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Been called a monster • Pv Zach ♥

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When witches don't fight, we burn
Daphné G. Calabrezzi
Daphné G. Calabrezzi
When witches don't fight, we burn
"❀ I'VE GOT THICK SKIN ❀"

"Be nice with plants, in the end, they eat you"

Been called a monster • Pv Zach ♥ Z58WISI Been called a monster • Pv Zach ♥ DJvbXfY Been called a monster • Pv Zach ♥ LKwrOxC

En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"


Been called a monster • Pv Zach ♥ OtKezjM Been called a monster • Pv Zach ♥ UC3L3ii Been called a monster • Pv Zach ♥ Y4uiaVX

"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."

Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"


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"Until you pull too hard."

Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Emilia Clarke
Double compte : Lilas Hirsch & Archimède O'Connell & Maria Parado
Messages : 1035
Date d'inscription : 27/05/2018
Crédits : Corvidae (Ava) Pando (Icon)
Mer 21 Nov - 18:13 (#)


Been called a monster
Feat Zach Solfarelli
Je passe une main, passablement exaspérée, dans mes cheveux. Timothy refuse d’écouter un mot depuis le début de la matinée. Il a décidé, à deux reprises, que tenter l’escalade du vieux sycomore était une idée intéressante. J’avais donc dû aller le récupérer, une première fois en grimpant moi-même dans l’arbre, sous les yeux ébahis de mes élèves, qui n’avaient aucune idée de qui j’avais été dans ma jeunesse. Cet arbre avait été notre terrain de jeux, tour à tour château, montagne ou encore bateau, j’y avais passé autant d’heure qu’au sol. La seconde, j’avais perdu patience et avais simplement fait pousser un cyprès. L’arbrisseau avait jailli hors du sol sous mes ordres et je m’étais assise sur une branche avant de laisser ma magie couler entre mes doigts. Le flux avait rejoint la sève du feuillu et j’avais atteint le garnement en deux temps trois mouvements. Sous mon regard sombre, il était grimpé à mes côtés de bonne grâce, et j’avais inversé le courant magique jusqu’à l’arbrisseau retrouve sa taille d’origine. Ce qui nous amenait à maintenant. « Si tu me refais ça, je te jure que ce n’est pas à moi que tu devras rendre des comptes Timothy ! » Je pointe du doigt la roulotte du chef de clan. Le gamin lève les yeux vers moi en secouant la tête, les yeux écarquillés d’horreur. Non seulement, Joseph est notre chef, mais c’est avant tout son grand-père et pour avoir côtoyé Fraco, le père de Timothy, je sais qu’il n’est pas plus tendre avec ses petits qu’avec ceux des autres. Je lui adresse un dernier regard d’avertissement avant de me tourner à nouveau vers mon petit troupeau. « Bon, maintenant que Timothy a fini de faire des bêtises, approchez-vous ! » Je m’accroupis et les enfants m’entourent rapidement. Timothy, la tête basse reste dans son coin et je fronce les sourcils. « Tim’, viens là. » Je tends la main vers lui en agitant mes doigts. Il s’approche à petit pas et je soupire en attrapant sa petite main dans la mienne. « C’est bon, je ne suis pas fâchée après toi, promis. Mais tu ne peux pas grimper dans les arbres comme ça, c’est dangereux, tu sais. » Je l’attire plus près, le laissant passer son petit bras autour de mon cou. « Bon, on reprendra plus tard, venez, on va s’asseoir là-bas ! » Je soulève le gamin, le cale sur ma hanche et attrape la main de Cléa. Ils sont fatigués mes petits, la plupart d’entre eux sont dans cette période compliquée, ou ils sont censés arrêter de faire la sieste, mais où ils en ont encore besoin.

Je marche lentement, suivi par ma troupe, comme une canne et ses canetons, jusqu’au pied du sycomore. Je m’assois, le dos contre le tronc et ils s’installent en arc de cercle, face à moi. Timothy et Cléa restent accrochés à moi. Timothy parce qu’il est mon filleul et Cléa parce qu’elle est la plus petite de la classe. « Bon, vous voyez l’arbre derrière moi ? » Tous hochent la tête et j’ai un sourire attendri. « Qui peut me dire ce que c’est comme arbre ? » Une main se dresse et j’offre la parole à Anthony. « Un Tycorome ! » Je ris doucement. « Presque, Anthony, c’est un sycomore. » J’écris le mot, à l’envers pour moi, mais à l’endroit pour eux, dans la terre du bout du doigt. « S-Y-C-O-M-O-R-E. » Je l’épelle et ils regardent tous, enregistrant la façon dont je trace les lettres. « Cet arbre, il est encore plus vieux que le plus vieux des gitans sur le camp ! » Ils écarquillent les yeux et Cléa en lâche son pouce de surprise. « Plus vieux que Grand-maman ?! » Sa grand-mère est une des Phuri du village, elle a 97 ans et n’en fait pas plus de 80. « Bien plus vieux que Grand-maman, ma puce ! » Elle me regarde les yeux écarquillés. « Eh oui, les sycomores sont de très gros arbres qui peuvent vivre très très vieux ! Est-ce que quelqu’un sait ce qu’il a de différents de tous les autres arbres ? » Je les regarde observer autour d’eux. Les réponses fusent, il n’a pas d’épines comme les pins, il n’a pas de feuille tout court d’abord, il a des branches partout et elles ont une forme rigolote. « Il est pu vivant. » Je pose les yeux sur Paco. Son père est mort au début du mois. Tué par un anti-CESS. « Pas encore, mais bientôt, oui. » Ma voix est douce. « Tout ce que vous avez dit est vrai les enfants, mais ce que je voulais, c’est vous expliquer pourquoi je me mets si en colère quand vous montez dans le sycomore, alors que d’habitude, je ne crie pas trop quand je vous vois dans les arbres. » Je secoue doucement la tête. « Regardez. » J’attrape une branchette, tombé de l’arbre pluri-centenaire qui se tient contre mon dos. Je la pose devant nous et en grimaçant arrache un petit rameau du cyprès sur lequel je suis monté plus tôt. « Vous voyez la différence ? » La branche du sycomore est sèche, morte et cassante, là ou celle du cyprès est en pleine forme, souple, verte. « Mais Daphné, tu peux le réparer le Mycomore ? » « Le sycomore, Timothy. Avec un S, comme dans Sophia. Non, je ne peux pas le réparer, parce qu’il n’est pas malade. »

Fût un temps, quand je n’étais qu’une enfant, je n’avais pas compris pourquoi j’étais si attirée par le vieil arbre qui poussait juste là. À l’époque, il y avait un nœud de pouvoir, lover entre les racines de l’arbre. Mais à la suite des inondations, la terre à bouger, le sycomore avec elle et le nœud de pouvoir n’est plus sous l’arbre, il se trouve désormais sous le jeune cyprès qui pousse à une dizaine de mètres de là. Et maintenant, le sycomore se meurt de vieillesse. Je leur raconte l’histoire de l’arbre, comment le camp s’est construit autour de lui à mesure que la population de CESS au sein des nôtres augmentait. « Je ne peux pas soigner le sycomore, parce qu’il n’est pas malade, il est juste vieux. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas monter dans ses branches, parce qu’elle risque de casser… » J’attrape la branchette et la brise en deux. « Comme ça, et je n’aimerais pas que vous tombiez. » Je jette un œil à ma montre et libère mes petits monstres. Je le retrouverais demain, à la même heure, pour un peu de lecture, un peu d’écriture et beaucoup de bêtises. Je frotte ma joue de dos de la main en étouffant un bâillement. Je suis épuisée en ce moment. Je n’arrive pas à trouver le sommeil et quand il me trouve enfin, je fais des rêves étranges. Le retour de Jeremiah dans ma vie, aussi agréable et imprévu soit-il, m’a profondément bouleversé. Je n’étais pas prête. « Damian, j’suis paumée si tu savais. » Je tourne dans le camp, offre un coup de main quand c’est nécessaire et fini par me faire attraper par Zia. Le dîner, obligatoire maintenant qu’elle m’a trouvé, s’éternise et je baille longuement en sortant de sa roulotte. La mienne me tend les bras quelques mètres plus loin et j’avance sous la lune, pleine et bien ronde dans le ciel avant de rentrer pour m’écrouler sur mon lit.

Le puma me fait face, la bête est impressionnante, tout en muscle et en puissance. Je devrais avoir peur pourtant, quelque chose dans le regard de l’animal me fige sur place. Il s’approche de sa démarche de prédateur et je suis incapable de bouger, son grognement presque similaire à un ronronnement. J’ai les mains moites, les entrailles glacées et la peau brûlante. Je tente un pas en arrière, mais le félin secoue la tête, lentement, comme pour dire non. Je me fige à nouveau et quand il glisse sa tête contre mon ventre, je me réveille en sursaut. Je pousse un petit glapissement de surprise et tourne la tête à gauche à droite. Mes cheveux sont partout sur mon visage et je n’y vois rien. Je les repousse en toussotant, cherchant à reprendre mon souffle.

Il n’y a rien ici, pas de puma trop familier, pas de dangers. Je me laisse retomber sur mes oreillers en serrant la couette autour de moi, soudainement glacée. Je cherche à retrouver le sommeil quand un bruit attire mon attention. Je me redresse sur les coudes, les sourcils froncés. « Mais ? » Je grommelle en me levant, enfile une paire de ballerines et avance à petit pas dans la pénombre. Le jour commence à peine à pointer le bout de son nez et je suis censé pouvoir dormir encore trois heures. Je sors de ma roulotte, descends les quelques marches qui me permettent d’atteindre le sol et tourne autour de ma petite maison, à la recherche de la provenance du bruit. Je resserre mon manteau contre moi et me penche. « C’quoi c’t’histoire ? » Je recule de deux pas en sursautant. Nan, j’hallucine, c’pas possible. Je me penche à nouveau, les sourcils froncés et la bouche entrouverte de surprise. « Mais ? Cazzo, c’est quoi ce bordel ? » Ma voix réveille l’intrus qui grommelle. « Vous foutez quoi là-dessous ? J’peux vous aider ? Vous allez bien ? » Il se tourne vers moi et j’aimerais en effet vraiment bien savoir pourquoi il y a un homme. Sous ma roulotte. Il finit son demi-tour et ma bouche s’entrouvre en un O parfait. Un homme très nu sous ma caravane. Dans mon semi-réveil je sors la première chose qui me passe en tête. « Pourquoi au nom de tous les Dieux, êtes-vous nu ? »
© FRIMELDA

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Dim 21 Juil - 22:32 (#)


By virgin in the green, she took me
She stands at the threshold of the dawn, steps into the water and then she's gone. Only the stillness marks the shape, and where she once stood there is another in her place.

La première étape c’est de comprendre où il est. Sentir la surface, sous lui. Évaluer la luminosité pour estimer l’heure qu’il est, et noter la présence ou l’absence de murs, autour de lui. Jauger les douleurs, les localiser, en lui…
La routine de chaque matin de sa déroute perpétuelle se met tranquillement en marche. Cette fois c’est un tapis mou et humide qui supporte son poids. Il sent une odeur d’humus derrière les relents d’infection qui le heurtent en premier lieu. Une odeur qu’il connait par cœur, qui s’associe sans peine à l’image d’une carcasse un peu défraîchie. Il traîne encore un effluve de sang, mais bientôt, il le sait, la tripaille se corrompra d’elle-même, exhalant ses pires fumets, jonchée de vers blancs et autres coléoptères charognards, toute cette vie qui vient supplanter celle qui s’en est allée. Il y a aussi une vague senteur de fourrure animale et avant même qu’il ouvre les yeux, le rôdeur sait que son alter-ego a ramené dans sa tanière de fortune son repas nocturne. Peut-être la course de l’astre était-elle trop avancée quand il a tué, car il se lasse rarement de son festin pour y préférer le sommeil, si la lune lui laisse assez de temps.
Les paupières s’entrouvrent et sont surprises de ne discerner qu’une lumière blafarde de petit matin encore gorgé de rosée. Il y a un bruit tout proche et sans cela, il est certain qu’il aurait dormi bien plus longtemps.
C’est un chuchotement, dans son dos. Un timbre féminin qui affleure malgré le volume très bas de cette voix encore engourdie de sommeil. Lui fronce les sourcils, fait le mort un instant, aux aguets.

Il l’entend mieux, maintenant. Elle l’a trouvé, mais n’a pas l’air hostile. C’est non sans une certaine paresse, vaguement agacée, qu’il daigne sortir de la gangue morose de son réveil pour se retourner et aviser l’impertinente. Franchement, qui s’occupe d’un clodo tranquillement endormi sous un pont pour lui demander s’il a besoin d’aide ?
Et puis il se passe quelque chose. Ce visage – tout penché et trop près du sol, bizarrement – lui fait courir un arc électrique le long de la nuque, et s’il se trouve bien incapable de coller la moindre étiquette sur cette image pour la légender, il sait qu’elle lui rappelle quelque chose. Ou quelqu’un. Ou qu’ils se sont déjà vus récemment. Piqué par cette impression trop rare pour être ignorée, il veut se redresser sur les coudes, mais c’était sans compter sur le robuste châssis qui s’invite dans l’équation en rencontrant violemment son arcade sourcilière.

« AÏE ah putaiiiin… » fait-il en retombant aussi sec, une main plaquée sur la plaie qui commence déjà à pisser le sang, et l’autre en renfort pour se donner l’illusion de retenir le flot de sa fierté qui fuit tout autant.
Il n’est peut-être pas sous un pont, finalement.

Elle pose la question la plus évidente et la plus stupide du monde et il devine que la rencontre aurait effectivement pu débuter d’une façon un peu plus glamour. Il a beau être maladroit avec les représentantes du beau sexe, parfois, il convient de bonne grâce qu’exposer son pendule comme ça, d’emblée, n’est pas une façon correcte d’engager la conversation.

« Ouais bah pardon, le prenez pas mal non plus. »

L’œil atteint fermé pour éviter que le filet de sang s’y invite, il ouvre à nouveau l’autre et avise sa paume rougie. Serrant les dents, il cède, comme souvent, à son irritabilité qui tend à rendre ses mouvements plus rudes, un stupide et très humain réflexe de vengeance envers l’environnement direct. Comme s’il s’agissait d’un bout de couverture, sa main « propre » – si on peut la qualifier ainsi au vu de l’état général, franchement peu reluisant, du bonhomme qui a passé la nuit dans des rigoles de boue et autres feuilles mortes – se saisit de la toison puante qui tient lieu de restes du dîner tardif, et l’arrange maladroitement pour couvrir un peu la nudité intégrale que le fait de bouger a révélée. Sur le coup, il ne pense pas à quel point la manœuvre est dégoûtante, uniquement concentré sur la douleur près de son front. La journée commence bien.

Mais au fait, elle a raison. C’est quoi ce bordel ? Entre un sifflement de douleur et grognement de frustration, il essaye finalement de reprendre en main la situation.

« J’suis désolé. Euh… Je sais pas vraiment c’que j’fous là. Mais j’compte pas payer de loyer, alors j’vais pas faire de vieux os, m’en voulez pas. »

Redressant précautionneusement la tête, il décide finalement de jeter un œil à ce qui lui tient, tant bien que mal, lieu de pagne de Cro-Magnon, et reste interdit une seconde.
C’est un cadavre évidé de border-collie.
Si elle habite là comme en témoigne son accoutrement, la jeune femme mérite probablement des condoléances. Un peu gêné désormais par cette découverte peu reluisante, il tâte la masse de poils inerte sans trop savoir quoi faire pour essayer de faire paraître les choses autrement qu’elles sont.

« J’ai euh… J’crois qu’j’ai… Votre chien, il a dû… »

Finalement, il faut savoir reconnaître une bataille perdue d’avance. Il se racle la gorge.

« Vous auriez pas des fringues de mec qui traînent ? N’importe quoi, j’suis pas à ça près, ça sera rendu plus tard. J’vous embêterai pas plus longtemps. »

bat'phanie • #898961
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❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

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❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

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Mer 24 Juil - 15:22 (#)


Been called a monster
Feat Zach Solfarelli
L’odeur frappe mes narines en même temps que sa tête frappe le châssis de ma caravane. J’esquisse une grimace. Ouh… Ça doit piquer. Je recule de deux pas en le voyant retomber sur le dos, du sang s’écoulant de son front. Dans les brumes de mon réveil, je suis à mi-chemin entre la surprise et le dégout. Surprise parce que si la pénombre n’est pas tendre pour mes yeux et que je ne vois qu’à moitié les traits de l’homme qui me fait face, je le reconnais. Je revois son corps, contenu par mes lianes, ses traits se déformant sous la force de la transformation en marche. Je revois son corps contre le mien, la facilité avec laquelle ses larges bras m’ont maintenu contre ce chalet. La façon dont ses dents, déformées, animales, ont détruit mon soutien-gorge. Un hoquet surpris me secoue quand je ressors des souvenirs. Les joues cuisantes et les mains tremblantes, j’essaie de me reprendre.

Dégout parce qu’il tient entre ses mains, cruel et étrange cache-sexe, la carcasse de ce qui semble être un chien. « Oh merde ! Pepito ! » Mes mains se portent à mes lèvres, ignorant un instant l’angoisse qui commence à naitre dans mes entrailles. Merde, le chien des voisins. Fin, des voisins, le chien du vieux couple de racistes qui habite dans la maison la plus proche du clan. Une vieille carne, le seul et unique border-collie con que j’ai pu rencontrer de toute ma vie. Si une pointe de tristesse me perce le cœur, elle est vite remplacée par l’inquiétude. « Merde, ils vont pas aimer les Porter. »

Avec un soupir, je me recule, referme encore davantage les pans de ma robe de chambre autour de moi. « Vous en faites pas pour le chien, on va… On va euh, trouver une solution, ça va le faire. » Je fais distraitement les cents pas, réfléchissant à la meilleure façon d’annoncer la nouvelle au couple de retraités. Je sursaute, surprise quand la voix résonne de nouveau sous ma roulotte. « Oh ! Euh, oui, oui, pardon, j’vous amène ça tout de suite ! » Je remonte en courant dans la caravane, fouine dans les placards, récupère un vieux pull trois fois trop grand pour moi, qui devrait normalement contenir la carrure impressionnante de mon invité. Un jogging ayant appartenu à Damian, probablement, fini sur le pull et je redescends rapidement. « Se sera probablement plus simple de sortir pour vous habiller, promis, je vous regarderais pas. »

Je le laisse sortir de sous la roulotte, et j’ai un mouvement de recul instinctif devant sa carrure, il est imposant. Vraiment très imposant. La lumière frappe son visage et les souvenirs de cette nuit-là me font monter le rouge aux joues tandis que je lui tends le pull et le pantalon. Ma gorge se serre et mes mains tremblent légèrement quand il les attrape et je me retourne pour lui laisser un brin d’intimité. L’image de sa bouche déformée de croc, s’approchant de la mienne tourbillonnant en boucle dans ma tête. Celle de ses doigts, se glissant sous ma lingerie également. Je déglutis, ne sachant pas quoi faire du désir, clairement malsain, qui se réveille dans mon ventre à ce souvenir. Ah bah, bravo ma grande. T’as failli te faire violer par un ours-garou et te v’là toute émoustillée ? Tu tournes vraiment pas rond, hein ? Je fais taire la voix dans ma tête et repousse violemment les souvenirs du marché de Noël, tablant sur le fait qu’il ne doit probablement pas s’en souvenir lui-même.

Je me retourne lentement, avec l’espoir vain que la rougeur a quitté mes joues. Son visage est dur, mais ses yeux sont doux et je remarque la plaie sur son front. « J’ai quelque chose pour ça, si vous voulez ? Fin, au point où on en est, vous pouvez tout aussi bien prendre une douche. » Oui, Daphné, c’est bien, invite un garou dans ta caravane. Après tout, j’y invite bien Jeremiah et Enoch, ils n’ont rien de plus dangereux que lui. Je lui indique la porte d’un geste de la main consciente qu’il n’a peut-être pas envie de s’attarder. « Si ça vous tente, l’eau est chaude, hein. » Je soupire et frotte ma joue, un peu perdue. « Pour le chien… » Je jette un regard au cadavre de Pepito qui repose désormais sur le sol. L’odeur n’est pas encore trop intense, mais je sais qu’elle ne deviendra que plus âcre quand le temps aura passé. « Je me chargerai de prévenir les propriétaires, vous en faites pas. Ça leur donnera plus de grain à moudre contre nous, c’est tout. » Je hausse les épaules en soupirant. « Heureusement, c’est pas l’un de mes chats. » Je me racle la gorge, oscillant d’un pied sur l’autre. « Vous vous êtes transformé loin ? Parce qu’on est quand même à une belle trotte de la ville là… »

© FRIMELDA


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Mer 7 Aoû - 4:24 (#)


By virgin in the green, she took me
She stands at the threshold of the dawn, steps into the water and then she's gone. Only the stillness marks the shape, and where she once stood there is another in her place.

Alors que le son des pas légers martèle en sens inverse les marches et le plancher qui le surplombe, il laisse sa nuque faire à nouveau corps avec le sol humide. Putain, la honte, mec. Ce matin-ci aurait pu avoir le mérite d’être un peu moins fidèle que d’habitude à la monotonie de ses réveils hébétés, si son originalité ne confinait pas à une absurdité dramatique dont il ne s’accommodera sûrement jamais. Sa main libre vient tapoter distraitement le pauvre Pepito – ou en tout cas ce qu’il en reste, et c’est à souhaiter que ses propriétaires n’avaient pas dans l’idée de le faire empailler après son trépas – alors qu’il constate, non sans un soupir encore tout chargé d’une bonne grosse fatigue, qu’il ne sait absolument pas comment toute cette sale histoire de chien et de roulotte est arrivée. Les odeurs environnantes ne lui inspirent rien de particulier qui pourrait éclaircir le fil de ses dernières heures avant le sommeil et la permutation de ses deux identités aux commandes de ses divagations. Il commence à chercher, il ne comprend pas ce qu’il fait là, ni où il est plus ou moins exactement, et à vrai dire, si on pouvait lui préciser la raison pour laquelle cette fille lui dit quelque chose, voilà qui rendrait les choses un peu moins compliquées à gérer. Il se sait instinctivement la proie très régulière de ces absences, mais peine encore à trouver une solution pour rendre l’incident moins pénible.

Finalement elle revient, les bras chargés de ce qu’il lui a demandé, et il ne peut s’empêcher de voir dans son empressement et son attitude amène une bonté déconcertante. Pas encore excessive, car il se doute bien que c’est aussi pour son confort à elle qu’elle obtempère – c’est tout de même plus simple de solutionner une telle situation entre gens à peu près civilisés, et donc vêtus – mais tout de même, il se dégage de ces premières minutes une impression qu’elle n’est vraiment pas mauvaise, cette fille. Ça ne change pas grand-chose au bilan, mais au moins, ça ne l’alourdit pas.

Elle l’invite à sortir de sa planque pour se vêtir, mais il grimace.

« J’vais m’débrouiller. Merci. »

En faisant plus attention, il se traîne passant d’abord la tête et les épaules hors de l’abri de fortune pour attraper les vêtements. Laissant pour l’heure le… pull – sweat ? poncho ? serpillère ? – près de lui, il vire Pepito et se débrouille pour enfiler, tant bien que mal, le jogging qu’elle lui a laissé. Ceci fait, il s’extirpe en entier, tentant de le pas trop faire peser ses genoux sur l’herbe encore humide de rosée. Le haut est assez vite passé, un peu juste aux épaules mais qu’importe : il n’a de toute façon pas prévu de se rendre à la fashion week et loin de lui l’envie de dénigrer l’effort fourni en sa faveur. Tirant sur le bout des manches trop courtes, il finit par les remonter sur ses avant-bras, et c’est alors seulement qu’il remarque le sang séché sous ses ongles, dont la couleur tranche franchement avec celle, plus vive, du sang frais qui est le sien, et dont il espèce ne pas avoir trop tâché les textiles.

« Euh… Bon. »

Il pivote, jetant un œil vers sa cachette. Trop de trucs qui vont pas, là, songe-t-il avant que la demoiselle ne s’adresse à nouveau à lui. Jamais l’idée d’une douche ne lui a paru à la fois si opportune et si bizarre. Sur le coup, il ne sait quoi répondre, une part de lui réclamant le décrassage immédiat avec vigueur, l’autre préférant camper sur la solution habituelle : se tirer, retrouver sa propre piste, la remonter et retrouver son barda. Ne pas demander son reste. Faire comme si rien ne s’était passé.

Elle remet l’histoire du chien sur la table et il pense : ah, oui, merde. C’est vrai qu’il y a surtout ça, au final, dans l’équation. Il oublie les gens et suppose que les gens l’oublient. Mais il ne se sent pas le cran de se barrer comme ça, en lui laissant sur les bras la carcasse puante du border collie qui n’aboiera plus jamais sur personne, et ne fera plus jamais le bonheur de ses maîtres. Il préfère passer au-dessus de la remarque sur les chats ; tout est possible et mieux vaut ne pas commencer à se poser des questions. Éludé, aussi, le mystère de son changement de peau : si elle savait, la pauvre, le détail de ses habitudes supposées…

« J’en sais rien. J’me souviens jamais. Généralement j’me réveille pas trop loin mais là… Enfin c’est pas grave, t’façon j’ai l’habitude de marcher. Mais, pourquoi vous dites ça, ils sont si cons vos voisins ? »

Il regarde autour d’eux et voit d’autres caravanes, des mobil homes, une ou deux cabanes qui ne doivent pas servir d’habitations – quoique lui y trouverait largement son compte, ces temps ci, d’ailleurs pourquoi ne pas avoir plutôt choisi un de ces appentis ? Quel crétin. Ses instincts d’animal le mettent assez souvent dans l’embarras, mais prendre le dessous d’une roulotte pour une tanière, c'est une première qu’il espère vivement ne pas réitérer.

« Et on est où, au fait ? »

Elle va le prendre pour un fou, à force.

« J’suis désolé, je sais vraiment pas c’que j’fous là. On s’est déjà vus, nan ? »

Il reporte alors son regard circonspect vers la toute petite silhouette se tenant à distance respectueuse de la sienne, qui la dépasse très largement, au point qu’il se donne à lui-même l’impression de la manger rien que par le contraste.
Maintenant à l’air libre il respire mieux la variété des senteurs alentours et la sienne, en particulier. Pas de doute, cet effluve de fleurs fraîches, il lui dit vraiment quelque chose. Quelque chose qu’il rangerait plutôt dans le positif, mais pas non plus comme le souvenir de quelqu’un qui l’aurait aidé, qui lui aurait donné quelque chose déjà auparavant, ou avec qui il aurait eu une rencontre sympathique, du genre de celles qui l’aident à avancer encore un peu. Il ne l’avait pas remarqué avant mais elle lui semble avoir pris des couleurs depuis le début du malheureux épisode en cours, et s’il ne se trompe pas de personne – son odorat pas vraiment humain n’ayant plus permis ce genre d’erreur depuis longtemps, car à quelque chose malheur doit bien être bon – et que sa première entrevue avec la jeune femme n’était pas désagréable, il aimerait dissiper le trouble évident qui la remue.

« J’m’en veux, j’ai l’impression que j’devrais m’en rappeler. J’vous assure, faut pas le prendre personnellement… »

bat'phanie • #898961
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When witches don't fight, we burn
Daphné G. Calabrezzi
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When witches don't fight, we burn
"❀ I'VE GOT THICK SKIN ❀"

"Be nice with plants, in the end, they eat you"

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En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"


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"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."

Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"


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Jeu 10 Oct - 5:14 (#)


Been called a monster
Feat Zach Solfarelli
Il est énorme, impressionnant. Sa silhouette me plonge dans son ombre quand il se tient debout devant moi et je recule instinctivement d’un pas. Je prends quelques secondes pour observer ses traits, fatigués, mais pas désagréable. Il y a quelque chose de brutal qui se dégage du type, de son nez cassé à ses yeux profondément enfoncé derrière une arcade sourcilière qui, quand elle n’est pas trempée de sang, doit être définie. Mon peignoir toujours fermement entouré autour de moi, je secoue la tête, notant qu’il élude certaines de mes questions pour m’en poser de nouvelles. Une grimace amère étire mes lèvres quand je lui réponds. « Ah, on est au camp gitan de Mooringsport, je suis un peu excentrée du reste des roulottes, mais elles sont par là. » Détachant une de mes mains, je tends un doigt en direction du centre névralgique du camp, qu’il ne peut pas voir d’ici. « Et mes voisins sont… Ahem, un couple de vieux cons qui n’ont pas bien vécu ni l’annonce de la présence du surnaturelle, ni la présence d’étranger près de leur maison. » Je secoue la tête en mordillant ma lèvre inférieure. « Rien de bien nouveau sous le soleil, mais ils aimaient particulièrement leur chien, même si c’était un gros con. »

La forêt qui longe ma roulotte de près me dit que son alter-ego animal a dû s’y promener avant d’être attiré par les aboiements constants du chien. Il pose ses yeux sur moi, me détaille d’un regard scrutateur et je détourne la tête, faisant mine d’observer la lisière des bois près de nous. Rien ne s’y passe, le vent agite les branches, la sève pulse dans les nombreux troncs et la vie suis son cours tandis que j’hésite à lui répondre. Je ne sais pas si j’ai envie qu’il se souvienne, que ce soit du marché de Noel, ou de moi. Peu importe ce qu’il s’est passé cette nuit-là, mon comportement a été complètement inadmissible. Les images défilent dans mon crâne, à nouveau sa haute stature qui tentait de protéger cette gamine au long cheveux auburn, ses larges mains sur ma peau, sa bouche déformée par les canines animales qui remplaçait celle de l’humain, ses yeux fous, ses grognements, la chaleur insoutenable de sa peau contre la mienne, l’excitation et le désir qui m’obscurcissait l’esprit. Puis, le sang partout, sortant de mes yeux, de mes oreilles, de mes narines, de ma bouche, l’orbe écarlate qui se formait au-dessus de la petite, l’agressivité, les insultes, son corps enveloppé de lianes, le craquement sinistre de ses os et des végétaux en souffrance. Les griffes de Jeremiah, Lexie, le noir, partout, le froid, la peur. Je secoue la tête et averti mon regard le reporte sur lui, sur le malaise visible qu’il ressent à l’idée de ne pas se souvenir de moi et je pousse un soupir fatigué avant de passer une main sur mon visage. Trois mots s’échappent de mes lèvres et j’inspire profondément. « Marché de Noël. »

Avec un grognement de frustration, je lui indique la porte et grimpe sur la première marche de mon escalier, réduisant la différence de taille entre lui et moi. Il est vraiment gigantesque. « Allez, venez prendre une douche, j’vous donnerai les détails devant un café, si vous y tenez vraiment. » D’un mouvement souple, je pousse la porte, la laisse me suivre dans mon humble chez moi. L’intérieur est chaleureux, les branches de lavandes qui pendent du plafond nimbe le lieu d’une délicate odeur, tout comme les quelques plantes en pot qui habille l’espace. Les coussins colorés qui couvrent l’assise de mes chaises attire l’œil, tout comme les rideaux qui pendent à mes fenêtres. La table est couverte du matériel que j’ai utilisé la veille, un panier plein de végétaux encore frais attendant patiemment d’être mis à sécher, la corde que j’utilise pour attacher les ballots et un second panier, posé au sol qui contient ceux que je dois mettre à sécher. « Ne faites pas attention au désordre. La salle de bain est par là, j’vais vous sortir une serviette. » Je fouille dans mon placard et lui en tend une avant de lui offrir une grimace contrite. « J’ai qu’un savon naturel aux plantes, donc vous allez sentir bon la fleurette en sortant, navrée. » Je le laisse pénétrer dans la pièce et referme la porte derrière moi avant d’aller m’habiller rapidement. Un jean et une blouse légère d’un bleu pâle viennent prendre la place du t-shirt trop grand que je porte pour dormir. Je pends mon peignoir à un crochet dans la chambre et dépose mon matériel sur le porche à l’extérieur, là où il n’embêtera personne. La table enfin débarrassée de son fouillis, j’y passe un rapide coup d’éponge avant de me diriger dans la cuisine adjacente. La bouilloire est remplie, installée sur le feu et je m’empresse de lancer ma cafetière en fredonnant doucement, sursautant légèrement quand il sort de la pièce d’eau.

Il semble vraiment immense dans l’espace exigu de ma roulotte et je retiens un rire en secouant la tête. « Ah, vous avez meilleure mine. » La douche lui a fait du bien, son visage est enfin propre, exempt des traces de boues qui le maculait, mais la plaie sur son front, bien que presque cicatriser me fait froncer le nez. « Assez-vous là, j’vais vous chercher un truc. » Je me faufile jusqu’à mon placard, veillant bien à ne pas le toucher en passant près de lui, la chaleur surhumaine de son corps me frappant quand même. D’une main habituée, je récupère un pot dans le placard avant de le déposer devant lui sur la table puis de m’avancer dans la cuisine, récupérant la cafetière presque pleine. « Vous pouvez mettre ça sur votre front si vous voulez, ça aidera la cicatrisation. Café ou thé ? » Je lui tourne le dos, m’affairant à disposer sur un plateau les tasses, la théière dans laquelle j’ai versé l’eau de la bouilloire, un assortiment de sachets de thé, une assiette avec quelques sucres et la cafetière. Tout pour ne pas le regarder, tout pour ne pas revoir les images de cette nuit d’angoisse, tout pour qu’il ne demande pas à en savoir davantage. Tout pour ne pas me ridiculiser. Après une inspiration profonde, mes mains soulèvent le plateau et le dépose sur la table entre nous. « Vous voulez un truc à manger ? J’dois avoir des petits gâteaux dans le placard. » Je parle trop, ne semble pas capable de m’arrêter, les jambes agitées de petits soubresauts, mes phalanges s’agressant mutuellement. Les restes de ce désir malsain qu’il a réveillé en moi, effleurant toujours les rivages de ma conscience.


© FRIMELDA


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