sur les coudes :

- La vérité peut prendre bien des formes. Précise Kaidan quand elle lui propose d’expliquer la vraie raison. Je veux aussi m’assurer que mon chat, que je considère comme mon unique famille à Shreveport, ne se retrouve pas chez des personnes mal intentionnées. Et je sais qu’il est charmant et un peu filou.

Il ne la quitte pas du regard quand elle se relève, sa jupe qui est remontée sur ses mollets galbés et tendres pour éviter que le bas du tissu se mouille quand elle va tremper les pieds dans le de point d’eau devant eux. Avant qu’elle ne le remercie, le patriarche des Archos se redresse à son tour et s’approche pour observer le dessus de l’eau qui semblait saine. Il s’approche encore plus quand elle souligne son aide avec la clôture.

- Ce n’est rien. Merci à toi.

Merci parce qu’elle lui avait donné un moment simple. Un moment à être utile. À utiliser ses mains et son savoir à autre chose que pousser un crayon et tourner des feuilles de papier chloré. Parce que ça lui avait permis d’être pied nu au soleil du midi. De se prélasser quelques instants, les mains sale des travaux manuels. De salir sa chemise qu’il enlève soudainement et qu’il laisse tomber sur le gazon près d’eux. Accompagné d’un clin d’œil, en pantalon, il se jette dans l’eau fraiche comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

Peu profonde, l’entendue d’eau le couvre tout de même pendant quelques instants, ne laissant aucune ondulation sur sa surface. Dans la pénombre de l’eau trouble, Kaidan se sent en sécurité. Quand il décide de mettre pied à terre, dans le fond vaseux pour se redresser et reprendre son souffle, il émerge lentement puis se retourne vers Evangeline, l’eau lui arrivant à la ceinture. Sa main parcourt son visage pour enlever les gouttelettes d’eau puis traine sur son crâne pour repousser ses cheveux vers l’arrière. Il roule des épaules et retourne proche de la sorcière.

Plus bas qu’elle, il doit lever légèrement le menton pour l’observer et il demande, d’un naturel déconcertant :

- Est-ce que je peux faire quelque chose d’autre pour t’aider?

Comme si quelque chose le poussait à rester. Le priait de s’attarder encore en ses lieux protégés par les forces de la Nature qu’il n’avait pas encore devinée.

Quand soudainement, son attention se retourna subitement vers la route peu empruntée un peu plus loin au bout du petit chemin qui menait vers la maison d’Evangeline. Les sourcils froncés, il entendit une voiture s’approcher lentement.

Un bruit de klaxon de voiture brise le silence et fait tendre ses muscles qui sèchent au soleil. Débiné, il soupire;

- Ça sera pour une autre fois, mais il ne bouge pas, planté devant elle, il observe les rayons de lumière qui se perd dans sa chevelure blonde, la brise légère qui porte son parfum subtil… - Je te promets de revenir.
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Mar 22 Mar - 11:40 (#)



L’éclat de l’onde se disperse en un millier de gouttes éclatantes alors que l’intrus -non, Kaidan- plonge dans le petit point d’eau. Tu l’observes remonter à la surface, magnifique, tentateur et triomphant. Tu souris. Il te rappelle celle que tu étais, celle qui jouait de ses charmes, celle qui s’amusait presque innocemment de l’attraction qu’elle provoquait. Lui ne s’en cache pas. Cette force quasi animale qui se dégage de tout son être est presque irrésistible. A vrai dire, tu ne serais pas si habituée à ériger des barrières entre toi et le reste du monde, tu aurais sans doute cédé à la tentation depuis longtemps et flirté sans la moindre honte avec ce spécimen de qualité. Mais tu reste sage, tu te contentes de l’observer avec une pointe d’envie, une pincée d’admiration et un gros bol de gourmandise. Tu te penches vers lui et accueilles sa question avec des yeux brillants d’anticipation. Ce qu’il pourrait faire d’autre pour toi ? Oh les possibilités sont infinies. Déjà tu pourrais lui demander de réparer le toit, de récolter les légumes, de remettre du grillage vers le poulailler, d’enlever son pantalon, de te renverser dans l’herbe, de…

Brusquement, et avant que ton imagination soudainement débridée ne parte définitivement vers des contrées que tu as évitées depuis plus d’une décennie, la magie est rompue. A ton tour tu te figes. Tu n’entends pas ce qu’il entend, mais tu remarques bien que son attitude a changé. Que la terre ne frémit plus joyeusement sous tes pieds mais semble s’être solidifiée, tendue. Un bruit lointain de klaxon te fait sursauter et ton coeur rate un battement. A nouveau la créature terrifiée fait irruption, à nouveau ton regard se charge d’inquiétude et tu te rends compte à quel point tu as oublié tout cela l’espace de quelques minutes. A quel point cela pèse sur tout ton être. « Ce sera pour une autre fois. Je te promets de revenir. » Quelques mots qui suffisent à te faire revenir à toi, à te concentrer à nouveau sur lui, juste lui. Pour quelques instants volés à la réalité. Tu portes ta main à sa joue, l’effleures délicatement. « D’accord. » Mue par un désir soudain, tu te penches vers lui et dépose un rapide baiser sur son front. Charme innocent pour qu’il se rappelle sa promesse et vienne l’honorer bientôt.

Tu le regardes partir, disparaître à travers les frondaisons, retourner vers la civilisation. Lorsque la terre te murmure qu’il n’est plus là, ton sourire s’efface, tes traits se durcissent. Tu attrapes ta besace et tandis que ton regard vire à l’émeraude pure, tu t’enfonces dans le bayou. Il est temps de jouer les sorcières. Récolter de quoi faire des charmes plus puissants, détourner les intrus de ta demeure. Tu ne permettras pas qu’à nouveau un tel moment soit gâché. Et tu disparais.

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