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I found you (PV rhilou)

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Anonymous
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Mer 26 Mai - 21:02 (#)

I found you (PV rhilou) 4eedf3a2df3ef04ed679b76befa87621


Je crois que tu m'as encore manqué
Toi, ou les souvenirs qui nous pourchassaient
J'y pensais
debout, penchée,
comme maintenant
J'ai comme, lentement
glissé dans le calme, pendant qu'au dessus la lune et
peut-être que c'était juste ce brouillard, dans mes yeux, qui m'avait aveuglée.


Elle secouait le sang qui avait largement taché sa main. Pas sa faute, capitaine, elle avait dérapé. Elle dérapait souvent en ce moment. D'un autre côté, ça aurait fait plaisir à pas mal de puristes, elle appliquait avec hardiesse le cliché initié à son espèce : les sauvages, fangeux de la nature. Les bestioles de Shreveport. Nouveau pour elle, elle s'était toujours plu à penser qu'il ne pouvait y avoir pire que les hommes, car les hommes savaient mieux que quiconque manipuler ce que le diable avait dallé juste sous leurs pieds. Mais elle n'était plus sûre, ni de ses idées, ni de ce qu'elle avait fait ce soir. Sa main pleine de sang, et une affreuse envie de se transformer, l'avait portée sur des actions terminées sous un black out, et un réveil compliqué. S'interdire d'être, un besoin refoulé, assez considérable, compte-tenu de son état aujourd'hui, non ? Hena se mit à glousser, incroyable, pensa-t-elle, parce que si elle ne connaissait rien du monde surnaturel, elle en connaissait encore moins sur son propre compte. Elle aurait peut-être dû prêter des oreilles plus attentives au vide qu'au monde, accepter de poser ses yeux sur les absences plutôt que sur l'alcool, comme quand elle s'asseyait enfant sur le ponton d'Egegik et que l'horizon, et que la brume, et que tout cet espace inutilisable qui n'avait pas d'autre fonction que d'être là formaient une fenêtre sur son propre futur. Si elle avait tendu sa main à temps. Peut-être.

La route était silencieuse. Deux, trois vampires devaient coincer leur bulle à boire celle des autres - s'il y avait bien des damnés qu'elle plaignait plus que sa propre espèce c'était eux: de la poussière moulée, vouée à refroidir à mesure du temps et de l'histoire, juste pour réussir à marcher.
Un instant, son esprit divagua pendant qu'elle longeait la route vierge de phares. Elle savait exactement où ses pas la menaient : elle se disait que s'il avait atterri ici au même titre que les autres mais qu'il n'en était pas reparti, ça signifiait qu'il y avait un secret, enfoui en lui. Il suffisait de lire dans ses yeux. Surtout depuis qu'il avait grandi, que ces expériences acquises lui avaient laissé ces cicatrices invisibles dans les reflets d'un visage, il y avait quelque chose chez lui qui devait clocher et qu'elle n'avait pas remarqué auparavant. Parce qu'Hena n'avait jamais remarqué grand chose, qu'il lui avait suffi d'être face aux sourires de ses souvenirs, éveillés comme des soleils levés, pour que le reste s'éclipse.
Mais Rhil, tu dois forcément m'avoir menti.
Forcément... D'un pas trainant, sa main ensanglantée rattrapa la rampe. Quelle heure était-il ? Encore, cette foutue horloge.
Peu importe. Dans un soupir las, un peu harassée, la métamorphe laissa son épaule se reposer contre l'ébrasement de la porte. D'un geste presque sage, elle toqua à sa porte, de sa main qui n'était pas tachée de sang : c'est qu' elle n'était pas une bête, quand même.
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Anonymous
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Dim 20 Juin - 21:22 (#)

You found me


self care is drinking 3 pots of coffee and getting in knife fight with god  


De l'appartement émane un agglomérat fondu d'odeurs : cerise, miel, popcorn, citron et ce qui avait été marketé comme « parfum feu de cheminée » mais qui n'a rien clairement rien à voir avec la distincte odeur de fumée bien réelle, elle. La cire parfumée des bougies ne parvient pas à estomper l'odeur prégnante de cigarettes et de fumées. La lueur des flammes et des guirlandes lumineuses se reflètent dans la baie vitrée, ajoutent leurs lueurs aux étoiles du ciel nocturne. Il y a très peu de mouvements dans le loft - balancement d'une queue de chat roux qui éparpille les cendres du cendrier à chaque coup, balancement des flammèches contre les rangées et rangées de livres où l'astrophysique fait un bras de fer avec des grimoires, balancement de la fumée de sa cigarette à chacun de ses souffles. Rhil travaille tard. Près de la baie vitrée, tout près du mur-bibliothèque, il y a un établi, une table à tréteaux sur laquelle le mage est penché. Sa cigarette entre son majeur et son index, il finit les incrustations d'une bague en argent, ses outils d'un rouge incandescent. La forge de son père comme un aimant qui l'empêche de quitter tout à fait Shreveport, conscient que même en étant propriétaire, il est censé ne pas dépasser une alarme incendie par semaine. Il n'y a pas de fumée sans feu.

Il y est depuis des heures, les bougies mourantes dans leurs soucoupes, quand on toque. C'est plus un spasme qu'un frisson qui le prend. Un spasme qui va de la nuque aux talons, et ses doigts aux phalanges éclatées laissent tomber les outils sur la table. Le son à la porte a un drôle d'écho dans le silence. Les pieds nus sur les tapis épais, Rhil traverse le loft, louvoye entre le canapé et les obstacles laissés par sa distraction, attrape au passage une tasse où se meurt un reste de café froid qui tiédit quand il trempe ses lèvres.

Rhil écoute à la porte un instant, sur ses gardes. Ses doigts se replient contre le bois comme des griffes. La peur bat à ses tempes.   «- Hena. » En deux syllabes, on passe de la perplexité au ravissement, le o de sa bouche se transforme en sourire à fossettes. Il s'appuie au chambranle, porte sa clope à ses lèvres ; les cicatrices noires, couleur de cendres qu'il arbore au bras depuis qu'il est définitivement revenu à Shreveport comme un écho à ce qui dégringole de la cigarette, au milieu de ses tatouages aux traits passés. La lumière du couloir est aveuglante, avec son bruit de statique à rendre fou, rien à avoir avec la calme chaleur de son antre. Perplexe, elle ne vient pas, pas vraiment. Il y a d'autres appartements, dans cet immeuble qui semble attirer les personnalités… particulières comme Shreveport les CESS, les papillons, les bougies et l'aura de chaleur d'un métamorphe, un mage. Rhil se penche pour l'enlacer brièvement, passant un bras autour d'elle, laissant sa chaleur se communiquer à lui. Les médaillons qu'il porte au cou teintent légèrement sous le coton d'un t-shirt élimé décoré d'une soucoupe volante, avant qu'il ne s'écarte pour la laisser lentrer. Rhil lui tend le cul de sa cigarette, interrogatif, son propre corps encore meurtri d'hématomes récents : «- Tu es blessée ? J'ai une trousse de secours, entre. Café ou whisky ? » Un coup d'oeil dans le couloir, paranoïa machinale. Et la porte close.
 
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Mer 23 Juin - 21:20 (#)

D'abord la surprise apeurée chez lui, qui lui fit étrangement du bien, qui lui donna moins de difficulté à venir ici en des circonstances déplaisantes, mais qui se retrouva vite désarticulée quand il changea de bord, raccrocha son sourire confiant après l'avoir reconnue. Ne me regarde pas comme ça, Rhil, pas comme ça... Trop tard. Dejà il lui offrit cette accolade naturelle. Hena se retrouva bête, les bras le long du corps, sur le pas de la porte. Elle lui envoya un regard muet, presque bousculé, quand il lui demanda si elle était blessée. Puis elle se rappela de sa main. Bien sûr... il voulait parler de sa main. Les sourcils froncés, elle cogita quelques secondes, hocha de la tête ensuite d'un mouvement négatif.

— Non...ca va...

Qu'est-ce qui allait ? Sa main, ou le refus de boire calmement un verre à ses côtés ? Elle ferma son esprit pour ne pas y réfléchir. Entrant chez lui, elle jugea bon de ramener sa main ensanglantée contre son buste pour ne pas tacher son sol - ce qui valut de dégeulasser bien comme il faut son haut gris- D'un regard impavide, elle parcourait son lieu de vie. Une fumée rance au milieu d'une autre plus douçâtre flottait dans l'air tapissé. La renarde fronça du nez, dérangée par les mélanges de senteur. Elle se sentit agressée par cette sensation, soudain criante, qu'elle marchait dans un univers battit de sortilèges, ou la croyance qu'on s'en ferait. Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer avant ? Elle avança d'un pas lent, différent. Sur une table à tréteaux, une bague avortée de finition attira son attention ; elle ne s'en approcha pas, surtout pas. Elle préféra se diriger vers la salle de bain sans rajouter un mot : elle était déjà venue ici, elle connaissait les lieux, pourtant c'est comme si elle s'y trouvait, vraiment, pour la première fois : l'abondance des livres était autant de carrés qui l'emmuraient dans cet espace devenu brusquement exigu, presque dangereux. Elle songeait de nouveau au sourire ravi de Rhil, sa manie quasi automatique de lui avoir ouvert sa porte, de la même manière que la porte du cottage, à Egegik, lui avait toujours été ouverte... Subitement, elle trouva tous ces comportements naïfs. D'une naïveté consternante. Sagement, elle fit couler l'eau froide, la laissa frapper sa main, son avant bras, qu'elle avait couché dans la vasque du lavabo aussi bien qu'on abattrait un animal mort à décrasser : elle sentait cette main dissociée de son corps tandis qu'elle essayait de se rappeler ce qu'elle avait fait cette nuit, quel dérapage elle avait commis. Il y avait, plus agréable, la senteur de la cigarette absorbée par les murs de l'appartement... c'est ce qui la calma assez à mesure qu'elle frottait son poignet pour ôter les traces de son sang séché. Elle comprit alors qu'elle avait frappé si fort qu'elle s'en était brisé les phalanges.

Un chat orange, au regard curieux, l'observait de loin à travers la porte ouverte : la renarde l'ignora, concentrée sur sa tâche.

— Désolée de passer tard comme ça. dit-elle d'une voix vide. Elle n'était pas désolée. Juste navrée d'avoir ouvert les yeux. La dernière fois qu'elle avait si bien connu Rhil, il ne lui était apparu que ce gamin muni d'un peu trop d'ambitions, et de rêves : elle connaissait quelqu'un... quelqu'un d'autre, qui avait été comme lui. C'était peut-être ce qui l'avait empêchée d'être tout à fait objective jusqu'à aujourd'hui, honnête avec elle-même. Songeuse, elle contempla avec un intérêt éteint ses jointures, déplia, replia son poing dans une action somatique : sur deux d'entre elles, où la peau ne s'était pas encore reformée, le blanc dévoilé de ses os laissa de nouveau échapper ce sang désireux de colmater les brèches.

— J'ai du taper un mur. Juste un mur, laissa-t-elle échapper. Fracasser une peau ne lui aurait pas valu des dégâts pareils, si ?

— Tu t'es recyclé dans la joaillerie ? enchaina-t-elle, dans le besoin de trouver un sujet plus léger, pendant qu'elle remettait la main sous l'eau froide, parce que l'idée d'engager la véritable raison de sa venue lui paraissait encore trop désagréable, qu'elle n'avait pas envie, pas tout de suite, de remarquer une expression défaite sur le visage de Rhil, ou de savoir ce que ça ferait, de se venger sur celui qui lui rappelait tellement son frère - faiblesse coupable, mais qu'on lui laisse encore ça...
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Anonymous
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Dim 7 Nov - 21:46 (#)

You found me


self care is drinking 3 pots of coffee and getting in knife fight with god  



Il y a toujours un sentiment de familiarité entre eux sur lequel Rhil ne parvient pas à mettre la main. Il regarde la jeune femme comme quelqu’un qu’on connaît de longue date, alors que ses traits lui mentent sur l’ancienneté de leurs vies contigües. Il n’y aucune étrangeté à la scène alors que l’appartement se referme autour de la jeune femme. Elle se fond dans les murs, la peau tannée de cuir et les cheveux couleur de bois léché par les flammes. Elle ressemble à une étincelle de son établi qui aurait pris vie, qui se serait pris les doigts dans la porte. D’un geste nonchalant, Rhil récupère sa tasse de café abandonnée, boit une gorgée trop âcre et trop douce à la fois, les grains de sucre humides se massent contre le bord du mug, sur sa lèvre inférieure.

Chat et homme jouent aux sphinges de part et d’autre de la porte de la salle de bain.  La lumière des néons gobe et ternit les loupiotes de l’appartenance. Le néon vole toute chaleur avec son grésillement inhumain.  « - Je ne vais pas aller au lit avant l’aube. » Il hausse les épaules à ses excuses. Le loft est un phare dans l’appartement, les étoiles se réverbèrent dans les baies vitrées. « - Tu sais ça. » Elle forme un mur dans la salle de bain. Rhil observe le dos qu’elle présente, les mouvements saccadés de ses avant-bras dans le lavabo comme on écorche un petit animal à demi-vif. Il y a quelque chose de bizarre et ce n’est pas le fait qu’une fille est en train de nettoyer du sang dans son lavabo. Il y a quelque chose de déterminé dans les gestes de Hena, obsessionnel, un rite qu’elle doit réaliser avant d’expliquer sa présence. Mais il n’y a jamais eu de raison à sa présence ici.
Il soupire, se met en branle, le café en déséquilibre, l’anse perchée autour de ses doigts, comme l’anneau d’un yo-yo. « - Prends ça. » Rhil attrape une bande de gaze au-dessus du lavabo, referme le miroir d’un son sec. Le mouvement de la glace leur renvoie leurs minois face à face, en double. Au-dessus du lavabo, le mage se fait petit, appuyé sur la hanche, nonchalant. Et pourtant deux grands yeux sans ténèbres descendent sur elle, rien à voir avec sa dégaine de mauvais garçon.  Son irritant sourire de petit con se bloque, vacille au coin de sa pommette, la tête légèrement penchée sur le côté.

Sa question le prend de court et il se redresse, bascule son poids d’un pied à un autre.  « - Yep. » Il ne réussit pas à ne pas avoir l’air arrogant lorsqu’il répond, il ne réussit pas à avoir l’air de s’excuser. Il se déplie, se déploie dans l’espace, et se raccroche d’une main au chambranle quand il se penche pour attraper quelque chose sur l’établi. La bague qu’il lance à Hena ricoche contre l’émail de l’évier, s’enfonce dans les gerbes d’eau et de sang. Elle brille à la surface, timidement, comme un phare dans l’eau trouble.  Rhil s’est redressé, appuyé au mur, un pied dessus avec la tranquilité du propriétaire. Il tire sur sa petite barbe en pointe et élude simplement. « - J’ai des dettes, le Juggler’s paie. » Il présente les dos de ses propres poings éclatés et les bagues qui fichées entre les bandages, entre les marques qui badigeonnent les phalanges du mage rouge. Son regard bouge, mais comme une luciole, reste étrange fixe, sans la lâcher des yeux.« - Je ne te conseille pas d’en porter toi »


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