Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.
"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"
"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."
Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.
❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.
❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.
❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.
Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"
"Until you pull too hard."
Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Emilia Clarke
Double compte : Lilas Hirsch & Archimède O'Connell & Maria Parado
Je passe une main, passablement exaspérée, dans mes cheveux. Timothy refuse d’écouter un mot depuis le début de la matinée. Il a décidé, à deux reprises, que tenter l’escalade du vieux sycomore était une idée intéressante. J’avais donc dû aller le récupérer, une première fois en grimpant moi-même dans l’arbre, sous les yeux ébahis de mes élèves, qui n’avaient aucune idée de qui j’avais été dans ma jeunesse. Cet arbre avait été notre terrain de jeux, tour à tour château, montagne ou encore bateau, j’y avais passé autant d’heure qu’au sol. La seconde, j’avais perdu patience et avais simplement fait pousser un cyprès. L’arbrisseau avait jailli hors du sol sous mes ordres et je m’étais assise sur une branche avant de laisser ma magie couler entre mes doigts. Le flux avait rejoint la sève du feuillu et j’avais atteint le garnement en deux temps trois mouvements. Sous mon regard sombre, il était grimpé à mes côtés de bonne grâce, et j’avais inversé le courant magique jusqu’à l’arbrisseau retrouve sa taille d’origine. Ce qui nous amenait à maintenant. « Si tu me refais ça, je te jure que ce n’est pas à moi que tu devras rendre des comptes Timothy ! » Je pointe du doigt la roulotte du chef de clan. Le gamin lève les yeux vers moi en secouant la tête, les yeux écarquillés d’horreur. Non seulement, Joseph est notre chef, mais c’est avant tout son grand-père et pour avoir côtoyé Fraco, le père de Timothy, je sais qu’il n’est pas plus tendre avec ses petits qu’avec ceux des autres. Je lui adresse un dernier regard d’avertissement avant de me tourner à nouveau vers mon petit troupeau. « Bon, maintenant que Timothy a fini de faire des bêtises, approchez-vous ! » Je m’accroupis et les enfants m’entourent rapidement. Timothy, la tête basse reste dans son coin et je fronce les sourcils. « Tim’, viens là. » Je tends la main vers lui en agitant mes doigts. Il s’approche à petit pas et je soupire en attrapant sa petite main dans la mienne. « C’est bon, je ne suis pas fâchée après toi, promis. Mais tu ne peux pas grimper dans les arbres comme ça, c’est dangereux, tu sais. » Je l’attire plus près, le laissant passer son petit bras autour de mon cou. « Bon, on reprendra plus tard, venez, on va s’asseoir là-bas ! » Je soulève le gamin, le cale sur ma hanche et attrape la main de Cléa. Ils sont fatigués mes petits, la plupart d’entre eux sont dans cette période compliquée, ou ils sont censés arrêter de faire la sieste, mais où ils en ont encore besoin.
Je marche lentement, suivi par ma troupe, comme une canne et ses canetons, jusqu’au pied du sycomore. Je m’assois, le dos contre le tronc et ils s’installent en arc de cercle, face à moi. Timothy et Cléa restent accrochés à moi. Timothy parce qu’il est mon filleul et Cléa parce qu’elle est la plus petite de la classe. « Bon, vous voyez l’arbre derrière moi ? » Tous hochent la tête et j’ai un sourire attendri. « Qui peut me dire ce que c’est comme arbre ? » Une main se dresse et j’offre la parole à Anthony. « Un Tycorome ! » Je ris doucement. « Presque, Anthony, c’est un sycomore. » J’écris le mot, à l’envers pour moi, mais à l’endroit pour eux, dans la terre du bout du doigt. « S-Y-C-O-M-O-R-E. » Je l’épelle et ils regardent tous, enregistrant la façon dont je trace les lettres. « Cet arbre, il est encore plus vieux que le plus vieux des gitans sur le camp ! » Ils écarquillent les yeux et Cléa en lâche son pouce de surprise. « Plus vieux que Grand-maman ?! » Sa grand-mère est une des Phuri du village, elle a 97 ans et n’en fait pas plus de 80. « Bien plus vieux que Grand-maman, ma puce ! » Elle me regarde les yeux écarquillés. « Eh oui, les sycomores sont de très gros arbres qui peuvent vivre très très vieux ! Est-ce que quelqu’un sait ce qu’il a de différents de tous les autres arbres ? » Je les regarde observer autour d’eux. Les réponses fusent, il n’a pas d’épines comme les pins, il n’a pas de feuille tout court d’abord, il a des branches partout et elles ont une forme rigolote. « Il est pu vivant. » Je pose les yeux sur Paco. Son père est mort au début du mois. Tué par un anti-CESS. « Pas encore, mais bientôt, oui. » Ma voix est douce. « Tout ce que vous avez dit est vrai les enfants, mais ce que je voulais, c’est vous expliquer pourquoi je me mets si en colère quand vous montez dans le sycomore, alors que d’habitude, je ne crie pas trop quand je vous vois dans les arbres. » Je secoue doucement la tête. « Regardez. » J’attrape une branchette, tombé de l’arbre pluri-centenaire qui se tient contre mon dos. Je la pose devant nous et en grimaçant arrache un petit rameau du cyprès sur lequel je suis monté plus tôt. « Vous voyez la différence ? » La branche du sycomore est sèche, morte et cassante, là ou celle du cyprès est en pleine forme, souple, verte. « Mais Daphné, tu peux le réparer le Mycomore ? » « Le sycomore, Timothy. Avec un S, comme dans Sophia. Non, je ne peux pas le réparer, parce qu’il n’est pas malade. »
Fût un temps, quand je n’étais qu’une enfant, je n’avais pas compris pourquoi j’étais si attirée par le vieil arbre qui poussait juste là. À l’époque, il y avait un nœud de pouvoir, lover entre les racines de l’arbre. Mais à la suite des inondations, la terre à bouger, le sycomore avec elle et le nœud de pouvoir n’est plus sous l’arbre, il se trouve désormais sous le jeune cyprès qui pousse à une dizaine de mètres de là. Et maintenant, le sycomore se meurt de vieillesse. Je leur raconte l’histoire de l’arbre, comment le camp s’est construit autour de lui à mesure que la population de CESS au sein des nôtres augmentait. « Je ne peux pas soigner le sycomore, parce qu’il n’est pas malade, il est juste vieux. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas monter dans ses branches, parce qu’elle risque de casser… » J’attrape la branchette et la brise en deux. « Comme ça, et je n’aimerais pas que vous tombiez. » Je jette un œil à ma montre et libère mes petits monstres. Je le retrouverais demain, à la même heure, pour un peu de lecture, un peu d’écriture et beaucoup de bêtises. Je frotte ma joue de dos de la main en étouffant un bâillement. Je suis épuisée en ce moment. Je n’arrive pas à trouver le sommeil et quand il me trouve enfin, je fais des rêves étranges. Le retour de Jeremiah dans ma vie, aussi agréable et imprévu soit-il, m’a profondément bouleversé. Je n’étais pas prête. « Damian, j’suis paumée si tu savais. » Je tourne dans le camp, offre un coup de main quand c’est nécessaire et fini par me faire attraper par Zia. Le dîner, obligatoire maintenant qu’elle m’a trouvé, s’éternise et je baille longuement en sortant de sa roulotte. La mienne me tend les bras quelques mètres plus loin et j’avance sous la lune, pleine et bien ronde dans le ciel avant de rentrer pour m’écrouler sur mon lit.
Le puma me fait face, la bête est impressionnante, tout en muscle et en puissance. Je devrais avoir peur pourtant, quelque chose dans le regard de l’animal me fige sur place. Il s’approche de sa démarche de prédateur et je suis incapable de bouger, son grognement presque similaire à un ronronnement. J’ai les mains moites, les entrailles glacées et la peau brûlante. Je tente un pas en arrière, mais le félin secoue la tête, lentement, comme pour dire non. Je me fige à nouveau et quand il glisse sa tête contre mon ventre, je me réveille en sursaut. Je pousse un petit glapissement de surprise et tourne la tête à gauche à droite. Mes cheveux sont partout sur mon visage et je n’y vois rien. Je les repousse en toussotant, cherchant à reprendre mon souffle.
Il n’y a rien ici, pas de puma trop familier, pas de dangers. Je me laisse retomber sur mes oreillers en serrant la couette autour de moi, soudainement glacée. Je cherche à retrouver le sommeil quand un bruit attire mon attention. Je me redresse sur les coudes, les sourcils froncés. « Mais ? » Je grommelle en me levant, enfile une paire de ballerines et avance à petit pas dans la pénombre. Le jour commence à peine à pointer le bout de son nez et je suis censé pouvoir dormir encore trois heures. Je sors de ma roulotte, descends les quelques marches qui me permettent d’atteindre le sol et tourne autour de ma petite maison, à la recherche de la provenance du bruit. Je resserre mon manteau contre moi et me penche. « C’quoi c’t’histoire ? » Je recule de deux pas en sursautant. Nan, j’hallucine, c’pas possible. Je me penche à nouveau, les sourcils froncés et la bouche entrouverte de surprise. « Mais ? Cazzo, c’est quoi ce bordel ? » Ma voix réveille l’intrus qui grommelle. « Vous foutez quoi là-dessous ? J’peux vous aider ? Vous allez bien ? » Il se tourne vers moi et j’aimerais en effet vraiment bien savoir pourquoi il y a un homme. Sous ma roulotte. Il finit son demi-tour et ma bouche s’entrouvre en un O parfait. Un homme très nu sous ma caravane. Dans mon semi-réveil je sors la première chose qui me passe en tête. « Pourquoi au nom de tous les Dieux, êtes-vous nu ? »
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.
"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"
"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."
Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.
❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.
❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.
❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.
Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"
"Until you pull too hard."
Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Emilia Clarke
Double compte : Lilas Hirsch & Archimède O'Connell & Maria Parado
L’odeur frappe mes narines en même temps que sa tête frappe le châssis de ma caravane. J’esquisse une grimace. Ouh… Ça doit piquer. Je recule de deux pas en le voyant retomber sur le dos, du sang s’écoulant de son front. Dans les brumes de mon réveil, je suis à mi-chemin entre la surprise et le dégout. Surprise parce que si la pénombre n’est pas tendre pour mes yeux et que je ne vois qu’à moitié les traits de l’homme qui me fait face, je le reconnais. Je revois son corps, contenu par mes lianes, ses traits se déformant sous la force de la transformation en marche. Je revois son corps contre le mien, la facilité avec laquelle ses larges bras m’ont maintenu contre ce chalet. La façon dont ses dents, déformées, animales, ont détruit mon soutien-gorge. Un hoquet surpris me secoue quand je ressors des souvenirs. Les joues cuisantes et les mains tremblantes, j’essaie de me reprendre.
Dégout parce qu’il tient entre ses mains, cruel et étrange cache-sexe, la carcasse de ce qui semble être un chien. « Oh merde ! Pepito ! » Mes mains se portent à mes lèvres, ignorant un instant l’angoisse qui commence à naitre dans mes entrailles. Merde, le chien des voisins. Fin, des voisins, le chien du vieux couple de racistes qui habite dans la maison la plus proche du clan. Une vieille carne, le seul et unique border-collie con que j’ai pu rencontrer de toute ma vie. Si une pointe de tristesse me perce le cœur, elle est vite remplacée par l’inquiétude. « Merde, ils vont pas aimer les Porter. »
Avec un soupir, je me recule, referme encore davantage les pans de ma robe de chambre autour de moi. « Vous en faites pas pour le chien, on va… On va euh, trouver une solution, ça va le faire. » Je fais distraitement les cents pas, réfléchissant à la meilleure façon d’annoncer la nouvelle au couple de retraités. Je sursaute, surprise quand la voix résonne de nouveau sous ma roulotte. « Oh ! Euh, oui, oui, pardon, j’vous amène ça tout de suite ! » Je remonte en courant dans la caravane, fouine dans les placards, récupère un vieux pull trois fois trop grand pour moi, qui devrait normalement contenir la carrure impressionnante de mon invité. Un jogging ayant appartenu à Damian, probablement, fini sur le pull et je redescends rapidement. « Se sera probablement plus simple de sortir pour vous habiller, promis, je vous regarderais pas. »
Je le laisse sortir de sous la roulotte, et j’ai un mouvement de recul instinctif devant sa carrure, il est imposant. Vraiment très imposant. La lumière frappe son visage et les souvenirs de cette nuit-là me font monter le rouge aux joues tandis que je lui tends le pull et le pantalon. Ma gorge se serre et mes mains tremblent légèrement quand il les attrape et je me retourne pour lui laisser un brin d’intimité. L’image de sa bouche déformée de croc, s’approchant de la mienne tourbillonnant en boucle dans ma tête. Celle de ses doigts, se glissant sous ma lingerie également. Je déglutis, ne sachant pas quoi faire du désir, clairement malsain, qui se réveille dans mon ventre à ce souvenir. Ah bah, bravo ma grande. T’as failli te faire violer par un ours-garou et te v’là toute émoustillée ? Tu tournes vraiment pas rond, hein ? Je fais taire la voix dans ma tête et repousse violemment les souvenirs du marché de Noël, tablant sur le fait qu’il ne doit probablement pas s’en souvenir lui-même.
Je me retourne lentement, avec l’espoir vain que la rougeur a quitté mes joues. Son visage est dur, mais ses yeux sont doux et je remarque la plaie sur son front. « J’ai quelque chose pour ça, si vous voulez ? Fin, au point où on en est, vous pouvez tout aussi bien prendre une douche. » Oui, Daphné, c’est bien, invite un garou dans ta caravane. Après tout, j’y invite bien Jeremiah et Enoch, ils n’ont rien de plus dangereux que lui. Je lui indique la porte d’un geste de la main consciente qu’il n’a peut-être pas envie de s’attarder. « Si ça vous tente, l’eau est chaude, hein. » Je soupire et frotte ma joue, un peu perdue. « Pour le chien… » Je jette un regard au cadavre de Pepito qui repose désormais sur le sol. L’odeur n’est pas encore trop intense, mais je sais qu’elle ne deviendra que plus âcre quand le temps aura passé. « Je me chargerai de prévenir les propriétaires, vous en faites pas. Ça leur donnera plus de grain à moudre contre nous, c’est tout. » Je hausse les épaules en soupirant. « Heureusement, c’est pas l’un de mes chats. » Je me racle la gorge, oscillant d’un pied sur l’autre. « Vous vous êtes transformé loin ? Parce qu’on est quand même à une belle trotte de la ville là… »
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.
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Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.
❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.
❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.
❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.
Thème : Elastic Heart - Sia
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Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Emilia Clarke
Double compte : Lilas Hirsch & Archimède O'Connell & Maria Parado
Il est énorme, impressionnant. Sa silhouette me plonge dans son ombre quand il se tient debout devant moi et je recule instinctivement d’un pas. Je prends quelques secondes pour observer ses traits, fatigués, mais pas désagréable. Il y a quelque chose de brutal qui se dégage du type, de son nez cassé à ses yeux profondément enfoncé derrière une arcade sourcilière qui, quand elle n’est pas trempée de sang, doit être définie. Mon peignoir toujours fermement entouré autour de moi, je secoue la tête, notant qu’il élude certaines de mes questions pour m’en poser de nouvelles. Une grimace amère étire mes lèvres quand je lui réponds. « Ah, on est au camp gitan de Mooringsport, je suis un peu excentrée du reste des roulottes, mais elles sont par là. » Détachant une de mes mains, je tends un doigt en direction du centre névralgique du camp, qu’il ne peut pas voir d’ici. « Et mes voisins sont… Ahem, un couple de vieux cons qui n’ont pas bien vécu ni l’annonce de la présence du surnaturelle, ni la présence d’étranger près de leur maison. » Je secoue la tête en mordillant ma lèvre inférieure. « Rien de bien nouveau sous le soleil, mais ils aimaient particulièrement leur chien, même si c’était un gros con. »
La forêt qui longe ma roulotte de près me dit que son alter-ego animal a dû s’y promener avant d’être attiré par les aboiements constants du chien. Il pose ses yeux sur moi, me détaille d’un regard scrutateur et je détourne la tête, faisant mine d’observer la lisière des bois près de nous. Rien ne s’y passe, le vent agite les branches, la sève pulse dans les nombreux troncs et la vie suis son cours tandis que j’hésite à lui répondre. Je ne sais pas si j’ai envie qu’il se souvienne, que ce soit du marché de Noel, ou de moi. Peu importe ce qu’il s’est passé cette nuit-là, mon comportement a été complètement inadmissible. Les images défilent dans mon crâne, à nouveau sa haute stature qui tentait de protéger cette gamine au long cheveux auburn, ses larges mains sur ma peau, sa bouche déformée par les canines animales qui remplaçait celle de l’humain, ses yeux fous, ses grognements, la chaleur insoutenable de sa peau contre la mienne, l’excitation et le désir qui m’obscurcissait l’esprit. Puis, le sang partout, sortant de mes yeux, de mes oreilles, de mes narines, de ma bouche, l’orbe écarlate qui se formait au-dessus de la petite, l’agressivité, les insultes, son corps enveloppé de lianes, le craquement sinistre de ses os et des végétaux en souffrance. Les griffes de Jeremiah, Lexie, le noir, partout, le froid, la peur. Je secoue la tête et averti mon regard le reporte sur lui, sur le malaise visible qu’il ressent à l’idée de ne pas se souvenir de moi et je pousse un soupir fatigué avant de passer une main sur mon visage. Trois mots s’échappent de mes lèvres et j’inspire profondément. « Marché de Noël. »
Avec un grognement de frustration, je lui indique la porte et grimpe sur la première marche de mon escalier, réduisant la différence de taille entre lui et moi. Il est vraiment gigantesque. « Allez, venez prendre une douche, j’vous donnerai les détails devant un café, si vous y tenez vraiment. » D’un mouvement souple, je pousse la porte, la laisse me suivre dans mon humble chez moi. L’intérieur est chaleureux, les branches de lavandes qui pendent du plafond nimbe le lieu d’une délicate odeur, tout comme les quelques plantes en pot qui habille l’espace. Les coussins colorés qui couvrent l’assise de mes chaises attire l’œil, tout comme les rideaux qui pendent à mes fenêtres. La table est couverte du matériel que j’ai utilisé la veille, un panier plein de végétaux encore frais attendant patiemment d’être mis à sécher, la corde que j’utilise pour attacher les ballots et un second panier, posé au sol qui contient ceux que je dois mettre à sécher. « Ne faites pas attention au désordre. La salle de bain est par là, j’vais vous sortir une serviette. » Je fouille dans mon placard et lui en tend une avant de lui offrir une grimace contrite. « J’ai qu’un savon naturel aux plantes, donc vous allez sentir bon la fleurette en sortant, navrée. » Je le laisse pénétrer dans la pièce et referme la porte derrière moi avant d’aller m’habiller rapidement. Un jean et une blouse légère d’un bleu pâle viennent prendre la place du t-shirt trop grand que je porte pour dormir. Je pends mon peignoir à un crochet dans la chambre et dépose mon matériel sur le porche à l’extérieur, là où il n’embêtera personne. La table enfin débarrassée de son fouillis, j’y passe un rapide coup d’éponge avant de me diriger dans la cuisine adjacente. La bouilloire est remplie, installée sur le feu et je m’empresse de lancer ma cafetière en fredonnant doucement, sursautant légèrement quand il sort de la pièce d’eau.
Il semble vraiment immense dans l’espace exigu de ma roulotte et je retiens un rire en secouant la tête. « Ah, vous avez meilleure mine. » La douche lui a fait du bien, son visage est enfin propre, exempt des traces de boues qui le maculait, mais la plaie sur son front, bien que presque cicatriser me fait froncer le nez. « Assez-vous là, j’vais vous chercher un truc. » Je me faufile jusqu’à mon placard, veillant bien à ne pas le toucher en passant près de lui, la chaleur surhumaine de son corps me frappant quand même. D’une main habituée, je récupère un pot dans le placard avant de le déposer devant lui sur la table puis de m’avancer dans la cuisine, récupérant la cafetière presque pleine. « Vous pouvez mettre ça sur votre front si vous voulez, ça aidera la cicatrisation. Café ou thé ? » Je lui tourne le dos, m’affairant à disposer sur un plateau les tasses, la théière dans laquelle j’ai versé l’eau de la bouilloire, un assortiment de sachets de thé, une assiette avec quelques sucres et la cafetière. Tout pour ne pas le regarder, tout pour ne pas revoir les images de cette nuit d’angoisse, tout pour qu’il ne demande pas à en savoir davantage. Tout pour ne pas me ridiculiser. Après une inspiration profonde, mes mains soulèvent le plateau et le dépose sur la table entre nous. « Vous voulez un truc à manger ? J’dois avoir des petits gâteaux dans le placard. » Je parle trop, ne semble pas capable de m’arrêter, les jambes agitées de petits soubresauts, mes phalanges s’agressant mutuellement. Les restes de ce désir malsain qu’il a réveillé en moi, effleurant toujours les rivages de ma conscience.