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Un dernier rendez-vous à honorer | Iris

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Cannot a Beast be tamed
Aodh Moore
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Cannot a Beast be tamed
ASHES YOU WERE

En un mot : Lycanthrope malgré lui, autrefois milicien du mouvement Shepherd.
Facultés : Tout juste transformé, Aodh ne maîtrise aucune forme à proprement parlé. Deux d’entre elles s’imposent naturellement à lui : l’hispo à la pleine lune ou sous le coup de violentes émotions, ou celle du glabro lorsque la Bête menace de déborder.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Aodh
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Jeu 25 Mai - 19:24 (#)

Depuis combien de temps exactement n’avais-je pas honoré nos rendez-vous ? Deux mois, trois mois peut-être ? Je pouvais certainement les compter au nombre de fois où ce monstre m’avait contraint et forcé à hurler à la pleine lune depuis, en prenant entière possession de mon corps. J’exécrais tout particulièrement ces instants placés sous le signe d’une vive souffrance et d’une sauvagerie qui me définissait bien peu. Cette nature impie m’avait forcé à me tenir le plus loin possible de tout ce qui avait été autrefois mon quotidien. Ma famille, les Shepherds… alors autant dire que mes trafics sous le manteau étaient placés tout en bas de la liste de mes priorités du moment.

Alors pourquoi, subitement, l’envie me prenait de renouer avec cette petite bande organisée de voleurs ? Certainement parce qu’ils pourraient m’être bien utile pour continuer d’agir dans l’ombre, en toute discrétion, en échange de quelques bons procédés. Mon contact avec eux était une petite blonde du nom d’Iris, au caractère bien trempé. J’espérais vaguement qu’elle me retrouverait à l’heure dite dans cette usine désaffectée qui nous servait de lieu de transaction, même si je n’avais pas été présent les fois précédentes. Elle comme moi savions que des imprévues pouvaient arriver occasionnellement, reportant nos rencontres au mois suivant. Et me transformer en créature bestiale faisait partie des… cas de forces majeures, certainement. Nous ne nous contactions jamais par téléphone, par simple mesure de sécurité. C’était plutôt utile, aujourd’hui, car mon portable m’avait été volé rien que le troisième jour de ma nouvelle vie en solitaire. Je n’aurais pas pu la contacter autrement même si je l’avais voulu.

Les heures s’égrenaient. Le soleil déclinait à l’horizon. Avec la nuit venait immanquablement l’éveil de la Bête qui se tenait également aux aguets. J’aurais eu envie de lui tordre le cou d’une simple pensée. J’étais certainement occupé à me demander comment réussir cet exploit quand Iris finit bel et bien par se pointer au lieu de rendez-vous. « J’ai cru que tu ne viendrais jamais. » Elle pourrait certainement en dire autant de moi. Combien de fois m’avait-elle attendu en vain ? J’imaginais sans mal que mes absences avaient dû la mettre sur la défensive. Je n’avais pas grand-chose pour la tranquilliser. J’étais clairement venu les mains vides. Le regard hagard, sans m’être lavé depuis déjà quelques jours, je devais faire pâle allure auprès d’elle. « Comment vont les affaires, Iris ? » Je me relevai de mon siège improvisé – rien qu’une poutre métallique échouée au sol – pour m’approcher d’elle et mieux la détailler au crépuscule. Il me suffisait désormais d’un peu de pénombre pour y voir suffisamment clair, ce qui était l’un des rares avantages de cette terrible condition. « Je suis pas venu pour faire des échanges, en fait… j’aurais besoin de toi. Après toutes ces années fidèle au poste, tu pourrais bien me rendre un petit service, non ? » Ça se tentait. Avec elle, c’était souvent quite ou double. « Il y a une contrepartie. » M’empressai-je de rajouter, avant qu’elle ne décide de tourner les talons sans demander son reste, mettant fin à tous nos accords passés d’un revers de main.
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Anonymous
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Jeu 25 Mai - 21:02 (#)

Le soleil était déjà couché quand je décidais enfin de sortir de ma cachette, je n’avais pas été sûre de venir depuis la troisième ou quatrième absence.  Aodh m’avait habitué à plus de rigueur et il avait disparu sans donner signe de vie, on n’avait jamais été intime, pas au point de se donner des nouvelles, mais il y avait eu de quoi se poser des questions, j’avais même envisagé de le découvrir dans les rubriques nécrologiques du coin, mais non.

J’avais été surprise en voyant la voiture garée devant l’usine désaffectée, c’était la sienne. Le sourire qui  étira mes lèvres était sincère, mais même s’il avait son charme je n’allais pas me jeter dans ses bras pour autant. La trahison était toujours une possibilité. Les environs du bâtiment étaient déserts et après une heure de plus à attendre que la nuit s’installe, j’étais suffisamment rassurée pour me montrer.  La lune et les étoiles appelaient ma véritable forme, réveillant mes besoins comme une subite envie de chocolat. J’irais courir après cette entrevue, même si ces derniers temps un poids lancinant ne me quittait plus peu importe ce que je pouvais faire pour l’alléger.

Il était là, assis avec négligence avec un accueil que seul lui pouvait se permettre, me faisant doucement rire, mes yeux brillants d’amusement se posent sur lui.
« Bonsoir Aodh, comme je n’étais pas certaine de te voir, je n’ai pas fait attention à l’heure, mais me voilà, alors ne ronchonne pas trop. »
Il n’avait pas bonne mine, les traits tirés, les muscles raides comme un animal aux aboies avec l’odeur qui allait avec. Son absence n’y était sans doute pas étrangère, peut-être que ces activités illégales l’avaient rattrapé. Elles le faisaient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Je n’ai pas à me plaindre, il y a toujours des gens pour faire appel à nos services. »
Un « et toi » muet resta en suspend, je n’avais pas réellement envie d’entendre la réponse à cette question, je ne voulais pas savoir s’il s’était fait chopé et tabassé, si c’était pour ça qu’il n’était pas revenu et dans le fond ça ne me regardait pas.

Ses muscles se tendaient et se relâchaient en boucle et pendant un infime moment l’adrénaline pulsa dans mes veines, une peur instinctive me hurlait de faire attention. Je ne savais pas pourquoi, j’avais l’impression que quelque chose ne n’allait pas, comme un flash-back d’une autre nuit des années en arrière.
Il finit par se détendre et lâcha finalement ce qui le mettait mal à l’aise. Il n’y eut aucun des coups de feu, pas de cris, de sang, de douleur, juste sa voix qui se perdait dans l’énorme bâtiment vide.  C’était presque déroutant…A quoi m’étais-je attendu bon sang ?  Ses mots accrochèrent mon attention et sans m’en rendre compte, je penchais la tête sur le côté intriguée par sa demande. Je n’étais pas habituée à cette attitude de midinette, je ne pouvais que sourire et patienter de voir où il voulait en venir.
« Tout dépend de la teneur de ton…service, mon lapin. »
J’avais beau l’observer, plonger mes yeux dans les siens rendus plus sombre par la nuit, je ne percevais rien de ce qu’il attendait de moi. « Crache le morceau, mais je ne ferai rien qui mette en danger les miens, tu es prévenu. » Je m’étirais négligemment tout en m’adossant contre une poutre. « Même un service se négocie, tu sais que je suis ouverte à toute proposition, à toi de faire en sorte qu’elle me paraisse suffisamment intéressante pour que j’accepte. »
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Aodh Moore
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En un mot : Lycanthrope malgré lui, autrefois milicien du mouvement Shepherd.
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Pseudo : Aodh
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Mer 14 Juin - 0:05 (#)

C’était étrange. Malgré la discrétion légendaire d’Iris, mes yeux surprirent du mouvement dans l’ombre. Je réussis à la capter avant qu’elle ne s’approche réellement de moi. Que mes sens soient décuplés, surtout de nuit, étaient l’un des rares avantages que j’entrevoyais à ma nouvelle condition. Je restais agacé, comme si cet instinct presque animal appartenait à quelqu’un d’autre qui tentait de s’immiscer dans mon esprit. La Bête était là, tapie dans l’ombre, toujours sous tension. Si aujourd’hui elle était calme, c’était uniquement parce que j’avais bridé mes émotions au maximum. Je savais très bien ce que je m’apprêtais à faire, et moi-même ça ne me plaisait pas.

« Je suis content de te voir. » Je le pensais, réellement. Ces derniers temps, je n’avais pas eu souvent l’occasion d’entrevoir un visage amical, encore moins appartenant à ce que j’avais relégué au passé. Mais je connaissais Iris uniquement par le biais de nos échanges sous le manteau, alors je savais qu’elle ne risquait pas de me trahir auprès de mes anciens amis. Etrangement, c’était parce que nous n’étions pas si proches qu’elle était la première personne à qui je pouvais de nouveau m’adresser. Un sourire étira mes lèvres, presque joueur. « Et est-ce qu’il y a toujours des gens pour revendre ton pactole une fois l’affaire conclue ? » Peut-être qu’elle avait fini par me remplacer après des mois d’absence… ou alors, elle devait éprouver quelques difficultés à trouver des acheteurs par d’autres biais. La seconde solution me plaisait davantage, car elle me faisait me sentir encore un peu indispensable.

Elle ne me retourna pas la question, faisant preuve d’une discrétion toute à son honneur. C’était ce que je venais chercher précisément aujourd’hui, alors j’appréciais tout particulièrement de constater que les choses n’avaient pas changé entre nous. On ne posait jamais trop de questions d’ordre personnel, entretenant encore cette distance froide et professionnelle entre nous. Mais il y avait également autre chose : ma propre tension semblait trouver un écho puissant en elle. La Bête s’agita un peu, s’en délectant par avance. Je tentais de la refourguer au second plan avec le peu d’énergie qu’il me restait, pour continuer sur ma lancée. « J’aurais besoin que tu voles quelqu’un pour moi. Tu es plus douée que moi pour ces choses-là… mais je connais le plan des lieux. Il y a un joli petit pactole à la clef. Je sais exactement où il est caché. Je ne veux juste aucune victime collatérale. Je t’en donnerais, disons… vingt pourcents. » Je ponctuai ma remarque d’un sourire, avant de reprendre. « J’ai seulement besoin de toi ce soir, et de ta discrétion. Tu dois être un véritable fantôme. » Insistai-je encore. Elle allait finir par croire que j’insultais son talent en la matière, sans se douter de ce qui pouvait se cacher derrière cette requête bien singulière. Maintenant que j’avais pleinement son attention, je lui laissais moins le temps de réfléchir : « Alors, partante ou pas ? Si t’as rien de prévu ce soir, on peut partir immédiatement. Je te guiderais jusque là-bas et je t’expliquerais la suite sur place. » Elle l’avait compris : c’était à prendre ou à laisser.
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Anonymous
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Jeu 22 Juin - 8:13 (#)


Un sourire flotte rapidement sur mes lèvres, plaisirs partagés. Il y avait dans notre milieu de ces relations tordues, nous ne pouvions jamais réellement nous faire confiance pourtant une sympathie pouvait naitre. « Tout dépend du matériel, mais je suis trop fleur bleue pour mon propre bien. Le fait est que j’attendais encore un peu avant de te trouver un remplaçant. »

Il ne s’occupait pas des objets magiques, mais pour le reste, il se débrouillait pas mal, même plus que ça. J’avais trouvé quelques revendeurs à la sauvette, de-ci de-là, semant et m’éparpillant, nous n’avions pas eu le loisir de l’attendre au-delà d’un mois, cela dit, nos affaires les plus sensibles attendaient sagement qu’il revienne. La confiance était rare dans le milieu et il en avait une partie, je n’irais pas lui remettre ma vie entre ses mains crasseuses, mais je savais qu’il ne me le ferait pas à l’envers.
Mais, c’était bien la première fois que le revendeur me demandait un service. La curiosité avait inévitablement frappé à ma porte, j’attendais qu’il m’explique ça plus en détail, les sourcils relevés en signe d’interrogation. Plus les mots sortent, plus il m’intrigue, c’était inattendu. Mes lèvres se pincent en une fine ligne, mes dents venant racler mes lèvres pendant que je réfléchissais. Devais-je reconsidérer l’option du piège ? C’était bien trop précipité et je n’aimais pas les ultimatums, pourtant même tout ce que j’avais traversé n’avait pas réussi à tuer cette partie de moi qui aimait les défis, cette arrogance qui voulait montrer sa supériorité. J’étais tentée, il m’avait ferré, cet enfoiré savait trop bien comment je fonctionnais depuis le temps. « Autant de précipitation ne te ressemble pas Aodh. Je serais curieuse de te demander plus de détails, mais tu ne me les donnerais pas, n’est-ce pas ? »

Et par plus de détails, je ne parlais pas de son plan, mais du pourquoi. Ce fameux pourquoi qui flottait à chaque commande spéciale, à chaque demande, celui-là même que nous ne devions jamais chercher. Je soupire, relâchant la tension de mes épaules. « OK, mais pas de questions, tu écoutes ce que je dis, quand je le dis, même si cela parait stupide ».

Il ne savait pas pour ma nature et il était hors de question qu’il le découvre. « Et Aodh, même s’il y a suffisamment de confiance entre nous pour que j’accepte ta demande absurde. Tente de me la faire à l’envers et je te jure que nous te traquerons et que nous ferons de ta vie un enfer, pour ce qu’il en restera. » Menaçais-je doucement. Il ne devait pas oublier que j’appartenais à un tout, qu’il n’était pas exactement le seul à être dangereux et qu’il n’était pas bon d’entuber l’un d’entre nous. Nous n’étions pas tout à fait des enfants de chœur. Il n’y avait qu’Elias que nous tentions de protéger de cette partie du travail.

Donnant une impulsion dans mon bassin, je me redresse souplement de mon support pour me mettre remettre sur pied. « Hé bien, allons-y, je te laisse me montrer le chemin. » Je pianote rapidement sur mon téléphone pour avertir l’un des membres du groupe de mon deal avec Aodh, puis lui adresse un sourire charmant. « Le prix sera proportionnel à la situation et à ce que tu me demandes de voler. Je veux une ristourne de 15% sur ce que tu refourgues pour nous. Je n’aime pas vraiment être prise au dépourvu comme ça, tu comprends. » Je m’étire une dernière fois, comme un chat paresseux, « Et Aodh, ne disparais plus comme ça s’il te plait. Ce n’est pas bon pour les affaires »
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Sam 22 Juil - 22:56 (#)

Sous son pragmatisme à toutes épreuves, je discernais une pointe de sentimentalisme venant d’Iris qui me fit sourire un peu. J’en étais presque à croire que je lui avais manqué… mais, en vérité, la cambrioleuse devait surtout avoir un portefeuille restreint de contacts privilégiés et fiables en termes de recel.

Si ma proposition semblait la titiller, sa méfiance naturelle la forçait à ne pas accepter immédiatement sans connaître tous les tenants et aboutissants. Et, bien malheureusement, elle ne me connaissait que trop bien. Ma requête n’avait effectivement rien d’habituel, mais plus rien ne l’était désormais. Iris se doutait que si j’étais avare de détails, ce n’était pas sans raison. Je craignais qu’elle refuse de me suivre si je dévoilais trop tôt mes intentions. Ou peut-être qu’elle s’en ficherait et goûterait bien moins de l’apprendre sur le tard ? Dans un cas comme dans l’autre, c’était un pari à prendre. Et avec Iris, il avait toujours été question de jouer ses cartes tout en conservant assez dans sa main en cas de problèmes. « Depuis quand ça t’intéresse de savoir qui ou quoi tu dois voler, tant que ça te rapporte, ma belle ? » Conclus-je finalement.

Ses mises en garde réussirent uniquement à me faire sourire. « Ma vie est déjà un enfer sans toi, Iris… » Je me rapprochais d’elle pour lui glisser à l’oreille. « Mais je suis certain que tu peux la rendre plus intéressante encore. » Un rire filtra d’entre mes lèvres, avant de la dépasser pour gagner son véhicule. C’était une façon comme une autre de lui faire comprendre que je n’avais désormais plus rien à perdre, et que ses menaces ne m’effrayaient pas le moins du monde. Comme elle le soulignait si bien, il ne restait plus grand-chose des morceaux qui composaient ma vie. J’essayais encore maladroitement d’en reconstituer le puzzle, mais en vain. Une seule erreur l’avait faite voler en éclat.

Les jambes croisées sur le tableau de bord, le siège passager résolument tiré en arrière, je pris une pose décontractée pour lui indiquer la route à suivre. « Relax, chaton. Je n’ai aucun intérêt à perdre l’une de mes dernières alliées. » Lui soufflai-je, pour la rassurer un peu concernant mes intentions. Et elle prenait ses aises autant que moi, car la petite voleuse s’empressa de négocier le marché conclu. « La ristourne tiendra pour six mois, pas plus, sinon j’y perds ensuite avec ce deal. » Grognai-je, d’un air vaguement entendu. J’avais besoin de cash, mais pas au point de perdre complètement le sens des affaires. Si je voulais sortir de la misère et redresser la barre, il allait bien falloir que je mette les bouchées doubles sur les trafics illégaux. C’était sur ce plan-là que mes interlocuteurs ne seraient pas très regardants.

Sa dernière phrase lâchée l’air de rien m’arracha un sourire amusé, presque surpris. « Un peu plus et je croirais que tu t’es réellement inquiété pour moi, chaton. Je trouve ça adorable. » Je n’épiloguais pas davantage, retrouvant mon sérieux pour la mettre sur la bonne voie. Nous quittions les entrepôts désaffectés pour nous rapprocher à nouveau de Shreveport. Je la fis tourner à plusieurs intersections, sans volonté de la perdre, mais avant tout de rester discret, avant de la faire ralentir à proximité des bas-fonds de Stoner Hill.

« Gare-toi ici. » Lui indiquai-je, avant de quitter le véhicule pour avancer en terrain conquis. Elle ne pouvait pas manquer l’ancienne enseigne du Lucky Gunner, même si celle-ci était éteinte, sûrement depuis un moment, avec une pancarte en guise d’excuse sur la porte d’entrée. Mon regard traquait des ombres aux fenêtres des appartements au-dessus de la boutique, le cœur serré par un vague sentiment de nostalgie. Je finis par revenir à Iris. « On y est. J’ai besoin que tu pénètres dans cet appartement là-haut pour récupérer de l’argent sale. » Lui désignai-je du doigt sans tarder. « Il y a une femme et une enfant ce soir. L’homme qui y habitait est absent pour le moment. » Je marquai un temps d’arrêt, pour la fixer longuement. « Les fenêtres sont équipées contre toute intrusion CESS, mais tu ne devrais rien craindre non ? » Sauf si elle m’avait menti sur toute la ligne pendant des années, bien sûr…
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