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And then, my life has changed Ft. Aodh - Ethan

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Fear is the mind killer
Ethan Roman
Ethan Roman
Fear is the mind killer
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En un mot : Humain
Qui es-tu ? : And then, my life has changed Ft. Aodh - Ethan Design10
Facultés : Aspirateur à emmerdes
Thème : Ohne Dich / Rammstein
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ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Ethan Roman
Célébrité : Jared Leto
Double compte : Blanche de Lantins
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Mer 23 Aoû - 10:08 (#)

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"And then, my life has changed"



Décembre, après Noël.

Je suis content, Noël c’est vraiment bien passé et les plats que j’ai préparés étaient délicieux. Après, évidemment, j’en ai fait dix fois trop, mais c’est pas grave, vu l’appétit féroce de ma colocataire, je suis certain qu’avant la nouvelle année, tout aura disparu. Les babioles offertes aux filles ont fait plaisir et je crois que le jacuzzi nouvellement installé sur la terrasse d’Emily l’a ravie. Faut juste que je lui rappelle qu’elle ne vit pas toute seule et qu’il est préférable de porter un maillot de bain, le temps que je partage la maison avec elle.

J’ai pu parler à mon frère et à ma sœur, mon père refuse toujours de m’adresser la parole… ça fait mal, mais tant pis, c’est ainsi, je ne peux pas changer son caractère. En cette période de Fête, évidemment, mes pensées sont tournées vers Garance, même si cette année c’est un peu différent. Elle est là et je le sais, même si ça me met extrêmement mal à l’aise vis-à-vis de Tasya. Je l’aime bien cette fille, elle est drôle, prévenante, intelligente et particulièrement gentille. C’est une bosseuse aussi, qui n’hésite pas à cumuler les petits boulots pour joindre les deux bouts.

Il est plus de deux heures du mat' et je peine à trouver le sommeil. Couché sur mon lit, je refais l’inventaire des gens qui m’entourent, espérant n’avoir oublié personne. Eliz, Sam ont eu leurs cadeaux en personne. Nico est parti de Shreveport malheureusement, mais nous gardons contact par sms. Dommage, je l’aimais bien ce foutu vampire. Et Wil… n’est plus. Ca me sert le cœur et je soupire profondément.

Un courant d’air froid traine sur mon torse nu, me tirant un grognement sourd. Foutue clim, faudra quand même que je jette un coup d’œil dessus, elle a un peu tendance à confondre le chaud et le froid. Même si la température n’est de loin pas polaire, actuellement, je veux pas qu’elle diffuse de l’air glacé. Mes sourcils se froncent alors que j’ai l’impression qu’un nuage se forme au bout de mon lit. La chambre est plongée dans la pénombre, la lune est la seule source de luminosité qui filtre à travers des stores et pourtant, je vois très bien ce qui flotte entre mon lit et la commode. Je me redresse, une angoisse sourde naissant dans ma poitrine. Ma respiration se fait nettement plus courte et la peur étend ses tentacules insidieux dans tout mon corps, vrillant mes sens. Mes pieds nus pédalent sur le drap, cherchant un support pour que je puisse m’asseoir.

- Putain mais t’es quoi toi ?

Ma voix est rauque est enraillée, à peine suffisamment forte pour couvrir mes halètements. La maison d’Emily est bardée de sorts et d’artéfacts repoussant les esprits et autres trucs venant de l’au-delà. Ce n’est juste pas possible que CA soit là.

La brume s’épaissit et s’allonge prenant les traits de ma très chère Garance. Ses longs cheveux ondulent au gré d’une brise qui n’existe pas dans ma chambre. Elle est belle, elle est magnifique, comme au premier jour où je l’ai rencontrée. Ma respiration s’arrête quelques secondes devant ce phénomène. Je tends une main tremblante vers le spectre mais je suis bien trop loin. Un doux sourire étire ses lèvres et quelques mots muets s’échappent de ses lèvres. Désespéré, je secoue la tête.

- Je ne t’entends pas… Garance…

Mes larmes coulent, ma voix chevrote, je m’en fiche tellement. J’aimerai la prendre dans mes bras, lui dire tout ce que je ressasse depuis tant d’années. Bien que, elle doit le savoir, connaître chaque mot qui sont inlassablement prononcés depuis qu’elle a été si salement assassinée.

Elle se rapproche, je vogue entre une peur profonde et un émerveillement sans borne. Ses doigts, intangibles, effleurent ma joue. Ce n’est pas vraiment réel mais pas non plus un songe. Une sensation transcendée et sublimée par mon imagination. Ses lèvres rejoignent les miennes et un dernier baiser, celui que j’ai tant espéré est échangé. Toute la peine que je porte depuis sa disparition s’envole. L’absolution, je n’ai pas d’autre mot pour décrire le sentiment qui m’étreint. Exalté et parfaitement rasséréné, une paix immense m’envahit. Tout ira bien à présent.

Le spectre se redresse et se poste devant la fenêtre. D’un signe de la main, elle m’encourage à la rejoindre.

Alors que je me lève, je tombe de mon lit et me réveille en sursaut, transpirant comme une vache. Où est Garance ? Un bref coup d’œil à mon téléphone m’informe qu’il est 02:36. Je me frotte la nuque, passe un main sur mon visage. Lentement, je me lève et ne peux m’empêcher d’écarter les fines lamelles de mes stores. Le jardin est là, plongé dans cette clarté argentée lunaire. Ma femme s’est détachée de moi, j’en suis certain et elle m’attend. Le sentiment de devoir suivre Garance est impérieux, je n’ai pas le choix. Hâtivement, j’enfile un jeans, un t-shirt et un hoddie. Mes cheveux sont emprisonnés dans une queue de cheval et une paire de basket parachève ma préparation et je me retrouve à frissonner dans l’air frais de la Louisiane. Emily n’est pas à la maison, elle me l’a dit hier soir qu’elle découchait.

Je ne vois pas mon épouse, mais je sais qu’elle est là, quelle direction prendre, comme si elle murmurait les instructions au creux de l’oreille. Je marche pendant une bonne heure, me prenant des branches dans la figure, manquant de peu, à plusieurs reprises, de me retrouver à terre, les racines proéminentes ralentissant fortement mon avancée. Tout en déambulant, je me rends compte à quel point la flore est vivante à ces heures nocturnes. Je sais que c’est dangereux de s’aventurer ainsi de nuit, Emily, Lizie, Tasya et même Nico me l’ont suffisamment répété. Mais je ne peux aller contre la volonté de Garance.

Mes pérégrinations me mènent au fin fond d’une forêt dense où le sol est humide et spongieux. Je suis en nage. Une clairière ouvre le ciel, permettant de voir une maisonnée qui, sous les rayons lunaires, semble briller comme un phare. Une forte appréhension naît au creux de mon estomac et pourtant, je sais que je dois m’approcher de la bâtisse, même si les sons qui en émanent me terrifient. Grattements intempestifs, hurlements d’un chien, coup contre les murs. Je ne suis de loin pas le plus courageux mais je ne peux résister, je dois y aller, quelle qu’en soit l’issue. Je dois venir en aide à quelqu’un… ou quelque chose.






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Cannot a Beast be tamed
Aodh Moore
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Cannot a Beast be tamed
ASHES YOU WERE

En un mot : Lycanthrope malgré lui, autrefois milicien du mouvement Shepherd.
Facultés : Tout juste transformé, Aodh ne maîtrise aucune forme à proprement parlé. Deux d’entre elles s’imposent naturellement à lui : l’hispo à la pleine lune ou sous le coup de violentes émotions, ou celle du glabro lorsque la Bête menace de déborder.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Aodh
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Date d'inscription : 02/05/2023
Crédits : Cece
Ven 10 Nov - 0:04 (#)

Je tirai un coup sec sur mes chaînes, lâchant un puissant grondement frustré. Mes pattes grattèrent avec véhémence le bois de la porte, criblés de coups de griffes à la longue. Je parvenais à peine à l’atteindre, en m’étranglant à moitié avec mon collier en tirant au maximum sur ma laisse. L’humiliation ne faisait qu’alimenter ma vive colère. Je me raccrochai à celle-ci avec force, pour ne pas céder complètement à la folie… car la brûlure engendrée par le métal finissait toujours par me rappeler à l’ordre, puisant dans mes forces restantes.

Depuis quand exactement étais-je enfermé dans cette maison qui puait l’humidité et la magie à plein nez ? J’avais perdu le fil du temps. Ce n’était pas comme si un loup solitaire manquerait à ses pairs. J’avais hurlé plusieurs fois ma détresse, dans l’espoir qu’on m’entende… mais en vain. Même l’humain s’était tu, depuis ce qui semblait être une éternité. Mais lui ne me manquait clairement pas.

J’avais surpris, à plusieurs reprises, mon geôlier passer la tête par la porte, avant de m’accorder à peine de quoi me sustenter. Il cherchait plutôt à nourrir ma colère et ma détresse, en me mettant constamment en état d’alerte. Je ne savais pas ce qu’il cherchait exactement, en me maintenant en cage… mais les humains étaient tous pareils. Ils m’enfermaient, me tendaient des pièges… à leurs yeux, j’étais une proie facile et isolée. Seul et bien trop inexpérimenté pour me défendre.

Des ombres vinrent occulter le seul fil de lumière visible sous la porte. J’émis un grondement d’avertissement, conscient que c’était encore lui. Les mots qui prononcèrent, de l'autre côté de la porte, m'étaient incompréhensibles... même s'ils semblaient chargés de pouvoirs. C’était peut-être ma chance… Je tirai à nouveau sur mes chaînes, malgré la brûlure insoutenable. Et… celles-ci se détachèrent subitement avec facilité. Surpris, je les observai tomber au sol comme si elles n’étaient subitement plus retenues par rien. Mais l’instant de confusion ne dura qu’une fraction de secondes. Je me ruai à la porte pour la marteler de mes pattes, avec une vigueur retrouvée. Mon cuir portait encore les stigmates de la captivité, mais j’enrageai suffisamment pour que le bois cède sous ma masse. Passer le seuil de la porte me demanda une certaine dose d’acharnement. Déjà, ma cible n’était plus visible. J’enrageai encore davantage de ne pas pouvoir refermer mes crocs immédiatement sur sa carcasse. Je voulais entendre ses os se briser, ses hurlements et suppliques se répercuter dans tout le bayou… il paierait. Ce n’était qu’une question de temps.

Je me ruai vers la porte d’entrée, seul rempart qui me séparait encore de l’extérieur. Sur mon chemin, tout volait. Les meubles étaient renversés avec force, du verre brisé venant se loger sous mes pattes… mais je n’en avais que faire. Même les odeurs nauséabondes de restes humains ou animaux ne réussirent pas à m’arrêter dans ma folie meurtrière. Ils ne me motivaient que davantage à sortir d’ici pour retrouver ma proie. Tout, dans cette maison, avait une odeur malsaine et contre-nature. Fuir ou tuer ?

La question se posa à nouveau, quand j’aperçus cette silhouette humaine au loin. Les oreilles pointées en avant, les marécages occultèrent suffisamment son odeur pour que je ne parvienne bien à l’identifier. Je me campai sur mes pattes, cependant prêt à attaquer. Le grondement sonore que j’émis n’avait rien d’un avertissement. J’allais le tuer.

Ils n’auraient tous que ce qu’ils méritaient.
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