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Dark streets make dark stories • Isaiah

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Ven 1 Mai - 21:42 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me

Il ne faisait pas franchement bon de fouler les rues de Stoner Hill de jour, alors que dire une fois la nuit tombée ? Les truands qui, sous le soleil déjà ne prenaient pas beaucoup la peine de se cacher vivaient sous la lune en maître de leur royaume.
Au dessus du comptoir du Busted Coconut, Katerina en avait entendu des histoires de viols en pleines rues, de deals de sang et d’organisations mafieuses en tout genre, de créatures ou d’humains, ayant totalement oublié de faire profil bas. Alors si ce n’était pas absolument nécessaire, ce n’était pas le premier endroit où la jeune Russe allait flâner lorsque ses insomnies lui imposaient ses balades de chauve-souris.

Mais ce soir il ne s’agissait pas juste d’occuper ses heures à trouver un nouveau fil qui pourrait la conduire à Alekseï tout en enchaînant les cafés dans les lieux qui ne dormaient jamais.
Non, ce soir Katerina était en pleine mission, envoyée directement par la famille Bolkonsky - ou par les souvenirs qu’elle en avait - après un chasseur fort peu discret qui avait eu des propos un peu trop hauts après son énième cognac.
La belle blonde se nota mentalement qu’elle ne devrait pas faire du Busted Coconut son premier lieu de chasse au chasseur. Ca risquerait de porter bien trop vite des soupçons sur elle. Il allait falloir qu’elle se trouve rapidement plusieurs indiques. D’anciens amis du Mexique l’avaient déjà mise en relation avec deux ou trois personnes, mais Kate préférait d’abord s’assurer elle-même de leur apparente loyauté.
Les amis de mes amis ne sont mes amis que s’ils ont également les même intérêts que moi…
Sa soeur siffla dans sa tête en mimant la voix de sa benjamine. C’était réellement du niveau de l’inception à cet état là.
Alors en attendant, la Russe se contentait de grappiller les pistes comme elle le pouvait. Ce n’était que temporaire.
Qu’est ce qui n’est pas temporaire, spécialement dans ta vie malen'kaya sestra ?
La petite soeur étouffa un grognement. Ce n’était pas le moment de se faire remarquer. Ce n’était surtout plus le moment de parler à Nina.

Tout de noir vêtue, Katerina tentait au maximum de se fondre dans les ombres pour ne pas se faire voir ni de sa proie, ni par d’éventuels autres malfrats que leur chemin aurait pu croiser.
Et bientôt, arriva le moment que la demoiselle attendait : une ruelle aveugle. Enfin, à travers tous les dédales de Stoner Hill et avant que l’homme ne disparaissant dans une maison, ils étaient arrivés sur le champ d’attaque parfait.
Kate devait agir rapidement et tout serait extrêmement simple : il lui suffisait de réduire la distance, d’enserrer sa tête et de faire craquer sa nuque dans un mouvement sûr et expéditif. Rien qu’elle n’ait pas déjà fait des dizaines et des dizaines de fois.

Dans la poitrine de la jeune femme, son coeur palpitait à vive allure, pulsant l’adrénaline à vitesse folle dans ses veines. Ses membres répondaient maintenant par réflexe, comme dans une sorte de transe bien consciente. Elle compta ses pas - brefs pour ne pas laisser passer cette éventuelle unique chance - les mouvements qui suivaient étaient automatisés. Encore une enjambée et sa nuque serait entre ses mains gantées. Il ne resterait ensuite à la jeune femme plus qu’à orchestrer rapidement la mise en scène d’une ridicule chute de trottoir avant de filer comme elle était apparue.
A cette distance, son esprit enregistra une forte odeur de parfum masculin. Aucune importance. Ses fines mains se levèrent vers lui.

Un éclat de voix retentit.
A quelques rues derrière eux. Ca n’avait rien à voir avec leur histoire, mais dans un réflexe automatique d’un homme inquiété sûrement par une lourde conscience ou peut-être juste par curiosité, la proie se retourna.
Ses yeux croisèrent immédiatement ceux de Katerina et aussi idiot puisse-t-il avoir été, son instinct de survie comprit le danger de la situation.
Oups…

Le coup partit de la jeune femme en premier. Mais il fut immédiatement bloqué.
Visiblement, le monstrueux personnage avait des réflexes, et la bataille ne faisait que commencer.
Ce n’était pas du tout le plan initial.
Deuxième coup lancé visant son visage, paré plus brutalement cette fois alors que leurs poings se rencontrèrent et que la jeune femme sentit la douleur se propager dans tout son bras. Mais le bras fut bientôt oublié dans des phalanges vinrent heurter sa pommette. Un instant seulement, la Russe vit quelques étoiles danser devant ses yeux alors qu’un cri silencieux mourrait sur ses lèvres. Mais une nouvelle poussée d’adrénaline remit l’âme de la jeune femme dans son corps pour relancer une attaque.
Le pied de la blonde atteignit sa côte, un instant d’après, le poing gauche de l’homme atteignit son ventre à elle. Chacun se contempla un moment, reprenant le souffle qu’on avait vidé de leur poumons. Puis leur danse silencieuse de mise à mort recommença. Leurs capacités au combat semblaient plutôt égales, ce serait donc à qui ferait l’erreur en premier…

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Mer 6 Mai - 20:41 (#)

dark streets make dark stories

katerina & isaiah.
Il a les mains noires de crasse, comme un peu trop souvent depuis qu’il s’est installé dans le coin. Pécule dépensé pour louer un appartement, il lui faut bien bosser pour nourrir Arès, pour payer sa licence de boxe, alors mécanique. Et ça ne lui déplait pas, au fond, à Isaiah, de foutre quelque chose de ses mains. Il a besoin de les garder actives, il a besoin de garder la tête active, il a besoin de se trouver des prétextes pour passer ses journées loin, très loin, du camp de gitans. La ville est grande, la ville est vaste, il y a moyen de laisser trainer ses oreilles et ses yeux sans qu’on le chope, qu’il se dit ; grossière erreur. Tout ce qu’il fait, pour le moment, c’est de rester dans son coin, hormis quand il sort Arès le soir, la nuit ; tout ce qu’il fait, c’est de ressasser encore et encore ses doutes, arrogant jusque dans sa mauvaise foi. Tout ce qu’il fait pour le moment, c’est se salir les mains, penché sur le moteur d’une bagnole, à chercher ce qui ne va pas. M’enfin. Il se passe le dos de la main sur le front pour remettre en place une mèche un peu trop longue qui a tendance à lui tomber sur les yeux, avant de froncer les sourcils. « Comprend pas. » qu’il se grommelle à lui-même. Ses mains s’essuient sur un torchon qu’il a dans la poche, avant de retourner au niveau du siège conducteur pour allumer le moteur et revenir écouter ce qui cloche dans le lot. Mais ça ne lui apprend pas grand-chose de plus : « Comprend pas. » qu’il soupire, dans un agacement croissant, avant de checker l’heure sur l’horloge accrochée à un mur du garage. Tard. Trop tard. « ‘Verra ça demain », en somme, ça ne sert à rien de s’acharner. De toute manière, ‘l’est l’dernier dans l’coin.

La voiture arrêtée, les clés remises dans le placard prévu, fermé, verrouillé, Isaiah fait le tour des pièces pour s’assurer que les lumières sont toutes éteintes, considère l’heure, une nouvelle fois, au moment où il referme la porte derrière lui. Clés dans la serrure, tout est fermé, sous alarme, un message à destination du propriétaire pour lui signaler l’heure de son départ et Isaiah se retrouve dans les rues de Dalzell Street, la tête enfoncée entre ses épaules, les mains dans les poches. Il n’a pas long à faire avant d’aller chercher Arès, les pensées qui s’agitent déjà, à résoudre un problème de maths qu’il a lu ce matin pour s’occuper l’esprit. Si le premier est un nombre pair, et la somme du premier et du deuxième fait quinze, alors il faut que deuxième soit impair et si le deuxième moins le troisième est supérieur à zéro, alors il faut nécessairement que…

« bordel ! » L’exclamation lui échappe, bien malgré lui, quand il rentre dans la personne qui arrivait en face, cachée par l’angle de la rue. D’un mouvement brusque, plus par réflexe qu’autre chose, il le repousse. Deux regards qui se jaugent, « Regarde où tu vas, connard » Il n’a aucune amabilité dans la voix, la violence dans l’attitude, pas forcément l’envie d’en découvre, mais merde, l’autre con, qui finit par lui céder le pas et changer de trottoir, l’a sorti de ses pensées. Putain. Il en était où déjà ?

Nulle part. D’autres éclats de voix, d’autres bruits, dans une ruelle adjacente, étouffée de pénombre et d’éclairages défaillants, achèvent d’enterrer ses prétentions mathématiques. Des éclats de voix et des coups qui sont éloquents, aux oreilles de celui qui a l’habitude d’en distribuer dans des sacs de frappe. Isaiah a un haussement d’épaules, on ne va pas se le cacher : clairement pas envie de se mêler de ça, pas envie non plus de… Ah. Il a les mains dans les poches, les yeux froncés, une moue indifférente aux lèvres quand il tourne dans la ruelle où deux silhouettes sont clairement en train de se fight. Sur son chemin. Comme par hasard. Sans compter que…

« Bordel ? » Deux personnes qui se battent, pas encore, ils font ce qu’ils veulent, mais une meuf qui se fait emmerder dans Dalzell Street, il n’y a pas besoin d’être macho pour intervenir : Isaiah est sur eux avant même d’avoir pris sa décision. « Hé ! Toi ! » Attirer leur attention. « Du con ! » Histoire de préciser à qui il s’adresse. « J’te dérange peut-être ? » S’il les dérange, Isaiah n’en a absolument rien à battre. Ou plutôt, ce sont eux qu’il compte frapper. En quelques pas, il est sur eux, en un de plus, il s’incruste, saisit le mec par l’épaule pour lui foutre un coup de poing dans la rate, enchaîner au niveau du foie, et le repousser contre le mur le plus proche. « Tu dégages » qu’il intime sans trop y croire. Au point d’avoir un temps d’arrêt quand le mec dégage effectivement, sans demander son reste, quand il commence à se demander s’il ne s’en est pas pris au mauvais gus. Il se tourne vers l’autre, dans un mouvement de tête qui fait tomber devant ses yeux ses cheveux un peu trop long, va falloir qu’il rase tout ça. « C’était quoi ce bordel ? » Va falloir qu’il éclaircisse tout ça.


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Sam 9 Mai - 19:21 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me


Le filet de sang qui coulait le long de la lèvre de la jeune femme fut essuyé d’un rapide revers de la main. Il avait été provoqué par un coup de poing qui avait fait éclater sa lèvre dans une pression entre les doigts de l’homme et sa propre rangée de dents.
Les frappes s’enchainaient et Katerina sentait qu’elle allait devoir accélérer le mouvement pour en finir rapidement : son corps commençait à fatiguer et le chasseur savait viser des points tout aussi douloureux que ceux qu’elle chargeaient.
La pensée qu’elle pouvait perdre, si elle traversait l’esprit de la Russe, ne devait servir qu’à la motiver davantage. Un nouveau jet d’adrénaline pour le heurter de plein fouet, tenter de le déstabiliser, trouver une faille et réussir enfin la mission qu’elle s’était fixée.

« Hé ! Toi ! »

Une voix s’était élevée, faisant presque sursauter Kate dans sa tension déjà palpable. Elle était tellement concentrée dans son combat qu’elle en avait oublié tout l’environnement autour d’elle.
Ce qui est le pire à faire, tu le sais pourtant ! Ce n’est pas faute de te l’avoir répété…
C’était vrai, ça aurait pu lui coûter la vie si l’homme qui s’approchait avait été un allié du chasseur.

« Du con ! »

Ce qui ne semblait pas le cas…
Les deux combattant s’étaient arrêtés à l’approche du nouveau venu, le souffle court, se toisant, refusant de détourner la tête, de peur que l’autre profite d’une inattention de l’autre pour en finir.

« J’te dérange peut-être ? »

En un instant, un homme large d’épaules les avait rejoint. Et si Kate pensait qu’il allait jouer de l'intimidation, elle ne s’était sûrement pas attendu à ce qu’il en vienne aux mains pour voler sa proie et le coincer contre le mur le plus proche.
Un peu ébahie, un peu méfiante aussi, la jeune femme recula d’un ou deux pas. Pas très certaine d’avoir à faire à un chevalier blanc ou à une vermine pas meilleure que le chasseur dont le sort venait apparemment de lui échapper.
Quoi qu’il en soit, elle ne voyait pas pour le moment ce qu’elle aurait pu faire à part regarder le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Sa proie était hors d’atteinte et il était impossible dans son état qu’elle se batte contre les deux hommes. Même en pleine forme d’ailleurs elle n’aurait sûrement pas pu. Katerina n’était pas particulièrement forte et ses attaques elle les préparait en comptant sur la ruse, pas sur la brutalité. C’était ça qui avait péché aujourd’hui...

« Tu dégages »

L’inconnu ordonna et sa cible, devant la duplicité de ses adversaires, battit en retraite. La jeune Russe était quasiment certaine que ce n’était pas elle qui l’avait effrayé le plus…
Et à présent, elle se retrouvait seule dans la rue sombre avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Il se retourna.

« C’était quoi ce bordel ? »

Mince ! Il a l’air carrément charmant…
La blonde entrouvrit les lèvres. Elle le distinguait à peine mais il était tout de même assez près pour qu’elle devine un visage plaisant sous des airs un négligés.
En face elle devait en avoir un air, les pupilles encore dilatées, la bouche ouverte trahissant de son étonnement, perlée de sueur et couverte de sang sur le visage et les mains.
Que devait-elle répondre ? Devait-elle prendre le risque de lui faire confiance ? Après tout il lui était venu en aide… Mais s’il était lui aussi un chasseur ? Sans oublier que si maintenant il représentait son principal ennui, l’autre, le vrai chasseur s’était maintenant enfui. Et il se savait chassé ! Le seul espoir que pouvait avoir Kate, c’était qu’il n’ait pas vu ses traits. Après tout il faisait nuit noire, la ruelle était mal éclairée et elle était assez habillée pour se déguiser quelque peu… Mais s’il l’avait vue, s’il la reconnaissait au Busted Coconut… Alors elle serait foutue.

‹‹ Je… je voulais le tuer mais ça a mal tourné. Heureusement que vous êtes arrivé. ››

Il y avait très peu de chance qu’il la croit après tout. Comment quelqu’un pourrait-il imaginer que ce petit brin de femme puisse être une tueuse depuis sa plus tendre enfance ? Elle avait un visage doux, elle pouvait être douce, avec ceux qu’elle aimait et dans les moments où sa mauvaise humeur ne pointait pas…
Un petit sourire faible qui étira douloureusement la lèvre blessée de la jeune femme. A mesure que son corps refroidissait, les douleures infligées par la bataille se faisaient plus vives.

‹‹ Vous êtes… ››

Sa voix se transforma en un rapide cri de douleur alors que la Russe se pliait en deux, les mains soudain recroquevillées contre son ventre. Un des coup lui avait apparemment fait plus de mal que prévu.
S’il est mal intentionné, je ne donne pas cher de ta peau Katy...
Elle poussa un petit râle destiné à sa propre tête mais qui fut quelque peu libérateur par rapport à une nouvelle vague de douleure issue de la région de son estomac.
Elle était foutue.

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Lun 1 Juin - 12:56 (#)

darkside

katerina & isaiah.
La ruelle souffre d’un éclairage douteux, des lampadaires qui agonisent et des ampoules qui grelottent, sous la nuit bien avancée, tombée très tôt, pleinement assumée désormais. Il aurait pu passer son chemin, continuer à ignorer tout ça. Il aurait pu faire un détour, rallonger de quelques minutes son trajet. Il aurait pu se faire aveugle, se faire sourd, hausser les épaules et s’en foutre. A dire vrai, Isaiah, il aurait pu opter pour pas mal d’autres solutions. Mais… il y a cet appel. Celui de la violence. Beaucoup de gens fuient les conflits, les redoutent, tentent bêtement de désengager la violence dès qu’elle menace de faire son apparition. Pas mal de gus font les gros bras, les cadors, mais quand on commence à vraiment faire parler les phalanges, il n’y a plus personne. Isaiah, lui, il ne résiste jamais à ce Frisson qui le parcourt dès qu’un peu d’électricité se répand dans l’air. Une tension, une excitation, l’appel du sang et de la domination qui s’immisce dans ses tripes. Un Frisson qu’il recherche, qu’il couve du regard, auquel il cède si souvent, mais un Frisson qu’une part de lui redoute et commence à craindre, parce qu’il l’emmène loin, très loin, trop loin sur un terrain où il sait, Damian, qu’il n’aurait plus pied si un jour il s’y hasarde.

Il aurait pu ignorer la rixe, le fait est qu’il ne le fait pas. Il interpelle, il déstabilise, il met au tapis en quelques coups bien visés celui qui lui semblait être le plus dangereux des deux ; pas des amateurs, en face, c’est évident, mais le truc, c’est qu’il a débarqué sans prévenir, Isaiah. Qu’il n’y a jamais d’éthique, de salut, de respect lorsqu’il s’agit de se foutre sur la gueule et qu’il ne voit aucun problème à frapper quelqu’un dans la rotule s’il lui tourne le dos, qu’il ne voit pas de problème pour prendre par surprise, attaquer les points les plus sensibles avec toute la violence qu’il faut si c’est ça qui lui permet de gagner et d’abréger tout ça. Si ça peut lui permettre de dominer la situation. L’autre titube, dégage, il tourne brutalement son attention sur le deuxième combattant.

Il aurait pu passer son chemin. Mais il ne l’a pas fait : besoin de conflit, prétexte du preux chevalier blanc, envie d’aller au contact. Et il cherche encore, un peu, de ce Frisson qui le prend aux tripes dès que le ton monte. C’était quoi ce bordel ? C’est qu’il se demande, l’agressif, s’il s’en est pas pris en premier au mauvais gus. C’est qu’il la détaille, maintenant. Pas terrifiée, mais méfiante. Pas apeurée, mais droguée à l’adrénaline. Et le silence, aussi, qui parle pour elle ; le temps qu’elle met à répondre, ses pupilles dilatées, le sang sur ses mains. ‹‹ Je… je voulais le tuer mais ça a mal tourné. Heureusement que vous êtes arrivé. ›› Il arque un sourcil. Si elle dit la vérité, alors elle est conne. Si elle ment, alors elle se croit drôle mais elle ne l’est pas. Mais dans les deux cas, elle est pas mal amochée tout de même. Et elle pourrait être Daphné. ‹‹ Vous êtes… ›› Il hausse à nouveau un sourcil, avant que tout son corps se tende sous le cri qu’elle pousse, tension dans les veines, son attention explose, il regarde autour d’eux, avant de la saisir d’autorité aux épaules. « Ca va ? » Question conne. « Je suis juste un mec qui passait dans le coin. Il t’a pas loupé. » Et lui, Isaiah, il sort un portable de sa poche. « Va falloir que vous consultiez un médecin. » qu'il grogne encore, sans pour autant composer tout de suite le numéro, attendant qu'elle lui donne son accord pour ça. Ce qui lui laisse aussi le temps de compléter, d'une voix indifférente mais très légèrement teintée de sarcasme, « En tout cas, si tu comptais le tuer, tu t'y es prise comme une merde. »


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Sam 22 Aoû - 13:05 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me


Il y avait réellement un important facteur chance dans la vie, mais dans la vie d’une chasseuse qui se mettait continuellement en danger, il l’était plus encore. Le talent, la ruse, l’intelligence ne pouvaient pas tout faire. Et en ayant fait son chemin jusqu’ici en un seul morceau, Katerina pouvait s’estimer fort chanceuse. Il aurait suffit d’un pas de travers, d’une seconde de plus ou de moins parfois, d’un coup porté un peu plus ou un peu moins fort… Et puis la belle Russe avait eu de l’aide aussi parfois. Aujourd’hui par exemple. Mais cette fois, c’était de la part de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Ni un ami, ni un allié. Pas pour le moment tout du moins. Le brun ténébreux qui venait de surgir de nulle part pouvait très bien n’être qu’un dangereux poisson, juste plus gros que le précédent.
Le requin derrière le brochet.
Et Kate aurait dû pouvoir s’en soucier, prendre le temps de jauger ou prendre la poudre d'escampette et dégager de là au plus vite pour aller se soigner. C’était sans compter l’éclair de douleur qui explosa dans son ventre, la forçant à se plier en avant, les bras autour de son corps dans un mouvement réflexe de protection. La douleur alla jusqu’à lui arracher un cri qu’elle ne sut ni retenir ni diminuer.

« Ca va ? »

T’es sérieux là ?
Katerina ne releva pas l’évidente inutilité de la question, trop préoccupée à tenter de trouver une position ou une façon de respirer qui soulagerait la douleur.

‹‹ Pas vraiment... ››

Elle souffla, difficilement mais dénué de toute agressivité. La douceur était décidément revenue avec la fin de la bataille. Son côté sanguinaire avait définitivement été acquit et non inné. La blonde était une guerrière par formation, par obligation, pour eux, sa famille, pas juste pour elle même. La bataille qu’elle menait était la sienne, elle en embrassait pleinement la cause, mais elle n'adhérait pas vraiment à la violence qu’elle nécessitait.

« Je suis juste un mec qui passait dans le coin. Il t’a pas loupé. Va falloir que vous consultiez un médecin. »

Quelques respirations supplémentaires furent prises. Un peu à l’aveugle, Katerina agita sa main vers l’homme et fini par attraper son bras, qu’elle lâcha un instant plus tard, alors que l’air semblait retrouver son chemin correctement jusqu’à ses poumons.

‹‹ Ca va… ››

Ca va pas du tout, tu veux dire.
C’était toujours douloureux, mais ses mains posées sur ses cuisses, la blonde réussit à se redresser un peu, juste assez pour lever les yeux vers son sauveur de la soirée. Vu d’ici, il n’avait pas l’air d’un mauvais homme.

‹‹ Ca va. Vous avez déjà fait assez, je vais… ››

Qu’allait-elle faire ? Aller aux urgences ? On allait lui conseiller de porter plainte. On allait lui poser des questions. Mais ce ne serait pas la première fois, la Russe savait mentir… Mais il aurait quand même été bien plus pratique qu’elle ait un médecin…

‹‹ J’irais à l’hôpital, ça ira. ››

Encore une fois. Qui est-ce que la Russe essayait de convaincre ?
Toi même, Katy et c’est pas fameux…
Un sourire doux était venu redresser ses lèvres. Gentille, essayant sincèrement de rassurer et de congédier cette homme qui n’en avait sûrement déjà plus rien à faire et qui ne demanderait sûrement pas son reste. Sur le front de Katerina perlaient des gouttes de sueur.

« En tout cas, si tu comptais le tuer, tu t'y es prise comme une merde. »

Son sourire se fit plus large, amusée malgré la douleur lancinante, alors que son regard sonda encore une fois le visage mal éclairé de l’homme. Il lui avait fait perdre sa cible, mais il lui avait sauvé la mise, jusqu’à preuve du contraire. Et pour l’instant, Kate avait trop mal pour lui en vouloir injustement.

‹‹ Merci pour votre aide. ››

Pour toute réponse, douce, sincère, alors qu’elle finissait de se redresser. Elle aurait pu également mimer un pas de côté, mais Katerina avait peur que son prochain mouvement lui torde à nouveau les tripes commes plus tôt. Il lui suffisait d’attendre que l’homme parte. Ensuite elle pourrait mimer un mouvement et éventuellement se trainer avec le reste de sa dignité jusqu’à l’hôpital le plus proche.

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Sam 26 Sep - 13:22 (#)

darkside

katerina & isaiah.
Une ruelle. Un éclairage peu fiable. Deux gus en train de se battre, un connard qui intervient, le combat qui s’interrompt et un des deux crétins qui se barre sans demander son reste. Sur le papier, il n’y a aucune raison pour que la suite traîne. Et dans les faits, maintenant que Damian a pu frapper, entrer dans le conflit et se trouver un prétexte pour laisser parler ses nerfs sans aucunes ornières dans lesquelles rester coincé, il n’a aucune raison concrète de s’attarder là. S’en trouve pourtant une. Est-ce qu’il est si sûr qu’il s’en est pris à la bonne personne ? Non, justement. Non. Il s’en est juste pris à celle qui était en meilleure posture mais tout compte fait, à regarder la femme et à la jauger du regard, on ne va pas se mentir, il commence à douter de la pertinence de son choix. Je voulais tuer, qu’elle affirme, il arque un sourcil en réponse ; le scepticisme est là, bien évidemment.

Balayé par le reste. Il hausse les épaules, mais surréagit aussi quand elle lui fait comprendre, dans un cri étouffé, qu’il a peut-être bien choisi qui frapper malgré tout. Histoire de remettre les compteurs au même niveau entre les deux. Ça va ?, le souci prend le pas sur le reste, temporairement. ‹‹ Pas vraiment... ›› Visiblement. Il offre son bras en soutien, cherche son portable, histoire d’appeler des secours dès l’instant où elle lui en donnera l’autorisation. Isaiah sait trop bien à quel point ça peut être insupportable, les personnes qui sont trop dans la légalité, avec leurs mièvreries de bons citoyens ; a fait le deuil depuis des années de sa citoyenneté, pour sa part, carcan trop serrée qui l’empêchait d’agir. ‹‹Ça va… ›› Son pouce s’éloigne de l’écran. Aucune crédibilité dans son affirmation, mais il respecte son choix. Veut juste éviter d’avoir quoique ce soit sur la conscience, ça l’arrangerait. ‹‹ Ça va. Vous avez déjà fait assez, je vais… J’irai à l’hôpital, ça ira. ›› Et si elle pouvait essayer d’arrêter de se convaincre de manière aussi insistante, ça l’arrangerait vraiment. Damian fait claquer sa langue de pure désapprobation, dans un rictus éloquent. Il range peut-être son téléphone, mais ça ne veut pas moins dire qu’il n’est pas dupe. Elle a passé un sale moment, elle va passer une sale nuit.

Vraiment, si elle a eu à un instant l’envie ou l’idée de tuer le mec d’un peu plus tôt, elle s’y est mal, très mal prise. Il a le sarcasme aux lèvres, une moquerie dans la voix, un peu de préoccupation qui s’obstine et signe, bien malgré lui. ‹‹ Merci pour votre aide. ›› Et qui le pousse à rester, à ne pas entendre dans ce merci qu’elle cherche à le congédier. Et puis merde. Damian soupire. Il n’a aucune patience pour ça, en vrai, la saisit à nouveau par l’épaule, mais cette fois pour la soutenir, la forcer à le regarder et surtout imposer le contact visuel. « Bon, ça me saoule. » Ça a le mérite de donner le ton. Il a des défauts, il a beaucoup de défauts, malheureusement l’indifférence complète pour les autres n’en fait pas partie – et ce malgré tous ses efforts. Il a besoin de se sentir utile, il a besoin de s’impliquer, il a besoin de diriger, de protéger, de s’imposer. Tant pis pour elle, elle était en mauvaise posture au mauvais endroit au mauvais moment. « Voilà ce qu’on va faire. Tu ne me mens pas et tu craches que tu es à deux doigts de tomber dans les vapes. Je t’accompagne à l’hôpital le plus proche, ou chez toi, ou chez moi, ou où tu veux, j’en ai rien à faire mais sauf si tu as un argument béton à m’opposer, je ne te laisse pas là, à me demander si je ne vais pas te retrouver cannée au même endroit demain quand j’irai promener mon chien. » Il ne voit aucun intérêt à tourner inutilement autour du pot, autant mettre réellement les choses au clair, tant pour lui-même que pour elle. C’est un fait, il ne va pas la laisser. Reste à savoir si elle compte se laisser faire ou pas. « Et si jamais tu commences à te demander si j’ai des bonnes intentions ou non, dis-toi juste que si j’ai envie de te mettre ko, tu n’es pas en état de t’y opposer. » Il n’essaye pas d’être rassurant, juste lucide.

En temps normal, elle aurait très peu de chance contre lui, compte tenu de son gabarit et de son humanité, pas plus que l’autre connard qui s’est carapaté la queue entre les jambes n’en a eu. Alors diminuée physiquement, ils savent l’un comme l’autre qu’il suffit d’un coup de pied dans la rotule, ou d’une pichenette pour qu’elle s’effondre. Après, c’est comme elle veut. Tout dépend de si elle veut aller s’expliquer à l’hôpital, rester en dehors des radars, ou une troisième option qu’il n’a pas en tête et qui n'implique pas de la laisser seule. « Du coup, qu'est-ce que tu en dis ? »


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Dim 27 Sep - 14:12 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me


Il allait s’en aller l’homme. Elle en était certaine la blonde. N’en avait il pas déjà fait assez en portant secours à une parfaite inconnue. De toute façon, Kate savait se débrouiller seule, elle en avait l’habitude. Pourtant, il était clair qu’elle était bien meilleure en duo. Quand elle avait quelqu’un d’autre de qui s’occuper. Quelqu’un qu’elle devait protéger et qui la poussait à donner son meilleur. Alors que la, il ne restait avec elle que des souvenirs de personnes. Des fantômes du passé qui s’effaçaient peu à peu dans sa mémoire. Il était temps qu’elle retrouve son frère. Ça commençait à faire trop longtemps que Katerina n’avait pas communiqué avec ceux de son propre sang. A force, elle allait y perdre la vie seule.
Mais il était inutile de présupposer son futur pour le moment. Maintenant, le plus important était de faire comprendre à l’homme qu’il pouvait partir, que son travail de bon citoyen était terminé et que Kate pouvait se reprendre en mains. Quand bien même ce n’était pas ce que lui hurlait son ventre douloureux.
Sauf que l’homme ne tourna pas les talons, pas même avec un air indécis, pas même avec un air satisfait. A la place, il saisit la blonde par les épaules, un peu comme s’il la soutenait. Katerina eu l’impression qu’on lui enlevait un peu de poids, ça fit du bien. En revanche, s’il avait essayé de l’attaquer, elle n’aurait pas eu la force d’esquisser un seul mouvement.

« Bon, ça me saoule. »

Il avait l’air décidé, déterminé à agir, pas à s’en aller. C’était clair.
Tu dois vraiment avoir une sale gueule Katy… T’auras essayé au moins.

« Voilà ce qu’on va faire. Tu ne me mens pas et tu craches que tu es à deux doigts de tomber dans les vapes. Je t’accompagne à l’hôpital le plus proche, ou chez toi, ou chez moi, ou où tu veux, j’en ai rien à faire mais sauf si tu as un argument béton à m’opposer, je ne te laisse pas là, à me demander si je ne vais pas te retrouver cannée au même endroit demain quand j’irai promener mon chien. »

Sur le moment, avec la douleur lancinante, la Russe avait bien du mal à réfléchir à une excuse valable pour qu’il la laisse mourir tranquille.
Elle resta donc silencieuse à essayer de fixer les yeux de l’homme dans l’obscurité, puisqu’il la tenait toujours par les épaules, il ne lui offrait pas vraiment d’autre choix.

« Et si jamais tu commences à te demander si j’ai des bonnes intentions ou non, dis-toi juste que si j’ai envie de te mettre ko, tu n’es pas en état de t’y opposer. Du coup, qu'est-ce que tu en dis ? »

A ce sujet, il avait raison et la jeune femme le savait. S’il avait voulu profiter de sa mauvaise posture, il l’aurait déjà fait. La rue était sombre, à nouveau déserte et dans un endroit pareil, il ne serait pas trop difficile de la laisser disparaître. S’il décidait de lui faire du mal, elle serait totalement à sa merci.  
Vas y, de toute façon t’as quoi à y perdre ? A part ta vie.

‹‹ Si…   ››

Kate s’y reprit une seconde fois, après que l'air ait abandonné ses poumons sous le coup de la douleur quand elle avait décidé de parler

‹‹ Si vous habitez pas loin, je veux bien…    ››

Aller chez lui. Chez un inconnu. A quel moment était-ce devenu moins risqué qu’un hôpital ? Plus rassurant qu’un lieu bondé de monde et de personnes supposément de confiance ?
Parce qu’aller chez elle était de toute façon proscrit : la Russe ne tiendrait pas tout le chemin, pas avec ce couteau qui semblait planté dans ses entrailles.
Elle n’avait pas le choix.

‹‹ On peut y aller.    ››

Pour signaler qu’elle acceptait définitivement et qu’elle était prête à se mettre en marche. Le regard sur, bien qu’un peu fiévreux. A ce moment là, la blonde n’avait aucune idée de sa capacité à marcher et du temps qu’elle tiendrait avant de s’écrouler… mais toute sa persévérance et son courage rassemblés, elle était bien décidée à faire autant de pas que possible, jusqu’à l’endroit où il voulait l’emmener.

‹‹ Vous avez vraiment un chien ?    ››

La question tomba d’une voix un peu étouffée. Sûrement pour la distraire un peu de son mal lancinant. Katerina allait y arriver, c’était certain, mais elle devait penser à autre chose.


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Jeu 17 Déc - 23:58 (#)

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katerina & isaiah.
Il a un gros côté clébard, au fond, Damian, à bien y réfléchir. Et Isaiah presque plus encore. Clébard agressif, attention chien méchant, à mordre tout ce qui lui passe devant, mais à s’accrocher à des fausses loyautés sans trop de logique, il n’y a qu’à voir ce qu’il fout dans le coin : pour une sœur qu’il a fuie des années plus tôt. Un côté clébard, donc, qui ressort à l’instant puisqu’il reste, alors même qu’elle l’envoie proprement paître, merci pour votre aide, alors même qu’elle l’invite à la laisser tranquille, vous avez déjà fait assez. A croire que Damian, quand on lui dit non merci, il entend pourquoi pas. Un raccourci dangereux. Bon ça me saoule, son élan d’humeur n’invite ni à la décontraction, ni aux faux-semblants, en définitive. Ça le gonfle, ça le saoule, elle tient à peine debout, il ne sait toujours pas vraiment qui des deux étaient le connard, il ne compte pas la laisser tituber et s’écrouler sans s’être assuré d’une manière ou d’une autre qu’elle ne va pas finir dans le caniveau, ça ferait désordre. Elle le fixe, en silence, Damian n’a qu’une envie : la secouer, la gifler, pour qu’elle réponde un truc, qu’elle donne signe de vie, qu’elle ne le pousse pas à bout : il est capable du pire quand il s’énerve, parfois capable du mieux quand il s’investit. Sans boussole ni cohérence aucune entre l’une ou l’autre des deux attitudes. Qu’est-ce qu’elle en dit, la blonde, de ce qu’il propose ? Il a le regard dur, Damian, presque un ultimatum dans la gueule. ‹‹ Si… ›› Sourcil arqué, si quoi ? crache le morceau, accouche, fais pas traîner, qu’il est à deux doigts de cracher. Prend sur lui comme il l’a appris, pour se la fermer et rester patient. Si ? ‹‹ Si vous habitez pas loin, je veux bien… ›› Bah voilà, c’était pas si dur. Il a un sourire satisfait, qui s’étire sur sa trogne en quelques rides supplémentaires à la commissure des lèvres ; ce n’est pas le plus expressif du lot. ‹‹ On peut y aller. ›› Damian enfonce ses mains dans ses poches, « Andiamo », il ne va pas la proposer de l’aider non plus, pas blaireau à ce point, si elle a besoin d’aide, elle demandera, non ? Il fait trois pas vers l’avenue plus large, s’assure qu’elle le suit. Elle fait comme elle veut, mais qu’elle trébuche, il ne la relèvera pas forcément.  ‹‹ Vous avez vraiment un chien ? ›› Elle le pousse à jeter un nouveau coup d’œil dans sa direction. Vraiment mal en point, la fille. Mais vraiment têtue, aussi, de quoi forcer l’admiration et le respect d’Isaiah, ce qui n’est pas sans signification. « Arès », il opine du chef. « Un berger allemand. Plutôt jeune, il est dynamique. » Le genre de bestiole à l’image de son maître. En beaucoup moins agressif, beaucoup moins violent. Un peu moins dangereux.

« Tu ne vas pas tarder à le croiser. T’as pas peur des clébards au moins ? » Ce serait un comble, tout de même. Il veut bien la ramener chez lui pour qu’elle pionce, qu’elle se rafistole, mais qu’elle dise un mot négatif sur Arès, elle cannera trop vite pour le regretter. Ils arrivent en bas de l’immeuble, pas le genre de truc trop fréquentable, mais suffisamment bien entretenu pour faire tâche dans le quartier, il déverrouille la première porte, pousse la seconde qui n’est jamais fermée, appelle l’ascenseur et se cale à côté de la porte. « Tu sais te rafistoler toute seule ou tu vas avoir besoin d’aide ? J’ai de quoi faire les premiers soins. Et un canapé. De quoi bouffer si t'as envie. » Il verra s’il lui laisse son lit, ou s’il se sent d’humeur crevard à la faire dormir sur le sofa, pas le plus confortable du monde. Il verra aussi s'il lui proposera un verre, de la bouffe, sur le moment. Ce n'est pas qu'il est généreux ou charitable, Isaiah, c'est plutôt que quitte à ramener une inconnue chez lui, autant faire les choses bien. Sinon, autant la laisser dans la rue. L’ascenseur arrive, ouvre sa gueule, Isaiah enfonce le bouton du troisième. « Moi, c'est Isaiah, au fait. » Il joue avec les clés, tout en parlant. Arès va avoir envie de se promener, sauf que s’il a une invitée, il ne va pas forcément partir en promenade pendant deux heures. Peut-être qu’il va le sortir juste pour qu’il fasse ses besoins, le temps qu’elle se rafistole, puis il compensera demain. En espérant qu’Arès patiente. Il va faire ça, ouais.


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Dim 3 Jan - 22:43 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me



Il avait l’air dur l’homme, comme un roc. Complexe et colérique. Un volcan menaçant d’entrer en éruption à tout instant. Et pourtant, Katerina croyait apercevoir une certaine douceur, de l’attention, une faille dans une carapace brutale. Mais peut-être était-ce juste parce qu’il proposait de lui sauver la vie au lieu de l’achever sur le champ ? Peut-être aussi parce que son sourire n’avait pas eu l’air trop mauvais quand la Russe avait accepté de le suivre chez lui.

« Andiamo »

Kate se mis en route à sa suite, une main appuyée fortement sur ses côtes, là où elle pressenti que ça apaiserait quelque peu sa douleur, que ça lui permettrait de marcher. Mais ça ne suffisait pas, il fallait encore occuper son esprit. Alors la question la plus immédiate, la plus divertissante, trouva son chemin dans l’esprit de la jolie blonde : avait-il vraiment un chien ? Et elle franchit ses lèvres, alors que ses yeux étaient fixés sur les pieds de l’homme pour réussir à le suivre tout en évitant les éventuelles aspérités du chemin.

« Arès. Un berger allemand. Plutôt jeune, il est dynamique. »

Malgré la douleur, un sourire se dessina brièvement sur le visage incliné de la chasseuse. Elle aimait beaucoup les chiens, les animaux en général d’ailleurs. Ils étaient souvent tellement plus doux que les humains et ils ne la forçaient pas à faire violence à sa nature profonde.
Sauf si on parlait des métamorphes qu’elle défendait corps et âme, eux l’obligeaient à la violence. Mais elle s’y tiendrait, encore et toujours, si cela permettait à des innocents de vivre. Et parmi eux, sa famille peut-être…

« Tu ne vas pas tarder à le croiser. T’as pas peur des clébards au moins ? »

La pression de sa main enfoncée entre ses os se fit un peu plus forte alors que la jeune femme sentait une pointe taillader de nouveau violemment son ventre. Katerina se força cependant à avancer encore et toujours, le regard un peu dans le vide.

‹‹ Non, pas du tout.   ››

Un peu couinant entre ses dents serrées.
[i] Putain ça fait mal, je veux que ça s’arrête... [/b]
Enfin, Kate vit les pas devant elle ralentir, s’arrêter devant une porte et s’engouffrer dans un immeuble. L’état de la jeune femme ne lui permit pas vraiment de faire un état des lieux.
Décidément, le bel homme pourrait bien l’envoyer six pieds sous terre ce soir si ça l’amusait.
Les pas s’arrêtèrent nouveau.

« Tu sais te rafistoler toute seule ou tu vas avoir besoin d’aide ? J’ai de quoi faire les premiers soins. Et un canapé. De quoi bouffer si t'as envie. »

Avant de repartir une fois de plus.
Autour d’elle, la Russe reconnut une cage d’ascenseur, là, elle laissa son épaule reposer contre une paroie. Mais la douleur se fit plus vive - la position n’était pas confortable. Alors elle se redressa pour tanguer sur ses pieds.

‹‹ Je ne sais pas encore… Je vais voir.   ››

Avec toute l’honnêteté que possédait la chasseuse. Parce qu’elle n’avait pas encore vu l’état de son ventre. A vrai dire, Kate ne savait même pas si elle pourrait y faire quoi que ce soit. Les blessures externes, elle connaissait, mais les hémorragies internes et autres folies de ce genre… Elle n’était pas médecin.

« Moi, c'est Isaiah, au fait. »

Les yeux de la jeune femme parcoururent la carrure de son sauveur - pour le moment. Il aurait pu la briser rien qu’en la prenant dans ses bras. Le mal l’empêchait pourtant toujours d’avoir peur. Pas pour autre chose que pour l’état de ses organes. Kate était à la fois impatiente de découvrir son corps et terriblement réticente à le faire. Pourtant elle aurait dû le craindre, lui aussi, non ?

‹‹ Enchantée, Isaiah.   ››

Elle sourit de nouveau, presque amusée de la situation. Mais tout cela était bien étrange. Peut-être la fièvre était-elle entrain de lui monter à la tête.

‹‹ Je m’appelle…   ››

Inspiration douloureuse. C’était une nausée bien désagréable qui venait de refroidir son crâne et d’envahir sa gorge.

‹‹ Je m’appelle Kate.   ››

Enfin les portes s’ouvrirent devant eux et la belle blonde le suivit une dernière fois. Quelques autres pas, une porte ouverte et la chasseuse était dans un appartement étranger, blessée, affaiblie.

‹‹ Je vais utiliser votre miroir, si vous le permettez…   ››

Polie, trop bien élevée, de nouveau douce, prévenante, loin de celle qui attaquait de dos et balançait ses poings de toute la force de son être quelques instants plus tôt.
Et puis elle se porta jusqu’au réfléchissant le plus proche, sans se soucier de si l’homme quittait la pièce ou non. Cela n’avait pas beaucoup d’importance et puis l’urgence était trop vive. Katerina n’avait aucune idée de combien de temps ses pieds la porteraient encore.
Doucement, le bout de ses doigts attrapèrent le bas de son vêtement noir, dévoilant doucement son ventre.
Son souffle se coupa l’espace d’un instant.
Il y avait une tache violacée qui balafrait sa peau juste au dessus de sa hanche. C’était plutôt laid, mais peut-être pas aussi affreux que ce qu’elle avait imaginé.
Peut-être qu’avec un peu de repos cela partirait tout seul.

‹‹ Je peux m’asseoir ?   ››

Ensuite, il sembla à Kate que ses jambes se dérobèrent.
Et puis l’obscurité.


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Lun 18 Jan - 23:30 (#)

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C’est plus fort que lui. Le mépris, le détachement et l’absence complète d’intérêt qu’il peut avoir pour les hommes, tout ça disparaît au moment où il mentionne Arès, qu’elle n’a clairement pas intérêt à ne pas accepter, merci bien, sinon tant pis pour elle, il la laisse sur le palier. En un peu plus mauvais état qu’actuellement, ce qui lui serait fatal vu les grimaces qu’elle lui offre au coin de l’œil. ‹‹ Non, pas du tout.   ›› Il hoche la tête, satisfait, avant d’écraser le bouton de l’ascenseur, de patienter les bras croisés. Appartement à la salubrité douteuse, dans un immeuble qui tient encore debout par miracle, au loyer de misère mais encore trop élevé pour ce que c’est, au moins a-t-il un deux pièces pour lui laisser le canapé, mais se garder la chambre. Isaiah garde un œil sur elle, anticipe le merdier que ça ne va tout de même pas manquer d’être, entre le clébard et le bordel soigné qu’il maintient en place, à l’extrême limite de l’insupportable mais jamais dans le trop, non plus. Ses doigts jouent avec les clés, jaugent une nouvelle fois les blessures affichées, celles qui se voient un peu moins à première vue. Va falloir qu’il joue à l’infirmière ou elle va se démerder comme une grande avec les premiers secours ?  ‹‹ Je ne sais pas encore… Je vais voir. ›› Dans l’ascenseur, il la détaille encore. Avise son honnêteté, la commente d’un sourcil haussé, d’un coup d’œil sur l’ascension lente des étages, jusqu’à ce que la caisse de métal les dégueule sur le palier visé. Ses clés tournent encore entre ses doigts, tournent et s’agrippent, ne perdent pas de terrain, s’enfoncent dans la serrure. ‹‹Enchantée, Isaiah. ›› Un regard, la politesse serait qu’elle lui bave son prénom à son tour, tout de même. ‹‹ Je m’appelle… ›› Sa patience est déjà presque inexistante, mais là, elle disparaît plus vite encore. Il est à deux doigts, soyons honnête, de lui fracasser la tête contre le mur pour qu’elle accélère les présentations, sait parfaitement que ça ne serait pas une bonne idée. Elle serait bien moins mignonne après, et moins loquace. Ça ferait tâche. Il se passe une main sur le visage. Glisse les doigts dans ses cheveux, ces mèches qui tombent devant ses yeux, qu’il décale sur le côté. ‹‹ Je m’appelle Kate. ›› Kate ? Un regard, dans sa direction, pour la jauger. Elle ne ment pas. Ça lui va bien. Les clés tintent, quand ils remontent les quelques portes pour aller vers la plus éloignée dans le couloir aux murs décrépis et aux traces évidentes d’une humidité certaine. La porte s’ouvre sous ses doigt, Arès vient, immédiatement, est repoussé par Isaiah qui l’attrape par la peau du cou, pour le décaler, laisser la gonzesse rentrer. « Le salon est tout de suite à droite, la salle de bain au fond à gauche » qu’il désigne immédiatement, anticipe tout en fermant la porte, Arès relégué sur le canapé, bouge pas, l’autorité éprouvée mais qui fonctionne pour le moment. ‹‹ Je vais utiliser votre miroir, si vous le permettez…   ›› Isaiah hausse les épaules, « Suis-moi », quelques pas suffisent pour atteindre ce qu’il appelle salle de bains, n’est rien de plus qu’un point d’eau loin d’être spacieux. Il extrait d’un placard sa trousse de secours, la délaisse dans l’évier faute d’autre support, se décale mais ne s’en va pas, les yeux rivés sur elle. Tee-shirt qui se relève, grimace sur les deux visages. Sale tronche que voilà. ‹‹ Je peux m’asseoir ? ›› Il va pour lui désigner le tabouret logé sous l’évier, la récupère quand elle s’effondre. « Oh putain » se retrouve avec une moribonde dans les bras. C’est qu’il peste un bon coup, Isaiah, en la portant dans la pièce d’en face, la déposant dans son lit, avant de chercher un pouls. Il aurait bien l’air con avec un corps sur les bras, sans l’avoir même anticipé. Ne sait pas encore où sont les meilleurs endroits pour s’en débarrasser, n’a pas envie non plus de s’embarrasser des flics. Quelle merde. Elle respire, Arès les rejoint, intrigué, saute sur le lit pour renifler l’intruse. « Laisse-la », l’ordre n’a pas ton d’injonction, juste la réflexion. Il hésite entre la gifler pour la réveiller, et s’inquiéter davantage. Pas besoin d’emmerder les flics, encore moins l’hôpital. Il palpe doucement les côtes, côte cassé, hémorragie interne ? Aucun des symptômes les plus communs ne sont visibles, il n’y a pas à s’inquiéter. Et merde. Isaiah soupire un bon coup, prend le temps de l’observer un peu plus longtemps. « Depuis quand je suis un bon samaritain ? » La question est posée, Arès veut venir lécher Kate, Isaiah l’intercepte, « Descends de là » Se résout à s’activer, il ne va pas non plus veiller la belle au bois dormant pendant des heures, il a mieux à faire. Cale sa nuque sous un coussin, relève le tee-shirt pour fixer la tache bleuâtre, sortir les pommades qu’il peut avoir. S’efforce à de la douceur, aussi, les yeux toujours rivés sur elle. Sur les marques sur son corps, multiples, presque aussi nombreuses que celles qu’il collectionne. Elle a l’air moins violente, inconsciente. Plus vulnérable, aussi. Dangereuse, au regard de chaque cicatrice qui crache un acide j’ai survécu à la gueule d’Isaiah. « Qu’est-ce que tu lui cherchais, à ce connard ? » Côte cassée ou côte fêlée, peu importe, elle va en chier. L’autre va en chier davantage encore.

Il l’abandonne quand plus rien ne justifie qu’il reste davantage, les yeux rivés sur sa montre. Si elle ne bouge pas d’ici deux heures, tant pis, il l’abandonne devant la caserne des pompiers, comme on pouvait abandonner des mômes, avant. Elle sera prise en charge, et il n’aura pas à s’emmerder plus longtemps. Et si elle se réveille d’ici là ? Il y a un café qui chauffe, de la bouffe qui réchauffe au micro-ondes, des cartons de pizza à jeter, un canapé à disposition. Il a le temps de faire tout ça, Isaiah, il a même le temps de descendre avec Arès histoire qu’il chie dans le caniveau et pas sur ses coussins, il a le temps de ranger un minimum son bordel, quand du bruit se fait entendre dans la chambre, quand il revient, l’air concerné. « Toujours vivante ? »  


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Sam 6 Fév - 13:06 (#)

Isaiah X Katerina
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Il avait éloigné le berger allemand que la jeune femme avait à peine aperçu, il lui avait présenté l’appartement, le preux chevalier, il avait été plus charmant qu’il semblait en avoir la capacité et elle en aurait sûrement pleinement apprécié la peine, Kate, si avait été dans son état normal… Mais c’était peu dire qu’elle en était loin ! La blonde se sentait nébuleuse, nauséeuse, à bout de force. Elle avait eu peur de ce qu’elle allait découvrir sous son teeshirt. Craignait terriblement de se retrouver face à une étendue des dégâts insoutenable, ingérable. Elle ne pouvait pas se permettre de finir à l’hôpital. Elle ne pouvait pas non plus se permettre de mourir maintenant. Ce qu’il y avait autour d’elle n’avait pas d’importance, son esprit notait la décoration, la configuration des pièces sans qu’elle sache y faire réellement attention. Ce n’étaient pas les propriétés de Katerina, elle n’avait pas la force pour ce genre de détail. Pas plus pour lui demander de la laisser seule alors qu’elle décidait enfin de relever son haut.
Ce qui se révéla moins pire que prévu. En apparences tout du moins. La pression descendit d’un bloc et avec elle, le restant d’adrénaline de la chasseuse. Entre ses lèvres glissa la demande d’un support pour son corps, juste avant que ce dernier ne la lâche.
L’instant d’après, le noir complet.



Si elle comatait jusqu’à là, ce fut une fulgurante douleur aux côtes, quand elle manqua de s’appuyer dessus en se tournant, qui réveilla définitivement Kate.
Les mains autour de la hanche, les yeux grands ouverts, les lèvres tordues par un cri muet, Katerina fixait le plafond en essayant de reprendre le contrôle de sa respiration pour calmer la douleur. La tête lui en aurait presque tourné une deuxième fois, mais la russe réussit à se reprendre. Une fois son corps et sa tête quelque peu apaisée, elle pu se concentrer sur le monde inconnu qui l’entourait. La décoration lui était étrangère, les odeurs aussi, pourtant au fond, cela ressemblait un peu à chez elle : ça n’avait rien d’un palace mais au moins les murs tenaient ensemble. Elle était chez cet homme, Isaiah, elle s’en souvenait. Et a priori il n’avait pas encore décidé de la tuer.
Dans un réflexe soudain, sa main remonta vivement à sa gorge où elle trouva avec soulagement le pendentif à fleur de lys toujours attaché. Un soupir s’échappa de ses lèvres.
C’est ce qui t’a le plus inquiété, je te reconnais bien là Katy…
L’ombre d’un sourire passa sur les lèvres de la blonde alors que la douleur lancinante continuait de la traverser par vagues.
Calmant de nouveau les battements de son cœur, elle tendit l’oreille en attendant de capter un bruit. Mais l’appartement semblait calme. Vide même.
Se redressant lentement, difficilement et au prix de plusieurs minutes et quelques tentatives infructueuses, les pieds déchaussés de la femme finirent par toucher le sol au pied du lit.
Ce qui lui fit jeter un regard rapide au restant de sa tenue… qui n’avait pas changé.
Bah alors, à quoi tu pensais mladshaya sestra ?
De toute manière, quand bien même l’homme l’aurait changée, il ne lui faisait pas l’effet de quelqu’un qui aurait pu lui faire du mal. Les impressions pouvaient être trompeuses, mais il lui avait quand même sauvé la vie un peu plus tôt et jusqu’à preuve du contraire, il ne lui avait fait aucun mal. Cela valait bien qu’on lui laisse une chance malgré son aspect bourru.
Tout à coup, le bruit de la clef dans la serrure se fit entendre et Kate reconnu des pas lourds accompagnés de ceux d’un animal qui franchirent le seuil. Instantanément, l’appartement entier sembla s’animer. La russe resta encore un moment là, au bord du lit, à se sentir comme une intruse et pourtant à l’abri, jusqu’à là.
Parce qu’il est incontestable que tu t’es quand même foutue dans une merde noire fillette !
Un soupir, encore et enfin, elle se décida à se lever. Le mouvement fut douloureux mais finalement c’était mieux que la position assise, si tant est qu’elle pouvait tenir ainsi. Sous ses pieds, le vieux plancher grinça.

« Toujours vivante ? »

La pensée la traversa à nouveau qu’il avait vraiment l’air gentil, au fond. Il donnait l’impression de s’être inquiété pour une inconnue. Il l’avait fait à partir du moment où il l’avait sauvée dans la rue.
Pour répondre, Kate s’éclaircit un peu la voix.

‹‹ Je crois, oui.   ››

Des accents russes perçaient quelque peu, mais elle n’avait pas la force de les combattre maintenant. Et puis à quoi bon cacher ses racines à cet homme. C’était bien moins gênant que la situation de combat dans laquelle il l’avait interrompue.
Prudemment, la blonde entreprit de quitter la chambre pour retrouver l’homme. Face à lui, elle du lever un peu les yeux, il devait avoir près d’une vingtaine de centimètres de plus qu’elle.

‹‹ Je suis désolée pour ça.   ››

Le fait de s’être évanouie, peut être aussi de l’avoir quelque peu embrigadé dans ses histoires, l’excuse n’apportait pas de clarté à ce sujet et Kate ne comptait pas le faire non plus s’il ne lui demandait pas.

‹‹ J'ai déjà beaucoup abusé de votre sympathie mais si vous le permettez, j’aimerais rester encore un peu.   ››

Distraitement, Katerina croyait se souvenir que ses phrases difficilement prononcée avaient agacé l’homme un peu plus tôt, elle s’efforçait donc d’être la plus directe possible sans être impolie, tandis que sa main était revenue se caler sur ses côtes, comme plus tôt, pour arrêter un peu les vagues de douleur.

‹‹ Juste le temps que je marche de nouveau correctement, ensuite je rentrerais et vous n’entendrez plus jamais parler de moi.   ››


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Ven 5 Mar - 12:44 (#)

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katerina & isaiah.
Oh putain. Il y a sûrement d’autres façons de montrer sa désapprobation face à l’évanouissement d’une femme qu’on ne connait pas, au milieu de sa salle de bains, avec une potentielle hémorragie interne à devoir gérer mais ce n’est absolument pas la priorité de Damian, à cet instant, que de les explorer. A dire vrai, il n’en a réellement rien à foutre : tout ce qui l’intéresse c’est de ne pas se retrouver avec un cadavre sur les bras, trop compliqué à gérer. Elle respire, il soupire, écarte Arès pour la porter dans sa chambre et l’allonger sur son lit, le temps de prendre un peu de recul et de considérer le merdier dans lequel il s’est mis, pour aucune raison tangible et acceptable. C’est qu’elle semble plus vulnérable, étendue comme ça, visage pâle, flanc salement amoché, cheveux en désordre et lèvres rougies. C’est qu’elle semble moins agressive, c’est qu’il a dû mal à trancher sur qui agressait qui, dans la rue. Elle, ou l’autre connard qui a fui sans demander son reste ? C’est qu’il soupire, en palpant doucement son ventre, pour chercher une raideur inquiétante, pour chercher une réaction. C’est qu’il soupire, en se redressant, parce qu’il a tout de même mieux à faire que de perdre son temps. Sortir Arès, pour commencer. Bouffer, ensuite. Se décider sur ce qu’il va en faire, de Kate, si elle ne se réveille pas ou si son état s’aggrave, enfin.

Il n’a rien décidé de tout ça quand il l’entend bouger, le matelas et le sommier grincer, qu’il délaisse le ronronnement du micro-ondes et le sifflement de la cafetière pour se ramener dans sa chambre. Une chance qu’il n’ait jamais été le moins du monde matérialiste, qu’il ne possède rien de réellement précieux, qu’il n’ait que ses flingues, cachés, hors de portée. Ça ne le dérange pas qu’on s’incruste dans sa vie privée, il a les bras croisés dans le couloir, pour la réceptionner quand elle se décide à se lever. Toujours vivante, donc, c’est déjà ça de pris. ‹‹ Je crois, oui. ›› Le je crois lui arrache un sourire, à Isaiah. Il ne bouge pas, reste là, à attendre, quand elle s’approche. Toujours vivante et en plus de ça, capable de marcher seule, c’est de mieux en mieux, il va bientôt ne pas se sentir trop coupable de la remettre sur le palier pour qu’elle se démerde comme une grande. Récupérer des piafs à l’aile cassée dans la rue pour les soigner, ce n’est pas vraiment dans ses habitudes. Les clébards, un peu plus, il a toujours préféré leur présence à celles d’autres êtres humains. ‹‹ Je suis désolée pour ça. J'ai déjà beaucoup abusé de votre sympathie mais si vous le permettez, j’aimerais rester encore un peu. ›› Haussement d’épaules, hochement de tête. « Comme tu veux. » A partir du moment où il l’a ramenée là, il peut bien la garder un peu plus longtemps ; ce n’est pas comme s’il était occupé à autre chose ou qu’elle allait encombrer l’appartement avec sa carrure et sa cinquantaine de kilos. ‹‹ Juste le temps que je marche de nouveau correctement, ensuite je rentrerai et vous n’entendrez plus jamais parler de moi. ›› Nouvel haussement d’épaules. Nouvel hochement de tête. « Sérieux, fais comme tu veux, je t’ai pas ramenée ici pour te foutre dehors au bout de cinq minutes non plus. » Il a des défauts, de sacrés défauts, il a l’impatience et l’impulsivité dans les veines, Isaiah, mais on ne peut pourtant pas lui reprocher une certaine cohérence et droiture dans ses décisions. Quand il fait un choix, il s’y tient. La majeure partie du temps. Quand il décide de se sentir responsable de quelqu’un, il s’en sent responsable. Pleinement. « Viens dans le salon, j’ai fait de quoi bouffer. » Et la sonnerie du micro-ondes dément son implication dans la cuisine, mais valide effectivement la présence de nourriture comestible dans l’appartement. « Je me suis permis de regarder, je pense pas que tu aies une hémorragie ou une connerie dans le genre. Mais évite tout de même de clamser chez moi, ce sera sympa. Et ne fais pas de mouvements trop brusques non plus. » qu’il complète, en rejoignant la pièce principale, dans laquelle la cuisine à l’américaine jouxte le canapé – sur lequel Arès est allongé – et une table basse encombrée, une télévision de seconde main, quelques bouquins et fringues en bordel. « Je sais, c’est pas rangé, mais j’en ai rien à foutre de ton avis donc tu le gardes pour toi. » Il y a des limites à ce côté bon samaritain qu’il se découvre. « Tu veux boire quelque chose ? » Si oui, sers-toi que l’attitude de l’ex-militaire transmet. « Et tutoie moi, bordel, sinon ça va me faire chier. » il revient avec une tasse de café. Claquement de doigt, « Arès. », le berge allemand s’exécute et descend du canapé, pour y revenir immédiatement une fois son maître installé, mais déjà les yeux noirs d’Isaiah se reposent sur Kate. « C’est toi qui l’as agressé, le mec, dans l’allée. » Une intuition, qu’il sait écouter. « Tu voulais vraiment le tuer ? » Raconte. « T’as de sacrées cicatrices. » Bien sûr qu’il les a vues.


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Dim 28 Mar - 18:56 (#)

Isaiah X Katerina
I feel the four become five And I'm waiting For you to walk down the boulevard And to take me But the moment you appear You wake me Out of the slumbers of my head From the slums of loneliness And there's no conspiracy Behind the way to heist me


Son état était meilleur que quelques heures plus tôt, mais il était certain qu’il allait falloir plus que seulement des heures pour que le corps de la blonde soit parfaitement soigné et alors, s’il ne lui est pas déjà tombé dessus entre temps, il faudrait s’occuper de l’ordure que Katerina avait malheureusement pris en chasse. Mais encore une fois, ce n’était pas encore le moment d’y penser, parce que bien que remise sur pieds, Kate n’était pas certaine de savoir le rester longtemps et elle sentait bien qu’il lui manquait clairement la force de faire le trajet retour jusqu’à chez elle. Encore fallait-il maintenant que l’homme, qu’Isaiah, ne soit pas trop pressé de la mettre à la porte...

« Comme tu veux.vSérieux, fais comme tu veux, je t’ai pas ramenée ici pour te foutre dehors au bout de cinq minutes non plus.  »

Un petit soupire de soulagement s’échappa distraitement d’entre les lèvres de la jeune femme. Elle lui était reconnaissante, encore une fois.

« Viens dans le salon, j’ai fait de quoi bouffer. »

A la mention d’un repas à prendre, la russe se rendit souvent compte qu’elle avait faim. Très faim, alors elle se rendit bien volontiers dans  le salon que le brun venait d’indiquer, prenant cette fois ci un peu plus de libertés pour regarder autour d’elle alors qu’elle se tenait debout au milieu de la pièce pendant qu’Isaiah s’affairait dans le coin cuisine de la pièce ouverte.

« Je me suis permis de regarder, je pense pas que tu aies une hémorragie ou une connerie dans le genre. Mais évite tout de même de clamser chez moi, ce sera sympa. Et ne fais pas de mouvements trop brusques non plus. »

Une main appuyée sur le dossier du canapé, la blonde cherchait des yeux la présence de cadres photos dans la décoration plutôt chargée qui l’entourait.
En tout cas, si c’est pas l’appartement d’un mec célibataire, je ne sais pas ce que c’est…

‹‹ Non ça devrait aller, je ne me sens plus si mal que ça.   ››

Puis son regard clair glissa sur le chien… Arès, jusqu’à là parfaitement immobile sur le canapé. Doucement, elle approcha la main de sa truffe puis s’arrêta, afin de le laisser venir à son tour. Il avança sans trace d’agressivité, les naseaux dilatés, plus curieux que méfiant - peut-être avait-il eu le temps de s’habituer à son odeur depuis tout le temps qu’elle était là…- alors doucement, Kate se permit de passer sa main entre les oreilles du berger allemand. Cela ne sembla pas le déranger. Puis elle fixa de nouveau sa prise sagement sur le dossier.

« Je sais, c’est pas rangé, mais j’en ai rien à foutre de ton avis donc tu le gardes pour toi. »

Bien sûr que non, elle était trop polie pour ça. Sa soeur en revanche, ne s’était pas gênée pour se faire son avis.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Katerina tourna la tête vers Isaiah pour lui répondre, mais quelque chose dans sa voix lui donna l’impression qu’il en avait déjà assez de son invitée et de jouer les hôtes. Elle se dirigea donc doucement de l’évier tout en gardant une bonne distance de l’homme.

‹‹ De l’eau ça ira. Mais ne vous dérangez pas, je vais me servir.   ››

Cherchant un verre à l’apparence propre, elle le remplit d’eau.

« Et tutoie moi, bordel, sinon ça va me faire chier. »

Se retournant, la jeune femme suivit l’homme vers le côté salon, son verre d’eau à la main. Elle n’avait aucune idée d’où s’installer alors que l’homme et le chien occupaient maintenant tous les deux le canapé.

‹‹ D’accord…   ››

Pour se donner une certaine consistance, elle prit une gorgée d’eau. Il n’y avait pas de place pour elle ici. Qu’à cela ne tienne. Dégageant quelques livres qui trainaient, Katerina s’installa en tailleur au sol, juste devant la table basse.

« C’est toi qui l’as agressé, le mec, dans l’allée. Tu voulais vraiment le tuer ? T’as de sacrées cicatrices. »

A ces dernières paroles, à l’idée à peine envisagée du fait qu’il ait vraiment vu son corps et toute la violence qu’on pouvait y lire, le visage de la blonde s’empourpra quelque peu.
A quel point il a regardé à ton avis, Katy ?
Elle baissa vivement les yeux sur les lignes de la table.
Elle les lui devait ces explications, non ? Le fait qu’il l’avait sauvée, le fait qu’il l’hébergeait lui donnait le droit de demander… mais fallait-il vraiment qu’elle lui réponde ?
Un profond soupir la quitta, ne sembla pas l’alléger pour autant.

‹‹ Oui, c’est moi qui l’ai attaqué en première…  ››

Dans l’optique de le tuer, évidemment. Sa main se contracta doucement autour de son verre d’eau. Mais elle avait échoué. Les yeux dans le vide, dans une colère sourde contre elle-même, habitée d’une grande déception surtout, de n’avoir pas fait mieux, de ne pas être arrivée à ses fins. Comme on le lui avait appris.

‹‹ J’ai juste… j’ai fais n’importe quoi. Je suis désolée de t’avoir impliqué. Je préférerais ne pas le faire davantage.   ››

C’étaient ses problèmes, ses horreurs, son fardeau que de tuer les tueurs, pour sa famille, pour ceux qui n’étaient plu et ceux qui étaient peut-être encore… Son coeur se serra douloureusement, puis sincère, Kate releva les yeux vers Isaiah.

‹‹ En tout cas, quelles que soient les raisons qui t’ont poussé à le faire, merci de m’avoir sauvée.   ››

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