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Cause you ride on time (PV ETHAN)

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Anonymous
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Mer 13 Oct - 11:34 (#)

Well, I'm looking for a dream
on a mean machine
With hell in his eyes
(...)
A cool rider, a cool rider,
If he's cool enough, he can burn me through and through

Cool Rider, Michelle Pfeiffer
Grease 2.

Vrombissant à travers la campagne, Michael filait vers Shreveport. La main gauche serrant l'embrayage, alors que le pied du même côté vient décaler légèrement le sélecteur de vitesses, dans une coordination minutieuse, presque aussi mécanique que le véhicule lui-même, dans un de ces moments où l'humain n'a plus de contrôle sur un mouvement fait et refait, jusqu'à devenir un rouage inconscient de sa psyché. Michael appréciait particulièrement cet état, quasi hypnotique, quand le temps et l'espace ne sont plus, et que le corps fait preuve d'une effrayante autonomie. Une chose simple, que tout un chacun est amené à expérimenter dans sa vie, mais qui, à ses yeux, avait quelque chose de presque divin.

Sans même avoir à se concentrer sur sa conduite, il se contentait de décider de la destination, et la machine et lui ne faisaient plus qu'un dans ce mouvement. Dans un même temps, il avait tout loisir de répéter les principaux sujets dont il voulait discuter avec les étudiants de Louisiana State : le libre arbitre et les freins à son expression ; la chasteté et la fidélité dans un monde contemporain qui valorise, promeut, voire commercialise le sexe ; le repentir comme outil de développement personnel ; les voix nombreuses et parfois contradictoires sur les sujets religieux ; et une putain de loutre !

L'animal nonchalant s'était mis en tête de traverser la route pour Dieu sait quelle raison, déclenchant chez Michael une série de réflexes riche et complexe, exécutés aussi harmonieusement que possible. Débrayage, changement de vitesse, embrayage, frein, guidon, transfert du centre de gravité. En quelques instants, la moto se retrouva en train d'essayer de réduire sa vitesse sur le bas-côté, trop peu rigide pour éviter tout dérapage. La roue arrière vint retourner l'herbe, laissant une trace immanquable de son passage, et Michael se retrouva en travers de sa propre trajectoire puis en marche arrière, déposant en fin de course sa roue arrière dans le fossé.

Alors que l'animal avait tôt fait, bien que trop tard, de fuir cette inattendue menace de mort, le prêtre retint un juron avant de descendre de son véhicule pour le remettre sur la route. Paradoxalement, sa première préoccupation n'était pas de s'enquérir de la santé de la loutre, ce n'était pas non plus de s'inquiéter de l'état de la moto, ni de se demander s'il venait de mettre sa propre vie en danger, non, ce fut d'avoir potentiellement des auréoles en arrivant à l'université, à cause de l'effort que demandait le retrait du fossé d'une moto d'un ou deux quintaux. S'inquiéter d'avoir des auréoles, pour un prêtre, l'idée le fît sourire. Une fois retrouvé le confort du bitume, il se remit en selle, repassa le sélecteur sur le neutre, et envoya le coup de savate pour relancer le moteur. En vain. Un autre essai, un troisième, un quatrième, rien n'y fît. Quelque chose avait dû se produire, qui avait endommagé la mécanique, ou bien un vieux problème caché et compensé jusque là, n'avait pas trouvé mieux que de se révéler à ce moment précis, jugeant probablement que la frayeur de finir dans un arbre, ou d'arriver avec des auréoles à une aumônerie, n'étaient pas des inquiétudes suffisantes.

Michael rangea sa moto sur le bas-côté et la posa sur sa béquille, avant de commencer à regarder ce qui pouvait poser problème, réalisant qu'il allait probablement ajouter le retard et les mains pleines de cambouis à la liste de ses fautes de présentation à l'université.
Pourquoi donc le seigneur avait-il choisi ce moment précis pour lui faire passer cette épreuve ?
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Fear is the mind killer
Ethan Roman
Ethan Roman
Fear is the mind killer
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En un mot : Humain
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Facultés : Aspirateur à emmerdes
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Lun 24 Jan - 20:11 (#)

Le garage est fermé pour les fêtes, je reprendrai du service après le jour de l’an. Enfin ça c’est ce qui est prévu, après j’ai quand même fait dévier les appels sur mon propre téléphone, pour les cas vraiment urgents. Y’a aussi les personnes qui me connaissent et qui n’ont pas mon numéro privé. Je suis toujours au Silver Tools, ils doivent penser que j’y vis carrément, ce qui n’est pas le cas même si mon répertoire est désespérément vide. Après, je ne fais pas grand-chose non plus pour le remplir.

A cette période, ma famille me manque, même si c’est moi qui ai claqué la porte. Mon frère m’a promis de venir l’année prochaine, à voir s’il va vraiment faire le déplacement, ce dont je ne doute pas, il a toujours été réglo. J’ai envie d’entendre parler ma langue maternelle, de manger quelques spécialités de chez moi, surtout celles qui se font en fin d’année, d’écouter les chansons des enfants et peut-être même me faire lire les lignes de la main. J’ai récemment appris qu’un camp de gitans est établi près de Mooringsport, peut-être qu’il y aura quelques personnes natives de par chez moi.

La météo est incertaine et le fond de l’air est frais, apportant un large sourire sur mes lèvres. J’aime l’hiver, le froid qui pique les joues et qui rend les mains engourdies lorsqu’elles sont, trop longtemps accrochées au guidon. Lady, ma vieille moto, sort de son box protecteur des mauvaises intentions. Casque, façon old-timer vissé sur la tête, je laisse Stoner Hill dans mon dos, fuyant la ville. Un crochet par les verts pâturages entourant l’agglomération ne me fera pas de mal. Bientôt les petits pavillons s’éclaircissent pour disparaître totalement, laissant place à des champs de coton en veille durant cette froide période. Ils fleuriront bientôt, l’hiver est bien trop court sous ces latitudes. D’ailleurs, je me demande toujours encore pourquoi avoir posé mes valises dans cette contrée, alors que je préfère les climats plus tempérés. Garance rêvait de venir en Louisiane, elle m’aura certainement guidé dans ce choix.

Abandonnant mes tristes pensées de ma défunte épouse, je me concentre sur le lacet de bitume, serpentant entre les arbres immenses, qu’il me plaît tant de dessiner. Je plonge dans les virages, m’enivrant de la vitesse, défiant les lois de la gravité. Ma roue arrière dérape légèrement, je sers les lèvres, rattrape la bécane in extremis et lâche un soupire en réduisant drastiquement mon allure en m’auto-engueulant mentalement.

Débouchant d’une courbe, j’aperçois une personne accroupie devant une moto et quelques traces sombre maculant l’asphalte. En m’approchant, je constate également des empreintes de pneu sur le bas-côté, témoin d’un incident, évité de justesse. Décélérant, je m’arrête à sa hauteur, fait un tourné sur route et me gare derrière lui. Coupant le contact, je retire mon casque, laissant mes cheveux sombres retomber sur mes épaules, très vite pris d’assaut par les élans du vent. Plaquant un sourire sur mon visage, j’avance vers l’infortuné, empli de confiance. Nous sommes en plein jour, pour une fois, je ne risque pas de tomber sur un vampire ou autres créatures exotiques, sorties tout droit de mon téléviseur.

- Salut ! Un petit souci ? T’as besoin d’aide ?

Ce n’est pas vraiment une question qui demande réponse. Il est évident, au vu de sa mine contrite, qu’un coup de main est le bienvenu.

- Tu devrais déjà retirer toute cette terre, ça bouche l’arrivée d’air. Jamais elle redémarra dans cet état-là. Et toi ? Ca va ? Pas trop secoué ?

En observant rapidement le conducteur, je ne décèle pas de déchirure sur ses vêtements, me rassurant sur une éventuelle chute.

- Au moins, t’as réussi à la rattraper à temps. Qu'est-ce qui est arrivé ?

Je me relève en poussant sur mes cuisses et tends une main vers l’homme.

- Je m’appelle Ethan. Te mine pas, on va la faire revivre !
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Anonymous
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Jeu 17 Mar - 23:05 (#)

Entendant le bruit d'un autre moteur venant vers lui, Michael releva à peine la tête, suffisamment pour vérifier qu'il ne gênait pas le passage avec son propre véhicule, mais pas assez pour s'apercevoir que le motard avait ralenti pour se ranger un peu plus loin. Alerté à nouveau par le son, ou plutôt l'absence de son du véhicule arrêté, le prêtre releva la tête pour voir l'inconnu décoiffer la sienne, et juger à l'emporte-pièce qu'il devait probablement être bassiste dans un groupe de punk, étant donné sa coupe de cheveux, assez longue pour atteindre ses épaules.

De nature cordiale, Michael répondit au sourire de l'inconnu par son propre sourire, qui eût tout de même du mal à cacher sa préoccupation. Partagé entre l'orgueil de vouloir se débrouiller seul, et l'évidence qu'il n'en avait pas le luxe dans l'immédiat, il accepta sans objection l'aide qui lui était proposée.

- Salut ! J'ai l'impression que cette vieille capricieuse refuse de repartir. Elle sonne comme si elle était étouffée, et pourtant, l'injection a l'air bonne.

Il s'essuya l'index dans un mouchoir pour retirer le cambouis qu'il avait récupéré pendant sa tentative infructueuse de réparer quoi que ce soit en "bougeant un peu un truc", technique hautement reconnue parmi des mécanos amateurs.

- Moi, je n'ai rien, non, j'ai juste eu peur, mais par chance, j'ai réussi à éviter de me faire projeter. Un animal a traversé devant moi, et j'ai dû faire un écart. Répondit-il en soufflant.

Repensant à ses auréoles potentielles, il descendit la fermeture de sa veste de quelques centimètres pour libéré son cou, laissant apercevoir son col blanc à qui serait observateur. Il y glissa son index maintenant propre et le secoua légèrement pour faire passer l'air frais de l'hiver.

- Bien vu pour l'arrivée d'air. Je n'y avais pas pensé, j'ai trop cru à un problème de vieille mécanique pour imaginer quelque chose de moins grave.

Michael se pencha pour observer qu'effectivement, l'arrivée d'air avait récupéré une bonne partie de l'herbe qu'il avait arrachée pendant son dérapage, faisant ressembler cet orifice à l'intérieur d'une vieille tondeuse bouchée, la lame en moins. Il retira les touffes vertes avec soin, comme il aurait fait ses ablutions. Une fois la tâche terminée, il se releva pour saisir la main tendue de son interlocuteur. Un rapide coup d'oeil derrière lui lui permit de reconnaître un engin assez vieux, mais pourtant en bon état.

- Michael, et je t'avoue que la résurrection de cette machine est presque aussi importante à mes yeux que celle du Christ ! Tu as l'air de t'y connaître plutôt bien en mécanique. Toi aussi tu aimes retaper de vieilles épaves ?

Le prêtre fit un léger coup de tête en direction de la bécane derrière Ethan, pour indiquer à quoi il faisait référence. Ce faisant, il remarqua aussi le porte-clé encore sur le contact. C'était un drapeau d'un pays d'Europe, il en était certain. Ca n'était pas celui de France, c'était sûr, car si le bleu et le rouge étaient bien présent, le blanc était remplacé par du jaune. Ce n'était pas non plus le drapeau de la Belgique, car la couleur de gauche était bleue et non noir. Peut-être un pays entre les deux ? Il laissa cette idée de côté, préférant ne pas passer à côté de la discussion en se concentrant sur un détail pour l'instant non signifiant.

- Si tu es d'accord pour regarder, je veux bien ton avis. Je suis loin d'être un pro, et parfois, je me dis que je fais plus de l'acharnement thérapeutique qu'autre chose.

Sur ces mots, Michael laissa Ethan faire son diagnostique, attendant un potentiel signal de sa part pour retenter de démarrer sa moto. C'était peut-être une vieille moto, mais c'était l'un des rares cadeaux qu'il s'était faits à lui-même, en plus d'être un outil important de sa vie professionnelle, personnelle et secrète.

- De la famille en Europe, ou c'est seulement une affection particulière pour l'outre-Atlantique ?

Ca ne coûtait rien de lancer l'hameçon, et au pire, son interlocuteur esquiverait la question en parlant mécanique. Mais le prêtre devait admettre que ce drapeau avait piqué sa curiosité.
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Ethan Roman
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Dim 27 Mar - 16:49 (#)

Une poignée de main franche est partagée, agrémenté de sourires sincères. Mains sur les hanches, je regarde le bonhomme retirer la terre des différentes arrivées d’air, sans pour autant lui prêter main forte. La boue s’est incrustée, il va falloir un peu plus que ces doigts bien trop propres pour faire redémarrer la mécanique. Je suis moi-même en moto, je vais pas pouvoir le remorquer. Des explications quant à sa situation inconfortable me sont données. Hochant la tête, j’effectue quelques pas autour de la vieille bécane.

- Eh bien, tu as eu de la chance, en effet. T’as vu ce que c’était ? Comme bestiole ?

On a beau être en plein jour, il reste quand même les alligators, les vrais, qui rôdent dans le bayou. J’en ai vu, parfois, de loin, genre sur une autre rive ou ondoyant dans les eaux brunâtres dans les mangroves. Encore un truc qui aurait dû mourir lors de l’extinction des dinosaures et qui a miraculeusement survécu pour parvenir jusqu’à notre ère.

- Non parce que si c’est un truc genre serpent ou croco… j’ai pas trop envie de traîner dans le coin, si tu vois ce que je veux dire.

Je me détends un peu au vu de sa gestuelle. Il ouvre sa veste, j’en fais de même. On a beau être en hiver, le soleil tape et l’humidité des marécages remonte vite, rendant l’air moite et un peu trop tiède à mon goût. Ce faisant, il dévoile son petit col blanc, reconnaissable par l’entièreté de la planète. Et là, tout à coup, j’ai un gros doute de comment on s’adresse à ce genre de personnalité. Monseigneur ? Mon Père ? Sa Seigneurie ? Monsieur le Prêtre… Et merde… En plus, il commence à parler comme le cureton de mon village en Roumanie. Je sens que ça va pas le faire, surtout si je lui dévoile que je suis totalement hermétique à ses bonnes paroles.

- J’suis mécano à Shreveport. Je bosse au Silver Tools, un petit garage dans le nord. Je fais tout ce qui peut rouler. Et je ne pense pas qu’il y a une corrélation quelconque avec ton Dieu, si je puis me permettre. Ce n’est que de la mécanique. Mais je suis enchanté de faire ta connaissance, Michael. Je peux t’appeler ainsi ? Ou tu préfères que j’utilise un titre précis ?

Je hausse les épaules et souris. Même je ne voue aucune conviction à n’importe quelle divinité, je n’ai rien contre ceux qui le font, tant qu’ils me foutent la paix et qu’ils ne me prennent pas la tête avec leurs sermons. Une demande franche s’échoue sur le bitume et j’acquiesce de bonnes grâces, c’est loin de son domaine à lui.

M’agenouillant devant le deux-roues, je ramasse mes cheveux et les attache rapidement à l’aide d’un élastique qui enserre mon poignet. La tignasse entravée, je remonte mes manches après m’être débarrassé de ma veste en cuir que j’ai déposé négligemment sur la selle de l’homme d’église. Mes mains commencent à farfouiller les divers câbles, vérifiant leur continuité et bon ancrage. Tout en inspectant les éventuelles défaillances, j’écoute ses questions et consent à me dévoiler un peu.

- Oui, ma Lady en a vu des vertes et des pas mûres. C’est Ma Bécane, celle qui est à mes côtés depuis mon premier jour de permis. Hormis le carénage, y’a presque plus aucune pièce qui soit d’origine.

Tout ce qui peut être fait dans l’immédiat sur la moto de Michael est terminé. Je me relève en essuyant mes mains sur mon jeans. Et jette un coup d’œil aux alentours en levant la main, coupant le prêtre dans ses babillages, cherchant à entendre les mélodies de la nature. Un doux clapotis, agrémenté de piaillements d’oiseaux diurne indique la présence d’une source d’eau dans les parages. Je retourne vers ma propre monture et tire une bouteille en plastique contenant un fond de soda que je bois rapidement en faisant la grimace. Le coca est tiède, vu qu’il est resté un peu trop longtemps au soleil.

- Viens, on va la remplir d’eau pour finir de nettoyer les différentes aérations. Et j’ai pas envie d’y aller seul. Va pas croire que j’ai les jetons, c’est juste que… vu ce qui se balade dans la nature en toute impunité depuis la Révélation, je suis prudent.

Prenant la direction des sons, je lui fais signe de me suivre après avoir récupéré mes clefs sur le contact. Pas envie qu’on me tire ma bécane.

- Je viens de Roumanie, c’est le drapeau de mon pays. Pays que j’ai… fui. Et toi ? Originaire de Shreveport ? Tu officies dans une paroisse ? Tiens, on va prendre ce petit sentier, je suis sûr que ça va nous mener proche de la mangrove. Va falloir faire gaffe aux serpents. Fais un max’ de bruit en marchant. J’espère que tu n’avais pas un rendez-vous urgent…Tu connais le coin peut-être ?
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