Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
*Jeune fille de dix-neuf ans attentionnée envers son grognon de père de substitution, Zach Solfarelli, qui essaie tant bien que mal de surveiller cet aimant à ennui qu'est sa protégée. Recueil de souvenirs de son père, rôle qu'elle remplit avec acharnement, voulant créer autant de souvenirs que possible pour le garder près d'elle à tout prix, terrifiée à l'idée d'être à nouveau abandonnée. Elle vit avec lui dans un appartement des Kingston building.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
nspirer, expirer. Sentir le flot, le laisser couler lentement. Garder le contrôle. Inspirer, expirer. Picotement dans le bout des doigts qui effleurent la terre. Douce brise venant caresser la peau nue. Inspirer, expirer. Légère, diffuse, la sensation vacille croît, remonte le long des bras, s’étend dans chaque fibre du corps, finit par s’approcher du cœur. Puis tout disparait d’un simple souffle, il ne reste que l’écho d’un vide abyssal.
"Et merde !"Assise en tailleur au beau milieu du jardin de Daphné, j’essaie tant bien que mal de réussir l’exercice qu’elle m’a demandé avant de partir régler un problème avec un enfant du camp. Sentir la magie, l’utiliser, mais sans m’ouvrir les veines, simplement la ressentir comme on sentirait un glaçon qui coule le long de son bras. Simple selon elle, un exercice qu’elle apprend aux plus jeunes. Seulement voilà, je n’ai jamais utilisé la magie autrement qu’avec du sang déjà à l’air libre. Là seulement je pouvais le contrôler… enfin la plupart du temps. Mais pour Daphné, pas question que je me coupe dès que j’ai besoin de m’entraîner, donc je dois faire sans. Elle a probablement raison, mais c’est tellement frustrant de ne pas y arriver après plus de quarante minutes d’essai. Je devrais faire une pause. Me relevant en époussetant mon pantalon, je remets ma veste sur mes épaules pour cesser de geler sous le vent de mars et du temps humide qui règne en ce moment. Cela fait trois semaines que Daphné a accepté de m’enseigner, trois weekends que je passe chez elle à apprendre théorie et pratique, à méditer, à essayer de cerner ce qui, selon elle, me bloque. Elle a sa petite idée, tout comme moi, la première nuit chez elle ayant été particulièrement éprouvante pour nous deux. Une nouvelle personne dans la confidence à ajouter à la courte liste. Pas que ce soit une mauvaise chose. J’aurai simplement aimé en parler de moi-même, pas d’être forcée de le faire à cause d’une crise d’angoisse au beau milieu de la nuit. Le genre qui réveille des immeubles entier pour peu que les murs soient trop fins. Heureusement que je n’ai pas de crise aussi violente à chaque fois, sinon je me serais faite virer de l’appartement par des voisins en colère.
La douce chaleur de l’intérieur de la roulotte m’accueille et je prépare de quoi faire du thé, Daphné en consommant une quantité que je juge hallucinante, et un chocolat pour moi, puisque j’ai ramené ce qu’il faut pour. Surveillant le lait, je regarde par la petite fenêtre, contemplant la vue sur les roulottes voisines, tâches colorées se détachant d’entre le vert de l’herbe, le noir du goudron et le gris terne du ciel. Les gens d’ici sont réellement adorables. Plusieurs fois je suis allée manger avec eux, suivant Daphné qui assurait que c’était important et que j’apprécierais. J’avais fait de mon mieux et tout c’était bien passé. Quelques question embarrassantes m’avait mise mal à l’aise mais elles avaient très vite été mise aux oubliettes par tout le monde et personne n’essaya de me forcer la main. La musique a aidé à me faire me sentir bien et j’ai pu faire quelques accords avec certains des gitans possédant une guitare, récoltant quelques encouragements à continuer. Il serait peut-être temps que je m’en achète une, depuis le temps…
Sitôt mon chocolat terminé, je retourne dehors, recommençant l’exercice, l’esprit un peu moins encombré par la frustration des échecs précédents. Hélas, cela ne suffit visiblement pas et, au bout du troisième échec, j’abandonne à nouveau, soupirant de frustration. Pour moi la magie c’était instinctif, j’imaginais que cela viendrai tout seul. Et non, il fallait que cela me résiste. A force de m’ouvrir les veines, j’ai dû prendre une mauvaise habitude et il me faut tout apprendre de zéro. Etant une pure autodidacte en la matière, avoir une professeure devrait vraiment m’aider à ne pas faire n’importe quoi, et surtout ne plus, jamais, perdre le contrôle. J’entends soudainement des coups frappés à la porte de la roulotte et redresse la tête, m’étant allongée à même le sol en espérant parvenir à me calmer. Qui cela peut-il bien être ? Certainement pas la tante de Daphné qui a plus l’habitude de crier son nom ou d’entrer sans frapper. Probablement un des gitans venus demander une plante ou un des « garnements » venu demander quelque chose. Me levant, je fais disparaître comme je peux les traces de terre sur mes manches et mes mains, massacrant un peu plus mon jean délavé qui commence à sérieusement dater, avant d’aller dire au cogneur de porte que Daphné n’est pas là. Surprise cependant, car ce n’est clairement pas un des gitans du camp qui se tient là, le dos droit, le visage parfaitement rasé et les cheveux impeccablement coiffés malgré le vent qui sévit en ce moment, il dénote du reste des habitants. Même ses habits semblent être tirés à quatre épingles. Qui porterait une chemise et un pantalon de ce genre au milieu d’un camp gitan ? On dirait un de ces démarcheurs que j’ai toujours trouvé louche, mais il semble plutôt déçu que personne ne lui réponde… voire même triste ? Autant en avoir le cœur net. "Bonjour, je peux vous aider monsieur?" Le visage qui se tourne vers moi et qui prend un air surpris ne m’est pas totalement inconnu. Je jurerais avoir déjà croisé cet homme quelque part, mais pas moyen de mettre la main sur le moment où cela a pu se produire. Il semble vraiment étonné de me voir là, reculant même légèrement de la roulotte, comme s’il craignait que je ne lui tombe dessus pour le faire fuir. Je sais que je ne suis probablement pas présentable, en t-shirt, les cheveux lâchés et de la terre un peu partout sur mes vêtements, mais quand même. "Si vous cherchez Daphné, elle est partie régler une affaire urgente il y a de ça… près d’une heure. Vous voulez l’attendre ?" Je dis ça en désignant la porte de la roulotte d’un geste du menton, mes mains étant occupées à retirer la terre qui les parsème. J’imagine qu’il la connait. Connaissant les habitants du camp, personne avec des intentions mauvaises ne serait arrivé jusque-là. Lui et Daphné doivent probablement se connaître. "On se serait pas déjà croisé ? Votre visage me dit quelque chose monsieur… ?"
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
*Jeune fille de dix-neuf ans attentionnée envers son grognon de père de substitution, Zach Solfarelli, qui essaie tant bien que mal de surveiller cet aimant à ennui qu'est sa protégée. Recueil de souvenirs de son père, rôle qu'elle remplit avec acharnement, voulant créer autant de souvenirs que possible pour le garder près d'elle à tout prix, terrifiée à l'idée d'être à nouveau abandonnée. Elle vit avec lui dans un appartement des Kingston building.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
encontre improbable alors que j’étais en pleine méditation, cherchant à trouver ce dont Daphné me parle depuis des jours, le calme intérieur. Avec toutes les choses que j’ai en tête en permanence, difficile de trouve un moment de silence dans mon esprit et l’apparition soudaine de cet homme ne va probablement pas m’aider. Poliment, je me renseigne, essaie de savoir s’il est connu de Daphné ou non. Visiblement oui. O’Connel… ce nom me dit quelque chose encore une fois, je suis sûr de l’avoir entendu ou lu quelque part. Je lui souris gentiment lorsqu’il affirme que je peux utiliser son prénom. « Bonjour Jérémiah, je m’appelle Anaïs. » Je grimace lorsque j’entends parler du marché de Noël et prend un air désolé. Est-ce que lui aussi a subi mon pouvoir ? Il se souvient de moi, alors j’imagine que oui, il a dû être affecté lui aussi. « Je vois… je suis désolée. » Encore une victime potentielle de ma magie, ça fait combien à présent ? Trop, beaucoup trop. Mince, je sais jamais quoi dire dans ce genre de situation. Il a pas l’air de m’en vouloir particulièrement, donc j’imagine que ça devrait aller… « Je… je voudrais m’excuser si… si je vous ai fait du mal sans le savoir. Je sais pas trop ce qu’il s’est passé… enfin c’est pas une excuse mais, je l’ai pas fait exprès, ça m’a dépassé. »
Pourtant, il a bien dit que c’était avant que tout ne dérape qu’on s’était croisé. Je mets un moment avant de me remémorer le début de soirée de ce jour-là. Il y a eu le téléphone, le type étrange qui lisait Twilight, la harpie blonde … c’est ça ! « Ah oui, vous m’avez aidé avec l’autre blonde à moitié cinglée ! Enfin je veux dire, la femme qui m’étranglait. Je vous ai pas remercié donc… merci. » Un sourire reconnaissant apparaît sur mon visage. C’est peu après que les souvenirs deviennent bien plus flous, probablement à ce moment-là que la vague magique a commencé à jouer avec les pouvoirs des gens présents. Je le vois s’approcher un peu et réfléchis quelques instants à sa question. « Je suis pas sûre, ça avait l’air urgent mais pas très grave, donc j’imagine qu’elle ne va pas tarder. » Je lui désigne la chaise qui attend devant l’entrée. « Vous voulez l’attendre ? Je peux vous préparer un thé en attendant si vous voulez. » Je sais que je n’ai rien à craindre s’il est arrivé jusqu’ici sans problème, il doit connaître Daphné et els gens du camp aussi doivent savori de qui il s’agit. Je suis que depuis très récemment, je ne peux donc que faire des spéculations hasardeuses sur qui il est. Mais son nom ne cesse de tourner dans ma tête, parce que, au-delà du marché de Noël, je suis persuadée de l’avoir vu quelque part. « Vous êtes connu ? Votre nom me dit quelque chose… » Curiosité, toujours la curiosité. « Désolée, c’est un peu indiscret. »
« Non, vous ne me dérangez pas. J’étais… je méditais, enfin j’essayais, je suis pas très douée pour le moment. » Enfin j’y arrive, quand elle est là, depuis hier en plus, mais là, seule avec mes pensées, c’est plus difficile. Je m’interroge, cependant. Pourquoi est-il venu, cet homme ? Je ne sais pas si lui demander serait très bien venue, je ne le connais pas… Justement, je ne le connais pas et la méfiance est toujours présente, même dans les moments les plus calmes et les endroits les plus sûrs. Difficile d’y échapper, à cette impression que, si je ne fais pas attention, quelqu’un va me tomber dessus sans crier gare. Que je vais de nouveau créer tout un tas de problèmes ou devoir fuir à nouveau. Je chasse ces pensées d’un mouvement de tête rageur, posant finalement la question qui me brûle les lèvres. « Pourquoi vous voulez voir Daphné ? Vous la connaissez bien ? » Pas la moindre trace de soupçon dans la voix, du moins à mes oreilles, juste la curiosité faussement candide d’une adolescente qui voit un inconnu débarquer chez son mentor et se renseigne pour être sûre qu’il n’est pas dangereux pour elle, pour Daphné. Le camp m’avait donné un sentiment de sécurité, mais je préfère être sûre, vraiment. Le lycée aussi semblait sûr, le motel aussi semblait sûr. Jamais trop prudente, finalement.
« Enfin ça me regarde pas, vous me direz, mais comme je ne sais pas quand elle reviendra… » Trouver une excuse pour poser des questions, c’est pas vraiment mon genre en plus, pourquoi je me sens le besoin de l’interroger comme ça ? Je n’ai pas vraiment de réponse à ma propre question, je me demande juste si je dois me méfier de cet homme ou pas. J’aurais envie de dire non, mais une infime part, tout au fond, me dit que ce type, il est dangereux.