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Dette de sang ◘ Sol

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That kid you called a weirdo
Luis Alavès
Luis Alavès
That kid you called a weirdo
ASHES YOU WERE

En un mot : uc
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : shakalla
Célébrité : Daniel Illescas
Messages : 7
Date d'inscription : 11/02/2024
Crédits : bycosmiclight
Ven 22 Mar - 21:13 (#)



Le soleil commence à décliner. L’atmosphère change dans les rues de Mansfield alors que le ciel se teinte d’une couleur orangée. J’enfonce les mains dans les poches de ma veste, rentre la tête entre les épaules et accélère un peu plus le pas. J’ai hâte d’arriver chez moi. D’une part parce que la journée a été harassante. D’autre part... parce que je la sens de plus en plus nettement, la présence du type qui me suit depuis que j’ai quitté le travail.

J’ai les sens en alerte. La méfiance qui fourmille sous ma peau se transforme peu à peu en quelque chose de plus délétère. Je dois me faire violence pour ne pas détaler comme un lapin de garenne.

Hostia, qu’est-ce qu’il me veut ? C’est ma tête qui ne lui revient pas, c’est ça ?

Je tourne à l’angle d’une rue plus tranquille et espère de tout cœur que l’inconnu va poursuivre son chemin vers d’autres contrées. Erreur : ce bout de trottoir est complètement désert. Au moment de passer devant la boutique d’un fleuriste, j’entends les pas de l’inconnu se rapprocher bien trop vite pour mon bien. J’ai tout juste le temps de jeter un œil par-dessus mon épaule, avant qu’un coup me matraque les côtes et expulse l’air de mes poumons.

Mon épaule cogne contre le bâtiment. Je n’ai pas l’occasion de compter les étoiles qui frétillent devant mon nez, mon attention horrifiée s’étant déjà focalisée sur l’éclat menaçant du couteau-suisse du type. D’emblée, je lève des mains pacifistes devant moi.

Mierda, je n’ai rien f...
— Ferme-la, crache l’autre. Ton fric. Maintenant !

Je me sens franchement pâlir. Ce malparido ne pouvait pas jeter son dévolu sur une victime au porte-monnaie plus lourd ? Ça ne se voit pas assez que je saute un repas sur deux pour joindre les deux bouts ? Putain. On est à Mansfield, à quoi s’attend cet abruti ?

— D-désolé... J’ai rien sur m-
— Ferme-la j’te dis ! Donne juste ton portefeuille !

La lame qu’il agite nerveusement devant moi me file des sueurs froides. Dans un geste impatient, il arrache presque le pan de ma veste pour subtiliser l’objet de sa convoitise. Les quelques billets froissés qu’il y trouve n’apaisent pas sa colère. A l’inverse, j’ai même plutôt l’impression que ça jette de l’huile sur le feu.

— C’est tout ? Tu t’fous d’ma gueule ?!


Son poing se referme sur le col de mon vêtement. J’aimerais répondre, tenter de le calmer, mais il me secoue comme un foutu prunier. Mes dents claquent dans le vide et l’arrière de mon crâne tape contre la vitrine.

— T’as forcément autre chose ! Balance ton pognon, bordel !
— J’ai rien... ! Rien de plus... !

Je commets l’erreur d’attraper son poignet dans l’espoir de calmer le jeu. Une lueur dangereuse brûle dans son regard.

— Me touche pas !

L’instant d’après, le couteau me perfore l’abdomen sans la moindre hésitation. J’écarquille les yeux. Mon corps se plie en deux, mais aucun son ne parvient à quitter mes lèvres.

Ce con m’a poignardé.

Maldita sea... J’ai survécu aux cartels colombiens pour finalement me faire planter par une petite frappe de Shreveport ?

C’est une vaste blague.

Le type s’est volatilisé lorsque mes jambes lâchent et que je me retrouve à genoux, sous le choc, la main plaquée sur la blessure qui dégorge de sang. Respire, Luis, respire... Ça fait mal, putain... ! Impossible de savoir si c’est profond. Impossible aussi de savoir si cette enflure a touché un organe vital. La seule chose dont je suis sûr, c’est qu’il faut des points de suture. Mon esprit tourne en boucle sur cette certitude.

Des points de suture. L’hôpital.

Non. Non, non, non.

J’ai pas les moyens. Et surtout, j’ai pas de papiers. Je dois trouver une autre solution... Il y a forcément une autre solution !

Mais pour l’heure, alors que je vois le sang filer entre mes doigts, aucun remède ne me vient.  


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