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A thousand pieces Ft. Ashley Rawne

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Anonymous
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Jeu 24 Juin - 13:54 (#)


Lucy avait le nez dans les cartons. Ashley, Rory et elle avaient débarqués en Louisiane il y avait moins d’une semaine encore. Rory était dans sa chambre, à défaire ses affaires… Ashley avait un truc à voir en ville pour son propre cabinet ou quelque chose comme ça… Et elle ne commençait que trois jours plus tard dans son nouvel environnement de travail. Lucy avait hâte tout autant qu’elle appréhendait un peu. C’était vrai pour la vie ici de manière générale pour tout dire. Quitter l’Irlande… Ca avait quand même été toute une étape. Elle appelait encore régulièrement ses parents pour les rassurer et se montrer enthousiaste pour trois. Bien obligée avec un ado qui regrettait d’être partit et un copain qui avait l’esprit ultra occupé par son frère, le boulot sûrement et dieu sait quoi d’autre encore.

Malgré ces derniers jours qui leur avaient servis à tout sortir des cartons, à déballer les nouveaux meubles… Lucy avait l’impression qu’il en restait toujours autant à faire. Elle essayait de déballer des éléments du salon pour rendre les pièces communes agréables et fonctionnelles en priorité. C’était plus ou moins conscient : elle aimait les pièces à vivre, celles où ils pouvaient tous se retrouver ou se croiser, au hasard des heures de la journée ou de la nuit. Présentement dans une tenue qui lui permettait d’être à l’aise, Lucy avait ramené ses cheveux dans un chignon à présent à demi défait, tenu par une pince papillon colorée. Elle faisait des allées et venues ici ou là selon ce que contenait exactement le carton auquel elle s’était attaqué. Une floppée de livres avaient ainsi trouvés place dans une bibliothèque et elle y avait adjoint quelques photos de famille. Alors bien sûr, ni Ashley ni Rory ne tenaient à ces photos comme elle mais hé… Elle faisait un peu ce qui lui plaisait aussi niveau déco !

Bref, Lucy attrape un nouveau carton pour le poser sur la table basse… Elle entreprend de l’ouvrir lorsqu’elle entend la porte d’entrée. Avec Rory à l’étage, ça ne pouvait être qu’Ashley et élevant la voix pour qu’il l’entende depuis sa place, elle se renseigne :

« Tu as déjà terminé ce que tu avais à faire ? »

Mais sitôt cette phrase terminée, c’est le bruit d’un objet qui se brise qui lui répond ! Lucy se redresse, sourcils légèrement froncés… Et elle rejoint l’entrée où elle trouve Ashley, toujours bien mis dans de jolis vêtements (et elle lui adorait cette élégance, même lorsqu’il passait un simple survêtement pour aller courir !), lunettes de soleil encore sur le nez… Et un très joli vase qu’elle avait posé sur le meuble de l’entrée et qui avait survécu à un déménagement sur un autre continent avant de finir sa vie en mille morceaux, visiblement foutu en l’air par la maladresse de son amoureux.

« Tu sais, si tu n’aimais pas ce vase, tu pouvais le dire comme ça. »

Elle taquinait évidemment, elle ne pensait pas que c’était fait exprès dans le cas présent ! Ceci dit, elle restait un brin contrariée c’est vrai ! Lucy s’approche finalement, contourne les débris de ses pieds nus, se met sur la pointe de ceux-ci brièvement pour déposer un baiser sur les lèvres d’Ashley avant de s’accroupir pour rassembler les gros morceaux.

« Attention où tu marches. Vas me chercher la pelle et la balayette s’il te plaît. Elles sont dans le salon. »

Mais d’attraper Ashley au niveau du tibia en demandant :

« Retire tes chaussures avant. »

Il y avait des choses qui ne changeaient pas… Et Lucy n’aimait pas qu’on marche dans la maison avec les chaussures ! Chaussettes, pieds nus, chaussons… Elle s’en moquait. Mais les chaussures ça laissait des saloperies venues du dehors et même lorsqu’elles étaient propres, ça laissait des traces sur le parquet.

Elle continue de ramasser les gros morceaux du vase, poussant un petit soupire.

« C’est maman qui me l’avait offert. »

C’était sentimental, ça expliquait un peu la contrariété de le voir brisé. Au moins sa mère n’aurait pas à le savoir et il y avait fort à parier que si ses parents venaient un jour jusqu’ici pour les voir, elle aurait oublié l’existence même de ce vase.

« Et encore, tu as de la chance : il était vide. »


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Anonymous
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Ven 25 Juin - 13:56 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


Je remonte l'avenue centrale à pieds, les mains dans les poches, l'air légèrement abattu. En réalité, perdu dans mes pensées, je revis l'entretien que je viens d'avoir avec un magistrat à l'intérieur du Tribunal. Je voulais avoir un compte-rendu de la bouche d'un professionnel sur place pour me faire une idée plus concrète et réaliste des activités de la ville. Le taux de criminalité, les statistiques d'interpellations et de condamnation, les jauges en taule et autres éléments nécessaires à une étude concrète.

Je suis quelque peu déçu.
D'abord, J'ai l'impression de ne pas avoir séduit ce vieux dégarni. Il a à peine levé les yeux de son journal, les articles froissés par ses doigts graisseux, pour me regarder et ne m'a accordé qu'une demi-heure de son précieux temps. Je crois qu'il n'a pas aimé l'arrivée d'un Irlandais. J'aurai pu être italien ou français, son racisme était évident. Je n'ai même pas évoqué ma prise de position CESS... Mais ma réputation m'a sans doute précédé défavorablement cette fois-ci.
Deuxièmement, les informations qu'il a bien voulu me remettre son maigres. Peut être bien faussées ; voilà une demi-journée presque perdue.

Je déteste gaspiller du temps, ce juge de merde le regrettera.

Finalement j'entre dans un bus pour atteindre le quartier calme où nous avons élu domicile il y a quelques jours, Lucy, Rory et moi.
J'ai vendu mon véhicule à Dublin, c'était beaucoup plus pratique pour le voyage et puis j'ai envie d'une nouvelle voiture. Il va falloir que je me penche sérieusement sur la question : les transports en commun ne m'ont jamais plu. Pratiques certes, mais je préfère ne pas me mêler à la populace au quotidien. J'ai déjà l'impression que mon costume est à laver.

Un coup sec contre la porte d'entrée - j'ai cette étrange habitude de frapper même chez nous - j'entre dans la pièce centrale.

« Tu as déjà terminé ce que tu avais à faire ? »

Pas le temps de lui répondre que le vase tout juste déposé sur ce qui devait être son nouveau perchoir est envoyé au sol et éclate, malgré mes prières rapides pour le sauvegarder.
Merde.
Je savais que ce sac en bandoulière n'était pas une bonne idée.

La belle me rejoint aussitôt. Elle n'a pas besoin de faire la moindre réflexion pour que je devine sa contrariété.
Pourtant elle précise :

« Tu sais, si tu n’aimais pas ce vase, tu pouvais le dire comme ça. »

" Oh, je n'y avais pas pensé. Du coup pour le miroir dans la chambre... "

Un sourire polisson au coin des lèvres, je la laisse me foudroyer du regard avant d'apprécier le baiser offert. Finalement je m'accroupis pour l'aider à rassembler les débris lorsqu'elle me missionne autrement.

" Désolé, je ne l'avais pas vu. Il va falloir s'habituer à la nouvelle décoration. "

Bien sûr, je m'exécute et, après lui avoir déposé le matériel à portée de main, je vais retirer mes chaussures avant de prendre la direction de la chambre. Je serai plus à l'aise dans une tenue confortable.
Sa réflexion m'arrête avant d'atteindre notre nid.

« C’est maman qui me l’avait offert. »

Plus emmerdant.
Je dépose ma veste sur le dossier d'une chaise, dénoue ma cravate et me rapproche en lui tendant la main.

" ... Tu veux que j'essaye de recoller les morceaux ? " Dis-je avant de constater la petitesse de certains morceaux. " J'emmènerai un vase avec le prochain bouquet, promis. "

Ça ne ramènera pas l'objet perdu mais je peux toujours essayer de me rattraper, d'une façon ou d'une autre.

" Si on oublie le conjoint maladroit, comment se passe cette nouvelle journée en Louisiane ? "
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Anonymous
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Ven 25 Juin - 14:24 (#)



Lucy a un petit regard en biais tout à fait éloquent lorsqu’il fait allusion au miroir de la chambre à coucher… Mais un sourire finit par ourler brièvement ses lèvres tandis qu’elle lève les yeux au ciel. Ashley était comme ça, à jouer les pince-sans-rire parfois ou bien à taquiner la bête. Elle se demandait s’il arriverait à se retenir avec Faolan. Quelque chose lui disait que l’autre Rawne serait moins enclin à trouver ça amusant… ! N’empêche qu’elle se renseigne :

« Tu ne l’aimes vraiment pas ? Qu’est-ce que tu lui reproches ? »

Ok, il faisait très rétro mais Lucy avait littéralement flashé sur ce miroir, de son côté ! Et avec du recul, elle se demandait si Ashley ne faisait pas avec juste pour lui faire plaisir. Ce qui était une blague possédait peut-être une part de vérité ?

Lucy n’en rajoute pas pour le vase. C’était fait, il était beaucoup trop tard pour revenir en arrière de toute façon. Elle récupère pelle et balayette, un petit « merci » au bout des lèvres et elle s’emploie à rassembler tous les morceaux dedans, essayant de ne rien laisser. De son côté Ashley avait son attitude détachée habituelle mais à le côtoyer depuis bientôt trois ans donc deux presque H24, elle était encore capable de voir que quelque chose le turlupinait.

Avant qu’elle pose la moindre question toutefois l’avocat la prend de cours et Lucy a cette fois un sourire sincère et même tendre qui se fait plus mutin tandis qu’elle saisit sa main pour se redresser.

« J’adorerais te voir essayer. »

Surtout au nombre de tous petits débris qui s'étaient entassés dans la pelle hein. La fameuse pelle pleine de morceaux de vase termine pour le moment sur le meuble et l’irlandaise s’applique à aider son homme à défaire sa cravate sans l’abîmer ni débalancer son col de chemise.

« Mais j’ai déjà pitié de toi… ! Je suis trop généreuse. »

Elle a un petit clin d’œil complice pour Ashley, laissant la cravate pendre sur ses belles épaules, passant un instant ses mains dessus comme pour lisser des plis imaginaires. Elle était tactile. C’était sa façon à elle de s’assurer de manière inconsciente que l’homme n’était pas blessé ou quoi… ça pouvait sembler absurde mais avec tout ce qui se passait dans cette ville… Elle était un peu anxieuse, évidemment.

« Rory est à l’étage. »

Juste pour information. Elle se doutait qu’Ashley ne ferait pas forcément de détour exprès par la chambre de l’adolescent pour le saluer… Mais voilà. Il était là. Ashley faisait ce qu’il voulait de cette information.

« Et je ne dis jamais non à un joli bouquet de fleurs. »

A bon entendeur… ! Ce n’était pas parce qu’elle passait l’éponge qu’elle oubliait cette promesse ! Autant celle des fleurs que du nouveau vase d’ailleurs. Ceci étant dit :

« Je mettrais le nouveau ailleurs, des fois que finalement il ne te plairait pas non plus… ! »

Elle rit, reprenant la pelle pour retourner au salon, délestant le contenu dans un carton vide. Elle allait passer un grand coup de balais ensuite, histoire d’être sûre qu’aucun morceau ne traîne. Quant à sa matinée :

« Je n’ai pas sortit la tête des cartons. Est-ce qu’on a vraiment emportés tant de choses ? »

Dire que pourtant ils avaient tant jeté avant de partir pour ne pas trop se charger… Lucy regretterait presque son côté amasseuse. Mais sa matinée semblait avoir été bien moins éprouvante que celle d’Ashley et de fait elle lui suggère :

« Tu devrais aller te changer. Je vais te servir un verre et tu viendras me raconter pourquoi tu as l’air si insatisfait pendant que je continu à ouvrir des cartons et à ranger. Ok ? »

Elle revient près de lui, l’étreint… Non décidément, elle ne savait pas garder ses mains dans ses poches. Pas avec Ashley, tout comme elle en était incapable avec Rory.

Lucy vient saisir le poignet de son avocat, observant la jolie montre de l’homme avant de constater :

« Trop tôt pour un verre d’alcool. Autre chose qui te ferait plaisir ? »

Elle n’était pas de ces femmes qui comptent les verres bus par leur moitié… Mais bon, c’était la fin de la matinée, pas encore l’heure du déjeuner… ça lui semblait vraiment prématuré pour s’adonner à un plaisir alcoolisé.


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Ven 25 Juin - 21:35 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


« J’adorerais te voir essayer. »

Je suis assez minutieux et plutôt perfectionniste, mais rassembler ces miettes de vase ne me tente pas vraiment. S'il fallait me ridiculiser et persister avec de la colle plein les doigts pour un sauvetage impossible, je le ferais. Elle n'aurait qu'à me le demander, maintenant, même si nous savons tous les deux que les dégâts sont irréparables.
Je ferai beaucoup trop de choses pour Lucy.
La pointe de sadisme dans sa voix éveille d'autres émotions plus complexes et m'oblige à sourire, joueur.

La belle abandonne finalement l'idée de me condamner. Sauvé ! Ce qui ne m'empêche pas de regretter la maladresse - je déteste être gauche. Le souvenir des parents n'a pas de prix. J'ai beaucoup de respect pour ces objets chargés d'histoire et de symboliques.
Pourvu qu'elle ne soit pas profondément blessée.

Tandis que ses mains délicates jouent sur mes épaules, mes doigts se joignent discrètement dans le creux de ses reins. Je pourrai passer la journée à l'observer, la savourer...

« Rory est à l’étage. »

" Hm ? Ok ! "

Dis-je simplement, presque indifférent à cette information en réalité importante. Je m'en veux de paraître distant vis à vis de Rory, surtout qu'en réalité, j'étais à deux doigts de lui poser la question.
S'il est ici, sa mère n'est pas encombrée par les angoisses - légitimes - d'une maman poule anxieuse de savoir son fils, unique, quelque part dans cette nouvelle ville.
Sauf qu'il va bien falloir découvrir les lieux !

Après quelques piques au sujet des fleurs et du nouveau vase pas encore offert, Lucy me suggère de passer à la décontraction. J'acquiesce après avoir jeté un œil aux cartons qu'elle a déjà déballé. Nous avons encore du travail, je ne veux pas m'installer dans le fauteuil un verre à la main pendant qu'elle trime ;
L'évocation du verre me fait tiquer. Je déglutis les souvenirs alcoolisés au moment où l'infirmière condamne cette option. La frustration se mêle au soulagement. En effet, trop tôt.

" ... Je vais nous préparer un jus de fruits, d'accord ? Ensuite je t'aide. Laisse-moi enfiler quelque chose de plus pratique et je suis à toi. "

Au lieu de m'éloigner pourtant je reviens à ses lèvres sur lesquelles je sème trois ou quatre baisers avant de me faire violence pour dégager.

Lorsque je réapparais, je n'ai pas encore enfilé mon t-shirt. J'ai une proposition à lui soumettre et je me sens obligé de la faire avant que la motivation - le courage ? - la folie ne s'échappe.

" Lucy ? Ça te dirait de faire un tour en ville ce soir ? Si Rory veut venir ; "

Les formes sont absentes mais j'ose espérer qu'elle saisira le fond. Je pense que nous pourrions sortir tous les trois ce soir. Comme un premier vrai partage sur ce nouveau territoire.
En attendant, je termine de m'habiller, attrape un carton chargé de livre et le hisse sur la table pour commencer le déballage. Pas question que je prenne l'initiative du rangement, Lucy voudra tout réordonner.
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Anonymous
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Sam 26 Juin - 6:22 (#)



Sa question sur le miroir est éludée. Et si Lucy laisse couler pour le moment, il ne faut pas douter d’une chose : elle y reviendrait. Elle pouvait être incroyablement têtue ou butée parfois. A la place les voilà se taquinant, comme deux adultes qui se connaissent bien. Lucy pourrait rester posée devant le regard d’Ashley sans se lasser. Elle se sentait désirable dans ses yeux et pas seulement parce qu’elle avait quelques formes aux bons endroits. C’était un tout. Un plaisir psychologique qu’on disait si important pour les femmes. On avait probablement raison.

Sentir ses mains, posées presque négligemment dans le bas de son dos, sa chaleur corporelle alors que les températures extérieures n’avaient pas encore vraiment grimpées… Parfois Lucy se demandait à quoi aurait pu ressembler sa vie sans Ashley. Le résultat n’était jamais spécialement plaisant. C’était aussi de là que venait une petite angoisse à l’idée que Faolan revienne dans leur vie. Elle se souvenait leur séparation à tous les trois… Et sans être un traumatisme, disons que c’était un souvenir plus vivace qu’il n’aurait sans doute dû l’être.

L’avocat semble à peine relever pour Rory mais Lucy ne s’en formalise pas. Pas aujourd’hui. Elle était de bonne humeur et puis elle aurait d’autres occasions, à n’en pas douter. Elle acquiesce plutôt pour le jus même si elle n’a pas soif pour sa part et retient un peu son homme durant ces quelques trop courts baisers avant de le laisser aller, retournant à ses cartons, ses bibelots, ses livres. Enfin… Leurs cartons, bibelots et livres.

Ca ne prend pas tellement de temps à Ashley pour revenir. Il avait cette forme que peu d’hommes possèdent à cette étape de leur vie où les cinquante ans se rapprochaient et où les quarante ans, eux, s’éloignaient de plus en plus. Ashley s’entretenait, subtilement mais fermement. Lucy a un petit regard pétillant avec un brin de gourmandise tandis que son amoureux termine d’enfiler son t-shirt. Y avait pas de mal à s’admettre que leur relation était à la fois sentimentale, psychologique ET physique. Ashley était un très bel homme, il en avait conscience… Et puis au tout début, la première fois qu’ils avaient consommés ensemble, l’attrait avait été en grande partie physique uniquement, Lucy étant clairement sentimentalement engagée envers Faolan et à ce niveau, elle avait toujours été très exclusive. C’était peut-être de sentir cette exclusivité sentimentale changer de camps qui l’avait poussé à mettre brutalement fin à son histoire avec Faolan… Peut-être.

Elle est pensive un instant, un presse-livre à la main… Qu’elle repose alors qu’Ashley lui pose une question. Il ne dit pas tout, il y a un léger malaise… Mais le cœur de Lucy gonfle en une seconde et elle oblige finalement son amant à se retourner pour venir passer ses bras autours de son cou.

« Comment faites-vous, Maître Rawne ? »

Et de développer un peu rapidement :

« Comment faites-vous pour me faire tomber un peu plus amoureuse tous les jours ? »

C’était important pour elle ces petits gestes ou petites invitations qu’Ashley avait envers Rory. Elle savait que l’homme avait « le mauvais rôle » dans les yeux de son fils et que ce dernier ne lui faisait pas vraiment la vie facile. Parfois, elle angoissait un peu à l’idée qu’Ashley finisse par se lasser de cette attitude pourtant quasi inhérente au statut d’adolescent de Rory. Elle avait un gamin encore traumatisé à protéger… Mais elle voulait « aussi » protéger sa relation avec l’avocat. Et ça comptait pour elle que ce dernier soit un adulte à part entière qui ne cherchait pas à attiser le feu. En tout cas jamais ou très rarement en sa présence.

Lucy glisse une main dans la nuque d’Ashley, ses ongles pas trop longs, boulot oblige, viennent égratigner la naissance de ses cheveux sur sa nuque et elle vient chercher un baiser un peu plus intime sur ses lèvres. Elle goûte à ses saveurs qu’elle ne trouvait que là, à cette humidité tiède qu’elle connaissait par cœur, pressant légèrement ses courbes contre les angles de cet autre corps. Lucy s’en détache finalement pour venir reprendre les presse-livres, non sans un dernier petit sourire pour Ashley avait de retourner à la bibliothèque pour les disposer.

« D’accord tu as raison, sortons. J’irais le lui proposer si tu veux. »

Ashley avait fait sa part d’effort : elle n’allait pas lui demander d’être en plus celui qui allait frapper à la porte de Rory pour lui faire cette proposition. Encore que… Elle pouvait lui laisser le choix :

« A moins que tu veuilles le faire ? »

Et puis… Parce que Lucy avait de la suite dans les idées, tout en venant chercher des livres qu’Ashley avait sortit d’une boîte :

« Tu sais, je sais ce que tu fais. Tu noies le poisson… ! »

Elle a un petit sourire malicieux pour son compagnon avant de réitérer, de fait :

« Dis-moi comment ça s’est passé ce matin. »

Pas besoin d’entrer dans les détails si vraiment il n’en avait pas envie… Mais Ashley pouvait tout lui dire non ? Et puis ayant soudainement un doute sur ce qu'il avait prévu pour sa matinée, elle demande d'une voix déjà pas mal plus nerveuse :

« Tu as vu Faolan ? »

Il lui semblait que c'était pour le boulot à la base... Mais elle n'était plus très sûre, tout à coup...

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Anonymous
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Dim 27 Juin - 9:11 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


J'émets l'idée d'une sortie à trois, un brin sur la réserve, prêts à entendre un refus ou une acceptation de la même façon. J'ignore ma préférence. Je tiens à faire les efforts nécessaires visant une amélioration entre le fils de Lucy et moi ; je veux qu'elle le sache. Je m’efforce donc de proposer des solutions... c'est assez rare car je peine à savoir quelles sont les bonnes idées. Mon expérience en matière d'enfant est quasi nulle et je n'ai jamais eu à gérer un adolescent dans mon cercle privé. A la limite, les dons de Rory sont ce qui me donnent le plus l'impression de le connaître...
J'étudie tant les surnaturels. Entre chaque ligne, à chaque cas, chaque client du cabinet ou chaque articles de presse : j'associe le gamin et ses pouvoirs.

Inconsciemment, je me dis que cerner les CESS m'aider à cerner mon beau-fils ;
Et à nous lier ?

« Comment faites-vous, Maître Rawne ? »

Lucy m'arrache à mes pensées et je lui souris. Elle sait s'y prendre, que voulez-vous.

" C'est une technique personnelle... secrète. Désolé. "

La taquinerie s'estompe malgré nos gestes fervents. Le sujet est sérieux et les mots sont inutiles pour qu'on parvienne à échanger à ce propos. Celui d'une soirée, tous les trois, pour une nouvelle tentative de réconciliation. D'entente. De paix.
Son parfum fruité m'enivre tandis que les mouvements précis de ses doigts contre ma peau font l'effet d'un massage apaisant et bénéfique. Comme si les muscles de ma nuque et mes épaules se détendaient subitement, les nœuds et autres nervosités évaporés grâce à ses talents. Mes paupières tendent à se fermer quand la belle m'abandonne pour retourner à sa tâche.

Lucy a la finesse de me laisser gérer mon invitation au point de me céder la place auprès de Rory. J'en souris - encore - mais si on veut espérer le tirer de sa chambre à nos côtés, il vaut mieux que ce soit elle qui se charge de lui suggérer la sortie.

" N'importe. Demande-lui toi, on avisera ensuite. "

Dis-je en sortant du carton cinq bouquins que je dépose sur la table après les avoir trié par taille. Je m’attèle au reste des effets pendant que l'infirmière se montre curieuse quant à ma matinée.
Mon sourire cette fois reste absent, bien que je n'ai rien à cacher.

Pourquoi déjà évoquer Faolan ? Nous ne nous parlons plus, le rapprochement géographique ne rendra pas les choses si faciles. Pas déjà.

" J'ai rencontré le juge Hammer ; pas très loquace. Je crois qu'il ne m'a pas aimé. Je risque de lui faire de l'ombre. "

Je croise son regard pour esquisser une mine volontairement prétentieuse. Une boutade pourtant très sérieuse :je sais ce que je vaux et ne m'en cache pas.
Puis je reviens à cette épine dans notre couple :

" Je chercherai Faolan quand on sera bien installé. "

Parce que ça me permet de repousser les retrouvailles. De bâtir un semblant de stabilité dans cette nouvelle ville avant que ce feu-follet vienne trop vite y foutre le bordel.

" Pourquoi ? "

La question m'échappe, l'intonation est presque réprobatrice. Je me mords la lèvre et secoue la tête avant d'essayer de me rattraper :

" Excuse-moi. J'appréhende... Je te dirai quand je l'aurai vu. A moins que tu le croises la première. "

Cette éventualité dérangeante m'obsède un peu. Fao était très attaché à Lucy et j'ai été témoin de leur affection réciproque. Je suis bien placé pour savoir que leur histoire est terminée ; figurez-vous que je redoute quand-même le moment où ils feront le point.
Car c'est une étape indispensable si je veux pouvoir solidariser ma famille.
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Anonymous
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Lun 28 Juin - 9:04 (#)


Il en avait pas mal comme ça, des bottes secrètes. Ashley avait une personnalité complexe. Il s’intéressait à beaucoup de choses, parfois avec trop d’intensité à son avis ! Là bien sûr le sujet était une plaisanterie mais dans le fond ça évoquait beaucoup de côtés qui appartenaient réellement à l’avocat. En tout cas Lucy acquiesce pour ce qui est de voir elle-même avec Rory. Mais elle n’hésiterait pas à dire à son fils que l’invitation initiale, c’est Ashley qui l’avait formulé. Rory ferait sans doute comme Ashley : il la jouerait détaché, comme s’il s’en fichait. Mais elle espérait que comme l’homme, il y pense plus qu’il n’en avait l’air. Ashley et Rory se ressemblaient beaucoup sur bien des points. C’était dommage que son fils soit tellement attaché à une image déformée de ce qu’avait été Faolan. Pas qu’elle pense qu’il soit un homme mauvais… Mais tant qu’à avoir un modèle pour lui servir d’exemple, Lucy aurait un peu préféré qu’il se penche sur le cas d’Ashley quoi.

Finalement, l’irlandais commence à lui parler de sa matinée. Elle récupère les livres en écoutant, marchant jusqu’à la bibliothèque pour les déposer entre les presse-livres qu’elle venait déjà d’y installer. Dans un coin de sa tête elle note le nom du juge, se doutant qu’il reviendrait tôt ou tard dans la conversation ces prochains temps.

« De lui faire de l’ombre ? »

Elle tourne la tête juste à temps pour voir Ashley et son petit air fier et orgueilleux sur le visage, ce qui lui fait lever les yeux au ciel avec un sourire amusé. Ceci étant dit, rendant à César ce qui lui appartient :

« Tu en veux, tu as de l’ambition et du talent. Ceux qui ont perdu l’habitude de faire des efforts se sentent rapidement menacés par des gens de ton caractère. »

Par contre l’humeur d’Ashley tourne un peu au vinaigre lorsqu’il est question de Faolan. Et lorsqu’il l’interroge sur la raison de sa question, Lucy tourne à nouveau la tête vers lui, désagréablement surprise par le ton employé. Ha, c’était beau ! Ils n’avaient même pas encore retrouvé Faolan que ce dernier chargeait déjà l’air d’un peu d’électricité.

Lucy revient chercher d’autres livres sur la table près d’Ashley, les lèvres pincées par la contrariété. Il s’excuse rapidement… Et une partie de Lucy ne lui en veut pas. Elle sait qu’il est sous pression : le boulot, le déménagement, Rory, Faolan… Et même elle, elle s’en doute bien. Ils se sont rencontrés alors qu’elle était en couple avec le frère d’Ashley. Et ils avaient eu une relation adultérine. Est-ce qu’il croyait que ça pouvait arriver dans l’autre sens ? Pour l'autre moitié d'elle-même c’était en revanche à la fois vexant et insultant… Mais le pire, c’était de ne pas pouvoir se défendre de ne pas être ce genre de femme aujourd’hui.

« Tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ? »

Elle l’avait demandé comme si elle doutait de la réponse qu’il pourrait donner. Mais de fait :

« C’est toi qui voulais venir ici pour ta carrière et pour ton frère, Ashley. »

Ce n’était pas un reproche mais elle tenait à remettre ce point en perspective. Bien qu’elle ait à se faire pardonner des choses auprès de Faolan, elle aurait bien vécu le reste de sa vie sans avoir à le croiser à nouveau.

« Je doute avoir l’occasion de croiser Faolan avant toi. Il n’y a aucune raison que ça arrive. »

Si elle avait su, à ce moment-là… Parfois le destin a un sens de l’humour vraiment très à lui. En tout cas :

« On ne devrait pas être à deux doigts de se disputer à cause de lui. »

A son avis ils pouvaient au moins se mettre d’accord sur ce point-là. Le pire, c’est que ça ne faisait sûrement que commencer. Si Ashley et Faolan restaient fâchés, elle imaginait sans mal que son homme traînerait ça comme un boulet à son pied. Ils avaient été trop proches à une époque, il y aurait toujours un manque. Mais l’idée qu’ils se rabibochent et que Faolan puisse débarquer le dimanche matin pour un brunch familial ça lui envoyait pas vraiment du rêve non plus.

« Laissons tomber le sujet pour le moment ok ? J'attendrais que tu m'en parle, comme tu as dit. »

Et d’embrayer de fait, dans l’espoir que l’autre irlandais ne revienne pas hanter leur conversation :

« Je dois passer à l’hôpital demain matin pour récupérer mon badge, mes uniformes, mon premier planning… J’appréhende un peu pour être honnête avec toute l’activité « locale ». Et puis je m’attends à avoir quelques gardes de nuit dans les premiers temps. »

A la limite le seul bon côté c’est qu’elle verrait davantage Ashley sûrement. Mais elle dormirait seule, sa présence lui manquerait. Pour ce qui était de « l’activité », liée surtout aux CESS on ne va pas se mentir, c’est vrai qu’elle était un peu anxieuse, sans que ça bouffe toute son envie de remettre le pied à l’étrier.

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Anonymous
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Mar 29 Juin - 20:24 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


« De lui faire de l'ombre ? [...] Tu en veux, tu as de l’ambition et du talent. Ceux qui ont perdu l’habitude de faire des efforts se sentent rapidement menacés par des gens de ton caractère. »

Oui, et c'est ce qui me vaut les ennemis.
Dublin est une ville dynamique où la justice ne s'ennuie pas. Les avocats sont nombreux et la clientèle aussi diversifiée que plurielle. Mais je comptais plus de rivaux que d'alliés. Même mes associés, plaidants au nom de notre cabinet, s'entendaient cordialement avec tous les juristes du quartier. Il régnait une forme de respect entre confrères... Or, s'il était question de défendre un parti face à maître Rawne, toutes les stratégies étaient utilisées pour me déstabiliser. On m'a inventé des relations avec des CESS ou des juges, et certains ont prétendu que j'étais plus véreux que les avocats associés aux mafias !
J'ai lutté pour ne pas être un plaideur de coupables et avoir encore assez d'aura professionnelle pour que tout citoyen ait envie de défendre ses droits à mes côtés...

J'aimerai instaurer la même ambiance - si ce n'est mieux - ici en Louisiane.

" Je n'y peux rien si je suis doué. "

Dis-je, arrogant.
Inutile de lui préciser ce que j'appréhende, Lucy le sait très bien. La concurrence entre requins juristes est rude et souvent brutale. Il va falloir que je m'adapte à ce nouvel environnement ;

Les cartons se vident petit à petit et quand Faolan devient le sujet de conversation, la nervosité se devine dans mes gestes. Je fais tomber un livre tandis que l'infirmière se rapproche.
Je m'excuse d'avoir été agressif, pourtant la contrariété redessine ma mâchoire serrée sur le bas de mon visage.

" ... Je sais que tu m'aime. Car Lucy ose dire ces mots. Je sais que tu as accepté ce départ pour moi, que Faolan est une de mes raisons et je ne te remercierai jamais assez de supporter tout ça... "

J'abandonne le roman qui ne veut pas tenir en place en le relâchant violemment dans son carton, puis je fais face à la belle.

" Et non on ne devrait pas se disputer à cause de lui. "

Mais il y a toujours un mais.
Leurs retrouvailles pourraient arriver de manière inopinée. Le hasard, le karma, la malchance. Je connais ces fourbes aléas qui parsèment mes journées.

Lucy a la finesse de clore pour l'heure le chapitre Faolan. Ce petit con a intérêt à coopérer, je n'ai pas fait ces sacrifices pour qu'il refuse d'enterrer la hache de guerre !

" Merci. "

Elle me fait part de son programme à venir et j'acquiesce, comprenant ses anxiétés. Elle aussi va devoir gérer un nouveau contexte professionnel.
Mes doigts glissent contre son épaule et remontent à sa joue pour une caresse délicate.

" Ok. On se rejoint à midi si tu veux ? Que tu m'explique ta matinée avant de reprendre un rythme fou. "

Elle, moi, on ne sait pas vraiment se poser. Nous ne sommes pas des travailleurs qui subissent, mais nous avons le caractère trop impliqué, trop droit, trop fier aussi. Nous savons l'importance de nos actes auprès des patients pour elle, des victimes de mon côté. Des soins essentiels voire vitaux, des dossiers mettant des vies en jeu ; on ne peut pas être laxiste. On ne peut pas - on ne veut pas ? - faire passer notre bonheur avant nos missions.
Sauf qu'un peu de complicité serait la bienvenue, surtout en cette période de renouveau.
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Anonymous
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Mer 30 Juin - 11:34 (#)


Ça la fait rire et en même temps, elle pourrait presque entendre les rouages de l’esprit d’Ashley fonctionner, sous cette réflexion pleine d’arrogance. Lorsqu’elle l’avait connu, Lucy pensait que se serait un obstacle à plus qu’une relation adultère dans le dos de Faolan. Et puis finalement… Elle s’accommodait bien de ce caractère si particulier, sans doute en partie parce qu’Ashley ne faisait rien pour l’écœurer ou l’écraser non plus. Il savait ce qu’il valait voilà tout… Et dans le fond, dans le monde d’aujourd’hui, c’était plutôt une qualité.

Bref… ça armait au moins un minimum Ashley pour ce qui l’attendait : se faire une clientèle d’abord, quitte à la piquer aux concurrents en se montrant meilleur… Ou plus retord. Convaincre des jurés et des juges qui verraient chez lui non seulement l’avocat pro CESS mais aussi l’immigré venu d’Irlande. Il avait du pain sur la planche et même si Ashley s’était toujours montré doué pour tirer son épingle du jeu, ça n’empêchait pas les maux de ventre.

Ashley revient sur ses questions, sur ses affirmations… Lucy n’irait pas jusqu’à attendre quelques mots d’amour en sens inverse et pourtant une part d’elle-même sera toujours un peu déçue de ne pas y avoir droit. Dans la vie, il ne faut pas être trop gourmand… Et s’il ne prononce pas « les mots », Ashley lui prouve qu’il l’aime de plein d’autres façons. A commencer par cette invitation pour ce soir avec Rory d’ailleurs.

Heureusement, Ashley ne semble pas vouloir davantage argumenter à propos de tout ça et surtout de Faolan. C’est une chance parce qu’au jeu de l’argumentaire, Lucy ne gagnait jamais. Elle n’était pas avocate elle… pas habitué à trouver des arguments même aux choses injustifiables. C’était un talent à double tranchant que celui-là.

Un sourire passe à nouveau sur ses lèvres, encore faible mais sincère alors qu’Ashley se fait un brin plus tactile et caressant. L’infirmière penche légèrement la tête pour mieux profiter de la caresse contre sa joue, d’ailleurs.

« C’est une bonne idée. J’aimerais qu’on déjeune ensemble. Ça fait longtemps. »

On aurait pu croire qu’avec le déménagement et sans obligation professionnelles ils auraient pu en trouver davantage le temps dernièrement mais non. C’était un petit bouleversement dans leur vie. Ils étaient stressés, pris dans leurs bulles… Lucy finit par venir se blottir entre les bras de l’avocat un instant.

« Je te dirais comment c’est à l’hôpital. »

Sans trop se plaindre ni rien. Déjà c’était pas trop son délire mais en plus Ashley n’avait pas besoin de sentir qu’elle n’aimait pas cet endroit, si ça s’avérait être le cas. Il en avait déjà pas mal sur les épaules pour le moment.

« Tu dois revoir le juge Hammer ? »

Si oui, elle imaginait sans mal qu’Ashley s’essaierait à une nouvelle approche pour essayer de le charmer. En espérant que ça puisse fonctionner. Certaines personnes étaient juste… Hermétiques.

« Ça va bien se passer, Ashley. Et tu dois me dire les choses, toi aussi. Je peux t'aider, on peut toujours parler. »

Ça pouvait donner l’impression qu’elle parlait d’une future rencontre avec le juge mais non, pas spécialement. C’était un « ça va bien se passer » d’ordre général. Ses mains glissent dans le dos du bel homme, sous son t-shirt, pour caresser la peau chaude de son dos de manière réconfortante.

« C’est normal d’être sous pression… Mais les choses vont bien se passer. »

Du réconfort pour lui et, d’une certaine manière, une méthode pour s’en convaincre elle-même. Elle voulait qu’Ashley se fasse son trou dans son milieu professionnel, que les choses s’arrangent avec Faolan… Elle voulait que Rory se fasse un nouveau cercle d’amis ici et qu’il trouve sa voie dans les études… Et si au passage elle pouvait se prendre d’affection pour son boulot ici, c’était un bonus non négligeable.

Et avec un petit sourire un brin plus amusé :

« Je ne connais pas grand monde capable de te résister bien longtemps. »

Elle parlait sans doute un peu avec expérience… !

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Anonymous
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Mar 6 Juil - 18:47 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


Le déjeuner en tête à tête est acté, j'acquiesce avec satisfaction. Il n'est pas question que nos angoisses professionnelles ni nos difficultés personnelles viennent mettre à mal ce que l'on a réussi à bâtir. Contre toute attente, l'attraction physique ressentie des années plus tôt ne s'est jamais évaporée, au contraire, elle s'est faite réelle alchimie. De nos corps, nos esprits. Nos sentiments.
Il y a des aveux que je peine encore à exprimer, j'ose espérer cependant que Lucy le sait : je l'aime. C'est évident. Quant à vous donner une définition de ce qu'est mon amour pour l'infirmière, honnêtement, c'est impossible.

La nature de mon affection pour elle est solide et unique. J'en ai déduis assez vite qu'il s'agissait là du sentiment que ressentent les gens qui s'aiment sincèrement. J'imagine que l'ombre de Faolan me donne du mal à assumer entièrement mon couple avec la belle O'Hara.
Mais il faut laisser le temps au temps, paraît-il.

« Tu dois revoir le juge Hammer ? »

A cette question je jette un œil à mon portable, mais le juge n'a pas donné signe de vie. Je secoue la tête avec soulagement :

" Non. Je le laisse mariner, il finira par revenir et puis s'il ne le fait pas : il n'est pas le seul juge de Louisiane. "

Je ferai la cour à une autre personnalité influente. Lorsque j'aurai tenté les juristes réputés, je m'attaquerai aux élus. Après tout, il faut savoir exploiter toutes les pistes.

Lucy se veut rassurante et je souris, amusé par sa gentillesse et cette façon qu'elle a, parfois, de m'infantiliser.

« [...] Je ne connais pas grand monde capable de te résister bien longtemps. »

" Ah oui ? Est-ce un reproche très chère ? "

Le rangement n'est décidément pas mon fort. Si j'estime avoir beaucoup de charme, le pouvoir de séduction de Lucy est incontestablement ma plus grande faiblesse. Je viens saisir ses hanches avec douceur afin de coller nos bassins et me penche, gourmand, pour placer mes lèvres contre son cou.
...
On frappe à la porte et mes baisers parsemés sur sa peau chaude s'arrêtent à contrecœur.

" ... Tu attends quelqu'un ? "

Puis je me souviens : le piano ! Mon piano devait être livré entre hier et demain. J'oublie les insultes qui naissaient au bord de mes lèvres et me réjouis d'aller récupérer mon instrument.
J'ouvre la porte aux livreurs qui se demandent comment faire rentrer l'énorme emballage.

Après quelques minutes de lutte pour faire passer mon favori par la porte fenêtre du salon, je gratifie les gars de quelques billets - et accélère ainsi leur départ. Oubliant presque mon amante, je m'arme d'une paire de ciseaux et entame la libération de l'instrument à cordes massif.
On ne s'est même pas mis d'accord sur sa place, mais le savoir ici ramène un léger vent de nostalgie. Ça fait si longtemps que je joue. Si longtemps que le piano est mon confident. Il sait tout. Mon pays, mes parents, certaines filles, la mélancolie de ce déménagement impulsif... Sa présence me fait du bien et je souris à Lucy comme un gamin pris en flag :

" Je le déballe juste et je suis à toi. "
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Anonymous
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Jeu 8 Juil - 15:44 (#)



C’est sûr, il y a d’autres juges. Pas mal d’autres même. Mais Ashley a autant d’orgueil que d’ambition. Elle sait qu’il ait déçu de ne pas avoir pu revenir en fanfaronnant parce qu’il avait marqué des points au premier essai. Toutefois Lucy n’en rajoute pas, se contentant de rire alors qu’il la taquine sur un reproche qui n’en était pas un même siiiii… ! Non, elle blaguait encore.

L’infirmière pousse un soupire d’aise en penchant légèrement la tête sur le côté, donnant plus de latitude à Ashley pour ses petites attentions le long de son cou. Ses hanches contre les siennes ont le chic pour lui tirer un petit frisson et même une plainte subtile de contentement ! Mais le moment vol quelque peu en éclat, la laissant légèrement hébétée alors qu’elle hoche négativement la tête.

« Non. »

Elle n’attendait personne. Mais le visage d’Ashley, jusque là presque sévère se détend d’un seul coup et elle comprend vite que LUI il attendait quelqu’un hein ! Rapidement elle devine quoi à son tour parce que de toute façon, vouloir ignorer les déménageurs et le piano d’Ashley, c’était comme vouloir ignorer un éléphant rose dans un couloir… ! Elle avait presque réussi à oublier l’instrument et pourtant, Ashley allait devoir décider où il voulait le mettre exactement.

Ashley de son côté, est un peu comme un gosse à noël. Il sait déjà parfaitement ce qu’il y a dans le paquet mais son euphorie est palpable. C’était presque étrange qu’il aime cet instrument massif qui passait peu inaperçu quand on savait la quasi-pudeur avec laquelle il jouait et qui l’empêchait de le faire en public, bien souvent. Lucy s’incluait dans ledit public hein, même si elle avait déjà eu le plaisir de l’entendre frapper les touches. C’était un bon pianiste.

« Tu sais où est-ce que tu vas le mettre ? »

Il ne pouvait pas rester au milieu du salon. Ils allaient lui faire de la place mais sûrement plutôt dans un angle. En tout cas Ashley semble avoir abandonné l’idée d’en finir avec son carton et Lucy prend donc le relai, le laissant à son instrument et aux protections en tout genre dont il avait fait l’objet, cordes comprises. Elle récupère dans le fond du carton le livre qu’Ashley avait presque jeté un peu plus tôt… Et va le reposer dans la bibliothèque.

« Prends ton temps. »

Si ça le mettait de bonne humeur après-tout… De son côté elle continue donc, sortant quelques petits cadres photo enveloppés dans du papier bulle. Les photos rejoignent la bibliothèque à leur tour mais aussi un meuble et le manteau d’une cheminée probablement plus décorative qu’autre chose… Difficile à dire.

« Tu as rencontré un peu les voisins ? »

Elle n’avait vu personne… Mais elle irait peut-être frapper à quelques portes ce week-end, pour au moins lier connaissance. Et puis soudainement, alors que son regard se pose sur une photo de Rory qu’elle dépose sur le buffet, Lucy avoue :

« Je suis inquiète à l’idée que Rory ne s’intègre pas. Il ne sait pas encore ce qu’il veut faire. Peut-être que le temps qu’il le sache il sera trop tard pour qu’il s’inscrive à l’université cette année. »

Lucy avait les études très à cœur. Elle n’aimait pas trop l’idée d’une année dans le vent même s’ils en avaient déjà parlé avec Rory et qu’elle savait qu’il n’en ferait pas une année perdue quoi.

« Et puis je suis aussi inquiète qu’il fasse de mauvaises rencontres. Je veux dire… Hé bien il y a beaucoup de CESS par ici. »

C’était d’ailleurs une des raisons qui les avait fait déménager ici, n’est-ce pas ?

« En fait je suis très confuse… »

Bouleversée serait sans doute un mot plus juste.

« Une partie de moi aimerait qu’il rencontre quelqu’un capable de lui faire accepter sa situation… Mais une autre à peur qu’il tombe sur quelqu’un qui abusera de son secret. »

Alors oui : elle était partagée entre l’idée de l’encourager à vivre sa vie et de le garder dans le nid toute son existence quoi ! C’était un dilemme de maman et c’était sûrement très commun, quoi qu’exacerbé par le fait que Rory soit un CESS.

Mais à parler de ça, ça la laisse songeuse et soudainement elle réalise :

« On n’en a jamais réellement parlé… »

Enfin vite fait dans une conversation, Ashley lui avait déjà fait comprendre qu’il n’avait jamais voulu d’enfant mais…

« Tu ne veux vraiment pas d’enfant ? Il y a une raison ? »


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Anonymous
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Jeu 15 Juil - 18:59 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


En quelques coups de lame précautionneux je libère l'instrument de son emballage. Après avoir amassé les différents plastiques et autres cartons de protection, je les plie pour réduire leur volume puis les empile dans un immense sac poubelle. Ceci fait, je peux enfin admirer ce meilleur ami gigantesque.

J'en fais le tour une première fois, sans le toucher. Mes yeux parcourent ses lignes avec précision, attention. Rien, pas une égratignure et me voici rassuré. Le transport a été effectué dans les règles et je récupère mon piano dans son état initial. Parfait. Mes doigts viennent alors s'approprier le bois vernis puis les touches blanches et noires sans encore les enfoncer ;
J'ai hâte de pouvoir m'installer pour jouer quelques notes. Plus tard dans la soirée. Ou dans la semaine. Je ne veux rien précipiter, ces moments sont comme des prières savourées.

Patiente, Lucy respecte ma petite cérémonie avant de m'interroger :

« Tu as rencontré un peu les voisins ? »

" Hm ? Non. J'ai croisé un couple en partant ce matin, nos âges peut être. Ils ne m'ont pas vu. Rien de plus. "

Quartier calme, c'était ce que nous voulions. Enfin, surtout Lucy et Rory. Maison pour avoir un extérieur et le cadre serein qui accompagne ce genre de logement - à notre niveau de vie aisé.
Sa question amorce les inquiétudes liées à son fils et je me détache de l'instrument pour lui accorder l'attention qu'elle mérite.

Rory est un grand garçon et je n'ai, personnellement, pas d'appréhensions le concernant. Disons pas d'angoisses particulières. Il est certes beaucoup moins sociable que sa mère, mais le garçon est intelligent et il saura je pense ne pas s'attirer d'ennui. Ensuite, pour ce qui est de se faire des amis, il lui faudra du temps. Mais je préfère savoir qu'il choisi patiemment son entourage que de le voir s'enticher de quelques fortes têtes stupides ;
Ce n'est pas son genre.
Nouveau pays, nouveau départ ? Bien sûr. Mais Rory ne va pas soudain devenir fêtard délinquant prêt à suivre n'importe qui.
Il me décevrait.

" Oui, la population CESS ici est dense. Mais c'est une bonne chose pour lui, tu ne crois pas ? Il saura mieux gérer ses capacités au milieu de jeunes qui lui ressemblent, d'une façon ou d'une autre. "

J'entends ses espoirs et ses peurs. Comment la rassurer ? Lucy est intelligente, elle sait que ces options qui naviguent dans son imagination sont toutes envisageables. Elle ne pourra pas empêcher son fiston de se confronter à sa nouvelle réalité.

M'éloignant du piano, je viens passer un bras sur ses épaules et la colle à mon corps pour ce que cette chaleur peut bien avoir comme utilité. Je n'ai pas souvent les mots pour soutenir au mieux son rôle de mère. Rares sont les thèmes qui me privent d'argument, en voici un second : ils sont un peu la spécialité de mon infirmière.

" Rory sait que tu es là. Il se confiera s'il y a le moindre souci et vous saurez gérer, ensemble. Je suis là aussi, tu sais ? Je ferai tout pour qu'il se sente bien. Je lui parlerai de la fac, si tu veux... "

Sans trop savoir si ces paroles valent quoique ce soit, je m'apprête à développer lorsqu'elle me surprend :

« Tu ne veux vraiment pas d’enfant ? Il y a une raison ? »

La question tombe brutalement, sans logique à mes yeux. Je déglutis discrètement et cherche, maladroit, une réponse en me frottant la nuque.

" Il y en a plusieurs. " Comment expliquer sans fauter ? Sans avoir l'air de juger ? Sans paraître trop peu confiant ou, à l'inverse, trop arrogant ? " J'ai priorisé les choses autrement. Il faut... Du temps pour un enfant et le travail m'en prend trop. Je crois. Je ne veux pas être mauvais. "

Pour ne pas faire mauvais père je préfère ne pas l'être.
Ce constat est étrange. J'évite de trop creuser le problème et enlace ma belle en forçant un sourire malhabile.
C'est un problème d'égo sûrement, de crainte surtout. Je ne veux pas que l'avocat s'efface, je ne veux pas non plus décevoir. La mère. L'enfant. J'aurai peur de ne pas m'adapter à ce rôle "imposé" et il m'a toujours été plus facile de considérer que je n'aurai jamais à le jouer.

" ... Pourquoi ? Je ne suis pas un modèle pour Rory et je ne cherche pas à être une figure paternelle mais je t'assure que je prends à cœur notre relation ; quelle qu'elle soit. Au fond. On s'entend bien et je suis sûr que ça va aller de mieux en mieux... Sache que j'y tiens. "

Nos regards se croisent et je me mords la lèvre inférieure dans une moue dubitative. Aura-t-elle un jour des regrets concernant mon attitude, mes choix ?
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Anonymous
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Dim 18 Juil - 9:46 (#)



D’accord… Lucy réfléchis une seconde avant de partager à voix haute ce à quoi elle avait pensé tout bas quelques minutes plus tôt :

« Si je fais des biscuits au gingembre et que je vais en porter aux voisins pour faire connaissance, ça fait trop cliché ? »

Le but c’était pas non plus d’avoir l’air ridicule ! C’était pas un truc qu’il ait déjà fait en Irlande… Mais elle avait vu des films américains comme tout le monde et ça avait l’air de se faire non ? Bref… A propos de Rory elle acquiesce, quand même stressée par procuration. Ca faisait plusieurs années maintenant -presque 5- qu’elle vivait avec le secret de son petit garçon et il lui semblait toujours aussi lourd à porter, pour elle comme pour lui. Et c’était pour ses épaules à lui qu’elle craignait le plus.

Ashley lâche son piano pour venir la câliner, le temps de la rassurer… Et ça fait partit des raisons pour lesquelles elle l’aime. Elle sait que ce piano à toutes ses pensées là, que c’est la pièce maîtresse de son plaisir dans sa tête à ce moment précis… N’empêche qu’il le délaisse quelques minutes pour venir l’étreindre et Lucy se laisse aller un instant en arrière entre ses bras pour en profiter en acquiesçant à ce qu’il ajoute encore.

« Merci. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de te dire à quel point j’apprécie ce que tu fais pour Rory malgré votre relation compliquée. »

Et malgré le fantôme de Faolan que son fils faisait planer encore plus fort entre eux qu’entre Ashley et elle. Plus fort parce que Rory semblait toujours voir Faolan comme le père qu’il lui fallait et qui pouvait remplacer Ashley alors que Lucy n’aurait échangé les deux hommes pour rien au monde de son côté. Une partie d’elle serait bien sûr toujours rattachée à Faolan parce qu’il avait compté dans sa vie et qu’elle éprouvait une forme de culpabilité à son égare… Mais ce n’était pas sa seule faute si leur histoire n’avait pas marché. Ca avait même été, en toute objectivité, beaucoup de sa faute à lui aussi. Ashley avait beaucoup de qualité que Faolan n’avait pas et ne posséderait jamais pour la rendre heureuse.

En tout cas, sa curiosité pour les enfants est entière. Ashley se détache sans trop s’éloigner non plus et son malaise est visible, quoi qu’incompréhensible pour Lucy.

« Être mauvais ? Un mauvais père tu veux dire ? »

Et comme ça semble être ça, elle fait remarquer :

« Je te trouve très bien avec Rory et pourtant ça n’a jamais été facile. »

Elle a un petit sourire en coin en penchant la tête sur le côté.

« Ca va, détend-toi, je ne suis pas en train de te demander de faire un bébé. »

Pas qu’elle y aurait été spécialement fermée mais s’il avait fallut en discuter, ça aurait été ces prochaines années parce que la « fenêtre de tir » allait tôt ou tard se refermer quoi.

« Mais je me demandais si c’était lié à un traumatisme ou quelque chose comme ça. Si ça t’avait un jour traversé l’esprit, si tu n’avais pas peur de regretter un jour de n’avoir pas laisser le nom des Rawne en héritage. »

Son nom et sa réputation, c’était quelque chose d’important pour Ashley et elle le savait. Mais elle ignorait en revanche si c’était quelque chose qu’il se voyait bien faire traverser les générations. Quant aux interrogations d’Ashley, sans doute légitime, Lucy se veut rassurante à nouveau :

« Je suis sûre que tôt ou tard les choses iront en s’arrangeant avec Rory. »

La période était compliquée pour lui et il restait un tout jeune homme. Il avait besoin d’explorer le monde, ses sentiments et le reste… Et puis à un moment, elle était sûre qu’il réaliserait qu’il avait beaucoup de chance d’avoir Ashley pour lui et même pour eux.

« Du coup, tu n’as jamais envisagé qu’on ait un enfant, toi et moi ? »

Lucy a un petit rire en venant poser une fesse contre la table, bras croisés en mode repos sur sa poitrine.

« Je ne suis toujours pas en train de te parler d’en avoir un. C’est juste que je me demandais soudainement quelles étaient tes perspectives d’avenir peut-être. »

Elle par exemple avait toujours su qu’elle se marierait et qu’elle serait mère. Évidemment dans ses plans elle n’avait pas prévu de perdre son mari dans la foulée hein… Mais du coup l’infirmière se demandait simplement si Ashley s’était bien vu vivre en épicurien toute sa vie. Ou s’il avait encore des choses qu’il rêvait d’accomplir.

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Anonymous
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Jeu 22 Juil - 21:12 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


J'imagine tellement ma Lucy frapper aux portes alentours pour distribuer différentes gourmandises avec l'innocence dont elle seule sait faire preuve. Ils risquent de ne pas comprendre, de la penser folle ou intéressée. Ils se méfieraient mais continueraient d’arborer ces airs sympathiques chargés d'hypocrisie ;
Je déteste ces ambiances de faux semblants. Un comble pour un avocat, je sais, je suis moi-même expert en la matière. Toujours est-il que je ne voudrai pas savoir Lucy moquée ou critiquée ici.

Je suis sans doute trop pessimiste. Si elle pouvait se faire des amis dans le coin ce serait bien... J'acquiesce alors, feignant d'approuver son idée.

Lorsque le sujet de la paternité chamboule notre installation, j'entends les remerciements de l'infirmière et la serre un peu plus contre moi. Rory est un bon gamin. Les difficultés entre nous ne changent rien au respect que je lui porte ni à l'affection qui se développe tant bien que mal entre nous ;
Il faut laisser le temps au temps.
Je lui fais part de mes angoisses avec gêne.

« Être mauvais ? Un mauvais père tu veux dire ? [...] Je te trouve très bien avec Rory et pourtant ça n’a jamais été facile. »

" Je n'sais pas l'expliquer. Je ne voudrai pas être un père absent mais je le serais forcément. Et puis, je suis un type ambitieux, calculateur, arrogant... " Je lui vole un baiser avant de sourire. " Ce n'est pas ainsi que je vois les bons pères. C'est tout. "

Ça ne m'attriste même pas, certains sont fait pour élever des mômes. Moi pour plaider.

A ses nouvelles interrogations je me mords la lèvre, partagé entre l'amusement et de nouveau l'embarras.

" Il vaut peut être mieux que la lignée s'arrête si je ne suis pas capable d'en donner une suite acceptable ? "

Au fond, je suis persuadé que Faolan aura - ou a déjà - des gosses. Qu'il le sache ou non. Et puis mon égo ne s'inquiète pas du futur de mon nom... Je ne peux pas être déçu s'il n'y a pas d'héritier. Tant que mon présent me satisfait.

« Du coup, tu n’as jamais envisagé qu’on ait un enfant, toi et moi ? [...] Je ne suis toujours pas en train de te parler d’en avoir un. C’est juste que je me demandais soudainement quelles étaient tes perspectives d’avenir peut-être. »

" Honnêtement ? J'étais persuadé que tu n'en voulais pas d'autre. Ce n'est pas le cas ? Je croyais que... Enfin, Rory avait déjà dix ans quand on s'est connu, par Fao. J'avais cru comprendre que pour toi c'était, assez ? "

Mes perspectives d'avenir sont floues. J'aurai peut être des regrets sur mon lit de mort, de ne pas avoir aimé un Rawne Junior. Mais ça n'est pas le cas à l'heure actuelle.

J'évite de souligner les contours incertains de notre relation et les responsabilités qui nous risqueraient de nous enchaîner l'un à l'autre si nous devenions parents.
... Je voudrai toujours le bonheur de Lucy. Mais sera-t-il éternellement lié au mien ?

" Je pense que ma position peut évoluer selon tes envies mais... "

Être père me paraît un projet égoïste.
Nouveau comble que je tente de dissiper en retournant à ses lèvres gourmandes.
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Anonymous
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Dim 25 Juil - 12:01 (#)



Ashley ne répond pas tout de suite. Lucy pourrait presque voir les rouages de ses pensés, par delà ses yeux noisettes… Mais finalement, toujours sans rien dire, il l’encourage à sa façon et Lucy a un petit sourire bêtement heureux ! Elle allait faire ça. Au pire ce n’était rien de méchant hein…

Le sujet plus délicat de la parentalité ensuite… Et plus précisément de la paternité. C’était drôle et intriguant tout à la fois de voir Ashley Rawne, le grand avocat, chercher ses mots et ses arguments pour cette plaidoirie sur le thème de la vie.

« Wouha... »

Là par contre Lucy ne savait pas si elle était surprise et amusée ou bien un peu triste.

« C’est vraiment comme ça que tu te vois ? Uniquement comme ça ? »

Ambitieux, calculateur et arrogant ? Ok, Lucy n’était pas là pour lui dire qu’il n’avait aucun de ces traits de personnalité… Ca aurait été contre-productif et nier quelques évidences aurait nuit au reste de son discours.

« Entre nous, si tu n’étais que ça, ça n’aurait jamais fonctionné toi et moi. »

Avec tous les défauts qu’elle pouvait avoir, Lucy était aussi globalement quelqu’un de nature plutôt altruiste. Un trait de caractère qui n’aurait pas pu fonctionner avec une personnalité aussi sombre et égoïste que celle que son avocat dépeignait pour lui-même.

« Tu sais, rien que le fait que tu te questionne à ce point sur le sujet, ça me permet de dire que tu serais un bon père. »

Les vrais mauvais père ne s’inquiétaient pas d’en être… C’était vraiment le cadet de leurs soucis. Mais au-delà de tout ça :

« Et un bon amant et amoureux. Tu es attentif, tu m’écoutes quand j’ai besoin de parler, tactile lorsque j’ai besoin de réconfort… Tu fais de gros efforts avec mon fils et même encore à l’instant tu délaisses ton jouet favoris pour avoir une conversation avec moi alors qu’elle te rend de toute évidence inconfortable. »

De belles qualités et Lucy vient passer son nez contre celui de l’homme qu’elle aime avec douceur.

« Ne parle pas de toi en mal de cette manière… »

A prétendre encore qu’il ne pourrait pas avoir de descendance « acceptable ». Ashley se mettait vraiment la barre trop haut dans tous les aspects de sa vie. C’était sûrement la fameuse ambition dont il parlait quelques instants plus tôt. Et si dans son domaine professionnel ça lui permettait d’avancer en faisant de grands bons en avant, dans sa vie personnelle ça avait visiblement plutôt tendance à le figer sur place !

Quant à ses propres désires d’enfant… Lucy y réfléchis une seconde pour ne pas donner de réponse trop hâtive et incomplète…

« C’est vrai que je n’ai pas forcément pensé en avoir d’autres jusqu’ici. Après le décès de mon mari c’était un peu la galère, ça aide à ne pas y penser. Avec… »

Elle hésite mais puisque le sujet était lancé elle ne pouvait pas simplement passer par dessus en l’ignorant, de fait :

« Avec Faolan notre relation a été très vite tumultueuse alors je n’y ai jamais vraiment pensé. »

Et avec Ashley ?

« Et puis c’est vrai qu’avant cette conversation, je ne l’avais pas spécialement envisagé. Mais tu sais moi j’ai accomplis quelque chose que je voulais à ce niveau. Je savais que je voulais un enfant et j’en ai eu un. Je me demandais où toi tu te situais, surtout. »

Un sourire amusé et tendre glisse sur ses lèvres alors qu’Ashley commence les formes d’une sorte de compromis… Lucy vient poser un index sur ses lèvres pour qu’il cesse.

« J’en parle parce que toi et moi on a plus 20 ans et que forcément, si ça avait été un désire chez toi, il fallait bien commencer à s’interroger. Mais je n’ai pas « besoin » qu’on ait un enfant. Je veux juste passer ma vie avec toi Ashley. »

S’il n’y avait pas eu Rory ça aurait été très différent. Mais son bébé était là. Après ça ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas quelques espoirs et ambitions elle aussi de son côté ! Et si avoir un autre enfant n’était pas spécialement dans sa liste, elle espérait peut-être qu’un beau jour elle aurait l’occasion de porter à nouveau une alliance… ! Mais pour ça elle laissait Ashley à ses pensées et à sa propre pétrification dans sa vie intime !

Lucy retire son doigt des lèvres d’Ashley pour piquer un nouveau petit baiser dessus.

« On a le temps de voir venir ce que la vie nous réserve. »

Ils n’étaient pas vieux. Certains diraient même qu’ils étaient dans leurs meilleures années !

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Anonymous
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Sam 31 Juil - 15:20 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


« C’est vraiment comme ça que tu te vois ? Uniquement comme ça ? »

Mes traits expriment la gêne, le doute.

J'ai une image à la fois très péjorative de ma personne, tout en étant le genre arrogant et excessivement prétentieux. Je pense sincèrement être un avocat doué, un homme compétent, plein d'assurance et de qualités ;
Ça ne m'empêche pas de connaître mes faiblesses ni de redouter ces lacunes qui pourraient me rendre vulnérable. La paternité est un domaine qui m'est inconnu, qui m'inquiète, que j'ai préféré occulter.

Mais qui sait, la vie me réserve peut être des surprises.

En attendant, je n'ai pas l'intention d'envisager un enfant. Les compliments de Lucy me font sourire. Je la trouve belle et j'adore l'entendre apprécier ce que je suis. Mon égo a besoin d'être encensé et la jolie infirmière le sait très bien. Pour autant, ses éloges semblent venir du cœur et j'y trouve une satisfaction immense.

« Ne parle pas de toi en mal de cette manière… »

" T'es adorable, tu sais ça ? "

Et bien plus.
Mes bras se referment autour de cette incroyable femme tandis qu'elle développe les raisons qui ont déclenché le sujet de conversation. Encore une fois, Lucy a donné priorité à mes ressentis plutôt qu'aux siens. Elle fait pareil avec Rory. Nous sommes ses hommes, elle nous surprotège et ne se soucie de son bien être que dans un second temps ;

" C'est gentil de ta part trésor. Ne t'en fais pas, je pense que j'aurai été capable de t'en parler si j'avais eu envie d'être père. "

Car Lucy est une mère parfaite ; elle aurait été l'idéale pour porter et élever ma progéniture.
L'évocation de Faolan ne me blesse pas, j'acquiesce en l'écoutant.

[...] Je veux juste passer ma vie avec toi Ashley. »

Cet aveu n'était pas un secret. Ces propos sont simples. Ils pourraient paraître futiles mais ils viennent me réchauffer le cœur avec beaucoup de force. Personne ne m'a jamais tant plu ;
Ses doigts m'échappent et elle me vole un baiser avant d'alléger l'atmosphère en guise de conclusion.

" On a le temps oui... "

Dis-je en feignant une immense concentration. Je jette un œil à mon piano fraichement déballé, me mords la lèvre avec hésitation. Embarras. Je fais quelques pas vers Lucy le regard perdu dans le vide, profondément concentré sur des pensées compliquées... je cherche à lui faire croire qu'un problème me tracasse ;
Puis je l'attrape par les hanches, soude nos bustes et glisse mes mains sur ses fesses.

" Du coup, si on en profitait ? Hm ? Je n'ai rien de prévu dans l'immédiat, le repas peut attendre... Ton fils est là-haut ; "

Et la chambre est juste à côté.
Sans avoir la patience d'attendre sa réponse, je parsème son cou de baisers et cherche à nous entraîner dans notre nouvelle antre. Déjà mes doigts malmènent les vêtements sur sa peau et mon amour pour Lucy se déclare par un sourire enjoué.
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Anonymous
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Dim 1 Aoû - 12:01 (#)



Comme quoi parfois on peut-être très différent de l’image qu’on renvoyait. Et Lucy craquait un peu pour la version pleine de doute d’Ashley, tout comme elle craquait pour l’homme de confiance. C’était là un côté plus fragile de sa personnalité et elle se sentait un peu VIP d’y avoir accès. Bien sûr elle ne demandait pas mieux que de voir Ashley croire jusqu’au bout dans ses plus belles qualités mais ces quelques doutes contre-balançaient sans doute, l’empêchant de devenir un monstre d’orgueil peut-être. Nos fêlures faisaient toute l’ambiguïté et toutes les nuances de notre personnalité.

En tout cas le débat au sujet des bébés semblait se clôturer et Lucy acquiesce, espérant que son amant viendrait vraiment lui parler s’il en ressentait le besoin. A propos des enfants bien sûr mais pas seulement. De n’importe quel sujet en fait ! Éviter les tabous et les non-dits. C’était une des clefs de la réussite dans une vie de couple.

Lucy s’éloigne légèrement, attentive néanmoins à l’avocat qui semble soudainement très absorbé par ses pensées. Il est là, statique, le regard fixé sur quelque chose d’invisible… Et puis lorsqu’il fait quelques pas vers elle, Lucy fronce légèrement les sourcils.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Ca ne va pas ? »

Dieu seul sait ce qui lui passait soudainement par la tête mais ça semblait l’obnubiler ! Et Lucy était un peu curieuse et soucieuse tout à la fois.

« Ashley… ? »

Une exclamation surprise franchit ses lèvres alors qu’elle sursaute ! Son compagnon venait soudainement de se remettre en marche et de la happer entre ses bras ! Lucy porte une main sur son cœur, encore sous le choc… Avant d’éclater de rire !

« Non mais quel idiot ! Tu m’as fait peur ! »

Mais elle rit encore, arquant les hanches pour garder son bassin contre celui de son amoureux, une main contre sa nuque pour l’inviter à continuer ses petites attentions sur son corps. Et taquine, alors que de toute évidence Ashley ambitionne de la défaire de quelques épaisseurs de vêtements, elle remarque :

« C’est d’avoir parlé de bébé qui te motive, chéri ? »

Pas d’en avoir… Mais d’en faire, au minimum ! Elle vient néanmoins chercher ses lèvres sans le laisser s’enfuir ou la distancer tandis qu’il les entraîne dans leur chambre à coucher. Avec le déménagement récent et toutes les tensions que ça apportait, ce genre de moment de légèreté pourtant emprunt de tension faisait un bien fou !

Lucy vient retirer le t-shirt pourtant fraîchement enfilé de son amoureux avant de le repousser sur le lit, l’y faisant chuter avec amusement avant de venir commencer à déboutonner son chemisier qu’Ashley avait déjà froissé entre ses doigts et à moitié sortit de son pantalon. Elle finit tranquillement d’en détacher chaque bouton et le vêtement finit sa course au sol. Son pantalon ensuite… Et elle taquine ?

« Tu le reconnais ? »

L’ensemble de lingerie, il va sans dire. Un cadeau de saint-valentin plutôt coquin il est vrai ! Et qui ne devait pas avoir été donné ! Lucy l’avait reçu l’année précédente et elle espérait qu’il ne se soit pas trop démodé aux goûts de son amant !

Ainsi en lingerie fine elle revient à nouveau au corps à corps, les jambes de chaque côté des hanches d’Ashley pour se pencher sur lui et venir chercher un baiser qui n’avait plus rien des chastes marques d’attention d’un peu plus tôt. Ses mains fines caresse les avants bras, remontent jusqu’aux épaules, goûtent au torse en s’arrêtant brièvement à l’endroit du cœur, pour le sentir battre sous sa paume.

Son regard en amande revient croiser celui d’Ashley et elle esquisse un sourire tout simplement heureux, chargé d’un désir à la fois primaire dû au moment mais également plus profond que ça, en lien avec toutes ces années qu’elle se voyait bien passer avec lui encore.

Ses doigts vient finalement taquiner le haut du pantalon d’Ashley, jusqu’à en faire sauter le bouton d’acier. Et de prévenir, taquine même si bon, c’était déjà arrivé alors elle préférait prévenir :

« Si ton téléphone sonne et que tu décroches, tu vas pouvoir nous dire si le canapé est confortable pour dormir… ! »

Elle plaisantait, surtout que là Ashley n’avait aucun client, pour ce qu’elle en savait… ! Mais… Quand même… !

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Anonymous
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Mer 4 Aoû - 17:02 (#)



ஃ A thousand pieces ? ஃ


« C’est d’avoir parlé de bébé qui te motive, chéri ? »

Je doute que ce soit le sujet le plus excitant me concernant mais je vois très bien où l'infirmière veut en venir et je prends un air presque innocent en faisant naviguer mes caresses depuis ses fesses jusqu'à son bas ventre dans des allées et venues patientes ;

" Hm je crois que j'ai juste envie de profiter un peu de notre nouvelle chambre. "

Dis-je en l'entraînant déjà dans la pièce que je ferme d'un coup de pied sur la porte en bois.
Sait on jamais.

Je me laisse tomber sur le matelas feignant d'avoir été bousculé par sa petite force de fourmi puis, ne perdant pas le nord, je me délecte de son déshabillé avant d'admirer le sous-vêtement - de si bon goût n'est ce pas - et surtout ce qu'il dissimule à peine.
A sa question j'acquiesce d'un air assuré qui exprime surtout mon impatience et semble ordonner viens là.

Mes doigts reprennent leur course tendre sur la peau lisse et claire de Lucy tandis qu'elle s'installe à califourchon sur moi. La senteur des draps propres se mêle au parfum légèrement sucré de ma belle et le tout m'enrobe dans une bulle de confort, de charme, de bien-être.
Nous serons bien ici. J'en suis certain.

Un baiser langoureux en guise d'approbation à ces pensées positives, je ferme les yeux et savoure le ballet de nos langues.

« Si ton téléphone sonne et que tu décroches, tu vas pouvoir nous dire si le canapé est confortable pour dormir… ! »

Pendant que ses mains s'arrêtent au niveau de mon pantalon, ses yeux accusateurs anticipent le genre d'incident pénible que ce serait pour nous deux. Je ne peux retenir un rire moqueur et viens enlacer cette maline en la gratifiant de quelques chatouilles.

" Comme t'es ! Si c'est un appel important figure-toi que je n'aurai pas forcément le choix. "

N'importe quoi. Certes, j'ai déjà été insultant au point de répondre alors que nous étions bien engagés sur des étreintes sensuelles ; mais j'ai bien compris qu'il ne fallait pas refaire cette grossière erreur !
Les choses sont plus détendues aujourd'hui, je n'attends aucun coup de fil primordial.

Lorsque mon bas a rejoint le chemisier sur le parquet de la chambre, je m'assois et renverse nos positions pour dominer ma si brune irlandaise. Je prends trois secondes pour caresser sa joue en dégageant une mèche de cheveux derrière son oreille. Mes jambes s'immiscent entre les siennes et les dernières barrières de tissus me font grogner de frustration.

" Je vois qu'on s'offre une pause dans le rangement du salon, miss O'Hara. "

Un baiser est déposé au coin de ses lèvres, un second dans son cou. Mes mains tracent les fines épaules et rejoignent les deux autres pour que les doigts s'emmêlent avec chaleur. Un nouveau baiser s'attarde sur la poitrine que j'ai précédemment libérée d'un geste habile, la lingerie entre les dents. Ma langue se joint ensuite aux attentions puis je continue mon exploration lascive pour décréter assez vite que le cadeau de la saint Valentin a fait son temps : j'approche mes lippes de sa féminité avec délicatesse.
Attentif à la moindre de ses réactions, appliqué, joueur et dévoué à son plaisir, j'oublie jusqu'à mon égo pour cajoler son ravissement.
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Anonymous
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Sam 7 Aoû - 8:20 (#)



Lucy n’aurait pas pu dire à quel point elle aimait tout de cette relation avec Ashley. C’est vrai qu’ils avaient leurs hauts et leurs bas… Mais c’était le lot de chaque couple. Il y avait les compromis qu’on faisait, ceux qu’on refusait de faire… Les moments de joie, de peine, de colère… Elle ne se souvenait néanmoins pas de s’être un jour couché tout en était fâché avec lui et ça comptait pour elle. Ca lui permettait de mieux dormir et tant pis si c’était une vision un peu trop romantisée ou sentimentale d’elle-même.

Tout ça pour dire que là tout de suite, penchée sur lui en petite tenue avec ses mains partout sur son corps, Lucy se disait que l’endroit importait peu pour autant qu’ils soient ensemble. Ils étaient là à s’embrasser, à s’échanger quelques caresses impatientes sur leurs deux corps qu’ils connaissaient par cœur… Ashley savait où glisser le bout de ses doigts pour qu’elle frissonne et elle-même n’ignorait pas où darder la langue ou griffer sans douleur pour l’encourager.

« Tu sais que tu ne peux pas savoir si c’est important sans décrocher n’est-ce pas ? »

Elle rit, à mi-voix, parce que malgré la fièvre qui s’emparait d’eux en douceur et malgré l’aspect rituel et presque religieux de leurs caresses, ça restait comme un jeu dont ils connaissaient très bien les règles. Et c’était quand même drôlement plus sympa de se plaire et de s’amuser dans un moment pareil !

Lucy est renversée sur le matelas, elle sent ses épaules s’y enfoncer légèrement et tandis qu’elle referme légèrement les genoux sur les hanches d’Ashley, elle le retient pour un nouveau baiser, esquissant un nouveau sourire au milieu de ce dernier alors qu’il taquine à propos du salon et du rangement.

« Je dois plaider coupable ? »

Son regard pétille brièvement au milieu d’un soupir d’aise, d’un gémissement presque pudique sur le bout de ses lèvres alors qu’une caresse efficace lui tire un frisson.

« Je crois que je vais prendre les conseils d’un avocat. »

Et elle en avait un sous la main, justement ! Plutôt littéralement d’ailleurs. Mais son bel amant lui échappe, ses airs espiègles d’avocat plus malin que la moyenne disparaissant de son champ de vision tandis qu’il se penche sur elle pour descendre sur son corps en pluie de petits baisers brûlants et légèrement humide. A chaque fois que ses lèvres s’arrête quelque part sur son épiderme, que sa barbe égratigne sa peau en douceur, Lucy pousse un nouveau petit soupire de contentement, renonçant à garder les yeux ouverts, les fermant pour simplement mieux ressentir.

Et tout égoïste Ashley se pense-t-il il semblait surtout décidé à dédier cet instant à son plaisir à elle dans l’immédiat. Ses hanches s’arquent légèrement tandis qu’il atteint cette intimité florale qu’on dédiait aux femmes et son bassin ondoie légèrement sous les attentions. Les doigts de Lucy se crispent un peu sur ceux de son partenaire, sa respiration se calque sur le rythme rapide des battements de son cœur… Elle n’a plus tout à fait envie de parler, même si le prénom d’Ashley franchit quelques fois ses lèvres, sans cohérence, avec plus d’accent qu’elle n’en avait jamais possédé probablement.

Et après quelques minutes à le laisser la torturer, à provoquer soupire et gémissement plaintif, Lucy extirpe une de ses mains de celles de son compagnon pour glisser ses doigts dans dans ses cheveux, dans sa nuque, l’inciter à remonter à sa hauteur pour de nouvelles étreintes. A nouveau son bassin se soulève pour aller à la rencontre de celui de son partenaire et sa seconde main se libère à son tour pour, entre leurs deux corps, venir prodiguer quelques caresses encourageantes et beaucoup plus localisées.

Le salon et ses cartons seraient encore dans une heure… Et les regrets ou la culpabilité étaient très, très, très loin de Lucy à cet instant précis…

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