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Space babes (Lilas&Rhil)

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Ven 25 Oct - 10:32 (#)

Space babes

the first time i met you. i had no damn idea i'd love you this much

Avril 2019 | Appartement

L’appartement avait depuis longtemps perdu ses murs. Côté est, en face de la porte mais à trois bibliothèques municipales de distance, la vaste verrière s’ouvre sur la ville en contrebas. Le 8e étage vous offre peu de vis à vis et des levers de soleil à rougir livres et plantes sous des moires de feu insolent. Les autres murs de la pièce principales sont recouverts de hautes bibliothèques, dont la hauteur sous plafond donne le vertige. Aux piles de livres, qui entravent leur accès comme de preux chevaliers de cuir usé et trop fatigués pour bouger, aux notes épinglées sur chaque espace libre, feuilles de papier recouvertes d’une écriture au faciès de glyphes, on a ajouté des nouveaux feuillets. De nouveaux dessins.

La seule différence d’avec ses années d’astronomie, c’est qu’ils n’ont pas, en miroir, des schémas de moteurs et de moyens pratiques pour atteindre les constellations qu’ils dessinent.  Assis sur l’échelle escalier qui donne accès à la mezzanine, elle-même valant pour second étage du loft, Rhil fixe les dessins comme s’ils n’étaient pas déjà gravés dans son esprit et sa peau. Des séries de planètes et d’étoiles maculent le papier, et son corps. Certaines anciennes ont été encrées dans sa chair de manière définitive, l’encre un peu passée témoignent d’anciens rêves. D’autres sont plus récentes, la peau encore rougie, quand bien même l’encre n’a pas passé l’épiderme témoigne qu’il s’est gribouillé dessus une bonne partie de la nuit. Dessins préparatoires pour ce qui l’attend, preuves des exercices de style. Au creux de son ventre, l'excitation fait un mélange un peu aigre avec une pointe d'anxiété qui ne lui est pas vraiment familière - pas pour ça en tous cas.

Les éclats du chaos et du surmenage gisaient autour de lui : piles de livres créant un labyrinthe enchevêtré, tasses de café à demi oubliées, bougies à demi-consumées dont une dizaine brûlent et fondent encore sur leurs chandeliers de livres, entourées de craies, d’herbes, cristaux et talismans à demi travaillés. Ils encombrent indifféremment tables, plans de travail, fauteuils, la méridienne, le large tapis au centre de la pièce, le sol et, ailleurs dans l’appartement, le lit et la table basse se ressemblent comme des siamois. Il attend pourtant de la visite, la pensée qui ne cesse de venir le harceler dans un coin de son esprit, l’empêche de se concentrer. Une tête brûlée de son espèce, une compagne de galère, qui pourtant lui attire une certaine tendresse. Il n’y a pas d’autres mots que sécurité affective, et il n’y avait bien que Ithan pour se rapprocher de ces mots. Les bières qui stagnent dans le frigo, dans la cuisine ouverte, sous la mezzanine, sont pour elles. Malgré une certaine ironie : Rhil n’admettait pas grande monde dans son antre. Encore moins sans prévenir, sourd à toute sonnette et toutes récriminations lorsqu’il travaillait. Rhil, l’érudit irritable aux gestes d’humeur, le savant dans ses grimoires, connard misanthrope, élitiste et sans patience, le reclus qu’on évite. Double ironie, quand Lilas connaissait la moitié de l’immeuble, qui risquait deux fois moins de lui claquer la porte au nez.
Non - il s’était promis de faire un effort. Quelque part entre les wcs de la station service près de Bullhead City où il avait laissé ses tripes terrorisée et la voiture de Lilas, quand il dormait sous sa protection, le visage défait, démuni près de son amie. Il avait promis de faire en sorte que cela compte. De ne plus être ce connard de bâtard trop absorbé par sa petite personne et ses grandes recherches qu’il ne voyait pas tout ce qu’on faisait pour lui avant d’être dans la merde jusqu’au cou. De ne plus partir la queue entre les jambes, le sang martelant à ses oreilles, la terreur transformée en bile.

N’importe quand, n’importe qui, n’importe quoi l’aurait trouvé dans ses bouquins, dans ses expérimentations, sans se souvenir du rendez-vous.  La lumière des guirlandes au-dessus de sa tête, lumignons qui pendouillent en masse de la mezzanine, se reflètent dans ses lunettes sales quand on toque à la porte. Rhil déplie ses jambes pour aller ouvrir, les courbatures presque effacées entre baumes, baignoire et enchantements. Et l'anxiété se dissout comme une bombe de bain, au fur et à mesure que son amie pénètre dans son antre, avec ses petites vaguelettes et bulles frémissantes d'énergie, repoussant ses souvenirs. “- Hey toi.”  Elle débarque en tempête, et il embrasse sa tempe en douceur, toujours trop tactile, avant de s’écarter, la laissant pénétrer dans l’antre. Il a encore un pansement sur l’arcade, il a pris sa dose de coups hier. Au cas où.

Au cas où, elle lui demande d’apposer un tatouage magique dans sa peau. Si elle lui accorde ce privilège. Il lui semble que son bras gauche, celui sacrifié, est plus ankylosé que d’habitude, mais ce doit être une torture de l’imagination, ses doigts fonctionne. Hannah lui avait expliqué les bases, avec la voix d’Adriel qui faisait un drôle d’écho distordant dans son crâne; Il avait aidé. Il avait ses premières protections, de premiers tests. Mais il finissait toujours par disparaître au moment de se jeter, ayant “mieux à faire”. Le truc avec les tatouages, c’est qu’il n’y a pas de demi-mesure. Il est là ou il n’est pas là. On fait ou l’on fait pas. On ne peut plus se cacher après. Il avait adoré cet absolu. Lui tatouer étoiles et planètes ? Il avait littéralement un permis pour l’y autoriser, si par sauf-conduit on entendait un doctorat qui avait failli laisser des séquelles autre que ces cernes. Et ses propres constellations qui scintillent sous les ecchymoses.   “- Cela fait très clandestin,” constate l’homme en refermant la porte derrière eux - ce qui n'est pas une mauvaise chose, vu comme il savoure le mot, un sourcil arqué comme un défi. Il ne peut pas s’empêcher d’être intrigué, c’est son penchant ; Lilas refuse d’aller au Tesseract, profiter des mains expertes d’Hannah. Ou au moins de celles de Rhil avec l’avis de sa nouvelle mentor par-dessus son épaule.

A la place, les deux énergumènes vont avoir un fauteuil et une méridienne, un bocal de bonbons et de sucettes qui tâchent la langue et les lèvres, et du café à volonté. Rhil ne disait pas non : l’appartement était son refuge, là où il se concentrait le mieux lorsqu’aucun de ses voisins ne venaient faire exploser sa bulle de papier.
Son regard l’étudie avec une curiosité absolument pas dissimulée, qu’il porte comme le t-shirt NASA sur lequel tombe ses talismans, sous lequel glissent ses tatouages et blessures de guerre. Jusqu’à tomber sur le chat, sur les bouquins, eux-mêmes sur la méridienne. Il chasse l’un et récupère les autres, faisant un peu de place, la bouche sèche. Rhil jette un coup d’oeil à Lilas par-dessus la pile de livres qu’il tient dans les bras.   “- Décidée ?”

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Lilas Hirsch
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾

"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."


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En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

☽ NO DAWN, NO DAY ☾

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"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"

Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.

☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
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I'm always in this twilight


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"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"

Pseudo : Akhmaleone
Célébrité : Xian Mikol
Double compte : La Plante Verte, Le Hibou, La Catin et La Sorcière
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Date d'inscription : 16/12/2018
Crédits : Jenesaispas (Ava) Pando (Icon)
Mar 21 Avr - 5:55 (#)






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La fumée qui s’échappe du bout incandescent de ma cigarette semble avoir du mal à se dissiper dans l’air moite du mois d’avril. Avec un soupir, je repousse la masse brune qui s’accroche désespérément à ma nuque. Le filtre de la clope se retrouve coincé entre mes lèvres tandis que je plisse le nez et les yeux en attachant mes cheveux en un chignon flou sur le sommet de mon crâne. On m’avait prévenu de la moiteur du temps en Louisiane, qu’il y faisait chaud, humide et étouffant, mais je pensais avoir encore quelques mois avant de subir de plein fouet la touffeur qui m’assaille. Mon short et mon débardeur semblent déjà de trop sur ma peau et la question de ma survie pour l’été se fraie un chemin dans mon esprit. Heureusement, qu’il s’agisse du Manoir, ou de ma chambre de motel, les deux sont équipés d’une climatisation correcte. Je n’avais jamais compris la nécessité d’une telle installation jusqu’à mon arrivée aux USA. Les étés à Los Angeles s’étaient avérés assommants de chaleur et je n’avais pas hâte de découvrir ce qu’impliquaient les beaux jours pour une ville comme Shreveport. Enfermée dans les terres, cernée par le bayou, les taux d’humidité devaient battre tous les records et un frisson de dégoût parcourut ma colonne vertébrale à la simple évocation des corps moites qui peuplerait bientôt la ville.

L’immeuble qui me fait face, je le connais. J’y suis monté souvent. La première fois, complètement bourrée, j’avais failli tomber trois fois dans l’escalier tandis que Mara m’entraînait vers son appartement. La deuxième fois, j’avais failli y assassiner Connor qui m’avait cherché d’un peu trop près. « Relou. » Le mot s’échappe d’entre mes lèvres avec un sourire taquin. Cet enfoiré de chasseur, qui m’avait pris pour sa proie quand il traquait une mage noire. Puis j’avais découvert un peu plus tard que Rhil s’y était installé. Le mec en morceau que j’avais ramassé sur le bord de la route durant mon périple. Que j’avais abandonné un peu plus tard, au bout d’un chemin de terre, qui menait à une maison dont l’essence avait quelque chose de terrorisant. Sa mère, si j’avais bien compris, à qui appartenait le foyer, devait être une sorcière foutrement puissante pour que je puisse la percevoir avec autant de facilité. C’est chez lui que je me rends aujourd’hui, le tatouage qu’il a promis de me faire depuis des lustres, va enfin prendre place sur mon dos. Hannah serait probablement outrée de savoir que j’ai choisi de laisser son apprenti apposer son encre sur ma chair, plutôt qu’elle. Mais, les planètes, l’espace, c’est le domaine du mage, pas le sien. Alors, je tape le code sur le petit interphone et gravit les escaliers lentement. Je profite du trajet pour penser à Rhil. Sa beauté, évidente, sa nature d’Éveillé, sa tendance à toujours se montrer trop tactile, tout aurait pu nous amener à coucher ensemble. Mais étrangement, il n’y a jamais rien eu d’autre qu’une affection sincère entre lui moi. J’en ai passé des nuits dans son lit, simplement pour lui tenir compagnie, à repousser inlassablement les mèches blondes de son front. Il n’y a rien entre lui et moi, rien de plus qu’un sentiment profond d’attachement et d’apaisement. Les coups retentissent contre la porte de son appartement et c’est avec grand sourire que j’accueille sa tête blonde quand il m’ouvre enfin. Un baiser sur ma tempe, mes bras autour de sa taille en une étreinte qui sent bon la fumée, le feu et le sang.

Un pansement barre sa tempe et je le pointe du doigt avec un claquement de langue désapprobateur. La majorité des sorciers rouges recharge leurs dons et les étouffent grâce au sexe, Rhil est bien incapable de se contenter de ça et se retrouve souvent à se faire cogner plus que de raison. J’effleure sa joue avec sourire triste avant de me jucher sur la pointe des pieds pour déposer un baiser rapide sur la blessure sur son front. « Sale môme. » La porte se ferme derrière moi et mon rire résonne dans l’appartement qui suinte l’essence du sorcier. Mélange chatoyant de couleur oscillant du jaune ou rouge en passant par l’orange, il est partout chez lui et ça me plaît. Même l’essence de son chat s’accorde au camaïeu de couleur et je souris en voyant le félin se planquer derrière une des nombreuses piles de bouquins qui jonchent chaque surface libre de l’habitation, après que le sorcier ne l’ait chassé. « J’avoue, y a de ça. Rhil Trasam, tatouage de planqué. » Les yeux bleus de Rhil se pose sur moi et scanne ma silhouette avec une curiosité non dissimulé. Je le laisse faire, consciente qu’il n’y a rien de plus qu’une observation attentive de ma personne derrière ce regard qui s’attarde sur moi. Je lui rends la pareille, me délectant des auras qui tourne autour de lui, émanant des nombreux talismans qui pendent à son cou. Un clin d’œil répond à sa question et je laisse échapper un rire sourd. Il semble presque plus stressé que moi, alors qu’il se contentera de tenir la machine, pas d’en subir le courroux. Ma main se tend, malgré moi et enserre le biceps du sorcier dans un geste rassurant. « Hey, vieux, t’es pas obligé de le faire magiquement si tu le sens pas. On s’en branle hein, j’veux juste que ce soit toi qui m’encres le système solaire sur la colonne. Si tu peux y coller des enchantements pour me protéger, c’est nickel, si tu le sens pas, c’est tout aussi bien. J’te fais entièrement confiance, si jamais tu veux y intégrer de la magie, vraiment, j’ai foi en toi. »

D’un geste las, je me laisse tomber sur la méridienne, fraîchement débarrassée de ses livres, dans un bruit sourd. Ma main se glisse naturellement dans le bocal à bonbon où j’attrape une sucette qui me laissera les lèvres et la langue bleue au moins jusqu’au soir. Le bruit délicat du papier qui se déchire semble raisonner dans l’appartement et je fourre la sucrerie entre mes lèvres sans aucune délicatesse. Le cliquètement du bonbon contre mes dents me fait marrer, et je lui tire une langue déjà bleuie avant de me laisser tomber en arrière. « Putain, j’adore ton appart, mec… Cet endroit pue presque autant la magie que la baraque de Vinz’… » Je redresse la tête pour croiser son regard. « Et crois-moi, faut le faire. » Le bleu des yeux de Rhil me ramène à celui de ceux de Vinzent, qui me ramène inlassablement à celui de Léonard, ainsi qu’à celui d’Eoghan. Pourquoi est-ce que tous les mecs qui prennent de l’importance dans ma vie ont les yeux bleus ? La question revient régulièrement, leurs corps, leurs essences, les relations que j’entretiens avec chacun d’eux sont toutes différentes, mais toujours ce bleu qui me hante et me suit partout. J’y réfléchis en silence, ma sucette toujours dans la bouche tandis que Rhil fini de ranger sa pile de bouquins si précieux.


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Dim 7 Juin - 17:02 (#)

Space babes

the first time i met you. i had no damn idea i'd love you this much

Avril 2019 | Appartement
Sur son passage, elle emporte dans l'appartement l'odeur de cigarette encore fraîche, prête à mettre le feu à l'appartement. L'odeur s'accroche aux cheveux du mage, joue autour de ses phalanges : désagréable pour beaucoup, l'odeur de cendres tièdes lui sert plutôt de madeleine de Proust, parfum apaisant qui détend un peu le noeud de nervosité de ses entrailles. Son baiser envoie un court-jus qui rugit dans son arcade, électrise son crâne, comme un verre avalé un peu trop au vite et auprès duquel sa magie vient se lover avec un ronronnement amoureux. «- Outch. »  L'accusation d'être un garnement part comme un feu de paille et le fait rire. Son clin d'oeil menace de rouvrir sa plaie de son visage, mais la grimace ne l'arrête pas. Sa mère a la même habitude tenace d'appuyer là où ça fait mal, métaphoriquement et littéralement. Ithan a arrêté de faire des commentaires, ses doigts comme un baume chaud contre sa peau, l'acceptant comme il est.

Etalée sur le velours de la méridienne, en short et t-shirt, les cheveux barbouillés comme une guirlande lumineuse emmêlées, elle est une vision anime soudain les murs de sa bibliothèque. L'appartement est étouffant avec sa baie vitrée sous le soleil paresseux - le mage de feu a désactivé ad vitam aeternam la climatisation approximativmenet 30 seconde après achat. Encore heureux que le chauffage n'est plus allumé aujourd'hui. «- Cela sonnerait bien en nom de boutiques. Rhil Trasam, questions indiscrètes et tatouages de planqués, présent toutes les lunes bleues. » S'il était bien capable de se présenter à la dite boutique de manière régulière, autrement que pour suivre ses envies et fantaisies. Rhil travaillait dur une fois une idée en tête, on obtenait pas un doctorat en papillonnant à droite et à gauche, mais il ne supportait pas la pesanteur des carcans. Trop l'habitude de retomber sur ses pattes pour ça. Il parle, Rhil, il parle pour cacher la nervosité qui grignote sa peau sous la forme de poinçons glacés à la surface de son épiderme. Il se croirait le premier jour de ses feux d'artifices. Tout en bravache.

Le contact de sa main sur son bras l'apaise autant qu'elle s'y attendait, simple pression qui anéantit les torsions en lui. Ils se comprennent comme ça, les deux bougres. Ballet des corps, des bras qui s'effleurent, des jambes qui s'entremêlent et des soupires tranquilles, éclats de voix intermittents. Va et vient des pieds nus sur le parquet et les voix qui résonnent comme un mouvement de boîte à musique.  Ils brûlent du même bois, se comprennent tacitement, tactilement. L'absence de séduction, l'absence de devoir jouer un rôle qui ne lui ressemble plus l'apaise, aussi. Pour un mage sans cesse prêt à s'embraser à la moindre friction, baisser les armes fais du bien.   «- Je peux… essayer. » Ce n'est tellement pas sa marque de fabrique, une hésitation pareille. Un manque d'assurance pareil. Pourtant, le scientifique a l'impression d'un gouffre ouvert sous ses pieds, remplis de fantômes aux doigts gelés qui menacent de l'attirer dans leurs rêts. Une telle hésitation ne lui ressemble pas. Ses livres pleins les bras, il rajeunit. Le premier de la classe  plongé dans ses livres, l'image ressurgit. Elle colle mal avec… le reste, alors qu'elle est aussi réelle.   « - Et ta foi en moi n'est pas magique, cela ne fonctionne pas comme ça. » Il ne peut pas s'en empêcher, de rétorquer en finissant son rangement. Avoir de la foi en quelqu'un ne lui donne pas magiquement des capacités et compétences nouvelles, du moins, aucune de ses recherches n'a jamais parlé d'un tel don.

Rhil s'assoit en équilibre instable, sur le dossier d'une chaise, les bras croisés devant la nymphe échouée. «- «-  Presque ? C'est un défi ? Ou une invitation ? »   Son sourire mord à plein dedans la mauvaise idée. Chaque coup d'oeil lancée dans l'antre de Vinzent l'attire comme un papillon à la lumière et Icare l'idée de se dorer la pilule. On pourrait l'y laisser là des heures et ne pas pouvoir lui remettre la main dessus. Il a début au Juggler Bazzar comme voleur d'artefact pour son propre compte et ses propres mains avides de malédictions et d'arcanes disparues - ce n'était pas pour rien. Il s'inviterait bien chez Vinzent oui, ne serait-ce que pour toucher avec les yeux. Quant à l'émulation, elle risque de dégénérer : Rhil s'excuse d'une moue qu'il veut désarmante:   «- Je ne vis ici que la moitié de l'année. » Revenu depuis que Lilas l'a laissé sur le perron de sa mère, il fait ce qu'il peut pour frotter sa magie un peu partout.

Le cliquetis de ses bijoux et les étincelles de ses bagues accompagnent son mouvement quand il lui fait signe de se redresser de se déshabiller. Puis, les mots s'emmêlent, il essaye de sortir deux phrases différentes en même temps pendant que son esprit divergue :  «- Prête ? La magie a une odeur pour toi ? » Les mots éclatent comme des bulles de savons, pendant qu'il oublie la teneur de sa visite, curieux comme une pie, en même temps qu'il se redresse et attrape un des feuillets où est dessiné le cosmos en réduction, gestes et mots se contorsionnant en un paradoxe.

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☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

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☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
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Lun 22 Juin - 4:32 (#)






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Il me fait rire avec ses réflexions et la sucette cliquète à nouveau contre mes dents. Il est beau et semble parfois si libre, qu’il m’arrive d’oublier qu’il est accablé bien trop souvent par des poids trop lourd pour ses épaules. Sa présence m’apaise autant que la mienne lui ait bénéfique. Quand Vinzent me fait me questionner constamment sur le sens de la vie, de l’amour, de tout ce qui existe. Qu’Eoghan trouve toujours le moyen de me mettre en colère, de me faire rire, ou de m'enflammer. Rhil est une oasis d’apaisement. Un endroit calme où je peux m’allonger et ne ressentir d’une tranquille sérénité. L’enceinte de ses bras est un temple où je n’ai rien à dire, rien à faire, où mon cerveau peut se mettre en pause et où rien n’est attendu de moi. Rien d’autre que ma présence. Je réfléchis à mon affection pour lui en l’écoutant d’une oreille, et lève finalement sur lui un regard plein de reconnaissance qu’il ne voit pas. « Qu’est-ce qui te dis que ma foi n’est pas magique. Arrête de douter de moi, homme de peu de foi ! » Je me tourne sur la méridienne, pour le suivre des yeux tandis qu’il déambule dans l’appartement avant de s’installer sur le dossier de la chaise en face de moi. Désormais, sur le ventre, je redresse mes jambes, les croisant au niveau des chevilles et cale mon visage dans mes paumes, les coudes sur le tissu doux du meuble.

Un ricanement m’échappe. « Crois-moi, c’est pas un défi, si t’en rajoutes, j’vais me taper des migraines ou tu vas rentrer en combustion spontanée et ce serait une perte atroce pour la planète, tous ces jolis livres réduit en fumée ! » Mon ton est ironique et je plante un index dans son mollet. « Quant à une invitation, faudrait que j’en parle avec lui, mais je suis sûre que vous pourriez trouver un terrain d’entente sans trop de problèmes. » Je hausse les épaules, pas vraiment sûre que la flamboyance du Mage se marie bien avec l’éternel calme apparent de mon Arcaniste, mais après tout, il s’entend à merveille avec Eoghan. D’un geste, il m’indique de me redresser et je retire mon t-shirt d’un geste qui aurait été souple si la moiteur de ma peau n’avait pas accroché le tissu à mon corps. Je me débats donc avec le petit haut, que je jette par terre avec un soupir de frustration. Seins nus, le dos entièrement offert, je m’installe confortable la poitrine caler contre une pile de coussins elle-même coincé contre l’accoudoir de la méridienne. Le tissu est presque frais contre ma peau nue et je pousse un petit soupir de contentement en étirant les bras au-dessus de ma tête, sans aucune gêne. Il n’y a pas à en avoir ici, avec lui. La pudeur est un concept un peu flou dans cet appartement de toute façon. Je fais craquer ma nuque et me tourne à demi vers lui quand il me questionne. Un petit rire m’échappe devant son cerveau qui force ses phrases à se courir les unes après les autres. « Alors, ouaip, laisse-moi voir l’esquisse une dernière fois. » J’attrape la feuille et tends la main en silence pour récupérer le crayon qu’il tient dans sa main. J’ajuste un petit détail de son dessin, ne trouvant quasiment rien à y redire, avant de me placer confortablement sur la place que je vais occuper plusieurs heures. « Prête ! » Je tire ma sucette hors de ma bouche avec un petit ‘’pop’’ et lui jette un regard en coin. « Et oui, la magie à une odeur. Et un touché. Et un goût. Et même parfois, elle fait du bruit ! » Je ricane, en me souvenant d’une Outre rencontré lors de ma période au camp de Roswell. « Je me souviens d’une nana dont l’essence sifflotait constamment, c’était à mi-chemin entre un oiseau qui piaille et une bouilloire presque prête. C’était assez vite épuisant. »

Je me souviens, moins gaiement d’une autre instance où la magie a pris des sonorités déchirantes, d’une tristesse à m’en briser le cœur, ce qui était précisément en train de se produire à l’instant où je l’ai entendu. Lors du départ de Vinzent, mon essence et la sienne, ont laissé échapper une mélodie qui me hante encore aujourd’hui. « Mais par exemple, toi, tu fais pas de bruit, t’as un goût un peu acidulé… Je saurais pas définir quoi, comme une substance chimique qui laisserait une sensation de picotement au bout de la langue… Et tu sens toujours un peu la fumée, mais j’arrive pas à savoir si c’est ton essence ou juste le fait que t’aime jouer avec le feu. » Je ricane à nouveau tandis qu’il dessine sur mon dos, les formes qu’il encrera bientôt. La sensation relaxante me pousse à fermer les yeux, ne restant derrière mes paupières closes que la lumière et les couleurs de son essence qui nous entoure tous les deux, le mauve s’ajoutant au camaïeu de ses couleurs.


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Mar 11 Mai - 22:20 (#)

Space babes

the first time i met you. i had no damn idea i'd love you this much

Avril 2019 | Appartement
Et il y a une fille à demi-nue étendue sur son canapée. Cela n'a rien d'un fait normal, irruption d'une Grâce agitée et vautrée sur des coussins attifés pour toujours d'une sale odeur de clope froide et d'herbes séchées (Rhil n'invite jamais ses conquêtes chez lui, seulement Lilas, et sa mère : pas devant les rayonnages qui couvrent les murs, les artefacts alambiqués des étagères, les restes d'encens et de craies qui couvrent le sol. Privilège de la propriété foncière, Rhil compte partir de son antre tel un dragon - une fois le nid incinéré). Elle ressemble à un tableau, alors que tout en elle et mouvements, chaleur et sons - Lilas réanime la pièce de sa présence. Rhil lui lance à peine un regard tandis qu'il s'affaire pour préparer son matériel - occuper son esprit par ses mains, laisser l'essence de son amie s'éparpiller dans la pièce, presque aérer l'étouffante aura laissée par le mage et ses idées ping-pong. A sa réplique sur sa foi Rhil lui rend son plus bel air narquois, impassible en contre-plongée. «- Je suis un scientifique, à la base. » De qui se moque-t-on ? Une audace, vu la gueule des grimoires qui font plier les étagères de bois comment autant de murs vermoulus. Grimoires plus ou moins cryptés, légendes urbaines ou locales ou livres d'astrophysiques ont les mêmes dos craquelés qui n'ont rien avoir avec la fiction de gare.  Une audace vu les talismans qui cliquètent autour de son cou, l'allégeance a une déesse polythéïste gravée dans sa chair. Rhil a un rapport compliqué avec la foi. Etre à la fois un mage et un scientifique demande certains ronds-de-jambe avec lesquels il s'apprivoise sans trop de soucis - l'évidence de la découverte, du besoin de comprendre, d'expliquer et dévoiler les règles physiques qui gouvernent leurs dons comme le reste de l'univers. Mais la foi ?

Le café brûlant qu'il tient entre ses deux doigts, par le haut, devrait s'écrouler, s'écraser dans les papiers compressés qui lui servent de table de chevet. Il n'y a aucune cohérence entre les fumées presque solides qui heurtent le plafond de sa paume et la façon dont Rhil vient presser ses mains jointes devant son visage, soufflant sur ses doigts comme pour les réchauffer.  «- Je sens le brûlé. Et les susbstances chimiques. » Le mage remarque avec une certaine malice, avec ce qui pourrait facilement être confondu de la condescendance, vu le piédestal de flegme et d'assurance dont il s'enveloppe comme une toge. Il sent, littéralement, le brûlé. Peut-être plutôt l'odeur de bougies, généralement parfumées, et de cigarettes - fumée et nicotine - que réels produits chimiques, mais tout de même. L'odeur lui colle à la peau.

Il vient s'asseoir près de son popotin, récupère le dessin pour en jauger les rectifications. Il y a du bruit partout dans l'appartement, une cacophonie de bouilloires prêtes à s'envoler - l'épicentre est le sofa, l'oeil du cyclone et Lilas qui bouge, qui fait du bruit, leur corps en mouvement. Et pourtant l'oeil du cyclone. L'agitation le berce. Ses mains sont chaudes sur le dos de Lilas, tandis que Rhil commence à dessiner le long de sa colonne, retenant son souffle à chaque marque d'encre, le dessin préparatoire d'abord. Son cerveau faisait assez bruit à lui tout seul pour ne pas avoir à entendre les auras des autres en surplus. Il ne peut pas s'empêcher d'imaginer. De dériver. Il serait insupportable s'il devait entendre les auras des abrutis en plus de leurs mots. Les sanies de sa concentration sont déjà délicates à soigner en temps normal.  «- Je ne sais pas encore si je suis déçu de ne pas être épuisant, juste par mon aura. Ou de devoir faire un effort, pour. » Les mots qu'il prononce n'importe déjà plus qu'à moitié. Son esprit va-et-vient comme un ressac entre les différentes conversations, s'arrête sur les planètes dont il dessine les silhouettes poétiques, celles que les comosgraphes babillent à partir du néant des chiffres, invisibles à l'oeil nu. Ce ne sont que des mathématiques taillées à échec humaine dans l'espoir de faire sens. «- Pluton est toujours une planète, tu sais. Elle est la première observée d'une nouvelle catégorie, nommées par elle - les plutoides, des planètes naines particulièrement grandes, mais à la différence des planètes principales, elles n'ont pas encore éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite proche. »  Il se sent enveloppé dans sa chaleur, peau à peau, la pulpe de ses doigts et son dos comme seuls rocs immobiles entre les deux individus, le reste sans répit, comme doué d'une volonté propre, et il en faut de peur qu'ils finissent par se heurter, mais ça marche, bizarrement - avant que le stylo ne soit remplacé par l'aiguille et l'encre, ses doigts brûlants à peine posé sur son dos alors qu'il commence à la tatouer. Rhil aspire l'étrange plénitude frémissante. Elle est là. Il arrive à être là, s'arrêter de bouger quand elle est là. Arrêter de fuir. Oser progresser.

Pendant qu'il parle, pendant qu'il tatoue, il laisse la chaleur infuser le bout de ses doigts, infuser l'aiguille, la transformer en pointe rougeoyante qui instille autant de l'encre que l'arcane du mage, drainant autant les fumées de bougies qui les entoure que sa propre chaleur vitale. Il ne s'en rend pas compte, progressivement, que son babillage à les échos de la protection, de l'affection qu'il voue à sa comparse, du lien chaotique, fil d'Ariane qui les relie à bon port, il ne se repOnd pas compte que les murs du loft dissocient pour ainsi dire un espace hors du temps, rien n'a de sens, tout est sens, et que le soleil contre les baies vitrées à la gueule d'une serrure mordorée autour de leur boîte de Pandore. « - Cela va brûler, un peu. » Euphémisme et avec un peu de retard, l'aiguille est déjà bien plus chaude qu'elle ne devrait l'être depuis plusieurs dizaines de minutes, mais il ne s'en rend compte qu'en retard, presque distrait.  Il laisse son instinct et sa formation agir dans la concentration des heures qui s'écoulent - liant sa magie au tatouage qui éclôt progressivement sur la colonne de la jeune femme.  Son souffle s'arrête dans sa poitrine, réalisant avec retard ce qu'il tisse, que Lilas a échaudé sa peur, la mise à la porte. Les poils blonds de ses bras se hérissent sur les restes calcinés de son propre tatouage échoué - comme un réflexe, comme un rappel de la combustion spontanée évoquée par Lilas. Il y avait eu des crises, où son père avait eu peur.

«- I need a cigarette. » Il se dégage du canapé d'un mouvement leste, sa cigarette éteinte et froide comme la mort au bord des lèvres. Besoin d'une pause, besoin de chaleur - il a froid, soudainement, se rend compte de sa chair de poule. Rhil agumente le chauffage comme on rallume la lumière après un cauchemar, attrape un sweet trop grand pour lui qui l'ensevelit. Passe du coq à l'âne, les doigts tremblants autour de son briquet, et le pied sur le tabouret. « - Et Ithan ? » Son aura ? Il ne sent que la chaleur du corps du chaman. Rien de plus. Et son esprit s'accroche aux branches.

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Lilas Hirsch
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾

"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."


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En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

☽ NO DAWN, NO DAY ☾

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"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"

Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.

☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
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I'm always in this twilight


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"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"

Pseudo : Akhmaleone
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Jeu 19 Aoû - 1:24 (#)






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Le ronronnement de la machine empli le silence de la pièce et le petit bourdonnement chasse tout autre son de mes oreilles. La sensation familière de l’épiderme de Rhil contre le mien, les petites étincelles métaphorique qui danse sur ma peau à chaque fois qu’il me frôle, son rapidement remplacé par le feu plus constant et bien plus ardent de l’aiguille qui s’enfonce dans ma chair. L’odeur familière de son tabac est nuancée de celle du café, tout aussi familière, et celle de l’encre noire qui vient teindre ma peau. La tête enfouie dans un coussin, j’ai l’impression de sentir tout mon être vibrer quand la machine passe sur mes vertèbres. Pourtant, la sensation est différente et le visage toujours blotti contre le coton, j’aiguise mon don afin de percevoir ce qui diffère. Un sourire félin étire mes lèvres quand je découvre une langue de feu qui s’enroule quelque part dans mon dos, jaillissant tout droit de mon ami pour s’enfoncer dans ma chair, embuant chacun des traits qu’il applique sur ma peau d’une magie protectrice et délicieusement brûlante. « Soit pas déçu, j'aurai pas pu traîner autant avec toi si tu m’avais collé la migraine à chaque fois. » J’écoute silencieusement ses explications sur Pluton, sur cette nouvelle variété de planète et je pense à Vinzent. Parce qu’ils ont ça de commun qu’ils peuvent passer des heures à m’expliquer des concepts qui dépassent mon entendement jusqu’à ce que j’aie enfin compris ce qu’ils entendaient. Parce qu’ils ont de commun cette capacité à s’intéresser profondément, bien plus que moi, à leurs sujets de prédilection.

Le silence se fait de nouveau et je me laisse à nouveau bercer par le ronronnement répétitif de l’appareil contre mon dos, la sensation de chaleur se fait encore plus forte et je serre un peu les dents, consciente de la concentration intense dont Rhil fait preuve. Son essence se fait plus ferme, presque tangible, de volubile, elle devient silencieuse, bloc de lave durcie qui siège autour de moi comme un cocon, elle m’entrave aussi sûrement qu’une gangue de pierre réelle et j’entrouvre les yeux pour mieux percevoir ce qu’il se passe, pour mieux comprendre la puissance magique qui s’imprègne dans ma peau. Hannah va me tuer. Mon premier tatouage réalisé magicalement et c’est même pas elle qui a eu le droit de l’imprimer sur mon dos. Peu importe, Rhil a davantage besoin de ça qu’elle et j’ai de toute façon davantage confiance en lui qu’en elle, pour le moment. Un ricanement qui ressemblerait presque à un geignement s’échappe de mes lèvres quand il me prévient avec presque trente minutes de retard. « J’avais r’marqué ouais. » Mais je ne dis rien de plus, je ne me plains pas et je le laisse continuer. Pourtant, il s’arrête et je me redresse, m’asseyant en tailleur, le coussin comme rempart pour cacher ma poitrine nue en tendant une main vers mon propre paquet qui traîne sur la méridienne. Avec un clic, j’allume ma propre cigarette et le regarde s’envelopper dans un sweat immense et allumer un feu de cheminée. Je ne dis rien. Je ne dis pas que j’ai déjà trop chaud, je sais qu’il a besoin de chaleur. Je tire sur ma clope et m’approche du bord du canapé pour poser une main sur son genou que je serre doucement. Une bouffée grise s’échappe de mes narines avant que je n’expire complètement. « Ah Ithan, j’l’ai pas vu beaucoup, mais il a une aura assez paisible, c’est agréable à regarder, un peu de bleu, beaucoup de vert, et quelques touches de brun, je crois que Vinzent est la seule personne que je connais qui a une essence complètement unie. » Je redresse le menton, ignorant la brûlure dans mon dos pour souffler vers le plafond. « Il est silencieux lui aussi, mais j’ai toujours un peu l’impression qu’il y a du vent près de lui et des odeurs de nature, fin t’sais la forêt tout ça. » Je babille pour lui changer les idées, couvrant la cacophonie de son crâne avec le bruit de mes propres mots. Je ne demande pas comment ça va, il sait qu’il peut parler s’il en a envie. Il sait que je suis toujours là.

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