Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? - Eoghan & Anaïs

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Dim 18 Juil - 1:43 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


La chaleur estivale qui s’est abattue sur la ville a depuis peu décidé d’essayer un peu plus fort de faire fondre l’asphalte et faire cuire les habitants qui avaient le culot de mettre le nez dehors, loin de l’abri des salles climatisées et de l’air frais et respirable. On voyait les ondulations créées par la chaleur qui remontaient depuis le bitume des trottoirs quasiment déserts, même en cette fin d’après-midi. Le mois d’août est toujours difficile à vivre en Louisiane, mais cette année, le soleil a vraiment fait de son mieux et semble vouloir continuer à nous bombarder. J’aurai pu rester chez moi à larver sur le canapé en suivant les mouvements du ventilateur pour espérer grapiller un peu d’air vaguement frais tout en me réjouissant de relire encore et encore ma lettre d’acceptation à la LSU avec un sourire aux lèvres. Et au lieu de ça, je marche dans Downtown et supporte la chaleur étouffante, avec une seule idée en tête. Un nom, plutôt.

Eoghan underwood. Ce nom m’était revenu comme une claque dans la figure. Si la vie a repris son cours, que la ville a pansé ses blessures, personne ne sait vraiment ce qu’il s’est passé cette nuit-là. Même en étant au cœur de tout ça, je ne sais toujours pas ce qu’était vraiment ce que j’ai vu. J’ai ressassé les événements, encore et encore, jusqu’à l’overdose, mais je n’ai toujours pas compris ce qui avait bien pu se passer. Celle qui est sortie de l’abîme, je n’ai toujours pas compris qui Elle était, ni ce qu’Elle était. Tout ce que je pensais acquis a disparu à la fin de cette nuit-là et, s’il me reste des brides et des informations çà et là, je n’en ai pas assez pour comprendre ce à quoi j’ai assisté. Un mot est venu à moi, un mot que j’ai refusé d’admettre et qui, j’espère n’est qu’une exagération.

Voilà pourquoi j’ai cherché à retrouver l’un des autres acteurs et spectateurs de cette nuit-là. Après tout ce qu’il s’était passé, je me refusais à demander à Vinzent et les seuls autres présents en dehors de Rica, étaient cette femme aussi effrayée que moi, cet homme à la peau écorchée, et Underwood. Je ne me souvenais plus des circonstances, mais Elle avait dit son nom, Elle avait parlé de lui et je voulais savoir pourquoi. Peut-être qu’il savait quelque chose, qui Elle était et peut-être même comment réparer tout ça. Peut-être étais-je optimiste, mais j’avais trop de culpabilité pour m’en soucier à ce stade.

La boutique où j’étais quasiment certaine de le trouver se situe dans Downtown. J’admets que lui tomber dessus à l’improviste risquait de ne pas vraiment jouer en ma faveur, mais je n’avais pas vraiment de meilleure idée. Je n’allais pas parler de ça au téléphone, c’était trop risqué. Donc je suis là à faire les cents pas devant la boutique en essayant de trouver un moyen de lui parler sans que ça n’ait l’air trop étrange. Le coin est plus animé que je le pensais, et j’ai le temps de voir des gens entrer et sortir sans oser mettre le pied à l’intérieur. Ça semble plutôt attrayant pour les touristes dans le quartier, j’ai même cru voir une boutique magique sur le trajet, ou en tout cas quelque chose qui se disait être une boutique magique. Je laisse échapper un soupir. Perdre mon temps ne va pas me faire avancer.

Je finis par entrer en poussant les portes battantes. J’ai l’impression que la sueur qui roule sur ma nuque se congèle aussitôt au contact de l’air climatisé et je ne retiens pas un frisson, sentant même un léger mal de crâne apparaître. Il fait plus de trente-cinq dehors, la différence me donne la chair de poule. Le temps que mes yeux s’habituent à l’ambiance plus sombre, je peux déjà sentir des odeurs typiques d’une animalerie. Rien de vraiment désagréable, mais ça ne me mettait jamais à l’aise ce genre d’endroit. Pourtant l’intérieur est agréable, avec ces tons boisés, son parquet sombre et les terrariums qui emplissent le côte droit. J’y jette un œil en frissonnant, autant à cause de la climatisation que des animaux qui y sont installés. Pas une grande fan des serpents et ce genre de créatures.

En fixant le fond, j’aperçois le comptoir, les deux clients qui sont devant, et à peine l’homme qui semble leur parler. Probablement qu’ils posent des questions sur un des animaux qui sont exposés ici. Je sais que la boutique ferme bientôt, donc même s’ils lui tiennent la jambe ils vont bien finir par partir. Par chance je n’attends que cinq petites minutes, juste le temps de m’être habituée à la température et que le mal de tête s’évanouisse comme il est venu. Je redoute déjà de sortir d’ici et de retourner sous la chaleur étouffante, mais je dois déjà lui parler. Alors j’inspire calmement et vais vers le comptoir. Puis je croise son regard. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il me sourit en me disant que ça faisait longtemps et me propose un café, mais je remets soudainement en cause tout mon cheminement de pensée. Il n’a pas l’air enchanté de me voir. Pas du tout. Et je n’arrive pas vraiment à avoir l’air souriante et décontractée quand le bout de mes doigts me picote de cette façon et que je sens que cet homme est dangereux, d’une façon ou d’une autre. Je suis contente de ne pas pouvoir percevoir sa magie parce que je suis à peu près sûre que j’aurai déjà tourné les talons en espérant qu’il ne me suive pas et en regrettant d’avoir mis le pied ici.

- Bonjour, monsieur Underwood.

Oh merveilleux, on dirait l’agent Smith ! Essayer d’avoir l’air calme et détendu c’est tout sauf évident quand on vous regarde comme ça. J’ai l’impression qu’il hésite sur quel objet prendre pour me l’envoyer à la figure. Autant le prendre de court et éviter qu’il ne me fiche à la porte.

- Je… Euhm… je suis désolée de débarquer comme ça dans votre boutique, mais j’ai besoin de vous parler et je me voyais mal discuter au téléphone.

Parce que parler de magie noire, d’entités venues d’autre plan et de rituel, ça aurait tendance à intéresser beaucoup le gouvernement qui essaie encore de savoir ce qui a bien se passer ce soir-là, et je n’ai nullement envie de voir débarquer des flics armées jusqu’eaux dents sur el pas de ma porte. Si Zach a bien réussi à m’apprendre un truc, c’est de ne jamais rien dire de compromettant là où on peut m’écouter, même à mon insu.

- Je veux comprendre ce qu’il s’est passé, je veux savoir ce qu’il s’est passé et voir si je peux au moins essayer de réparer la merde que j’ai créé. J’ai vraiment besoin de vous parler.

Rien ne va l’obliger à accepter. Pour ce que j’en sais il pourrait très bien être responsable de tout ce merdier, tout comme il pourrait n’avoir aucune idée de ce qui a bien pu se passer pendant cette nuit. J’ai juste besoin d’avoir au moins le sentiment que j’avance, et c’est la seule piste que j’ai après près de dix mois à culpabiliser sans jamais trouver une solution. Je ne vais pas abandonner sans au moins essayer.

- S’il vous plaît…


codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mar 20 Juil - 5:14 (#)


In a twist of fate
Août 2020.

« Vous pensez qu’il va aller mieux… ? »
« Mais oui… Vous en faites pas. Ça va l’faire. »

Tout en parlant, les bips discrets de la machine ponctuèrent le scan des produits destinés au python infortuné du couple au comptoir. Pas des habitués, mais des jeunes gens ayant sauté le pas, comme beaucoup, de plus en plus. Il rentra les informations fournies par ses nouveaux clients, tapotant machinalement sur le clavier de son ordinateur, amène et serein.

« Vous êtes nouveaux, à Shreveport ? »
« On est arrivés il y a quelques mois, oui. »
« Vous v’nez d’où ? »
« Jackson, Mississippi. »

Il acquiesça, masquant sa lassitude de voir – encore – de nouveaux arrivants coloniser sa ville d’adoption. Surtout si ceux-ci se destinaient à se fournir chez lui, désormais. « Oh. Bienvenue, dans c’cas. »
« Vous pensez que c’est arrivé comment ? »

Le sorcier releva les yeux vers l’homme aux cheveux aussi sombres que les siens, visiblement préoccupé au même titre que sa compagne : une blondinette du même âge. Il contint un sourire. Leur jeunesse lui sauta aux yeux. Ils ne devaient pas avoir plus de vingt-cinq ans, et ils avaient surtout encore beaucoup à apprendre en matière de soins. Il se remit à faire cliqueter les touches, haussant les épaules.

« Quand vous achetez un reptile, il faut absolument le placer en quarantaine. Que vous en ayez déjà chez vous ou pas. Votre vendeur devait probablement déjà être infesté, dans sa boutique. Les mites se répandent vite, de terrarium en terrarium. Si en plus il manipulait ses pythons sans se laver les mains entre chaque, ou qu’il y avait une promiscuité… faut faire gaffe avec ça. »
« Oh… »

Un ou deux cliquetis de souris, la climatisation à peine perceptible, le grondement régulier des véhicules circulant dans le Downtown… Une après-midi on ne peut plus normale. Cela faisait longtemps, lui semblait-il, qu’il ne s’était pas senti aussi apaisé. Il songea que cela tenait peut-être à sa cohabitation avec Yago. Ce dernier sommeillait chez lui, à l’abri dans son appartement de Dalzell Street, et leurs retrouvailles, un soir sur deux, lui semblaient douces et relever d’un nouveau type d’harmonie, qu’ils ne s’étaient encore jamais découverts avant cela. Il savait que cette installation temporaire, alternée, avait été provoquée par les bouleversements du motel. Pourtant, égoïstement, il se sentait reconnaissant de profiter de cette compagnie agréable, contrastant fortement avec les longues périodes d’absence autrefois cultivées par l’Oriental. Il retrouvait son équilibre. Un équilibre systématiquement précaire, mais dont il parvenait désormais à comprendre la mécanique, s’y adaptant pour éviter de basculer dans une nouvelle faille chaotique.

« Le pire, c’est qu’on les a même pas remarquées tout de suite, hein Ty’ ? »
« Laissez-moi deviner. Il passait la moitié de sa vie à patauger dans sa gamelle d’eau, c’est ça ? »
« Exactement… On ne comprenait pas pourquoi il faisait ça. »
« C’est parfaitement normal. Ils font ça pour essayer de se débarrasser des parasites. Vu que contrairement à vous, ils ont pas la chance de pouvoir se gratter, eux. Mais vous en faites pas, c’est plutôt fréquent. Faites juste gaffe la prochaine fois que vous vous fournissez, et pensez bien à vous laver les mains avant et après les manipulations si vous avez traîné dehors. Puis si vous avez besoin encore de matos, maintenant vous connaissez l’adresse, hein… »

Sourires, carte bleue, formules d’usage.
À cet instant, rien ne laissait présager que cette fameuse délicate mécanique entretenue avec soin par le sorcier comme l’ancien horloger le faisait de ses montres, s’apprêtait à subir un revers catastrophique.

Il redressa la tête, et le visage qu’il aperçut le renvoya brutalement dix mois en arrière. Il ne pouvait confondre. Malgré le changement de décor, malgré le changement d’atmosphère, la peur désormais absente et les bourrasques lointaines, le choc fut douloureux. Tétanisé, il fixa celle qu’il avait autrefois gratifiée d’un regard haineux. Elle n’avait pas changé. Elle aussi lui paraissait terriblement jeune, à peine sortie de l’enfance. Une gamine qui, sans qu’il n’ait jamais compris comment, avait joué un rôle déterminant dans l’invocation de celui dont il n’osait jamais prononcer le nom. Elle l’avait retrouvé. Elle avait fait le lien avec la voix, la mention, évidemment. Son cœur s’emballa, tandis qu’il demeurait parfaitement immobile, ses prunelles froides et dures la dévisageant comme s’il espérait finir par la voir disparaître. Il s’attendait à ce qu’elle le pointe du doigt, pour sa part. Qu’elle l’accuse. Depuis qu’il avait révélé ses secrets à Serguey, il avait comme pris conscience de la vulnérabilité qui deviendrait la sienne, si ces confessions s’éventaient auprès des mauvaises oreilles. Il avait réussi à échapper au vent de paranoïa qui l’avait déjà frappé une fois, dans les premières semaines de novembre, mais revoir la gamine derrière son comptoir rendait plus complexe d'entretenir la puissance du déni érigé jusque-là. Il eut du mal à sortir de son silence. Le premier, il baissa les yeux vers le clavier, comme pour tenter de ne pas céder à la panique, à l’angoisse. Il réfléchit à l’éventualité d’un piège et, brusquement, se redressa pour observer la porte, comme redoutant qu’une silhouette, une ombre, ne se planque derrière le battant. Mais rien. Juste elle, plantée là à réclamer des réponses comme s’il disposait forcément du savoir absolu sur ce qu’il s’était produit cette nuit-là. Il dut fournir un effort colossal pour retrouver un rythme respiratoire un tant soit peu normal et, surtout, pour desserrer les mâchoires.

« T’as du culot, quand même. »

Un rictus jaune aux lèvres, il recula, entreprenant de contourner le comptoir lentement, pour mieux se tenir face à elle, sans barrière. Il la considéra avec un nouveau temps de réflexion, envisageant son niveau de dangerosité. Il ne la sous-estimerait pas. Il ne commettrait pas cette erreur.

« J’suis pas le mieux placé pour répondre à tes questions. J’peux rien t’dire. Et puis on s’connaît pas. » Il s’accouda contre le bois peint, prudemment. « Pourquoi tu débarques maintenant ? Ça fait un bail. »

Essayer de réparer la merde que j’ai créé.
Ils en étaient tous là. Ou presque. Lui en était là, en tout cas. Avec une certaine acidité, mais sans méchanceté superflue, il déclara frontalement : « C’qui a été fait pourra pas être défait. » En fin de compte, il finit même par rire brièvement. « Qu’est-ce qui t’fait croire que j’peux t’aider ? Qu’est-ce qui t’fait croire que c’était une bonne idée de venir remuer la merde tout ce temps après ? T’agis au nom de quelqu’un ? Ou c’est toi toute seule comme une grande qui s’est dit qu’elle se pointerait du jour au lendemain ? »

Il aurait dû la foutre dehors immédiatement. Cependant, il décida de lui soutirer lui-même quelques informations de son côté. Elles pourraient éventuellement être utiles à leur clan.

« J’t’ai bien vu cette nuit-là, ouais… Tu es qui, exactement ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Jeu 22 Juil - 18:12 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


Je n’étais pas venue sur un simple coup de tête. Cela faisait des mois que je tournais en rond, à chercher çà et là des réponses avec les minuscules fragments d’informations que j’avais réussi à retenir. Une piste à la fois, une idée après l’autre, à fouiner et essayer, en vain, d’expliquer le chaos métaphysique qui avait eu lieu. Mais je n’avais pas les sources qu’il fallait, je n’avais pas la compréhension nécessaire et tout finissait par une impasse frustrante. J’y avais laissé de nombreuses heures de sommeil pour, au final, abandonner sans jamais réellement parvenir à m’empêcher d’y revenir, une fois de plus, puis une autre, et ainsi de suite. Personne n’était au courant et c’était tant mieux. Ils pensaient que je travaillais pour ma scolarité et je n’avais jamais chercher à détromper qui que ce soit. Qu’elle autre raison m’aurait si profondément mis le nez dans des centaines de pages, physiques ou immatérielles, si ce n’est la volonté d’avancer. Ça ne me suffisait simplement pas de tourner la page. Pas encore, pas alors que je n’avais pas tout essayé.

C’était à prévoir, cela dit. Sa réaction en voyant ma tête surgir de nulle part après tout ce temps. Il n’a pas vraiment été difficile à trouver après tout, si j’avais voulu le chercher plus tôt j’aurais pu, mais, vraiment, j’avais assez de soucis comme ça sans en plus attirer l’attention d’un arcaniste sur ma personne. Mais de fil en aiguille, d’échecs en impasses, je m’étais résignée en espérant presque ne rien trouver. Evidemment, la vie qui adore m’envoyer des conneries métaphysiques à la figure a le sens de l’humour et il n’est pas difficile à trouver quand on sait son nom. Je m’attendais à plein de choses, surtout les plus farfelues ou glauques, mais ce qu’il fait semble étonnamment normal. Bon peut-être que les animaux qu’ils vend ne sont pas vraiment des animaux ou qu’il planque un vampire dans son frigo, comment savoir ? Peut-être que je me méfie trop. Sans doute que je ne me méfie pas assez.

Je suis prise un peu de court en le voyant aussi surpris et choqué pendant quelques instants. J’avais espéré qu’il m’ait oublié juste assez pour pouvoir réussir à engager la conversation sans me faire mettre à la porte et je suis persuadée que l’idée lui a au moins traversé l’esprit. Du culot ouais. De l’inconscience dirait quelqu’un que je connais bien. De la stupidité dirait un autre. Dans tous les cas, reculer n’est plus vraiment une option valable parce qu’il a déjà contourner son comptoir pour se planter face à moi. J’ai retenu de justesse un mouvement de recul, mais lui signaler ouvertement que je suis nerveuse me semble une très mauvaise idée. Un peu comme lorsqu’on est face aux yeux d’un prédateur qui serait prêt à utiliser le moindre petit mouvement évocateur pour vous sauter à la gorge. Soudainement, venir ici sans en parler à personne, la fleur au fusil, me semble encore plus stupide que je ne l’avais imaginé.

Ou peut-être que je suis trop nerveuse, parce que lui aussi semble prendre des pincettes. Peut-être pense-t-il que je suis capable de refaire des choses comme celles de cette nuit-là ? Qu’il se méfie à cause de cela. Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Peut-être que j’ai peur de La voir surgir de l’arrière-boutique avec un sourire entendu en disant qu’elle m’attendait, ou quelque chose de ce genre. Ou peut-être qu’il faut que j’arrête de voir des films avec Rica, ça commence à beaucoup trop influencer mon imagination. Finalement je hausse seulement les épaules. Du culot, donc. Il en a bien fallu pour passer un marché avec quelque chose qui échappe à ma propre logique. Il en a bien fallu pour me pointer ici comme une fleur sans vraiment avoir de plan précis en tête. Eu final c’est moi qui me fais interroger. C’est de bonne guerre, j’imagine. J’envahis son espace, il veut savoir pourquoi. Je lève les yeux vers lui, me sentant encore plus mal à l’aise. Je fais rarement la taille de mes interlocuteurs, et ça n’aide pas vraiment, surtout quand ils font une tête de plus, comme lui. Ça ajoute un mauvais point à la crédibilité.

- Si je vous dis que je suis juste Anaïs, une ado malchanceuse qui était au mauvais endroit au mauvais moment et qui pensait bien faire, vous me croirez ?

Probablement pas, mais qu’est-ce que je peux lui dire ? Que je suis une outre avec un pouvoir trop puissant à gérer ? Autant ficher le camp tout de suite, parce que ça ne risque pas d’arriver. Je ne suis pas idiote à ce point.

- J’ai mis du temps à me décider, encore plus à agir, et on avait tous nos problèmes à gérer après… enfin vous voyez.

Et parce que j’étais morte de trouille et pleine d’angoisses durant les premiers mois qui ont suivis l’événement. Sortir me demandait chaque jour plus d’effort que la veille. Parfois il y avait du bon, souvent j’espérais juste pouvoir rentrer chez moi et me rouler en boule en espérant que la vie allait miraculeusement me sourire et que tout allait s’arranger enfin. Surprise, ça n’a pas marché.

- Personne ne m’envoie, je suis assez capable pour prendre mes propres décisions. Et j’ai pas spécialement intérêt à ce que tout cela s’ébruite de toute façon.

Je n’ose même pas imaginer ce qu’il se passerait si tout cela venait à se savoir. Pas seulement des humains, mais de toute la communauté surnaturelle aussi. Ficher le camp de la ville, voire même probablement du pays serait la seule et unique solution qu’il me resterait et je n’avais pas envie d’en arriver là. J’en avais marre de courir, j’avais assez vécu dans la peur d’être retrouvée juste après mon départ de Lafayette, pas question de recommencer, de tout abandonner derrière

- Je doute que ce soit une bonne idée de remuer la merde, comme vous dites, mais je n’arrive pas à oublier et si je peux trouver un moyen de réparer les dommages causés, ça en vaudra la peine.

J’ai beaucoup à perdre si je me lance dans cette croisade, mais je n’ai pas le choix, je n’arrive pas à passer outre la culpabilité d’avoir condamner ces gens. Une petite voix m’a dit qu’ils seraient morts de toute façon, que j’intervienne ou pas, mais rien ne peut m’en assurer et je n’ai pas envie de vivre le reste de ma vie avec de tels remords. Tout ça c’est juste une lubie purement égoïste pour me sentir mieux, au final, mais je voudrais être égoïste pour cette fois.
La vision de cette femme crucifiée dans les airs, de ses pleurs et de son corps qui se brise alors que le nom de l’homme que j’ai en face de moi résonne dans les couloirs sombre du Mall ne m’a jamais quitté. Ce type a un lien avec tout ça, j’en suis sûre, mais clamer haut et fort qu’il est clairement englué dans cette histoire jusqu’au cou, ça ne risque pas de jouer en ma faveur et je ne sais pas de quoi il est capable. Je n’ai pas envie de l’énerver plus qu’il ne l’est déjà…

- Je veux juste comprendre comment cette… chose, quoi que cela puisse être, a pu poser pied dans notre plan et comment la renvoyer d’où elle vient, parce qu’elle n’a rien à faire ici, je sais au moins ça. Je vous le demande à vous parce que vous êtes le seul dont le nom m’est resté et que je n’ai pas d’autres pistes. Votre nom a résonné dans tout le Mall et c’est pour ça que je suis là, c’est tout. Il n’y a pas d’autres raisons.

codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Ven 6 Aoû - 3:37 (#)


In a twist of fate
Il demeurait tendu. Sous sa posture alanguie, presque trop confiante, son cerveau restait en ébullition. Il la fixait avec une intensité croissante, bien que le teint de porcelaine à peine hâlé par le soleil estival ne présentait, en apparence, aucun motif de suspicion avérée. Peut-être pourrait-il, quant à lui, véritablement jouer sur la peur qu’il lui inspirait, tout en restant aux abords des limites. Il se revoyait, confronté à Victoria Osborne pour la première fois. Lui qui avait eu vent de ses exploits, et qui plus que tout redoutait un retour de flammes au sens propre comme au sens figuré. Il avait réussi à se présenter en égal, voire en supérieur. La gamine ne le connaissait pas. Elle ne savait peut-être rien d’autre que son nom, et l’adresse où il officiait comme commerçant. Ce qui lui laissait une large, large marge de manœuvre pour l’impressionner et la décourager de toute tentative allant contre ses intérêts. Il se demanda brièvement comment il avait pu en arriver là, au stade de se méfier des gamines à peine sorties de l’enfance qui lui tournaient autour, proches, ennemies, comme inconnues. Victoria, Morgane, et maintenant elle… Anaïs. Il arqua un sourcil, toujours accoudé. Le prénom lui semblait français, il croyait en reconnaître les consonnances particulières. Il se demanda si elle venait de Louisiane, d’une famille locale de Cajuns, ou si elle provenait elle aussi de l’autre côté de l’Atlantique. Il l’écouta, la mine fermée en dépit de la vague curiosité qu’elle lui inspirait par nécessité. Outre. Juvénile. Seule. Il tenta de réfléchir à l’envers. Elle lui présentait une posture plus que fragile : incroyablement vulnérable. Soit elle venait d’une famille lui ayant permis de cultiver cette assurance et cet élan de bravoure, soit elle s’était entourée d’autres mentors pour la guider sur une voie semée d’embûches, et visiblement trop longue pour elle et ses petites jambes encore peu entraînées.

« Réparer les dommages causés… Tu ne peux pas. Fais preuve d’humilité ou reste déçue à jamais, car au vu de ce qu’il s’est passé… il n’y a aucune chance de réparer quoi que ce soit. » Il se redressa et envisagea un instant de verrouiller la porte, ne souhaitant pas spécialement se voir dérangé pendant un tel entretien. Toutefois, un tel geste pouvait entraîner une vague de peur de la part de l’adolescente qu’il préférait s’épargner. « Tu ne ressusciteras pas les morts. Tu ne rendras pas leur fric aux administrations, au gouvernement. Tu n’enlèveras pas la peur que ceux qui se souviennent ont vécu, cette nuit-là. » Il la contourna pour esquisser quelques pas, lentement. Ses paumes serrées en poings, l’une dans l’autre, il laissa son esprit diluer le temps présent, effacer les rayons pénétrants du dehors, pour revenir à l’automne aux parures d’hiver, lorsque les privations, les interdits et les contrôles s’étaient propagés partout dans la ville. Retrouver le piquant ayant suivi la tragédie. Cela lui demandait une énergie considérable, compte tenu des mois passés à retrouver un équilibre, fuyant les pans les plus sombres de leur passé commun.

« Tu as quel âge ? Parce que je te trouve super jeune pour être soi-disant capable de prendre tes propres décisions. » Il se retourna pour lui jeter un bref coup d’œil. « Qui sont tes maîtres ? Qui t’héberge, te loge, te conseille ? Que faisais-tu là, cette nuit en particulier ? » Si elle était venue obtenir des réponses, alors elle ne serait pas la seule à bénéficier de quelques éclaircissements. « Personne n’était là par hasard… Personne. Alors toi, qu’est-ce que tu pouvais bien foutre là ? Comment est-ce que tu t’es retrouvée à faire ce que tout le monde t’a vu faire, hum ? » Serpent, pointant museau et langue curieuse en direction de la fille d’Eve qu’il confortait dans une place de coupable, auto-accusatrice qu’il encourageait sournoisement, afin de faire dévier l’attention, de se soustraire à cette position honteuse. Cette part mauvaise de lui, il ne chercha guère à la canaliser, la laissant se répandre comme pour purger cette colère, cette incompréhension qui l’avait saisi, le soir de la Samain. Qui était-elle ? Avait-elle un rôle à jouer dans l’abandon de son dieu, son siège dérobé par l’imposteur ? Ses résolutions, les étapes franchies pour réclamer un pardon nécessaire, il les laissa fondre pour le simple plaisir de relâcher cette tension haineuse. Il ne lui tourna pas autour, s’éloignant pour mieux reprendre, d’un ton clamant l’évidence :

« Je ne pourrai pas t’être utile si tu ne te montres pas plus précise. Je n’ai aucune idée de ton rôle dans cette histoire. Que mon nom ait été prononcé ou pas… encore une fois, tu étais là. Et tu m’avais l’air sacrément plus active que moi, lorsque je t’ai aperçue. » Il éprouvait un plaisir malsain à la tourmenter ainsi. Une forme de violence sans marques visibles, qu’il avait exercé sur une autre Éveillée, médium plutôt que soma, elle. « Tu pensais bien faire ? J’ai hâte d’entendre ça. Vraiment hâte. Si tu es mentorée, je plains celui ou celle qui te guide. Car tu es bien disciple de quelqu’un, n’est-ce pas ? » Sa mauvaise foi disparut, au profit d’une révolte bien plus authentique, et ses pas le menèrent de nouveau face à elle, lui laissant voir toute l’étendue du jugement : « Comment as-tu pu oser interférer ? T’interposer ? Comment ? Si jeune et déjà si orgueilleuse… On ne t’a donc rien appris ? Gosh. » Il s’approcha, se pencha vers elle et articula avec un sarcasme froid et sans concession : « On a voulu jouer à l’héroïne, hein ? On a cru… avoir son rôle à jouer, dans tout ça ? Mes félicitations. Tu ne devais pas t'attendre à ce que ça aille aussi loin, je parie. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Sam 7 Aoû - 1:43 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


Je n’aurais pas dû venir
Les regrets s’installent peu à peu, insidieux, impossible à arrêter. À chaque mouvement qui épaissit un peu plus une tension qui commence à me raidir les épaules, je regrette un peu plus. Je n’avais aucune idée d’où je mettais les pieds en venant ici, mais il m’avait fallu tellement de temps pour me convaincre que c’était ce qu’il fallait faire que je n’avais plus hésité, une fois lancée. Mais à présent, à l’entendre et le voir me fixer avec ces yeux scrutateurs, je me dis que j’ai peut-être été trop vite en besogne. Naïvement, je me suis dit que n’importe qui voudrait aussi trouver un moyen d’arranger les choses. Présomptueux de ma part alors que je ne sais rien de cet homme qui semble décider à me mettre mal à l’aise. Ou bien ce n’est qu’une impression venant de pair avec les mots cassants qu’ils me jettent à la figure. Des questions fusent. Trop de questions pour moi qui étais venue chercher des réponses. Je n’vais pas prévu de devoir déballer quoi que ce soit à un étranger que je jugeais de plus en plus comme une personne dangereuse.

Je l’observe tourner en rond comme un animal en cage, ma mâchoire crispée, subissant ses paroles qui ont la capacité d’anéantir le moindre espoir que j’avais tout en me faisant me sentir coupable pour tout. Comme si j’avais besoin de ça pour déjà me sentir coupable. Il ne sait rien, ce type, de ce que j’ai pu endurer, de quel doit se permet-il de me juger quand tout ce que j’ai fait, je l’ai fait en espérant mettre un terme à une nuit d’horreur ? Je n’ai pas besoin qu’il me crache mes torts à la figure, je le fais très bien toute seule. Il doute, ne me crois pas. Qu’est-ce que ça peut lui foutre de savoir qui je suis ? Ce n’est pas ça le problème ! Comme si le hasard ne pouvait pas décider de lui-même de me mettre aux pires endroits possibles de cette satanée ville lorsque l’envie lui prend.

- Je n’ai pas menti. J’étais là pour profiter d’Halloween avec ma petite amie, pas pour je ne sais quelle connerie magique dont j’ignorais l’existence. Tout ce qui s’est passé, je l’ai subi, je n’ai jamais voulu que ça arrive ! Je n’ai pas de maître ou quoi que ce soit de ce genre, je n’obéis pas aux ordres d’un autre, d’accord ? Tout ça, c’était le pur fruit du hasard et je m’en serais allègrement passée si j’avais pu. Si vous n’étiez pas capable de prendre vos propres décisions quand vous aviez mon âge, ce n’est pas mon problème. J’en ai prise, seule, je les regrette et je dois vivre avec maintenant !

Et ça n’a rien de réjouissant ou de flatteur. Je dois juste vivre avec les regrets et les remords pour el restant de mes jours en sachant que si je n’avais rien fait, tout aurait pu être différents. J’aurais juste pu sauver Rica et nous planquer le temps que l’orage passe. Mais non, j’avais voulu agir, poussée par la peur, et on a vu le résultat. Et peu importe la quantité de remords que je peux avoir ou d’excuses que je peux donner, la culpabilité n’a pas diminué d’un pouce depuis.
Mon souffle se bloque dans ma gorge lorsqu’il approche puis se penche vers moi, enfonçant et tournant lentement le couteau dans la plaie comme s’il en prenait un plaisir malsain. La gorge serrée, la mâchoire crispée et les poings si serrés que je sens mes ongles lentement entailler mes paumes, j’encaisse en essayant de ne pas laisser la colère et la culpabilité me submerger. Pas devant lui, pas comme ça.

- Je.. J’ai osé… J’ai osé parce que j’avais peur ! J’avais peur, voilà ! Vous êtes contents ? J’étais complètement paniquée. Un cinglé égorgeait des mages, des miliciens nous tiraient dessus, les gens mourraient autour de nous et à chaque seconde je me demandais si on allait être les prochaines ! Je voulais juste que ça s’arrête ! Vous croyez que c’est ce que j’avais en tête ?

Il n’avait pas le droit de me juger quand il n’avait aucune idée d’à quel point ça avait été dur, cette nuit-là. J’avais eu le choix et j’avais choisi d’essayer de survivre plutôt que de me prendre une balle en pleine tête. De quel droit il pouvait me juger à cause de ça ?

- Non on ne m’a rien appris. C’est facile pour vous, les arcanistes, on vous prend par la main parce que tout le monde sait ce qu’est un arcaniste. Moi, j’ai dû me démerder seule pour trouver quelqu’un qui puisse m’expliquer ce que j’étais et m’aider à pas imploser à cause de mon pouvoir qui lui est en plus complètement inconnu. Tout ça parce que les outres sont livrées à elles-mêmes au beau milieu d’humains qui ne les comprennent pas et face à un monde surnaturel qui leur est complètement étranger. Et personne ne s’est donné la peine d’en avoir quelque chose à foutre. Personne ! Pas même ces foutus hypocrites de l’Eglise Wiccane qui veulent paraître si irréprochables. Vous n’avez pas le droit de me juger alors que vous ne me connaissez pas, merde !

C’est la colère qui a pris le dessus, au final. Je n’ai pas pu m’en empêcher, même alors que je sais que ça fout en l’air la moindre chance qu’il accepter de m’aider, mais je ne vais pas me laisser marcher dessus sous prétexte que j’ai interféré dans quelque chose dont je n’avais aucune connaissance. Comme si c’était ma faute si on nous laissait dans le flou total.

- Je sais que je n’aurai pas dû, d’accord ? Si j’avais eu la possibilité de me poser et d’y réfléchir, rien de tout ça ne serait arrivé. Mais ce n’est pas le cas, je n’avais pas le temps, j’étais dans l’urgence et je me suis faite avoir par ce… cette chose et maintenant tout ce qu’il me reste c’est des regrets et des cauchemars. Si vous ne voulez pas m’aider dites-le moi, mais arrêtez de m’insulter en vous prétendant meilleur alors que, vous, malgré toutes vos connaissances, je ne vous ai pas vu essayer de faire quoi que ce soit. Si vous ne voulez pas, dites-le et je rentre chez moi en oubliant d’avoir un jour croisé votre route. Je suis venue pour avoir des réponses, trouver une solution, pas pour qu’on me dise que c’est ma faute, parce que, ça, je le sais déjà !

Je me rends compte à quel point ma voix me semble désespérée alors qu’elle se bloque dans ma gorge nouée. Je n’étais pas venue pour ça, pour subir un interrogatoire et qu’on me crache à la figure toutes ces choses que je savais déjà et que j’essayais d’occulter pour pas me noyer au beau milieu de l’océan de merde que c’était.

Mais ça a servi à quoi que je vienne ici ?


codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mer 18 Aoû - 1:28 (#)


In a twist of fate
Ces histoires d’Enfer pavé de bonnes intentions… La gamine qui se tenait là en était l’exemple magnifique. L’exemple de tout ce qu’il exécrait. Oh, on pouvait lui mettre sur le dos la destruction de la ville, le soutien de sa secte pour une histoire de vengeance qui n’avait soulagé personne d’autre qu’eux et leur frustration conçue dans un sentiment d’injustice. Soulagés, vraiment ? Non. Il ne connaissait aucun membre de l’Irae capable d’affirmer honnêtement s’être senti délesté d’un poids véritable, depuis. C’était plutôt l’inverse. Toutefois, en dépit de tout ce qu’on pouvait reprocher à Eoghan Underwood, le Second de Circé comme l’arcaniste et paladin au même titre que l’humain ami des pêcheurs, on ne pouvait le pointer du doigt pour son manque de foi en ses actions. Il n’avait jamais cherché à se dissimuler derrière un bouclier titanesque, jamais cherché à proclamer la défense d’idéaux plus grands que lui. Il ne représentait que sa personne, et ceux qui composaient son cercle proche, ses frères et sœurs de magie. Aucune gloire à tirer, aucun orgueil à forger par le meurtre et la haine. Il s’était regardé droit dans les yeux, la veille, pendant, et après le grand cauchemar. Il n’avait jamais détourné le regard, conscient et lucide de la voie qu’il empruntait. C’était exactement ce que Vinzent n’avait pu entendre ni accepter, et c’était également pourquoi le sorcier savait que cette fuite, cette cassure, était aussi normale que justifiée. Il ne blâmait pas son meilleur ami pour avoir mis les voiles. Tous deux étaient restés parfaitement fidèles à leur personnalité propre, à leurs principes et valeurs, qui parfois dissonaient ensemble.

Mais elle ? Elle, il ne pouvait que lui rire au nez sans vergogne. Elle s’était attaquée à trop grand pour elle, elle avait cherché à prendre sur son dos malingre un fardeau qui ne lui était pas destiné. Eh bien, qu’elle contemple une part de son œuvre, désormais. Inculte, profane, pas digne d’être Éveillée, il l’entendait blasphémer comme Morgane l’avait fait elle aussi. Cependant, Morgane était bien plus maline, bien que dévorée par une colère similaire à la sienne qu’il aurait voulu tuer dans l’œuf avant qu’elle ne dévore son hôte, sa protégée. Elle l’agaçait prodigieusement par ses dénégations comme par ses accusations retournées, et s’il n’avait pas craint qu’elle ne retourne ses dons sur lui, il aurait pu agir avec bien moins de réserves, songea-t-il soudainement. Plus elle parlait, plus elle débitait des inepties aussi grosses qu’elle, et plus ses réserves de patience s’effritaient. Il se redressa, se détournant à peine pour ne plus l’avoir tout à fait dans son champ de vision. Elle aurait sans doute été plus effrayée encore par ce qu’elle aurait pu lire au fond de ses prunelles.

Le rire qu’il laissa éclater lui parut à lui-même inquiétant. Il expira profondément, essayant de vider sa cage thoracique du mépris qu’il éprouvait, sans succès.

« Jeune, idiote, incompétente, idéaliste et outre… Tu les cumules, on dirait. »  

Habité par cette envie de blesser tout ce qui s’opposait à lui et pour lequel il n’éprouvait pas la moindre bribe d’empathie, Anaïs Whilm jouait un jeu dangereux, s’essayait à confronter un bloc de pierre que rien ne pourrait entailler, si la main s’attaquant à la roche restait la sienne. « Tu n’as pas de maître… et tu oses te mettre en avant ? Tu tâtonnes comme un gamin de cinq ans s’amuserait avec le flingue de son père et tu t’étonnes de créer des catastrophes ? Je ne comprendrai jamais pourquoi certaines créatures dans ton genre se trouvent pourvues de dons qu’elles ne méritent pas. Quel putain d’incroyable gâchis. » Il le pensait. Pour une fois, la singulière inhumanité que Henkermann manifestait régulièrement à l’égard des cowans, il la faisait sienne pour bon nombre d’outres dans son genre. Il n’avait jamais fait aucun effort pour se montrer réellement plus amène à leur égard, trouvant dans cette race abâtardie  tant de motifs de dénigrement qu’il ne comptait pas devenir plus tolérant à l’avenir. « Obéir aux ordres n’a rien à voir avec la discipline. Tout éveillé digne de ce nom et qui compte faire autre chose de son essence que de semer ce genre de chaos se soumet à une discipline et à un enseignement. Alors ne m’insulte pas. Ferme-la, si tu ne veux pas que je t’apprenne par la manière forte ce qu’on aurait dû t’apprendre depuis longtemps. Même si la vie a déjà commencé à te retourner ton amateurisme dans la tronche. »

Il la désigna d’un mouvement de tête agressif. « Tu avais peur ? Tu crois que la peur justifie tout ? Mais la peur fait partie de la vie, fillette. La peur n’est pas une excuse pour prendre les mauvaises décisions. La peur vient chatouiller tes instincts, pour justement te révéler ce que tu as dans l’ventre. Qu’est-ce qu’il y a, dans le tien ? À part des bons sentiments stupides qui ne te serviront qu’à te faire tuer plus tôt que prévu ? » Et ce ne serait pas une grande perte, se retint-il de cracher. Il répéta, lui affichant une moue dégoûtée. « Oui, ferme-la… Il n’y a rien de facile pour les arcanistes. Rien. Tu crois que tous, nous nous réjouissons d’avoir été exposés au grand jour ? Qu’est-ce que tu sais de la vie d’un arcaniste, toi ? Qui nous prend par la main, pauvre imbécile ? Tu crois que je vais pleurer sur ton sort parce que tu t’es sentie, quoi ? Isolée ? Livrée à toi-même ? Mais ce n’est pas mon problème, sweety. » La main sur le cœur, il s’inclina à peine, laissant filer comme une confession murmurée : « Ou bien tu veux peut-être jouer la carte de la concurrence victimaire avec moi, peut-être ? Tu te sentirais mieux ? Après tout, ta génération a grandi là-dedans, je ne serais pas réellement étonné. Qui gagnera ? La petite fille inculte qui braille parce qu’elle se sent abandonnée ? Ou bien les descendants des milliers de sorciers et mages qui ont fini brûlés sur les autels des hommes ? Tu sais, ceux qui continuent de lutter pour esquiver les balles et les bûchers au kérosène ? Je me le demande. »

Cette fois, il lui tourna définitivement le dos, essayant de purger sa mauvaise humeur en contournant le comptoir et rangeant les éléments planqués derrière le bureau, claquant les tiroirs métalliques avec force à défaut de pouvoir s’acharner physiquement sur elle. « Personne n’en a rien à foutre de personne. Commence à te l’enfoncer dans le crâne et à l’accepter, tu vas vite t’habituer à force. Tu n’es pas la seule à avoir des réclamations à faire, sauf qu’ici c’est pas l’bureau des plaintes, désolé. Et si ça t’emmerde que j’te juge, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. » Il récupéra une bouteille plus si froide pour expédier les deux ou trois gorgées d’eau encore fraîche qui y restaient, s’attendant désormais à la voir franchir le seuil de sa boutique en sens inverse. Se laissant retomber au fond de son siège, la bouteille valdingua d’un jet précis dans la corbeille derrière lui. « Tu sais que dalle. Un conseil : arrête les tentatives de déduction, c’est pas ton truc. Car à aucun moment j’me suis cru meilleur. J’sais juste où est ma place. Et il s’rait temps qu’tu trouves la tienne. Gamine. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Mar 7 Sep - 1:33 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


Comment a-t-on pu en arriver là ? Pourquoi est-ce que je me suis sentie obligée de m’énerver face à lui et de déblatérer trop de choses pour mon propre bien ? J’étais venue ici en quête de réponse, de savoir et tout ce que j’obtenais c’était la certitude que j’avais fait une connerie. Une de plus sur la longue et fameuse liste qui ne cesse de s’allonger de jours et jours et qui commence à peser bien trop lourd sur mes épaules. J’aurai dû me taire, partir, oublier d’avoir un jour franchi la porte de cet endroit. Au lieu de ça, j’ai ouvert ma gueule, j’ai dit ce qui me hantait à un type que je ne connais pas et qui me regarde comme si j’étais une pestiférée ou une folle sortie d’un asile où il aurait aimé me remettre sur le champ. Alors lorsqu’il éclate de rire, je recule d’un pas par réflexe. Ce rire sans jj me crispe et la suite me donne juste envie de partir en courant.

Il m’aurait planté un poignard dans la poitrine que j’aurai probablement moins senti la blessure comparée à ce qu’il ose dire. Que des humains me disent que je sois un monstre, une anomalie, je m’en fous, j’ai déjà réussi à passer au-dessus de ça, mais qu’un éveillé me traite de gâchis ? Parce qu’il croit que je comprends, moi, pourquoi j’ai ce don alors que j’ai pas la moindre parcelle de magie dans tout le reste de ma famille ? il croit que j’ai demandé à être ce que je suis maintenant, alors que j’aurai tout aussi bien restée une humaine et avoir une vie plus calme, plus heureuse, sans toutes les conneries métaphysiques qui me tombent sur le coin du nez, sans les agressions, les insultes et les visions d’horreurs.

Je n’ai jamais prétendue être la seule dans ce cas-là. J’ai peut-être eu plus de chance de certains, moins que d’autres. J’ai pris des décisions parce que j’avais peur, et je m’en veux assez pour ça, alors l’entendre en rajouter une couche et me balancer mes problèmes à la gueule, ça me fait mal ; ça me fait mal de constater qu’il a raison et que j’ai sacrément eu de la chance d’être encore en vie. Je ne sais rien de ce monde. J’y ai été parachuté sans avoir rien demandé, coincée entre les humains et les arcanistes avec plus aucune prise nette dans aucun des deux mondes. Trouver où est ma place ? ça fait deux ans que je cherche et je sais toujours pas s’il y en a une quelque part qui puisse me convenir.

- Vous avez raison.

Je hausse les épaules. À quoi bon m’entêter. Je sais depuis longtemps que je fais n’importe quoi. Daphné a apporté un semblant de contrôle sur mes dons et je les maitrise assez pour ne plus avoir à craindre d’exploser, mais ça s’arrête là. Je ne suis pas capable de grand-chose par moi-même et j’ai aucune idée de si je trouverais un jour quelqu’un capable et qui a envie de m’enseigner quelque chose. Lilas a bien soufflé que Vinzent pourrait m’aider, mais sans en parler au concerné, je ne vois même pas comment cela pourrait se mettre en place.

- J’ai pas voulu ce don… J’ai pas choisi d’être une outre et ma vie aurait été plus simple si je ne m’étais pas soudainement éveillée comme ça… Mais j’ai décidé de vivre avec. Si j’avais pu donner ce fardeau à quelqu’un qui sache s’en servir, je l’aurai fait, mais c’est pas possible. Et j’essaie de faire avec.

Je me suis souvent demandée si quelqu’un aurait pu faire un meilleur usage de ce don de manipuler l’essence de la vie. Imaginer des utilisations tellement utiles qu’il pourrait changer le monde au lieu de laisser ça une adolescente dépassée par tout ce que ce don implique et crée autour d’elle.

- Vous auriez fait quoi à ma place ? Laissez mourir la personne qui tient le plus à vous pour sauver votre peau ? Vous aussi on vous a torturé en vous marquant au fer rouge et en vous découpant parce que c’est ce qu’on fait aux sorcières et que, de toute façon, qui va en avoir quelque chose à foutre d’un monstre ? Dans ce cas on a au point un point en commun, c’est toujours ça de pris !

Je soupire, calme un peu les battements de mon cœur avant d’à nouveau dire quelque chose que je vais ardemment regretter. Il est là, assis derrière son bureau à me regarder de haut parce que lui sait mieux que moi ce qu’il faut faire et commun agir.

- Je suis venue vous demander des conseils, parce que j’en ai quelque chose à foutre des autres et que je veux réparer mes erreurs. Ça aussi c’est du gâchis ? j’essaie d’avancer, d’apprendre, mais je démarre de zéro. Me trouver ma place ? Et je suis sensée le faire comment si tout ce que les arcanistes ont à offrir c’est du mépris et des portes closes ? D’accord, je sais que dalle, mais alors dites-moi ! Dites-moi ce qu’il s’est passé, dites-moi ce que c’était que ce... cette chose, dites-moi qu’il y a un moyen d’arranger ça… s’il vous plaît.

Je n’ai pas le choix. J’ai besoin de savoir, j’ai besoin de trouver une solution. J’en dors plus la nuit et l’idée de croiser la route de cette chose me tord le ventre d’angoisse à l’idée même de devoir remplir ma part de ce marché qui a évité tant de problèmes à tant e monde. Seul les éveillés sont au courant, mais je n’ai toujours pas reçu la facture pour ma part. je ne sais pas ce qu’il attend, ou même s’il attend quelque chose. Peut-être qu’un jour il va se lever le matin et décider de foutre ma vie en l’air juste pur son plaisir. Alors si je peux trouver une solution, je serai presque prête à tout. Presque.

- Et j'ai eu tort de m'énerver et… pour ce que ça vaut à vos yeux, je vous présente mes excuses…

Qu’il accepte ou non m’importe peu ; s’il n’a rien à m’apprendre ou à me dire, je vais juste partir et ne plus jamais croiser sa route. Peut-être que l’appeler avant et lui demander par téléphone aurait été une meilleure idée, finalement. Au moins je n’aurai pas eu à traverser la moitié de la ville sous cette canicule pour finalement me faire mettre à la porte…


codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mer 29 Sep - 3:57 (#)


In a twist of fate
Il se savait ignoble. Il l’accablait, puisqu’elle avait commis l’erreur de se proposer comme le catalyseur parfait de sa rage et de ses douleurs. De la propre peur qui le hantait jour après jour, le laissant seul, définitivement seul face à ce qui lui rongeait l’âme et le cœur. Il ne pouvait s’en confesser à personne, et cette boule noirâtre pouvait parfois croître telle une tumeur. Lorsque quelqu’un comme elle commettait l’erreur d’appuyer sur le mauvais bouton, il n’y avait rien pour l’inciter à se contrôler et à réprimer la violence interne qui bouillonnait en lui. Il se haïssait, dans ces moments-là. Il se sentait dépassé par quelque chose de plus grand que lui, et il n’y avait aucun démon à blâmer pour cela. Il avait toujours été ainsi. Éduqué dans la brutalité, rabaissé par celles qui lui avaient inculqué l’habitude de cette soumission, il reproduisait le schéma plus ou moins consciemment. Il n’en était pas fier. Il s’en voulait déjà, et cependant il n’aurait pas retiré un mot de la diatribe mauvaise qu’il venait de lui envoyer. Cette gamine avait besoin d’éducation. Elle avait besoin de se décentrer d’elle-même, et de considérer le monde qui l’entourait autrement que par un prisme abâtardi par sa jeunesse et son inexpérience. À la voir là, perdue, il se disait qu’aussi difficile avait été son apprentissage, il bénissait ses guides pour n’avoir pas marché seul sur la voie des arcanes. Pauvre gosse. Se retrouver noyée dans le grand bain, suffoquant entre deux tasses bues dans la panique… Bataillant contre lui-même, se morigénant à la fois de se montrer trop laxiste et à la fois trop dur, il ne la quittait pas des yeux, calfeutré au fond de son siège tel un serpent aux abois, les anneaux repliés pour mieux se propulser, bondir et mordre. Elle était apeurée. Au moins n’avait-il pas levé le ton pour rien.

- Vous avez raison.

Eoghan avait beau se savoir dans son droit, cet aveu brut, franc et honnête le surprit au point de laisser ses lèvres s’entrouvrir, à peine. Il battit des paupières, et la ligne de ses sourcils se détendit très légèrement. Attentif, et plus seulement hostile. Il était toujours sensible à ceux et celles qui savaient reconnaître leurs erreurs, leurs torts. Il avait été confronté à la mauvaise foi de ses pairs pendant si longtemps, qu’entendre enfin le vrai dans la bouche d’inconnus touchait immanquablement une cible, marquant un impact considérable. La haine se tarit enfin. Ses suppliques ne le laissèrent pas non plus de marbre. En dépit des apparences, le sorcier demeurait humble la plupart du temps, et la simple idée qu’elle soit venue pour lui demander réellement conseil – se fiant à son jugement malgré tout ? – transforma son agressivité évidente en une forme de réserve décontenancée. Il déglutit, serrant les dents en n’arborant plus aucune forme de sarcasme ni d’ironie cinglante. Il l’écoutait.

Lorsque le silence retomba, il baissa les yeux et prit le temps de réfléchir, digérant ses propos en les prenant en considération sérieusement. Il n’avait pas envie de la renvoyer dehors, de couper court à un échange qu’il pressentait important, sinon primordial pour la suite. Relevant ses prunelles dans les siennes, sa voix s’adoucit lorsqu’il ordonna, l’incitant à contourner le comptoir : « Approche. »

Les coudes bien calés contre les supports du siège, sa jambe droite tressautait à intervalles irréguliers, son talon cognant le sol, faisant sonner le parquet discrètement. Anaïs s’était foutue dans de beaux draps. Mais lui aussi. Et sa déférence à son endroit venait de lui acheter un sursis supplémentaire. Peut-être le début d’une main tendue dans sa direction. « Je ne suis personne pour te donner des conseils, en vérité. Je ne suis… » Tronquer cette même vérité. Ne pas tout dire. Rester raisonnable. Il en avait assez de doser et de mesurer ses paroles pour qui n’était pas Serguey. Serguey savait tout. Il était curieusement la seule personne à disposer de toutes les informations capables de le faire tomber un jour, si l’Estonien le souhaitait. Mais face à tous les autres, le sorcier était obligé de réfléchir, d’avancer prudemment. À force de vivre dans un tissu de mensonges, il finirait par s’empêtrer dans ses fils, jusqu’à s’étrangler lui-même. Une corde de pendu lentement confectionnée au fil des mois, des années. Lui aussi vivait en sursis. « À t’entendre, je ne suis pas le seul arcaniste que tu aurais rencontré. » Il y avait peut-être quelque chose à gagner. Avancer. « Quels Éveillés est-ce que tu as vu, avant moi ? À qui est-ce que tu as parlé ? J’ose espérer que tu ne frappes pas à toutes les portes en te montrant aussi bavarde qu’avec moi. » Ils avaient été ensemble, cette nuit-là. Elle pouvait se permettre d’exposer son flanc avec lui. Encore que. Mais si elle impliquait trop de ses semblables… Sans vouloir se montrer menaçant, une ombre passa dans son regard. Avertissement. « Tu ne dois pas en parler à ceux qui ne s’y trouvaient pas. Tu as compris ? » Un doute, subitement. « Qu’est-ce que tu connais aux clans arcanistes en ville ? Tu n’es donc… affiliée à aucun d’entre eux ? Tu es totalement livrée à toi-même ? » Bien qu’intrusive, la question était importante. Il ressentait la nécessité de mieux la cerner, de se rassurer en ne la constatant pas rattachée à de potentiels ennemis de l’Irae.

« Je ne sais pas s’il y a un moyen d’arranger ça. Je ne suis même pas sûr de ce qui s’est réellement produit. »

Les membres plus lâches, il perdit le lien visuel qui le rattachait à elle. « J’accepte tes excuses. Je n’aimerais pas être à ta place. Je te crois volontiers, quand tu dis que ta vie aurait été plus simple. Mais si tu veux vivre au mieux avec tes pouvoirs, tu dois absolument apprendre non seulement à les canaliser, mais à surveiller ta langue lorsque tu t’adresses à d’autres Éveillés. Ou bien tu ne feras pas long feu. Gamine. » Cette fois, un sourire accompagna le qualificatif lancé plus gentiment. « Tu as participé malgré toi à un plan qui n’était pas préparé… ça n’aurait jamais dû arriver. Ce que nous avons vu. » Ce qui s’est insinué. « Quelque chose s’est rajouté au dessein initial. Quelque chose de bien plus puissant et intelligent que nous. Pour le moment… il faut attendre. Tenter quoi que ce soit à l’aveugle serait stérile… » Il finit par se relever lentement. « Depuis, est-ce qu’il t’est arrivé quelque chose de particulier ? Des… symptômes, des apparitions… ? Quoi que ce soit ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Jeu 2 Déc - 23:28 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


Je cligne des yeux, la mâchoire crispée, faisant un maigre pas en avant sans trop savoir quoi faire à présent. Sa voix s’est apaisée comme si mes quelques mots d’excuses lui suffisaient. Je ne sais pas sur quel pied danser avec cet homme. Il avait l’air prêt à me lancer par la fenêtre à peine deux minutes auparavant. Je ne vais pas me plaindre, mais je n’arrive pas à m’apaiser de la sorte. Je suis quand même venue pour des réponses et je veux essayer de les obtenir, quitte à insister un peu, mais lui semble aussi avoir des questions. Beaucoup trop de questions. Je secoue la tête. Personne ne sait ce qu’il s’est passé, je n’en ai parlé à personne. Exceptée…

- Vinzent et Lilas. Ce sont les seuls au courant.

Je n’ai pas besoin de préciser quel Vinzent et quelle Lilas, je sais pertinemment qu’il voit très bien de qui je parle. Je me souviens très bien de ce soir-là, des mots échangés, des pleurs et de ce nom prononcé maintes fois par l’arcaniste comme s’il venait de perdre un frère, repris par l’outre qui n’a pas voulu croire en mes mots. J’ai eu le sentiment d’assister à une perte bouleversante sans aucune raison alors qu’il est bien vivant, ici, face à moi. Je ne parle pas de Rica, je ne veux pas la mêler à tout ça plus qu’elle ne l’est déjà. Elle en a déjà vu trop, vécu trop…

- Je sais que je ne dois pas en parler. Personne n’est au courant à part eux, nous et les autres présents ce soir-là. Je n’ai pas envie de mêler qui que ce soit à cela.

Je hausse les épaules à son autre question. Quoi dire à part que j’ai aucune idée du monde dans lequel je vis parfois. On m’a lâché là-dedans, j’essaie de rattraper les wagons au fur et à mesure un petit pas après l’autre

- Je connais l’Eglise Wiccane de nom, c’est tout. C’est une outre qui m’a appris à gérer mon pouvoir et à ne pas en perdre le contrôle, pas un arcaniste, mais au-delà de ça, je me débrouille seule.

Je serai toujours reconnaissante à Daphné d’avoir pu m’aider à me canaliser suffisamment pour en pas perdre le contrôle même dans les pires moments, mais elle m’a bien fait comprendre qu’elle pouvait difficilement m’aider à aller plus loin que le contrôle le plus simple. Nos dons sont trop différents et elle n’a pas les connaissances pour m’apprendre à maîtriser pleinement l’hémokinésie. Le bouquin que Vinzent m’a envoyé a aidé en partie à y voir plus clair, mais il parle surtout de magie rouge, de la magie d’arcaniste, pas de l’éclat de surnaturel que je possède. J’ai souvent l’impression que je suis tiraillée entre les outres et les arcanistes et que le seul moyen de pleinement maîtriser mon don, c’est de basculer chez les sorciers et d’oublier les outres. Franchir le pas me terrifie sans que je sache pourquoi, alors j’ai l’impression de stagner.

Que lui-même ne sache pas réellement ce qui est arrivé défait le peu d’espoir qu’il me restait de comprendre ce que j’avais fait pour pouvoir l’inverser, si tant est que cela soit possible. Je hoche vaguement la tête, haussant un sourcil un peu vexé d’être toujours perçue comme une gamine. J’ai vécu tellement de trucs que j’ai toujours le sentiment d’avoir mûri plus vite que mon apparence et ça me fait toujours un pincement au cœur quand on me rappelle que je ne suis que ça, une gamine. J’aurai aimé que ce soit réellement le cas.

- Je comprends bien… C’est pour ça que j’étais venu vous voir, mais si vous n’en savez pas plus que moi… Ce que je ne comprends pas, cependant, c’est ce qu’est ce dessein initial dont vous parlez. Ce qu’il s’est passé ce soir-là, pas seulement au Mall, mais dans toute la ville, quelqu’un l’a voulu ? Ce n’est pas juste une catastrophe magique ?

Si c’est le cas, quelqu’un doit bien savoir ce qu’il s’est passé ! Si c’est un acte volontaire… quelqu’un de très dangereux a réellement cherché à détruire la ville, ou en tout cas créer le maximum d’horreur pour une raison qui m’échappe totalement. Un terrorisme magique ? J’imagine déjà les répercussions si une telle chose venait à se savoir. Ce marché n’aura pas eu que du mauvais, finalement…

- Et bien… juste après ce soir-là, ma magie semblait poisseuse, comme si elle était… je sais pas… comme si on avait versé du mazout magique dans le courant habituel, si ça a du sens pour vous. Ça n’a duré que quelques semaines et ça a disparu depuis, mais j’ai eu le sentiment que ça aurait pu empirer.

Ça et le sentiment d’avoir des éclairs de lucidité par moment, dès qu’il s’agit de magie. J’ai le sentiment de comprendre plus vite, plus simplement des choses qui auraient dû me sembler difficiles, comme si mon esprit se souvenait de choses liées à cette nuit-là. Je garde cependant ça pour moi, persuadée que ce n’est pas normal et qu’il vaut mieux que personne ne soit au courant. Surtout pas un mage que je ne connais pas et dont j’ai toutes les raisons du monde de me méfier.

- Je vous l’ai dit, je fais ce que je peux avec ce que j’ai…

J’aurai pu lui demander s’il connaissait des gens qui pourraient m’aider, mais j’ai comme le sentiment que ce n’est pas la meilleure chose à faire. Je ne le connais pas, je ne sais rien de lui et j’ai eu bien trop de problèmes en laissant mon instinct prendre des vacances. Je vais plutôt faire confiance à Lilas et parler avec Vinzent, voir avec lui si la voie des arcanes est celle que je dois vraiment suivre ou si je peux simplement cultiver ce don sans avoir à devenir une arcaniste. Je ne sais même pas si je pourrais vraiment suivre une telle formation avec mes études et rien que toutes les questions liées à tout pourraient me prendre des jours et des jours avant d’être un peu démêlées. Un casse-tête que je dois régler. Mais pas ici. A moins que…

- Vous ne vendriez pas des livres qui pourraient m’être utiles ? A tout hasard ... ?


codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mar 18 Jan - 1:09 (#)


In a twist of fate
 - Vinzent et Lilas. Ce sont les seuls au courant.

Il ne s’y attendait pas. Dès l’instant où leurs noms furent prononcés, le sorcier se sentit vaciller. Tout l’air contenu dans la pièce parut disparaître, évaporé. Il ne restait plus que lui, étranglé par le manque cruel que cette adolescente venait de faire resurgir, probablement sans pouvoir s’en douter là encore. L’uppercut était d’une violence inouïe. Il vivait au quotidien avec l’absence de son meilleur ami. Mais Lilas… À tort ou à raison, il l’occultait souvent. Peut-être par couardise, peut-être pour se protéger. Il n’avait jamais voulu trop réfléchir au lien qui le tenait attaché à elle. Y penser, aurait été poser le doigt sur trop de détails douloureux, gênants, impudiques… Lilas. Lilas ne l’avait jamais rappelé. Lilas s’était probablement rangée du côté de Vinzent, le seul Maître capable de régenter réellement sa vie. Ils avaient beau avoir eu leurs moments à eux, leurs nuits d’amour, de fêtes, d’alcool et de rires, il n’avait jamais pu se hisser à la cheville de ce géant germanique, sa véritable stature planquée derrière une apparence bien plus frêle. De ce fait, il n’avait jamais osé renvoyer un message à la jeune femme, ni même passé un coup de fil. Le temps lui avait prouvé qu’il avait eu raison. La médium n’avait jamais plus donné de ses nouvelles, et il n’osait imaginer l’opinion qu’elle avait dû se forger le concernant, depuis. Lui qui s’était si souvent plaint de la magnanimité de l’outre, toujours capable de pardonner, de relativiser, de positiver ce qui lui apparaissait à lui comme impardonnable, trop grave, trop négatif, était servi. Il avait enfin réussi à la faire céder sur ce point dont elle ne démordait pas. Lilas et son rire stupide, Lilas et ses cheveux noirs, Lilas et ses traits d’elfes, Lilas, fille de Zéphyr.

Il manqua de peu le reste du discours d’Anaïs. Au moins fut-il rassuré par la discrétion dont elle semblait faire preuve. Il voulut la croire, et acquiesça donc doucement, encore sonné. Il se ressaisit au moment d’écouter les symptômes dont elle aussi avait été victime. Il serra les dents, perturbé. D’une part, il se sentait presque rassuré de ne pas être le seul à avoir connu des troubles anormaux, dans la pratique quotidienne de son essence. De l’autre… cela venait conforter le pressentiment d’une catastrophe en cours et à venir. Une catastrophe personnelle et collective, puisqu’ils étaient au moins deux à en subir les affres. Un peu comme une épidémie qui s’abat, et dont les premiers cas identifiés laissent craindre le pire pour la contamination qui s’amorce. « Je vois… » Cela faisait beaucoup, en peu de temps. Et les noms de ses anciens amis ne cessaient de lui tourner dans la tête, empoisonnant ses pensées. Il ne la regardait plus depuis longtemps. Agacé, il consentit tout de même à lâcher, du bout des lèvres : « Evidemment que quelqu’un l’a voulu, ce qu’il s’est passé. Tu crois que ce genre de choses se produit sans crier gare ? L’origine était déterminée. Les catastrophes magiques, comme tu les appelles, ça n’existe pas. La nature se venge autrement que par des hantises venues pour ravager toute une ville. » Une main calée sur sa hanche, l’autre appuyée au bureau, il reposa ses orbes bleutés sur elle. Il s’ingénia au calme et à un minimum d’amabilité. Elle était jeune, elle ne savait pas grand-chose… il ne pouvait bien entendu pas s’attendre à un esprit de déduction sans failles. Elle manquait de connaissances. « Je ne peux pas t’en dire plus, pour un certain nombre de raisons. Et je vais te dire exactement ce que j’ai préconisé à une autre fouille-merde concernant ce qui s’est passé : évite de creuser. Plus tu poseras de questions, plus tu chercheras à mettre un visage sur les auteurs de ce truc, et plus tu pourras t’assurer de décrocher une jolie cible sur ton front. D’accord ? J’suis très sérieux là, j’déconne pas. Maintenant… »

Il s’approcha d’elle encore un peu, se retenant de l’attraper par les épaules. Il avait besoin de l’entendre. De l’entendre s’exprimer sur ceux dont les visages hantaient ses rêves et ses regrets. « Vinzent et Lilas… Tu es proche d’eux ? Quand est-ce que tu les as vus, la dernière fois ? » Il dut refréner l’avalanche de questions qu’il conservait à leur sujet. « Tu… Est-ce qu’ils vont bien ? C’est important que tu me le dises, si tu le sais. » Fébrile, il passa une main dans ses cheveux et se rappela de la demande exercée comme en désespoir de cause : « Autrement, j’ai pas trop de bouquins à te filer, non. Tout ce que j’ai, c’est surtout des grimoires de famille. Le genre de choses qui sort pas d’mon labo, tu t’doutes bien d’pourquoi. Après, c’est vague c’que tu dis. C’est quel genre de bouquins que tu cherches, exactement ? On a tous plus ou moins nos spécialités. Les arcanes sont vastes. Mais si tu m’en dis un peu plus sur c’que tu veux, j’peux au moins essayer de t’orienter vers quelque chose ou quelqu’un. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Dim 17 Avr - 0:00 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


J’ouvre la bouche et la referme face à son ton, prise au dépourvu par sa véhémence. Comment pouvais-je le savoir, moi ? je n’avais aucune idée de la nature même du phénomène, comment étais-je supposée savoir que quelqu’un avait volontairement déclenché un tel cataclysme ? D’une certaine et perturbante façon, cela me soulageait. Tout n’était pas ma faute. Cela ne minimisait pas ce que j’avais fait, mais au moins je n’avais pas lancé ce cataclysme en mettant mon nez là où il ne fallait pas. Quelqu’un avait voulu cela, quelqu’un avait tout fait pour créer ce chaos, générer tous ces morts. Une question me brûla les lèvres. Qui ? Qui pouvait vouloir faire quelque chose comme ça ? Je ne savais pas si c’était de l’instinct ou juste une volonté de ne pas m’enfoncer encore un peu plus dans quelque chose que me dépassait, mais je tins ma langue cette fois. Je n’étais pas sûre de vouloir connaître la réponse ou de subir les conséquences d’un tel savoir, si une réponse venait à m’être donnée. Et il sembla aller dans mon sens et je hochai simplement la tête. Je fronçai les sourcils, légèrement vexée de me faire traiter de fouille-merde alors qu’il me traitait d’ignorante à peine quelques minutes plus tôt, mais je me gardai bien de le lui faire remarquer. Jouer à la plus maligne n’allait certainement pas me faire gagner des points là où je n’étais déjà pas vraiment dans ses bonnes grâces. Je hochai à nouveau la tête. J’avais bien compris la leçon. Si je voulais des réponses, il me faudrait chercher ailleurs…

Je faillis faire un pas de retrait lorsqu’il s’approcha, jamais vraiment à l’aise de voir quelqu’un avec un tel regard s’approcher trop près. Mais ce qui ressemblait à de la colère se transforma et je pus lire une certaine peine dans ces prunelles qui m’avait jaugée depuis mon arrivée. Lilas et Vinzent… Je savais que cela allait le faire réagir. Il ne fallait pas avoir quatre neurones fonctionnels pour comprendre que les trois étaient liés après la scène à laquelle j’avais assisté dans le jardin de la demeure de Vinzent. Voir Lilas fondre en larmes pour ce type m’avait profondément marquée et je me demandais depuis ce qui les rapprochaient, tous les trois. Lilas était restée cryptique et c’était devenu un genre de tabou. Jamais elle n’en parlait dans ses messages ou les vidéos qu’elle m’envoyait depuis l’Europe où elle s’était réfugiée pour quelques temps. Je ne savais pas si je voulais vraiment en savoir plus à leur sujet, mais sa réaction me perturbait. Lilas était comme une sœur pour moi, et la voir si triste me faisait mal. Peut-être qu’avec un peu de mon aide, les choses pouvaient changer…

- Je ne connais pas vraiment Vinzent, je l’ai rencontré pendant le… cette nuit-là. Lilas est… c’est comme une grande sœur pour moi depuis mon arrivée dans cette ville, donc, oui je suis proche d’elle.

Je n’avais pas lancé son nom au hasard, je voulais vraiment voir s’il allait réagir ou non. A quel point pouvais-je en dire plus sur elle sans m’immiscer dans ce qui ne me regardait pas ? Je ne voulais plus la voir triste, mais est-ce que c’était vraiment à moi de régler ça alors que Vinzent lui avait menti… Je n’avais pas aimé qu’il mente ainsi, n’avais même pas compris pourquoi il avait agi de la sorte en la blessant alors qu’il aurait simplement pu dire la vérité. Je soupirai, cherchant à trouver les mots justes.

- Lilas est… cette nuit-là a été dure pour elle aussi… Elle et Vinzent sont partis en Europe peu de temps après, j’ai de ses nouvelles et elle se reprend peu à peu… Elle va mieux.

Je le regardai droit dans les yeux et me posai la question. Pouvais-je dire à cet homme que quelqu’un à qui il semblait tenir le croyait mort parce qu’une autre personne proche de lui le lui avait annoncé, mentant ave une assurance qui m’avait faite passer pour la menteuse. Je n’avais pas de compte à lui rendre, à lui ou même à Vinzent que je n’avais jamais vraiment pu apprécier après avoir entendu de la bouche de Lilas ce qu’il lui avait fait et dit. Pourtant, elle méritait de connaître la vérité.

- Elle vous croit mort.

Il n’y avait pas vraiment de bonne façon de lui dire ça. Tourner autour du pot en essayant de passer de la pommade sur une plaie ouverte n’allait pas changer grand-chose. Je décidai d’être franche. Lilas pourrait me détester plus tard si elle le voulait, mais elle avait besoin de connaître la vérité tout autant que lui.

- Cette nuit-là… On est allé la chercher et Vinzent nous a emmené chez lui et… il a dit que vous étiez mort. J’ai essayé de lui dire que c’était faux, mais elle l’a cru, soi-disant parce qu’il ne ment jamais. Elle a beaucoup pleuré et je... Je suis désolée.

Qu’est ce que je pourrais dire de plus, de toute façon ? L’envie d’enfin lui dire « je te l’avais dit ! » et de la voir finalement moins triste aurait presque suffit à me pousser à prendre cette satanée photo, mais je me retins.  Envoyer une photo d’un Eoghan bien vivant à Lilas me vaudrait sûrement un message empli de confusion ainsi qu’une discussion que je suis presque sûre de ne pas aimer. Et puis je n’étais même pas certain que le concerné ait envie que Lilas apprenne sa fausse mort via mon intermédiaire. C’était à eux de régler leurs problèmes et à lui de décider quoi faire à ce sujet. J’avais encore en travers de la gorge la façon dont Lilas avait préféré ignorer mes mots pour ne croire que ceux de Vinzent. Je n’étais pas vraiment en colère à ce sujet, juste quelque peu déçu qu’elle ait simplement refusé de m’écouter. Comme si quelqu’un pouvait ne jamais mentir…

- Laissez tomber pour les bouquins… Ce n’était que pour en savoir plus sur la magie ou le surnaturel et éviter de foncer tête baissée dans des ennuis, mais je me débrouillerai autrement.

Comment pouvais-je simplement lui lister ce dont j’avais besoin après avoir lâché une bombe pareille de toute façon ? Il devait avoir autre chose en tête que de répondre à mes demandes maintenant.

- Si… si vous voulez je peux contacter Lilas et lui demander quand est-ce qu’ils comptent rentrer et vous tenir informé ? Si vous voulez les revoir… et vous expliquer.

Était-ce une bonne idée ? Je n’en savais rien. Je ne savais même pas pourquoi Vinzent l’avait déclaré mort. Peut-être qu’il le pensait vraiment ou qu’il le considérait comme tel. Pourquoi, ça restait un mystère, mais je ne pensais vraiment qu’à Lilas à ce moment précis. Et elle méritait de savoir et d’arrêter de pleurer la mort de quelqu’un qui se trouvait juste devant moi, bien vivant. Je ne savais pas comment elle pouvait être proche d’un type aussi peu aimable que lui, mais ça n’était pas mon problème après


codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mer 27 Avr - 16:28 (#)


In a twist of fate
 La déferlante.
Il n’y avait pas d’autres mots, pour qualifier le récit d’Anaïs. Devant elle, le sorcier se tint coi. Il écouta, jusqu’au bout, même lorsqu’il crut qu’on lui avait crevé le cœur. Même lorsqu’il entendit…

Il vacilla. Il crut l’espace d’un instant qu’il était proche du malaise. Pourtant, il parvint à demeurer debout, ses prunelles ne se détachant pas du visage de la petite, tant qu’elle n’aurait pas fini de parler. Partout, toutefois, son corps le rappelait à l’ordre. Faiblesse, dans son dos. Douleur, dans ses reins. Peine, dans le souffle. Il n’arrivait pas à croire que Vinzent ait pu se résoudre à tailler sans remords dans leur lien fraternel. La nausée au bord des lèvres, il finit par acquiescer, sans bien savoir à quoi, à dire vrai. Lorsque le silence retomba, il humecta ses lippes devenues désagréablement sèches de la pointe de sa langue. Très bien. Qu’il en soit ainsi. Il avait mérité cette sanction. Cette condamnation en bonne et due forme. Évidemment, que Lilas l’avait cru. Il comprenait mieux le silence de l’outre. Il ferma les yeux une seconde de plus que nécessaire. Même s’il se sentait dans le même état que si on venait de lui arracher les boyaux, une part de lui éprouvait du soulagement, pour la femme qui avait été son amante. C’était peut-être mieux ainsi. Au moins n’aurait-elle jamais à pardonner à l’homme qu’il était devenu. Il avait beau eu la prévenir, beau eu lui faire montre des zigzags incessants de sa psyché fracassée, elle s’était accrochée. Elle avait tenu bon, masochiste en puissance, tellement semblable à lui sur son indécrottable propension à aimer ceux qui lui faisaient du mal.

« Merci. »

Sa voix s’était faite douce. Comme en paix, tandis qu’à l’intérieur, un tourbillon martial s’employait à briser méthodiquement chacun de ses organes, le détruisant de l’intérieur. « Je te remercie, de m’en avoir parlé. Au moins… maintenant, je sais à quoi m’en tenir. » Moins de questions. Plus de certitudes. Un espoir grandement diminué. Une part de lui venait de se voir confortée dans l’idée que Vinzent ne lui pardonnerait jamais. L’autre, tenait encore à la pensée que le temps guérissait tout, même le pire. Après tout, le temps lui avait fait oublier, dans certaines circonstances, toutes les atrocités que sa propre mère lui avait fait subir. Alors pourquoi son frère écarlate ne pourrait-il pas céder à la même mansuétude ? « Vinzent n’a pas menti. » Il fixait le sol, un sourire triste étirant ses lèvres, respirant toujours cette même, étrange et inquiétante aura d’apaisement et de tempérance, guidée par une compréhension nouvelle. Un angle différent, pour constater toute l’étendue du carnage. « Je suis peut-être mort, cette nuit-là. »

Lilas a beaucoup pleuré.
Sa Lilas l’a pleuré.

Il pourrait se sentir tel un fantôme, presque consolé de voir une vivante chère à son cœur se recueillir sur sa tombe, dernière sépulture terrestre.
Lilas le pleurait probablement encore. Chaque larme, probablement comme un don de soi, ainsi qu’elle lui a toujours paru : sa force insoupçonnée mais inépuisable de petite mésange prête à chanter jusqu’au cœur de l’hiver. Elle lui manqua si brutalement qu’il se sentit mal de nouveau.

La proposition d’Anaïs le fit revenir sur terre. Il secoua doucement la tête. Résigné. « Ne lui dis rien. Ne lui dis pas. Laisse-la guérir. Laisse-la se construire une autre vie, avec lui. Il est son légitime. Pas moi. C’est mieux comme ça. Mais je te suis reconnaissant pour ta sollicitude envers elle. » Il songea que Lilas lui en aurait voulu de s’être montré un peu dur avec la petite. Tant pis. Elle l’avait aimé ainsi : brutal, sans concession, d’une franchise désarmante, mais dont la tendresse n’avait jamais vraiment démérité, auprès de tous ceux qu’il en estimait digne. « Si tu fréquentes Vinzent plus régulièrement, à l’avenir… appuie-toi sur lui. C’est un très grand sorcier. Il pourra toujours t’enseigner un nombre phénoménal d’acquis et de savoir qui resteront avec toi, que tu les utilises concrètement ou non. Il est l’arcaniste le plus sage que je connaisse. Alors montre-lui toujours du respect, d’accord ? » Ne fais pas comme moi. « Pour moi, c’est trop tard. Laisse-les en paix. Et ne mentionne plus mon nom auprès d’eux. Je te fais confiance, hum ? »

Il les avait assez tourmentés. Il avait déjà pris trop de place dans leur vie ; boule de chaos venue saper leur harmonie. Ses yeux brillaient un peu plus qu’à l’accoutumée, lorsque le sorcier se détourna, arrachant un post-it d’une main, récupérant un stylo de l’autre. Il se courba le temps de griffonner quelques adresses, ainsi que deux ou trois noms. Une fois qu’il en eut terminé, il revint près d’Anaïs et lui tendit le bout de papier d’un bleu pastel. « Tiens. Prends ça. Là-dessus, je t’ai mis l’adresse du Juggler’s Bazaar, au cas où tu n’y as jamais mis les pieds. En-dessous, tu trouveras le nom de Mina Belinski et Hay-Lin Blake. La première bosse avec un type encore moins commode que moi : Arkady Jacobs. Ils sont affiliés au Juggler’s, et gèrent une boutique d’armes surnaturelles. Mina est gentille. Elle pourra t’aider à te procurer via leurs ressources des ouvrages intéressants. Hay-Lin est une emmerdeuse, mais elle connaît beaucoup de monde, et si tu souhaites en apprendre plus sur la magie, les usages, les outres… elle aussi pourra t’aider, je pense. Dis-leur à toutes les deux que tu viens de ma part, d’accord ? Et précise-leur bien que tu n’appartiens pas au même ordre que le mien, elles ne t’aideront que d’autant plus. »

Il soupira, reprenant son souffle avec un peu trop de difficulté, en dépit de la climatisation qui avait rendu l’air du commerce largement respirable. « J’pense pas pouvoir t’aider plus, aujourd’hui. Mais bon, si un jour j’peux t’être utile… maintenant, tu sais où je bosse. J’ferai c’que j’pourrai. Pour Lilas. »  

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Homepics

Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Beverly-marsh-wink
0
Pseudo : Jambreaker
Célébrité : Sophia Lillis
Double compte : Emily Morrisson
Messages : 1616
Date d'inscription : 17/12/2018
Crédits : Avatar: Pinterest; Sign : frimelda
Mer 4 Mai - 19:07 (#)

Aren't you curious to see what kind of monster you've set free


Eoghan & Anaïs


Pendant un court instant, j’ai cru qu’il allait réellement défaillir face aux mots que je lui délivre. Mais il tient bon. En une infime poignée de secondes, j’ai compris que quelque chose le lie à Lilas, d’une manière que je ne connais pas. Pas comme Vinzent avec qui elle partage bien plus que des sentiments, mais quelque chose de tout aussi fort. Elle a pleuré, il a semblé voir le monde s’effondrer autour de lui avant de reprendre contenance. Son remerciement me laisse un goût amer sur la langue, come un parfum d’inachevé et d’injustice, mais je ravale mes mots. Je n’ai pas aimé comment Vinzent a choisi de décider à leur place, d’imposer sa vision des choses sans même laisser le bénéfice du doute ou une voie vers la vérité. Juste un mensonge absolu mettant fin à tout débat. Légitime ou non, ce n’était pas la question, il n’avait simplement pas le droit…

- C’est injuste…

Je sais que je devrais sans doute tenir ma langue, m’arrêtez avant de dire des choses que je regretterais. Après tout, je ne lui dois rien, rien du tout. Je ne sais pas quel lien il a avec tout ça, ni ce qui le relie à Lilas, je n’ai pas à m’en mêler, rien ne m’y oblige. Et pourtant, je ne me sens pas capable de regarder tout ça avec un regard extérieur et détaché. Je n’aime pas les choses telles qu’elles sont et, si je n’ai pas les moyens de les changer moi-même, je peux au moins les pousser à agir, à faire quelque chose. Lilas ne m’a pas écouté, et j’ai le sentiment qu’il ne le fera pas davantage, mais cela vaut la peine d’essayer.

- Elle devrait avoir le droit de choisir. Ce n’est pas à vous ou à Vinzent de décider à sa place, de la laisser dans l’ignorance en la laissant croire quelque chose de faux qui lui fait du mal ! Je m’en fous qu’il soit son légitime, son âme-sœur ou je ne sais quoi, elle a le droit de savoir et de faire son propre choix en connaissant toute la vérité ! Ce n’est pas parce que lui a décidé de vous en vouloir qu’il doit l’embarquer avec elle alors qu’elle n’est au courant de rien.

Je tiens ma langue au sujet de Vinzent. Qu’il soit un grand sorcier, je m’en fiche, honnêtement. Il peut mériter le respect de ses pairs autant qu’il veut, moi je vois juste ses actes et ça ne m’aide pas à l’apprécier. S’ils tiennent à lui malgré tout, ce n’est pas à moi de leur dire qu’ils se trompent, même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque. J’aimerais lui dire que tout dévoilé arrangerait les choses, que la vérité éclaterait et que c’est tout ce qui compte, mais il a peut-être raison, d’une certaine façon. Lilas a besoin de temps après ce qu’elle a encaissé et lui révéler la vérité pourrait être encore pire que ne rien dire. Elle a besoin d’espace et son voyage en est une bonne occasion. Depuis le temps qu’elle parlait de retourner en Europe, elle a bien le droit d’en profiter, même si la raison me pêine.

- Je ne dirai rien, parce que ce n’est pas à moi de le faire. Je sais juste que, quand elle apprendra la vérité, elle vous fera passer l’envie de lui mentir à nouveau avant de vous pardonner, parce que c’est ce qu’elle fera. Et que ce jour-là, vous vous direz que j’avais raison et que vous auriez dû la joindre pour vous expliquer.

En venant ici, j’espérais des informations sur le passé, sur cette horrible nuit. Mais en prenant le morceau de papier où sont griffonnés quelques noms et numéro, j’obtiens des informations que je n’espérais même pas obtenir. Des noms, une adresse, et des possibilités là où cette conversation aurait pu simplement s’arrêter au moment où j’étais à deux doigts de claquer la porte avant d’admettre qu’il avait raison. J’avais besoin de ça et il fallait que je progresse, que j’évite d’autres catastrophes, à défaut de réparer celles que j’avais déjà causées.

- Merci. Je ne connaissais le Juggler que de nom, mais j’irai y faire un tour. Et ces numéros… j’en ferai bon usage.

Je ne pensais honnêtement pas qu’il accepterait de m’aider et encore moins me proposer de continuer à le faire. A premier abord, il m’avait paru surtout antipathique, mais notre conversation houleuse a joué un grand rôle dans ce jugement et peut-être que j’ai tiré de trop rapides conclusions sans vraiment chercher à en savoir plus. Ce n’était pas quelqu’un que j’allais activement chercher à revoir, j’avais bien retenu ses mises en garde et resterais loin de lui si rien ne me mettait à nouveau sur sa route. Sauf si quelqu’un, un jour, se décidait à le faire, même sans le savoir.

- Si un jour on se recroise… j’espère sincèrement que Lilas sera là et que vous aurez fait la paix avec tout ça. Et si je peux vous aider, n’hésitez pas. J’aimerais qu’elle revienne avec le sourire.

Je range le papier dans mon portefeuille, rajuste mon sac et jette un bref coup d’œil dehors. Le temps est toujours aussi ensoleillé et probablement étouffant, loin de l’air climatisé de la boutique où je me tiens depuis bien plus longtemps que je ne l’avais prévu à la base. De fil en aiguille, la discussion d’origine avait dérivé, mais je savais que je n’avais pas perdu mon temps, même si les réponses à mes questions restaient inaccessibles et le seraient sans doute à jamais.

- Encore navrée d’avoir fait irruption ainsi… Et merci.



codage par aqua

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs 1E5CfUE  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs AoZyjkn  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KOVXegv  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs WZKlL7H  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs ZfHtADc  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs Jq60QrG  Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs MaP8TbX

"Before I die alone."

 Aren't you curious to see what kind of monster you've set free? -  Eoghan & Anaïs GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5933
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Sam 4 Juin - 18:04 (#)


In a twist of fate
Elle avait raison. En partie. Toutefois, elle pressentait avec justesse qu’il ne changerait pas d’avis sur la question. Plus jamais il ne s’interposerait entre Lilas et Vinzent. Sa décision était prise, et ne nécessiterait aucun retour en arrière. C’était fini. Bel et bien fini. Il la regarda ranger le papier qu’il lui avait donné, espérant sincèrement qu’elle trouverait son compte par le biais de ces maigres informations mais qui, bien utilisées, auraient l’occasion de lui ouvrir plus de portes qu’elle n’y aurait jamais réussi toute seule. Il était temps de lui dire adieu. Mais pas sans avoir tenté une dernière fois de lui expliquer, plus posément que précédemment, pourquoi il était primordial qu’elle garde le secret.

« Je peux comprendre… que tu trouves ça injuste, je veux dire. Mais c’est comme ça. La vie, parfois… » Il souffla un rire par les narines. Il n’aimait pas cette façon de parler, datée et lui rappelant les propres sermons qu’on lui avait tenus autrefois, au même âge. Cependant, il devait bien reconnaître que la sagesse des anciens ne sortait pas de nulle part. « On croit qu’on pourra toujours faire les choses justes. J’y croyais moi aussi, avant. Et puis, au même âge que toi, j’ai découvert que ça ne marchait pas comme ça. Qu’on est rapidement déçu, par beaucoup de choses. Y compris par soi-même. » La toucher aurait été malvenu. Pourtant, ici et maintenant, il aurait bien pu prendre gentiment son épaule dans sa paume, comme pour lui donner un peu de courage, et alléger ainsi le pessimisme de son discours. « Quand on dit que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… j’crois que pour ce cas précis, ça s’applique. Lilas n’apprendra jamais la vérité, je l’espère. De mon côté, j’regretterai pas. Elle a bien plus à gagner en vivant tranquillement qu’en restant dans les parages à me fréquenter. T’inquiète pas qu’ça me désole autant qu’toi, mais c’est à elle que j’pense, plus qu’à moi. » Il ne pouvait expliquer à Anaïs que Lilas risquait gros, à côtoyer des hommes dans leur genre. Que sa pureté, celle-là même qu’il avait rêvé d’entacher dans ses heures les plus sombres, était un trésor qui devrait dès à présent lui rester inaccessible. Il n’avait pas eu le temps de détruire Lilas Hirsch. C’était bien l’une des rares choses dont il se félicitait.

Il ne s’empêcha toutefois pas de sourire, esquissant une expression un brin mélancolique. « Lilas n’aurait jamais pu choisir. C’est une bourrique, une tête de mule qui n’abandonne jamais personne sur le bas-côté de la route. Même quand ça peut lui être fatal. Elle ne sait pas s’arrêter avant de se cramer les ailes. Et c’est exactement ce qui se passera, si elle revient à Shreveport. Si je la revois. » Et puis, pour lui dire quoi ? Pour s’excuser ? Qu’est-ce qu’elle en aurait eu à foutre, de ses excuses ? Qu’est-ce qu’elle en aurait fait ? Et lui ? Il aurait continué de mener une relation chaotique, bordélique et sans avenir avec l’outre pourquoi ? Pour oublier que Vinzent, celui qui avait échangé son âme avec la sienne, s’était tiré en le déclarant mort ? L’équation aurait été terrible. « Tu lui ressembles. Dans ton tempérament, je veux dire. Toi aussi tu as l’air d’être une sacrée tête de mule. Et toi aussi, tu veux faire les choses bien. C’est vraiment un truc d’outre, ça. » La commissure de ses lèvres se retroussa, preuve évidente qu’il la taquinait. « J’comprends pourquoi vous vous êtes attachées l’une à l’autre. » Il en était satisfait. Lilas méritait de fréquenter ce genre de gamines. Certes, pas le type de mômes auquel il se serait attaché lui, mais tout de même… sa seule présence au Mall, sa contribution involontaire à l’invocation immonde… pas de hasard. Il n’y avait jamais de hasard. Si elle avait été là, alors peut-être que le potentiel qui dormait dans son sang d’Éveillée était bel et bien réel. Il n’insulterait pas les astres en se raccrochant à ses premiers doutes.

« T’excuse pas. Merci à toi. Merci de m’avoir parlé d’eux. Fais attention à toi et rentre bien. Si tu as besoin de quelque chose, passe. Même quand c’est marqué fermé, il m’arrive souvent d’être là. Alors hésite pas à frapper fort à la porte, et j’t’ouvrirai. » Petit bout après petit bout… payer la dette. Contribuer, peut-être pas à faire le bien, mais à faire ce que ses anciens amis, eux, auraient voulu qu’il fasse. Éprouvé, il lui adressa un dernier geste de la main. Puis, le sorcier se détourna et, sans plus un mot, remonta le long couloir vers son laboratoire.

Ce fut là, une fois rendu dans l’antre qu’avait fréquenté Lilas, que le poids des révélations d’Anaïs finit de lui tomber dessus. De l’assommer. Respirer devint presque impossible. Il resta longtemps assis, accoudé à son plan de travail après s’être laissé tomber sur un tabouret. Longtemps à fixer la paillasse sur laquelle elle s’était juchée, les jambes pendantes, sur laquelle il lui avait appris les rudiments de l’herboristerie, et sur laquelle, plus d’une fois, ils avaient fait l’amour en guise de leçons qui n’en étaient jamais vraiment. Bien après le départ de l’adolescente, le silence comme sa solitude retrouvée ne l’empêchaient pas d’entendre encore les rires de la mésange qui le croyait mort, de même que le ton docte de son frère qui l’avait désavoué.

Ni l’un ni l’autre n’auraient pu prendre le dessus sur la troisième voix, dont la rengaine ne cessa de lui tourner en tête jusqu’au soir, ainsi que les jours suivants.

- Elle vous croit mort.  

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Want to Break Free ♥ Honor & Anaïs
» For all these demons, wish I could just go on. [Eoghan]
» Fall into me ☽☾ Eoghan
» Been called a monster • Pv Zach ♥
» Dark Obsessions ☽☾ Eoghan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: