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Wrath of Man ☽☾ Michael

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Anonymous
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Lun 18 Avr - 19:51 (#)

Wrath of Man
Telle est l'endurance de l'homme qu'il peut se trouver fasciné par la laideur qui partout l'entoure et sentir le désir la transformer par l'art en quelque chose dont la charmante désolation vous saisit et vous hante.
Corbeaux malveillants attaquent charogne putréfiée de vices. Le combat est illégal et pullule d’une violence infâme. Le colbac s’attrape entre des phalanges salies, un autre poing venant accuser la peau d’une énième déchirure. « Passe ton fric. Allez. » recraché dans un accent mâchant tous les mots, qu’elle peine à comprendre, le corps se repoussant contre un pan de mur d’une ruelle empestant la crasse humaine. Le sang se recrache en glaire rougeâtre alors qu’elle peine à tenir debout, refusant d’user de sa force une énième fois sur des êtres ne sachant pas à qui ils peuvent bien s’attaquer. L’ire des ignares se dilapident en salves de mots injuriants, féminicide assassin vilipendant la nymphe qu’ils étreignent de leur rage gratuite. Elle ne faisait que marcher, ne faisait qu’être dans une rue vidée, les a vu approcher de loin, se méfiant de leurs rires de hyènes, de leur meute d’idiots aux baskets élimées, aux vêtements salis. Des tocards sans abris qui pensent pouvoir avoir de quoi siffler quelques billets à une fille qui semble sans défense. Et elle l’est, refusant d’user de la force herculéenne qui est la sienne contre eux, laissant l’un d’eux la plaquer davantage contre le mur d’une main contre son épaule dans laquelle ses doigts mordent plus fort la peau. La bouche maculée d’un rouge suintant, la sueur perlant à son front où ses cheveux collent en quelques serpentins bruns, elle les observe un à un, répétant la même chose « J’ai rien pour vous. » entre ses molaires serrées. Le coeur tambourine plus fortement quand un poing s’élève à nouveau car la guerrière craint toujours les coups, craint la douleur et la souffrance, comme tout le monde, les phalanges se sacrifiant sur une pommette, un bruit sourd lui échappant, souffle d’un malheur ignoble persifflant hors de sa gorge sèche et serrée. Elle tangue, sensible aux doigts venant se perdre dans ses cheveux pour lui redresser la tête, l’haleine fétide venant postillonner contre ses lèvres déjà salies. « Donne ton putain d’fric, pétasse. » Une main, une autre, lui arrache son sac, le vidant sur le sol, laissant tomber son portefeuille dans la crasse, à son plus grand malheur. Elle observe les yeux des chiens errants briller de convoitise avant qu’un doigt n’ose frôler la photo de ses amies qu’elle garde toujours précieusement dans une fente en plastique. « Touche pas à ça, connard. » Elle se fiche de provoquer, se fiche du coup qui pleut contre son ventre, la faisant se replier sur elle-même dans une toux sèche. Ils n’en font finalement rien de ce cliché, le délaissant par terre avant de la repousser elle-même sur le bitume sali de pisse, de jus de poubelles et d’autres fluides dégueulassant ses mains qui s’écorchent contre le sol.

C’est le bruit d’une lame sortant de son foyer qui lui fait brutalement redresser la tête, écarquillant les yeux face à l’immonde menace d’un des cerbères rieurs. « T’es pas mal, en vrai. Non sérieux, tu m’fais bander depuis le début… » L’oeil tique tandis qu’elle l’observe s’avancer, la main sur le fruit mûr engorgé, la nausée manquant de la faire gerber sur leurs pieds chaussés. La peur s’installe finalement en elle, non pas face à la menace mais face à l’argent de la lame qui pourrait la brûler, leur révéler qu’elle n’est pas qu’une humaine lambda, qu’elle n’a rien de normale depuis longtemps déjà. « A-Arrête. Arrête toi ! » Elle hurle dans le néant, silence carnassier les enrobant avant qu’elle ne réagisse enfin, envoyant sa botte dans un tibia qui se fêle, un cri de douleur chantant, elle récupère dans des gestes précipités les objets précieux qu’il lui passe sous les doigts, délaissant son portefeuille vidé, son sac éventré et un paquet de clopes à moitié entamé sur le sol. Et alors, elle se met à courir, laissant fuser derrière elle le chant mortel des insultes, slalomant entre les réverbères dont les yeux chauds et jaunâtres éclairent par endroit sa silhouette mouvante, ses cheveux détaché s’agitant comme des vagues dans le sillon de sa course, ses enjambées plus larges que jamais, tirant sur des muscles tiraillés. Elle ne faisait que rentrer chez elle. Elle ne fait que marcher. Elle ne faisait qu’Être, à nouveau, dans une ville où la haine nécrose tous les quartiers désormais. Priant de ne croiser aucune milice, elle a le souffle court, sifflant, un point de côté martelant son ventre avant qu’elle ne s’arrête face à la bâtisse d’une église, sanctuaire d’un Seigneur auquel elle n’a jamais cru.

Le corps s’y engouffre, semant les assaillants, ses pas résonnant brutalement comme des coups d’énormes marteaux dans l’antre immense. Le souffle tremblant résonne quand ses yeux écarquillés se disséminent partout, comme par crainte qu’on ne puisse l’attaquer encore. Sous les filaments de ses cheveux, elle semble revivre ce qu’elle a vécu lors de sa fuite de cette secte où on voulait faire couler son sang pour réanimer une déesse qu’elle admire toujours autant. Le corps tremble des pieds à la tête, revivant le cauchemar traumatisant d’une chasse à l’homme où elle était le gibier qui se ferait trancher la carotide si elle se faisait attraper. Elle peine à avancer sur ses jambes flageolantes, guettant n’importe quel bruit, n’importe quelle ombre, craignant d’y voir apparaître ses agresseurs ou même pire encore, une Favashi souriante ayant envoyé ces hommes pour la faire entrer dans la gueule du loup. Le visage tuméfié qui guérira bien vite, elle a l’allure d’une sauvageonne tout droit sortie des enfers, échouant sur un banc qui craquèle sous son poids dans un soupir empli de trémolos de sanglots qui ne sortiront pas. Pas ici. Pas alors qu’elle fait face à un décor dans lequel elle n’est jamais rentrée, refusant de faire l’affront de sa présence à une religion qu’elle n’a jamais pratiquée. Le pauvre martyr sur sa croix est suspendu plus loin, les cierges allumés laissant leurs langues osciller, éclairant son visage mais laissant l’ombrage du sinistre se creuser dans les recoins de sa trogne agressée, éclaboussée d’un sang qu’elle tente de faire cesser de saigner, son nez perlant d’un rouge que sa main ne parvient pas à faire stopper.

Elle reste quelques instants ainsi avant qu’un bruit ne la fasse brutalement se relever dans un cri qui s’éparpille en écho partout autour d’elle avant de tomber sur un visage dont elle ne perçoit qu’à peine les yeux céruléens, la pâleur humaine, la toge noire mais rien ne lui donnant un indice sur la dangerosité de son adversaire. Est-ce un énième ennemi ? « Qui êtes-vous ? » murmuré délicatement, avec la peur s’accrochant à son ventre creusé, la nausée menaçant de la faire vomir ici même, offrant tout de son faciès blessé à l’inconnu qui pourrait bien être un autre danger que la nuit envoie sur son chemin.  
by delirium






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