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Running up that hill • Maria

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ADMIN ۰ Spirit l'étalon des plaines:crack boom hue!
Sanford R. De Castro
Sanford R. De Castro
ADMIN ۰ Spirit l'étalon des plaines:crack boom hue!
❂ONLY GOD FORGIVES❂

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"It was your doom."

En un mot : Patron du Syndicat du String.
Qui es-tu ? :
"No solo de pan vive el hombre."

❂ Proxénète, tenant en longe les filles mues par la loyauté pour les unes, le besoin de protection pour les autres. Chef d'un cartel restreint mais uni.
❂ Descendant d'un père et homme fou, voué au mauvais sort des griffes d'une sorcière furieuse ; malédiction transmise dans le ventre de la mère : garou-étalon à la robe sombre.
❂ Né au Mexique, dans la terrible Ciudad Juarez. A grandi parmi ces terres arides, au sable rendu gluant par le sang des sacrifiées massacrées à la frontière. Orphelin abandonné par le père ; Christa Reyes est venue grossir la liste des disparues.
❂ Jeune pousse cultivée par la bonté des hommes et femmes d'un presbytère qui ne le fait pas rêver, bien que sa Foi persiste. Ses songes se tournent vers les terres d'Amérique. La fougue de l'adolescence le pousse à se saigner aux quatre veines pour un voyage sans retour.
❂ Feu bout de chair à canon ; prostitué par les ritals du gang de San Diego : le prix à payer pour la traversée infernale. Retrouvé par Miguel de Castro, chef du cartel de Phoenix et oncle bienfaiteur.
❂ Habitué à vivre parmi les hommes vulgaires, bavards et brailleurs ; parmi les filles impudiques, jalouses et bruyantes. Se sent à l'aise partout et nulle part, capable de se fondre dans la masse comme de s'imposer dans une foule.
❂ La fuite précipitée d'Arizona et la mort du Parrain l'ont conduit à diriger là où il n'aspirait qu'à obéir. Ses ambitions demeurent encore modestes ; recruter cerbères et fleurs des pavés. Reconstruire.
❂ Hanté par le secret qu'il ne partageait avec personne d'autre que Miguel. Se débat jusqu'à l'épuisement à chaque pleine lune sans qu'aucun espoir ne vienne briser cette roue de torture.
❂ Parasite une partie de Stoner Hill et ses ruelles pourries par le stupre et la misère (Phoenix street). QG presque chaleureux, dans un immeuble cédé une bouchée de pain par la ville. Bureau, cantine, lupanar et seconde demeure, quand il ne réside pas à Pinecrest.
❂ Aime la nuit, les balades en moto, partager du temps avec les filles et les hommes autrement que pour aboyer des ordres et prendre les choses en main. Timidité masquée de détermination et d'humour.
❂ Supérieur d'Erynn Driscoll, Sumire Matsuhime, Maria Parado et Zach Solfarelli.

❂ LOS MUERTOS VIVOS ESTAN ❂

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"Ay amor me duele tanto."

Facultés : ❂ Il fend l'air depuis tout gosse. Pour les courses les plus innocentes entre les cultures de Ciudad, comme pour attraper un train en marche, filant vers des cieux espérés moins cruels.
❂ Force légèrement accrue de par sa nature de garou, planquée derrière une silhouette haute et longiligne.
❂ Formé à la mécanique par les gars de son oncle ; capable de démonter et remonter un moteur les yeux fermés. Préférence pour les deux-roues, mais amateur de belles bagnoles.
❂ Toujours armé. Répugne à tuer, mais n'hésite pas à se servir d'un flingue. Réputé pour l'élégance étrange de ses meurtres, pendant la "guerre" de Phoenix.
Thème : Land of All ❂ Woodkid
Running up that hill • Maria KKWBGJS
❂ SMOOTH CRIMINAL ❂

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"Could I ever call this place home?"

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Pseudo : Nero
Célébrité : Jon Kortajarena.
Double compte : Eoghan Underwood, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
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Crédits : Ooolympia (Ava') ; Amiante (Signa')
Dim 4 Déc - 3:48 (#)


Do you wanna hear about the deal that I'm making?
Décembre 2012, Phoenix.

Une main rendue parcheminée par les traitements médicaux se souleva, par-dessus le papier. La plume en suspens. La respiration sifflante, les phalanges devenues gourdes laissèrent échapper le stylo qui tomba dans un bruit mat, sur le bureau bien rangé. Deux ou trois gouttes d’encre éclaboussèrent la lettre jusque-là écrite avec soin. « Madre de Dios… » Le vieil homme tira un mouchoir bien plié depuis sa manche, et entreprit de tamponner avec délicatesse dans l’intention d’absorber l’excédent des bulles bleutées.

Cet « accident » n’était pas le fruit du hasard. Il trahissait, de la part de celui qui n’avait jamais tremblé autrefois, l’inquiétude sourde d’un chef sur le déclin, et qui commençait à comprendre que l’avenir se dessinait sous des abords bien sombres pour les jeunes gens qui habitaient sa maison.
Il hésitait.
Pour la première fois de sa vie, il n’était plus si sûr de la bonne décision à prendre, et ce constat le faisait souffrir au moins aussi sûrement que le poison que lui injectait son oncologue toutes les deux à trois semaines. Il ne cessait de maigrir depuis plusieurs mois, au point qu’il avait cessé de porter son alliance, par peur de la perdre. Sa défunte épouse ne lui en tiendrait de toute manière pas rigueur. Il n’était plus capable d’assister à la messe du dimanche qu’à force d’une grande volonté, consommait des repas de plus en plus frugaux, et même les plats les plus réussis de sa chère Maria ne parvenaient pas à ranimer l’appétit sur sa langue blanchâtre. La nourriture était devenue un calvaire : impossible à digérer, quand ce n’était pas le froid qui lui blessait les dents, ou les épices qui lui brûlaient la gorge. Les aphtes qui avaient envahi sa bouche faisaient de chaque instant un calvaire, et la sécheresse de ses commissures faisait craquer le derme fragile, créant plusieurs microcoupures que le sel avait tôt fait de martyriser à son tour.

Le cancer était en train de gagner.
Exactement comme les gangs rivaux, qui observaient l’influence de Miguel De Castro diminuer au moins aussi rapidement que son énergie vitale.
C’était justement à Maria, qu’il écrivait. Sentant venir sa fin, il avait décrété, comme tout bon parrain qui se respecte, de « mettre ses affaires en ordre ». Une expression qui avait tendance à le faire sourire jaune, presque autant que l'était devenue sa carnation, lorsque son foie faisait des siennes. Maria. Il aurait de la peine à la quitter. Jusqu’au bout, elle avait égayé sa vie de ses sourires, de ses rires éclatants et de l’incroyable bonne composition qui avait souvent permis à tous, dans la hacienda, de se serrer les coudes même dans les temps les plus sombres. Maria continuerait de danser et de rire. C’était bien là tout ce qu’il lui demandait, sous la forme d’un testament informel, qu’il préférait plutôt considérer comme une lettre d’adieux. Il lui léguait un peu d’argent, à l’image de ses autres filles les plus anciennes, quelques conseils pour sa reconversion future, mais aussi comme un père ou un grand-père l’aurait fait pour une descendante, avec toute la bienveillance du monde.

Il hésita jusqu’au bout.
Il hésitait à lui léguer autre chose. Quelque chose de terrible, et de bien plus concret et compact qu’une poignée de billets verts sur un compte immatériel. Il se vit presque vingt fois dessiner la courbe d’un « S », transmettre la plus grande révélation qu’elle aurait jamais à recevoir, maintenant que celle des créatures surnaturelles avait commencé à se répandre partout sur le globe. Mais était-ce suffisant ? En avait-il le droit ? À l’amour qu’il éprouvait envers son neveu, se disputait l’envie de le protéger, le connaissant sur le bout des doigts et parfaitement lucide quant au fait que Sanford ne se confierait jamais à un autre que lui sur ce sujet brûlant ; même auprès de Maria. Il pouvait le libérer de son entêtement. Maria comprendrait. Maria l’aimait plus que tout au monde et, si le destin en avait voulu autrement, tous deux auraient pu former un couple durable que même lui aurait pu finir par cautionner, contrairement à sa relation actuelle avec Marisol. Il ne servait à rien de rebattre les cartes, de relancer les dés.

Miguel n’acheva jamais sa lettre, et l’hésitation eut raison de lui.
Il adressa à la jeune femme sa dernière requête : celle de toujours rester fidèle à ses valeurs et à celui qu’il avait désigné depuis longtemps comme son successeur légitime.
Il n’écrivit jamais de post-scriptum, ne confessa jamais l’histoire de son frère parjure ni du fils maudit de ce dernier.
Aucun autre témoin n’aurait pu faire exister les souvenirs de conversations intimes, violentes ou torturées.
Aucun témoin n’aurait pu deviner que ces hommes s’étaient cachés sous une apparence de damnés.  
Le désert avait emporté le reste.

•••

Juin 2021.


Gabriel (+1 318-705-0205)Le 24/juin/2021 à 9.12PMSan où est-ce que t'es ?
On a besoin de toi ASAP


*Appel entrant manqué.*
*Appel entrant manqué.*
*Appel entrant…*


À genoux devant la baignoire, la tête disparaissant au-delà des rebords de l’email, le garou tentait de ralentir les spasmes qui provoquaient ses haut-le-cœur. C’était toujours la même chose. La pleine lune arrivait. Il avait beau connaître ses symptômes depuis des plombes, leur intensité variait, telle une marée imprévisible. Parfois, quelques moments de répit lui permettaient de souffler, de reprendre le contrôle sur les contractions horribles que subissait sa cage thoracique. Ses poumons paraissaient lutter dans leur prison d’os et de chair, exactement comme le moindre de ses muscles, de ses articulations prêtes à céder dans l’intention de se déliter pour mieux se recomposer. Épuisé, il cracha un faible jet de salive et se redressa péniblement. Dehors, loin de Pinecrest et de ses abords élégants, le business se poursuivait. Cash in, cash out, comme on disait dans le milieu. Lui toussait ses tripes, se sentant sur le point de crever en peinant à respirer correctement, pendant que ses filles allaient et venaient à Phoenix Street, remplissant leurs bourses et vidant celles des bougres qui leur passaient sur le corps. Il aurait dû se trouver là-bas, avec elles. Cependant, le hasard du calendrier ne lui laissait aucune chance. Il ne quitterait jamais les alentours du Cross Lake sous forme humaine. Et, pour sa propre sécurité, même sous son autre enveloppe qui n’aspirait qu’à une chose : sortir de là, s’extirper de cette peau inconfortable afin de s’ébattre jusqu’à l’aube. Son téléphone n’en finissait pas de sonner. Plusieurs des filles l’avaient contacté directement, mais également deux des quatre cerbères en poste, cette nuit. Gabriel, bien sûr, n’avait appelé que deux fois. Il savait qu’il ne servait jamais à grand-chose d’insister davantage. Dommage que les autres n’aient pas songé à faire preuve de la même délicatesse. Sauf si la situation était aussi inquiétante qu’elle en avait l’air. Il poussa un gémissement impuissant, et banda ses biceps pour se soulever, ne faisant pas confiance à ses jambes, elles aussi contaminées par la fièvre qui lui rongeait la carne. Il claquait légèrement des dents, et il n’avait pas besoin de porter la main à son front pour deviner la sueur qui s’était mise à y perler. Il n’y avait rien à faire de plus. La métamorphose allait débuter, et il avait tout intérêt à lever le camp d’ici. Il eut le temps de se retourner, et d’apercevoir son reflet dans le miroir de la salle de bain. Il ne se reconnut pas, comme toujours dans ces cas-là. Sa peau, d’ordinaire teintée d’un mat agréable à l’œil, était devenue aussi blafarde que celle d’un noyé fraîchement repêché. Lorsqu’il se voyait dans cet état, son cœur s’en serrait, meurtri d’une rage aveugle, n’ayant rien ni personne contre laquelle rebondir. Personne ne savait. Personne ne devait savoir. Les deux seules personnes à avoir pu partager ce terrible secret avec lui avaient emporté leur savoir dans la tombe, le laissant esseulé, et parfois comme ce soir : un tantinet désespéré. Il ne s’en sortirait pas. Il n’oserait pas tendre la main vers une aide potentielle, ignorant vers qui se tourner, et trop méfiant des sorciers et des mages pour donner sa confiance au premier arcaniste venu. Il n’était pas une bête de laboratoire. Il vivait depuis trente-trois ans avec cette gangrène éternelle qui lui collait à la peau, et il avait appris à ne pas se laisser avoir par le découragement, fréquent pour les créatures dans son genre. Le suicide n’avait jamais été une option – hormis à San Diego – et trop de gens comptaient sur lui désormais pour qu’il cède à ce genre de faiblesse. Ni Maria, ni Gabriel, ni Dieu ne pourraient lui pardonner ça.

Il récupéra son téléphone qui n’en finissait pas de vibrer, et sortit de la pièce, l’air confus, et le regard vitreux. Machinalement, il s’assura que sa chambre était en ordre, comme chaque fois qu’il s’absentait pour ces nuits-là. Puis, il descendit les escaliers avec moins de légèreté qu’à l’ordinaire, et sortit de la maison. Il n’emporta pas ses clefs avec lui, ni aucune autre affaire que ce fichu téléphone qui tremblait contre sa cuisse. La demeure se verrouilla dans le dos de celui qui n’aurait de toute manière qu’à attendre l’aube pour y rentrer et cueillir le retour de celles qui reviendraient y dormir. Dont Maria. Maria qui n’en finissait pas d’insister. Il avait souvent eu de la chance, à situation égale par le passé. Jamais elle n’avait vraiment eu l’occasion de soupçonner quoi que ce soit de suspect, hormis à quelques rares reprises ; excuses et alibis vite dégotés. Toutefois, il sentit que les choses ne seraient pas aussi aisées, ce soir. La culpabilité au ventre, il extirpa son smartphone en même temps qu’une pulsation douloureuse paraissait inviter son échine à se déchirer, ce qu’elle ne tarderait de toute façon pas à faire, songea-t-il avec amertume. Il s’éloigna rapidement des quartiers résidentiels, marchant à grandes enjambées en empruntant des chemins plus discrets, afin de gagner une zone moins fréquentée par les rares touristes et locaux s’aventurant parfois la nuit dans le voisinage. À l’écran, les notifications s’empilaient, anxiogènes et inquiétantes. Le pire, c’était de ne pas savoir. Était-ce une urgence modérable ? Attendait-on de lui un simple ordre, une confirmation, de quoi se faire rassurer un peu ? Ou bien vivait-on une situation aussi terrible que leur fuite depuis l’Arizona ? Avec cette bande d’hystériques, tout était possible. Mais le détail qui le faisait douter par-dessus tout, c’était bien la fameuse insistance de Maria. Erynn gardait un silence radio qui ne l’aidait pas non plus à conserver la tête froide. Alors, lorsque la Parado le fit sonner une énième fois, il décida de décrocher, et de ne réserver qu’à elle ses derniers instants d’humanité.

« Oui. J’te préviens, je peux pas descendre à Stoner cette nuit, et j’ai pas le temps alors fais vite. C’est quoi ce bordel, Maria ? »

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Only God Forgives

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Chili con Caliente
Maria Parado
Maria Parado
Chili con Caliente
☼UNA PALABRA☼
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"Sex is one of the most beautiful, natural, wholesome things that money can buy."

En un mot : But First Coffee.
Qui es-tu ? :
"You're my heart, in human form."

☼ Humaine, née dans l'enfer de Juarez, a vu père et mère disparaître avant la fin de son enfance.
☼ Immigrée Mexicaine, arrivée sur le sol américain, de façon illégale, à 17 ans.
☼ Prostituée depuis ses 14 ans, c'était tout sauf les usines qui lui ont pris sa mère, tout sauf la mort silencieuse subie par tant d'autres avant elle.
☼ Bras droit de Sanford De Castro. Se charge de la gestion des filles au sein du Cartel.
☼ Accro aux excitants, sucreries et chaussures.
☼ Profondément marquée par l'attaque subie par le cartel à Phoenix, tente de gérer toute seule un stress post-traumatique bien trop lourd.
☼ Terrifiée à l'idée de vieillir et de perdre sa valeur aux yeux de son Mac.
☼ Profondément attachée à Sanford, Gabriel et aux filles du Cartel, ils sont sa seule famille.
☼ Persuadée qu'Erynn Driscoll, une des prostituées rescapées de l'attaque, est à l'origine de la mort de Marisol, compagne de Sanford.
☼ Collègue de Sumire Matsuhime et Zach Solfarelli.


☼NO DICE NADA☼
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Facultés : ☼ Prépare un excellent chili, elle aime cuisiner et ne s'en prive pas, remplissant régulièrement les estomacs creux de ses colocataires, collègues et amis.
☼ Douée avec les chiffres, elle a toujours eu une affection pour les maths, aurait potentiellement pu y trouver une carrière si elle n'était pas née sous le soleil brûlant de Ciudad Juarez.
☼ Rayon de soleil ambulant. Elle fredonne, danse, rit à gorge déployée, rien ne semble capable d'ombrager sa bonne humeur.
☼ Autoritaire. Elle se doit de l'être quand il s'agit de remettre sur les rails ces filles qui ont, pour la plupart, longtemps été de simple collègues et des amies. Son poste actuel la met dans une situation délicate, un pied chez les fleurs de pavés, un pied dans le bureau de la direction. Elle s'en accommode et dirige ses troupes de son mieux, sous l’œil avisé et attentif de Sanford.

Thème : Señorita - Shawn Mendes & Camila Cabello
Running up that hill • Maria Giphy
☼Y AL MISMO TIEMPO☼

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"Lo esconde todo."

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Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Penelope Cruz
Double compte : Daphné Calabrezzi & Lilas Hirsch & Archimède O'Connell
Messages : 291
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Lun 9 Oct - 3:40 (#)



« RUNNING UP THAT HILL »
I'd make a deal with God and I'd get Him to swap our places



ϟ

Maria aurait pu hurler.

Elle était arrivée avec vingt minutes de retard après avoir dû faire la queue dans la file blindée du Starbuck. À croire que c’était le seul putain de coffee shop ouvert de la putain de ville. Elle poussa d’une main rageuse la porte de l’immeuble et jura quand elle se fit immédiatement accoster par l’une des nouvelles filles. Elle leva une main aux ongles vernis d’un rouge éclatant et l’arrêta d’un index. —

— Non.

La jeune femme voulut reprendre la parole, mais Maria agita son doigt.

Nuh-uh. J’ai dit non. Tu attends que je sois au moins dans mon bureau avant de venir m’agresser avec tes problèmes. 

Avec un roulement d’yeux dramatique, la fleur de pavé s’éloigna dans le couloir pour se ficher devant la porte menant à l’appartement qui servait de bureau à Maria. Elle haussa les épaules et fit un détour par la cuisine où elle vida le contenu de son gobelet dans une tasse et croisa Zach occupé à s’en faire un. Un baiser sur sa joue, quelques nouvelles de sa petite et de Sumire puis Maria reprit son chemin. Elle jetait des coups d’œil réguliers dans les différents appartements au fil de sa traversée, ses talons prévenant les locataires de son arrivée avant même qu’elle soit visible.

Elle aimait sa place, elle aimait son poste, elle aimait savoir que la baraque tournait autant grâce à elle qu’à Sanford et qu’elle lui apportait son aide d’une façon tangible. Les clefs cliquetèrent au bout de ses doigts quand elle agita son trousseau pour trouver celle de son bureau. Elle adressa un sourire à celle qui faisait le pied de grue devant la porte et s’inséra dans la pièce. Elle lâcha son sac à main sur le porte-manteau et se laissa tomber lourdement dans le fauteuil avec un soupir.

— Entre.

La jeune femme pénétra son antre et s’excusa de l’avoir dérangé à son arrivée. Maria haussa les épaules.

— Tu comprendras assez vite qu’il s’agisse de moi ou de Sanford, on est pas trop fan de se faire alpaguer dès notre arrivée, si tu nous laisses cinq minutes, on trouvera toujours le temps de t’écouter. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Ah… Merci… Euh du coup, c’était pour demander si tu pouvais me retirer de la rotation mardi prochain pour me mettre mercredi plutôt ? J’ai pas de client de prévu et j’ai un rendez-vous médical ?


Maria fouilla dans sa pile de papier et en retira le planning qu’elle tenait pour les filles en fronçant les sourcils. Elle hocha la tête en rayant le nom de la concernée avant de l’ajouter de son écriture ronde sur la ligne d’à côté.

— C’est fait. Rien de grave, j’espère ? 

Elle leva un regard inquiet sur la jeune femme qui secoua la tête.

 Non, non, tu sais c’est l’habituel check-up mensuel pour vérifier que tout va bien, mais j’ai pas réussi à le caler sur un de mes jours de congés.

Maria hocha la tête et la renvoya après avoir discuté quelques minutes et elle put enfin avaler une gorgée de l’or noir qui fumait toujours dans la tasse sur le coin de sa table. Zach passa la tête par la porte pour la prévenir qu’il emmenait l’une des filles à son rendez-vous et elle lui souhaita bonne chance avant de s’attaquer à la comptabilité sur laquelle elle était censée aider Sanford. Elle n’avait pas de client ce soir. Elle feuilletait un dossier, le front plissé et une paire de lunettes de lecture sur le nez quand cinq coups sec furent frappé contre le battant de sa porte. Elle redressa le nez avec un soupir en se frottant les tempes. Il lui fallait plus de café.

Entrez ?  

Le visage d’un des hommes de main s’inséra dans l’embrasure de la porte et quand il réalisa que Maria était seule, il se glissa dans la pièce et referma la porte silencieusement derrière lui. Les pépiements de basse-cour qui résonnaient dans le couloir s’éteignirent immédiatement et Maria lui sourit, avenante. L’un des derniers arrivés, nouveau dans l’écurie. Elle peinait encore à se souvenir de son prénom et haussa les sourcils dans sa direction quand il croisa les mains derrière son dos. L’expression penaude qu’elle devinait sur ses traits ne la rassurait pas.

Qu’est-ce qu’il y a ?  Accouche.
Y a une fuite dans un des salons du premier étage.
Une quoi ?!
Une fuite.
Non, mais quelle genre de fuite ?
Beh, y a des gouttes qui tombent du plafond quoi. C’est Gabriel qui m’a dit de venir te chercher.

Maria jura et se sortit de son fauteuil avec un soupir. Elle s’avança vers la porte et indiqua au cerbère de lui indiquer le chemin. Elle le suivit, ses talons claquant sur les marches de l’escalier. Le souffle un peu court, elle prit quelques secondes pour arranger ses boucles et lisser le tissu de sa blouse, dont elle ouvrit deux boutons, avant d’entrer. La musique et l’ambiance tamisée sur lupanar l’accueillirent et elle se faufila dans le bordel à la suite de l’homme de main. Au plafond d’un des salons, vide heureusement, une importante tâche d’humidité – qui n’avait pas été là la veille, Maria en était sur – faisait cloquer la peinture au plafond. Des gouttes s’en échappaient à intervalle régulier et tombaient avec un bruit mat sur la moquette ou le revêtement soyeux d’un canapé.

Gabriel était là, le téléphone à l’oreille et les sourcils froncés. Il claqua de la langue d’un air excédée en glissant le téléphone dans sa poche.

Des nouvelles de Sanford ?
Il répond pas.
J’ai déjà essayé de l’appeler trois fois, renchérit un des cerbères que Maria n’avait pas remarqués, appuyé contre le mur.
Moi aussi.

Elle grogna. Pourquoi il fallait toujours que ça tombe sur les soirs où le boss n’était pas là ?

J’vais tenter. En attendant…

Elle agita une main, le téléphone déjà à l’oreille.

Bah… Fermez la zone pour la soirée, et faut vérifier d’où vient la fuite. Toi, va prévenir les filles que c’est inaccessible.

Elle pointa du doigt l’homme accoudé au mur.

Si c’est une des filles qui s’est endormie dans sa baignoire, j’vous jure que…

Elle ne termina pas sa phrase quand la sonnerie s’arrêta pour l’envoyer sur la messagerie de Sanford, au même instant, le plafond se fendit et les gouttes devinrent filets.

Quelqu’un est monté vérifier comme j’ai demandé ?

Gabriel se tourna vers le gars restant et il secoua la tête pour indiquer qu’il ne l’avait pas fait. Alors que Maria levait les mains au ciel en jurant sur le saint le moins chanceux de la journée, Gabriel tendit silencieusement un doigt en direction des escaliers.

Monte.
A vue de nez ça doit être l’appartement 5. Magne-toi !

Il détala comme un lapin quand Maria le houspilla et les deux restants reculèrent en fixant la tâche au plafond. Maria, le téléphone à l’oreille tentait, déjà d’appeler Sanford pour la troisième fois. Alors que certaines des filles, tentait de passer la tête par la porte des questions plein la bouche. Putain de commères. Allez, San… On a besoin de toi… Elle échoua une fois de plus sur le répondeur et patienta quelques secondes avant de tenter un nouvel appel. Le téléphone de Gabriel sonna au même moment.

Mais défonce la porte, si personne ouvre !

Gabriel jura alors que Maria désespérait silencieusement en voyant la fissure s’agrandir sur le plafond. Un craquement sinistre plus tard, un morceau complet de placo s’effondra, suivit d’un torrent d’eau. Gabriel jura, le téléphone toujours à l’oreille et fonça vers la cage d’escalier. Le local qui contenait les robinets d’arrivée d’eau des appartements se situait dans le hall. Quand, enfin, Sanford répondit, Maria poussa un cri en reculant de plusieurs pas alors que le plafonnier s’éteignait avec un grésillement de mauvaise augure. Les pompes trempées et les nerfs à vif, la matrone jura.

San ? Putain, enfin ! Ça fait bien quinze minutes qu’on essaie de te joindre en boucle ! Y a une fuite dans un des appartements au premier ! Le salon 3 est ruiné ! Y a un trou gigantesque dans le plafond…

L’eau arrêta enfin de dégouliner de l’étage et seuls quelques filets continuèrent de choir en un bruit désagréable sur la moquette et le velours du canapé.

Gabriel a réussi à couper l’arrivée d’eau, mais la pièce est flinguée. La sono a cramé avec la flotte, la lumière aussi, j’ose même pas imaginer l’appart du dessus.
C’est foutu ici aussi. La salle de bain est inondée et une bonne partie du reste aussi.
C’est la merde, on fait quoi ? On ferme pour la soirée ? On a besoin de toi, là !


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