ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Comme un poisson-chat hors de l’eau. Comme une aigrette au beau milieu d’un rooftop. Voire comme un arcaniste en plein meeting Shepherd.
C’était un peu ce qu’il éprouvait en franchissant les portes du Art Space. Il ne se souvenait pas y être entré plus de trois fois dans toute son existence, et toujours pour la même raison : aborder celle qui, désormais, était la maîtresse des lieux. Il pénétra à l'intérieur, débarquant aux alentours de vingt heures en pleine effervescence, pour cette fin de semaine. Même si l’animation semblait surtout portée à l’étage, le rez-de-chaussée était encore rempli d’adolescents typiquement geeks pour certains. Rien de surprenant, entre ces murs. Il esquiva souplement un groupe de filles jacassant au sujet d’il ne savait quel dernier animé à la mode, pour rejoindre le comptoir, visiblement dépeuplé de la seule trombine qui ne lui inspirait pas ce sentiment de décalage prononcé. À la place, un gamin de même pas vingt ans, qui le fixait avec une acuité presque dérangeante lui et son cuir. Comme s’il ne savait pas déjà qu’il n’avait clairement pas la gueule de l’emploi pour fréquenter cet endroit. Il ne se formalisa pas cependant, plutôt amusé en réalité. Le sorcier haussa les sourcils en guise de salutation et croisa les bras, s’accoudant avec une familiarité agréable.
« Yop. Dis-moi, j’aurais b’soin d’voir ta boss. Tu lui dis qu’c’est Eoghan, elle va capter direct. J’lui avais dit que j’passerais prochainement. » Il se redressa pour mieux lui tourner le dos et patienter sans vraiment attendre de réponse de sa part, s’appuyant toujours au meuble d’entrée afin de promener son attention sur les clients attablés là, et surtout sur l’ensemble des locaux. Dana Campbell revenait de loin, songeait-il. Comme lui, elle était une gosse de Shreveport, et même si une bonne dizaine d’années les séparait, ils avaient connu l’avant-Révélation tous les deux et, chacun à leur manière, avaient surtout éprouvé une enfance particulièrement merdique, sur certains points. Il s’estimait bien plus chanceux qu’elle, toutefois. Jamais il n’aurait osé comparer ses douleurs aux siennes. Il ne savait pas ce que c’était, de grandir dans un orphelinat. Il ne savait pas ce que c’était que de voir ses compagnons adoptés les uns après les autres tandis qu’elle, désoeuvrée, apprenait à se faire une raison, à comprendre qu’elle n’évoluerait pas dans une famille « normale ». Ce détail lui avait toujours fait de la peine pour elle. Dana était une fille bien. Une petite nana bien faite de sa personne, et surtout avec une tête bien pleine. Il l’avait rencontrée alors qu’elle avait à peine seize ans, via le bouche-à-oreille. Aiguillé vers ce génie de l’informatique précoce alors que lui-même bataillait pour monter son commerce et trouver du matériel informatique potable à un prix abordable, on lui avait promis qu’il ne serait pas déçu, avec elle. Il avait douté, d’abord. Seize ans ? Ben ouais. Seize ans. Seize ans, et elle l’avait doté de tous les logiciels nécessaires, sans compter son aide pour dénicher tour, écran et accessoires à des tarifs défiant toute concurrence. Elle s’était acheté son estime et sa confiance pour de bon, et il ne manquait jamais de faire appel à ses services au moins une fois par an pour veiller à la maintenance de son équipement.
Ils n’étaient pas vraiment amis. Il n’avait jamais osé franchir cette ligne avant aujourd'hui. Dana Campbell était intouchable. Il ne l’avait jamais vue fréquenter le moindre gars dans leur entourage plus ou moins proche, au point qu’il s’était même déjà demandé à plusieurs reprises si elle n’était pas lesbienne. Micah, son ami d’enfance, lui-même audacieux et coureur, s’en était rangé sur la même ligne que lui : on n’emmerdait pas Dana Campbell. Elle avait pris la place de consultante, de cousine lointaine, de petite sœur qu’on aime taquiner ou protéger tour à tour, de « souris » qui pourrait voir rappliquer pour la défendre n’importe quel gars du cru sensible à ses beaux yeux comme à la complicité qu’elle était si douée pour faire apparaître. Mais on n’touchait pas à Dana Campbell. On n’draguait pas Dana Campbell. C’était une sorte de crédo établi. Elle ne faisait pas de pas vers eux, ils ne faisaient pas de pas vers elle. Jamais Eoghan n’aurait osé l’aborder pour un coup d’un soir, pour se décharger de Rouge, pour lui causer le moindre mal. Il s’était fait une raison, et se contentait dès lors de la couver d’un œil appréciateur lorsque sa silhouette élancée lui apparaissait, toujours agréablement surpris par la façon dont elle était devenue femme, par son look unique et pourtant très simple, jusqu’aux petites touches personnelles que personne d’autre n’aurait pu lui imiter.
Et à voir le plaisir manifeste des gens à se trouver là, il ne put que sourire, content de voir qu’elle avait encore une fois donné le meilleur d’elle-même au point de faire tourner une affaire marchant visiblement sans aucun problème.
Lorsqu’il la vit arriver de loin, il reprit une posture moins nonchalante, la saluant avec chaleur et un sifflement admiratif. « Wow. Ravi d’te voir rejoindre la modeste confrérie commerçante de Shreveport. Depuis l’temps que j’devais passer pour voir ça. » Il saisit sa taille d’une main lâche et décente, pour mieux se pencher et ponctuer sa joue d’un baiser chaste. « T’as vachement bien arrangé l’endroit. J’ai encore du mal à croire qu’t’aies racheté ce truc mais finalement ça paraît logique. C’est super classe, en tout cas. J’doute faire partie de tes clients réguliers un jour, mais quand même… j’suis impressionné. » Il se sentait d’autant plus proche d’elle qu’il était à peine plus jeune, à l’époque, au moment de se lancer dans un investissement pareil. Il avait pleinement intégré comme beaucoup d’Américains la notion de risque dans la mise en place d’une affaire, et il savait ô combien l’énergie déployée était vampirisante. « Bon… J’sais que j’viens un peu tôt pour la mise à jour annuelle, mais en fait j’voulais te solliciter pour autre chose. » Il lui faudrait allier devoir et plaisir, et si le second ne lui posait aucun souci, il s’attendait à tomber potentiellement sur un os pour le premier, espérant qu’elle serait encline à lui filer ce coup de main plus que limite. Il détestait ce qu’il s’apprêtait à faire, même si cela ne remettait pas en cause son envie de passer un moment avec elle. Mais d’abord, le miel pour attirer la mouche, plutôt que le vinaigre.
« J’me demandais si la femme d’affaires qu’t’es devenue avait envie d’aller s’détendre ailleurs. J’te paye ta bière, de quoi bouffer, même… Histoire de marquer le coup, en tout bien tout honneur, bien sûr. »
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Louisiana Burning
Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Le staff, même s’il était dans le même établissement, communiquait entre eux avec des textos. C’était plus pratique, pas besoin de monter ou descendre à l’étage puis ça lui avait permis de booster le forfait cellulaire de ses employés et faire annuler la ligne fixe des locaux de l’ArtSpace. Puis elle avait fait remplacé le câblage par de l’Ethernet de super qualité, pour brancher tous les ordis à un réseau de deux netgear orbi 12 -Stream AX11000 tribande. Des machines de combat comme routeur. La crème de la crème. Rien de moins pour les clients et son équipe de esport. Bref, du fond de l’étage, dans son bureau, Dana reçut un message illisible de Colin, le réceptionniste stagiaire, jeune et curieux qui avait pris sa place à l’accueil quand Morgane était indisponible.
Il n’y avait rien d’étrange que la patronne soit encore sur les lieux à cette heure. Si la plupart du temps, c’est elle qui fermait boutique, c’était plus souvent qu’autrement la dernière à quitter des lieux. Même bien après la fermeture ou les derniers exclusifs est terminé leur LAN party aux petites heures du matin. Ce qui était étrange, c’est le nom que Colin lui laissa par message texte :
Colin ( +1 318-222-2638)Le 26/11/2020 à 20:03PMOganne à l'avant, pour toi. Organe? WTF Colin?
Curieuse, elle penche la tête vers la droite de derrière ses écrans d’ordi pour observer par la porte de son bureau le comptoir d’accueil. Colin y est, l’observant elle de loin, les épaules relevées avec son téléphone dans les mains, d’un signe qu’il ne savait pas quoi faire de plus. Elle se tordit un peu plus le cou pour apercevoir le visiteur dans son classique manteau de cuir et cette nonchalance assumée qu’il portait comme la plus belle des parures. Un franc sourire égaye son visage; elle l’aurait reconnu partout, mais c’était étonnant qu’il passe la porte du cybercafé à cette heure, surtout le weekend. Il lui avait laissé un message qu’il passerait bientôt la voir, mais elle ne se doutait pas que «bientôt» serait un soir comme celui-ci.
Sans attendre, elle ferma le code sur lequel elle bossait, mit en veille son ordi, ferma ses écrans et sortit de son antre, rejoindre son tout premier client à vie. Dans son jean noir serré, plus déchiré que les autres, Dana s’avança dans ses classiques baskets Converses, un t-shirt trop court qui laissait apercevoir la peau tendre et blanche juste sous son nombril. «Here ‘cause you broke something» y était écrit en caractère gras au-dessus de sa poitrine. Le tout sous un long cardigan en tricot définitivement trop large et vert foncé qui la gardait au chaud, avec les températures qui descendaient de plus en plus bas à l’approche de décembre. Quand il passe sa main sur sa taille, un pouce frôle malencontreusement sa peau, ce qui lui fit étrange, mais elle préfère ne pas le souligner derrière ses grosses lunettes, et le laisse l’embrasser sur la joue en guise de salutation.
- Tu viens m’adouber officiellement parmi les tiens? Lui demande-t-elle à la rigolade, un petit coup de coude moqueur.
La suite la fait sourire de fierté. Avec un peu de difficulté, elle accepte les compliments sur ce qu’elle a accompli et repousse une mèche rebelle de ses cheveux ramassés en paquet lâche et échevelé au-dessus de son crâne. Les deux mains sur ses hanches, elle observe elle aussi son œuvre avec satisfaction :
- Il était temps que quelqu’un s’en occupe et j’étais définitivement la mieux placée pour le faire. Ya encore des petits trucs à ajouter et modifier, mais la base est solide. Puis avec l’équipe de esport, ça complète bien la vision que j’avais pour l’ArtSpace. Même le nom ne faisait plus beaucoup de sens avec la vocation totalement assumée de cybercafé, mais elle l’avait gardée, par nostalgie. L’endroit était une institution dans le quartier. Elle y travaillait depuis 8 ans, mais ça existait avant qu’elle y soit. Par contre, ça avait toujours été son sanctuaire. Elle en avait toujours pris soin comme elle le pouvait. C’était sa deuxième maison, peut-être même la première, vu le temps qu’elle y passe. Tu seras toujours là bienvenue. propose-t-elle en guise de remerciement.
Elle avait à peine 16 ans quand elle s’était retrouvée pour la première fois devant Eoghan, dix ans sont ainés, fier comme un paon avec sa belle gueule carré et désespéré informatiquement. Il fallait l’être pour faire confiance à une gamine qui venait tout juste de gagner le concours régional de son niveau en programmation informatique. Elle venait d’acheter son premier ordinateur uniquement à elle avec le prix du concours et comptait les jours qui lui restaient pour s’émanciper de Lighthouse Orphan Home. 4B53NC3 était aussi née durant cette période. Il ne le savait pas, mais il était tombé au bon moment dans la vie de Dana, ce qu’il lui avait mérité un service exemplaire de la part de la jeune femme. Franchement, ce n’était pas très compliqué, monter un système, trouver les logiciels (piraté, mais, il n’avait pas semblé choqué par l’opportunité) brancher et installer le tout, rapidement, silencieusement et sans poser de questions indiscrètes. Elle avait même implanté un système sécurisé pour ses transactions, pour que le tout se déroule sans inquiétude. Nettement au-delà des attentes du sorcier. Ce qui lui donna une très bonne réputation, la faisant entrer dans une nouvelle court, devenant la conseillère de confiance pour l’informatique des amis d’Eoghan aussi.
Après tout, ils connaissaient tout l’orphelinat, avait tous eu un ami là, ou avait fréquenté les mêmes écoles, eu les mêmes profs, bouffait au même resto, trainait dans les mêmes parcs et fait les mêmes conneries dans les bayous que tous les autres. Tout le monde connaissait aussi les rumeurs sur la famille Underwood et bien que certains continuaient à ressasser sans cesse ces vieilles histoires, Dana avait porté peu d’attention aux préjugés et aux histoires mystiques du passé. Après tous, il était du coin, continuait à l’employer pour ses besoins informatiques après tout ce temps, avec une sorte de déférence fraternelle et protectrice qu’elle ne comprenait pas vraiment et elle l’avait maintenant rejoint au même titre de commerçante.
Il méritait tout son respect.
Dana souleva un sourcil d’intérêt quand il avoua qu’il s’était présenté pour la solliciter pour autre chose. Elle le laissa l’inviter à se détendre, une bière, de la bouffe, hors du cybercafé. Se souvenant que Colin les regardait toujours au comptoir d’accueil, elle retourna son attention vers lui. Surpris, il se ressaisit et lui fit des signes muets de la tête et de ses expressions exagérées qu’elle devait nettement accepter. La geekette vient pour refuser, mais elle posa son regard sur son stagiaire qui continuait à lui faire comprendre que c’était l’occasion de décrocher et Eoghan, avec son charmant sourire qui souhaitait souligner avec elle le succès de l’ArtSpace, chose qu’elle avait faite uniquement avec ses employés il y a déjà quelques semaines.
Bien qu’il se trompait sur son nouveau statut de femme d’affaire, Dana releva les épaules, fourra ses mains dans les poches de son jeans et accepta :
- J’imagine que ça ne me ferait pas de tort. À côté d’eux, Colin-le-jeune-stagiaire soupira de soulagement puis contient son excitation pour sa patronne comme il le pouvait. Elle lui lança un regard glacé, un peu gênée quand même que son employé la pousse à faire autre chose que s’occuper de l’ArtSpace, comme si son staff savait mieux qu’elle à quel point elle était trop dévouée à ses activités professionnelles. Jimmy est à l’étage. S’il y a quoi que ce soit, tu me textes, OK? Il agita la tête de haut en bas, en acquiesçant rapidement sous l’enthousiasme avec son téléphone entre ses mains.
D’un pas rapide, elle alla chercher son sac à dos dans son bureau dont elle referma la porte derrière elle, lui jetant un dernier coup d’œil, ce convainquant qu’elle avait le droit de prendre un peu de bon temps, parfois. Ce n’était pas facile pour la geekette. La dernière année avait été intense et elle s’était donné corps, âme et sommeil au bon roulement de toutes ses affaires. Elle avait doublé le montant dans ses coffres en banques autour du monde, puis avait conquis des territoires virtuels encore plus difficiles d’atteindre, et avait acheter l’artSpace pour en faire un endroit de prédilection pour tous les nerds de la ville.
À se demander quel démon l’avait mordu pour s’oublier encore totalement pour tous le reste.
- Allons-y. propose-t-elle en glissant son bras sous celui d’Eoghan. Où m’amènes-tu?
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Il savait qu’il prenait le risque de la déstabiliser. Il n’avait pour ainsi dire pas fait dans la subtilité. Ce n’était pas toujours son rayon, loin de là. Pourtant, outre la demande pressante qu’il comptait bien lui faire dans le doute, il éprouvait un plaisir tout particulier à se positionner différemment vis-à-vis d’elle. Comme l’on ouvrait une bouteille de vin conservée longtemps pour une occasion spéciale. Ils se connaissaient de loin en loin depuis si longtemps qu’il ne se sentait pas victime d’une pudeur qui n’aurait pas manqué de frapper, une dizaine d’années plus tôt. Et puis il se sentait proche d’elle. Natifs. Malgré leurs différences évidentes, Dana Campbell était bien plus apte à le comprendre que nombre d’étrangers sur certains points bien précis, y compris ceux dont il avait fait ses amis. Il espérait sincèrement qu’elle accepte. Dans tous les cas, l’expérience serait intéressante. Il capta les manigances de Colin, auquel il n’accorda qu’un bref regard marquant sa curiosité pour cette espèce de geek pure jus et à peine sorti de l’enfance. Il ignorait à quel point son enthousiasme influença la jeune femme, mais marqua l’accord de celle-ci par une approbation franche et satisfaite, sans fierté conquérante excessive, mais sans bouder son plaisir non plus. Lorsqu’elle lui revint avec sa touche extraordinaire – sa tenue, sa coiffure, son sac à dos et ses impayables lunettes – , c’est volontiers que le sorcier lui offrit son bras et lui ouvrit la porte.
« On file dans l’Downtown. J’connais un endroit où les burgers sont bons, la bière et fraîche et l’ambiance est top. » Il n’avait pas choisi l’endroit au hasard. Sans être un habitué hebdomadaire des lieux, il y avait suffisamment mis les pieds pour comprendre que c’était l’endroit idéal pour passer un moment agréable, se fondant au sein d’une clientèle dans la trentaine, où la musique était omniprésente sans pour autant les empêcher de s’entendre. Bon marché sans être trop cheap, la nourriture y était honnêtement servie, et il savait qu’en fonction des humeurs du chef, la cuisine pouvait frôler sans trop de mal la qualité de certaines brasseries de l’hyper-centre… le poids dans l’addition en moins.
Il leur fallut une vingtaine de minutes pour se transporter dans les rues animées une fois le pick-up garé dans la cour de son propre commerce. Il oeuvrait prudemment sans se freiner ni artificialiser leurs échanges, se contentant de commenter voire de donner les dernières nouvelles, et notamment les péripéties plus ou moins palpitantes de leurs connaissances communes. Une façon idéale de prendre la température, de réaliser que Dana était réellement d'une compagnie attachante, et surtout qu’il n’avait jamais réellement pris le temps, avant cela, de tourner plus franchement les pages de sa vie privée. Ils se retrouvèrent attablés dans un coin leur donnant vue sur les rues et la déambulation permanente des passants et autres futurs fêtards. Une certaine légèreté planait dans l’air, enfin débarrassé des grosses chaleurs, et il s’était reculé contre le dossier pour analyser le menu tout en échangeant ce qui s’apparentait peut-être aux derniers moments d’innocence, prématurément morts dans l’œuf.
« … Bref, voilà. Comme tu vois y’en a qui changent toujours pas. Ça a beau faire plus de vingt ans que je connais Micah, ce mec m’étonnera toujours. » Il laissa tomber la carte plastifiée sur le côté une fois son choix fait, et promena ses prunelles sur les hommes et les femmes présents à une distance acceptable d’eux, sans trop les isoler pour autant. Au moins n’aurait-il pas à craindre que leur conversation soit épiée avec trop de facilité. « Tu sors jamais, en fait ? » Il reprit la pinte de bière fraîche dans sa paume, trempant les lèvres dans la mousse nuageuse. « J’t’ai jamais vue ou croisée, dehors. J’ai même pas entendu parler de quelqu’un t’ayant invité, que ce soit pour un resto ou juste boire un verre. Le mythe est vrai, alors ? Tu… passes tes journées à bosser puis tu rentres chez toi ? » Incompréhensible. Il ne la jugeait pas pour cette existence casanière, mais elle échappait à tous les raisonnements qu’il avait fait sien, et d’autant plus lorsqu’il avait eu le même âge qu’elle. Il dormait si peu à l’époque qu’il se demandait comment il avait fait pour tenir, bien que connaissant déjà la réponse. L’adrénaline de construire son avenir – un avenir concret – et de le voir s’épanouir comme il savait tisser les sorts jusqu’à leur aboutissement, avait consisté en une formidable source de joie et de motivation, un moteur au combustible inépuisable. Il était sorti, beaucoup. Pas un week-end sans au moins une nuit passée dehors. Même si cela voulait dire enchaîner avec une journée épuisante ou se contenter d’une poignée d’heure de sommeil. « T’as jamais de gars ? Parce que t’sais qu’ça a toujours jasé à c’sujet parmi les anciens de Shreveport. Genre y’en avait même qui pariaient sur ton coming-out en t’croyant lesbo. ‘Tention hein, moi j’m’en tape, j’juge pas, mais c’est vrai qu’c’est… intriguant. »
Son intelligence, sa plastique, son charme discret... Dana aurait eu de quoi rendre heureux n’importe quel type un peu sensé, même parmi les plus rugueux du coin. « C’est là qu’un jour on va découvrir qu’t’es même pas humaine, en vrai. Ou qu’tu séquestres quelqu’un chez toi et qu’t’es autosuffisante en matière de relations sociales. C’est quoi ton truc, hein ? »
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Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
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Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
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Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Une longue rasade de son pichet de bière se glissa dans sa gorge à la fin des dernières nouvelles sur Micah. Une connaissance d’aussi longue date, qu’il partageait puisqu’ils étaient en somme, le premier contact entre lui et elle. Elle ne le voyait pas souvent, mais c’était aussi un natif, qui avait trainé dans les mêmes recoins que tous les autres, la ville et les potins de Shreveport n’ayant pas de secret pour lui. La geekette ne le connaissait pas depuis aussi longtemps que son voisin de table vers qui se dérobait les regards charmés (parce que oui, quand on avait une gueule aussi séduisante, on animait forcément l’imagination.) Mais, elle le croisait assez souvent pour savoir que Micah était un type plein de surprise. Pour le meilleur, mais comme pour le pire.
Du revers de la main, elle essuya lentement ses lèvres dénuées de maquillage superflu puis reposa son pichet sur la table. Dana avait soif. Enfin, non. Dana avait besoin de se détendre un peu et l’alcool aiderait nettement à arriver à ne pas trop s’inquiéter. Histoire de prendre un peu de bon temps en bonne compagnie. Elle n’était pas dans une situation où elle était le plus à ses aises; loin d’un ordi et de codes qu’elle arrivait à comprendre plus facilement que n’importe quelle situation normale entre bipède. Enfin. Techniquement, cette sortie était listée sous « ordinaire », entre deux entrepreneurs, pas totalement amis, mais assez familiers pour ne pas se faire chier avec des politesses et des pincettes inutiles. Le gouffre des années de différence entre eux ne l’embarrassait pas particulièrement, trouvant toujours plus plaisant de faire la conversation avec des êtres d'une maturité éprouvée, mais ils avaient fait connaissance depuis assez longtemps pour laisser la gêne de côté.
Un soulèvement d’épaule répondit à cette question qu’on lui posait trop souvent à son goût.
Elle retroussa le nez dans une drôle de moue quand il qualifia cette tendance à préférer travailler à un mythe.
- Ça va. C’est pas comme si c’était SI extraordinaire. J’ai pas mal de trucs à faire, puis avec la gestion de l’ArtSpace, l’équipe et tout ça… « Tout ça » qu’elle lança d’un geste de la main dans le vide pour souligner la banalité de ses activités. Ce qui n’était pas tout à fait le cas. Je ne serais pas la seule qui aime bosser, bon. Elle leva les yeux au plafond, hésitante, et ajouta après s’être pincé les lèvres : Comme toutes histoires mythiques, je dois faire faire peur parce que non, non… personne ne m’invite à faire quoi que ce soit. J’avoue que je ne suis pas la fille qui… donne l’impression de… d’avoir le temps pour ça, mais… Elle aurait du prendre du un Scotch. … Il n’y a personne d’assez courageux pour le faire, on dirait bien. Un autre haussement d’épaules, celui là un peu débiné, Dana avoua finalement que Donc oui, je travaille, parfois je rentre chez moi, si je ne m’endors pas à mon bureau. Une fois dans mon appartement, je travaille encore super tard, je dors quelques heures à peine et je recommence.
Le pichet de bière retourna à sa bouche. Un signe de non avec sa tête, secouant quelques mèches de ses cheveux sur son visage, elle but une autre longue rasade. Jamais de gars. Elle n’en voulait pas des tonnes ni en faire une collection ou de succéder les conquêtes. Elle ne saurait même pas comment faire, de toute façon. La pirate informatique cherchait seulement une relation amicale et plaisante, pas contraignante, pour entretenir certains besoins de base dans la bonne humeur, avec quelqu’un de pas trop con, en qui elle pourrait avoir confiance. Rien de bien compliqué, n’est-ce pas?
La bière passa mal dans son œsophage quand Dana s’étouffa sous la surprise de la prochaine révélation.
- Quoi? demandant-elle, étonnée. Ne faites pas de moi un sujet de conversation, allons! Les gens de Shreveport ne changeront jamais. À discuter sur les cas des uns et des autres, comme s’ils étaient tous liés d’une manière ou d’une autre. Elle se pinça le haut du nez, faisant un peu glisser ses grosses lunettes vers le bout de celui-ci : Je ne suis pas lesbienne. J’imagine que je suis hétéroflexible comme tout ce qui a un cerveau, mais non. Non… je ne suis pas homosexuelle. Si ça peut vous rassurer. Certainement qu’il ira annoncer la bonne nouvelle à toute la bande la prochaine fois qu’il les verra. Elle s’imagine déjà quand elle croisera Micah dans la rue, qu’il lui dira avec un coup de coude amusé « Je le savais moi, que tu n’étais pas une brouteuse de moquette. » Oh oui. Ça sera génial.
Et voilà qu’elle démystifiait un deuxième mythe sur sa personne en à peine une demi-heure avec Eoghan.
Décidément, cette soirée débutait en intensité.
Son regard fixa la mousse qui pétillait sur sa bière déjà à moitié vide devant elle. Un sourire légèrement amusé sur son visage, elle répondit à la suite :
- J’ai un harem de beaux mecs, que je cache dans mon appart. Ils sont tout super bien payé et aux petits soins avec moi; ils me nourrissent, font le ménage, des massages, et baises comme des dieux… Ça explique pourquoi je fais que bosser et rentrer chez moi. Son regard bleu céruléen se releva sur Eoghan et elle plongea ses pupilles dans les siennes, sondant sa réaction un instant pour conclure sur un clin d’œil taquin. Non. Non. Ça serait trop facile. Elle retourna fixer le contenu de son verre puis ajouta; Je suis bien humaine. Peut-être même trop, finalement.
Pichet de nouveau à ses lèvres, elle avala habilement le reste de son contenu. Un peu de courage s’y trouva au fond, puisqu’elle finit par avouer :
- Mon truc? J’étais encore vierge au printemps de l’année dernière et je n’ai pas eu l’occasion d’en profiter plus qu’il ne faut depuis. Si cela peut expliquer le reste…
Sa mâchoire se serra puis elle passa sa main sur sa nuque. Un long soupir s’évada de ses lèvres, mais trouva le moyen de lui sourire quand même, repoussant de lointains souvenirs et ce sentiment de médiocrité lamentable. Eoghan ne devait pas avoir ce genre de problème là.
- Et toi? Tes amours? J’ai entendu dire que tu étais toujours libre comme l’air? Aucune madame ou monsieur Underwood ne t’a mis le grappin dessus? La question que toutes les femmes dans ce resto pub se demandait : Comment ce mec pouvait toujours être célibataire? J’imagine que tout le monde est impatient de te voir te reproduire et continuer la ligné… Son regard glisse vers les paumes légèrement ouvertes d’Eoghan, où de blanches estafilades sillonnaient le creux, comme sur ses avant-bras. Elle l’avait remarqué il y a longtemps. Il ne lui avait jamais donné l’impression d’être masochiste ou suicidaire… bien qu’elle ne le connait que depuis une dizaine d’années.
Puis si la rumeur disait vrai à propos de sa famille… Ce genre de rumeur qui prenait tout son sens depuis la révélation. Une enfance dans la pauvreté, un père disparut sans aucune nouvelle, d’une descendance de…
Dana secoua la tête doucement puis changea encore une fois de sujet rapidement :
- Puis les affaires vont toujours bien? Des morsures de python ou de caméléon à soigner ce mois-ci?
Son entreprise était la plus grande affiche du monde pour affirmer qu’il était probablement un sorcier. Qui d’aussi sexy pouvait être vendeur de reptiles? Cela ne faisait aucun sens, à moins de donner dans l’après service magique et fournir la bande de Poudlard en bestioles au sang froid?
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Il retint une grimace gênée. Il eut l’impression de faire fausse route dès le départ, de mettre les deux pieds dans le plat avant même que l’échange n’ait réellement commencé, entre eux. Du moins… celui qui avait motivé sa décision de la rencontrer dans un cadre différent. Tant pis. Il se serait en partie brûlé les ailes à verbaliser enfin à haute voix ce que beaucoup pensaient tout bas, ou fomentaient comme autant d’hypothèses indiscrètes concernant la vie privée de Dana. Ce mélange de vague et d’agacement poli ne lui disait rien qui vaille. Il remua légèrement sur son siège, se promettant de se montrer plus prudent pour la suite. Il avait appuyé sur un point trop sensible. Il avait sûrement présumé un peu trop du degré d’intimité de leur relation. Il ne pouvait pas tout se permettre. Si elle le trouvait trop rentre-dedans, alors elle se braquerait. Or, il la voulait détendue. Tout ce numéro de charme, aussi sincère et spontané soit-il, n’était pas uniquement dû qu’à la présence charmante de sa vis-à-vis. Il ne tenait pas à rentrer les mains vides. Pas alors que c’était justement lui, qui avait proposé cette idée à Circé, couronnée par son approbation, et n’exigeant pour la suite qu’un retour les mains pleines. Le sourire qu’elle lui donna le rassura un peu, et il s’empressa d’y répondre. Il laissa même échapper un début de rire, approuvant le fantasme comme la plaisanterie d’un hochement de tête mutin. Le mouvement de sa main portant la pinte à ses lèvres stoppa net cependant, lorsqu’elle lui offrit sur un plateau une confidence à laquelle il ne s’attendait pas. Ses prunelles céruléennes s’ouvrirent grand sous la surprise, réelle. Dana Campbell, dépucelée uniquement au printemps 2019 ? C’était le genre d’informations qu’il n’irait pas cancaner à qui voudrait l’entendre, mais ça ne voulait pas dire qu’une flopée de questions ne se répandait pas instantanément sous son crâne en cet instant précis.
Le retournement de questions indiscrètes était de bonne guerre, et il s’y plia sans se faire prier, un peu amusé.
« Euh… bah ouais, j’suis toujours libre, si on peut dire. J’suis pas trop du genre à me maquer moi, tu sais. J’papillonne. » De vampires en médiums. De thérianthropes en humaines. Un bordel sans nom, sa vie romantique, tiens. Il préférait éviter d’y penser la plupart du temps, n’étant pas du genre à faire le compte de ses conquêtes. Il aurait fallu faire le tri entre celles qui ne l’attiraient que pour le profit égoïste qu’il en retirait, et les autres. Les plaisirs réels. Les désirs concrets. Une autre paire de manches. « Au cas où t'aurais oublié, j’suis pas le gendre idéal, hein. » Il n’avait pas besoin de lui expliquer pourquoi. Eoghan Underwood et sa gueule de petit con devenu homme, c’était l’assurance pour les gens du cru de secrets et de non-dits dont personne n’avait besoin. Pour les touristes, c’était le bouseux standard, du genre qui parle trop, ou trop peu en fonction de l’humeur, et qui cherche surtout à terminer ses fins de mois le plus honorablement possible. « Puis j’suis assez occupé. J’aurais même pas le temps pour une relation, en vérité. J’ai p’t’être pas toute une équipe à manager comme toi », – il souleva sa pinte pour saluer sa qualité de nouvelle patronne – « mais j’ai toujours pas mal de trucs à gérer. Beaucoup de correspondances, de va et vient, de paperasse, puis Norris qui m’appelle régulièrement dans l’cadre de mon contrat avec les flics… Sans compter la famille, les potes… La vie, quoi. Pas la place pour une nana fixe dans tout ça. » Plus la place. Plus l’envie. Plus la peine.
Pas une grande perte.
« Au moins, on est pas complètement solos, hé ! On est qu’deux weirdos qui font peur, et qui s’caseront probablement jamais. Même si j’suis sûr qu’un jour ça va v’nir, pour toi. Cheers. » Il but une gorgée de bière fraîche, et le fil de la conversation ne s’interrompit que le temps pour le serveur de prendre leur commande. Une fois celui-ci reparti vers les cuisines, le sorcier songea à prendre la tangente. À en profiter pour faire comme s’il avait oublié quelques-unes des remarques de la jeune femme. Il réalisa rapidement que ce n’était pas une bonne stratégie. S’il voulait établir un climat de confiance avec elle, il devait y mettre du sien. Il haussa les épaules d’un air presque dédaigneux, et l’accent jaillit de plus belle entre eux deux : « Sinon… Nah, t’sais ma mère elle a lâché prise depuis longtemps avec ça. » Sylia ne l’avait jamais emmerdé avec ces histoires-là. Probablement ne l’estimait-elle pas digne de se reproduire. Sans doute craignait-elle qu’un garçon ne naisse d’une union qu’elle aurait considérée comme intolérable. Indigne. Elle n’aurait approuvé aucune élue. Elle s’était peut-être faite une raison pour ce qui était d’élever son fils, mais la crainte de briser définitivement la lignée ainsi que leurs traditions pour de bon était sûrement la plus forte. « Donc tout le monde… Non. Personne n’en a rien à foutre de la descendance d’Eoghan Underwood, va. » Au-dessus de leur tête, un son hybride, mêlant espagnol, anglais et français, mélange étrange de hip-hop et de rap, lui fit doucement dodeliner du chef, comme l’adolescent qu’il était le faisait volontiers, vingt ans plus tôt. Une façon de laisser s’évader des images douloureuses, des questions dont il ne possédait pas la réponse. Est-ce que son père aurait voulu le voir prolonger sa lignée, à lui ? Voir perdurer le nom ? Il ne le saurait jamais.
« Sinon ouais… Les affaires vont bien. » Un sourire carnassier revint fleurir ses lèvres et donner le change. « Les pythons regius ça mord pas, tu sais. Enfin… Techniquement si, mais y’a rien à soigner tellement c’est ridicule. Puis j’suis pas payé pour ça, moi. Si les gens sont assez crétins pour faire n’importe quoi avec leurs bestioles, dommage pour eux. Moi j’me contente de vendre. Le reste, ça m’regarde pas. » Ce n’était pas tout à fait vrai. Il prodiguait régulièrement conseils et astuces à la petite communauté de clients ou de curieux abonnés sur les quelques réseaux sociaux qu’il se forçait à animer de temps à autre.
Fixant l’humaine qui lui faisait face, il se pencha doucement vers elle, s’accoudant à table, soudain plus préoccupé. Réellement, préoccupé. « Et toi, hormis ça… est-ce que ça va ? T’as pas d’emmerdes avec ce qui se passe en ville ? Jamais de problèmes avec… les surnats’, tout ça ? » Son regard gagna en intensité. « Tu sais, si t’as le moindre souci faut pas qu’t’hésites à nous le dire. Fin à moi, surtout. J’m’engagerai pas à parler au nom des autres. Mais en cas de pépin… On est pas trop loin, toi et moi. J’peux venir vite. Alors promets-moi d’pas hésiter… » Il se mordit brièvement la lèvre inférieure. « J’ai pas mal cogité, depuis l’an dernier. J’ai pensé à toi. J’ai jamais trop osé aborder le sujet, mais… ouais, sache que tu pourras compter sur moi. Okay ? »
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Louisiana Burning
Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Le genre idéal. Est-ce que ça existait vraiment? Il était possible aussi de se laisser bluffer par les caractéristiques purement physiques de son homologue de table. Qui demandait la perfection de nos jours, quand la moitié de Shreveport pouvait être un suceur de sang, un loup-garou ou un autre machin de ce genre? Sans parler des psychopathes et sociopathes de qualités, des truands, gangsters et autres humains exécrables de la plèbe. Non, elle n’avait pas oublié qu’il avait une charmante réputation de fugace du plumard, mais comme tout le monde, il vieillissait lui aussi. L’appel de la nature et toutes ces conneries. Les retournements de situations matrimoniales étaient faits courants.
Dans tous les cas, c’est au grand plaisir de tous qu’Eoghan Underwood n’allait pas se maquer avant longtemps, laissant à tout un chacun l’hypothétique opportunité de passé sous lui. Ou sur lui. Enfin, il était évident qu’il ne laissait personne insensible par son attitude décontractée, de beau gosse des bayous confiants de son charme. Du moins, les meufs aux tables qui les entouraient, elles, n’avaient rien manqué.
Dana laisse un rire bref et nettement teinté d’ironie à ce toast grinçant;
— Je crois que je suis une cause perdue, mais je Cheers aux wierdos célibataires pour toujours.
Et elle relève son verre amèrement pour souligner le tout avec lui, puis le termine. Le serveur arrive au bon moment pour prendre leur commande et elle en profite pour demander un verre de leur meilleur scotch ouvert. Au rythme où elle devait boire pour trouver du courage au fond de son verre de bière, elle roulerait sous la table bien avant la fin de la soirée et franchement, elle préférait profiter de la présence agréable du commerçant et client (et ami? Oui? Non?) que de noyer son embarras dans l’alcool.
Chose qui serait facile. La fatigue de la geekette était toujours aux limites du supportable. La corde raide des habitudes de vie pas très bonne pour la santé, mais qui permettait de maintenir le bateau à flot. Et tant qu’à être décidément condamnée à rester seule pour toujours, autant en profiter à fond. Elle ne devait rien à personne. Personne ne l’attendait nulle part. Pas de texto interrogateur. Pas d’expectation à répondre. Personne pour la juger. Personne non plus, pour prendre soin d’elle où elle n’arrivait pas à le faire convenablement. Ou lui préparer des crêpes le matin. Avec un café chaud et pas réchauffé de la veille.
— Oh! Moi j’aimerais bien la rencontrer, cette descendance. Tu ferais des mioches trop chou. Qui chevaucherait des varans de Komodo et pourra s’occuper de ton commerce quand tu auras 102 ans. Rigole-t-elle, en reculant contre le dossier de sa chaise pour l’observer un instant de haut en bas; il y a au moins trois femmes ici, minimum, qui se proposent mères porteuses.
Ce n’était pas un secret qu’Eoghan était le don Juan du groupe d’amis qu’ils formaient avec d’autres types de Shevreport, avec Micah et compagnie. Puis comme il s’était permis d’aller directement sur les questionnements sur l’absence totale de plaisir en tandem, elle n’allait pas se priver d’y aller franc jeu avec lui.
Aidé par la bière magiquement disparue de son verre. — Je ne suis pas du type reptile, hein. Bien que ça ne me fait pas particulièrement peur; je n’ai juste jamais eu l’occasion d’en réellement. Dana fronce les sourcils, songeurs puis suggérés soudainement; il faudrait que tu m’inities! Je pourrais aller à la fermeture de ta boutique et tu pourras me faire découvrir les bestioles qui ne vont pas m’avaler tout rond?
Bordel, Dana, qu’est-ce qu’il te prend? C’est visiblement étonnant d’être aussi avenante.
— Si tu as le temps, et l’envie, bien entendu. J’comprendrais que de faire le guide touristique de tes amis de sang froid, ça ne te le dit pas non plus. Ajoute-t-elle aussi rapidement, se rétractant un instant de son impulsion qu’elle jugea invasive. Parce qu’elle s’imaginait mal elle-même le faire avec ses ordinateurs; voici mon CPU, et la mon protocole de sécurité et là, la machine à cappuccino et, oh !? Ceci? C’est un clavier.
Puis l’ambiance s’assombrit. Elle remarqua soudainement le changement d’attitude de son compère entrepreneur. Quand il se pencha vers elle, accoudé au-dessus de la table, la geekette eut le réflexe de faire de même, s’avançant à son tour vers lui. Un voile interrogatif dans son regard bleu des eaux du Grand Nord quand elle croise l’intensité dans la pupille de l’autre. Elle ne comprit pas tout de suite ses inquiétudes, son hésitation et le besoin de la protéger.
Ce qui se passe en ville… La grogne de tout le monde était palpable. Les éclats de violence avaient un peu diminué depuis, mais il y avait toujours une tension latente. Certains avaient accueilli les événements de la Samain 2019 avec un haussement d’épaules, croyant les balivernes que le gouvernement avait lancées de tout côté pour les rassurer. D’autres tenaient mordicus à des théories complotistes douteuses. Le Dark web avait pullulé de vidéos et d’histoires de ce qui s’était déroulé cette nuit-là.
Pour sa part, elle avait enfoui bien loin ses traumatismes au plus profond de son conscient et n’en avait jamais reparlé à personne. Pourtant, autre que le cast complet d’Harry Potter qui l’a empêché de mourir sous les crocs d’une vampire en frénésie parce qu’elle s’était coupée avec un couteau de boucher, que la fille qui l’accompagnait était possédée par un truc et que le russe s’était fait pousser deux têtes de loup démoniaques, sans parler de la vision de ses parents qui ne l’étaient probablement pas vraiment, elle avait réussi à en faire abstraction assez aisément.
Dana fronce les sourcils. Ses lunettes glissent sur le bout de son nez et elle demande, sérieusement dans un chuchotement confidentiel :
— Est-ce que tu as à voir avec quelque chose de… de cette nuit-là?
La suite fut interrompue par le serveur qui revenait avec leurs assiettes. Un hamburger juteux et un paquet de frites posés devant elle, le verre de scotch fut déposé sur une serviette en papier, accompagné d’un verre d’eau. Elle le remercie poliment, essayant de ne pas porter attention aux délicieuses odeurs qui émanaient de son repas, sentant la faim et l’alcool gargouiller dans son estomac… Non. Elle attrapa une frite, décidée, puis la mangea à moitié en retournant plonger son regard dans celui d’Eoghan.
— Je n’ai pas de soucis. J’imagine que l’on passe sous le radar ou que j’ai vraiment réussi à en faire un espace neutre. Qui penserait venir saccager un cybercafé… puis j’ai de bonnes assurances. Puis à part mon lot de stress causé par la nuit d’Halloween, rien à l’horizon.
Agitant sa frite à moitié mangée devant elle, accusatrice, la geek ne sut pas comment accueillir le fait qu’il avait pensée à elle depuis l’an dernier. Pourquoi?
— À moins que tu saches quelque chose que je ne sais pas? Je veux bien compter sur toi, Eo… mais contre quoi?
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Profitant du cadre plus que favorable à l’analyse, Eoghan ne se privait pas de relever tous les détails possibles sur la jeune femme qui lui faisait face. Il finit par remarquer ce qu’il pensait bien être des traces d’une fatigue lourde, chronique. Il n’était pas toubib, et ne pensait même pas à l’impact des écrans sur elle, à vrai dire. En revanche, il émanait de l’entrepreneuse (et amie ? Oui ? Non ?) une chape qui imprégnait chacun de ses gestes. Tout en restant légère, quelque chose au fond de son regard témoignait d’une forme de neurasthénie pareille à un spleen ténu, mais palpable. Peut-être était-ce sa facilité à percevoir les émotions d’autrui, sorcier rouge jusqu’au bout des ongles. Peut-être était-ce son expérience de commerçant qui, en dépit de son mauvais caractère, savait appréhender les gens, nouer un bon contact lorsqu’il le fallait. En fonction de qui il avait en face, cela lui demandait plus ou moins d’énergie. Avec elle, il n’aurait pas regardé à la dépense. Ce constat, ajouté aux révélations précédentes de la jeune femme, l’incitèrent à compatir pour elle. Entourée, mais seule. Elle semblait seule. Elle aurait dû profiter des joies de l’existence : savourer sa jeunesse, les résidus d’insouciance qu’il lui restait peut-être ou qu’il n’était pas encore trop tard pour déterrer du champ de son passé particulier. Que personne n’ose l’inviter à passer du bon temps, comme elle l’avait dit, lui donnait envie de froncer les sourcils, de finir ce dîner avec elle, puis de l’emmener danser. Il aurait volontiers oublié la mission dont il s’était lui-même chargé. Dans une autre vie, s’il avait été humain, peut-être même qu’il se se serait proposé à Dana Campbell. En bons locaux de Louisiane, n’ayant rien connu d’autre que les frontières de leur État, il aurait songé qu’elle faisait partie de ces connaissances qui, inconsciemment, le pousseraient à tenter de dépasser les frontières d’une seule amitié. La curiosité l’aurait emporté sur les réticences. Une petite nana gentille, douce, loin d’être idiote, et qui dégageait, chaque fois qu’il l’avait croisée, un nuage de confiance et de douceur que n’aurait pas boudé une autre fille comme Lilas. Cet avenir n’existerait jamais, mais il le considéra avec un sourire qui lui était destiné autant qu’à la geekette qu’il fixait toujours avec intérêt. Elle comportait également un aspect non-négligeable, une touche de « fun attitude » qui le séduisait, amplifiée par leur propension à se passionner pour les mêmes plaisanteries merdiques. Il avait pouffé en l’écoutant débiter quelques conneries, autant que déposer là une invitation qu’il serait stupide de laisser de côté. Il comptait bien revenir sur une voie plus lumineuse, une fois les sujets moins plaisants abordés, mais Dana le prit soudainement de court et, rapidement, les vestiges de sa joie disparurent, remplacés par une expression de surprise.
— Est-ce que tu as à voir avec quelque chose de… de cette nuit-là ?
Aussitôt, les alarmes de la culpabilité revinrent tintinnabuler dans son estomac, pourtant appâté par le menu similaire à celui qu’elle avait commandé. Il ne prit même pas garde au serveur, restant uniquement perplexe, devant l’association d’idées venue si promptement à l’esprit vif, mais non moins remarquable, de sa comparse. Il carra ses omoplates et baissa les yeux vers son assiette, ignorant par quoi commencer : jouer à l’anguille, ou se mettre à manger comme si de rien n’était. Il se reprit en quelques instants, et un nouveau ricanement lui échappa, tandis qu’il haussait les épaules. « T’en as d’ces questions, toi… Pourquoi tu veux qu’j’aie un truc à voir avec cette nuit-là ? J’ai une tronche de terroriste ? » Il se réfugia derrière une gorgée de bière, puis entama son repas. Grailler chaud lui fit du bien, dès la première bouchée. « J’dis ça surtout parce qu’on doit se serrer les coudes, entre natifs. Fin, tu vois bien c’qui arrive à cette ville ? C’est d’jà suffisamment chiant de les voir la défigurer, si en plus on doit même plus se sentir en sécurité de marcher dans la rue à la nuit tombée… Alors… Vu qu’t’as pas l’air d’être hyper… Enfin, ça peut être dangereux pour tout l’monde ce climat, tu vois ? Et ça m’ferait chier qu’il t’arrive un truc. » Au moins était-il satisfait, si elle n’avait rien eu à subir de mauvais, que ce soit directement ou non. Elle aurait pu mentir, mais il décida de ne pas se mettre martel en tête, et de partir du principe que, sans confessions de sa part, elle faisait partie des épargnés. « Du coup, bah… On sait jamais, si tu l’sens pas de rentrer chez toi, ou si y’a le moindre truc… tu peux m’appeler ? Que ce soit pour ça ou, effectivement, pour venir faire une session découverte à la fermeture. Détrompe-toi. Ça m’ferait plaisir de t’voir passer un peu de temps chez moi. Puis… les bestioles, c’est bon contre le stress. J’connais un gamin du quartier tu vois, il est un peu… fin il est super nerveux, l’gosse. Bah tous les jours quand il rentre de l’école, il passe juste regarder les serpents, les grenouilles et les tortues. Et j’peux te dire qu’ça a l’air de lui faire vachement d'bien. » Il retrouva un sourire plus confiant, la désignant d’un petit mouvement de tête affectueux. « Puis tu risques rien. T’es pas épaisse j’te l’accorde, mais j’possède rien capable de t’avaler tout rond. Et certainement pas un fucking dragon de Komodo. »
Balle au centre. Si Dana ne poussait pas trop loin, et s’il s’était agi d’une simple question un peu hasardeuse, sans rien en-dessous, il n’avait pas spécialement à s’inquiéter. Ce n’était rien. Il n’était officiellement impliqué dans rien du tout. Aucune preuve. Que dalle. Sauf qu’aborder le fameux fil rouge qui les liait pour ce soir, maintenant, risquait fort de raviver les soupçons de sa cadette. Or, c’était tout ce qu’il aurait voulu éviter. Soit il parviendrait à se montrer assez habile pour dissimuler proprement ce que cacherait sa demande (aucune chance, commençait-il à saisir…), soit il devrait se confronter à l’intelligence certaine de la nouvelle propriétaire du cybercafé et se livrer, bon gré mal gré. Il n’était pas certain de vouloir l’impliquer sérieusement dans quoi que ce soit. Il se savait égoïste sur bien des plans, mais quelques scrupules commençaient déjà à entailler sa bonne volonté. Il pesta en silence. Il se sentait coincé. Quel con.
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Louisiana Burning
Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Franchement, tout le monde avait une bonne raison de faire ceci ou cela. Tout était question de point de vue. Faire valoir le sien par la violence ne serait pas nouveau pour personne. Est-ce que c’était la bonne manière de le faire ? Probablement pas. Mais Dana était forcée d’avouer que tout acte d’intimidation de masse encourageait une réaction. Bonne ou mauvaise, cela faisait bouger les choses. Dans ce cas-ci, bien que la moitié des gens avait oublié les événements de l’Halloween et que l’autre vivait coincée avec différents traumas et des questions sans réponses, l’amplitude de cette nuit de 2019 avait transformé Shreveport dans son essence même. Ce sentiment de sécurité séculier qui avait réussi à être maintenu malgré la Révélation, malgré les changements démographiques de la ville et les tensions posées par les différentes instances gouvernementales, était désormais chancelant.
La geekette plissa des yeux et se mordit la lèvre en observant son voisin de table. OK, elle allait lâcher le morceau, parce qu’elle l’aimait bien, après tout. Elle n’avait pas besoin de savoir. Il serait probablement surpris de connaître sa réaction si elle apprenait que ses allégeances l’avaient presque fait tuer et que c’était d’autres sorciers qui l’avaient sauvé. Seule une longue cicatrice restait dans le creux de la paume comme souvenirs de cette nuit. Ça et quelques cauchemars récurrents.
Inconsciemment, elle passa un pouce dans sa paume, suivre la marque qui la zébrait, sans même la regarder puis se secoua pour demander avec un sourire en coin sur les lèvres :
- Je n’ai pas l’aire d’être hyper quoi ? Musclée ? Prudente ? De manger à ma faim ? finit-elle en attrapant se burger entre ces doigts puis prendre une généreuse bouchée qu’elle mastiqua avec entrain et une joie manifeste. C’était délicieux. Dana n’était pas le type de nana à faire attention à ses manières ou de minauder sur des détails comme la tronche qu’elle avait quand elle bouffe un énorme burger. Elle essuie même du pouce la trace de ketchup au coin de sa bouche, pour le lécher avec appétit. C’était gras, salé et goûteux. Ça me ferait chier aussi qu’il t’arrive un truc, tu sais ? Ajoute-t-elle en finissant sa généreuse bouchée. Je comprends bien que la bande a un sentiment de devoir me protéger, comme si j’étais une petite chose fragile… Sans être les meilleurs amis, ils avaient toujours été dans les parages. Un high five quand ils se croisent, un courriel quand il y a des merdes avec leur wifi, ce genre de rencontres fortuites et ponctuelles. Ils étaient tous plus vieux qu’elle, mais l’avaient naturellement, comme l’une des leurs, initié à certains secrets de Shreveport. Même si Dana aimait se faire croire qu’elle n’avait besoin de personne. … je sais aussi un peu me défendre, hein !
Quoiqu’elle réfléchissait de plus en plus à l’idée d’un garde ou d’une sécurité plus effective dans l’ArtSpace, pour protéger elle et ses clients. Même si le cybercafé passait encore sous les radars de la plèbe enragée, il était un safe space pour une vaste communauté incomprise.
- Merci, pour l’offre. Je ne l’oublierais pas. Tu peux aussi compter sur moi s’il y a quoi que ce soit.
Parce qu’effectivement, Dana pouvait l’aider de bien des manières. Ça n’avait pas l’air de ça, derrière ses grosses lunettes, sa chevelure tressée et en dessous de son t-shirt trop court «Here ‘cause you broke something». Elle le savait. Le masque de l’introvertie lui sied depuis toujours et pourtant… Dana commençait lentement à sortir de ce cocon qu’elle avait tissé autour d’elle.
Pour le meilleur ou pour le pire ? Ça restait à voir.
- Puis tu sais, à part des découvertes, des traumatismes et des cauchemars causés par la nuit du 31 de l’année dernière, ça va. J’étais surtout concentrée sur l’achat du cybercafé et la rénovation de celui-ci. Je n’ai pas eu le temps de (de dormir ?) de faire quoi que ce soit qui pourrait m’attirer des ennuies.
Enfin, c’était une demi-vérité. «S’attirer des problèmes» était relatif quand on était une pirate informatique émérite qui remplissait ses coffres à coup d’assaut illégal à son compte ou pour des clients qui avaient les fonds nécessaires pour se payer ses services. Elle ne pouvait pas savoir ce que 2021 lui promettait.
- C’est là que je garde pour moi que je rentre à vélo aux petites heures du matin, n’est-ce pas ? Dana sourit comme une gamine prise en faute puis recroque dans on hamburger avec délectation. Elle ferme les yeux pour apprécier la nourriture puis rince le tout avec une petite gorgée de son whisky. Faudrait que je déménage plus proche du café. Je flirte avec l’idée d’acheter l’immeuble, de retaper les appartements du dessus, de m’en prendre un et de louer le reste, soit à la team de esport, ou mes employés ou encore les amis. T’habite toujours dans Stoner Hill ?
Il n’y avait rien de grandiose d’habiter dans ce coin-là. Un peu comme les Kingston Buildings, mais s’étalant à plusieurs coins de rue. La vie était dure, dans Stoner Hill. La pauvreté, la racaille, les p’tits vieux abandonnés à eux même dans des maisons en décrépitudes. Peut-être que l’idée de déménager dans Western Hill pourrait l’intéresser ?
Elle eut un léger rire bas puis détourna son regard pour se concentrer sur son assiette un instant :
- Alors, si tu me donnes la permission, je passerais te voir dans ta boutique. J’aimerais vraiment ça en apprendre plus sur ce que tu fais et cette passion. C’est assez atypique, puis qui sait, je trouverais peut-être un compagnon nocturne pour passer les nuits avec moi. Réalisant que sa dernière phrase pouvait être prise à double sens, la geekette relève le regard sur Eo, les joues un peu plus roses et précise en plissant le nez dans une moue charmante que : Je parle d’un reptile, hein. Pas de… enfin… pas que… tu sais.. mais… Elle se pince les lèvres, secoue la tête doucement de gauche à droite puis soupire pour changer de sujet : Tu disais que tu voulais me solliciter pour autre chose ?
Gorgée de whisky. Frite en bouche. Elle replace ses lunettes sur son nez avant de continuer à dévorer avec joie son repas.
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Dana était un mystère à bien des égards. Malgré sa gêne pour l’heure encore impalpable, il était content de pouvoir profiter de cette trêve bienvenue avec elle. Il en avait assez, de passer à côté des gens. Il avait avancé à l’aveugle pendant très longtemps, concentré sur son propre parcours, sur ses emmerdes, ses objectifs. Il avait mis du monde de côté sans même le vouloir, tout en continuant de préserver les liens, mais sans pouvoir agir en profondeur. Alors, maintenant, peut-être était-ce le bon moment. Peut-être pouvait-il enfin s’autoriser une pause, et cela impliquait également d’inviter la jeune femme à manger un burger, même avec ce qui lui trottait en tête. Si elle savait – lorsqu’elle comprendrait – elle croirait sûrement à une manipulation de sa part ; il en avait l’habitude. Mais lui ne voyait pas les choses de la même façon. Ainsi, il réfléchissait tout en l’écoutant, souriant et pestant pour de faux devant ses propositions comme ses révélations. Il venait tout juste de déglutir une bouchée, lorsqu’un double sens fabuleux, et qui ne pouvait que provenir de cette gaffeuse de Dana Campbell, tomba entre eux deux avec une évidence rare. Il éclata de rire cette fois, un rire qui roula gentiment comme une pièce sur une table, régulier et agréable. « Eh ben… Là, j’vais en avoir du scoop à raconter à Micah. Bah dis donc ? C’en est une façon d’proposer des plans comme ça… » Il ne comptait pas enfoncer le bouchon plus que de raison. Il n’y croyait pas, de toute façon. Ou bien Campbell avait un petit ami caché, ou bien elle était férocement partie pour devenir une célibataire endurcie, et cela ne poserait pas le moindre problème. À personne, et encore moins à lui.
« Comme si t’avais b’soin d’avoir ma permission… Tu passes quand tu veux. Et… Promis, j’t’en trouverai un, d’compagnon nocturne. Bon, pas moi, j’ai bien compris que j’figurais pas sur la liste d’tes préférences… J’manque d’écailles et j’ai pas la langue taillée en pointe. Puis j’cause trop, aussi. Mais… J’ferai en sorte que ça serve à quelque chose, pour une fois. Tu verras, ce s’ra sympa. En tout cas, personne s’est jamais plaint ! » Sauf un. Un irréductible Estonien qui résistait encore et toujours au vendeur de pythons parmi les plus inoffensifs du monde. Plus sérieusement, il reprit, sans omettre la question fatidique qui l’attendait en bout de course : « Juste… J’préfère pas parler au nom des autres, mais en c’qui me concerne… J’sais que t’es pas une petite chose fragile. J’te sous-estime pas, mais… j’voulais qu’ce soit clair, entre nous. Que t’hésites pas. » Il aurait pu jouer les prolongations. Feindre de laisser planer une forme de suspense, voire carrément jouer la montre et la mémoire, la détourner de ses intentions premières, abandonner, et retenter ultérieurement. Mais le vin était tiré, et il décida d’aller jusqu’au bout, de façon plus nuancée qu’au premier abord. Chassant toute expression d’animal traqué de son visage, il imposa à ses traits de conserver leur nonchalance, voire les dernières traces d’un air mutin ; rien ne doit être alarmant.
« En fait, bah… J’étais curieux. Tu sais, y’a des rumeurs, et… moi j’préfère quand même les vérifier à la source. Alors… » Il se pencha vers elle, baissant d’un ton. « … comme il paraît qu’t’es encore plus calée en informatique que c’qu’on pensait… J’me suis dit que j’allais te… fin, sauf si t’as pas envie d’en parler, mais… » Il ne mentait même pas. Les bavards ne manquaient pas, parmi les vieux de la vieille de Shreveport. Il y en avait toujours qui exagéraient. Mais tout bon natif savait que derrière un bobard, un on-dit, une bonne part de vrai traînait toujours au fond du bol. « C’est vrai qu’tu sais pirater des trucs ? J’y connais rien, mais genre… T’sais quand aux nouvelles ils parlent des gens qui s’infiltrent dans les bases de données des hôpitaux pour réclamer une demande de rançon, ce genre de trucs… Tu… Tu sais faire ça ? » Une lueur de concupiscence s’était allumée, quelque part au fond de ses prunelles. « D’un côté, j’ai envie de penser qu’c’est des conneries. Mais d’l’autre… ouais, finalement ça m’étonnerait pas tant que ça, si tu savais l’faire… » Vraiment ? Peut-être. Peut-être que non. Encore une fois, il songea à tout ce qu’elle représentait. Inconnue, sans vraiment l’être. « Puis hé, ce serait raccord avec ton projet immobilier, en plus. La vache, on t’arrête plus. C’est un bon plan, n’empêche. Perso j’vis toujours à Stoner Hill, ouais. J’y suis bien. C’est l’seul endroit où les promoteurs arrivent pas à entrer, alors crois bien qu’j’y resterai encore un bon moment. »
Voilà. C’était dit, c’était fait, noyé dans une conversation tout ce qu’il y avait de plus normale, entre eux deux. Reprendre son repas, ne pas faire comme s’il guettait la réaction du petit poisson accroché à la ligne offerte… Peut-être que rien ne viendrait mordre. Peut-être que ses suppositions mêlées aux vrais racontars qui se diluaient dans leur cercle de connaissances n’étaient fondées que sur du vent. Mais au moins, il en aurait le cœur net. « T’es pas prudente, hein… Rentrer en vélo à l’aube… Bordel, mais qui roule encore en vélo ? La dernière fois que j’suis monté là-dessus j’devais avoir dix-sept piges. La fin du lycée, quoi. » C’était avant sa première Plymouth.
« Tu dois te sentir seule, non ? Ça fait beaucoup de trucs à gérer, pour toi. Tu… Ça va, au moins ? Genre franchement ? »
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Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
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En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
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Geek
Codeuse émérite
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Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Le regard qu’elle lui lance quand il parle de scoop à rapporter à Micah, le grand bavard de service, voulait tout dire. Un peu exaspéré. Un peu suppliant de ne pas faire ça. Un peu gêné, mais aussi un peu audacieux. Puis, en se redressant un peu, prenant confiance (ou presque, ses yeux n’osent pas se relever et restent fixer sur le fond de son verre de whisky), elle répond :
- Ça aurait été une manière comme une autre de proposer un plan. Puis si j’avais à mettre un compagnon nocturne sur ma liste, entre toi et un reptile, le choix est évidemment toi. Mais comme, décidément, aucune personne comme toi ne veut s’occuper de cette tâche, j’vais me contenter d’une charmante petite créature à sang-froid. J’ai intérêt à choisir la bonne parce que je sens que ça sera le… gecko et moi, ad vitam aeternam.
Quoiqu’elle se doutait que cette bestiole-là n’était pas éternelle et qu’elle allait devoir en prendre soin. Chose qu’elle peinait à faire pour elle-même. Ça existe des êtres vivants qui ne demandent pas trop d’entretien ? Non. Un cactus c’est déjà trop exigeant pour survivre dans son appartement.
Dana relève son regard sur Eoghan, étonné et gêné par ce qu’elle venait de dire. Sa pupille verte brille, à la fois fière et ultradésolée que ça tombe sur lui.
- Forcément, oui je me sens seule. Et j’ai beaucoup de trucs à gérer par moi-même, mais c’est bien une de mes forces : le faire par moi-même. Ça va donc comme je peux, j’ai plein de projets qui me gardent extraoccupée, je dors peu et je vais surement avoir un nouvel animal de compagnie. Quoi demander de mieux, n’est-ce pas ?
Elle faisait quotidiennement des milliers de dollars, avait un compte en banque quelque part dans le monde avec tellement de zéros que ça lui donnait le tournis. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait et au finale, restait aux yeux de tous la pauvre geek esseulée. Comme quoi l’argent n’achetait pas le bonheur.
Le reste de l’alcool de son verre fini cul sec dans sa bouche. La brûlure lui fit du bien. Dana inspire longuement et s’excuse :
- Je suis désolée. Je n’avais pas à te tomber dessus. Tu m’invites à bouffer et je fais ma gna gna de service. Pardon. Parlons de ces rumeurs, veux-tu ?
Vite. Change de sujet.
- Je me débrouille effectivement en informatique. La geekette remonte ses lunettes sur son nez et appuie ses coudes sur la table, autour de son assiette presque vide. Elle se penche un peu en avant, croise ses doigts fins et appuie son menton sur ceux-ci. Un sourcil froncé, elle analyse la technique de défilement de l’autre entrepreneur, la jugeant plutôt faible. Elle fronce le deuxième : Qui t’a rapporté ces rumeurs ? Aux dernières nouvelles, le piratage était une activité illégale et risquée, pouvant mener à de graves accusations et la prison.
C’était la déclaration officielle. Le communiqué classique et la réponse que tout le monde devrait avoir. Celle qu’on s’attendait de la propriétaire d’un cybercafé si on lui demandait son avis à ce sujet. La seule qu’il aurait de sa part dans devant la dernière bouchée de cet excellent burger.
Elle aurait préféré lui répondre que la prison, c’était pour ceux qui se font prendre. La piraterie était réellement une activité dangereuse, avec tous ces gens de plus en plus formés, les nouveaux protocoles de sécurité, les intelligences artificielles par-dessus la police de web. Pourtant, elle n’avait aucune envie de s’arrêter. Lui fournissant la dopamine nécessaire quotidienne pour se sentir en vie — à défaut de se faire trainer dans une nouvelle aventure dangereuse qui pourrait lui couter la vie — elle n’avait nettement pas l’intention de laisser son titre de pirate sanguinaire à un autre. De plus en plus de pro bono, des intentions parfois dignes de Robin des Bois, il y avait encore 1001 techniques pour s’amuser durant ses nuits presque blanches.
- Je suis étonnée que tu penses cela de moi. J’ai des airs de truand ?
Bon. Oui. Elle appréciait un peu le voir patiner. C’était un sujet délicat. Il ne l’aurait pas apporté sur table s’il n’en avait pas besoin. Ce n’est pas le genre de conversation à prendre à la légère autour d’une bière. Bien que, compte tenu des conséquences du genre de service qu’elle pouvait rendre, elle était vraiment curieuse de savoir pourquoi Eoghan Underwood avait besoin de faire pirater quoi que ce soit.
La blondinette l’observe encore un peu en silence puis ajoute, en attrapant son cellulaire dans sa poche arrière :
- Ce n’est pas un gros projet immobilier. Cela serait juste de… Elle détourne son attention du bel homme devant lui et commence à pianoter un message texte sur son téléphone, lui étant adressée.
Dana ( +1 318-200-0414)Le 26/11/2020 à 21:02PMParlons-en ailleurs qu’ici.
Codé par l'ami Banane de ℓι¢σяиє
Pas besoin de télépathie pour comprendre de quoi elle parlait. Elle remet son téléphone dans son jeans quand elle entend un « bzz bzz » venant de son copain de table.… Juste d’acheter le building, rénover les apparts du dessus, y déménager et louer le reste… Tu devrais regarder qui t’a envoyé un texto, finit-elle en papillonnant des cils.
En espérant qu’elle n’est pas à être moins subtile. Parce que, s’il avait besoin d’aide ou s’il avait des emmerdes, Dana allait bien entendu, tout faire en son pouvoir pour régler son problème. Peu importe les moyens.
- Si je n’y vais pas en vélo, j’dois prendre ma moto sport. Lequel est plus sécuritaire, selon toi? demande-t-elle en mordant une de ses dernières frites qui étaient maintenant froides, suivies d’un sourire amusé et légèrement piquant.
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
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"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
C’était bordélique. Complètement bordélique. Les allusions de Dana, involontaires puis conscientes, autant que ses réponses ou ses esquives, étaient en train de créer un tapis de non-dits et de perches tendues qui le poussait à s’interroger de plus en au plus au fur et à mesure de leur conversation. Il ne tenait pas à ce que la barrière habituelle entre eux devienne plus poreuse. Transparente, oui, mais pas poreuse. Pour la protéger de lui-même et de ce qu’il infligeait d’ordinaire aux filles comme elle, il devrait serrer les dents et garder le contrôle. D’autant plus en lisant au fond des yeux de sa comparse, se retenant de plonger dans son esprit pour y happer quelques vérités indiscrètes. Il remarquait également sa bonne descente, et s’il n’était pas prêt à lui faire le moindre commentaire à ce sujet, en Louisiane, ce n’était jamais vu comme un bon signe venant d’une femme. Il songea tout à coup à Linda Harrison, et à son opossum domestique menacé par un alligator. Pour sûr que Dana ne terminerait jamais comme elle, malgré leur aisance commune à s’enfiler un verre d’alcool fort. Il ne laisserait pas échapper ces aspects là aussi aisément, mais il fut distrait par les premières réponses de son amie, bottant en touche sur ses possibles activités illégales. Au départ, il ne broncha pas, se contentant de la regarder tranquillement, avec une approbation de façade. Ne surtout pas avoir l’air de se montrer trop insistant. Il ne prit même pas garde à ce qu’elle avait pianoté sur son téléphone, avant de sentir sa poche vibrer. Fronçant les sourcils, il dégaina machinalement son smartphone, et comprit instantanément la manœuvre en voyant le nom de Campbell s’afficher. Il reposa aussitôt ses prunelles sur elle et acquiesça lentement, faisant mine qu’il avait compris. Parfait. Il déposa le mobile sur la table près de lui, écran face au meuble. Il goba quelques bouchées de plus, acceptant sans difficulté de terminer d’abord leur repas avant de passer à l’étape suivante, ce qui lui permettrait d’autant mieux de mettre les points sur les i sur d’autres sujets moins urgents.
« Qu’est-ce que t’en sais, que personne comme moi ne veut s’occuper de cette tâche, comme tu dis ? » Entre deux frites, il darda sur elle un coup d’œil presque narquois, ciblant particulièrement cette curieuse forme de candeur qu’il aurait mieux vu dans la bouche d’une adolescente. Aucune méchanceté, cependant. Juste un étonnement bienveillant, et amusé, il était vrai. « J’suis flatté que j’emporte ta préférence sur un gecko. Mais… franchement, t’as clairement pas envie qu’ce soit moi qui m’occupe de ça, j’te jure. » Un rire torve, tandis qu’il se hâtait de faire un sort à son hamburger, mettant dans ses bouchées une énergie supplémentaire. « J’te l’ai dit, j’suis pas le gendre idéal. Si j’savais bien traiter les nanas, ça se saurait. Les rares fois où j’ai tenté de créer un truc solide, ça a pas été un franc succès, si tu vois ce que je veux dire. » Johanna et le soupçon éternel de son meurtre. Marlow et sa disparition furieuse. Lilas… « J’suis désolé que tu te sentes seule. Ça, c’est pas cool. Et c’est pour ça que j’te propose de me contacter, si un soir t’as envie… ben au hasard, d’aller bouffer un cheeseburger et de boire quelques bières, tu vois ? » Son sourire se fit plus affectueux, et il la désigna d’un mouvement de menton. « T’es pas seule. T’as qu’un mot à dire pour que tout le groupe s’organise et t’invite à aller s’amuser un peu, si tu préfères ça à un tête à tête, d’ailleurs. Encore une fois, on n’est pas loin. On… J’compte pas laisser les étrangers nous faire croire qu’on n’est plus une communauté soudée et qui s’connaît bien. J’ai toujours connu une forme de solidarité, dans l’coin. Y’a pas d’raison que ça s’arrête. »
Il essuyait ses lèvres rapidement du bord d’une serviette en papier, ayant détourné le regard le temps de murmurer, gentiment. « Tu m’es pas tombée dessus. Et tu fais pas ta gnagna de service. J’t’aime bien, Dana. Alors te pose pas trop de questions pour ça, d’accord ? » Rapidement, il appela le serveur et régla leur note, balançant les quelques dollars réglementaires en guise de pourboire avant d’inviter la geekette à décoller de là. Il serait toujours bon pour lui payer une glace ou un autre dessert à l’extérieur. Il avait envie de sortir, de s’extraire de l’atmosphère enfumée par l'odeur de viande grillée du bar pour en finir et aborder le sujet brûlant qui, de par ce message singulier, était bien plus qu’une simple rumeur. Une fois dans la rue, il s’assura qu’elle le suivait toujours, et entreprit de marcher en direction de son commerce par réflexe, prenant son temps. « Si tu veux causer rumeurs… Disons que quand on sait où écouter et qui… c’est pas très difficile d’additionner 1 + 1, si tu vois c’que j’veux dire. » Il haussa les épaules. « J’ai juste cru entendre que… t’étais bien plus qu’une simple nana qui s’y connaît un peu dans l’domaine. Fin il paraît que tu gères vraiment, et que chaque fois que quelqu’un t’a demandé un truc, t’avais toujours une réponse, même si pas toujours satisfaisante. Tu es douée en ton domaine, et tu sais d’quoi tu parles. »
Observant le trottoir sous ses pas, il esquiva un groupe de piétons, en profitant pour se rapprocher d’elle. « C’qu’on s’dit là, j’le répéterai à personne. J’suis juste… c’est quoi le plus gros truc que t’as dû faire ? On te d’mande souvent des services pour des trucs pas nets ? J’suis pas du tout branché là-dedans, mais j’ai déjà maté un ou deux docus sur Netflix au sujet du Dark… web ou Darknet, j’sais jamais. Paraît qu’y a vraiment des trucs tordus, là-bas. »
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Louisiana Burning
Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Erg. La conversation prenait un tournant qu’elle n’avait pas envie de prendre. Il essuyait d’un revers adroit les bourdes et les secrets honteux qui auraient fait fondre n’importe quel petit geek précoce. Ces dix années qui les séparaient traçaient une incroyable différence entre les autres types prétrentaine comme elle. Pas étonnant que ce soit les hommes plus vieux qui l’allumaient autant intellectuellement que physiquement. Bordel : Le mec typique de son âge était dépressif, soit encore un gamin émotionnellement immature ou en train d’essayer de refaire sa vie qu’il a manqué à la vingtaine. Ne parlons pas des adultes qui avait gravitait autour du cybercafé comme un deuxième chez-soi. Quoi que…
… non. N’allons pas sur ce chemin.
Dana lui fait des signes de la main d’arrêter d’en parler :
- C’est bon, je suis convaincue. De toute façon, Micah serait nécessairement frustré et je ne veux même pas m’imaginer devoir m’expliquer à lui que… enfin… nop. C’est bon. Finit-elle d’un ton décidé. De toute façon, il n’y avait rien de sexy d’avoir l’air désespérée. Déjà qu’il y a à peine quelques minutes, il pensait qu’elle était lesbienne, les allusions à cette solitude du plumard et les suggestions de son subconscient était dégoulinant de malaise.
Après, c’était tout à fait son style. Dana les pieds dans les plats. Des plats remplies d’indécences et de paroles qui s’exprime plus rapidement que ses pensées.
Durant son laïus sur l’esprit de cohésion des marchands du coin et probablement de leur petite bande soudée depuis tout ce temps (Bande qui, on finale, lui servaient souvent que d’escapade dans de vieux souvenirs sympathiques et ludiques), Dana arrive à terminer aussi son hamburger, tout en hochant la tête. Essayant de se montrer une deuxième fois tout à fait persuadée, elle répond simplement :
- Je n’hésiterais pas pour la bouffe grasse et l’alcool. Ce qui était faux. Elle allait hésiter, mais elle pouvait reconnaître la gentillesse dans le geste. Il voulait simplement s’assurer qu’elle ne ferait pas de connerie.
Ce n’était pas dans ses plans. Du moins, pas habituellement.
Puis il venait de lui dire qu’il aimait bien. C’était suffisant. Du moins, c’est tout ce qui pouvait lui donner. Elle lui avait simplement répondu avec un sourire en coin charmant, qui était l’équivalent d’un «merci» chaleureux et bien sentit.
Enfin sortis du restaurant, le ventre plein, la tête un peu plus légère, Dana le suit rapidement une fois qu’il s’occupa de l’addition.
- C’est moi qui paye le dessert. L’avertit-elle en le rejoignant à l’extérieur, sur le trottoir bondé d’une soirée fraiche. Décidément, elle se sentait comme une merde de le laisser lui payer le repas quand elle pourrait lui acheter le resto au complet.
Elle dut se faufiler quelques fois elle aussi entre des piétons, mais elle l’écouta débiter les rumeurs sur son compte. Ponctuant de simples «mmmh mmh ?» et d’un «On dit ça ?». Bien entendu que tout le monde causait sur ses talents du code. La différence est que la plupart des gens l’imaginaient comme une autiste de haut niveau geek, guerrière des internet, justicière des snowflakes et maitre trolleuse sur World of Warcraft. Un genre de portrait qui lui allait aussi, qui lui offrait une protection dans l’imagination populaire de Shreveport. Personne n’osait venir lui en parler de front, ce qui était bien aussi, mais son mode de vie vendait un peu la mèche dans le folklore cinématographique et de l’imaginaire collectif à propos des pirates informatiques.
Personne ne se doutait réellement de l’étendue de ses capacités.
Quand il s’approche, pour entrer dans les questions plus pointues, Dana croise un bras autour du sien et rigole avec un doux amusement;
- De quoi as-tu besoin, Eoghan ? Je vois bien que ce n’est pas ton sujet de prédilection et je ne veux pas trop te faire souffrir. Elle lui donne un petit coup d’épaule taquin, mais ne lâche pas son bras, pour continuer : C’est le Darkweb et oui, ya des trucs vraiment louches qui s’y déroule, je ne suis pas certaine que t’aimerais ça… ou peut-être que si, ça dépend de ton niveau de tolérance ou d’intérêt divers. Personnellement, elle y trouvait pas toujours ce qu’elle cherchait, mais avait du succès avec des trucs illégaux, des copies de choses pas nettes, des logiciels pas super légaux, les mots de passe d’employés du FBI, ce genre de connerie.
Elle n’avait simplement répondu à aucune de ses questions ni aucune de ses rumeurs, mais elle était prête à entendre la manière dont elle pouvait l’aider, ce qui était nettement son domaine.
- Je ne touche pas à la pédophilie, le trafic de femmes et d’enfants et je me tiens loin de tout ce qui est la cruauté envers les animaux. Si c’est hors de ces trois sujets, je peux te rendre service.
De plus, elle se sentait beaucoup plus à ses aises de dévier des sujets précédents, devant son hamburger. Parler de ses «pouvoirs» lui faisait plaisir. Enfin, pour les fois qu’elle pouvait avoir une conversation là-dessus. Eoghan ne semblait pas être le locuteur le plus habile en matière d’informatique et de technologie, elle allait donc garder ça relativement simple. Ça ne serait pas aussi satisfaisant qu’une vraie et profonde conversation sur le cumul de data rapide ou les derniers détournements de sécurité web, mais bon, elle allait… apprécier le moment. Du moins, essayer.
Moins de risque de se mettre les pieds dans les plats. N’est-ce pas ?
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Il sentit le bras de Dana s’enrouler autour du sien, et il ne refusa pas le contact. Au contraire, il lui fit du bien. Le contact physique, on ne peut plus normal et humain, le changeait de son ordinaire composé d’arcanistes plus ou moins revêches, de vampires à la peau de glace et autres créatures gravitant dans son giron. Dana était… chaude. Humaine. Pas la fille la plus lambda qu’il connaissait (peu de gens l'avaient vraiment été à ses yeux, à Shreveport, et encore plus aujourd’hui), mais elle lui suffisait, ce soir. Plus que cela : elle l’apaisait, et s’il n’avait pas eu à lui réclamer un service, il aurait adoré se promener avec elle dans le Downtown. Humain, lui aussi. Juste humain. Faire revivre pour la énième fois des souvenirs datés, se projeter dans un avenir impossible, comparer les perceptions qu’ils avaient eu l’un de l’autre aux premiers débuts de leurs relations. La taquiner, se demander pourquoi ils s’étaient ratés, tous les deux. Certes, sa préférence n’allait pas pour les blondes, mais tout de même. Dana Campbell était ravissante. Sympathique. Originale. Audacieuse. Elle possédait un certain nombre de qualités qu’il n’aurait pas boudé, à l’époque, s’il avait pris la peine de gratter le vernis. Cependant, il n’avait pas besoin de creuser pour obtenir des réponses à ces questions obsolètes. Ils n'avaient pas avancé au même rythme, et la différence d’âge qui lui apparaissait presque négligeable aujourd’hui ne possédait pas le même impact, alors. Sa vie était différente. Ses rêves. Ses démons. Surtout ses démons. Il leva les yeux vers le ciel nuageux, discernant mal les étoiles cachées par les volutes de la pollution urbaine. Il savoura ces instants-là. Dana toujours accrochée à son bras, il se sentait bercé dans la matrice d’un temps révolu, qui lui manqua cruellement au point de lui en faire mal au cœur. Il se sentait comme un an plus tôt, lorsque Norris et lui devisaient au sujet des morts, des visages autrefois familiers, et qui n’étaient désormais plus qu’un nom sur une stèle, un souvenir dans les mémoires des anciens. Ce moment de nostalgie et de mélancolie était à la fois poignant et merveilleux, transcendant une simple marche nocturne en éloge funèbre, mais apaisée, d’une ère à oublier pour de bon.
Dana Campbell, petite fée des miracles, dont il ignorait encore largement toute l’étendue des capacités.
Tout en écoutant les monstruosités que l’on trouvait sur ces réseaux confidentiels, le sorcier émit une moue peu engageante. « Eurk. Ça a l’air… » De la lie de l’humanité, grosso modo. « Mouais, des fois j’suis content d’ignorer certains trucs, j’te l’accorde. » Lui aussi s’amusait à pousser légèrement la jeune femme de son épaule, tout en la maintenant fermement cramponnée à lui, évitant les accidents malencontreux. Il ne pouvait plus la faire attendre encore longtemps. Il reprit : « Ça n’a rien à voir avec tout ce que tu viens d’évoquer, en tout cas. Tout ce que tu viens de me citer, là. Ça n’a rien à voir. » Il se mordilla la lèvre inférieure. « Tu vas… sans doute trouver ça louche, justement, je suppose, mais… j’me demandais si t’étais capable de savoir si… la municipalité, par exemple, est-ce qu’elle a des dossiers sur les gens ? » Il tourna la tête dans sa direction, et maquilla aussitôt sa remarque par une autre, qu’il jugeait pour sa part des plus crédibles : « J’suis pas du tout un paranoïaque, tu sais. J’verse pas dans les théories du complot débiles, j’ai pas l'intention de construire un bunker antiatomique ou quoi dans le North, et j’m’en fous de savoir si les aliens passent faire coucou tous les quatre matins dans les champs de maïs pour dessiner des putain de crop-circles. Mais… on raconte tellement de trucs, tu sais. Entre le fait que tous les réseaux soient surveillés, qu’absolument toutes nos données sont récupérées, et foutues dans des listes d’informations… J’trouve ça un peu flippant. »
Il consentit à sourire. Son discours pouvait le rendre encore plus bouseux qu’il ne l’était déjà, à ses yeux. Et même si sa litanie lui servait de couverture pour ce qu’il cherchait à obtenir réellement, il n’était pas loin de cultiver une appréhension similaire sur la question. « Si par exemple… j’te passe une liste de noms : ma famille, des potes, des connaissances… Est-ce que t’es capable de savoir si la Mairie, le bureau du Shérif, voire même le FBI ils ont des trucs sur nous ? » Et le Pasua. Surtout, le Pasua. Gosh, il ne voulait même pas y penser. Les connaissances et le réseau de Morgan Leroy semblaient les avoir protégé pendant des années, mais depuis sa mort, il savait que Circé devait lutter férocement pour conserver cette carapace déterminante. Ils avaient consenti à des alliances que le sénateur aurait largement conspué, s’il vivait encore pour voir ça. Le simple fait que l’Irae se soit alliée à l’Arch pour garantir leurs deux flancs, se couvrir mutuellement ou échanger des données capitales, aurait paru être une véritable hérésie pour le Cajun.
« Donc ouais, j’t’avoue que ça me travaille un peu. Quelque part… ouais, j’te demande presque de pirater les institutions avec ça, non ? » Et le Pasua. « Parce que bon, imagine, moi j’ai pas spécialement envie que… » Que quoi ? Qu’est-ce qu’Eoghan Underwood aurait eu à cacher ? Le sujet était touchy. Il serra les dents, prit une grande inspiration mentale, et sauta des deux pieds dans la mare ; décidément, une habitude que les deux jeunes gens ne cessaient d’entretenir, l’un avec l’autre. « … Tu vois par exemple, si une secrétaire s’fout dans la tête que j’suis potentiellement impliqué dans des trucs illégaux, comme toi avec ton insinuation bizarre sur Halloween... d'ailleurs, ça va pas bien, d'déconner là-dessus ? » Pourquoi ? Pourquoi as-tu dit ça ? Son sourire et le bref rire lancé pour habiller la question déguisée ne cachaient rien d’autre qu’une interrogation sourde. À quel point peut-il refiler ses doutes au hasard ? À quel point sont-ils en train de se jouer la comédie, l’un à l’autre ?
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Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
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Geek
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Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Oh, Eoghan, s’il savait comment « louche » est la définition même de tout ce que fait Dana.
Des activités jamais vraiment honnêtes, toujours un peu suspectes et douteuses. Couvert par la discrétion d’un pseudonyme et une prudence un peu zélée. Des décisions soudaines, impulsives et qui brûlent tout sur son passage. Il la connaissait peut-être comme une fille… une femme débrouillarde et sympathique, toujours là pour aider, mais il ne connaissait pas Dana, la corsaire sanguinaire.
Cette connaissance était en joue.
Elle le laisse débiter ses demandes et ses questions. Son malaise et ses demi-vérités sont palpables. Pourtant, elle reste accrochée à son bras, son attention tendue vers l’horizon, concentrée sur rien en particulier, laissant ses prunelles attraper les détails l’environnant ; une enseigne lumineuse, un rire éclatant, un regard sur eux, l’odeur de la friture, la musique techno en passant devant un bar… Le geekette garde un sourire compatissant. Un masque indulgent qu’elle tente de conserver pendant que son ami, et client lui demandait tout plein de choses illégales, comme ça, en se baladant, entouré de la plèbe de Shreveport.
Quand il avoue qu’il demande de pirater certaines institutions, Dana pousse un long soupir, un sourire un peu moins serein sur son doux visage. Elle remonte ses lunettes sur l’arche de son nez et se racle la gorge.
Quel boulet.
Par ici, annonce-t-elle en le poussant, changeant de direction, pour s’enfoncer dans une ruelle sombre parallèle à la rue principale. Mal éclairée, longée de benne à ordure couverte, de building serré et de portes sans adresse, Dana le tire jusqu’à ce que le tumulte de la soirée s’estompe pour être remplacé par celui du grondement lointain des compresseurs de réfrigérateurs des restaurants avoisinants et des airs climatisés industriels. Dans quelle merde t’es-tu embarqué, Eo ? demande-t-elle, sans tact, directement au fait, en lâchant son bras, lui faisant soudainement face en prenant soin de vérifier la présence de caméras vidéos de surveillance. Je comprends très bien ou tu veux en venir. Tu veux savoir si je peux aller m’infiltrer dans le data du NRD ou mieux… du PASUA, c’est ça? Demander comme ça, dans la rue, de pirater des instances gouvernementales, tu ne penses pas que c’est plutôt… comment dire… risqué ?
Elle souffle, un peu exaspérée puis plante son regard dans le sien. Pourquoi une secrétaire penserait-elle que tu es impliqué dans des trucs illégaux ? Lui demande-t-elle, sans gants blancs. Et elle s’énerve en ajoutant, tout en gardant sa voix basse ; Puis, ce n’est pas comme si tu ne savais pas qu’il y avait des rumeurs sur toi et ta famille depuis toujours ! La nuit de l’Halloween, je me suis fait mordre par une vampire, puis faillit me faire tuée par celle-ci, et une meuf à perdu le contrôle sur… je ne sais pas quoi et j’ai vu un homme, se transformer en une bête à deux têtes. Sans dire que j’ai halluciné mes « parents », ajoute-t-elle avec un ton ironique et un signe de guillemet avec les doigts. Alors, si je sais que j’ai un ami, hors du commun, qui m’annonce, que je peux compter sur lui, en cas de toute sorte de pépins suite à une insinuation de la tension en ville crée par l’émoi de cette nuit-là et que le cast complet d’Harry Potter a débarqué juste à temps pour me sauver… je sais pas. Peut-être que je fais des liens chelous remplit de non-dit, mais voilà, ça va de soi.
En fait, Dana n’était pas au courant de la source de cette soirée cauchemardesque. Elle ne pouvait pas savoir que sa team de sorciers ne l’avait pas sauvé, mais bien condamné à une nuit intensément dérangeante. Impossible qu’Eoghan Underwood soit un méchant. Il aurait probablement une bonne raison et la geekette est assez intelligente et neutre pour l’entendre, mais ça, il ne le savait peut-être pas.
Le rouge aux joues, elle le pointe du doigt et dit dans un semblant de confidence :
Si tu veux savoir. Je peux tout faire ce que tu m’as demandé et encore mieux. Il n’y a que le NRD et le PASUA qui est inaccessible virtuellement pour le moment. Il faut une force de frappe physique pour y arriver et des contacts à l’intérieur et ça, c’est hors de prix.
Et une année plus tard, elle aurait les clés pour y pénétrer servies sur un plateau d’argent.
Tu ne te doutes même pas de l’étendue de mes capacités, de combien de fois j’ai abusé du système, de ce que je peux manipuler, extirper et voler en quelques lignes de codes. Je peux créer l’enfer à Shreveport… et ça ne serait pas difficile. Rien à voir avec ce qu’il avait fait la nuit de l’Halloween, mais assez pour créer un chaos que tout le monde se rappellerait aussi. Alors, je t’en pris, tu arrêtes de prendre des détours fastidieux pour m’expliquer ce dont tu as besoin et vas droit au but.
Parce que nettement, dans pas très longtemps, elle va finir par se douter que cette rencontre n’était définitivement pas seulement de courtoisie.
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.
Eoghan Underwood
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Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Le changement de ton de Dana ne laissait pas grande part à l’imagination. Le sorcier fronça les sourcils sans broncher et accepta de la suivre, surpris de l’impulsion ferme qu’elle dirigea contre lui, les faisant obliquer dans une ruelle plus discrète. Sa question aux allures d’accusation le laissa bouche bée. Tel un gosse pris sur le fait, il afficha une moue butée, bien que résignée : il savait qu’ils devraient tôt ou tard en arriver là. Il n’avait simplement pas prévu d’avoir à affronter la mine contrariée de la jeune femme qui, en une seconde, avait ôté le masque. Parfait. Tout compte fait, il préférait encore ça. Il en avait ras-le-cul des simagrées, des ronds-de-jambes, des précautions qu’on s’échinait encore à prendre, même avec des connaissances qui lui tournaient autour depuis des plombes. Simplement, il ne put rester de marbre devant une telle avalanche, se faisant faire la leçon comme un môme dont le ventre se resserra brusquement. Elle mentionna le NRD, le Pasua, et cette fois il ne fut plus question de se montrer bravache. Eoghan se mit à pâlir légèrement, et les ailes de son nez palpitèrent, comme chaque fois qu’une tension particulièrement vive faisait bourdonner ses méninges et bouillir son sang. C’était une première, ça aussi. Dana Campbell, presque furieuse, qui déblatérait ainsi qu’il ne l’avait jamais vue. Sa fausse timidité, son aspect introverti, tout cela avait disparu, fondu, remplacé par une assurance qu’il découvrait et dont il ne savait encore totalement quoi penser. Lentement mais sûrement, elle abattait les murs entre eux deux avec une détermination de bûcheronne, étalant sur le tapis complaisamment tous les non-dits qui étaient restés soigneusement enterrés avant ce soir. Un rictus amer finit par retrousser, à peine, ses commissures pourtant habituées à mordre plus férocement les replis de sa chair. Apprendre qu’elle aussi avait subi Halloween de plein fouet ne put que renforcer ce sentiment de culpabilité qu’il traînait comme un éternel boulet à sa cheville.
Lorsqu’elle eut terminé, il mit un certain temps pour recouvrer la parole. Il tapota dans la poche de son cuir et en extirpa ses cigarettes, coinçant l’une d’elles entre ses lippes tout en marmonnant. « La vache, Campbell. Tu causes pas beaucoup, mais quand tu l’ouvres, t’y vas pas avec le dos de la cuillère. » Il fit battre son briquet, et tira sur le tube de nicotine avec un soulagement évident. Puis, il recula, s’adossant légèrement contre la paroi. Il croisa les bras, faisant crisser sa veste légèrement, son agréable et résonnant avec un écho particulier, dans la proximité que la ruelle étroite leur imposait. L’une de ses Rangers s’appuya elle aussi contre la brique. Il la toisa un moment en silence. Il n’avait pas envie de la prendre pour une conne, et se contenta donc de fumer jusqu’à ce qu’il ait décidé de comment reprendre la main sur un échange devenu plus sérieux que jamais.
« C’est pas comme si j’avais gueulé dans la rue non plus. » Ce n’était pas une bonne idée de commencer par ça. Mais tant pis. « Les gens ont l’habitude de s’extasier bien fort sur bien pire et ça ameute pas les foules, et encore moins le gouvernement. Puis le risque, pour moi, c’est relatif. Mais admettons, okay. J’suis un peu con, des fois. Mes excuses. » Ce n’était même pas franchement ironique. Juste un peu acide. Un peu. « Pourquoi tu m’en as jamais parlé ? Pourquoi t’as toujours fait comme si de rien n’était ? » Nerveux, il se mordilla la lèvre inférieure. « Vu qu’apparemment les rumeurs dont tu parles en sont pas tant que ça… c’est maintenant qu’tu t’décides à me foutre dans la catégorie des freaks potentiels de cette ville ? » Elle lui demandait d’aller droit au but. Plus facile à dire qu’à faire. Il se sentait mal à l’aise à l’idée de s’exposer totalement devant elle. Néanmoins, il n’avait jamais remis en cause l’intelligence de la jeune femme. Autrement, il ne lui aurait jamais confié cette partie non-négligeable de son business. « J’te l’ai dit, en somme. J’veux savoir si y’a des traces me concernant, quelque part. J’veux dire… Autre que c’que tu trouverais évidemment facilement et ce pourquoi tout le monde est déjà au courant. » L’affaire Andros avait fait du bruit, en ville, à l’époque. Ce n’était un secret pour personne qu’Eoghan Underwood avait fait partie des suspects, dans la disparition de l’adolescente. Il était le dernier à l’avoir vue, fréquentait la victime depuis des années, et entretenait depuis peu une relation tendue avec le père de celle-ci. Aaron l’avait poursuivi pendant près d’une dizaine d’années, et même Dana, par le biais de la « bande » ou des connaissances de l’arcaniste, avait forcément pu être mise au courant de cette affaire qui lui collait aux basques. Elle n’avait jamais abordé le sujet de près ou de loin. Néanmoins, et à la voir aussi contrariée, il comprenait désormais que cela ne voulait pas dire qu’elle ne possédait pas sa propre opinion sur la question.
« J’veux juste savoir. Pour toutes les instances. Pour moi, et pour ma mère. »
Elle ne voulait pas savoir dans quelle merde il s’était embarqué, comme elle l’insinuait. Il ne serait jamais capable de la regarder dans les yeux pour lui avouer le plus franchement du monde tout ce qu’il savait. Il ne pourrait pas faire comme avec Serguey. En attendant, elle vantait ses talents avec une assurance remarquable, et qui alluma une étincelle de convoitise dans les yeux d’Eoghan. Son sourire se fit plus franc. Shreveport n’avait définitivement pas besoin de goûter à l’enfer une fois de plus. Il poussa rapidement un nouveau soupir toutefois, tirant sur la Pall Mall pour masquer sa déception. Si le NRD et le Pasua restaient inaccessibles, alors il venait de s’exposer pour rien. Tout en risquant de perdre le précieux atout qu’elle représentait.
« Je suis désolé. Pour ce qu’il t’est arrivé à Halloween. C’était une sale nuit, oui. » Il renifla doucement, baissa les yeux, contemplant leurs semelles, à elle comme les siennes. Il fit légèrement claquer sa langue contre son palais, et prit une profonde inspiration. « Tout le monde est devenu parano, t’as remarqué ? Même toi. Tu m’diras, je suppose que c’est normal. Mais ça fait bizarre. Shreveport était pas comme ça, avant. » Il devrait partir. Se tirer, tout en se maudissant d’avoir exposé son flanc de la pire manière possible, exactement comme il l’avait redouté. Il venait de se planter en beauté. Pour autant, il ne quitterait pas Dana sans réitérer, cette fois en la fixant dans les yeux.
« J’étais sincère tout à l’heure. Si tu as besoin de quoi que ce soit, et si tu te retrouves dans une merde dont t’es pas capable de te sortir toute seule, tu peux m’appeler. Ou venir me voir. À la boutique, comme chez moi, à l’appart. Fin… J’sais même pas si t’as mon adresse. C’est con, depuis tout c’temps, tu trouves pas ? » Les prémices d’un rire jaune secouèrent ses épaules, dont les bras se décrispèrent. Il tira une dernière fois sur l’embout rougeoyant puis, d’un trait acerbe sur une paroi, éteignit les braises et frotta pour débarrasser l’enveloppe de papier des derniers brins de tabac. Tout en enfouissant le cadavre du mégot dans le cendrier portatif qu’il trimballait toujours sur lui, il termina. « J’suis navré, pour ce soir. J’ai jamais voulu te prendre pour une conne. J’aurais pas dû te demander ce genre de choses. C’était naze. »
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Louisiana Burning
Dana Campbell
4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live
En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
C’est un regard assassin qui tomba sur la sur lui sans qu’il ne s’en rendre compte à sa première phrase après une longue pause. Elle l’observa allumer sa clope, s’adosser contre le mur derrière lui, ses bras croisés dans une posture désinvolte, avec cette envie de le plaquer contre le mur. Alors, il allait devoir s’habituer à ce qu’elle s’ouvre la gueule si on lui demandait son avis de professionnelle du hack et des ordinateurs. Il va falloir qu’il s’y fasse, à Dana Campbell, adulte, qui gère des merdes du pas possible, mais qui ferait tout ce qu’elle peut pour aider ses amis. Elle n’aimait pas qu’on prenne trop de détours à ce sujet là ; la sécurité des gens qui l’entoure. Dana n’avait peut-être pas de pouvoir unique en son genre, mais elle en savait un rayon sur les emmerdes possibles qui pouvait défiler sur la toile si un faux pas était fait.
Il était peut-être un peu con, mais ça ne suffisait pas. Ces excuses non plus. Il pouvait bien lâcher ça avec un mordant impertinent, ça ne changeait rien. Mais il ne pouvait pas savoir. Il ne saurait probablement jamais non plus… et tant mieux. Il devait dealer avec ses propres embrouilles, probablement, sinon il ne serait pas passé « consulter » Dana sur un sujet aussi épineux : fouiller, tracer, effacer ses dossiers de tout serveur des autorités.
Dans tous les cas, elle démonta de ses grands chevaux quand il demanda à propos des rumeurs.
« Je… » hésitai-elle, mais elle ne termina pas, le laissant cracher son acide face à ses racontars. Pourtant, ça ne datait pas d’hier. Les autres de la bande s’en doutaient bien aussi et avait préféré ne jamais vraiment en parler. Eoghan Underwood était un type unique en son genre et cela était un fait. Point. Ça n’avait rien de choquant. Elle n’était pas choquée non plus, seulement, si elle avait su… si elle savait… peut-être qu’elle se sentirait plus en sécurité.
Après tout, elle était qu’une humaine. Une humaine au destin incertain, aucunement tracé, avec en défaut, toute forme d’immortalité, de couvert à la mort ou de garantie à une longue vie. Shreveport n’était plus ce que c’était, mais Dana non plus. Armé différemment, son arsenal ne pouvait rien contre un vampire cruel, un sorcier anarchiste, un loup-garou incontrôlé. Peut-être qu’Eoghan représentait cette force hors du commun qui pouvait lui garantir un sauf-conduit devant ce genre de contre temps. Est-ce qu’il allait vivre extra longtemps ? Il fait de la lévitation, vous pensez ? C’est quoi son pouvoir ? Être beau-gosse, ça compte ?
Dana secoue la tête lentement, son menton fier s’abaissant vers le sol. Ce n’était pas de la paranoïa, pas pour elle, mais des précautions qu’il ne comprendrait peut-être jamais. Mais elle ne lui en voulait pas. Eoghan était nostalgique d’une époque où tout allait mieux. Ou tout était plus simple. Leur ville natale n’avait pas cette ombre du doute, du lourd nuage d’austérité qui planait au-dessus de ses habitants. Tout était plus clair. Maintenant, c’était décidément plus mitigé.
Forcément, elle ressentit ton malaise. Il ne voulait pas prolonger cette situation dans lequel il découvrait que Dana aussi avait changé. Mégot enfoui dans son cendrier portatif, la geekette émet un rire sec et court, un brin sarcastique et ajoute à voix basse :
« C’est vrai que tu es un peu une andouille. »
Avant qu’il puisse faire quoi que ce soit pour s’obstiner à ce sujet, Dana plonge vers lui et enlace son cou de ses bras dans une accolade chaleureuse. Elle le presse contre lui en croisant les avant-bras derrière sa nuque et inspire longuement. Il avait la même odeur que ses souvenirs. Son parfum la ramena à sa jeunesse et ce crush d’ado idiot sur lui et la moitié de ses amis qui avaient décidé de la prendre sous leurs ailes comme une petite sœur. Elle le sert une autre fois puis avoue :
« L’on fait tous partie de la catégorie des freaks potentiels de cette ville, Eo. » Elle laisse filer un souffle amusé, presque tendre. « Ça ne change rien pour moi. » D’un réflexe purement Danaesque, elle l’embrasse sur la joue, un peu brusquement puis s’éloigner pour le laisser respirer. Il ne voulait pas lui en parler? D'accord. Elle n'allait pas insister et laisser les non-dits remplir le reste de ses inquiétudes et faux espoirs. Ses deux mains trainent le long de ses épaules jusqu’à agripper ses doigts, qu’elle serre un instant en ajoutant : « Quand tu as besoin d’aide, tu ne prends pas des détours avec moi, parce que, quand l’on vient m’en demander, habituellement, c’est qu’il y a des trucs vraiment pas cool en cours. Plus vite tu demandes, plus vite je peux maitriser la situation. »
Oui, elle était offusquée de cette fausse sortie pour lui demander un service, mais ça allait passer. Elle servait à quoi d’autre, après tout ? Un soupir sous son moral soudainement écrasé sur cette magnifique pensée limitante, Dana lâche ses mains et ajoute, en soutenant son regard :
« Je vais ratisser large et passer au travers de la police locale et celle des environs, ça sera ça de fait. Pour toi et ta mère. Quelqu’un d’autre sur la liste ? Pour nos autres charmants amis, ça sera du travail à long terme. Je vais y arriver un jour. »
Un pas de recul, elle lui laisse son espace.
« Je devrais me débrouiller pour trouver ton adresse en cas de besoin, Underwood. » Elle soulève les épaules. C’était con ? Non. Oui ? Ils n’étaient pas de meilleurs amis. Leur relation se classait peut-être plus de fraternelle ? Ou professionnelle ? Enfin, bref : « Promets-moi de m’inviter à prendre un verre pour vrai. Pas un truc pour cacher une demande sérieuse, ok ? »
Il pourrait lui répondre n'importe quoi. Elle savait que ça n'allait pas arriver de si tôt. Ce n'était bien grave. Elle pouvait compter sur lui pour autre chose maintenant.
—Half Life So if this is the last night, and you're feelin' hollow. I'll give you my half life, so you'll see tomorrow.