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Le Diable en rit encore • Myrtle

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ADMIN ۰ Dalida - Elle devra choisir entre son amour et sa mort.
Aliénor Bellovaque
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♚ TAKE AWAY THE COLOUR ♚

Le Diable en rit encore • Myrtle OGUkIML Le Diable en rit encore • Myrtle 4q8vfGT Le Diable en rit encore • Myrtle RORgjLL

"Eh bien ; la guerre."

En un mot : La Vipère sous la rose.
Qui es-tu ? :
"Don't die with a clean sword."

♚ Caïnite âgée de trois siècles ; Accomplie du bel âge à portée d'ongles carmins.
♚ L'Ambition la ronge, mais laquelle ? ; le vide de nuits interminables la détruit plus sûrement que n'importe quelle balle en argent. L'Ennui pour seul véritable danger.
♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
♚ Fille de corsaire, héritière de ses lettres de Marque ; navigua au service de Louis XV dans les eaux des Caraïbes à la tête de l'Espérance, frégate à l'équipage composé de deux centaines d'hommes.
♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
♚ Éprise de coups d'État et féroce opposante à l'Essaim. Antique imperméable à l'ordre. À la tête du clan du Chaos. Danseuse sur le fil acéré de leur rigueur.
♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
♚ Pie voleuse, elle a dérobé le Clan du Chaos aux mains trop glissantes de Salâh ad-Dîn Amjad, qu'elle compte bien refonder en un ordre sérieux pour s'opposer à la Mascarade ainsi qu'au dictat de l'Essaim en place.

♚ SLAVE TO DEATH ♚

Le Diable en rit encore • Myrtle FASlTSW Le Diable en rit encore • Myrtle UByGHjO Le Diable en rit encore • Myrtle W6JtYIp

"I know where you sleep."

Facultés : ♚ Vicissitude (niveau III)
♚ Mains de la destruction (niveau I)
♚ Chimérie (niveau I)
♚ Stratège. Rapide. Teigneuse.
Thème : Sleep Alone ♚ Bat for Lashes
Le Diable en rit encore • Myrtle X13YkvN
♚ CANNIBAL ♚

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"Mind if I cut in?"

Le Diable en rit encore • Myrtle BFJjZXP


Pseudo : Nero.
Célébrité : Laetitia Casta.
Double compte : Eoghan Underwood, Sanford R. De Castro, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 1631
Date d'inscription : 14/07/2017
Crédits : LUNAR (ava') ; Amiante (signa')
Ven 17 Mar - 7:24 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

▼▲▼

30 Juin 1943.
35, rue de l’Université, Paris.


Allongée au fond de l’émail, la nuit est devenue terrible, pour la ville-lumière désormais éteinte par le couvre-feu. L’eau chaude dans laquelle elle s’est glissée ne réchauffe que trop peu son enveloppe de cadavre, tandis qu’elle guette en vain ce qui, autrefois, ravissait ses sens émoussés. Elle ne souffre pas comme les mortels, eux, endurent. Il y a toujours des gorges à pourfendre, en temps de guerre. Mieux encore, ces temps troublés sont une véritable aubaine pour les prédateurs dans son genre. Ils ne craignent pas non plus l’effet des rafles ni des arrestations ; prudence demeure mère de sûreté – Mascarade oblige – mais les toits, les corniches et les gouttières leurs permettent toujours de se fondre dans le paysage des atlantes et autres cariatides. Gargouilles pareilles à celles qui surplombent le parvis de Notre-Dame, les vampires contemplent l’état du monde en train de mourir. Le conflit s’est installé, à la fois rapide et insidieux, bouleversant l’ordre établi, foulant du pied les gouvernements instaurés, les habitudes bien ancrées, le mode de vie installé. Le chaos règne. Au fond d’elle, celle qui se proclame déjà Reine rouge ne peut que s’en réjouir. Il y a de quoi célébrer, de quoi profiter du relâchement des consciences, du nombre de décès qui ne surprennent plus grand-monde. Il suffit d’un peu d’imagination, d’un peu de précaution pour ce qui est de faire disparaître les corps. Le reste… Le reste n’est qu’affaire de pulsions, ou bien de décisions mûrement réfléchies. Elle sombre, son corps se laissant aller plus profondément dans la baignoire de la pièce plutôt grande, mais unique. Les fenêtres sont toujours obstruées, laissant croire, depuis l’extérieur, que la chambre de bonne est condamnée. Tant mieux. Elle ne veut aucun regard inquisiteur s’inquiétant de trouver là une planque parfaite pour les Juifs en cavale. Cette garçonnière qu’elle a fait sienne lui sert de pied-à-terre, lorsque les catacombes l’étouffent et obstruent ses désirs de liberté toute relative. Le soleil est bien le seul bourreau qu’elle accepte encore. Aliénor descend encore d’un cran. Bientôt, c’est tout son corps qui s’immerge, sans avoir à se soucier de respirer ou non. Disparue sous l’eau calme, ses paupières s’ouvrent, et elle contemple le plafond déformé par les mouvements de l’onde qui s’agite à peine. Elle pense aux deux lettres qui trônent sur son secrétaire. Deux mauvaises nouvelles, dont l’une à laquelle elle ne s’attendait pas. L’autre, en revanche, ne fait que confirmer le soupçon et d’autant plus l’échec d’une visite dont les efforts sont réduits à néant.

La mort de Jacob ne cesse de lui tourner dans le crâne.
Elle l’aimait, ce calice. Elle l’appréciait. Son prénom hébreu lui en rappelait un autre, devenu inaccessible depuis belle lurette.
Elle l’aime toujours, même alors que son corps a déjà commencé à pourrir, enfoui dans une terre ingrate et solitaire, en pleine campagne dont il ne savait rien.
Elle avait beau le prévenir, avait beau l’avertir du danger encouru, il n’avait rien voulu entendre. Réchappé une première fois d'une énième série d'arrestations, planqué dans les catacombes parmi les autres immortels, il avait tenu à intégrer les rangs de la Résistance coûte que coûte. Les faux-papiers toujours dans la poche, les codes secrets appris par cœur, toute une vie à réinventer ; nantie de nouveaux noms, de nouveaux visages, d’autres parcours. Elle songe à la perte qu’il représente. Pour les humains comme pour eux. Jacob, Parisien dans l’âme, converti à certains de leurs secrets les plus honteux, et farouche gardien de leur sommeil, bien avant que la guerre ne contamine les frontières du pays. Les tentacules aryennes s’étaient répandues, de plus en plus loin, bras-chimère ravageant de ses griffes le territoire français, jusqu’au Sud où il escomptait étendre son hégémonie. Elle savait qu’il aurait pu profiter d’un passage vers l’Espagne. L’Antique a même eu ouïe dire d’une filière composée uniquement de loups-garous, tous issus de la même meute, serpentant au coeur des Pyrénées. Aujourd’hui encore, ce qui ressemble bel et bien à une émotion tenace lui laboure le ventre. Aliénor n’est pas en guerre contre le monde des hommes. Et cette solidarité transcendant les races et les intérêts, la bouleverse autant qu’elle en demeure stupéfaite. Reprenant le fil cramoisi de ses pensées, une mèche de cheveux, pareille à une algue, s’en vient caresser sa joue ronde et généreuse, comme Jacob avait pu le faire lors de leur dernière nuit passée ensemble. Entêté, il avait refusé de quitter la Capitale, bravant les contrôles des gares pour dispenser les messages et les ordres de mission de la Résistance, principalement entre Lyon et Paris.

Elle frémit.
Jacob a trouvé la mort à Caluire, en homme libre et combattant jusqu’au bout. « Max », en revanche…
La rumeur a couru vite, s’est propagée comme une traînée de poudre.  
La rumeur l’a presque effrayée. Plongée dans les méandres et anecdotes d’une Résistance affaiblie par les frappes et les arrestations massives dont elle a eu ouïe dire un peu partout sur le territoire occupé, elle en vient à ne plus savoir mettre la distance nécessaire, lorsqu’il le faut. Cette attitude est dangereuse, et ne doit surtout pas lui faire oublier son objectif final. La Guerre en devient à la fois son ennemie et son alliée. Tant que la Guerre dure, ses plans s’écoulent sans barrage, sans difficulté notoire. Sa cour se renforce, motivée par des discours simples, mais fédérateurs. En parallèle, aucun crime trop visible ne sera discerné par les élites de l’Essaim local. Elle les défie, autant que les Allemands qui, ce soir, se verront amputés d’au moins un des leurs, elle se le jure.

Une forme sourde de colère gronde, en son sein.
Elle refuse le fatalisme, elle aussi. Née dans la ville de Constantinople, son cœur a cependant toujours appartenu à la Normandie de son enfance, à la France qu’elle a servi jusqu’à son ultime sacrifice. Jamais elle n’aurait pensé que la couronne de ce pays, transformée en République, en vienne à ployer sous la botte d’un adversaire comme l’Allemagne. L’outrage la brûle dans sa chair d’immortelle, et des envies de meurtre sophistiqué l’invitent à se redresser, à retrouver le sens de la gravité. Nue et trempée, elle s’extirpe de la baignoire et s’enroule aussitôt dans un peignoir épais et confortable, dérobé à la poule d’un officier allemand. L’histoire ne dit pas ce qu’il est advenu de la poule en question. Ses pas laissent des traces mouillées sur le plancher ancien, tandis qu’elle noue ses cheveux en turban, les épongeant d’une serviette déposée là à cet effet. Le cadre est d’une sobriété affolante. En réalité, on aurait peine à imaginer que la chambre est habitée. Une table. Un secrétaire. Une baignoire. Un paravent. Un lit. Une malle. Un placard. Deux chaises. C’est tout ce qui compose l’environnement de cette piaule parfaite pour elle.

Elle s’approche à regret du secrétaire. Les deux missives, posées l’une près de l’autre, terrible lecture dès son réveil, lui rappellent brutalement ses lettres de marque d’autrefois. Elle n’ose toucher le papier de ses doigts suintants et se tient à bonne distance, craignant qu’une goutte ne tombe par mégarde et ne dilue l’encre noire. Elle fixe les lignes tant et si bien qu’elle finit par ne plus les voir, par ne plus pouvoir lire les mots qui s’agencent, qui composent ce refus, cette annonce, cette défaite. D’autres vont mourir, encore. Des hommes qui incarnent à eux seuls la dignité perdue d’une France en laquelle elle peine à se reconnaître, à présent. Son orgueil piqué, offensé, elle espère trouver dans la visite qu’elle attend un divertissement suffisant pour en oublier son ennui et sa peine.

La nuit vient tout juste de s’abattre, au-dehors.

Elle se détourne, se dirige vers les fenêtres barricadées. Soulevant un rideau, une fente soigneusement choisie lui permet d’observer la rue en contrebas. Déserte. Pas même une patrouille allemande, pas l’ombre d’un milicien. Avec un peu d’imagination, on pourrait presque croire que la ville a trouvé en ce mercredi soir une parodie de dimanche fatigué, ses habitants choisissant de s’endormir tôt pour mieux affronter la nouvelle semaine à venir. Illusion. Illusion qu’elle chérit avec elle quelques secondes durant. Elle s’en extirpe par la force, souffrant de s’imposer la fin du rêve. Elle laisse le rideau retomber, et s’enquiert de la malle déposée près de là. Avec minutie, elle en extrait une robe d’un rouge évocateur. La coupe trapèze laisse la part belle à ses seins voluptueux, la mousseline élégante dessinant ses arabesques depuis le buste jusqu’à la hauteur de ses cuisses. Enfin, les manches, longues depuis le coude, lui ouvriraient les portes de toutes les réceptions possibles et imaginables, en particulier celle qu’elle convoite ce soir. Elle revêt le costume d'une autre mascarade, plus convenue. Elle revêt les atours d'une innocence calculée, d'une pointe de séduction, d'un désir de conquête.

C’est à deux qu’elles fouleront le bal de la Kommandantur.
Après une première présentation officielle, Myrtle Blackstone entre dans la danse, la vraie, sous l’égide de celle qu’elle a choisi de rejoindre.
Un regard sur la pendule lui indique que la recrue nouvelle ferait bien de se hâter, pour s’épargner un premier retard qui ne lui sera guère pardonné.


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Before I'm dead

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Le Diable en rit encore • Myrtle Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Ven 17 Mar - 21:21 (#)

La voici en plein Paris. Ça a quelque chose d’ironique. Myrtle a vécu en France bien plus longtemps que dans son pays de naissance, à tel point que la langue de Molière est aussi devenue celle de son cerveau. Mais depuis la sortie de sa Torpeur forcée, elle a principalement connu que l’envers sordide de l’état des Lumières. Les ombres épaisses, les granges abandonnées, les caves humides, les cryptes macabres, les ponts mal fréquentés. Parfois, elle se faisait inviter dans une bicoque de campagne, jouant de son hypnose pour ensorceler les mortels crédules, mais son mode de vie restait précaire.

Aujourd’hui, à la lueur vacillante d’une ampoule jaunâtre, le miroir de sa chambre de bonne lui dresse un reflet peu flatteur. Ses cheveux sales et filasses pendent de part et autre de son visage laiteux, ses ongles crasseux sont noircis de sang séché et de boue. L’Immortelle se scrute, tel un chat sauvage face à un autre prédateur. Ses prunelles détaillent ensuite la pièce : rideaux rongés par les mites, vieux lit à baldaquin, papier peint terni, armoire poussiéreuse, baignoire lézardée, secrétaire maussade…

Ses frustres poissés, volés à l’une de ses victimes d’un soir, tombent à ses pieds. Son corps blafard est toujours le même que 150 ans auparavant. Prisonnier de ses 38 printemps, prisonnier de sa propre mort. Nue, Myrtle s’approche des fenêtres barricadées et lorgne la rue par une mince interstice entre les planches. La capitale est hantée par la guerre, anormalement muette et déserte. Le conflit a toujours suscité chez elle une froide indifférence ; les tranchées n’ont été que des terrains de chasse. Des opportunités idéales pour jaillir des ombres, se nourrir, puis convaincre un témoin que la mort tragique d’un collègue était l’œuvre du camp ennemi. Les soldats fracassés par l’enchainement des batailles sont faciles à ensorceler ; leur mental ne tient déjà plus qu’à un fil…

Un soupir balaie ses souvenirs. Sa récente rencontre avec Aliénor promet un nouveau cap. Une porte de sortie à ses trente années de perdition dans la fange et la haine chaotique. L’eau coule dans la baignoire, l’Anglaise s’immerge jusqu’à disparaître sous la surface. Elle ferme les paupières, reste en apesanteur. Cessant de respirer, elle pourrait rester ainsi une éternité.

Puisqu’elle est morte.

L’Immortelle crève soudainement la quiétude de son bain glacé. L’image de François vient de gâcher le calme plat de sa mémoire. Tant pis. Elle se savonne, se rince, puis se sèche. Déjà, débarrassée de la crasse de son existence de renégate, elle recouvre un peu de sa prestance naturelle. Un sourire en coin narquois aiguise ses lèvres translucides, tandis qu’elle soulève à hauteur de regard la robe dégotée pour l’occasion. Parfaite pour se fondre dans le décor d’un bal, parfaite pour envoûter les créatures qui auront le malheur de tomber dans ses filets.

Se vêtir de la sorte parait presque surnaturel ; tant elle a perdu l’habitude. Et dans le miroir, après de précautionneux efforts pour s’apprêter en conséquence, Myrtle ne voit qu’un étrange anachronisme. Sa figure d’aristocrate anglaise collé à l’accoutrement frivole d’un siècle qui n’est pas le sien. Elle serait presque belle pourtant. Toute propre, ses cheveux savamment coiffés, tout en boucles, et sa bouche cernée d’un rouge assorti à ses ongles vermeil. Mais il y a sa peau trop blanche et ses yeux trop intenses. Deux énormes billes d’une profondeur insondable pour le commun des mortels.

L’Immortelle enfile une paire d’escarpins, des gants noirs, et s’octroie un dernier coup d’œil dans la glace. Son reflet lui adresse un sourire carnassier, canines apparentes, puis elle quitte les yeux. En chemin pour rejoindre Aliénor, elle aura repris visage humain. Dieu seul sait quels sont les véritables plans de la diablesse pour ce soir, mais Myrtle n’est pas inquiète. Elle l’a sentie, elle sait qu’elle ne s’ennuiera pas.
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Aliénor Bellovaque
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♚ L'Ambition la ronge, mais laquelle ? ; le vide de nuits interminables la détruit plus sûrement que n'importe quelle balle en argent. L'Ennui pour seul véritable danger.
♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
♚ Fille de corsaire, héritière de ses lettres de Marque ; navigua au service de Louis XV dans les eaux des Caraïbes à la tête de l'Espérance, frégate à l'équipage composé de deux centaines d'hommes.
♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
♚ Éprise de coups d'État et féroce opposante à l'Essaim. Antique imperméable à l'ordre. À la tête du clan du Chaos. Danseuse sur le fil acéré de leur rigueur.
♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
♚ Pie voleuse, elle a dérobé le Clan du Chaos aux mains trop glissantes de Salâh ad-Dîn Amjad, qu'elle compte bien refonder en un ordre sérieux pour s'opposer à la Mascarade ainsi qu'au dictat de l'Essaim en place.

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Facultés : ♚ Vicissitude (niveau III)
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Thème : Sleep Alone ♚ Bat for Lashes
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Dim 9 Avr - 5:15 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

▼▲▼

Elle n’est pas prête, pour la déception qui s’offre à elle.
Myrtle lui a été introduite une première fois ; évidence. Plier le genou, même métaphoriquement, s’avère être l’étape obligatoire à l’intronisation officielle de la nouvelle recrue.

Pourtant, les cheveux noirs de la créature lui sautent aux yeux, dès que la porte s’ouvre sur le minois pâle, si pâle. Le contraste en vient même à impressionner l’immortelle elle-même, pourtant si coutumière de ses semblables. Très vite, elle se recule, l’invitant à entrer afin de ne pas attirer l’attention des voisins potentiels, à leur étage comme en-dessous. Elle masque à peine la raideur de sa silhouette contrariée. La volte-face, en revanche, ne laisse plus aucune place au doute, dès lors que le battant a repris sa place, désormais clos. Ses pieds chaussés d’escarpins noirs, à l’égal de sa comparse, ne laissent pas chanter les talons contre le parquet. C’est sur les pointes qu’elle se juche le temps de bouger, de la couvrir d’une œillade sévère.

« Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout. »

Trop de contrariétés s’abattent en une seule nuit. Son nez se fronce, et elle s’approche pour s’emparer d’un pan de tissu. La robe lui paraît rêche sous ses phalanges. « Ta robe est trop simple. Là où nous nous rendons, il y aura des officiers. Du gratin. Je ne suis même pas sûre qu’on te laissera entrer avec une tenue pareille. Ce n'est pas le bal populaire d'un village de la Creuse, bon sang ! » De nouveau, elle cherche l’horloge. La voiture qui leur est destinée ne tardera plus à venir. À peine une demi-heure, c’est tout ce dont elles disposent. Une éternité, ou un claquement de doigts ; tout dépend de leur réactivité.  

« Tes chaussures sont parfaites. Le rouge à lèvres et le vernis aussi. Mais pas le reste. »

La pression s’accumule sur la ligne fragile de sa nuque. Ses cheveux tressés gonflent doucement, séchés par la chaleur de l’air qui ne l’accable pas autant que pour un humain lambda. Ses yeux soulignés de noirs et sa propre bouche carmine achèvent de la fusiller sans aménité, se tordant d’un commentaire qui ressemble à une injure. « Tu ressembles à une Juive. Tu vas m’attirer des problèmes plus que toute autre chose… Ce n’est pas la nuit. Ce n’est pas la bonne nuit pour ça… » Contredite dans son ire et ses désirs de vengeance, elle en hurlerait à gorge déployée, fracasserait bien toute la porcelaine à sa portée. Elle doit réfléchir, et réfléchir vite. Le jupon de sa robe virevolte. Le coffre se rouvre vite, et sous ses doigts pressés, elle extirpe une robe fourreau d’un noir mat et de belle facture. Elle grogne encore. Cette robe, elle se la destinait. Trop longue pour elle, parfaite pour l’autre. Elle n’hésite plus, mais peste tout de même.

« Tu manques de seins. Je vais tenter de bricoler quelque chose. Dépêche-toi de l’enfiler. » Joignant le geste à la parole, elle offre le vêtement à cette nouvelle sujette qu’elle s’empresse d’observer de plus belle. L’occasion la tente, de l’abandonner là, de la rendre à l’obscurité du dehors. Pourtant, elle s’est engagée. Elle a promis, que cette nuit elle évaluerait la ténacité de Myrtle Blackstone. Sa nationalité britannique n’est pas un atout. Le portrait qui s’esquisse est embrumé de cet agacement qu’elle conjure en piquant ses doigts blancs d’une boîte d’épingles. Elle se glisse dans son dos et s’attache aussitôt à dresser la soie pour atténuer le bâillement du décolleté. La ligne de l’habit souligne les épaules blêmes et le cou de l’anglaise, incarnation même de la dame vampirique par excellence. La Caïnite est superbe malgré ses traits sortant de l'ordinaire, et aura de quoi happer toute l’attention des Allemands ; sans éveiller leurs soupçons, elle l’espère. Elle doit être parfaite, et c’est à toute vitesse qu’Aliénor témoigne de son expérience passée à rapiécer, dans un très lointain autrefois, les pièces de tissu qui pouvaient l’être encore.

« Je compte sur ta discrétion. Tu penses qu’il s’agit d’un test ? Quelque part, tu as raison. J’ai besoin de connaître ton état d’esprit, pour cette nuit. J’ai besoin de savoir si la loyauté que tu comptes nous prêter ne se cantonne pas à des mots que n’importe qui d’autre pourrait prononcer. Redresse-toi. » Elle façonne parfois la cambrure de sa cadette comme elle le ferait d’une chair transformée par la vicissitude. Précise, mais rapide, concentrée sur son œuvre. « Tu as intérêt à tenir ta langue. Pas d’accent, ce soir. Tu es plus Française que Française. Ce soir, je tue. Si tu te comportes bien, tu pourras boire. À la première incartade, il n’y aura pas de seconde chance. Je me suis bien fait comprendre ? »

Elle fait fi de sa propre cruauté. Elle ne peut se permettre aucune tendresse excédentaire, aucune forme de mollasse qui serait interprétée de travers. Reine de ses catacombes qui s’emplissent peu à peu de nouveaux visages à convaincre, elle ne laissera pas les fumerolles de son deuil obscurcir son jugement. Elle doit savoir de quel bois Myrtle Blackstone est soi-disant faite.

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Mar 11 Avr - 23:23 (#)

Myrtle fronce les sourcils, confrontée à l’apparent mécontentement de son aînée. La robe ne lui va pas ? Sur le coup, elle reste raide, figée sous l’avalanche de reproches. Elle n’est plus susceptible sur des sujets aussi superficiels, et il est probable que les trente années passées dans la fange de l’état français l’aient complétement déconnectée de son instinct de classe. L’Anglaise n’a aucune idée de comment se vêtissent et se comportent les « nobles » d’aujourd’hui, tant ils sont différents des aristocrates racés de son époque. Non, pendant ce silence prolongé, l’Immortelle juge simplement le caractère d’Aliénor. Est-ce un caprice futile ? Est-ce le détail d’un plan méticuleux ?

- Je suis navrée, tranche-t-elle avec docilité.

Pas l’heure de se rebiffer, pas pour si peu. La sulfureuse caïnite qui se tient devant elle lui a promis autre chose, une nouvelle existence, un nouvel horizon. Myrtle ne peut pas tout gâcher sur un coup de sang, pour une sombre histoire de garde-robe. Elle se saisit de la nouvelle tenue qui lui est tendue, somptueuse, et se déshabille sur le champ. Aux fragments de la personnalité d’Aliénor qu’elle saisit à la volée, elle devine que celle-ci n’a pas de place – ni de temps – pour la pudeur. C’est de toute façon une notion que la Britannique a enterré avec l’humaine qu’elle a été.

A l’exception de la poitrine, comme lui a si délicatement fait remarquer son aînée, la robe lui va à ravir. Elle épouse les contours de sa silhouette svelte, arabesque figée par l’immortalité. La courbe de ses hanches, la finesse de sa taille, l’apparente fragilité de ses épaules, la longueur de sa nuque. Un miroir lui renvoie un reflet d’une beauté glacée, facette de sa personne qu’elle n’a plus connue depuis… longtemps. Voire ne l’a-t-elle jamais aperçue. La noirceur profonde de ses cheveux tranche net avec la blancheur immaculée de sa peau. Myrtle se redécouvre, tandis qu’Aliénor retouche le vêtement et s’épanche sur ses intentions.

- Bien, acquiesce-t-elle à propos du fait de ne pas parler de la soirée, en français, mais si besoin, je pense pouvoir me débrouiller.

Cent vingt sept ans dans ce pays, elle a eu le temps de s’imprégner de la langue de Molière, mais la Reine a raison : le naturel revient vite au galop et sans nécessité absolu, l’Anglaise a tôt fait de laisser ses origines linguistiques teinter ses mots. En se concentrant, elle est normalement capable d’un français impeccable, mais par précaution, elle se taira. Elle ne veut pas nuire au plan pour ce genre de détail, et surtout, elle ne veut pas être privée de sang. Le nectar de la haute aura certainement une saveur plus délectable que celle des soldats déprimés sur les fronts de la guerre. Laissant Aliénor remodeler sa posture et arranger la robe, de moins en moins lâche sur sa petite poitrine, a caïnite se risque à proposer :

- Il faudrait changer mon nom. « Myrtle » vient du vieil anglais, aucune française ne s’appellerait comme ça, et il serait plus pratique qu’elles se mettent d’accord avant d’être prises au dépourvu à un moment clef. Que penses-tu de Anne ? Ou de Victoire ?

Le premier lui semble très répandu ce XXè siècle français, le second tire ses origines de la noblesses hexagonales du XVIIIè, mais il pourrait convenir à son apparence altière. « Victoire Pierrenoire » a un certain cachet. Plus française que française, n’est-ce pas ce qu’il faut ? Mais ce sera à son aînée de choisir.

- J’imagine que tu ne m’en diras pas plus sur le plan de ce soir ?
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"Don't die with a clean sword."

♚ Caïnite âgée de trois siècles ; Accomplie du bel âge à portée d'ongles carmins.
♚ L'Ambition la ronge, mais laquelle ? ; le vide de nuits interminables la détruit plus sûrement que n'importe quelle balle en argent. L'Ennui pour seul véritable danger.
♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
♚ Fille de corsaire, héritière de ses lettres de Marque ; navigua au service de Louis XV dans les eaux des Caraïbes à la tête de l'Espérance, frégate à l'équipage composé de deux centaines d'hommes.
♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
♚ Éprise de coups d'État et féroce opposante à l'Essaim. Antique imperméable à l'ordre. À la tête du clan du Chaos. Danseuse sur le fil acéré de leur rigueur.
♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
♚ Pie voleuse, elle a dérobé le Clan du Chaos aux mains trop glissantes de Salâh ad-Dîn Amjad, qu'elle compte bien refonder en un ordre sérieux pour s'opposer à la Mascarade ainsi qu'au dictat de l'Essaim en place.

♚ SLAVE TO DEATH ♚

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Facultés : ♚ Vicissitude (niveau III)
♚ Mains de la destruction (niveau I)
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♚ Stratège. Rapide. Teigneuse.
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Ven 28 Avr - 19:20 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

▼▲▼

L’obéissance de Myrtle paraît calmer un tant soit peu la Reine rouge. Cette dernière ne se montre pas plus tendre avec elle-même. Tout en demeurant sur ses positions, s’estimant responsable d’une autorité nécessaire, elle ne souhaite pas corrompre l’image qu’elle a pu renvoyer à sa cadette jusqu’alors. À dire vrai, elle ignore quelle réputation elle a semé derrière elle, dans l’esprit de la Britannique. La Française, quant à elle, n’est pas stupide. Elle ne se fera guère clémente, mais ne se changera pas non plus en tortionnaire. Pas avec elle. Les femmes pour lesquelles elle réserve cette place de damnées ont une autre apparence. Plus jeunes. Plus insolentes. Idiotes. Le genre de succubes dont Aliénor se demande comment elles sont parvenues à traverser les décennies, puis les siècles. Déjà, malgré l’inconnu qui plane toujours entre elles deux, l’Immortelle devine que Myrtle n’appartient pas à cette catégorie. À sa façon de se tenir, à son attitude, à sa façon de se coucher devant le ton cinglant sans tomber dans la soumission la plus crasse, elle entrevoit une intelligence qui la ravit. Tant mieux. Elle ne peut se résoudre à remplir les catacombes de chair à canon ou d’ouailles passives et sans cervelles. Elle veut s’entourer d’intellects fins, de cadavres encore pourvus de la même énergie que celle qui peuple ses veines au repos. Elle a soif. Cette Faim menace de faire vaciller son équilibre. Elle doit se reprendre. Ce n’est pas encore ce soir qu’elle cédera à son tourment et à ses instincts délétères, juste parce que l’un de ses jouets préférés a rendu l’âme. Ce n’est pas digne d’elle. Ainsi, ses doigts se font plus doux. Moins fermes. Elle parachève son œuvre, et peu à peu, la silhouette de la Caïnite se pare d’une aura supplémentaire, embellie par la robe qui lui va à ravir sans pour autant la changer en un tas grotesque de fanfreluches. Les lignes sont simples. Épurées. Elle acquiesce en entendant son français plus que correct. Elle se montre sans doute trop paranoïaque. Il s’agit de l’une des nombreuses conséquences apportées par le règne, par la gestion de toute une Cour à orchestrer. Elle n’a pas envie de perdre cet aspect de sa personnalité, mais elle peine, parfois, à en soulever le poids. Myrtle s’en sortira. Il le faut.

Tout en restant à l’affût des propositions qui lui sont faites, un sourire carnassier orne la bouche écarlate. D’un pas ou deux, elle refait face à la Longue-Vie. Ses phalanges sont désormais doucereuses, lorsqu’elles arrangent les cheveux d’ébène, et une caresse évanescente – une seconde à peine – empaume les joues de celle qui sera son acolyte, pour cette nuit. « Bien. C’est bien. » Elle penche la tête sur le côté. Analyse. Sonde, profondément, s’attardant sur les traits de ce visage étonnant. « Victoire. Victoire, j’aime beaucoup. C’est le genre d’ironie que nos amis Allemands prennent plus ou moins bien, selon l’heure de la nuit… selon la quantité de champagne qu’ils ont bu, aussi. Et selon la beauté de la femme qui en porte le nom. » Son ton se module. Elle se fait presque ronronnante et retrouve ses appuis. Comme si elle n’avait jamais craché son mépris, ses lèvres s’étirent derechef. Cette nouvelle poupée pourrait, malgré ce faux-départ, s’avérer prometteuse. Très prometteuse. Le changement n’a pris que quelques minutes. Elles sont encore dans les temps, et Aliénor compte bien le mettre à profit. « Maintenant, tu es parfaite. » Elle se recule, embrasse le tableau. Le rouge et le noir s’accorderont sans mal. Leur mise ne pourrait les confondre avec des femmes du peuple. Lorsqu’elles sortiront, bravant le couvre-feu, aucune patrouille ne soupçonnerait autre chose que le rendez-vous de poules françaises à destination des bras de leurs officiers supérieurs.

« Qui es-tu ? »

Sa mine a repris un peu de ce sérieux jamais opaque. Il y a toujours une brèche, quelque part, une faille parmi tant d’autres, dans le paysage que compose sa mine de démone. « Pourquoi es-tu ici, ce soir ? Pourquoi veux-tu nous rejoindre ? » La voix est plaisante, mais les questions demeurent fermes. Aucune réponse évasive ne sera tolérée, souffle-t-elle dans le silence de ses aposiopèses. « Es-tu l’une de ces énièmes enfants perdus ? Est-ce une mère que tu recherches ? Un abri ? Une raison pour ne pas te jeter sous les rayons du soleil à l’aube ? J’ai besoin de le savoir. » Elle aime faire confiance à ses lieutenants, à son Infant. Elle aime savoir que l’on recrute des candidats de choix, pour mieux les décortiquer elle-même ; analyse sordide, surprise de chaque nuit, plaisir de savoir qu’elle les broiera ou les élèvera vers un chemin différent de celui qu’ils avaient suivi jusque-là. « Je n’aime pas les lâches. Je n’aime pas les faibles. Mon royaume n’a rien à voir avec les limbes. Je n’accueille aucune âme errante, aucune dépouille qui n’en vaille la peine. Je veux tout. J’exigerai tout. On te l’a peut-être déjà affirmé. Mais j’ai besoin de l’entendre de ta bouche. Myrtle. » Ce prénom manque de la faire rire. Il est doux. Presque trop doux pour une Morte qui Marche. Il pourrait desservir à lui seul la réputation d’une vampire faisant partie de ses enfants et protégés. Elle n’a pas oublié l’interrogation de celle qui lui fait face.

« Qui a parlé d’un plan ? » D’une expression sibylline, elle taquine sa patience du bout des ongles, sans cependant chercher à tirer sur la corde. Elle ne joue pas vraiment comme le ferait un chat d’une souris. Pas vraiment. « Obéis-moi. Surprends-moi. Ne me trahis pas. C’est le seul plan auquel tu dois te fier. » Elle s’écarte, se détourne, extirpe du coffre un châle sombre, mais pas austère. « À quel point es-tu Britannique ? »

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
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☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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Sam 6 Mai - 21:15 (#)

Entre les doigts habiles et doucereux de son aînée, Myrtle demeure immobile. Poupée de chairs mortes, impassible, impénétrable. Victoire lui plait, Victoire ce sera. Elle-même apprécie l’ironie de ce prénom, inspirant à la fois vaillance et beauté. Les compliments ne la font pas plus réagir ; il n’y a pas de quoi s’enorgueillir. Son physique est ce qu’il est, immuable, seule relique de la femme qu’elle a été. Ses prunelles oscillant entre le brun et le vert suivent Aliénor, sans la défier, mais sans se coucher non plus. L’Immortelle sait ce qu’elle est, ce qu’elle vaut ; elle sera obéissante, raisonnable, mais elle ne rampera pas pitoyablement dans l’espoir que la souveraine lui accorde une faveur. Et ce moment est justement celui qui définira leur équilibre initial.

Les questions arrivent, de cette voix ronronnante qui se fait plus ferme. La caïnite ne plaisante pas, et elle ne joue plus avec son apparence. Elle exige des réponses, et pour la première fois, l’esquisse d’un sourire ourle la commissure des lèvres de Myrtle. Celle-ci supposait que ce moment viendrait, et elle n’est pas insatisfaite qu’il se présente. Car derrière les interrogations d’Aliénor sont tapies ses attentes, ses ambitions, ses objectifs. Et l’Anglaise aussi a besoin de savoir si cette entreprise lui sierra autant qu’elle l’espère. Toujours immobile, consciente d’être étudiée sous chacune de ses coutures, elle entame en bon français, autant pour prouver sa maîtrise que par respect – il est normal de parler la langue de sa « supérieure » :

- Je ne suis pas « perdue » et je ne suis surtout pas une gamine en mal d’un Sire de substitution. Je me suis présentée aux tiens parce que j’en avais assez de fréquenter mes démons dans les bas-fonds de ce pays.

Les souvenirs de François, de Louis, de son échec, qui la hantent à chaque nuit que Dieu a la cruauté de lui faire « vivre ». Trop loin pour les atteindre, trop faible pour espérer honorer sa vengeance, pour l’instant. Elle a aligné les années pour noyer sa fureur, pour tordre le cou au temps, pour accroître ses dons. Ses cibles ont l’éternité devant elles, et Myrtle aussi.

- J’ai besoin d’une boussole, d’un « projet » auquel contribuer. Quelque chose d’intéressant et… qui bouleversera les équilibres trop convenus.

Autrement dit : la Mascarade, les vieilles familles ancestrales. L’Immortelle ne s’exprime qu’à demi-mot, car un esprit trop en rupture pourrait lui valoir une nouvelle condamnation, mais elle devine à la préparation excentrique d’Aliénor – sous certains aspects – qu’elle n’est pas du genre à se plier à l’austérité rigide de lois séculaires.

- Je ne veux pas devenir folle, avoue-t-elle finalement. Je te suivrai sans te disputer l’autorité. Je n’ai ni l’envie, ni le besoin d’une couronne. J’aspire à un sens, et… à accroître ma puissance personnelle.

Voilà, c’est confié. De toute façon, la souveraine aurait creusé ses véritables motivations tôt ou tard. Myrtle n’a aucun intérêt à essayer de la duper ou à garder ses quêtes personnelles sous silence. Elle sera loyale, tant qu’elle peut y trouver son compte. Et elle sent que la Française a la carrure de nulle autre de ses précédentes rencontres vampiriques. Elle est différente.

- Je suivrai tes plans et tes non-plans, promet-elle non sans un soupçon d’ironie. Je ne suis plus britannique aujourd’hui, cette personne-là est morte. Je suis celle que j’ai besoin d’être.

Elle tend la main pour recevoir le châle, qu’elle suppose lui être destiné. Alors, est-elle convaincue ?
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Mer 5 Juil - 5:47 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

▼▲▼

Tout en feignant de ne prêter qu’une attention modérée à ses propos, la Reine rouge n’en a pas perdu une miette. Elle fait mine de fouiller dans son coffre, extirpant un deuxième châle, celui-ci plus accordé à l’écarlate qu’elle revêt. Lorsqu’enfin elle se redresse, remettant le tissu entre les mains de son affiliée, le sourire qui apparaît sur son visage est presque rayonnant. Il comporte toujours cette part d’ombres qui ne s’en ira jamais. Trop éraflée, comme la plupart de ses congénères, Aliénor ne pourra plus jamais se dépêtrer des épines ayant pénétré profondément sa peau blafarde. Pourtant, pour la première fois depuis longtemps, elle se sent presque réellement rassurée. Elle goûte au plaisir tout particulier de se savoir épaulée par une cadette ayant toujours sa tête sur les épaules. La Gorgone s’est trouvée une jolie murène pour nager dans son sillage. Peut-être se sent-elle subitement un peu moins seule.

« Suis-moi. »

Prenant la tête de leur duo, les deux immortelles abandonnent le plancher encore humide, descendant les escaliers presque dans un silence complet. Seules les pointes des escarpins doivent toucher les degrés, et les talons levés restent bel et bien muet. Dehors, Paris s’éteint. La ville lumière subit les affres de l’Occupant et de ses règles liberticides. Elles ne s’appliquent pas aux deux silhouettes, véritables apparitions qui auraient eu de quoi troubler n’importe qui, croisé sur leur chemin. Un résistant en cavale, un officier allemand désoeuvré, un milicien trop gourmand. Leur aura surnaturelle, bien qu’invisible pour la plupart des mortels, semble renforcer leur aspect désuet, appartenant trop clairement à une époque révolue. Ce ne serait toutefois qu’une sensation rapidement éclipsée, remplacée par la béatitude accordée par les fards, par leurs robes. Les femmes de Paris, toujours trop habillées, jamais assez élégantes, sont les grandes absentes des trottoirs que seules les Caïnites foulent de leurs pas rapides. Qu’importe, cette fois, qu’on entende leurs talons chanter.

« Tu es maline. » Ou bien maligne ? Elle espère pour Myrtle ne jamais avoir à s’en apercevoir trop tard. « Tu as frappé à la bonne porte. Je te crois assez intelligente et digne de l’entendre pour te rassurer sur ce point, sans tarder. » D’un mouvement fugace, elle raffermit la torsion du châle qui ondoie de part et d’autre de ses bras. « Bouleverser le monde… Tu es au bon endroit. Oh, je sais que bon nombre de prophètes se répandent auprès de leurs ouailles trop crédules, mais je ne compte pas décevoir les miens. Dans une semaine ou dans un siècle, je jure de parvenir à faire bouger ces murs de granit qui nous étouffent depuis trop longtemps. » Lui paraît-elle imprudente ? Lui paraît-elle trop confiante ? La Longue-Vie joue aux dés. Pourtant, le moindre de ses lancers est parfaitement calculé. « Ne me trahis pas. Tu ne vivrais pas assez longtemps pour voir ce qu’il adviendrait de mes rêves que certains nomment délires. Je ne joue pas par orgueil. Je crois en la route que je m’efforce de tracer. » La rue de l’Université s’étire. Elle compte bien atteindre le croisement, rue de la Bellechasse, sans que personne ne puisse interrompre les murmures sirupeux qu’elle adresse à sa compagne. « Soit. Je serai ta boussole. Je l’ai été de mon vivant. Il semble évident que je poursuive cette tâche par-delà la mort. »    

La notion de « non-plan » la séduit, par ailleurs. Le phrasé de Myrtle gagne à être étudié. Écouté, pour de vrai. Il ne s’agit pas seulement d’un bavardage dont elle se passe volontiers. « Tu parles bien. Continue de te servir de ta tête comme tu le fais, et tu grimperas vite. J’ai besoin de lieutenants solides. Durables. » Les prunelles océanes vrillent celles de la Britannique. « Tu comprendras vite que la foule hétéroclite de mes fidèles comporte en effet sa part de désemparés, de rejetons dont l’apprentissage a été bâclé, voire ignoré. Notre Régent préfère souvent envoyer ces rebuts vers leur fin. Pas moi. Je crois en leur évolution. Nous pouvons encadrer les plus jeunes. Leur montrer qu’un chemin est possible. Leur passer les codes qui leur permettront de survivre. Rends-toi utile avec eux, chaque fois que l’occasion se présentera, et tu obtiendras une part de mon estime. » Ce n’est pas un chantage. Ce n’est pas non plus un ordre. À la vérité, l’assertion est proche de ressembler à un véritable conseil, don rarissime que la Française ne remet pas à n’importe qui.

« Je hais les Anglais. Je hais tout ce qui se rapporte aux Britanniques. Ne me demande pas pourquoi, ou du moins pas tout de suite. Mon histoire est longue, et je n’ai pas encore décidé si tu méritais de l’entendre. Sache juste qu’ils sont rares parmi les miens, pour ne pas dire inexistants. Tu fais bien de renoncer à tes racines. Ils sont mes ennemis héréditaires. Et rien ne pourra plus jamais changer cela. » Le pardon, elle pourrait leur céder. On ne jette pas au feu tout un peuple, juste pour l’ignominie d’un seul de leurs partis. Mais non. Elle n’y parvient pas. La plaie semble encore trop fraîche, comme si les cicatrices qui couraient dans son dos avaient été tracées la veille.

« Conserve ta ligne de conduite, et tu seras à mes côtés pour voir le changement s’incarner. »

Le carrefour leur apparaît enfin. La voiture qui doit les prendre ne tardera pas à arriver, désormais. Se reculant dans la pénombre d’une porte cochère, elle se tient droite, ses mains posées contre son abdomen. « Parle-moi de toi. Continue de faire pencher la balance de ton côté. »  

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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Ven 4 Aoû - 21:03 (#)

Avec la même docilité muette, Myrtle emboîte le pas à son aînée. Elles ressemblent à deux poupées de cire, drapée de leur beauté artificielle, de leur âge éternelle et de cette élégance française. L’Immortelle cale son pas léger sur celui d’Aliénor, consciente d’être une rare sirène des temps moderne, évoluant dans les rues méconnaissables de Paris. Le compliment tombe, mais elle n’esquisse pas un sourire. Elle n’en éprouve pas d’orgueil, elle est, tout simplement. En revanche, elle apprécie de savoir que la reine a été séduite par son discours. Son intention est sincère : intégrer ses rangs, faire bouger les choses, devenir une meilleure version d’elle-même.

La conversation se poursuit au fil de leur marche, sur le rythme des talons qui battent le pavé. Myrtle entend les menaces sous-jacentes et les conseils avisés, mais n’en fait pas tout un sujet. Elle ne s’épanche pas en promesses de soumission ou d’obéissance. Elle comprend qu’Aliénor fait partie de ces personnes qui jugent les actes bien plus que les belles paroles. Inutile de l’abreuver en sucre, elle est guêpe plus qu’abeille. Une carnivore qui préfère de proies fraîches aux discours mielleux. Alors l’Immortelle jouera pour elle, chassera pour elle, trompera pour elle.

- Je suis aussi de cet avis, commente-t-elle simplement à propos des « jeunes ».

Un sourire s’esquisse enfin lorsque « sa » cheffe avoue son aversion des britanniques. C’est amusant. Qu’elle ne veuille rien en dire importe peu, certains rouages sont évidents. La France et le Royaume d’Angleterre ont eu des siècles de différends. L’Histoire les a poussés à l’alliance, mais ceux qui, comme elles, ont vécu les siècles passés, savent que l’animosité mutuelle fait partie de leurs racines. Même actuellement, Myrtle mesure une forme d’hypocrisie dans l’amitié franco-britannique. Ils sont comme deux rivaux forcés de cohabiter, cherchant continuellement à se prouver qui est meilleur que l’autre.

- C’est une drôle d’ironie, car au fond, je ne porte pas vraiment les français, ni la France, dans mon cœur, concède-t-elle à l’ombre de la porte cochère qui les abrite.

Aliénor lui a demandé de continuer à évoquer son histoire, et l’Immortelle a bien saisi qu’elle est férue de vérité, et surtout d’authenticité. Elle veut qu’on lui plaise sans chercher à lui plaire, alors l’Anglaise conservera cette ligne de conduite.

- J’ai été arrachée à mon foyer par la personne qui m’a Étreinte et obligée de le suivre dans ses contrées. Je n’en garde pas que des bons souvenirs.

Euphémisme dont son interlocutrice ne sera probablement pas dupe. Cela fait maintenant plus de 100 ans qu’elle est dans ce pays – plus que dans le sien. Elle en a appris la langue, les habitudes, les coutumes, les rêves, les ambitions, mais elle n’est pas française pour autant. C’est une corde à son arc, l’une de ses peaux de caméléons.

- Je me sens apatride et je ne ressens plus non plus de nostalgie pour l’humaine que j’ai été, il ne lui reste que la haine, tel un venin violent qui la pervertira à jamais. Je n’ai pas d’état d’âme à ensorceler, manipuler ou… tuer.

Confidence lâchée sur un timbre monotone, comme si elles ne parlaient que de la météo. Myrtle n’est pas dupe non plus : les caïnites sont des prédateurs et Aliénor n’a rien d’une bergère à moutons. Son clan n’est pas herbivore et ce genre d’ambition nécessite parfois quelques sacrifices. L’Immortelle lui fait simplement savoir qu’elle ne sera pas de celles qui préfèreront se remplir les veines de sang de cochon.

- Je n’ai jamais Étreint en revanche, et je n’ai eu que peu de Marqués. J’ai aussi du mal avec la confiance, livre-t-elle non sans un plissement au coin des lèvres.
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Aliénor Bellovaque
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En un mot : La Vipère sous la rose.
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"Don't die with a clean sword."

♚ Caïnite âgée de trois siècles ; Accomplie du bel âge à portée d'ongles carmins.
♚ L'Ambition la ronge, mais laquelle ? ; le vide de nuits interminables la détruit plus sûrement que n'importe quelle balle en argent. L'Ennui pour seul véritable danger.
♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
♚ Fille de corsaire, héritière de ses lettres de Marque ; navigua au service de Louis XV dans les eaux des Caraïbes à la tête de l'Espérance, frégate à l'équipage composé de deux centaines d'hommes.
♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
♚ Éprise de coups d'État et féroce opposante à l'Essaim. Antique imperméable à l'ordre. À la tête du clan du Chaos. Danseuse sur le fil acéré de leur rigueur.
♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
♚ Pie voleuse, elle a dérobé le Clan du Chaos aux mains trop glissantes de Salâh ad-Dîn Amjad, qu'elle compte bien refonder en un ordre sérieux pour s'opposer à la Mascarade ainsi qu'au dictat de l'Essaim en place.

♚ SLAVE TO DEATH ♚

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"I know where you sleep."

Facultés : ♚ Vicissitude (niveau III)
♚ Mains de la destruction (niveau I)
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♚ Stratège. Rapide. Teigneuse.
Thème : Sleep Alone ♚ Bat for Lashes
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Jeu 7 Déc - 1:58 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

▼▲▼

Leur apparence figée les aide à se confondre habilement dans les ombres de Paris. Aliénor ne bouge plus, joignant ses mains entre elles au niveau de son abdomen, ainsi que le faisaient les femmes de la haute d’autrefois. Elle a fini par fermer les yeux, pour mieux permettre à ses sens affûtés d’écouter la ville vivre, et le danger arriver. Si elle ne perd pas une miette des confidences de Myrtle, son oreille perçoit néanmoins le goutte-à-goutte émanant d’une gouttière dans les étages, le trottinement d’un chat qui bondit sur une poubelle, ou encore les moteurs lointains d’une Traction, quelque part dans un autre pâté d’immeubles. Elle se concentre, médite, prête à abandonner ses atours d’immortelle pour retrouver les habitudes de l’humanité perdue. Elle médite, oui. Elle cherche à gagner en sérénité, actrice réfugiée dans ses coulisses personnelles et encore préservée des acclamations du public qui la guette. Grimée, prête à entrer en scène, et à la fois, pas tout à fait. Elle efface de son esprit le visage de Jacob. Bientôt, il ne sera plus que le résultat de vagues traits assemblés les uns aux autres par une mémoire pataude et brouillonne. Elle l’oubliera. Lui, et le son de sa voix. C’est toujours la voix, qui se dissout en premier.

« Où est ton Sire ? »

Elle entend, les nuances induites par les révélations. Mais la question est suffisamment importante à ses yeux pour mériter d’être posée. Ses paupières sont restées closes. « Dois-je m’attendre à des règlements de compte entre lui et toi ? As-tu définitivement refermé cette page de ton passé ? Ou peut-elle resurgir d’un instant à l’autre ? » Elle devine déjà, au vu du tempérament de la Longue-Vie, qu’en apprendre davantage sur le sujet pourrait faire l’objet d’un autre soir, et mieux encore : pour tuer l’ennui. « Les relations avec le créateur sont parfois douloureuses. Elles le sont d’ailleurs plus souvent que l'inverse. » Même les couples semblant les plus harmonieux dissimulent souvent des squelettes blanchis dans leurs placards personnels. Elle ne croit pas en cet équilibre parfait. Même les amants finissent par se lasser. Quant au lien avec le père, il doit à tout prix se voir tué.

Elle sourit. Cet aveu d’une inimitié avec la France lui plaît. « Les Français et les Anglais sont comme l’eau et l’huile, n’est-ce pas ? Nous ne pourrons jamais nous mélanger. Entre latins et anglo-saxons, la paix totale restera impossible. » Si les premiers avaient choisi la terre, et les seconds la mer, si leurs forces se rejoignaient parfois, leur culture irréconciliable ajoutait une touche bienvenue de diversité à l’Europe qui, depuis maintenant des siècles, avait observé ces deux ennemis séculaires se jauger, se combattre, et finalement, s’unir face à la menace hitlérienne. Toutefois, ils n’oublieraient jamais les dettes immortelles jonchées de cadavres dans les lignes de l’Histoire.

« Je comprends pourquoi ta « candidature » a été retenue. Tu me sembles pleine de bon sens et de qualités. Je n’ai pas envie que tu sois bourrée de remords, ni que tu t’interroges sur le bienfondé de notre mission. Si tu es une exécutante qui ne se sert de son cerveau que lorsqu’il le faut, alors tu feras de moi une femme heureuse, Myrtle. » Ses prunelles se rouvrent, et se posent brièvement sur le corps longiligne de sa consoeur. Pendant un instant, elle s’interroge : en fera-t-elle l’une de ses compagnes ? Peut-être. Difficile de jauger si la Blackstone prête le flanc à ce genre d’audace. Si sa propre libido s’éveille facilement aux côtés d’un mortel assez habile, elle connaît nombre de Caïnites pour lesquelles la flamme érotique s’est éteinte depuis longtemps.

« Je n’ai jamais été favorable à un trop grand nombre de Marqués, de manière générale. Les calices passent encore. Pour ce qui est du reste… c’est un calcul délicat. Souvent, la mention de toutes les précautions à prendre pour valider son choix a davantage tendance à me décourager. Je ne marque que ceux dont je suis sûre de les voir, à terme, devenir mon fils ou ma fille de sang. » Elle pince un peu les lèvres. Les cheveux sombres et la peau pâle d’Ophélia auraient presque pu en faire une sœur idéale, à côté de Myrtle. Si ce n’étaient les iris si clairs de l’Infante défunte. « En cela, la Mascarade a raison. Si nous ne devrions pas nous justifier de vouloir Infanter, il est certain que le faire à la va-vite et sans prendre en compte toutes les conséquences est une véritable folie. Une folie que nous finissons toujours par payer très cher. »

Elle se tourne, et jauge la vampire d’un air plus amène. « As-tu encore des doutes ? Sur le sens de ton existence ? Sur les enjeux de la politique du Régent comme pour celle des humains ? Sur moi, peut-être ? »

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Ven 29 Déc - 1:57 (#)

- Il est loin d’ici maintenant, répond-elle non sans mystère.

Son Sire a traversé l’Atlantique, sans elle, pour honorer sa nouvelle affiliation quelque part dans le nouveau monde. C’est probablement le mieux. Myrtle n’est pas encore de taille à le défier, elle n’en a que l’audace, pas la puissance. Les questions continuent de tomber et si elle envisage un moment de ne pas s’épancher plus que de raison auprès d’Aliénor, elle préfère finalement poursuivre sur sa ligne de conduite. L’honnêteté, sans fard ni pathos.

- Cette page de mon passé sera refermée quand il sera mort pour de bon. Mais n’aies pas d’inquiétude : pour l’instant, il ne peut pas interférer dans ma vie. Je ne crois pas non plus qu’il le souhaite.

L’Immortelle a compris que sa condamnation à quinze années de Torpeur était une forme de bonté de sa part. Il l’a épargnée car elle est de son sang, c’est tout. Louis ne veut plus rien avoir affaire avec elle, il la renie. Cette idée la laisse pensive quelques instants pendant lesquelles son interlocutrice avance une métaphore sur les anglais et les français. Myrtle approuve sans conviction particulière ; elle se fiche des débats politiques depuis qu’elle a cessé de respirer. Elle glisse toutefois un regard sur son aînée quand celle-ci lui dresse un portrait élogieux et lui rappelle la ligne de conduite à suivre pour faire d’elle une « femme heureuse ». La Caïnite acquiesce poliment, sans renchérir exagérément. Écoutant Aliénor développer à son tour sa manière de penser, elle ne reprend la parole que lorsqu’elle y est invitée :

- Mon existence n’a plus de « sens » depuis longtemps. Je suis le fruit d’une erreur et d’un caprice, comme beaucoup d’entre nous, probablement, concède-t-elle d’une voix épurée de toute émotion trop envahissante. Mais j’ai continué parce que… c’est l’ordre de la nature, aussi bizarre soit-elle. Ça grandit en nous et on y peut rien, comme un mécanisme de défense qui nous empêche de simplement nous jeter sous la première aube. On ne voit plus le jour alors on embrasse les ténèbres ; on a pas le choix que de voir les humains comme des proies, alors on cesse de les voir comme des semblables. Et comme ce ne sont plus des semblables, on perd la compassion, on cesse de se préoccuper d’eux, de vouloir faire partie d’un monde qui a été le nôtre. C’est plus fort que nous ; c’est pour ça que je suis encore là aujourd’hui, malgré ce que les vampires m’ont fait.

Car au fond, il serait trop facile de prétendre qu’elle ne s’est pas suicidée uniquement parce que la vengeance l’appelle. Myrtle ne s’est pas immolée parce qu’elle ne veut pas mourir – pas au sens littéral. Et son instinct, sa bête, a contaminé son esprit. Elle se sent Caïnite tout comme elle se sentait humaine autrefois. Elle appartient à cette race, cette caste, pour ses bons et ses mauvais aspects.

- Je ne te connais pas encore assez pour avoir des doutes sur toi, mais j’en ai sur le Regent. Mais je reconnais volontiers que la politique n’est plus un domaine dans lequel je suis pertinente depuis longtemps.  

Au milieu des ombres d’une Paris mise en sourdine par les défaites de la guerre, elles se sont faufilées comme des spectres. La Britannique désormais apatride se tient sous un porche avec Aliénor, dotée d'une certitude : cette nuit sera celle où tout changera.
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♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
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Mer 10 Jan - 1:28 (#)

♛ «Devant lui, l'autre n'était plus qu'un tas de peur qui répandait une odeur infecte.»
« Plus tard, nous sommes revenus le chercher. Il avait l’air de dormir, son visage était serein et son corps ne portait pas de blessures apparentes. Il repose dans le cimetière du village en attendant d’être transféré dans le caveau familial. Tous ses camarades le regrettent. Il allait au-devant de la mort. Peut-être la cherchait-il ? La façon dont on fait l’amour avec la mort est très personnelle. C’est un secret. Les gens de qualité, qui se suicident et qui avancent ainsi sur les franges du sacré, laissent généralement un papier sur lequel il n’y a rien d’autre que : « Ne cherchez pas à comprendre, je ne sais pas moi-même… » Je ne crois pas que l’on sache vraiment pourquoi on risque sa vie à la guerre. On le fait parce que « ça se fait ». Lui n’a pas laissé de papiers, et c’est bien ainsi. Mademoiselle, je partage votre peine et compatis sincèrement à votre douleur. Croyez, je vous prie, en mes sentiments dévoués comme en ma tristesse. »

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Le profil sévère mais juste, Aliénor conclut le point concernant le Sire de Myrtle par un hochement de tête franc et définitif. Elle décide de lui faire confiance, de ne pas aller chercher la petite bête, de ne pas se faire menace, de ne pas tenter d’y voir plus clair par des insinuations destinées à extirper le secret planqué sous le crâne par ses mèches d’ébène. L’échange la renvoie à sa propre histoire. À son propre créateur. Cette nuit parisienne, décidément bien mélancolique, se transforme en point d’orgue étonnant. Elle en a connu, quelques dates comme celle-là. Tout s’accélère, tout se précipite, l’Histoire trébuche, la Grande comme la sienne, à tel point qu’elle s’est souvent demandé quelle était la part de hasard ou de destinée. Elle referme pourtant très vite la fenêtre de son passé concernant James et Jenaro. Cette meurtrière dans le fort de son inconscient ne lui sera d’aucune utilité. La boucher reste encore la meilleure chose à faire, et elle délasse sa nuque par un mouvement circulaire, qui l’amène à discerner les phares trouant la pénombre légère. Cette voiture est la leur. Elle ronronne via son moteur, qui ne comporte heureusement ni costume vert-de-gris, ni insignes propres aux tueurs. Pour les accueillir, il n’y aura rien d’autre qu’un chauffeur, vulgaire humain dont elle paye la solde, et qui par sa position d’intermédiaire joue lui aussi au danseur-visage ; entre faux-collaborateur, résistant discret, partisan du secret. Il connaît parfaitement les caractéristiques des buveuses de sang qui siègeront bientôt sur la banquette arrière. Profitant des derniers instants de solitude avec Myrtle, elle professe enfin.

« Je te crois. Je ne suis pas inquiète. »

Ses prunelles océanes retrouvent les puits d’encre de la Britannique.

« La politique n’est pas toujours chose aisée ni divertissante, je te l’accorde. Mais tu ne pourras pas y échapper. Je t’aiderai, si tu le souhaites. Lorsque tu désireras t’élever, accéder à des paliers de compréhension du monde auquel tu appartiens et dont tu ignores l’existence, je t’apprendrai. Tu découvriras alors qu’il s’agit du jeu le plus complexe et à la fois le plus simple du monde. »

La berline s’approche, puis s’arrête à leur hauteur. Aliénor se dirige d’un pas leste mais déterminé vers la portière rutilante ; elle n’aurait guère attendu que l’homme fasse preuve d’une galanterie superflue. Elle ouvre elle-même à sa comparse, lui permettant de s’installer, avant de prendre place à son tour. Pendant un temps, on n’entend guère plus que le bruissement d’étoffe de leurs robes, l’absence de soupirs caractéristiques de leur mortalité perdue.

« Bonsoir, Martin. »

Le conducteur opine du chef, puis repart en emportant les deux Caïnites, sans marmonner aucune parole inutile là encore. Elle apprécie Martin pour cette discrétion qui se fait de plus en plus rare parmi ses semblables. Comme s’il n’était pas là, l’ancienne corsaire reprend le fil de son discours, s’adressant à Myrtle.

« Tu es pragmatique. Tu disposes d’un regard coupant qui pourra assurer ta survie, et m’être utile. J’ai besoin de m’entourer de personnalités capables de faire preuve d’analyse et de pertinence. Parmi ma cour, ils ne sont pas aussi nombreux que je le voudrais. Un gâchis, vraiment. Je vois toutes ces âmes éventrées danser, boire et jouer les pantins dans l’espoir d’une évolution des règles de la Mascarade, mais peu sont prêts à se salir les mains, à les enfouir dans la fange. » Son index pointe vers Myrtle. « Mais toi… Derrière ta sophistication gommée, tu es un couteau-suisse parfait. Si tu ne me déçois pas, je me figure très bien t’employer face à n'importe quel public. Tes déséquilibres intrinsèques à notre race seront compensés par ton agilité et ta souplesse. Je l’entends, à ta façon de parler. J’apprécie. »

La désarçonne-t-elle, par tous ces compliments ? Aliénor caresse et fouette tour à tour, poursuivant son œuvre depuis l’instant de leur rencontre, un peu plus tôt. Il n’y a là rien de lunatique. Elle se contente d’étaler sa franchise presque écœurante, la flattant avec la même authenticité que pour manifester son agacement précédent. Ainsi, elle dévoile ouvertement une ligne de conduite qui a déjà fait ses preuves, et qui annonce la couleur pour tous les servants à sa cause.

« Si ton instinct de survie est aussi remarquable que tu le décris, tu vivras longtemps. Peu de Longues-Vies peuvent réellement s’en targuer. » Elle-même aurait pu, parfois, faire figure d’anomalie. Pourtant, elle se reconnaît parfaitement dans les termes choisis par sa vis-à-vis.

« Tu ne fréquentes donc plus aucun humain ? » Son visage s’oriente dans sa direction. « Que penses-tu de leur Guerre ? Comment te nourris-tu ? Ne gardes-tu donc pas de calices ou de favoris, près de toi ? »

CODAGE PAR AMATIS


Before I'm dead

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