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La Goétie et les Pactes

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La Goétie
La Goétie et les Pactes
Everybody is a book of blood;
wherever we're opened, we're red.



En un mot
Alors, au cœur des flammes du foyer du temple, là où l'étincelle rencontre la cendre, ils crurent discerner leurs murmures. Les humains se courbèrent, prêtant grande attention aux visions de ceux qu'ils estimaient être leurs dieux. "Voici la connaissance", leur dirent-ils. "Voici les mots du savoir interdit". Et les éveillés les acceptèrent car, sûrement, les paroles de leurs divinités ne pouvaient être tromperies. Ils avaient raison. Ces secrets leur ouvrirent les portes de l'esprit ; ils devinrent les explorateurs des lointaines régions de l'expérience. Ainsi, ils s'abreuvèrent à la source des ténèbres, en tirant des merveilles infernales qui les damnèrent tous.
Aux sources de la Goétie
Quand le monde était jeune, les arcanes primitives n’étaient qu’un savoir rudimentaire, loin d’être aussi codifié et abouti que les traditions d’aujourd’hui. L’humanité balbutiante était alors une masse malléable, perpétuellement à la recherche de sa place dans un univers inhospitalier et cruel ; les éveillés erraient dans cette même obscurité de connaissance, cherchant à saisir la nature de leurs dons. À force d’essais et d’erreurs, ils bâtirent très tôt les fondations des plus anciennes traditions arcanistes, en structurant leurs dons dans des rites et des croyances foisonnantes.

Pourtant, ils étaient scrutés. Car les démons comprirent bien vite l’opportunité que la soif de savoir des éveillés leur offrait pour leurs noirs desseins. Ces humains, imbus de leurs dons, se donnaient les titres d’arcanistes, disait-on ? Détenteurs des savoirs magiques, et chercheurs des arts arcanistes, ils désiraient sans cesse de nouvelles réponses ? Alors, les démons décidèrent de leur en donner.  Bien vite, ils s’immiscèrent dans les rêves, les transes et les visions des chamans avides de savoir pour y murmurer des mots inconnus, et de nouveaux rites censés les ouvrir à de nouvelles connaissances.
Ainsi naquirent les rudiments de la Goétie. Différents des arcanes noires, celles-ci existant déjà, et en même temps similaires, les arts de la Goétie étaient une branche empoisonnée qui prenait racine au sein même de la magie noire, entre folie et désespoir. Une source qui, disaient-ils à leurs victimes humaines, leur permettrait de réaliser leurs souhaits les plus cachés, d’accéder à un savoir que nul ne détenait. Les démons instillèrent aux arcanistes avides, le désir toujours plus dévorant d’appeler ces entités divines que leurs croyances ancestrales avaient cru apercevoir dans les feux sacrificiels.

N’était-ce pas une astuce fabuleuse et cruelle, que de laisser ces êtres crédules appeler leurs propres tortionnaires ? Après tout, les démons n’avaient qu’à leur apprendre leurs propres noms, de manière à créer ces brèches tant recherchées vers le monde physique. Mais ils se heurtèrent à un problème. Comment enseigner à ces sacs de chair une langue que leurs limitations physiques les empêchaient de prononcer ? Le parlé démoniaque n’avait rien de ces sons rudimentaires et limités que les cordes vocales humaines étaient capables d’éructer ; c’était une communion entre les essences et les âmes.
Mais les démons eurent tôt fait d’élaborer une solution. Forts de leurs premières possessions et des enseignements tirés, ils s’empressèrent de créer un foisonnement de traductions, tantôt inscrites sur des parchemins, rouleaux et livres, tantôt sur des objets mystiques gravés des syllabes immondes de leurs noms. Chacune de ces traductions renfermait une infime parcelle de langage démoniaque qui, galvanisé par la magie noire et les sacrifices, permettait alors d’invoquer l’innommable.

Bientôt, les arcanistes noirs se jetèrent avec avidité sur ces écrits obscurs, et les acceptèrent comme une part de leur savoir sans poser de question. La Goétie prospéra durant ces âges reculés, donnant naissance à un foisonnement de rites codifiés, de pratiques cérémonielles, et d’arts complexes qui ne faisaient qu’envelopper une réalité bien plus malsaine. Mais les initiés comprirent vite la nécessité de se protéger des êtres néfastes qu’ils invoquaient, et couvrirent leurs rituels obscurs de protections.
Alors, la Goétie devint un art ancien qui, à mesure que les traditions arcanistes se complexifiaient et se diversifiaient, devint bientôt tabou et minoritaire face aux risques encourus. Les arcanistes noirs, eux, persistèrent à transmettre ce savoir, à l’entourer de protections et de nouveaux rituels. Ils se crurent capables de tenir une flamme sans se brûler. Au fil du temps, ils devinrent arrogants, et les origines de la Goétie furent oubliées de la mémoire de l’humanité. Les arcanistes sombres se persuadèrent qu’ils étaient les inventeurs de ce savoir néfaste et de ces syllabes démoniaques.

Les démons ne rétablirent évidemment jamais la vérité. Ce que les initiés de la Goétie s’acharnèrent à ignorer dans cette folle poursuite d’un pouvoir égoïste, c’est que jamais ils ne furent gagnants dans ces marchés tissés avec le Malin. Comme les arcanes blanches l’enseignèrent, jamais le pratiquant ne pourra obtenir de victoire sur ces créatures infernales, dont les noms à eux seuls ternissent les âmes.
La place de la Goétie dans le monde des arcanes
La Goétie a toujours existé dans l’Histoire de l’humanité. Elle prend sa source dans les temps les plus anciens, et même les historiens les plus acharnés des arcanes ont échoué à retrouver ses origines. Si elle est universellement mal considérée parmi les traditions arcanistes, la Goétie reste un pilier de la culture humaine. En effet, elle a donné naissance aux nombreux mythes du savoir interdit. Bien des cultures ont conté ce récit récurant d’une divinité, bonne ou mauvaise, faisant don aux humains d’un savoir qui les dépassent. Un cadeau empoisonné qui, bien souvent, causera leur perte.
On retrouve ces notions dans le mythe de Prométhée faisant don du feu aux hommes, ou bien dans celui du serpent de l’Ancien Testament donnant la pomme de la connaissance interdite. La genèse de la Goétie est ainsi très similaire : elle est un savoir fondamentalement néfaste que les démons ont appris aux hommes pour mieux les piéger. Si chaque tradition magique et chaque culture perçoit la magie noire avec plus ou moins de tolérance, les pratiquants de la Goétie ont toujours été rejetés et conspués au fil des siècles, car le résultat de ces pratiques sera toujours néfaste.

À la fois différente et similaire aux arcanes noires, la Goétie est considérée comme une sous-branche très particulière de la magie noire. Elle possède ses propres rites, ses règles et ses codes complexes. Doublement forcés d’œuvrer en secret, à la fois des humains et des autres arcanistes, les pratiquants ont pris l’habitude d’entourer la transmission de ce savoir d’un luxe de précautions très strictes, au point de les rendre presque impénétrables. Les savoirs et les enseignements des rites de protection se sont beaucoup perdus, rendant ainsi ces pratiques encore plus dangereuses aujourd’hui.
De nombreuses cultures ont cru ces cultes disparus. Les ordres armés de la Foi, tels les Purificateurs, ont consacré d’importantes ressources au fil des siècles pour éliminer les traces de la Goétie, et les mémoires de ceux qui ont commercé avec les démons. Les grimoires de la Goétie sont ainsi devenus rares, pour beaucoup détruits ou cachés sous bonne garde de ces ordres. Quant aux objets magiques permettant d’appeler les démons sans connaissance des arcanes, ils sont devenus si rares qu’ils sont le coeur de légendes, conservés jalousement par des sectes ou oubliés dans les mausolées antiques.

Aujourd’hui, il est devenu très difficile de se joindre à ces pratiques. Les rares initiés se cachent des lourdes représailles, et nombre des artefacts de la Goétie sont hors d’atteinte. Ce sont les sectes qui ont conservé le plus ces pratiques, sans toujours les utiliser, comme l’on conserverait des reliques dangereuses que l’on révère avec respect et crainte. De plus, on ne pratique pas la Goétie comme on se spécialise dans une couleur de magie : la Goétie est une voie jalouse, sans issue et sans espoir. Ce sont des arcanistes noirs qui pratiquent la Goétie, comme un à-côté, un loisir bien tordu.
Enfin, les démons ne sont jamais restés inactifs. Ils n’éprouvent aucun scrupule à reproduire le même processus qui a conduit à la création de la Goétie voilà des millénaires de cela. Jamais ils n’ont cessé de souffler les mêmes paroles enjôleuses que jadis aux arcanistes qui ont bien voulu les écouter. Pire encore, certains démons suffisamment inventifs et qui sont parvenus sur Terre continuent encore de créer des nouveaux artefacts renfermant les syllabes de leurs noms, capables d’invoquer leurs frères.
La langue infernale et la Goétie
Aussi bien conspuée dans le monde des arcanes que dans la littérature humaine, la Goétie est l’une des rares pratiques à être universellement rejetée. Mais comment cet art a-t-il autant cristallisé une telle uniformité d’opinions négatives à son encontre, et pourquoi ? C’est d’autant plus étonnant que beaucoup de traditions arcanistes ont tendance à prôner la liberté de culte, le choix de sa voie, et de manière générale, le vivre-ensemble. Ce rejet systématique va au-delà de la simple utilisation de la magie noire, car il met en cause l’élément fondamental qui donna jadis naissance à la Goétie : la langue infernale.
Inscrite au cœur des pratiques de la Goétie, elle en est la colonne vertébrale sans laquelle l’invocation est tout simplement impossible. Au-delà du foisonnement de rites propres à chaque tradition magique, ce sont bien ces mots étranges, hérités des démons, qui renferment le pouvoir de percer les voiles des plans. Bien que leurs origines aient été perdues, chaque initié a appris leur rôle central. Ainsi, la majorité des arcanistes qui se sont intéressés un jour à la Goétie le savent : ces mots sont la Goétie elle-même, ils renferment ses secrets, et nécessitent un prix à payer.
Car si les écrits de la Goétie sont remplis des noms des démons, des formules-clés pour les invoquer, celles-ci ne sont en réalité que des pâles traductions, imparfaites, du dialecte original. Si les maîtres arcanistes parlent bien d’une langue infernale, d’un vocabulaire démoniaque, ce n’est qu’un abus de langage : l’authentique parlé démoniaque est tout simplement impossible à traduire parfaitement. Cela tient du fait que les démons utilisent un dialogue mental, une communion entre les essences, qui se passe complètement des sons créés par des organes physiques, comme chez les humains.

Ainsi, quelle que soit la culture ou la tradition à laquelle se rattachera l’initié de la Goétie, il n’utilisera jamais qu’une traduction morcelée, transmises par des générations d’arcanistes noirs avec plus ou moins d’exactitude. Pourtant, c’est bien suffisant. Car plus la traduction se rapproche de l’original, plus son pouvoir est grand ; si grand qu’il est d’une absolue nécessité de retranscrire ces termes sur un support écrit. Jamais la Goétie ne se transmet à l’oral. Répéter des mots de pouvoir démoniaque serait un risque bien trop grand, et les arcanistes avertis n’usent jamais de ces termes à la légère.
Au travers des siècles, les adeptes de la Goétie furent prolifiques. Compilés dans des grimoires très souvent cachés, et jalousement gardés, les initiés ont créé dictionnaires infernaux, nomenclature des démons, et autres manuels d’usages. Certains ont tant fait parler d’eux, souvent en mal, que même les humains en ont fait des copies et les ont transmis dans leur culture. On retrouve le Lemegeton, l’Arts Goetia, le Dragon Rouge, la Pseudomonarchia daemonum ou encore le Necronomicon parmi les plus connus. Tous furent copiés à partir d’originaux, depuis longtemps perdus, ou bien cachés.

Aussi rares soient-ils, et indispensables, nombre de ces recueils ont été détruits par les ordres armés de la Foi. D’autres encore sont conservés en grand secret au cœur de sectes arcanistes. Ce savoir est d’autant plus caché et haï que le pouvoir contenu dans ces mots détient un effet nocif extrêmement pervers. Car, même si le fonctionnement exact des passages entre les mondes reste obscur pour les éveillés, au fil des siècles, nombreux ont été les pratiquants de la Goétie à avertir de la spirale sans fin de corruption dans laquelle ces mots infernaux entraînent les invocateurs.
De manière similaire à la pratique de la magie noire, la Goétie, et plus exactement la langue infernale qu’elle utilise, provoque pulsions et addictions, exacerbe les passions les plus sombres et les plus bas instincts du pratiquant. Cet effet est définitif. Le pratiquant sera piégé à l’intérieur d’un cercle sans fin et, à l’instar des Enfers, sans espoir de retour car son âme sera devenue vulnérable aux démons. Il n’existe aucune possibilité de rémission, seulement des paliers accédant à d’autres paliers, de pire en pire, jusqu’à perdre entièrement son âme, laquelle sombrera inévitablement aux Enfers.

Et pour cause, ces effets sont dus à la langue infernale. Bien que la démonologie cherche toujours à saisir la nature de ce vaste dialecte que les arcanistes pressentent derrière ces pâles traductions, nul n’a jamais compris pourquoi ces formules rongent à ce point l’âme humaine. Pourtant, il s’agit d’une réalité fondamentale inhérente au parlé démoniaque : les démons s’expriment en formant un pont entre les essences. C’est une ouverture qui puise directement dans les intentions des interlocuteurs, et connecte deux êtres à un niveau spirituel, les rendant perméables l’un à l’autre.
Dans le cas d’une âme humaine, cette ouverture est totalement destructrice. En effet, cela revient à ouvrir son âme à un démon, à toucher de manière inconsciente une essence qui n’existe que pour se gaver de vices. Quel que soit le temps ou le niveau de communication, ce qui dépend de la fidélité de la traduction, l’âme du mortel sera forcément tâchée pour s’être ouverte volontairement aux Enfers.
Aussi innocente soit l’intention de départ, aussi courte soit l’invocation, cela n’a aucune importance : l’âme humaine sera en contact direct, et sera forcément impactée.

À chaque formule articulée, à chaque nom infernal prononcé, l’âme humaine s’ouvrira un peu plus, invitant toujours plus d’essence infernale à son contact. C’est un processus délétère, où l’arcaniste sera perdant : la brèche ouverte dans son âme continuera d’encourager ses vices, de le rendre plus sensible aux possessions et aux invectives du démon. La victime ne pourra que s’enfoncer davantage dans ses mœurs autodestructrices, avant de suivre le destin fatal de toute âme viciée ayant pactisé avec les démons : à son tour, l’arcaniste noir terminera aux Enfers, là où est sa place.

En savoir plus sur la langue infernale


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L'invocation par le rituel
L'invocation par le rituel

Préparation
Méthode d’invocation par excellence, la conduite d’un rituel en bonne et due forme est la pratique la plus couramment utilisée dans la Goétie. Cette façon d’invoquer est l’apanage des arcanistes, car elle nécessite à la fois des connaissances et du matériel seulement enseignés au sein des traditions : rituel, grimoire, herbes protectrices, connaissance des traductions démoniaques. De plus, les adeptes de la Goétie ont l’habitude de couvrir leurs écrits de rituels codifiés et d’autres énigmes complexes.
Même si certains aspects cérémonieux sont dispensables, il est vital pour l’arcaniste de comprendre ce qu’il récite, de bien connaître les risques et de pouvoir les prévenir, ou encore de savoir contre quel type de créature il va se confronter et dans quel but. Cherche-t-il à incarner un Infernal ? À marchander un Pacte ? Chacune de ces possibilités diffère dans la préparation, et exige différentes ressources.

L’incarnation d’un Infernal demandera notamment un rude travail en amont pour préparer le corps artificiel, élaborer une proposition alléchante pour le démon, etc. Cet objectif comprend aussi une invocation, c’est pourquoi il est recommandé d’utiliser des protections et un cercle de la même manière que pour un Pacte.

En savoir plus sur l'incarnation d'un Infernal

Enfin, cette méthode peut aussi être utilisée par un démon. Cet acte est rarissime, car il suppose que le démon ait acquis une connaissance des arcanes et pratique la magie noire : un fait souvent associé aux courtisans de Scox, bien que des exceptions soient possibles. En effet, rien n’empêche un Infernal ou un Prince d’utiliser ses propres pouvoirs pour en invoquer un autre, et cela s’est d’ailleurs déjà produit. C’est souvent dans le but d’incarner un autre Infernal ou d’appeler une armée de Légions, bien que cette opération requiert le même coût en énergie et en sacrifices que pour un arcaniste.
Ce fait est toutefois rare. Beaucoup de démons agissent pour leurs propres intérêts, et les Infernaux acceptent mal la concurrence, même au sein d’une seule cour. Marchander de démon à démon n’a souvent pas grand intérêt, car chacun cherchera à tirer son épingle du jeu : en résultera un jeu de dupes sans fin, où chaque démon poussera l’autre à agir selon ses propres intérêts. Si cela n’est pas forcément impossible, ces cas sont rarissimes, et concernent souvent des individus instables.
Pratiques : Appel & Protection
La conduite d’un rituel d’invocation repose sur deux piliers fondamentaux : l’appel et la protection. Il existe toutefois une immense variété de méthodes, de cérémonies et de pratiques qui entourent la Goétie selon la tradition à laquelle se rattache l’arcaniste. Un sorcier noir ne conduira pas l’invocation de la même manière qu’un chaman ou un vaudouisant : chacun incorpore sa propre manière de faire, apprise de sa culture ainsi que ses propres croyances. Pourtant, si la façon de procéder est différente, le cœur du rituel restera toujours le même : prononcer le nom du démon et s’entourer de protections.
Car dans tout ce fatras de secrets et de traditions obscures, il est facile de perdre de vue la réalité et les éléments essentiels à une invocation : en théorie, pour réussir l’invocation seule, une traduction du nom du démon et une dose de magie noire sont nécessaires. Tout cela est bien sûr la théorie. Dans la pratique, il vaudra mieux s’entourer d’un luxe de précautions, à moins de vouloir écourter sa vie ou de laisser le démon s’échapper, voire pire, lui permettre de s’emparer de son âme.

L’utilisation d’un dictionnaire infernal est notamment recommandé. Véritable bottin recueillant les noms de démons déjà invoqués par d’autres arcanistes, ce sont des ouvrages extrêmement rares, et d’autant plus précieux. Grâce à eux, il est possible de connaître à l’avance certains traits du démon : par exemple son caractère, des bouts de son passé, ses goûts, etc. Des petits détails qui, s’ils peuvent paraître anodins, pourraient bien être d’une importance vitale lors du marchandage.

Un cercle, dessiné ou non, est aussi un élément indispensable à la survie de l’invocateur. En forçant le démon à apparaître à l’intérieur du cercle, l’arcaniste se protège non seulement lui-même, mais il empêche aussi l’être infernal de se balader librement. D’autres protections peuvent être employées pour purifier la pièce et limiter les mauvaises surprises, comme certaines herbes.

CuminBrûlé et répandu sur le sol, parfois avec du sel, permet de chasser les démons.

LisPlanté dans un jardin, il éloigne les fantômes et les démons, protège contre le mauvais œil et repousse les visiteurs indésirables.

Mauve(feuilles) Macérées et transformées en onguent, ce dernier, frotté contre la peau, chasse les démons et protège contre les effets néfastes de la magie noire.

Mandragore(racines) Augmente les pouvoirs psi. Herbe démonofuge, elle agit sur la sensibilité extrasensorielle.

En savoir plus sur les pratiques de la magie & co

Le principal risque lorsqu’un démon s’échappe du cercle, c’est la possession de l’invocateur. En effet, le démon n’aura pas beaucoup d’intérêt à se balader sur le plan terrestre, car il se retrouverait sans enveloppe physique. Son essence sera fatalement rongée par la nocivité du plan, ce qui va le forcer à posséder un corps très rapidement, sans quoi il sera vite renvoyé vers les Enfers dans un état affaibli. Il est ainsi bien plus bénéfique pour lui de s’emparer d’un corps, et quoi de plus facile que de se jeter sur l’invocateur vulnérable qui vient bêtement de lui ouvrir un passage vers la Terre.

Cette étape cimente ainsi le premier pilier de la Goétie : la protection. Une fois l’environnement mis en place, l’arcaniste à l’abri derrière la protection, celui-ci doit réciter les formules traduisant le nom du démon qu’il a choisi d’invoquer. Ce procédé est plus qu’une banale lecture. Le pratiquant sentira un vide s’ouvrir en lui, tandis qu’une fissure se formera dans son âme, créant ainsi un véritable canal de communication entre lui et les Enfers. De plus, ce sera la magie de l’arcaniste qui sera aspirée par les mots infernaux, leur donnant la puissance nécessaire pour percer les voiles entre les mondes.
C’est la raison pour laquelle cette méthode ne peut pas être menée par un humain. Ces traductions sont trop imparfaites, trop faibles, pour transmettre pleinement les noms à travers les plans : la dose de magie noire que leur insufflera l’arcaniste leur redonneront toute l’acuité nécessaire. Nombre de pratiquants ont décrit cette offrande comme un état proche de la transe hallucinée, où leur énergie se voit amputée, écorchée, de manière souvent douloureuse. L’arcaniste sacrifiera une partie de son énergie magique, certains disent de son âme, pour atteindre le sombre but qu’il s’est fixé.

Ainsi s’achève le second pilier de la Goétie : l’appel. S’il est rare que les démons choisissent d’ignorer un appel, et donc de rater une occasion de nuire, ceux-ci ne sont pas forcés d’y répondre. Les Princes en particulier sont les plus à même de refuser une invocation. Toutefois, les arcanistes s’étant risqués à appeler un Prince sont extrêmement rares, et ont tous très mal terminé : tous les grimoires de la Goétie mettent en garde contre l’invocation insensée des démons supérieurs. Quant aux Légions, la plupart sont beaucoup trop primaires et bestiaux pour véritablement refuser un appel.
Enfin, un Infernal pourra simplement ne pas entendre l’invocation. Pour ceux s’étant déjà incarnés sur Terre, l’appel restera simplement sans réponse, car le plan terrestre ne transmet pas la langue infernale. Si cet appel est une réussite, le démon sera matérialisé à l’intérieur du cercle, ou non pour les idiots, de la manière qui lui convient. Il est à noter que le cercle dans lequel le démon va être invoqué est une véritable fenêtre ouverte sur les Enfers avec toutes ses lois et ses principes.

Cela implique que le démon peut apparaître sous n’importe quelle forme et ce, tant qu’il est contenu à l’intérieur du cercle et que le rituel n’est pas refermé. Il n’existe aucune limite à la forme que peut choisir le démon, et celui-ci n’est pas forcé de revêtir un aspect physique visible à l’œil nu : il vaut mieux être extrêmement prudent, et éviter d’aller voir dans le cercle si quelque chose y est apparu. Nombre d’imprudents ont été victimes d’apparitions trompeuses et d’autres duperies des démons.

La suite dépend alors de l’invocateur. C’est le moment de marchander, de signer un Pacte : pourtant, en théorie, rien n’oblige l’arcaniste à demander quelque chose au démon. Il peut très bien décider de faire marche arrière et de renvoyer le démon dans son plan. L’exercice n’est pas si simple : l’arcaniste doit couper le lien de communication avec le démon, et cesser d’alimenter le rituel en énergie noire. Faire cesser prématurément un rituel est une mauvaise pratique. La conduite du rituel en elle-même aura déjà laissé une marque dans l’âme, et appeler les démons pour rien est une excellente manière de les mettre en colère, avant d’attirer sur vous les pires intentions qui soient.


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L'invocation par l'objet
L'invocation par l'objet

Résoudre l'énigme
Méthode beaucoup plus rare, mais non moins efficace, l’utilisation d’un objet enchanté par la magie noire est une autre façon d’invoquer un démon. Elle peut être menée par n’importe qui, humain ou arcaniste, car elle ne nécessite aucune connaissance ni préparation particulière. L’objet en question est tout prêt à l’utilisation. Le volontaire n’aura qu’à comprendre son fonctionnement pour en tirer un effet immédiat, lequel ne sera pas toujours une bonne surprise.

Car l’épineux problème de tels objets, c’est bien cette immédiateté. Entre les mains d’un arcaniste averti, ils sont de formidables outils pour économiser sa propre magie, et rien n’empêche l’initié de les entourer des protections nécessaires. À l’inverse, dans le cas d’une utilisation humaine, ils n’ont bien souvent aucun notice d’emploi, entraînant l’inconscient dans une inévitable catastrophe. Ces objets sont heureusement rarissimes, et bon nombre ont été détruits au cours des siècles.
Artefacts venus de la nuit des temps, reliques d’anciens cultes, etc., ces objets précieux ont souvent été fabriqués par les démons eux-mêmes. Certains ont forcé les arcanistes à en fabriquer, tandis que certains pratiquants de la Goétie les ont eux-mêmes conçus. Ces artefacts peuvent se présenter sous n’importe quel aspect : totem bizarre, vase canope, cube puzzle, etc. Certains arcanistes ont poussé le vice jusqu’à enregistrer des formules d’invocation via la technologie moderne : les résultats sont plus qu’aléatoires jusqu’à présent, car ces objets nécessitent surtout d’être enchantés par la magie.

Ainsi, quel que soit l’aspect de l’objet, ils ont chacun un point commun : ils sont à la fois saturés de magie noire, et sont couverts de formules infernales. Le nom du ou des démons sera toujours écrit sur l’objet d’une manière ou d’une autre, et son cœur renfermera toujours une dose de magie. Pour la plupart des artefacts, un mécanisme est nécessaire pour l’activer : déplacer les pièces du puzzle, résoudre une énigme, placer l’objet dans un environnement spécifique, etc.

L’activation de l’objet passe donc par une phase de recherche. Pour l’arcaniste averti, il cherchera en premier à décoder les inscriptions infernales présentes sur l’objet, car on ne peut jamais être sûr du nom de démon inscrit dessus. D’ailleurs, absolument rien ne certifie que le nom d’un seul démon soit inscrit sur un artefact. Certains artefacts très puissants ont déjà renfermés des surprises nombreuses et de taille. Il faut ensuite chercher à comprendre la manière dont l’objet sera activé.
Bien souvent, ce mécanisme d’activation passe par un cheminement. Ce dernier remplace ainsi les étapes d’un rituel classique : au lieu d’une lecture de la formule infernale, l’utilisateur déchiffre les mots au fur et à mesure de l’activation de l’objet. Cela peut par exemple intervenir avec un puzzle à résoudre, dont chacune des pièces renferme une nouvelle lettre. Ou bien par un artefact révélant les mots selon un environnement particulier, à une heure particulière, ou encore d’autres conditions.

Ce cheminement tient lieu de rituel. Comme la plupart de ces artefacts sont anciens, leur activation les rend très aléatoires, car leur fonctionnement exact s’est depuis longtemps perdu dans le temps. Qui plus est, rien ne dit que l’être qui l’a fabriqué, arcaniste ou démon, n’ait pas cherché à piéger sa création. C’est pourquoi l’arcaniste averti pourra très bien choisir de faire activer le mécanisme de l’objet par un tiers, souvent inconscient du risque, pendant que l’invocateur reste bien à l’abri.

Une fois l’objet activé, le processus est irréversible. Le démon viendra. Comme une telle invocation ne nécessite aucune préparation, le mécanisme sera lancé pour le meilleur ou pour le pire. Si aucun cercle n’a été tracé pour contenir le démon, celui-ci sera libre d’apparaître et d’agir comme bon lui semble. L’invocateur malheureux devra faire face aux conséquences de son acte, quoiqu’il arrive, car il aura lu involontairement un nom infernal. Entre des mains humaines, seule une Foi inébranlable permettra de sauver ce qui peut encore l’être ; sinon, c’est une fin prématurée qui l’attend.

Nombre de ces objets ont toutefois perdu leur pouvoir. En effet, insuffler la magie à l’intérieur d’un objet inanimé permet de s’en servir une seule fois la plupart du temps, à moins d’être réalimenté par un arcaniste ou un démon capable de le faire. Toutefois, même si la charge magique est consommée, les mots infernaux inscrits conservent toujours toute leur puissance. Une fois la magie de l’objet rechargée de nouveau, il pourra bien sûr être réutilisé jusqu’à ce que mort s’ensuive.


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Les Pactes
Les pactes

Introduction
Objets de mythes dans nombre de cultures humaines, les Pactes avec les démons ont fasciné autant qu’ils ont terrifié les hommes. Promettant monts et merveilles, les démons ont toujours su toucher les désirs de l’humanité, et leur faire miroiter des prétendus souhaits sans limites. Ces invitations sont bien souvent empoisonnées, et cachent d’innombrables pièges sournois. En réalité, jamais les humains crédules n’eurent une chance dans ces Pactes : ils étaient toujours perdants d’avance.

Marchander un Pacte est le résultat d’une invocation n’ayant pas pour but l’incarnation d’un Infernal. La finalité est alors de tirer profit des pouvoirs du démon, tout en essayant de subir le moins d’inconvénients possibles. Les démons sont toutefois des maîtres en l’art de duper les humains crédules et avides, si bien qu’il est fortement conseillé de bien préparer son contrat par avance, si l’on ne veut pas subir des conséquences imprévues.
De tels commerces sont souvent le fait des Infernaux. S’il n’est pas impossible d’invoquer un Prince, il est rare que ceux-ci daignent écouter les supplications des mortels, à moins que ceux-ci aient attiré leur attention. Cela peut se produire pour les personnalités influentes, dans lesquelles les Princes voient une occasion d’influencer le Grand Jeu. Un Pacte avec un Prince est immensément dangereux, à cause de la puissance dont ils disposent. Quant aux démons inférieurs, les Légions sont trop stupides et bestiales pour détenir l’intelligence nécessaire au marchandage.

Ainsi, le principe d’un Pacte reste plutôt simple. En apparence, du moins. L’invocateur, pourvu que celui-ci se soit protégé pour être en position de négocier, pourra exprimer ses souhaits au démon. En retour, ce dernier déclarera le prix qu’il faudra payer pour voir son souhait s’exaucer. Tout cela paraît d’une simplicité effarante, mais la réalité est beaucoup plus complexe : le résultat est toujours sujet à interprétation, la satisfaction aléatoire, et le prix à payer parfois inattendu.
Les gains
Bien des écrits de la Goétie insistent sur la nécessite de bien préparer son contrat. Il faut surtout choisir avec un soin extrême les termes employés pour décrire son souhait, afin de couper court aux interprétations délibérées. En principe, il n’existe aucune limite aux souhaits que l’invocateur est en droit d’exprimer. D’un autre côté, rien n’empêche le démon de refuser une demande qu’il estime irrecevable. Dans la pratique, le démon préférera souvent interpréter une demande faramineuse et irréfléchie de travers : demandez le monde, et il vous donnera un globe terrestre en plastique.

Car le démon qui se trouve à l’intérieur du cercle existe encore dans le plan infernal. Sa présence sur le plan terrestre n’est qu’une projection de son essence, une fenêtre ouverte sur les Enfers. Cela lui permet de disposer de l’entièreté de ses pouvoirs qui sont bien plus colossaux qu’une fois incarné. Il a donc une énorme marge de manœuvre pour réaliser un souhait, même si celle-ci a des limites : par exemple, ils ne sont pas capables de modifier le passé, ou de créer des bouleversements à l’échelle planétaire. Cependant, il ne manquera pas l’occasion de faire monter les enchères  en demandant un prix élevé pour ses services, surtout pour les demandes démesurées.

Or, plus le démon estimera le souhait difficile à réaliser, plus le prix demandé sera important. Celui-ci n’est d’ailleurs pas forcément immédiat, car le démon peut aussi exiger la réalisation de tâches pour son compte, surtout si le contrat est basé sur le long terme. Beaucoup de démons demandent des âmes en sacrifices, car c’est là une manière simple de se nourrir et de pousser l’invocateur aux vices. Mais certains ont des demandes plus exotiques qui varient selon le type de contrat et le caractère du démon : le paiement peut être décidé en plusieurs fois, ou bien en une seule.

L’invocateur pourra ainsi demander une immense variétés de choses : richesse, vie éternelle, plaisirs, pouvoirs surnaturels, connaissances, etc. Les démons étant des êtres néfastes, le résultat est souvent en adéquation avec leur nature sombre. Bon nombre d’invocateur ont hérité de richesses illimitées à vous faire mourir d’ennui, ou d’un cœur en pierre immortel mais incapable de ressentir quoi que ce soit. Cela illustre la nécessité de bien choisir les termes du contrat, même s’il est très difficile pour un mortel de vraiment tirer un heureux parti d’une alliance aussi malsaine.

D’ailleurs, beaucoup de ces contrats ont des conséquences qui, si elles ne sont pas visibles aussitôt, finissent par se retourner contre l’invocateur. Il est quasiment impossible de se soustraire à un contrat une fois accepté. Car lors de l’invocation, par un rituel ou un objet, les mots infernaux ont créé une brèche dans l’âme de l’invocation, un canal de communication vers le démon qui ne se refermera jamais. C’est un véritable lien irréversible qui se forme entre le démon et le signataire du contrat, permettant à l’Infernal ou au Prince, de retrouver celui qui l’appelé. Le démon cherchera toujours à réclamer son dû, ou bien sa vengeance.

Des mythes racontent, quoique de manière romancé, les exploits d’invocateurs ayant réussi à se soustraire à un funeste destin. Ce sont des cas très particuliers, où des humains malins, voire désespérés, ont réussi à trouver l’infime faille parmi les termes du contrat, et ont dupé le démon par un biais que celui-ci n’avait pas envisagé.

Cela peut se produire notamment quand un humain ou un arcaniste est parvenu à préserver le libre arbitre de son âme, en évitant consciemment ou non de prononcer le nom du démon, comme par exemple lors d’invocations involontaires. Dans ce cas, et seulement si l’invocateur a refusé les cadeaux du démon, il est susceptible de pouvoir clore le contrat, car le démon ne pourra pas passer outre son libre arbitre.
Dans des cas plus rares encore, l’invocateur peut se soustraire à l’emprise du démon, même après avoir accepté le contrat et ses cadeaux. En théorie, il suffit de mettre son âme hors d’atteinte du démon. En pratique, cela implique souvent un profond changement, par exemple la transformation en vampire, ou le sacrifice de son âme à un esprit métamorphe. Il est aussi possible, quoique très difficile, de se consacrer à la Foi pour tenter de purger son âme de toute influence démoniaque. La réussite diffère toutefois selon la profondeur de l’accord avec le démon et les vices de l’invocateur : cela exige alors une vie irréprochable consacrée à la vertu, une épreuve permanente dont le succès n’est jamais garanti.
Ainsi, même s’il est théoriquement possible d’échapper aux pires conséquences d’un contrat infernal, et de sauver son âme, cela nécessitera tout de même des sacrifices importants, avec des résultats qui ne sont jamais anodins.
Les conséquences
C’est un fait que beaucoup d’amateurs de la Goétie, poussés par la cupidité, ont tâché de passer sous silence : un Pacte sera toujours au détriment de l’humain ou de l’arcaniste. Même si celui-ci parvient à tirer parti du démon, et à mener une vie à peu près normale, son âme sera toujours perdue. Parce que le principe même de l’invocation est de créer une brèche dans l’âme humaine, celle-ci sera alors souillée définitivement. Soit par l’invocation en elle-même, soit par la proximité avec le démon.

Qui plus est, certains Pactes entraînent des conséquences sur la durée, si bien qu’il existe d’infinies possibilités pour qu’un contrat tourne mal. Jamais l’invocateur ne pourra s’en défaire : le commerce avec un démon marque l’âme à vie. Certaines conséquences sont immédiates. Qu’une demande soit mal formulée, que le démon ait réussi à trouver une faille dans les protections : ce dernier n’hésitera pas à se retourner contre l’invocateur en possédant son corps.
D’autres conséquences peuvent être plus sournoises. Certaines demandes sur le long terme exigent de revenir fréquemment côtoyer le démon, causant une usure perpétuelle de l’âme. D’autres encore peuvent avoir un effet bénéfique au départ, avant de mettre des années, parfois des décennies pour laisser apparaître le véritable but du démon. Il n’est pas rare que l’invocateur surestime sa capacité à supporter les caprices du démon qui, lui, ne se lassera jamais des sacrifices qu’on lui apporte.

Enfin, l’une des pires conséquences d’un Pacte reste la vente de sa propre âme. Pour le démon, se voir proposer l’âme de son invocateur est un prix irrésistible, qui couvre bien souvent les frais d’un grand nombre de souhaits. C’est pourtant un prix extrême à payer, souvent réservé aux désespérés, car l’invocateur sera envoyé aussitôt aux Enfers sans aucune nuance, ni espoir de retour. Son corps physique sera vidé de toute vie : il deviendra une goule, ou bien le démon s’en emparera.
Qui plus est, rien ne garantit que le démon exécute le contrat de la manière souhaitée. Une fois l’âme dans les griffes du démon, il peut très bien décider d’interpréter la demande de travers, et de forcer ce qui reste de conscience au malheureux d’observer les conséquences de sa ruine. L’âme de celui-ci sera alors éternellement au service du démon, qui sera alors libre d’en faire ce que bon lui semble : la torturer, la mettre à son service, ou bien complètement la détruire.

Toutes ces conséquences ont un point commun : elles sont sans issue. Une fois le contrat établi, il ne peut plus être retiré. Les cadeaux du démon ne peuvent plus être rendus. Si l’invocateur n’est pas satisfait du résultat, il n’a d’autre choix que de l’accepter, ou bien de tenter un nouveau marché. Si le démon accepte, l’invocateur peut lui demander de reprendre son cadeau, en échange d’un autre. Il est toutefois fort à parier que le démon exigera un nouveau prix à payer pour ce nouveau Pacte.

Le remboursement n’existe pas dans la Goétie. En réalité, c’est une tractation entièrement basée sur le libre arbitre. En invoquant un démon, on ouvre volontairement son âme à sa présence. En passant un marché avec eux, on donne volontairement son accord. À chaque compromis, l’invocateur cède en secret un morceau du libre arbitre de son âme, la détruisant peu à peu. Un tel commerce ne peut qu’aller de mal en pis, jusqu’à l’issue fatale, jusqu’aux Enfers.


The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
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