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Picturing Justice [Wynonna, Blanche, Myrtle]

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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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Picturing Justice [Wynonna, Blanche, Myrtle] YXpWPvj
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

Picturing Justice [Wynonna, Blanche, Myrtle] I2XukXq
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Ven 31 Mar - 13:39 (#)

Picturing Justice
To feel alone. To feel unwanted.

«  Le jury peut à présent se retirer pour délibérer. »

La voix de la juge retentit dans le tribunal et déjà les officiers vous entraînent vous et les autres membres du jury dans une salle à part pour que vous puissiez discuter et rendre une conclusion sur le procès que vous venez de suivre. Un large dossier est à votre disposition, relatant les faits et les preuves que l’on vous a déjà présentés.
Madame Johanna Beneth a été retrouvée morte chez elle dans le quartier de Mansfield, poignardée à cinq reprises et est décédée à la suite de ses blessures. A la barre des accusés se trouvait Mr Eliott Clarks.

Du côté de l’accusation se tient le substitut du procureur Pena. Il se présente aux élections pour devenir le nouveau procureur du district et souhaite lutter contre les persécutions faites aux CESS. Dans le camp opposé, celui de la défense, se trouve maître Welsh, un jeune avocat commis d’office avec tout juste quelques années d’expériences. Il entend bien défendre son client du mieux qu’il peut. Le tout est présidé par la juge Fox, connue pour sa rigueur et son impartialité. Dans le public, quelques personnes du groupe des Shepherds sont venus soutenir l’accusé. Ce dernier affirme ne pas les connaître. Les militants semblent persuadés qu’ils ont en face d’eux un héros ayant abattu une ‘’pute à vampire’’, selon les termes d’un homme qui a ensuite été conduit hors du tribunal par des officiers pour ne pas gêner le bon déroulement du procès.

Madame Beneth, la victime, était une femme d’une petite trentaine d’années qui travaillait comme serveuse dans un café de quartier. Elle était décrite comme une personne pleine de vie et toujours joyeuse, mais l’autopsie a révélé des anciennes traces de crocs, indiquant qu’elle pourrait avoir été en contact avec des vampires. La piste vampirique a été suivie mais la nature de ses blessures a fait pencher les enquêteurs vers une autre piste.

Monsieur Clarks était un voisin de madame Beneth. C’est lui qui a trouvé le corps et appelé les secours. Initialement, il prétendait avoir passé la soirée chez sa mère, mais une enquête approfondie a montré qu’il s’agissait là d’un faux témoignage. La mère de monsieur Clarks prétend avoir menti pour le protéger, de peur qu’on le pense coupable. Le procureur a insisté sur le fait que cette manipulation était une marque de culpabilité. Une fois la vérité rétablie, monsieur Clarks a affirmé qu’il rentrait chez lui après avoir fait un tour dehors à cause d’une insomnie. Il certifie avoir vu la porte d’entrée de madame Beneth ouverte. S’inquiétant, il serait donc allé voir si tout allait bien et l’a retrouvé dans un ‘’bain de sang’’, selon les propos de l’accusé. Il affirme avoir aussitôt appelé les secours. A l’arrivée de l'ambulance, il était toujours à côté d’elle, couvert de son sang. L’avocat de la défense a expliqué que c’est parce qu’il a essayé d’aider la victime, mais le procureur a rétorqué qu’il s’agissait plutôt d’une preuve de sa culpabilité.

Un couteau de cuisine de madame Beneth, l’arme du crime supposée, a disparu et n’a pas été retrouvé même après des fouilles approfondies de l’immeuble. La défense a argumenté que monsieur Clarks n’aurait pas pu faire disparaître l’arme tout en attendant la police. Le procureur a rétorqué qu’il y a plus de deux heures entre l’heure estimée de la mort et l’appel aux secours, ce qui laisserait le temps d’aller dissimuler l’arme et revenir. La défense a souligné que les estimations d’heure du décès ne sont pas toujours très précises.

Le procureur vous a révélé que monsieur Clarks semblait suivre de nombreux comptes twitter traitant des CESS et de leur danger. Sur la base de ses activités sur internet, les enquêteurs pensent qu’il aurait pu tuer madame Beneth à cause de son accointance avec les vampires, mais monsieur Clarks n’a jamais reconnu cet état de fait.
 
La défense vous a présenté le témoignage d’une amie de madame Beneth, affirmant que la victime fréquentait quelqu’un mais elle n’a jamais voulu révéler son identité. L’avocat de la défense a suggéré que ce mystérieux amant aurait pu être l’auteur du crime, un homme marié qui aurait eu peur qu’elle révèle leur liaison, ou qui aurait mal pris le fait d’être quitté. Il accuse la police de n’avoir pas assez creusé cette piste. Le procureur rétorqua que monsieur Clarks aurait bien pu être cet homme mystère et que même si ce ne fut pas le cas, il ne s’agit là que d’une rumeur et pas d’un fait.

La plaidoirie de l’accusation a souligné que monsieur Clarks n’avait pas d’alibi, que sa mère a même menti pour lui en inventer un, et qu’il avait en revanche un mobile qui devient tristement répandu par les temps qui court : un crime de haine à l’égard des CESS et des pro-CESS. Il était son voisin et la nature avenante de la victime lui a sans doute donné l’opportunité de rentrer chez elle pour un faux prétexte, prendre un de ses couteau et la poignarder à multiples reprises, avant d’aller dissimuler l’arme du crime et de revenir pour contacter les secours, essayant alors de masquer sa culpabilité.

La plaidoirie de la défense vous a affirmé que tout cela n’était que pures spéculations, que la piste vampirique ainsi que celle de l’amant ont été écartées bien trop vite de cette affaire. La défense affirme que le procureur n’a engagé des poursuites contre monsieur Clarks juste pour se faire bien voir des pro-CESS avant les élections qui arrivent. Il vous a conjuré de ne pas commettre une terrible erreur en condamnant un innocent sur la base d’une enquête bâclée.

Vous voilà à présent dans la salle de délibérations. Il est attendu de vous que vous rendiez un verdict en votre âme et conscience. La justice dépend de vous aujourd’hui.



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Ven 31 Mar - 23:35 (#)

Septembre 2021 ☾

Si elle est ici, c’est bien uniquement pour jouer le jeu de son devoir civique. Au moins, le fait qu’elle soit en règle auprès de l’administration américaine leur a permis d’adapter la convocation. Elle a été placée sur une audience prévue après le coucher du soleil, et les fonctionnaires qui ont rédigé la lettre ont même eu la gentillesse d’y joindre une liste de recommandations pour « se sentir confortable et ne pas mettre le reste des jurés mal à l’aise ». C’est vrai qu’une vampire affamée et blafarde dans un tribunal ferait désordre ; alors on lui suggère de se nourrir suffisamment avant de venir, de ne pas dévoiler sa dentition singulière et de s’habiller d’une façon adaptée à l’époque. Désastreux de maladresse.

*

Ils peuvent enfin se lever. Myrtle en soupirerait de soulagement si elle avait encore une utilité à la respiration. Ce procès l’ennui. Elle se sent comme un loup qui assiste à une querelle de troupeau. La justice des humains ne l’intéresse plus depuis longtemps, elle ne la respecte que par confort… et parce qu’il n’est pas encore l’heure de bafouer Mascarade et Révélation. Néanmoins, elle a tout écouté et a même suivi les « recommandations » pour se fondre dans la masse. Elle porte un pantalon de toile noir, assorti à un blaser qu’elle tient actuellement sur son bras, ainsi qu’un chemisier aussi blanc que les épingles qui retiennent ses longs cheveux. Rassasiée à la gorge de sa pomme de sang dès la mort du crépuscule, elle a su se tenir correctement, en dépit de la promiscuité prolongée avec des proies.  

Et pour la délibération, ce n’est pas mieux. Certes, ils sont moins nombreux, mais ils sont aussi clos dans une petite pièce. L’Immortelle s’humecte les lèvres, puis plante légèrement les dents dans sa pulpe rosée. Rester concentrée. Silencieuse, elle observe les uns et les autres. Ils sont douze : six femmes, six hommes, tirés au hasard. Myrtle a son opinion de ce procès aux preuves maigres, mais elle ne parlera pas la première. Elle préfère attendre, voir qui se prononce, et vers où penche la balance.  

- Bon… et bien c’est évident, il est coupable ! entame une quadragénaire à la crinière grisonnante, rien que la présence des Shepherds dans la salle le prouve.
- Prouver quoi donc ?! s’étonne son voisin, parangon physique du manager de start up, il a démenti les connaitre et il n’y a pas eu de preuve du contraire. Et quand bien même il serait des leurs, ça fait forcément de lui un assassin ?
- Dans cette histoire, oui !
- Vous racontez n’importe quoi…

Les échanges commencent, et considérant les marges d’incertitudes du dosser, le débat est confus. Ce que voit Myrtle, c’est la portée quasi inéluctable de leur décision. S’ils le condamnent à tort ? Les Shepherd auront trouvé un martyr de plus, un peu d’eau à leur moulin prétendant que les créatures surnaturelles complotent en haute sphère pour remplacer les humains. S’ils le condamnent à raison ? Même résultat, car le dossier est suffisamment fragile pour être démenti à jamais. S’ils l’acquittent ? A tort ou à raison, ils donneraient une victoire à un mouvement ouvertement anti-CESS. Le genre d’étincelle qui suffit à encourager des admirateurs moins pondérés à commettre des crimes, avec l’espoir d’en réchapper.

La caïnite a déjà son avis sur la question. Elle a vu UN élément particulièrement évocateur dans tout le procès. Mais pour l’heure, bras croisés, elle analyse les autres de son regard perçant.


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Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
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ASHES YOU WERE

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Dim 2 Avr - 20:19 (#)

Assise sur ma chaise, le dos droit, mon sac Hermès accroché à l’accoudoir, je sens un mal de tête poindre. La concentration qu’il me faut pour comprendre les tenants et les aboutissements de toute cette affaire est monstrueux. Il me manque parfois quelques mots mais qu’importe, j’ai l’essentiel et les informations primordiales sont bien comprises.

Les plaidoiries s’achèvent enfin. Le temps de se dégourdir un peu les jambes, de se rafraîchir, de réajuster mon tailleur Chanel au ton d’un bleu nuit profond. La jupe est courte, mais j’ai des jambes qui le permettent. Un collant sombre gaine mes cuisses et de merveilleux escarpins de huit centimètres d’un créateur italien, m’offrent un peu de hauteur.

Nous sommes conviés à nous retirer et à débuter les délibérations. Je sens que cet exercice, certes passionnant et totalement nouveau pour moi, va être terriblement long. La culpabilité de l’homme est loin d’être prouvée à mes yeux et il y a beaucoup trop de zones d’ombre. Je ne suis pas prête à envoyer un homme croupir en prison pour le reste de ses jours si je ne suis pas convaincue à 100%. Et ça, c’est si tout va bien. La Louisiane fait partie des Etats américains à posséder encore la peine de mort mais ne l’applique plus depuis plus de dix ans, ce qui me rassure un minimum.

A peine sommes-nous installés que déjà les hostilités débutent. Ne peuvent-ils pas se présenter au préalable, afin que je puisse prendre des notes correctement ? Tous les écrits sont en français, cela est plus rapide et surtout, personne ne pourra lire mes commentaires. Je surnomme la quadragénaire grisonnante, le Rat Gris, et le jeune cadre dynamique, le Steve Jobs, ça lui va comme un gant. Un peu plus loin, Monsieur Hipster, prend la parole.

- On connaît tous un pro’ CESS ou un anti-surnaturel. Ça fait pas d’nous des assassins. Et pis si ça se trouve, y’a même des gens qui détestent les vampires, garous ou sorciers ici ou même pire, des pas humains dans le jury. Qu’est-ce qu’on en sait ? Tiens, vous là, il désigne un homme maigre, le cheveu gras, collé à son crâne par un incessant mouvement de sa main, s’appliquant à lisser sa coiffure. Son teint pâle, tirant sur le gris me fait douter un instant. Mais j’ai juste l’impression qu’il est très mal à l’aise ou qu’il va vomir dans deux minutes. Oui vous là…

Le gars pointe son index sur sa propre poitrine en haussant les sourcils et énonce son prénom d’une voix nasillarde.

- Gavin, je m’appelle Gavin. Et je suis humain. On est pas là pour savoir qui est qui et ce que l’on est. Nous sommes ici présents pour savoir si cet homme a commis un crime ou pas. Donc, ça ne vous regarde en rien ce que je suis. Et je déclare que je ne pense pas qu’il est coupable.
- Mais si, il l’a fait ! Je sens que Rat Gris va être extrêmement pénible. On a un trou noir de deux heures. Ils l’ont prouvé, on sait pas ce qu’il a fait. Je suis sûre qu’il s’est débarassé de l’arme du crime et qu’il a tout nettoyé. C’est ce qu’ils font tous dans les films ! D’ailleurs l’autre jour dans un vieil épisode d’Esprit Criminel, le meurtrier…
- Madame, s’il vous plaît. Tiens, un nouveau intervenant. Un vieil homme, à la peau sombre mais à l’œil vif. Ses cheveux argentés forment une corole de sagesse autour de son crâne. Je l’aime bien lui. On va l’appeler Luther, c’est un peu facile et cliché, mais peu importe. Les Sheperds sont des enfoirés et désolé si y’a des gens qui adhèrent à leurs idées ici. Mais Dieu, le tout Puissant, a donné, dans sa bienveillance, vie à ces créatures différentes de nous. Nous n’avons pas le droit de les juger, il y a des lois pour cela. Mettons de côté nos préjugés qui nous obscurcissent l’esprit et parlons de l’affaire qui nous préoccupe. Que savons-nous ?
- Ben une nana est morte, poignardée et Clarks est présumé coupable. On va pas y revenir, ça fait des plombes qu’on nous bassine avec ça. Steve Jobs est en forme et j’ai bien l’impression qu’il veut boucler le procès et rentrer chez lui au plus vite.

Mon regard clair balaye l’assemblée. Nombreuses personnes n’ont pas encore pris la parole. Une femme, brune, très classe semble s’ennuyer terriblement, même si elle donne très bien le change. Plus loin, y’a aussi une petite rouquine et une autre femme, noire, la trentaine aux formes… extrêmement généreuses.

Je jette un regard discret à ma montre, sertie de diamants, offerte par Papa avant mon départ. Il n’est que 22h30, la nuit va être longue. Un sourire né sur mes lèvres, Hipster ne doit pas avoir tort, il y a certainement un vampire parmi nous. Il est extrêmement rare qu’une audience comme celle-là se tienne de nuit. Alors, de qui pourrait-il s'agir ?[/color]





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Ratatouille l’authentique, spécialité cuisine option lancer de cupcakes
Wynonna Marshall
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ASHES YOU WERE

En un mot : Jeune Rate-Garou en apprentissage de sa nature
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Je découvre ce qu'être une Théri veut dire. Dans la douleur et la résistance
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Lun 3 Avr - 10:06 (#)

Septembre 2021

Wynonna était prête à trouver l'expérience intéressante. Passionnante. Elle s'était promise d’écouter chaque mot, de retenir chaque preuve. De ne pas se laisser impressionner par les jeux de manches de la défense et celles du procureur. Que seuls les faits seront importants. C’est ce qu’elle s’est dit lorsqu’elle a reçu la convocation pour apparaître “dans un jury de pairs”, ce n'est pas démenti lors de la sélection des jurés. Elle a même été anxieuse. Et si finalement elle n’était pas choisie? Si l’un ou l’autre des avocats la récusaient pour une raison obscure? Le meurtre défraie la chronique, fait les gros titres de la presse à scandales comme des média d’informations plus sérieux. Wynonna was THRILLED! Comme souvent, la réalité est bien plus terne. La rousse a découvert l’ennui. Un ennui qui s’est étalé sur les deux semaines de procès. Les experts. Les contre-experts. Les témoins de moralité. Les témoins à charge. Une litanie longue comme un jour sans pain. Les officiers rappelés à la barre pour décrire l’état exact du corps de la victime. Les photos franchement dérangeantes de Madame Beneth. Sous tous les angles. Les close up sur les projections de sang dans l’appartement. Les témoignages des voisins, un expert psychiatrique sur l’état mental du principal suspect.  Le manque de preuves accablantes. L’alibi fabriqué et les larmes de la mère qui a refusé de se parjurer sous serments. Tous les soirs. Dès une demi-heure, le soleil couché. L'empêchant d’assurer le second service. L’obligeant à quitter la cuisine. A bosser les services du midi pour soulager son second de cuisine qui prend la relève. A manquer de sommeil. Elle n’a pas survécu à ses premiers mois de thérianthropie, à contenir de justesse son passager clandestin lors des soirées mouvementées, à gagner à nouveau la confiance du propriétaire du Blues Bayou pour se retrouver coincée avec onze inconnus ad vitam eternam.

Heureusement, c’est bien l’heure des réquisitoires. La dernière partie avant qu’ils ne se retrouvent à huis-clos pour décider de la culpabilité de Clarks. Alors la rousse se penche en avant. Prête à prendre des notes pour être certaine  de ne faire abstraction d’aucun détail. Elle prend même des notes, bien qu’un dossier récapitulatif est censé les attendre dans la salle privée. Son crayon en main, elle patiente, le temps que la défense présente ses derniers argumentaires et conclusions. Elle a le temps de réfléchir au plat du jour de demain. Pourquoi pas un poisson. Elle a déniché un nouveau producteur local et celui-ci lui a assuré qu’il aurait un arrivage conséquent de poisson-chat. Elle réfléchit mentalement. Il faut au moins trente pièces, à découper en filet. Le poisson n’est pas la spécialité du Blues, mais cela fait un moment qu’elle a envie d’en incorporer à la carte, en dehors de la sempiternel truite fumée ou de la pièce de saumon blabla. Quelque chose d’un peu surprenant. Pourquoi pas avec une chapelure de maïs rehaussée de moutarde et d’anis. La recette prend forme dans son esprit, la liste de course qu’il lui faudrait aussi. Réfléchir à l'accompagnement. Quelque chose de frais pour compenser le poisson frit.

Elle est interpellée par des mouvements de part et d'autre. Assez pour remarquer que les autres jurés commencent à se lever. Horrifiée, elle comprend avec un temps de retard qu’elle a complètement décroché des réquisitoires et qu’elle n’a pas la moindre idée de la peine demandée. Elle masque en vitesse son désarroi en refermant son carnet de notes. Fake it till you make it, baby. C’est bien ce qu’elle fait depuis plusieurs mois de toute manière. Comme si elle avait le choix.  Repoussant sa chaise, elle récupère sa veste  noire qu’elle referme sur son débardeur crème, s’assurant que sa petite jupe plissée verte pomme n’a pas eu la sale envie de tourner sur ses hanches. Les lacets de ses converses sont toujours attachés. Nickel  elle emboîte le pas au groupe, pas dans les premiers, sans fermer la marche. Essayant de se fondre dans la masse. Ce qui n’est pas dans sa nature.  Un garde est posté à la porte. Une grande table avec effectivement une épaisse chemise et une petite bouteille d’eau à chaque place. Chacun finit par s'asseoir et il semble que les présentations ne soient pas de mise. Wynonna détaille sans trop d’insistance les autres jurés. Elle commence à les distinguer bien qu’ils n’aient pas eu le droit de se parler en dehors de la salle d’audience. Un rappel strict leur a été donné d’ailleurs. A partir de ce moment, ils n’ont plus le droit de parler de leurs échanges à qui que ce soit à part ici. Ça ne lui plait pas que certains commencent à vouloir déterminer la nature de chacun. Mais alors pas du tout.

Son voisin de droite se redresse.  Brun, courtaud, il a le teint d’un homme qui a passé trop de temps dehors. Peut-être un ancien ouvrier des Travaux publics? Il a  une mise modeste, et une hygiène tout aussi modeste. La rousse grimace, pas de bol d’être à côté de lui. Pressé de se jeter dans l'arène des discussions. Il a bien l’intention de ne pas laisser distancer. Son opinion a de la valeur et ils vont l’entendre. En plus, lui, ça le sort de la monotonie de sa vie et il aura un truc à raconter au bar, ça devrait lui payer quelques coups de la part d’oreilles curieuses. -Z’ êtes aveugles, ou quoi? C’est un coup des vampires, ca! Elle était…

Une grande femme d’une quarantaine d’année au visage presque chevalin ne cesse se toucher l’oreille, comme si elle vérifiait qu’une oreillette, absente, n’était pas tombée. Elle écoute les premiers échanges, les lèvres pincées. Le dédain qu’elle éprouve pour les procédures est évident, et sa vie mise en pause a bien plus de valeur que celle de l’homme présumé coupable. Sa voix haut perchée  perce les tympans de Wynonna, bien contente de ne pas être assise à côté d’elle, alors qu’elle interrompt l’homme qui venait de parler.. -On va y passer des jours, si on commence comme ça! J’ai pas le temps pour ça. Je trouve que Madame a raison. Les Sheperds ne se déplacent pas pour le café du tribunal.

Sublime. Les Karens continuent de se déplacer en groupe, songe silencieusement Wynonna. -Bless your heart, sweetheart, -le ton est aussi sucré que l’insulte et cette fois, elle manque de pouffer à l’intervention de sa voisine de gauche, une black à la trentaine resplendissante. -Je m’appelle Johanna Singfield. On aurait peut-être dû commencer par là. -Le sourire ne quitte pas son visage et la rousse ressent un élan de sympathie, -Pourquoi ne pas débuter par un tour de table, à main levée? Ceux qui pensent le voisin coupable. Ceux qui pensent qu’il est innocent et les indécis.

Cette proposition attire une lueur de soulagement de la part d’un jeune homme asiatique dont l’allure estudiantine est presque confirmée par la longueur de ses cheveux un peu trop luisant. il est le benjamin du groupe, autour de la vingtaine. Pas mécontent que quelqu’un d’autre que lui prenne le lead. Super Wyn, continue à faire dans le cliché. -Mark Davis, je trouve que c’est une bonne idée. Au moins, on saura où tout le monde se situe et après on discute.

Wynonna se penche légèrement pour étudier les réactions des autres. Une gravure de mode, pas beaucoup plus âgée qu’elle dont la chevelure blonde ne paraît pas avoir connu un seul bad hair day.  La couleur de son tailleur est incroyable. Si il y a bien une chose qu’elle sait avec certitude, c’est que c’est le genre de fringues qu’elle n’est pas prête de s'offrir! Une autre femme est située un peu plus loin, un ilot de calme et d’attention. Si elle ne s’exprime pas, la rousse a le sentiment qu’elle ne laisse pas grand-chose passer.


Résumé Pnj:
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
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☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
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☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
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Pseudo : Myrtle Blackstone
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Lun 3 Avr - 17:14 (#)

Le spectacle est… affligeant. Le ton monte, le sujet dérive. Preuve vivante que la thématique de ce procès est sensible, que la révélation des CESS n’a fait que répéter un mécanisme vieux comme le monde. Myrtle a déjà observé les mêmes comportements, les mêmes discours, la même défiance viscérale, lorsque quelques années après l’abolition de l’esclavage mené par la France, les premiers noirs libres se sont aventurés dans l’hexagone. Alors bras croisés, elle patiente, un peu comme face à des enfants qui n’auront d’autre choix que de se calmer.

L’Immortelle souffle par le nez, léger sourire en coin, quand un homme accuse les vampires à la volée. Cible facile, il n’a pas fallu longtemps. Et le pire, c’est probablement que sa verve se libère parce qu’il est persuadé d’être sous la sacro-sainte protection d’une institution publique, là où aucun vilain buveur de sang ne peut l’atteindre. Pas de chance. Il ferait moins le malin en sachant ce qu’elle est ; et que si elle le souhaite, elle l’égorgerait bien avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrive.

Quand ce n’est pas la chasse aux sorcières parmi les jurés, il y a ceux qui veulent boucler l’affaire en vitesse. Il y a probablement des actions en bourses et autres futilités spéculatives qui n’attendent pas. C’est finalement une ravissante jeune femme qui parvient à s’élever au-dessus de la tempête, afin de ramener les débats sur terre. Les prunelles de Myrtle suivent les présentations, elle enregistre les noms, les visages, et ne sort de son mutisme que quand elle n’a pas le choix. Etant la seule à ne pas encore s’être présentée, elle s’avance légèrement, esquissant un sourire poli.

- Myrtle Blackstone.

La caïnite s’intègre au cercle, dardant brièvement le regard sur le dossier récapitulatif auquel finalement peu de personne ont touché. Le calme est revenu, au moins en apparence. Et pour tenter de désamorcer une autre escalade aussi ridicule qu’ennuyeuse, elle use de ses dons aliénants pour atrophier les émotions de Margaret et Karl – ceux qui ont semblé les plus prompt à l’emportement. Quoiqu’ils ressentent, ça devrait leur permettre de garder les idées claires.

- Si je peux me permettre : on est tous d’accord sur le fait que l’affaire est trouble. Peu d’indices tangibles, peu de preuves…, elle parle lentement, ses mots teintés de son indélébile accent britannique, mais si on analyse le procès du point de vue de l’accusation, on se retrouve avec un profil de coupable assez dissonant.

Myrtle marque là une pause, mais puisqu’elle a l’air d’avoir l’attention de l’assemblée, elle continue :

- Eliott Clarks aurait eu suffisamment de sang-froid et d’organisation pour faire disparaître l’arme du crime, mais il oublie de retirer ses vêtements tachés de sang ? Ça aurait dû être la base, il n’aurait pas pu ne pas y songer, de même, il aurait réussi à commettre un meurtre sans témoin, mais reviendrait deux heures plus tard risquer de s’incriminer de lui-même ?

Là où en bonne intelligence, il aurait pu se faire oublier et mieux bosser son alibi – par exemple. L’Immortelle a du mal à gober ça, et pourtant, elle adorerait ruiner le plaisir d’un sympathisant aux extrémistes de tout poil. L’affaire est louche, l’homme est louche, à n’en point douter ; mais il ne peut être malin et idiot en même temps. A ce moment, elle a plutôt l’impression que c’est un type qui s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment… et qui fait un parfait bouc émissaire.

- Il suit des comptes anti-CESS, peut-être même a-t-il de mauvaises fréquentations… mais ça fait de Clarks un individu aux idées limitées, pas un criminel, conclut-elle avec tempérance.

Pour le reste… elle se fiche qu’un innocent finisse en prison, ou non. Elle profite juste de l’occasion pour faire fonctionner son cerveau. Les distractions sont rares après 200 ans…
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Mer 5 Avr - 14:40 (#)

Ca y est, les débats sont lancés. On baigne en plein dedans. Ca parle, ça s’insurge, ça élève le ton. Pire qu’un poulailler. Je sens que je vais perdre patience avant même d’avoir ouvert la bouche. Il va falloir un minimum d’organisation si on veut s’entendre et percevoir l’opinion de chacun. Je me pince l’arrête du nez et inspire profondément. Etant de nature plutôt solitaire, me retrouver coincée avec tous ces gens que je ne connais pas, est un exercice qui va faire appel à toute la sagesse dont je dispose.

D’une voix posée, Johanna s’impose et ramène le calme apportant un réel soulagement à mes oreilles. Son pull à paillettes violet lui va comme un gant, bien que la qualité du vêtement soit de très mauvaise facture. Son visage est avenant et apaisant, son sourire bienveillant apporte le calme que certain, parmi l’assemblée ne possède pas et ne possèderont jamais.

Déposant mon stylo Mon Blanc sur mon cahier ouvert, je joins mes mains après avoir réajusté le chaton émeraude de ma bague et reporte mon regard clair sur les six personnes face à moi, le dirigeant tour à tour sur ceux qui prennent la parole. Une femme, qui a gardé le silence jusqu’à présent, sort de son mutisme en se présentant. J’aime sa prestance, elle n’est pas comme cette autre qui n’a aucun savoir vivre et qui coupe la parole pour n’éructer que des inepties. Les paroles qu’elle émet sont pleins de sens. Je ne suis pas assez aguerrie avec la langue de Shakespeare pour découvrir son origine, mais elle n’est pas américaine, j’en suis certaine. Elle possède bien trop de classe pour être native du nouveau continent. J’acquiesce à ses dires et me décide à me jeter dans l’arène. Quelque peu intimidée de devoir m’exprimer en public et peu usitée à le faire, mon accent français ressort un peu trop à mon goût, mais qu’importe, je suis lancée.

- Blanche de Lantins. Je suis entièrement de l’avis de Madame Blackstone. J'adresse à l'intéressée un sourire poli et sincère. Monsieur Clarks a un secret, dont nous ne possédons pas la clef. On nous a informé que les secours ont été appelés deux heures après l'estimation de la mort de la victime. Si l'accusé n'était pas là et effectuait une promenade nocturne comme il le prétend, n'importe qui aurait pu tomber sur le corps. Comme Monsieur Clarks rentrait de sa balade... oui, il a vu la porte ouverte et pensait aider sa voisine. Pourquoi vouloir accuser cet homme ? Et concernant la mère de l'accusé, c'est un sentiment de protection qui l'a poussée à faire ce faux témoignage, enfin, c'est ce que laissent penser les faits. Un silence de réflexion suit ma déclaration et j'enchaine, profitant d'avoir l'attention de tout le monde. Mais admettons qu’il soit coupable et mettons-nous dans sa peau, que ferions-nous à sa place ? Perdrions-nous d…

La voix aigüe de la « jument » me fait taire instantanément, lui valant une œillade assassine de plusieurs personnes.

- Mon temps est compté, les spéculations sont une perte de temps. Il est coupable, je vous le dis ! La présence des Sheperds n’est pas innocente. Cela fait maintenant plus de deux semaines que nous sommes coincés, je ne peux me permettre…
- Madame ? demande docilement Bob Barnes
- Karen Donelly, répond-elle sèchement avec en prime, une sorte de hennissement étrange.

Je croise le regard de la petite rouquine, une folle envie de rire dansant au fond de mes prunelles, suite à ce son bizarre. Mes yeux trahissent mon hilarité tandis que je dissimule mon sourire derrière ma paume. Ce n’est vraiment pas le moment de piquer un fou-rire. J’ai terriblement du mal à contenir la moquerie et je fais mine de ramasser un objet à terre en poussant ma chaise, permettant de rompre le contact visuelle avec la jeune femme. J’ai perdu le fil du discours de Karen qui poursuit inlassablement de se plaindre mais qui est finalement interrompue par Bob.

- Madame Donelly, je peux comprendre… nous pouvons tous comprendre que votre temps est précieux. Dans ce cas, soyons constructif et procédons à ce vote proposé par Madame Singfield. Qui pense que Eliott Clarks est coupable ?

La main de Karen jailli et s’élève haut dans les airs, suivie par celle de Margaret, nettement plus discrète. Toujours de sa voix posée, Barnes pose la question inverse.

- Qui le croit non coupable ?

Je me joins à Karl et Bob mais ajoute un commentaire à mon vote.

- Durant le procès, je n’ai reçu aucune preuve irréfutable de la culpabilité du prévenu. Je ne peux pas me résoudre à condamner un homme sans être persuadée à cent pour cent de ses méfaits. Or, il persiste beaucoup trop de questions ouvertes pour statuer de son cas.
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Jeu 6 Avr - 9:58 (#)

Les paroles s’élancent, se délient dans cet huis-clos où tous sont persuadés d’avoir raison. D’avoir compris le dossier et que les preuves devant eux sont suffisantes pour que le puzzle soit complet. Ce n’est pas le cas de Wynonna. Elle est face à une miche de pain trop aérée et les trous enlèvent de la cohésion à la mie, ne supportant la croûte qui risque de s’effondrer à tout moment. Pour se donner une contenance, la rousse ouvre le dossier, et annote quelques pages de son stylo à l'extrémité rongée. En parlant de ronger, elle consulte discrètement son passager clandestin. Il est calme, pas impressionné par le nombre de personnes qui l’entoure, bien qu’elle ait noté le nombre de fenêtres et s’est positionnée pour être le plus proche de la porte en cas de problème. Heureusement, l’Animal semble s’habituer à ce qu’elle soit souvent dans ses espaces clos et encombrés. Sa cuisine n’est pas l’endroit le plus serein. Surtout, dans le plus grand secret, Wyn essaye. Après avoir repoussé l’idée de tenter des expériences chez elle, deux fois par mois en plus de la pleine Lune, elle rejoint un coin abandonné des Bayous du Sud de la ville. Elle ne va jamais très loin dans les marécages, juste assez pour ne plus être vue des rares habitations délabrées. Là, elle tente, sans succès, de modeler une partie de son  corps sans perdre le contrôle. Elle se concentre sur les mains, de transformer ses doigts en pattes griffues. Finit toujours par échouer et se transformer complètement. Bien entendu, elle n’a pas parlé de ces tentatives à Tyler. Il est aussi chiant que mignon. C'est-à-dire qu’il est très chiant. Et très mignon.  Elle entend déjà son laïus sur les dangers inconscient qu’elle prend et fait courir  à  se transformer dans un cadre non sécurisé. Blablabla. Ces échecs ont  comme seuls avantages que le Rat dispose de plusieurs nuits de libertés par mois,  et est donc plus enclin à se tenir tranquille le reste du temps tant que la situation ne le panique pas.

Après des interventions jacassantes qui servent surtout à lui donner un mal de tête naissant, une voix bien plus posée que les autres prend le dessus sur les débats. Grande brune élégante, son nom et sa posture ont quelque chose des grandes héroïnes tragiques anglaises. Pas une Rebecca, elle n’a rien d’une femme bafouée. Non, il y a de la résonance, de l’acier et un propos intelligent. Exit Jane Eyre. Pas le genre à plier sous les diktat et à accepter l’épouse folle au grenier. Carmilla, peut être? Elle a certainement la chevelure sombre et la peau pâle des héroïnes gothiques. Ce qu’elle expose  est bien ancré dans le présent. Wynonna se surprend à acquiescer à son résumé des jours d'audience. Il n’y a pas de preuves formelles de la culpabilité de Clarks  mais son comportement n’engage pas à la confiance. Difficile de trancher si Clarks est incroyablement stupide ou intelligent. Son comportement n’est pas cohérent.

Pendant quelques secondes, le calme, pendant que les jurés ponderent les paroles de Miss Blackstone. Avant que la  cacophonie ne reprenne le dessus, la gravure de mode blonde s’exprime à son tour. Blanche de Lantins. Difficile de faire plus français que cela! Pas  Milady de Winter, elle n’est probablement pas SI cruelle et rouée que ça. Roxane. La belle Roxane qui s’éprend des mots de Cyrano. Elle appuie l’avis de Myrtle, mais prend un angle qui pencherait vers son innocence plutôt qu’une absence de preuves suffisamment concluantes, voire même une manipulation pour qu’il soit le bouc émissaire de ce crime. Elle est interromput, très grossièrement, par la femme à l’aspect de cheval. Les prunelles caramels s’agrandissent de surprise. Elle s’appelle VRAIMENT Karen! L’une des Karen originelle! Blanche a l’air de suivre son raisonnement, parce que lorsque  leurs regards se croisent, impossible de nier l’amusement qu’elles partagent. Les menant au bord d’un fou rire malvenu qu’elle cache de justesse en baissant la tête, ses mèches rousses en paravent autour de son visage.

Le relais est pris par l’homme un peu plus âgé dont les manières pondérées coupent la chique à Karen. Sans surprise, deux coupables.  Le rang des non coupables est un peu plus étoffé. Trois avec Blanche. Wynonna finit par lever à la main à son tour. -Wynonna Marshall . Je ne suis pas certaine de son innocence mais sa culpabilité n’est pas assez établie à mon goût. Je sais bien qu'on n'est pas là pour trouver Qui a vraiment commis ce meutre si on déclare Clarks innocent mais dans l’état du dossier, c’est insuffisant pour être convaincue que c’est lui.

Andrew Price secoue la tête, refusant de prendre part au vote, Mark lui, hausse les épaules d’un air mal à l’aise. -Je pense qu’il est coupable, mais je suis pas sûr, sûr alors… je ne sais pas pour le moment. La main de Johanna est plus franche quand elle déclare simplement -Le manque de preuve ne me satisfait pas. Non coupable. Timothée et Gavin ne paraissent pas plus décidés à un avis tranché. Wynonna ne les blâme pas, mais cela ne permet pas de faire avancer.

Wynonna finit par reprendre la parole après un temps d'hésitation. -Ce qui me dérange malgré tout, c’est l’absence d’un autre suspect. Les forces de polices paraissent avoir concentré leurs efforts sur Clarks et n’ont pas appuyé sur un autre coupable possible. Je me demande s' il n’a pas été victime de la notoriété du crime. Clarks était là, avec un comportement illogique, des liens de voisinage avec la victime, une absence d’alibi. De la pression sur la police pour faire avancer l’enquête et du coup, on se retrouve avec un cas très bancal. Cinq coups de couteau, faut avoir envie de les mettre et Clarks semblait n’avoir pas d’avis passionné sur la victime quand il était à la barre. Rien qui justifie vraiment de l’avoir assassiné.  Où est le motif du meurtre?

Elle était peut être en pleine rêverie quand ça a été expliqué, mais en relisant le dossier devant elle, ça ne lui apparaît pas de manière plus évidente.
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Myrtle Blackstone
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Jeu 6 Avr - 15:41 (#)

Si ce n’était pas un crime de faire pression sur un juré, Myrtle aurait sans doute déjà fait en sorte de terrifier cette Karen pour qu’elle la boucle et se contente de rallier son vote à la majorité. Avec les siècles, on devient plus sensible à l’ennui, au soleil, et à la stupidité. La mortelle radote, elle n’écoute pas. Bientôt, son temps ne sera plus compté de la façon qu’elle l’entend. Heureusement, les efforts divers pour garder l’échange sur le cap de la raison semble malgré tout porter leurs fruits. La caïnite se garde de lever la main pour l’instant, mais elle écoute attentivement les propos de la dénommée Wynonna. Pas bêtes du tout.

- C’est vrai que pour une personne sans histoire, cinq coups de couteau évoquent un crime passionnel.

Dans l’absolu, ça n’exclut par leur suspect, mais c’est loin de l’inculper également. Il n’a pas l’air d’un dérangé mental, aucune preuve ne va en ce sens. Certes, il est soutenu par des Shepherd, mais probablement comme beaucoup d’autres personnes embarquées dans une procédure qui inclut des CESS de près ou de loin.

- On a trop peu d’éléments et ce n’est pas notre rôle de trouver le vrai coupable, alors voyons ce vote autrement…, Myrtle marque une brève pause avant de dévoiler sa pensée : à qui profiterait le plus le fait qu’Eliott Clarks soit déclaré coupable ?

S’ils ont tous écouté les plaidoiries, la réponse à la question est assez évidente. Mais puisque l’Immortelle sait qu’elle s’adresse à une audience au QI assez inégalement réparti, elle se permet d’étayer sa réflexion pour les moins vifs d’entre eux :

- La situation, c’est tout de même un procureur en vue pour les prochaines élections de district, qui s’obstine à enfoncer un monsieur tout-le-monde pour un crime obscure. Une affaire floue et un accusé défendu par un jeune avocat commis d’office… du pain béni, j’imagine, pour un gladiateur judiciaire qui souhaite faire sensation avant le passage aux urnes.

Pena a l’expérience pour lui, ainsi que son palmarès. C’est le moment rêvé de faire gagner une telle cause, pour se présenter comme le défenseur de tous les citoyens, y compris les surnaturels, y compris les marginaux. Sur le papier, ce procès ressemble presque à une orchestration politique, un remake de David et Goliath, pour lequel on est censé tout miser sur le géant.

- Autrement dit, en condamnant Clarks, nous donnerons des crédits au procureur Pena et sa politique pro-CESS. En revanche, nous n’aurons peut-être été que des outils aveugles, et ils auront donné une raison supplémentaire aux anti-CESS de hurler à la corruption, à l’inverse, on peut choisir d’appliquer la justice, indépendamment des conséquences, et de voter non-coupable pour faute de preuves, et cela même si par ricochet, cette décision pourrait provoquer d’autres assassinats du genre.

Un choix moral, entre le juste et les convictions. Entre les risques qu’ils sont prêts à prendre et ce qu’ils sauraient porter sur leur conscience. En ce qui concerne Myrtle, l’une ou l’autre des solutions, c’est du pareil au même. Néanmoins, à voir certaines têtes autour d’elle, comme Karl et Margaret, on dirait qu’elle vient de ses sonner d’un coup de marteau.

- Rholala…, bougonne l’ouvrier.



Bilans des votes et des PNJs:
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Ven 7 Avr - 18:04 (#)

La rouquine décline enfin son identité et prend la parole. Ses dires rejoignent mes pensées. On ne peut être convaincue de la culpabilité de Clarks, il n’y a pas assez de preuves. Et ce n’est pas parce qu’il a téléphoné deux heures après le meurtre que ça fait de lui un criminel. Si la personne qui a tué Beneth avait été un peu plus consciencieuse et avait fermé la porte, la victime serait toujours dans son appartement, bouffée par les cafards. Et personne n’aurait rien vu.

Wynonna souligne un fait important qui me gêne également. Qu’est-ce qui aurait motivé Clarks à s’abandonner à une telle violence ? Ses remarques sont entendues et des murmures indistincts sont émis, suivis de griffonnages sur les cahiers mis à leur disposition. Madame Blackstone renchérit sur les propos de la petite rouquine. Mais il n’y a pas que la passion qui pourrait déclencher une telle ardeur à vouloir tuer une femme. Si la haine ou la folie viennent se jeter dans l’arène, de quoi serait capable Clarks. Pourtant, lors de l’interrogatoire, il ne semblait pas avoir de grief contre sa voisine. Ses propos étaient cohérents et rien ne laisse penser qu’il souffre d’un quelconque problème psychiatrique. Après, je ne m’y connais pas suffisamment à ce niveau pour détecter ce genre de maladie. Myrtle poursuit, d’une voix calme mais qui force le respect. Même Margaret Olivey ferme son clapet et écoute. Toutefois, sa mine se renfrogne et ses lèvres se pincent. Elle attend en s’agitant sur sa chaise que Blackstone ait terminé sa diatribe.

- Vous pensez donc qu’une femme a été assassinée pour des raisons politiques ? Allons, allons, « petite chérie », faut arrêter de voir des complots partout. Et si on a collé un avocat commis d’office à Clarks, c’est juste qu’il n’a pas les moyens de se payer quelque chose d’autre !

Cette femme m’est hautement antipathique. J’inspire profondément pour ne pas me laisser aller à quelques répliques désagréables. A mon avis Myrtle Blackstone a raison. Clarks n’est qu’un pion sur le grand échiquier des machinations. Le suspect idéal à qui on offre des preuves insuffisantes pour que le jury le relâche. Pena ne gagne pas le procès, mais la presse aura suffisamment parlé de lui pour que les mémoires se souviennent de lui lors des élections. Quant au jeune avocat, il pourra se vanter d’avoir gagné et sa carrière prendra son envol. Je hais la politique.

Karl Meyers souffle et bougonne dans son coin en se passant une main sur la figure. Il se saisit de sa bouteille, en prend une lampée et fait une grimace. Il ne doit pas être habitué à boire de l’eau.

- La victime, M’dame heu… Il farfouille dans le dossier devant lui sans trouver l’information, elle fricotait avec des vampires. J’veux dire, ptêtre qu’elle voulait plus et que c’est un d’ces suceurs qui l’a tuée comme ça pour faire croire que c’est l’un d’nous qui l’a fait. Le ptit gars, son voisin, il a pas la tête d’un mec mal’sain. Il a eu peur et a raconté des crac’s aux poulets. Ptêtre qu’il était allé chercher un peu d’bonheur chez des filles et qu’il veut pas qu’on l’sache. Par contre, vot’e histoire de polique, faut pas pousser mémé dans les orties.

Il se lève en se grattant le ventre et fait le tour de la salle en claudicant, jusqu’au buffet, contenant quelques friandises, fruits et boissons. Sans surprise, il plonge la main dans les barres chocolatées, se saisit d’un soda et revient à sa place. Celui-là n’est pas un Etre de la Nuit. Je barre son nom sur ma liste située en fin de cahier.

Mark Davis prend enfin la parole d’une voix qui se voudrait affirmée mais qui reflète tout le contraire. Il bafouille et triture son stylo bien trop nerveusement pour être serein à s’exprimer devant autant de personnes. Il se lance dans un discours politico-économique, me faisant décrocher après la troisième phrase.

Il faut absolument que je passe au pressing et que j’appelle mon coiffeur, j’ai une tête horrible. Un massage me ferait le plus grand bien, j’espère que Jenny me trouvera une petite place… Mes pensées sont interrompues par la voix stridente de Karen, clamant haut et fort qu’il lui fallait une pause, pause certainement induite par les effluves du chocolat de Karl.

Plusieurs personnes se lèvent pour se tourner vers la grande table du fond. Je les imite après avoir rangé mon stylo dans mon sac que je prends avec moi. Mon regard croise celui de la rouquine et je me dirige vers elle, un sourire aux lèvres. Alors que je la rejoins, Myrtle passe à mes côtés et je me permets de l’accoster en effleurant son avant-bras.

- Madame Blackstone, permettez-moi de vous dire que votre approche est extrêmement intéressante. Malheureusement, je ne suis pas certaine que ces considérations puissent faire avancer les délibérations. M’adressant aux deux femmes, je poursuis. Comment convaincre les autres que ceci n’est qu’une triste histoire pour Clarks qui fait un merveilleux bouc-émissaire mais dont la culpabilité n’est de loin pas établie ?
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Dim 9 Avr - 10:54 (#)

C’est de la spéculation bien sûr. Mais l’absence de motif est un trou béant dans le dossier de l’accusation. Les équipes concernées auraient dû se focaliser sur ce point, le marteler jusqu’à la nausée. Qu’elles aient échoué à rendre clair le motif du meurtre est une preuve suffisante pour Wynonna que le dossier n’est pas solide. Qu’ils ont assemblé quelque chose pour ne pas paraître trop con devant les autorités de la ville et la presse qui diffuse en continue des articles sur les divers aspects du meutre et de ses répercussions. Cependant, la rousse n’est pas naïve. Ce n’est pas leur rôle de deviner, de faire des hypothèses sur les raisons d’Elliot Clarks d’agir contre sa voisine. Ils doivent s’appuyer uniquement sur les pièces concrètes des audiences. En toute impartialité. C’est utopique, l’impartialité.

Myrtle ne tarde pas à pointer du doigt la faiblesse de sa remarque et elle ne lui en tient guère rigueur. Elle se contente d’acquiescer d’un signe de menton avant de soulever l’autre versant de cette affaire controversée. Un grognement intérieur quand l’anglaise évoque des raisons politiques. Elle commence à avoir faim et réfléchir à ce qu’elle pourrait grignoter lui paraît plus intéressant que de devoir se concentrer sur des aspects qui la dépassent. En tant que Cess, elle a conscience qu’elle devrait s’impliquer bien plus dans ces thématiques. Mais elle a vécu en proximité étroites  avec des Shepherds fanatiques, la conduisant directement au drame. Elle a vu la manipulation derrière les grands discours. L’inverse aussi. La méfiance et le mépris  des Cess face à des personnes lambda. Non. La politique et les enjeux qui en découlent ne sont pas pour elle.

Elle décroche. Revient vers la recette qu’elle était en train d’élaborer durant les réquisitoires. Ca, c’est solide. C’est concret. Wynonna retourne à ses notes. Réfléchissant à ce qui pourrait lier le plat. Comment lui donner ce goût qui va interpeller les papilles et offrir une impression durable aux dîneurs.. Un élan de sympathie inattendu pour l’ouvrier à sa gauche. Un sourire qu’elle lui flashe rapidement. You and me both, brother. Les paroles de Margaret lui valent un regard assassin. Petite chérie? Sérieusement? Connasse. Même sans être la cible de la remarque, Wynonna sent l'énervement pointer devant la condescendance de la quadragénaire. Celle-ci, elle n'écoute rien juste parce qu’elle est plus âgée.  Stupide Karen. Enfin Margaret. Ce sont les mêmes. Mauvais. Parce que le Rat est sensible à ses changements d’humeurs. Elle souffle. S’efforce de relâcher la tension soudaine. Ce n'est pas le moment.

Les discussions tournent en rond. Son voisin s’exprime à nouveau et il lui apparaît  moins sympathique à chaque mots qu’il prononce. Les dissonances des discours. Les arguments qui s’étalent. Quand Karl repousse sa chaise pour se diriger vers le panier de confiseries mis à disposition, elle se demande si elle ne devrait pas plutôt les pousser à se commander rapidement des sandwiches un peu plus nourrissants. Ça tombe bien, le Blues fait d'excellent Po’Boy. Elle pourrait lancer une ou deux cartes sur la table, mine de rien. Avant d’abandonner l’idée. N’ose pas imaginer le cauchemar d’avoir une commande claire de la part de ces onze personnes, de ne pas mettre quinze ans à se décider sur une sauce ou sur une garniture. L’enfer. Dommage. Certains, elle n’aurait pas rechigné à les avoir comme clients plus tard.

La plupart des jurés se sont levés, profitant de cette pause imprévue comme des gamins écervelés quand vient la récréation. Une pointe de désespoir au creux du ventre de Wynonna. Ils n'en auront jamais fini avant le lever du jour s' ils continuent comme ça. Ce qui se signifie encore une soirée coincée ici. Il y a une compensation financière mais elle n’est pas suffisante pour couvrir les pertes de ses heures. Wynonna perd de l’argent chaque mois. La stabilité financière qu’elle avait réussi à se construire est sérieusement en péril par ses absences régulières. Elle commençait à peine à remonter la pente et l’étirement de procès menace de la remettre dans le rouge. Sans conviction, elle attrape un snickers qu’elle mord. L’afflux de sucre artificiel n’est pas pour l’aider à retrouver sa bonne humeur. Le Rat déteste ce genre de goût. Monsieur (ou Madame) s’avère avoir un palais compliqué, le relou. Wynonna reste debout, une paume lissant les plis verts de sa jupe, le regard clair de Blanche accrochant le sien, ramenant un sourire plus détendu sur les lèvres. Elle aime bien la française même s' il est évident qu’elles ne sont pas du même monde. Le Rat perçoit les effluves luxueuses du parfum et semble approuver, elle n’en a pas mis trop, faux pas immédiat.

Rapidement rejointes par l’anglaise, les épaules de Wynonna se décrispent alors qu’elle jette la barre industrielle entamée dans la poubelle la plus proche. Elle n’est pas mécontente de constater que Blanche a les mêmes retenues qu’elle. Que le meurtre soit politique ou non, cela n’a pas d’influence sur eux. Ce sont  des éléments extérieurs. -Le vrai problème dans ce groupe, ce sont ces deux là. Karen et Margaret. Ce sera difficile de les faire changer d’avis. Les anti-cess vont voter non coupable, je pense. Ceux qui sont encore indéfinis, je crois qu’ils penchent vers l'acquittement.  Gavin n’a pas voté à main levé mais il le pense non coupable, il l’a dit au début. Timothée pourrait se ranger du côté de Karen et Margaret, il a l’air d’accord avec leurs paroles. Mark va suivre la majorité, il ne veut pas prendre de risque ni choisir vraiment. -Elle soupire, regardant les deux jeunes femmes. -Les deux voudront rester sur leurs positions, juste pour prouver qu’elles ont raison.
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Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
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☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Lun 10 Avr - 1:23 (#)

Myrtle se fige et dévisage la mégère d’un regard glacial qui reflète ses envies de meurtre. Petite chérie ? Pour qui se prend cette misérable humaine ? Un rictus fait tressauter la commissure de ses lèvres, un tic qu’elle parvient non sans peine à transformer en sourire. Un sourire poli et polaire.

- Ce n’est pas ce que j’ai dit.

Mais à quoi bon expliquer la subtilité de sa remarque, la femme ne l’écoute plus. L’immortelle sent trembler sa main droite, qui bourdonne de l’envie pulsionnelle de lui coller une gifle qui lui dévisserait la tête. Littéralement. Et pour distraire son attention d’une abrutie, rien de mieux qu’un autre imbécile. Karl et sa théorie sur les buveurs de sang lui arrache un ricanement, un rien dément, qui fissure son apparence calme.

- Bien sûr, un vampire n’aurait que ça à faire.

Quitte à éliminer quelqu’un, pourquoi le faire avec autant de bruit ? Et pourquoi s’embarrasser d’un couteau quand il suffisait de serrer les mains autour du cou de sa victime ? Myrtle sent qu’elle doit s’éloigner, avant de commettre l’irréparable. Le calme s’évapore de son crâne, ne lui laissant qu’un nuage grondant de folie latente. A ce moment, elle est tellement à fleur de peau qu’elle se retient in extrémis de tordre le poignet de la française qui l’effleure.

- Je pensais que donner une autre dimension au débat le rendrait plus pertinent, mais force est de constater que les jurés ne sont malheureusement pas recrutés pour leur vivacité d’esprit.

La réplique cinglante n’est destinée qu’aux oreilles des deux femmes les plus proches, mais la caïnite se fiche bien d’avoir été entendue. Il n’y aura de toute façon que les concernés pour s’offusquer, et on dit bien qu’il n’y a que la vérité qui blesse. Tandis que la plupart des autres se ruent sur les en-cas disposés là pour leur permettre de tuer la faim, la dénommée Wynonna expose aussi son bilan de la situation. Et en effet, elles ont deux boulets vissés à leur cheville, à cause desquels elles risquent d’être présentes encore de longues heures.

- Je m’en occupe.

Assez joué. Myrtle se dirige sur les deux bornées, dégainant un sourire avenant que les années à faire semblant l’ont aidée à polir. Et elle vient de l’aristocratie : dans ce milieu, tout est une pièce de théâtre, rien n’est sincère. Repoussant élégamment une mèche de cheveux échappée de ses épingles, surjouant un peu de ces manières mondaines qu’elle entretenait jadis.

- Mesdames, veuillez m’excuser, je pense que nous sommes parties du mauvais pied.

A partir de ce moment, non seulement l’Immortelle déploie sur elle l’emprise de ses dons afin d’étouffer leurs émotions – libérant Karl de cette emprise – mais elle use en plus de son hypnose naturelle pour les troubler. Elle serait prête à parier que leur mental respectif est faible, et donc que le trouble qu’elle va jeter dans leur tête peut les amener à revoir leur jugement.  

- Je suis d’accord avec vous, la présence des Shepherds en dit long et je n’aimerais pas voir un tueur en liberté. Mais… l’affaire est trop floue, vous ne convaincrez pas tout le monde et nous ne sommes pas près de sortir d’ici. Vous êtes pressée pourtant Karen, n’est-ce pas ? Question rhétorique, elle l’a explicitement fait savoir plus tôt, en votant non coupable, le procureur pourra toujours faire appel. L’affaire sera revue, d’autres éléments vont peut-être émerger, mais ce ne sera plus notre problème.

Espérons qu’en étant amputée de leur feu émotionnelle, ça fasse tilt dans leur tête. Voter « non coupable » juste pour trouver une sortie temporaire, laisser la justice poursuivre son bonhomme de chemin. Il faut que ça marche, car abuser de ses dons ainsi à un prix ; celui du sang. Myrtle va finir par avoir soif…
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Lun 10 Avr - 19:59 (#)

- Mais c’est idiot, elles n’ont rien compris ! Ce n’est pas une question d’avoir tort ou raison. Ce n’est pas un concours d’opinion. Quand je pense que nous pourrions déjà être dehors. C’est une évidence que ce gars n’est pas coupable, il n’est peut-être pas tout blanc, mais qui l’est de nos jours. Quoi qu’il en soit, sa culpabilité n’est pas prouvée.

Je m’insurge, prête à monter sur les barricades et à défendre mon point de vue face à ces dindes obtuses et à l’esprit un peu trop étriqué. Nier l’évidence, juste pour avoir raison ? Envoyer un homme croupir derrière les barreaux le reste de sa vie, car on renie l’évidence pour une histoire d’égo, extrêmement mal placé ?

Myrtle intervient avant la tempête que j’allais déclencher. Une tirade acide troue les rumeurs. Les regards se tournent vers la femme aux belles allures. Mais il me semble qu’elle a perdu un peu de sa superbe, ne sachant pas réellement ce qui a changé. Ce n’est pas visible, c’est plus un ressenti intangible et inexplicable. Le sarcasme concernant les vampires ne m’a pas échappé, il n’y a qu’elle qui a réagi. Sa remarque n’est toutefois pas insensée. Quel vampire userait d’un couteau ? Sans oublier que gâcher autant de sang pour maquiller un crime, ne ressemble pas aux être de la nuit. Même pour un jeune, surtout pour un jeune.

Alors que Madame Blackstone s’éloigne déjà d’un pas vif, je me retourne vers Wynonna en froissant mon front, des interrogations plein les yeux. Mais je reviens très vite au trio afin d’observer et d’écouter comment elle va « s’occuper » des deux mégères. J’admire son travail, ce sourire qu’elle affiche. Je le connais que trop bien pour l’avoir adopter à de nombreuses soirées mondaines données par mon père. Sa gestuelle est parfaite, mimique jouée dans une orchestration digne d’être retenue. Je souris en croisant les bras, sans en perdre une miette.

Le discours est rapide, le visage de Margaret s’affaisse, bouche légèrement ouverte et commence à acquiescer au grand dam de sa voisine. Karen secoue la tête vigoureusement et lève le menton, presque indignée. Sa main se précipite sur un pendentif qui se balance au bout d’une chaîne grossière, étant très certainement en argent, et l’enserre avec vigueur. Son regard sombre se pose sur Myrtle et d’une voix aigre réplique.

- Honte à vous, à vous tous d’oublier qu’une femme est morte ! Cet homme, Clarks, ne doit pas rester impuni. Il fait partie des Sheperds, c’est sûr ! Et Pena est un grand homme, comment pouvez-vous l’associer à ce genre de complot. Je suis outrée ! Vous n’aurez jamais l’acquittement, je vais tous vous convaincre, un à un. Même vous !

Elle pointe son index sur l’anglaise, s’arrêtant à quelques centimètres de sa poitrine, n’osant toutefois pas aller au contact. Tout le monde s’est immobilisé et suit avec appréhension la suite des évènements.

C’est Bob Barnes qui retrouve ses esprits le premier et s’approche de la fauteuse de trouble. Il dépose prudemment ses mains sur les épaules de Karen et la dirige vers son fauteuil.

-Allons, allons, Madame Olivey, nous ne sommes pas là pour nous disputer. Chacun à son avis et il faut parfois savoir accepter que tout le monde ne pense pas comme nous. Ca va aller.

La bienveillance de l’homme est avalée par la reprise des conversations, des bruits d’emballages déchirés et des cannettes de soda ouverte. Me tournant vers la petite rouquine, je hoche la tête en pinçant les lèvres.

- Cinquante pourcent de réussite, pas mal. Je vais me chercher un fruit, vous voulez quelque chose ?

Je m’éloigne pour rejoindre la table ou les victuailles ont été déposées, attrape une pomme et un verre de jus de fruit. Me retournant, je me retrouve face à Blackstone et croise son regard.

Il faudra me donner la recette de cette aptitude à convaincre la moitié de son auditoire. L’intonation peut-être ?
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Jeu 13 Avr - 12:11 (#)

Si Wynonna est soulagée d’avoir trouvé avec Blanche et Myrtle une appréciation commune des jurés, elle n’est pas certaine que cela suffise pour obtenir au minimum une majorité absolue quand viendra le temps de rendre un verdict au juge. C'est encore trop brouillon, trop indéfini. La colère mal contenue de l’anglaise est facilement visible. Et soudain, c’est le choc. C’est la première fois qu’elle se tient aussi proche d’elle. Elle n’avait pas pris conscience de tout un faisceau d’anomalies jusqu’à cet instant précis. Ses prunelles s’arrondissent et elle porte immédiatement le regard par terre, avant de le relever. La colère s’exprime par des signes physionomiques que ses sens plus affutés apprennent encore à décrypter. Généralement une respiration plus accentuée. Un rythme cardiaque plus vif. Rien de tout cela chez Myrtle. Sans la toucher, elle se rapproche, témoin silencieux de son altercation avec les deux femmes butées. L’un des témoins a attiré l’attention des autres jurés. Tentant de garder une expression neutre et banale, elle concentre ses nouvelles aptitudes uniquement sur l’anglaise. Pas de respiration, pas de rythme cardiaque, ou si peu qu’elle peine à le déceler. Hiiiiiiiiii Myrtle Blackstone est une vampire. Sa première vampire en chair et en os!

Elle observe, fascinée, l’anglaise concentrer toute son attention sur les deux femmes, leur adresser un discours à la saccharine. Son regard clair se détourne vers les visages des quadras, s’attachant à leur réaction aux paroles de Myrtle. Il se passe un truc! Awsome! L’une des deux, Margaret, si Wynonna ne se trompe pas, affiche une expression vacante avant que la lumière ne se rallume. C’est la prudence qui surnage dans l’esprit surexcité de la jeune thérianthrope. Elle n’a aucune envie d’attirer l’attention d’une Fille de la Nuit alors qu’elle en connaît si peu sur leurs capacités. Mieux vaut faire profil bas. Un sourire à la proposition de Blanche avant qu’elle refuse d’un léger -Merci, pour le moment je n’ai pas soif. -Elle se décale vers la fenêtre, observant à l'extérieur. Ils sont hauts. Beaucoup trop pour qu’une fuite de ce côté là soit envisageable. N'empêche, c’est rassurant que la tentative de Myrtle n’ait pas été totalement efficace. Pratique pour l’issue de la soirée mais inquiétant dans une vision plus large des manipulations mentales possibles.

Barnes éloigne une Karen survoltée, criant à l’injustice. Elle n’a pas totalement tort. Une femme a été assasiné et son meurtre ne sera jamais élucidé si Clarks n’est pas condamné. Cependant, une erreur judiciaire a exactement le même résultat. Wynonna ne peut envoyer un homme en prison avec aussi peu de certitude de sa culpabilité. Blanche a rejoint Myrtle et la rousse tient sa langue. Ce n’est certainement pas elle qui va balancer l’anglaise, pas alors qu’elle commence tout juste à s’habituer à son nouveau statut. Le Rat s’agite avec toutes ces tensions, ces énervements. Mais elle n’est pas la cible directe de ces débordements. Elle se sent encore en contrôle et ça lui suffit.

WHAT THE FUCK!

What the fucking fuck. La tête de la rousse vient de pivoter avec une telle rapidité qu’elle sent les tendons de son cou protester rudement devant la violence du mouvement. Gavin Sanders vient de repousser Andrew Price avec une telle force qu’il a heurté avec fracas la table des rafraîchissements, la faisant basculer dans une cacophonie chaotique. Déjà il se redresse, pointant d’un doigt tremblant de rage et de choc l’homme qui l’a dégagé.
-Je vous l'avais dit!!! Je l’avais dit que c’était pas un humain! -Sa voix est devenue plus aiguë, ses manières décomposées. Salive projetée en postillons aux alentours- Je passais devant lui et sans faire exprès, je l’ai touché avec ma chevalière et…
-Sans faire exprès!!!!! Connard! Il m’a délibérément brûlé avec, pas juste avec une bague, il a avait autre chose… je voulais pas le pousser aussi fort, j’ai été surpris, c’est tout. C’est du cinéma!
-Les Cess sont une menace! Vous devriez tous être enregistrés et les gens normaux devraient pouvoir savoir exactement à qui ils ont affaire!


Johanna passait derrière Myrtle, l’expression soucieuse, son verre de jus d’orange à la main, sans doute pour tenter de faire redescendre les esprits, quand elle est brutalement bousculée par Karl. L’ouvrier, dans un coup de coude mal placé dans le bras la trentenaire, dans sa hâte de voir exactement ce qui se passe, projette le bras de Johanna vers l’avant. Le liquide orange et poisseux s’envole avant d'obéir à la loi  impitoyable de la gravité. Il retombe dans le dos de Myrtle. Trempant l’arrière de son crâne et de son blazer. Filet fruité qui glisse dans le col pour s'infiltrer contre sa peau immaculée.  Fascination horrifiée de Wynonna qui hésite à appeler le garde pour qu’il remette de l’ordre avant que la salle ne devienne un ring de boxe.

-C’était obligé qu’il y ait des Cess dans le jury! Ya pas de quoi s'énerver pour ça., tente de se faire entendre Timothée -je suis sur que la nana là bas, c’est une sorcière! - un geste sec du menton en direction de Wynonna qui s’en serait bien passé. - Tout le monde sait que les rousses sont des sorcières! C’est à cause de ce genre de femmes là que les mecs bien et gentils se prennent râteaux sur râteaux! Elles foutent la merde avec leurs rituels et leurs “conscience eveillée”. On peut même plus faire un compliment sans que mademoiselle, pardon Madame, se sente insultée. Sorcières à la con!

Elle cligne des yeux. Essayant de comprendre ce qui vient de se passer.  Sa voix est totalement enterrée sous des éclats plus sonores. Regard furibond de Belfort qui semble la tenir directement responsable de la longue lignée de ses échecs sentimentaux et parait grincer quelque chose à propos des bûchers et de Salem. Do not panic. Do not panic.
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☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

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Jeu 13 Avr - 21:15 (#)

Karen a eu la présence d’esprit de ne pas la toucher. Sans le savoir, elle vient de s’épargner une double fracture radius-cubitus. Au moins, Margaret la boucle, preuve qu’elle est plus émotive qu’idiote. Myrtle est encore en train de suivre des yeux l’énorme épine dans leur pied quand la française vient ironiser sur son « talent » de persuasion.

- Tout est dans le regard, réplique-t-elle distraitement, pince-sans-rire.

L’Immortelle n’a malheureusement aucune influence directe sur les pensées et avoir réussi à en faire changer une rien qu’en étouffant ses émotions, c’est une réussite convaincante. Le camp des non-coupable croît et désormais, la caïnite a choisi son camp. Celui qui consiste à ne pas donner raison à Karen. Ou comment joindre l’évidence à l’agréable ; il faut bien se trouver des petits plaisirs lorsque l’on vit éternellement.

Et là, la machine s’enraye irrémédiablement. Une bousculade musclée met le feu à une poudrière qui ne demandait qu’à exploser. Humain. CESS. Le nerf de toutes les querelles modernes, que certains estiment aussi peu miscibles que l’eau et l’huile. Un geste malheureux propulse le verre de Johanna, et Myrtle sent un liquide frais lui éclabousser le dos. Raide comme un piquet, blanche d’une contrariété de plus en plus difficile à contenir, l’immortelle fait volte-face.

- J-je suis désolée ! s’exclame la coupable, confuse. Je vous apporte des serviettes !

Mais, heureusement pour elle, sa maladresse n’est qu’anecdotique à côté de ce qui se joue. Oublié la finalité du jury, le conciliabule éclairé glisse dangereusement vers le pugilat. Les mortels sont affligeants de bêtises. Wynonna est prise à partie, sans avoir rien fait, alors la caïnite estime que le glas de la raison vient de sonner. Il y a probablement un monde dans lequel elle aurait fait voler la coquille en éclat. Ramener tous ces cancrelats sur terre par la force du seul langage qu’ils connaissent : la peur.

Mais la sécurité a la présence d’esprit de se manifester à temps pour éteindre l’incendie – manu-militari pour certains. L’assemblée se mure dans le silence, comme des adolescents pris en faute dans leur salle de classe. Il est alors évident que la séance de délibération est suspendue : les jurés sont congédiés et invités à rentrer chez eux. Myrtle demande simplement la permission de passer aux toilettes, et se fait élégamment accompagner par Blanche, qui lui propose son aide pour éponger son chemisier.

Quelque chose chez cette femme l’attire. L’odeur fraîche de sa peau, que son parfum ne peut masquer à son odorat vampirique ; la beauté florale qu’elle dégage, ses manières sophistiquées. Elle fait l’effet d’une sucrerie bien empaquetée, que le gourmand pourrait déballer avec lenteur, pour faire durer le plaisir. Dans les WC, l’Immortelle retire le vêtement sans pudeur ni arrière-pensée, dévoilant ce corps d’une pâleur singulière tranchée et ses formes soutenues par une bralette clair. Elle offre ensuite son dos à Blanche, afin qu’elle éponge les sillages sucrés entre ses omoplates, tandis qu’elle s’occupe de rincer le tissu.

- Je ne m’attendais pas à ça, souffle-t-elle pour faire la conversation.

Mais ça n’ira probablement pas beaucoup plus loin, car elles n’ont pas le droit de parler de l’affaire en dehors du jury.

*

Une Torpeur et un repas copieux plus tard, Myrtle est de retour au tribunal. Elle se demande franchement pourquoi elle n’a pas déserté. Certes, elle doit accomplir son devoir de « citoyenne américaine », mais… il y a fort à parier qu’aux yeux de tous, elle serait moins citoyenne, et beaucoup moins américaine, si elle mettait ses pensées sanglantes à exécution. A la place, elle distribue de ce sourire poli de façade dont elle a le secret. Tout le monde a l’air plus posé, on entend pas une mouche voler lorsque que recommencent les débats. Un vote à main levé détermine les opinions de départ : 8 « non coupable », 1 « coupable », 3 « indécis ». Bon, la nuit semble avoir porté ses fruits…
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Lun 17 Avr - 16:13 (#)

Les discussions vont bon train lorsque tout à coup, les choses ont pris une tournure dramatique. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, mais je me suis retrouvée les mains sur les oreilles, l’échine courbée, tout en cherchant à voir ce qui se passe. Dès les premiers cris, la sécurité est entrée et a tenté de remettre de l’ordre. De mon côté, je me suis retrouvée dans les toilettes avec Blackstone pour essayer de sauver ses vêtements. Les délibérations ont été ajournées et nous revoilà à la case départ, avec les mêmes personnes dans cette fichue pièce qui sent le renfermé.

Nouvelle nuit, nouvelle tenue, optant pour une robe Gucci, blanche avec des liserés noirs, accompagnée d’escarpins sombres, où la seule fantaisie consiste en un petit nœud à l’arrière de la chaussure.

Tous les jurés reprennent leur place qu’ils occupaient le soir précédent et un silence de mort, empli la salle. Les arguments ont déjà été exposés en long et en large. Il n’y a plus qu’une seule personne à convaincre. Je jette un coup d’œil à Karen Donelly qui ne semble pas prête à changer d’avis. Son pendentif dort entre ses seins et attire mon attention. Ce n’est pas un simple médaillon, on dirait une sorte de goutte en argent. Je mettrai ma main à couper qu’il contient quelque chose. Son visage est fermé et ses mains jointes posées sur la table. On dirait presque qu’elle attend un signal pour pouvoir agir.

Mark, en bout de table, semble réviser des cours. Deux livres sont ouverts devant lui et il prend régulièrement des notes. Les autres attendent, silencieusement que quelqu’un se décide à prendre la parole. A mes côtés, Bob Barnes a perdu sa mine bienveillante, il a le regard rivé sur un petit calepin qu’il tient ouvert sur sa cuisse, comme s’il tentait de mémoriser ses notes.

Finalement Johanna perce le silence en se raclant la gorge. Son sourire est sincère, mais navré. C’est d’une voix claire qu’elle s’exprime.

- Mettons de côtés nos divergences et trouvons une issue rapidement pour que nous puissions tous rentrer chez nous. Je propose que nous fassions un rapide tour de table puis que nous passions au vote.
- Ça sert à rien, cette vieille bique ne va pas changer d’avis. Karl désigne Karen de la tête et hausse les épaules.
- S’il vous plaît, on ne va pas recommencer, soupire Johanna.

Stylo main, je griffonne quelques arabesques, lassée par ces joutes verbales, lorsque j’entends Bob murmurer. Les mots sont inaudibles, l’intonation profonde. Je vois ses lèvres bouger rapidement. Intriguée, je tends l’oreille sans parvenir à identifier la langue dans laquelle il s’exprime. Il nous a été explicitement spécifié de ne pas user de sort ou d’un quelconque artifice pouvant influencer les jurés, sous peine de se voir infliger une lourde amande, voir même un séjour en prison.

Sortant de mes pensées, la voix de Karen montant de plus en plus dans les aigus s’indignant l’attaque de Karl, semble perdre de sa véhémence. Peu à peu, son discours devient incompréhensible, ses mots se mélangent, perdant tout son sens. Se rendant compte de son trouble, elle agrippe son pendentif et le porte à son nez, comme si elle voulait le renifler. Elle ferme les yeux et se concentre sur les effluves qu’elle respire. Reprenant ses esprits, la lippe molle, elle déclare :

- Je me rallierai à l’unanimité.
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Mar 16 Mai - 12:26 (#)

Cette nuit s’éternise. Encore et encore. C’est long et c’est chiant. C’est bien moins intéressant que lorsqu’elle regarde ce genre de série à la télévision. Heureusement que c’est romancé, sinon tout le monde serait endormi avant même d’avoir fini une saison. Ce qui est problématique, c’est que ce n’est pas seulement ennuyant, c’est que cela montre à quel point les clivages de la société sont profonds. Bien plus qu’elle ne l’avait remarqué quand elle n’était qu’une mortelle. C’est un seau d’eau glacé qui lui est balancé à la tronche. Il y a une fracture. Une fracture réelle et les accusations soudaines dont elle fait l’objet la secoue plus qu’il n’y paraît. Il est peut-être temps pour elle de Grandir. La jeune rousse avait déjà commencé à accepter le Rat en elle. Refusant de le condamner à une captivité toxique pendant vingt neuf nuits par mois. Ho, elle est loin de l’équilibre et certaines mauvaises expériences auraient dû l’alerter davantage sur les dangers de vouloir progresser seule.

Mais ça? Ces personnes qui semblaient si raisonnables un instant pour vomir des torrents de haine à l’égard des Cess? Les jugeant capables des pires atrocités. Ce n’est pas qu’ils aient tort. Certains sont définitivement responsables d’actes indicibles -elle a été le témoin direct, de manière bien trop proche-, mais la majorité veut simplement vivre sa vie. Elle, la première. Peut être, peut être est-il temps de demander à Tyler de l’introduire officiellement dans la Horde. Qu’elle fasse un premier pas véritable vers eux. Elle en fait partie de facto. S’en couper est dangereux par les temps qui courent. Son visage reflète l’angoisse montante, attisée par celle du Rat qui s’agite de plus en plus. Son contrôle cède. Ce serait plus facile de ne pas faire face à ces imbécilités et s’abandonner à la nature moins sournoise de son bébé rongeur. Interdit. Impossible. Surtout pas ici. Discrètement elle envoie un sms à Tyler lui demandant de passer la nuit chez elle. La réponse positive arrive en même temps qu’un garde met fin à la séance désastreuse. Elle ne s’inquiète pas pour le blond, il a un double de ses clefs et ils devraient arriver chez elle en même temps. La rousse s’en veut un peu de bouleverser les plans qu’il pouvait avoir pour sa soirée, mais son calme est trop friable. L’air frais aide.

La jeune femme est l’une des première dehors. A sortir du tribunal. Elle ne se retourne pas pour regarder ou observer le comportement des autres jurés. Elle a juste besoin de s'éloigner de leurs opinions puantes. Un peu de nuances dans leurs pensées, ce serait si difficile? Le Rat la pousse à fuir. Ils se rejoignent dans leur envie commune. Tyler est déjà là, installé sur son canapé comme il l’a été régulièrement les semaines suivant sa première Transformation. Si elle était parfaitement sincère avec elle-même, elle admettrait qu’elle aimerait passer la nuit avec lui. C’est trop le bordel entre eux. Son adaptation est encore chaotique. Il ne montre pas la moindre inclinaison vers elle. Autant de très bonnes raisons, qui au final, ne sont que des paravents. Elle a peur de se faire jeter et de mettre en danger la relation fragile qu’ils entretiennent et dont elle a besoin pour naviguer au mieux sa Nature. Tyler est son roc et son repaire et c’est plus important pour le moment.

Sans entrer dans les détails, posée à côté de lui avec des bières et de quoi grignoter, elle résume l’ambiance délétère qui la conduit à s’approcher du précipice. Et l’hubris déplacé d’imaginer leur réaction s' ils avaient dû faire face à un rongeur de la taille d’un chien. Sauf que pour le moment, chaque transition est une longue agonie. Elle aurait eu le temps de se faire taser dix fois. Pas impressionnant. Wynonna a décidé de se taire la soirée du lendemain. En espérant que les quelques irréductibles cons finissent par se ranger à la majorité. Tyler est reparti en début de matinée et la rousse est restée d’une sagesse déprimante avec lui. Une journée au restaurant achève de la stabiliser. Elle a le temps d’assurer les trois quart du service du soir avant de retrouver sa pénitence citoyenne. Un jean, une petite chemise blanche et noire avec un col claudine, ses converses et elle se sent prête à recommencer.


L’ambiance est beaucoup plus sobre et calme et la rousse ne s’en plaint pas. Elle reprend la même place, laissant les autres jurés s’exprimer. Elle lève la main à Non coupable, restant sur sa ligne de conduite de la veille. Pas assez de preuves pour faire condamner qui que ce soit. Ce sera à la police de garder l’affaire ouverte. De chercher d’autres pistes.

Johanna, la tête froide, organisée. De Facto le président de ce juré trop hétéroclite résume les positions de tous. L’épine dans leur flanc a toujours l’air aussi belligérante mais au moins, elle n’hausse plus le ton de sa voix nasillarde pour couvrir les autres discussions. Mieux. Quand elle observe les jurés, il est évident que siéger pour la Justice est devenu une corvée. Elle n’aura pas l’hypocrisie de prétendre qu’elle ressent autre chose. Karen déblatère, vieille chèvre. Pourtant la rousse se redresse sur sa chaise. Ce qu’elle dit est brouillon. Des phrases sans queue ni tête, des mots à peine articulés. C’est pas le moment de faire un AVC, putain. Elle ne doit pas être la seule à avoir remarqué ça. Faut dire que la plupart échangent avec leurs voisins sans prendre part aux débats généraux. Jusqu’à quelques mots d’une voix intelligible bien que mal assurée.

Okay. Non, on ne regarde pas les dents d’un cheval offert. Sans lui demander de confirmer son opinion, Wynonna fait un calcul mental. Avant d’annoncer d’une voix plus forte que prévu. -Neuf non coupables, trois indécis.

Trois indécis qui voient enfin le bout du tunnel. Ils finissent tous par hocher la tête, plus ou moins solennellement, annonçant verbalement qu’ils tranchent eux aussi non coupable. Il ne reste plus qu’à transmettre le verdict au Juge avant un nouveau drame.

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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☽ ♫ ☾


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Jeu 18 Mai - 16:01 (#)

Myrtle est bien décidée à ne plus interférer avec le cours de cette justice mortelle qui, au fond, lui passe bien au-dessus. La veille, donner son avis et tenter d’influencer le résultat avait quelque chose de distrayant ; cette nuit, ça l’ennuie. Au fond, et même si elle pensait ses arguments quant à l’interprétation de ce procès, le résultat ne l’affecte d’aucune manière. Son éternité transcende ce présent et ses conflits misérablement ponctuels. Elle a connu d’autres guerres, d’autres crises, d’autres nœuds sociaux. Cette Amérique post-Révélation n’est qu’un chapitre de plus dans une vie infinie…

Ses yeux crocodiles scrutent donc les autres protagonistes, par habitude plus que par intérêt. C’est ainsi qu’elle surprend le dénommé Bob et son incantation murmurée, que son ouïe supérieure lui permet de capter distinctement, mais pas de comprendre. Dans le même temps, Karen perd le contrôle de sa propre voix, bafouille, bégaye un discours inintelligible, avant de conclure d’une façon étrangement docile. Elle se rangera à l’avis de la majorité. A la bonne heure !

Myrtle soupçonne qu’elle est sous l’emprise d’un sortilège ou enchantement quelconque – ses connaissances arcanistes sont très succinctes – mais elle ne bougera pas le petit doigt pour dénoncer le juré. A titre personnelle, elle va dès lors s’en méfier comme de la peste. Mais d’un point de vue morale, c’est un cynisme drôlement amusant. Elle ne se priverait du spectacle pour rien au monde.

- Est-ce que vous vous sentez bien, Karen ? feint-elle de s’inquiéter.

Ses traits se plissent, sculptés par un intérêt aussi faux que sa respiration. Jouer la comédie fait partie de la non-vie des vampires, c’est une seconde nature. L’Immortelle va même jusqu’à se lever, afin de lui apporter un verre d’eau. Dans ses entrailles, la bête sanguinaire feulent. La tempe de la femme palpite, son cœur résonne délicieusement à ses oreilles de caïnite. Elle a envie de lui arracher son essence, rien que pour lui donner une leçon.

- …oup, je pense que nous pouvons décider.

Myrtle revient soudainement au présent, réalisant que contempler le tracé suggéré des veines de cette proie l’a amenée à brièvement déconnecter. C’est Johanna qui a repris la parole, en meneuse improvisée de cette réunion décousue. L’Immortelle retourne s’asseoir à sa place, pendant que la jeune femme insiste sur leur situation :

- Avec ce résultat, ce qui ressort c’est que nous sommes d’accord qu’il y a trop peu d’éléments pour faire condamner Eliott Clarks. J’en appelle donc à votre pragmatisme, pour accepter de nous arrêter sur la réponse commune de « non coupable ». Ne prenons pas le risque d’envoyer un innocent en prison. Pour le reste, et notamment quand au risque qu’il pourrait représenter pour la communauté CESS, je suis persuadée que le juge saura se prononcer sur le sujet, faisons lui confiance. Dans tous les cas, notre travail n’est pas de juger ce qui « pourrait » être, mais ce qui « a été ».

Suite à cela, elle retient son souffle. Si cet argumentaire ne fonctionne pas, alors ce sera probablement peine perdue. Après quelques secondes de silence, Myrtle manifeste son soutien par de légers applaudissement – soient-ils suivis ou non. Il y a dans cette rhétorique une forme de résignation éclairée ; l’acceptation de n’être qu’une pièce d’un immense engrenage. Ils se sont beaucoup monté la tête ici, mais en effet, en fin de compte, leur opinion ne changera rien. La société avancera, s’aliénera, périclitera, avec ou sans eux. Autrement dit : beaucoup de salive a été utilisée pour bien peu de chose…

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Lun 29 Mai - 18:40 (#)

Johanna émet une évidence connue de tous. Des hochements de têtes saluent ses dires. Tout le monde souhaite se voir libérer au plus vite de ce procès qui ressemble plus à une mascarade que de rendre justice à cette pauvre femme qui a été assassinée. Malheureusement, elle n’est pas la première, ni la dernière à voir sa mémoire oubliée de tous, même cette belle justice qui voulait emprisonner un homme sans preuve concrète.

Un silence couvre la salle durant quelques minutes, chacun étant plongé dans ses propres pensées. Barnes suggère qu’un dernier tour de vote secret soit effectué. La proposition est acceptée et chacun des douze jurés note « coupable » ou « non coupable » sur un morceau de papier, qu’ils glissent dans un sac. Le dépouillement est sans surprise et unanime. Eliott Clarks est déclaré non coupable.

Johanna rempli le formulaire et appelle le garde pour lui signifier que le jury est parvenu à statuer sur la culpabilité ou non de l’accusé. L’audience reprend, tout le monde retourne dans le tribunal où le verdict est lu par le juge.

L’annonce est accueillie par de grands cris de joie par les partisans des Shephert. Le substitut du procureur Pena tente de protester dans cette cohue sans pouvoir être entendu. Le calme est demandé le temps que la séance se termine. Les droits sont énoncés à Eliott Clarks et enfin, le marteau s’abat, signifiant la fin du procès.

Un brouhaha intense enfle dans la salle d’audience. Le jury se retire et est libéré de ses obligations.
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