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Le T-Boy pour les nuls

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Cannot a Beast be tamed
Tobias O'Connell
Tobias O'Connell
Cannot a Beast be tamed
Run fast for your mother, run fast for your father
Run for your children, for your sisters and brothers
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En un mot : I feel stressed out. I wanna let it go.
Qui es-tu ? : - un O'Connell, le plus jeune
- un enfant terrorisé, apeuré par son passé
- un auxiliaire vétérinaire, bras droit d'Arch', passionné par son taf
- un amateur de rap, écrivant ses propres textes
- un geek, le genre à rage quit en lançant sa manette sur l'écran
- un sportif équilibré, crossfiteur, pratiquant quotidiennement du cardio et de la muscu
- un ambianceur impétueux, toujours prêt à danser et à faire la fête
- un délinquant, un bagarreur mais un gentil
- un métamorphe nocturne, discret ne cédant aucune confiance aux étrangers
- un expert dans l'art martial du bâton, 1er Kuy dans la maîtrise du Bozendo
- un père, maître d'un berger allemand à poil long nommé T-Boy
- un drogué occasionnel qui cherche à perdre le contrôle
Facultés : - Animal Totem : ocelot
Sous forme humaine, Tobias est plus rapide, plus agile et plus fort qu'un homme ordinaire. Comme tout métamorphe, sa nature mystique lui accorde le bénéfice de la régénération cellulaire ainsi qu'une résilience naturelle aux maladies toxines.
Sous forme animale, il peut atteindre une vitesse de 50km/h, bondir sur une distance de plus de 5 mètres et sauter à une hauteur d'environ 3 mètres. Il possède une excellente vision nocturne lui procurant la possibilité de repérer le moindre mouvement dans l'obscurité. Son ouïe est remarquable, elle détecte des sons inaudibles pour des humains. L'ocelot est enfin un excellent grimpeur et très bon nageur.
Thème : I gotta feeling - The Black Eyed Peas
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Go out and smash it like oh my god
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Pseudo : T-Boy
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Mer 24 Avr - 17:43 (#)


Annexe 1 : tu es un métamorphe, mon fils.


C’est un gosse de huit ans avec son paternel. Ils se promènent en forêt. Rien d’exceptionnel dans ce tableau si ce n’est le regard fièrement assuré de ce daron sur son rejeton. C’est l’été, les rayons du soleil non filtrés par le feuillage et les branches frappent leur peau. Ils ne craignent pas cette chaleur, au contraire, elle leur apporte de la ferveur. Alors enjoué par cette promenade dominicale, le petit gars dit à son père : « Papa, c’est quoi ton animal préféré ? » Le père réfléchit. Il n’avait jamais pensé à cela depuis des années. Sa mâchoire inférieure se balance de gauche à droite, ses sourcils marquent l’hésitation, les yeux levés vers le ciel, il s’appuie sur la tête de son héritier. « Hum. L’hippocampe. » Un animal peu coutumier qu’il est difficile d’aborder. Alors, le garçonnet s’interroge. « Pourquoi l’hippocampe ? » La réponse assez mystique de l’ascendant laisse perplexe l’enfant. L’animal est décrit comme un cheval aquatique, symbole de patience et de persistance, invitant à s’ancrer pour garder l’équilibre en défiant le tumulte des courants marins. L’ancien ajoute que les yeux de l’hippocampe fonctionnent indépendamment l’un de l’autre lui. Il peut voir dans plusieurs directions à la fois. Il exprime sa fascination pour cela. N’est-ce pas extraordinaire demande-t-il à son fils. Mais cela ne suffit pas à convaincre son marmot. Alors le père tente un ultime argument. Il explique au minot que chez cette espèce, ce sont les papas qui portent les bébés et non les mamans. Ça, c’est déjà plus amusant pour le petit mec. Alors ça l’intéresse de savoir comment c’est possible. Dans ses représentations seules les femmes enfantent. Il ouvre alors son imaginaire et apprend pour la première fois à accepter les différences.

La balade continue. Père et fils marchent le pas tranquille, observant les alentours, écoutant les appels de la faune et le bruissement de la flore affolée par un vent éphémère. Aujourd’hui ne sera pas un jour comme les autres. Le patriarche s’est décidé à jouer au grand-duc. Il doit enseigner à sa progéniture sa véritable nature. « Mon chat, viens me voir. » Et comme l’espièglerie d’un écureuil, le chaton bondit jusqu’à son père. Celui-ci lui propose de se percher sur un tronc d’arbre. Le petit koala s’agrippe à son père, puis, bien installé sur ses cuisses, écoute attentivement le conte. « J’ai quelque chose à te dire de très important. Je veux que tu m’écoutes et que tu te concentres. Mais avant, tu dois me faire une promesse. Tu dois promettre que tu ne devras jamais parler à personne de ce que papa va te dire d’accord ? C’est un secret entre maman, papa et toi. Tu as compris ? » Cette annonce est bien curieuse. D’ailleurs, papa a toujours dit qu’il fallait tout dire aux adultes. Alors le petit garçon a besoin d’une explication. « Est-ce que j’ai le droit de le dire à la maîtresse ? » - « Hm. Hm. Non, à personne. Juste maman et papa. Ok ? » Le petit boy hoche la tête. Le contrat est clair et signé de son côté. L’histoire peut commencer. « Maman, papa et toi, on est comme Beast Boy. Nous aussi on peut se transformer en animal. On a les mêmes super-pouvoirs ! Nous sommes des métamorphes. » Le discours de Monsieur était préparé. Il s’était assuré que son fils ait la même référence que lui. Ce n’était pas pour rien que le garçon avait été mis devant l’écran de télévision chaque jour à la même heure. Go go Teens Titans. « Tu as des questions ? » Demanda le père relevant avec son pouce le menton de son enfant pour s’assurer de son attention. « Je peux être un tyrannosaure ? » Non, cette réponse est bien une question mais aucune de celle attendue. Elle suscite chez l’aîné un rire franc. « Je ne crois pas que ce soit possible non. Et si tu te transformes en tyrannosaure, tu vas nous manger avec maman ! » - « Non, je serai un gentil tyrannosaure. »  C’est ainsi que le père se dit qu’il aurait encore bien des leçons à donner à son fils. Mais pour aujourd’hui, le cours se termine.

Ce petit gars, c’est moi. J’ai trahi cette promesse. Aveuglé par la confiance d’un sentiment d’amitié, affaibli par la naïveté de l’âge, j’ai révélé notre essence à un ami. Cette erreur a bouleversé ma vie. Mon père a été tué pour cette raison. J’ai compris, bien plus tard, qu’il avait sacrifié sa vie pour nous sauver. Il avait endossé la responsabilité de ce secret. J’ai souffert à vouloir en crever. Et plus d’une fois j’ai pensé le faire. Ce drame m’a enseigné ma première leçon de vie. Je n’ai plus jamais révélé ma condition de métamorphe. Dans ces tourments, j’ai eu la chance d’être adopté par les O’Connell. Ils m’ont sauvé bien au-delà des apparences. La culpabilité continue de me torture. Chaque jour, elle me tord le cœur. Je ne me suis jamais pardonné. Et, pensant que cela me permettrait d'être sauvé, je n’ai plus jamais remis en doute l’autorité familiale. Je suis devenu le plus obéissant des hommes. Cette famille est ma rédemption. Me voici, petit chiot qui cherche à être aimé. Malgré mes impudeurs, malgré mes mauvais mots, mes mauvais gestes, chaque fois qu’un O’Connell s’est adressé à moi pour me soumettre, j’ai détourné le regard, peu fier de qui j’étais. Je me suis excusé de nombreuses fois toujours avec sincérité. Les O’Connell ont composé avec ce double. Un Tobias violent, bagarreur, qui aimait autant frapper que se faire frapper. Et cet autre Tobias, le repenti qui se dit qu’il ne mérite pas d’être aimé et qui cause du tort mais qui veut changer. Ce double existe toujours aujourd'hui. Ils n'ont jamais été en paix malgré le temps et l'amour. Cependant, les O’Connell m’ont accordé une autre chance, celle d’une vie sans douleur et sans haine. Alors, je fais illusion. Leurs auras contiennent la noirceur de mon ombre.
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Sous forme humaine, Tobias est plus rapide, plus agile et plus fort qu'un homme ordinaire. Comme tout métamorphe, sa nature mystique lui accorde le bénéfice de la régénération cellulaire ainsi qu'une résilience naturelle aux maladies toxines.
Sous forme animale, il peut atteindre une vitesse de 50km/h, bondir sur une distance de plus de 5 mètres et sauter à une hauteur d'environ 3 mètres. Il possède une excellente vision nocturne lui procurant la possibilité de repérer le moindre mouvement dans l'obscurité. Son ouïe est remarquable, elle détecte des sons inaudibles pour des humains. L'ocelot est enfin un excellent grimpeur et très bon nageur.
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Jeu 25 Avr - 17:09 (#)


Annexe 2 : tu es bien abîmé, mon fils.


C’est un ado. Ce jour, il a treize ans. Joyeux anniversaire boy. Il habite seul avec sa génitrice dans ce qui d’apparence ressemble à une maison. La pelouse est mal entretenue. La peinture des murs éclate et crépite. Le foyer ne semble plus abriter la vie depuis des mois. Délaissée, la maison s’est transformée en un squat insalubre. Les moisissures gagnent le terrain. L’odeur harcèle d’une senteur impropre ceux qui y pénètrent. Des tâches de bouffe asséchée, de liquide non nettoyé ornent le sol. Certaines sont incrustées dans le bois des meubles. Dans les coins du plafond, de nouvelles locataires ont emménagé. Elles ont fait construire des toiles sur plusieurs niveaux. Elles ne sont pas les seules à migrer ici. Les mouches sont nombreuses également. Les rats se planquent dans les cloisons. La vaisselle non travestie par la crasse est recouverte par des amas de poussière. Ce qui est le plus surprenant, c’est que le garçon qui vit ici fait le ménage tous les jours. Il nettoie. Il range. Il balaye. Il lave. Mais cela ne suffit pas. Le garçon, malgré ses efforts, n’est pas de taille pour ce problème.

« Ta mère c’est une pute ! » Enfants terribles aveuglés par l’égocentrisme. A cet âge, le cerveau ne s’est pas encore totalement développé. Certaines zones n’ont pas mûri. Les adolescents n’ont pas encore ce filtre. Ils s’agitent si rapidement. C’est le cas pour ces deux écoliers. Le premier insulte. Le deuxième se défend. Mais lui n’a pas les mots pour répondre à cette agression verbale. Il pourrait l’ignorer. Il pourrait se plaindre. C’est ce qu’il devrait faire. Mais il ne sait pas faire ça. Lui, ce qu’il sait faire de bien, c’est se battre. Il sait qu’il gagne toujours et il sait aussi qu’il n’a pas peur de se faire mal ; au contraire c’est quelque chose qui lui apporte de la satisfaction. Alors il court droit vers son ennemi, le pousse si férocement vers l’arrière que l’autre enfant en perd l’équilibre. L’agresseur devient l’agressé. L’agressé devient l’agresseur. Et le nouveau bourreau est du genre déterminé. D’un coup de pied sans retenu, il tape le ventre de son camarade qui se plie en deux de douleur. Sa tête découverte, le vilain garçon se met à genoux et tabasse de coups de poing le visage de son adversaire. Il est hors de contrôle, le sang giclant ne l’arrête pas. Il est filmé, jugé par une troupe d’autres élèves. Certains prendront sa défense disant qu’il a été provoqué. D’autres parleront du choc d’assister à cette scène. Les derniers pensent que sa réaction a été démesurée. Tous se souviendront de ce démon.

C’est dans le bureau du principal que le jeune garçon est assis. Ce n’est pas une rencontre amicale. Il a fait une bêtise et pour cela, il mérite d’être puni. Alors la génitrice est convoquée. « Nous devons parler de Tobias, Madame. » Présente-le principal. « Qu’est-ce qu’il a foutu encore ce sale gamin ? » Répond la femme. Le principal ne s’alarme pas, la situation lui paraît adaptée, il a l’habitude de traiter avec les crasseux de campagne. « Tobias s’est battu de nouveau contre un camarade. » - « Tu nous fais honte Tobias ! Que dirait ton père de ton comportement ? Tu as pensé à lui ? » Le fils y pense tous les jours. Son père n’a jamais quitté son esprit. Il souffre terriblement mais personne ne le voit. Sous la douche, il pleure. Personne ne l’entend. Rien ne suffit à contenir ce trop plein d’amertume qui gangrène dans son cœur. La seule réponse qu’il a, c’est de faire du mal. Dès qu’il déteste quelqu’un, il se bat contre lui. Un regard jugé défiant est comme une provocation. Un mot estimé jugeant devient une déclaration de guerre. Et cet enfant qui lutte déjà contre lui-même doit en plus se battre contre tout le monde. Il est seul, sans famille, sans amis. Mais ça tout le monde s’en fout. « En l’état, je ne peux le garder dans cette école. Mon rôle est d’assurer la sécurité de mes élèves et votre fils est dangereux Madame. » C’est lui le problème, lui qui vit dans un système auquel il n’arrive pas à s’adapter. « Ah non non non ! Vous le gardez ! Je fais faire quoi de lui ? » Il assiste à ces mots fâcheux, douloureux. Il est un fardeau. Il sait que lui seul peut s’éviter ce traitement. Alors il se lève brusquement de son siège. « Je suis désolé, je ne recommencerai plus ! » Il a déjà dit ça si souvent que personne ne le croit. La confiance est rompue. « Je doute que cela suffise cette fois. Les parents d’élève sont en colère. Ils attendent que des mesures soient prises. » C’est une impasse pour tout le monde. L’enfant aurait agi une fois de trop. C’est bien trop de sang pour un seul enfant. Mais la mère est prête à tout pour que sa honteuse progéniture ne soit pas éjecté du cursus scolaire. « Organisez une rencontre. Tobias fera ce qu’il faut. Et je suis sûre que vous et moi nous pourrions trouver un compromis. » Propose la femme le regard aguicheur, le pied baladeur sous le bureau. Son fils le voit mais il ne comprend pas ces messages implicites. « Tobias, laisse-nous. » Dit la mère, prenant l’autorité du bureau. Le petit se lève et quitte la pièce. Lorsque la porte se ferme il entend le verrou s’affirmer.

Ce n’est pas mathématique. Un enfant ne détestera pas son parent malgré les mauvais traitements. Ce gosse-là ne dira jamais qu’il a été maltraité. Il est étranger aux mots prononcés par l’avocat. Victime. Négligence. Humiliation privée et publique. Menaces. Insultes. Violence psychologique. Mise en danger. Défaut de soin. Carence affective. Absence d’hygiène. Privation de ses droits. Parentification. Abandon. Isolement. Dénigrement systématique. Propos méprisants. Esclavagisme. Critiques incessantes. Apathie affective. Indifférence aux sentiments. Non prise en compte de la dignité. Absence de repère… La liste ne sera jamais complète.

Cet ado c’est moi. Et elle, c’est celle qui m’a fait le plus de mal. Pourtant, je suis incapable de la haïr. Je suis condamné à vivre avec ce nuisible. Jamais, je ne pourrai l’extraire. Quand je suis en colère, je perds toute raison. Ça me bouffe de l’intérieur. Mon corps devient l’esclave des ténèbres et la folie s’empare de mon âme. Je n’éprouve plus la moindre empathie. Je comprends ce qu’il disait. Je comprends ce que c’est que d’être un hippocampe qui s’efforce de maintenir son équilibre dans le tumulte des courants. Je ne cause pas ce mal délibérément. C’est une réaction. Elle est imprévisible et instable. Je serais capable de tuer sous la colère.
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Sous forme humaine, Tobias est plus rapide, plus agile et plus fort qu'un homme ordinaire. Comme tout métamorphe, sa nature mystique lui accorde le bénéfice de la régénération cellulaire ainsi qu'une résilience naturelle aux maladies toxines.
Sous forme animale, il peut atteindre une vitesse de 50km/h, bondir sur une distance de plus de 5 mètres et sauter à une hauteur d'environ 3 mètres. Il possède une excellente vision nocturne lui procurant la possibilité de repérer le moindre mouvement dans l'obscurité. Son ouïe est remarquable, elle détecte des sons inaudibles pour des humains. L'ocelot est enfin un excellent grimpeur et très bon nageur.
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Sam 27 Avr - 0:08 (#)


Annexe 3 : tu es un O'Connell, mon fils.

C’est un jeune homme de quatorze ans. Cela fait trois mois qu’il dort dans une nouvelle maison. C’est celle de Madame et Monsieur O’Connell. Il ne s’est pas habitué à sa nouvelle chambre mais il apprécie ce nouveau confort. Il n’est pas encore tout à fait à l’aise avec ses nouveaux colocataires mais il se montre avenant. Ce matin-là, l’adolescent est réveillé par le vacarme du rez-de-chaussée. C’est un beau jour, il prend le temps de se lever. Il aime trainer dans son lit habituellement. Néanmoins, les battements de son l’appellent. Il quitte sa chambre et marche d’un pas curieux vers le bruit. Ce qui sonne s’apparente soudainement à de la musique. Il connait cette chanson. Uptown Funk. Il descend et découvre alors Eva et Henri O’Connell. Le couple chante et danse dans le salon. Le garçon statique reste à distance et ne rentre pas dans cette pièce. Sur le seuil de l’entrée, il questionne : « Qu’est-ce que vous faites ? » L’attention des O’Connell se tourne vers lui. Eva lui répond d’un ton amusé : « On danse ! » Comme une réponse évidente. Oui c’est évident. Et d’ailleurs, ils ont l’air de bien s’amuser. Mais ce concept est étranger pour le nouvel habitant. De ce fait, il cherche à comprendre. « Pourquoi vous faites ça ? » Pour lui, ce n'est pas si logique finalement. Il ne se souvient pas de cette coutume familiale. C’est une mode inconnue, une idée folle. Ce comportement saugrenu a besoin d’une explication. Cette fois, c’est Henri qui lui répond. « Parce qu’on est heureux » Voici un nouveau concept. Le garçon n’a pas l’habitude de cette parade mais il aime bien. « Allez viens danser Tobias ! Viens avec nous ! » Eva lui attrape la main et l’entraîne. Le garçon gêné fait des mouvements timides et se balancent de gauche à droite maladroitement. Il ne sait pas danser, mais en bougeant ses bras et en pliant ses jambes il fait des mouvements et c’est amusant. Puis, se laissant de plus en plus habité par le moment, ses gestes se font plus amples. Possédé par ce bien être, il ferme les yeux et pour la première fois depuis longtemps, il sourit.

« Tobias s’est bagarré. » Cette annonce avait été redoutée par le couple. Seul avec le principal, il n’avait jamais connu cette situation avant. Henri O’Connell est un homme digne. Il sait que sa femme et lui partagent les mêmes valeurs. En tant qu’homme mais surtout chef de sa tribu, il fixe le directeur dans les yeux et affirme sans honte : « Nous vous présentons nos excuses pour le comportement de Tobias. Nous assumerons l’entière responsabilité des conséquences de ses actes. » Le directeur sourit, il était prêt à entendre cela. « Écoutez, je sais ce que le petit a vécu. Pour être franc, en lisant son dossier scolaire, je pensais que nous aurions cette rencontre bien plus tôt. » Regardant par la fenêtre les autres élèves de son école dont il est si fier, il ajoute : « J’ai observé votre… » Il s’interrompt de nouveau. Si habitué à parler avec les parents, il en avait oublié la particularité de cette situation. Il se reprend. « J’ai observé Tobias depuis son inscription ici. Il est seul. Constamment. Il n’a aucun ami. Je pense qu’il se met consciemment en retrait vis-à-vis de ses camarades. C’est sa façon de se protéger mais aussi de protéger les autres. » Après tant d’années d’expérience, l’analyse du directeur s’entendait de manière crédible pour le couple. Le directeur s’assit. Il regarde les O’Connell pour qui il éprouve beaucoup de respect. Mais c’est aussi parce qu’il s’est pris d’affection pour son nouvel élève qu’il se permet de se livrer plus qu’il ne le devrait. « Cela fait plusieurs mois que Dylan persécute d’autres élèves. En tant que directeur, je ne peux accepter le comportement de Tobias mais en tant qu’homme et que père, je le remercie. Certains élèves ont repris confiance en eux. Tobias est vu par ses camarades comme un héros. » Cette précision est inattendue pour le couple. Ils sont surpris mais ils comprennent que cet enfant n’est pas un bourreau. S’est un sauveur. Le directeur appelle le concerné à les rejoindre. Il lui explique en quoi la violence est interdite. Puis, il termine son discours et demande à son élève de quitter la pièce. Avant de sortir, il l’interpelle. « Tobias ? Je ferai tout ce que je peux pour te garder dans cette école. Mais je vais avoir besoin que tu m’aides. Tu comprends ? »

Certaines nuits sont plus difficiles que d’autres. La culpabilité l’empêche de dormir. Elle est dans sa tête. Elle l’appelle. Il se la représente dans son esprit, le sommant de revenir dans son terrier. Et, même si le petit homme aime beaucoup Eva et Henri, même si Lynn et Jeremiah sont gentils, il doit retourner chez lui dans son terrier. Un soir, il quitte le domicile et à pied, il entreprend un périple. Sa course l’entraîne sur plusieurs kilomètres pour atteindre le bâtiment où il est né. Le garçon frappe à la porte et s’exclame. « Maman, c’est moi, c’est Tobias ! » Aucune réponse. Il frappe de nouveau, l’air hésitant. « Maman ? » Il n’entend pas le moindre bruit. Il pense alors qu’il doit faire ses preuves. Il est certain qu’il doit être pardonné s’il veut rentrer. C’est de sa faute à lui. « Maman je suis désolé ! Je suis là, je vais te faire des pâtes. » Il est prêt à tout pour revenir auprès de celle qui l’a mis-au-monde. Alors il se vend, il met en avant ce qu’il y a de meilleur chez lui. « Maman, je vais ranger la maison ! » Mais cela ne suffit pas. La porte ne s’ouvre pas. Aucune lumière ne s’allume. Il n’y a pas la moindre vie. Mais quelque chose en lui lui murmure qu’elle est bien ici. En entendant les sirènes, le petit s’alarme. « Maman ouvre-moi ! Vite ! Ils arrivent !!! » Ils sont là pour lui, il le sait. Et il voit au loin cette voiture différente de toutes les autres. C’est celle de Madame O’Connell. Ils sont venus le chercher. Alors le petit se résigne, il n’aura pas gagné cette bataille. Il tentera une autre fois. « C’est pas grave maman. Je reviendrai je te le promets ! »

Quelques mois se sont écoulés. Conseil de famille. Les quatre O’Connell se réunissent dans la salle à manger. Henri O’Connell tient la main de sa femme. Il s’adresse à ses deux enfants, le regard soutenu par un ton déterminé. « Votre mère et moi souhaitons adopter Tobias. Qu’en pensez-vous ? » Henri est connu pour aller droit au but. Il ne fait aucun détour. Il est soutenu par son épouse qui apporte de la nuance. « Nous voulons aussi que vous sachiez qu’il ne prendra pas la place d’Alexander. » Alexander, ce nom n’était pas tabou mais pourtant peu évoqué. Le premier à prendre la parole est Jeremiah. « Tobias a besoin d’une famille. Nous sommes une famille. » Le voici fidèle à lui-même. Il s’en tient au fait, sans évoquer ce que cette situation lui faire vivre. Il se base sur du factuel plaçant de côté tout élément sentimental. Pour lui c’est un calcul logique. Il garde secret ses ressentis. Cela n’a pas d’importance de toute façon car son cœur et son esprit sont en accord. Alors le père fixe sa fille aînée. « Lynn ? » L’évocation de son défunt frère avait plongé Lynn dans ses souvenirs. Elle se reprend soudainement. « Ce n’était pas déjà le cas ? Vous attendez quoi ? »

L’orphelin n’est plus. Il change de nom. Le voici être un O’Connell. Pour fêter cela, Henri a invité son frère Anthony ainsi que sa femme Camilla et leurs deux enfants Archimède et Ama. L’enfant adopté les connait bien, il les a rencontrés plusieurs fois. Ce soir-là, il se met sur son trente-et-un. Il est bien élégant c'est du jamais vu. Il sait prendre soin de lui maintenant. C'est important pour lui d'accueillir les invités et il tient à ouvrir la porte. Il se présente comme l’hôte et pour la première fois, il nomme sa nouvelle identité. Tobias O'Connell. Il adore. La première à entrer est Ama. « Je suis trop contente ! » Elle lui saute au cou, exprime sa joie avec beaucoup d’intensité. « Viens dans mes bras mon neveu ! » A peine libéré, c’est autour de l’oncle de l’enlacer. Cette accolade se fait de façon plus tendre. « Bienvenue dans la famille Tobias. » Enchaîne la tante. Elle dépose un baiser sur sa joue, un baiser affectueux que seule une femme est capable de faire. Le dernier à commenter est moins démonstratif physiquement, mais ses mots sont ceux qui ont eu le plus d’impact pour l’adolescent. « Il était temps, de toute façon tu faisais déjà partie de la famille. » Cette soirée-là est l’une des plus mémorables pour le jeune garçon. Lors de ce dîner d’exception, on lui demande de faire un discours. 'On' signifie Ama. Il sait que sa nouvelle cousine va toute faire pour l'embêter mais que ce genre de défi est un témoignage d'amour de sa part. Il voudrait exprimer sa reconnaissance et dire merci. C'est pourtant simple. Mais le jeune garçon n'est pas un grand orateur. Il est danseur. Alors, il active le Bluetooth. Doh. Doh-doh-doh, doh-doh-doh, doh-doh. Cette chanson est celle sur laquelle il a appris à être heureux. Uptown Funk est de retour. Et le garçon si empoté est devenu un sacré danseur. Ses mouvements ne sont nullement hésitants, il a confiance en lui, il sait ce qu'il fait. Il connait des chorégraphies, des pas adaptés et il s'en sert. Il est très vite rejoint par sa cousine et sa sœur suivis quelques secondes après par ses parents. Son oncle et sa tante se laissent également influencer par les festivités. Jeremiah sera plus réticent mais s’y soumettra lorsque son père lui ordonnera de se joindre à eux. En les rejoignant, il fixe son cousin Archimède. Son regard traduit son malheur et sa peine. Il veut que son cousin vienne à sa rescousse et le sauve de ce courant. Mais Archimède a d'autres soucis. Lui aussi il est piégé. Sa sœur attrape son bras et essaye de le tirer hors de sa chaise. Il sait qu'elle ne le lâchera pas. Il doit évaluer ses choix. Trois minutes de danse avec sa famille ou toute une nuit à subir du harcèlement et des plaintes. Danser ne semble pas si horrible que ça après tout, n'est-ce pas Arch' ?

Cet orphelin bagarreur et fugueur nouvellement adopté c’est moi. Les O’Connell m’ont appris ce qu’était la joie. Ils m’ont montré comment l’exprimer. Ils m’ont apporté une stabilité. Ils m’ont inculqué de nouvelles valeurs et ils ont fait de moi l’homme que je suis. Lorsque je suis né, Eva fut la première personne à m’avoir prise dans ses bras. Elle n'a jamais cessé de me porter comme son enfant. Les O’Connell m’ont pris sous leurs ailes. Ils ont misé sur moi et ils m’ont aimé au point de faire de moi leur héritier. Ce lien désiré est fort car il est désiré et choisi. Je crois que c’est pour cette raison que j’aime autant danser. C’est ce qui me fait me sentir le plus un O’Connell.
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Cannot a Beast be tamed
Tobias O'Connell
Tobias O'Connell
Cannot a Beast be tamed
Run fast for your mother, run fast for your father
Run for your children, for your sisters and brothers
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En un mot : I feel stressed out. I wanna let it go.
Qui es-tu ? : - un O'Connell, le plus jeune
- un enfant terrorisé, apeuré par son passé
- un auxiliaire vétérinaire, bras droit d'Arch', passionné par son taf
- un amateur de rap, écrivant ses propres textes
- un geek, le genre à rage quit en lançant sa manette sur l'écran
- un sportif équilibré, crossfiteur, pratiquant quotidiennement du cardio et de la muscu
- un ambianceur impétueux, toujours prêt à danser et à faire la fête
- un délinquant, un bagarreur mais un gentil
- un métamorphe nocturne, discret ne cédant aucune confiance aux étrangers
- un expert dans l'art martial du bâton, 1er Kuy dans la maîtrise du Bozendo
- un père, maître d'un berger allemand à poil long nommé T-Boy
- un drogué occasionnel qui cherche à perdre le contrôle
Facultés : - Animal Totem : ocelot
Sous forme humaine, Tobias est plus rapide, plus agile et plus fort qu'un homme ordinaire. Comme tout métamorphe, sa nature mystique lui accorde le bénéfice de la régénération cellulaire ainsi qu'une résilience naturelle aux maladies toxines.
Sous forme animale, il peut atteindre une vitesse de 50km/h, bondir sur une distance de plus de 5 mètres et sauter à une hauteur d'environ 3 mètres. Il possède une excellente vision nocturne lui procurant la possibilité de repérer le moindre mouvement dans l'obscurité. Son ouïe est remarquable, elle détecte des sons inaudibles pour des humains. L'ocelot est enfin un excellent grimpeur et très bon nageur.
Thème : I gotta feeling - The Black Eyed Peas
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Go out and smash it like oh my god
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Pseudo : T-Boy
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Sam 27 Avr - 15:40 (#)


Annexe 4 : tu es un héros, mon fils.

C’est un jeune adulte de vingt-deux ans. Il travaille. Il fait du sport. Il s’amuse. Il a sa famille autour de lui et quelques potes pour traîner la nuit de temps en temps. Sa vie est équilibrée et stable. Il a peu d’ennuis, profite de sa routine lui qui n’a que trop connu les imprévus. Il ne se sent pas toujours bien dans cette peau-là mais il s’en accommode. Ce jour-là, il range quelques articles de la bibliothèque de l’accueil à la clinique où il exerce en tant qu’auxiliaire vétérinaire. Un client entre. John, le réceptionniste, change soudainement d’attitude. Lui qui est habituellement si expressif, si dramatique, si plaintif, se fait étrangement discret. Cela attire l’attention de l’auxiliaire. Il est du devoir du patron de protéger ses employés. Certes il n’est pas le patron, mais il est le bras droit du patron, donc dans sa tête, c’est aussi de sa responsabilité. Il entend les menaces de l’inconnu sur son collègue et ami. Cela lui arrache un sourire et un soupir d’exaspération. Il n’est pas chez lui, comment peut-il jouer le dominant alors qu’il n’est pas sur son territoire ? John est intimidé par cette brute et ça il ne peut le tolérer. Alors, il se dit que si ce garnement roule des mécaniques c’est qu’il a besoin d’un mécanicien. « Besoin d’une révision mec ? » Le gars se retourne pour faire face à son nouvel interlocuteur. Si son visage est marqué d’un sourire, l’intonation de sa voix fait entendre sa condescendance. « T'es qui toi ? Son mari ? » Il s’approche du gars et lui fait face se tenant à quelques centimètres. « J’sais pas, mec. Tu veux pas me faire une vidange plutôt ? » L’apprenti serre ses dents. Il n’a pas le droit de frapper. Il n’a pas le droit de taper. Il n’a pas le droit de tabasser. Il le pourrait qu’en cas de défense mais pour cela, il faut que l’autre le cogne et en premier. Alors il pense à faire monter la tension d’un nouveau cran, plaquant avec franchise sont front contre celui de l’homme. « Crois-moi, ta vidange, tu vas t’en souvenir. » Cette confrontation alerte le réceptionniste qui sent que la situation peut dégénérer en moins d’une seconde. Il appelle alors le seul capable d’y mettre un terme. « Euh… Archi ?!? Ça chauffe par ici ! » Et voici le chef de la clinique. Il n’a pas besoin de temps pour comprendre la situation et il ordonne à son employé de rejoindre l’arrière de la clinique là où il n’y aura aucun humain à démolir. Obéissance hiérarchique obligée, le jeune homme s’exécute non sans entendre une dernière provocation de son nouvel ennemi. « C’est ça Tobias, écoute papa. »

Le soir même, le fiston réclame son jouet. Cela l’a obsédé et il gère difficilement sa frustration. Il frappe donc directement à la porte du magasin. « J’suis là pour faire un marché. » Dit-il d’emblée. « Fous la paix à John et défoule-toi sur moi. » Propose-t-il. Le marché est une offre unique et limitée. Si le magasinier veut faire un profit, c’est dans son intérêt d’accepter au plus vite. Mais, comme tout humain, sa prétention prend le dessus et il se joue de cette supériorité qu’il pense avoir. Alors il se moque et insulte le cadet de grand malade. Ce dernier, qui n’aime pas se répéter, conclue son deal, le sourcil arqué témoignant de son sérieux. « C’est ta meilleure chance mec. » Une chance pour lui de rester en vie. L’homme accepte. Il va casser du PD et ça c’est jouissif pour lui. Il donne à sa future victime une adresse, loin de Shreveport et une heure de rendez-vous. C’est sur ce deal que les hommes se séparent.

Au loin, sur un sentir de forêt, perdu à quelques kilomètres de la nationale, un jeune homme se tient adossé à sa voiture. Il est éclairé par des phares. L’automobile s’arrête et trois silhouettes se révèlent en claquant les portes. « J’ai ramené deux potes. C’est mon kiff d’être plusieurs. » - « Sûrement parce que t’es pas assez bien équipé. » Malgré leur haine réciproque, les deux hommes s’échangeaient quelques délicieuses locutions. Le gars tourne autour de sa victime, se méfiant d’une riposte, il l’attaque de dos pour s’assurer d’une meilleure protection en cas de traitrise. Alors il donne plusieurs claques sur le crâne du jeune homme. Se sentant de plus en plus en confiance, il lui colle une droite. La victime se laisse faire et ne réagit pas, elle ne montre aucun signe de douleur malgré la violence du coup. « Je confirme. T’as pas assez de centimètres pour me faire jouir. » Cette bravade cause un effet critique à la patience de l’homme. « A poil pédale. » ordonne-t-il. Son souffre-douleur accepte et se déshabiller. Les hommes se ruent sur lui et assènent plusieurs coups. « C’est qu’elle résiste bien la tapette ! » commente le chef. Marqué par des hématomes, l’homme à terre souffre de multiples contusions. Malgré l’intensité des dommages subis, il n’a lâché aucun son. Il préfère se mordre la langue que d’offrir cette satisfaction à son ennemi. « Un dernier souvenir. Lève-toi. » Malgré son état déplorable, le martyr arrive à se relever, plié sur ses genoux. Il ne peut plus se tenir droit. Alors son tortionnaire sort un couteau suisse. « Allez Kylian, c’est bon, déconne pas. » Mais il est trop tard. La lame se plante dans la chair au niveau du bas ventre. « Urg !!! » Cette fois-ci, il n’a pu retenir un cri, ni même une larme. « Tu les sens mes centimètres maintenant ? Tu fais moins le beau maintenant petite chienne. » murmure le sadique à l’oreille de l’agressé. L’homme tourne le manche du couteau comme s’il s’agissait d’une poignée de porte. « Putain ! Qu’est-ce que tu fous ! »  Cette attaque fait paniquer ses sbires. Le gars sait qu’il est temps de partir. « On se tire. » Le garçon s’écroule à terre. Il va avoir besoin de quelques heures pour récupérer de ses blessures. Ce sera suffisant pour être à l’heure pour l’ouverture de la clinique. Mais la prochaine fois il pensera à anticiper un jour de congé pour s'assurer de ne pas se faire démasquer. Ici, en pleine nature, il se sait en sécurité, il se sent chez lui, il n’a pas peur du noir ni même d’être à nu.

Ce jeune adulte c’est moi. Et pour protéger ceux que j’aime, je suis prêt à tous les supplices. Shreveport regorge de sales types. Je suis prêt à ramasser si ça peut sauver des mecs bien comme John. Jouer au héros c’est certainement la vibe O’Connell. Être excité par la douleur, c’est certainement dans mon sang. John et Arch’ n’ont jamais rien su de cette histoire. J’ai demandé plusieurs fois à John s’il avait été de nouveau agressé et il m’a toujours affirmé que non. Alors ce type est peut-être un con mais il a tenu sa parole. Tout le monde a obtenu ce qu’il voulait ce qui fait de moi un assez bon négociateur finalement. C’est à croire que l’influence d’Arch fait ses preuves. Ce que je n’avais pas projeté par contre, c’est que ce truc pouvait devenir un commerce. Les hommes ont besoin d’exprimer leur violence. J’ai appris par la suite que des hommes se faisaient payer pour se faire tabasser. L’idée est bien tentante je dois dire mais je ne manque pas d’argent. Et si ma famille découvre ce petit penchant, je crains qu’ils appellent les blouses blanches.
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