ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
7 septembre 2021. 628, St Philip street, New Orleans. 7h18.
Le pick-up garé à même la chaussée, le son d’une clope qu’on allume. La ville se réveillait doucement, encore toute engourdie de la nuit passée. Appuyé contre le parechoc, il tira sur le filtre d’une Pall Mall matinale, contemplant sans se lasser l’artère du Quartier français. Debout depuis plus de deux heures, il avait pris soin de se remplir le ventre, précédant Alan, et bien sûr Halina. Tous les trois s’étaient couchés tard, la veille, mais le besoin de communier une dernière fois avec la cité de ses rêves avait poussé le Louisianais à manger en solitaire, expédiant son repas à la va-vite pour mieux charger les premières affaires à l’arrière. À présent, il ne lui restait plus que quelques minutes. Quelques derniers précieux instants pour la respirer, cette ville qu’il éprouvait de plus en plus de mal à quitter. L’odeur du Mississippi traversait les rues endormies et pour le moment désertées par les touristes, pour atteindre ses narines et surpasser la fragrance délectable du tabac chaud. Il écoutait le chant des oiseaux attirés par les odeurs de bouffe en train de moisir sur le pavé cradingue de Bourbon Street, non loin. Il profitait de l’air presque pur, débarrassé pour un temps des odeurs d’épice, de friture, de tous ces plats exotiques qui faisaient la réputation du cru. Pas de musique, plus maintenant. Leur soirée avait été bercée par le jazz environnant, les basses d’une musique plus contemporaine quelques pâtés de maison plus loin, et surtout, par la chaleur qui, même la nuit, sévissait encore. À l’arrière de la baraque d’Alan Brunner, éclairés par les lumignons, par les guirlandes ponctuant systématiquement les mêmes teintes pastel douces à l’œil une fois le crépuscule achevé, ils avaient devisé longtemps. De tout, de rien. Mais pas de l’Irae. Ils avaient parlé de la vie, de l’état du pays, de leurs plaisirs comme de leurs inquiétudes. Ils avaient parlé d’Elle, aussi, au rythme des allées et venues de la sorcière et novice qui n’avait cessé de graviter entre la maison et dieu sait où. Eoghan ne lui en avait pas voulu. Il comprenait qu’elle ressente le besoin de dire au revoir à l’endroit qui avait bercé toute son existence. Ou bien peut-être qu’il se fourvoyait. Peut-être avait-elle émis un point d’honneur à honorer les ruelles d’une dernière arnaque, d’une ultime visite, d’un extra final.
Il n’appréhendait pas spécialement les six heures de trajet qui les attendait, depuis New Orleans jusqu’à Shreveport. Halina semblait volontiers bavarde, bourrée d’une joie de vivre qui lui faisait du bien. Il la connaissait mal, ne l’ayant croisé qu’à trois ou quatre reprises, mais le peu qui l’avait vu échanger avec elle l’incitait à croire que leur cohabitation se passerait sans difficulté majeure, prévu au moins pour les premiers temps. Circé lui avait demandé de l’héberger, le temps que la situation de la jeune femme se stabilise, qu’elle trouve ses marques aux alentours de Bossier City. Son Second n’était pas dupe. Héberger Halina, c’était encore la meilleure manière de la surveiller, et de prendre toutes les précautions possibles sur les affiliations de la disciple. Il préférait voir les choses autrement. Il ne faisait confiance à aucun autre membre de l’Irae pour se sentir certain de la pleine et bonne intégration de ce feu follet vivant. Ce ne serait pas une corvée. Il avait en outre déjà remarqué que le Voodo Cafe recrutait une nouvelle serveuse. L’opportunité était trop belle pour passer à côté. Wilson Cooper n’avait jamais failli à sa réputation, et s’il n’avait plus eu l’occasion de fréquenter son cercle depuis plusieurs années, il estimait qu’Halina ne trouverait jamais meilleure place, du moins pour débuter, que dans son établissement. Depuis plus d’un mois maintenant, il s’était préparé à la recevoir, à lui faire une place dans ce chez-lui dont il défendait si farouchement les murs. Il lui faudrait s’habituer, en priant pour que les tensions restent minimales.
Tout en fumant, il devisait ainsi en pensée, jusqu’à ce qu’Alan et sa barbe grise et fournie ne sorte à son tour sur le porche, une tasse de café brûlant à la main. Eoghan expira une dernière bouffée de fumée et s’approcha de son aîné, écrasant le mégot dans le cendrier posé à même le sol, oublié la veille.
« Tu en prendras soin, n’est-ce pas ? » Le sorcier se redressa, et lut dans le regard bienveillant du sexagénaire une lueur d’inquiétude qui fit naître un sourire sur ses lèvres. « Bien sûr. Elle ne risque rien, là-bas. Si elle a survécu à New Orleans et à Chef Highway Menteur, j’me fais pas de souci pour elle. » Son interlocuteur acquiesça d’un air bourru, mais consentit à sourire en retour. « Personne n’est jamais en sécurité nulle part, Eoghan. Ce n’est pas à toi que je dois expliquer pourquoi. » L’arcaniste poussa un soupir léger et acquiesça, tout en se voulant le plus rassurant possible. « Je te jure que je ferai tout mon possible. Et puis je la ramènerai. Ça me donnera une excuse pour venir plus souvent. » « Tu as intérêt. C’était bon, de te voir régulièrement, ces derniers mois. »
La main ponctuée de premières tâches de vieillesse serra l’épaule du garçon qui, Alan l’espérait toujours, quitterait dans un futur proche l’aura inquiétante de Shreveport pour retrouver le quartier de ses rêves. « On t’écrira et on t’appellera toutes les semaines. »
Un bruit de cavalcade provenant de l’intérieur lui indiqua qu’une paire de jambes vigoureuses s’empressait de descendre l’escalier. Couronnée d’une cascade de cheveux bruns, le visage d’Halina lui apparut. Eoghan et Alan s’avancèrent de concert pour l’aider à porter ses derniers bagages, tandis que le premier cherchait son regard : « Tu es prête ? Tu as besoin qu’on descende un autre sac ou une autre valise ? »
C’est sur ce pont tant aimé, tant décrié, tant détesté qu’elle laisse ses dernières paroles. Miettes de mots déchirés, carnet pastel logé contre le cœur où elle conte à son père les routes qu’elle emprunte, les sentiers abattus et les artères choisies. Nouvelles distantes, relation absente, cerclant de ses orbes foncés le retour du guerrier. Les lippes tremblent lorsque c’est AP qu’elle invoque au travers des écrits. Trois pages arrachées volètent désormais au milieu des poids lourds et autres fuyards de l’autoroute.
« Sombre présage que celui de ne point te voir. Le cœur volant vers d’autres devants. Les routes de toujours gardées en mémoire, Je crie ton absence, les bras balants. »
Le refrain aurait pu durer des jours et des nuits mais elle n’est louve pour crier à la lune et se tait, le palpitant retombant. Joues rosies par l’émotion, les yeux embuées de perles qui ce sont trésor que pour celui qui les recueille. Les bruits disparaissent alors qu’elle reprend le chemin de la Nouvelle-Orléans tandis que les ténèbres délaissent ce monde pour faire naître la lumière. Illusoire et artifice dont elle n’a envie de se réjouir car le mal de ces songes la ronge. Pourtant, elle a trouvé refuge auprès d’Alan, s’agrippant, happant tout ce qu’il a pu lui donner. Toutes ces attentions qu’elle ne croit pas mériter mais dont il lui a fait cadeau. Toutes ces visites à l’arrachée, ces discours enjoués, ces messes basses improvisées jusqu’à sa carcasse sur un coin de son canapé. Elle a même redécoré une partie de la cuisine de ses talents pour la nourriture peu cuisinée. Multipliant les fleurs et autres couleurs au sein du foyer. L’échange solennel entre l’enfant et celui l’ayant recueilli. Halina abandonnée sur le bord de la route par des maîtres conditionnés pour fuir, adoptée par l’intéressé.
Le bruit de son retour sonne alors qu’elle ne vient les mains vides, ayant capturé plusieurs pâtisseries avant que sonne le glas des adieux. Passion mêlée au chagrin pour Meyer prise entre deux feux. Celui de la liberté et de l’émancipation. Projets grandissants et sûreté d’être comprise et éclairée. Déchirement de les laisser, ces rues où elle a toujours déambulé, ces parvis qui sont ces confidents et ce regard qu’elle porte toujours vers l’arrière, réminiscences de cette famille qui l’a un jour faite rêver. Colère et rage d’ainsi être exilée par ceux qu’elle a tant aimés. L’illusion du mensonge souffle sur sa peau depuis des mois déjà et seul raccord à ce chaos routinier, l’instance de l’Irae. Elle passe auprès des deux intéressés, logeant le paquet entre les bras d’Alan, ne prêtant attention à leur discussion alors que ses lippes posent une bise sur la joue du plus âgé. « Bonjour. » Ses yeux courent un instant sur l’autre silhouette masculine, celle qui remplacera Alan. Eoghan, chaperon, père de substitution ? Un sourire naît sur ses lèvres mues en un secret qu’elle confierait à AP sur cette proximité qu’il regretterait probablement lorsqu’il saurait le sort qu’elle réserve à sa salle de bain, princesse d’un royaume qu’il devra lâcher pour ses yeux de mijaurée. Le pas fuit vers l’intérieur lorsqu’elle rassemble ses dernières affaires, arrange ses cheveux sans réelle ambition que celle de les laisser retomber, sauvages et volages sur ses épaules. Soupirs épars lorsqu’elle embrasse le miroir de ses lèvres carmin, trace de son passage et clin d’œil au maître des lieux.
Deux sacs de voyage brillent entre les mains de la jeune femme, sacs qui retombent sans précaution sur le sol quand les mots se font réalité. Un voile traverse le regard féminin quand elle se tient face à Alan, comptant dans sa tête afin de repousser l’instant mais elle ne peut calmer sa nervosité et encercle le barbu de ses bras, logeant toutes ses angoisses contre son cœur. Petite fille éprise au besoin cinglant de proximité. Entre ses presque sanglots, le second sorcier devient la cible de ses interrogations et elle regagne un semblant de dignité en reculant. « Je t’aime Al’. Ne laisse pas mourir mes plantes et envoie-moi une photo chaque jour. Je t’ai laissé un cadeau sur le bar. » Une lettre ô combien chamboulée de ses remerciements avisés. Dernier regard pour le déclenchement de tout, abstraction de ses remords à l’abandonner et les iris capturent plus que de raison le brun à ses côtés. Le short qui habille ses jambes est balayé par la brise légère annonciatrice d’un renouveau certain. Son débardeur clair pare ses épaules et une chemise est nouée à sa taille. Là, elle croise les bras sans mot dire pendant un laps de temps qui semble durer des minutes durant. Perçant le silence qu’elle inflige, ses lèvres s’arquent en un sourire satisfait : « Je t’aime bien Eo’ le grand mais je choisis la musique. Ensuite, si tu veux qu’on se relaie pour conduire, il faudra me soudoyer avec des croissants mais j’en ai apporté donc… » sa voix se perd un instant dans ses tribulations. « Tu vas devoir supporter mes notes aigües qui résonnent en accord avec la radio. » Et avant de l’avoir laissé placer un mot, elle s’éclipse, ouvre la portière côté passager en s’installe déjà les jambes reposant le tableau de bord sans aucune demande que ses manières éhontées.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Sans même se hasarder à une plaisanterie malvenue, Eoghan s’empara des deux sacs de voyage, reculant de quelques pas pour laisser un peu d’intimité à l’étreinte liant Alan et Halina. Il sourit dans l’ombre, tout en calant les affaires à l’arrière du pick-up, le moteur toujours froid. Plus pour longtemps. Le picotement le long de ses bras, l’émotion qui bouillonnait derrière lui, sonnaient avec plus de force le glas du départ. L’arcaniste vieillissant, quant à lui, serra dans les bras cette petite sauvage qui était devenue la sienne, et qui avait égayé tant de ses soirées solitaires, devant le petit poste de télévision. Lui tapotant le dos, il acquiesça avec bonhomie, incapable de lui répondre autrement que par un sourire lumineux, étirant en deux fentes émues les yeux qui se planquaient derrière les verres bienvenus de ses binocles. Il n’avait rien à lui dire de plus. Halina savait déjà tout.
Eoghan embrassa du regard la jeune femme, amusé par sa dégaine, par le dynamisme qui se dégageait de tout son corps, de la tête aux pieds. L’aube n’y changeait rien : c’était une boule d’énergie qui s’apprêtait à encaisser la route avec un enthousiasme masquant habilement sa nostalgie ou tout autre sentiment qu’il ne chercha pas à débusquer.
« Je t’aime bien Eo’ le grand mais je choisis la musique. Ensuite, si tu veux qu’on se relaie pour conduire, il faudra me soudoyer avec des croissants mais j’en ai apporté donc… Tu vas devoir supporter mes notes aigües qui résonnent en accord avec la radio.»
Un haussement de sourcil accueillit cette diatribe ne laissant la place à aucune contestation possible. Calant ses mains sur ses hanches en une posture coutumière, le sorcier l’observa s’installer sur son siège. Le ton était donné. Comme pour chercher le soutien d’Alan Brunner, il se tourna vers ce dernier qui se contenta de répondre avec philosophie : « Oui, je sais. Tu emportes un ouragan avec toi. Tu le savais. » « Je le savais. »
Un rire ténu clôtura leur échange, avant que, d’un dernier regard, Underwood ne prit congé de leur mentor commun. Il contourna le pick-up, se glissa derrière le volant, et jeta un coup d’œil amusé aux jambes qui s’étalaient avec complaisance près du pare-brise. Sans même chercher à protester, il fit démarrer le moteur, et tendit son smartphone à Halina. « Le mot de passe c’est 03.10.83. Y’a Spotify connecté en bluetooth. Branche c’que tu veux. J’m’en voudrais d’t’influencer, mais vu qu’ça reste un peu ma bagnole, je suggère du Type O’Negative pour commencer la journée, tu s’rais sympa. » Pas de doute. La tornade assise à sa droite aurait de quoi lui faire regretter Katrina. Il se pencha pour discerner Alan derrière les boucles brunes, celui-ci les surveillant toujours, serrant contre lui les pâtisseries offertes par Halina. Il leur adressa un ultime salut, avant que la voiture ne s’ébranle. Les rues vides laissèrent toute la place à la Ford Ranger de s’évader du Quartier français. Il évita Canal Street, lui préférant Claiborne Avenue, direction l’Interstate 10 en direction de l’Ouest. Il ne roulait pas aussi vite qu’il l’aurait pu, désirant profiter jusqu’à la dernière extrémité de la ville à qui ils disaient au revoir.
« Ça doit te faire bizarre. De partir, comme ça. Shreveport, c’est pas vraiment la même ambiance. C’est… C’est autre chose, mais c’est pas mal, quand même. » Les vitres baissées leur permettaient de profiter de la fraîcheur de l’air, et il gonfla ses poumons des senteurs de marais charriées par le fleuve. « T’appréhendes ? Parce que si t’as des regrets ou une objection, c’est maintenant ou jamais. »
Le vrombissement se fit lascif et ses plaintes ne parvinrent à estomper les quelques sanglots qui roulèrent sur les joues féminines. Preuve flagrante de son attachement envers l’homme laissé derrière, tête inclinée entre les deux sièges pour suivre la course de ses adieux sans ciller. L’affront total aurait été qu’il la voit mais puisqu’il peut sentir ses sautes de joie et de tristesse éclectiques, elle laisse mourir ses larmes en se rasseyant correctement, durant la seule minute perdue à bavasser, reprenant sa première place, les pieds sur le tableau de bord, délestés de leurs escarpins pour briller au soleil. Elle serre le téléphone récupéré avant que l’averse ne déferle et reporte son attention sur Eoghan, détaillant avec une insistance non dissimulée son profil offert à ses yeux. Carrure masculine au demeurant, mèches tombant contre son front. Port altier, personnage entier qu’elle assimilait presque à AP dans l’allure qu’elle s’est faite de lui. L’étrange paradoxe éclipsé, elle parcourt la playlist dudit sorcier afin de se faire une idée de ce qu’elle va jouer. Son mot de passe mémorisé pour l’éternité. « Je suis toujours sympa mais non. » Ses doigts pianotent sur l’écran et un sourire carnassier étire ses lèvres autrefois ternies par l’acide réalité de cette fuite vers de nouveaux horizons. La peur au ventre mais l’extase sur le minois. Dix minutes qu’elle cherche sans s’en rendre compte avant de laisser le chant girly à souhait, pionnier de sa génération, s’insuffler dans l’habitacle.
Son cri de guerre résonne, les premières notes se lancent et sa voix fluette scande : « If you wanna be my lover, you gotta get with my friends (Gotta get with my friends) Make it last forever, friendship never ends If you wanna be my lover, you have got to give (You've got to give) Taking is too easy, but that's the way it is » Reprenant en choeur l’écho déjà singulier de ces prêresses de la pop. “ C’est mieux pour se réveiller. Chante avec moi Eo’ le grand ! ». Ses doigts capturent son avant-bras, encerclant ce dernier. Pression innocente de sa jovialité partagée, tentant de masquer l’émoi de son départ.
Au milieu des notes prononcées, il tente la conversation et elle baisse le volume, revigorée par les Spice Girls adorées. Pensées filantes tandis qu’elle tente de percer l’expression de son regard, attirée par son torse gonflé par l’oxygène. Elle ravive la pression de sa main sur son avant-bras Halina et laisse courir plusieurs mots du bout de ses lèvres, fredonnant à moitié la mélodie presque éteinte : « C’est pas mal…tu dis ça à toutes les nanas que tu kidnappes ? » Ses lèvres s’étirent en un rire sincère. « Si je te dis de faire demi-tour, je ne saurai jamais si l’expérience en valait la peine. Tu ne me ramènes pas Underwood, peu importe ce que je te dis, même sous la torture. J’ai ta parole ? On a un deal ? » Son corps reprend place bien ancré dans le fauteuil, ses yeux capturent le paysage passant d’un regard serti de milles émotions qu’elle tente de conjuguer sans se tromper. L’air se tait et elle choisit de continuer leur discussion au son de Britney ( https://www.youtube.com/watch?v=CduA0TULnow ). « T’es sûr que ça ne te gêne pas de jouer les chaperons ? Je suis pas plus docile des créatures et je risque de vite te casser les pieds, après les oreilles et…. », Halina emporte ces mots dans ses pensées.
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Il sous-estimait probablement les ressources de la jeune femme près de lui. Connaître les grandes lignes de son parcours ne serait sûrement pas suffisant pour parvenir à cerner le phénomène Meyer, qu’il devinait émue, malgré son attitude volontaire et prompte à rester optimiste malgré tout. Il ne s’inquiétait pas particulièrement d’avoir à la réconforter ou de l’état de son moral sur le trajet. Et il avait raison. Les notes honnies d’une chanson merdique et mille fois trop entendue lors d’obscures soirées, dont le souvenir le submergea sans crier gare, lui fit tourner la tête pour lui offrir la mine du jugement absolu.
« Putain, mais… Non, bordel, pas ça… »
Et l’autre qui gueulait ça à tue-tête comme s’il n’y avait pas de lendemain. Il prit une profonde inspiration. Le voyage serait long. Très long. Surtout si elle comptait conserver cette ligne musicale jusqu’à leur arrivée à Shreveport. « Ben tu vois, soudain, j’me pose la question de si j’vais pas te jeter par la fenêtre, tout compte fait. J’pourrai toujours dire à Circé qu’un alligator t’a béqueté la jambe et le reste malencontreusement entre New Orleans et Bâton-Rouge. » Secouant la tête, il capitula cependant d’un marmonnement teinté d’accent louisianais. « Mais ouais… Ouais, on a un deal. Même si tu chougnes, même si tu couines, on fait pas demi-tour. Deal. » Il appréciait, ça. Cette détermination, l’engagement, l’idée de tenir et d’aller jusqu’au bout. Pour lui, elle marquait un point supplémentaire en faveur d’une confiance que la secte pourrait lui accorder. Si elle parvenait à dompter son tempérament surexcité au moment où il le faudrait, elle était engagée sur une voie qui lui garantirait leur appui, sans date de péremption. Il fusilla du regard les enceintes résonnant dans le pick-up, les Spice Girls braillant toujours leurs conneries tandis que dehors, un temps éclatant s’offrait à eux. La scène respirait le départ en vacances.
« Puis il sort d’où ce surnom débile ? J’fais 1m82 à tout casser, qu’est-ce que tu m’parles de ma taille, là ? T’es pas non plus un gnome, t’es même plutôt grande, toi ! » Sa mine se décrispa rapidement, lorsque Britney résonna dans l’habitacle.
« Aaaah bah voilà, ça c’est déjà mieux ! », augmentant le volume, « Écoute, maintenant qu’on est là et qu’on a conclu l’deal, que ça m’gêne ou pas d’jouer les chaperons, comme tu dis, c’est de toute façon trop tard. J’ai remarqué qu’t’avais un caractère de cochon mais écoute, on va composer avec, hein. Si Alan a survécu, j’me dis que j’peux le faire aussi. J’garantis pas que mon intégrité physique s’en sorte indemne, mais il faut c’qu’il faut… » La route, dépourvue pour l’heure d’une circulation trop fournie, leur permit de quitter le Downtown rapidement, mettant le cap vers la ville-pivot de l’État. « Britney, j’valide. Quelle que soit la période, y’a toujours du bon à tirer de Britney. » Contaminé par le rythme, le sorcier se laissa aller à se dandiner sur son siège. « Putain, j’te déteste. Vas-y, tant qu’on y est, balance-moi toutes les conneries que t’as l’habitude de mater à la télé, histoire que j’me prépare psychologiquement. Le salon va finir en champ de bataille, j’le sens v’nir. Par contre, si Bob l'Eponge c'est ta came, on va s'entendre. »
Les vulgarités sortant de sa bouche tirent un rire à celle qui quelques instants avant se laissait aller à la mélancolie des adieux. Tournant sa tête vers lui, moue réprobatrice flanquée sur son minois, Halina concède : « Ta jolie bouche ne devrait proférer que des jolis mots Eo le grand. » Et ses mains se mettent à frapper en rythme avec ces filles déchainées, tous droits sortis d’un enfer moins pavé de bonnes intentions que le leur. Doucement, elle prend la mesure de ce qu’il se dit et, malgré un écart de son cœur un instant, battements irréguliers non tempérés, c’est un sourire qu’elle lui adresse. L’un de ceux qui sont vrais, diffusés à ses plus proches initiés et jamais repris. « Je m’agripperai à toi comme une sangsue, tu ne pourras te défaire de moi sosie de AP. » Palabres logées sans que la détentrice s'en rende réellement compte, bercée par le paysage défilant et l'horizon s'invitant dans ses orbes foncés, soufflant un chaud et un froid qui tentent de s’accorder.
« Tu me trouves grande ? » laisse-t-elle surgir, empruntant à Wannabe son air pour fredonner ses paroles. « Ca rime avec Alexandre le grand, conquérant de terres par-delà nos mers. Sinon, je peux t’appeler AP ? » Suggestion volubile entre ses lippes cerclées qui finissent de jouer les notes de cette mélopée casseuse d’oreilles et briseuse de tympans. « Mes goûts s’accordent aux tiens ? Oops, I dit it again… » et la brune se déhanche sur son siège, bras levés au-dessus de sa tête, pieds tapant contre l’habitacle en résonnance avec le son déjà diffusé par les haut-parleurs. Toujours tournée vers le sorcier qu’elle détaille de ses yeux curieux.
« T’as peur que je te morde ? Ou que je te griffe ? Je ne suis pas un de ces chats de gouttière ramassés sur le bas côté » finit-t-elle par lâcher un brin boudeuse. Alan l’avait accueillie comme une reine, sa fille. Son père lui manquait. Alan lui manquait et, un instant, son estomac se noua à l’approche de cette confidence qui passa, aussitôt alors qu’elle cherche le regard de son interlocuteur pour tenter de canaliser ses émotions diffuses et confuses. Mais lorsqu’elle le vit se joindre à sa sérénade, elle capture sa main pour la faire sienne et balayer le plafond en rythme, dans un geste emprunté aux chorégraphies de midinette en soirée. « Tes addictions seront miennes Eo le grand. Je ne suis difficile, tu ne remarqueras pas ma présence mais si… », Halina cherche ses mots, « si ma présence devient trop oppressante, je me mettrai rapidement en quête d’un appartement. Je ne veux pas m’imposer, vraiment et je ne saurai comment te remercier. Par contre, je te cuisinerai des plats tous les jours, tu verras, j’emprunte des recettes aux quatre coins de la Terre. » Et elle fait mourir les palais et les gosiers de tous ces obligés, à dire que ses repas émoustillent les papilles pour ensuite finir la tête entre la cuvette et l’évier. « Je ferai l’étoile de mer sur le canapé ! Promis juré et tu pourras fredonner le générique sans que je chante plus fort. Promis. "
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
« Tu fais plus d’1m70 facile et tu mets des talons. Tu fais presque ma taille, avec ça. Evidemment qu’t’es grande. »
Il avait une enfant assise sur son siège. Une enfant avec des mood swings d’adolescente, et l’assurance d’une femme adulte parfaitement à l’aise, en toutes circonstances. Il eut le temps de se demander ce qui pouvait bien mettre mal à l’aise une fille comme ça. Il ne voyait pas comment elle le regardait. Quand elle était déjà en train de poser sans détours les bases d’une relation sur laquelle il peinait encore à se projeter, lui en restait toujours à se demander ce que donnerait leur cohabitation, et combien de temps elle durerait. Il ne regrettait rien, mais un soupçon d’appréhension lui demeurait collée à la peau. Au moment précis où il éprouvait un léger vertige, comme embarqué dans une histoire trop grosse pour lui, Halina lui déroba sa main, le faisant rire presque malgré lui. Tout en se trémoussant comme une andouille, elle le prévenait, se montrant presque raisonnable, désireuse de le rassurer. Le contraste était violent, difficilement appréhensible, au vu de l’heure encore matinale. La journée serait tout aussi longue que le trajet, de toute évidence.
« Tain t’as pas envie d’connaître mes addictions, j’te jure. » Les rares qu’il possédait, il ne les souhaitait à personne d’autre que lui, fondamentalement liées à son usage de la magie. Il récupéra sa main dès qu’il le put, et donna une petite tape du dos de ses doigts contre une cuisse à moitié dénudée. « On verra, pour la coloc’. Pour le moment écoute, on va espérer qu’tout s’passe bien et on va y mettre du nôtre tous les deux. Puis hé, y’a l’chat aussi. » C’était peut-être le point qui le titillait le plus. Il se retint de lever les yeux au ciel. Ça y est. Il était devenu le genre de mec célibataire endurci qui se préoccupait de son putain de chat plus que de la fille qui allait squatter son salon. Point de non-retour atteint. « Tututut, j’m’occupe de la bouffe. Par contre, si tu peux gérer les courses, ça c’est cool. Et un peu de ménage, de temps en temps. Par contre, euh… » Mauvaise manipulation ou choix délibéré, du Pitbull éclata dans l’habitacle, l’obligeant à parler plus fort pour couvrir les basses. « C’est qui AP ? Ton mec ? Ton ex ? Parce que si c’est l’cas j’veux pas d’emmerdes, hein. S’il veut me casser la gueule, qu’il fasse la queue, y’a du monde qui attend. »
Halina était typiquement le genre de nanas qui attirait les problèmes. Personne ne se serait outré d’un tel constat, de son côté de Louisiane. Il n’y avait qu’à l'observer. La liberté de mœurs qui se dégageait d’elle était contagieuse. Il imaginait le nombre de gars qui avaient dû plonger, tant dans ses bras qu’entre ses cuisses, que ce soit dans leurs rêves ou dans son lit. En outre, Eoghan n’était pétri d’aucune bien-pensance ni de faux-semblant. Halina était une sorcière rouge. Ils savaient tous les deux ce que cela impliquait, même si tous les arcanistes ne vivaient pas leur magie de la même façon. Elle se montrait nonchalante, chatte langoureuse étirant ses pattes dans sa bagnole, sa langue bien pendue le flattant d’une manière discrète, mais bien palpable. Si elle commençait à flirter avec lui, ils auraient tous les deux des problèmes. Cependant, elle avait tort sur un point.
« J’te prends pas pour un chat d’gouttière… Par contre, que tu sois une furie qui morde et qui griffe, ouais, ça m’étonnerait pas. T’la joue pas trop chat d’salon non plus parce que j’y croirai pas une minute, okay ? Et vire-moi ce son de merde, là ! C’est quoi la prochaine étape, J-Lo ? » Il aurait peut-être eu mieux fait de se taire, avant qu’elle n’exauce ce qui n’était certainement pas un « souhait ». « Bon, ouais, du coup, c’est qui AP ? »
« Ouais mais tout ce qui est grand est…embêtant. Ca rime avec Eoghan en plus ! » Accentuation de ses dernières palabres, mimiques enfantines logées dans sa voix qui n’a rien de cristalline mais fluette et parfois agaçante. Pression relâchée de sa main contre cet autre qu’elle observe de son regard incliné lorsqu’elle sent la caresse de ses doigts matérialisée sur sa cuisse. Anodine circonstance mais trace fugace laissée à laquelle elle n’accorde que la place qui lui revient, celle d’une compagnie sûrement moyennement appréciée. Elle se sait parfois garante d’une place qu’elle ne devrait mais ne sait composer autrement. Les notes tambourinent dans l’habitacle mais c’est la conversation qui l’intrigue, délaissant ces sons tonitruants pour d’autres moments. Elle étend ses jambes, tente de toucher ses orteils de ses doigts en ajoutant : « Il me faudrait définitivement des centimètres en moins mais j’aime trop les talons ! » Ferme décision actée avant que file : « Un quoi ? Un chat ? » Définition d’un animal à quatre pattes, un poil hirsute, des moustaches intempestives et un regard perçant. L’ami de beaucoup mais point celui de la sorcière qui n’a jamais réussi à apprivoiser un seul animal de toute sa tendre existence. Faute n’est d’avoir essayé mais sa silhouette n’est peut-être pas un gage de confiance pour l’entièreté de l’espèce animale. Passant sous silence ces intrigantes révélations, elle souffle à demi-mots, sifflant le refrain de la chanson en même temps : « Et si j’avais envie de les connaitre ces addictions ? » Mais déjà son regard repart sur le paysage qui défile alors qu’ils quittent le berceau de ses racines.
Elle rabat ses genoux contre sa poitrine, imaginant un instant ce quotidien qu’il dépeint en arguant : « Je m’occuperai de tout cela, il me faudra également un travail. » Pause méritée tandis qu’elle poursuit. « Je ne serai pas un fardeau malgré ce que je peux laisser croire. » La question suivante lui tire un éclat de rire non dissimulé. De son sac à main, la belle récupère son précieux carnet notant quelques mots à l’attention du susnommé, griffonnant de son écriture aux arabesques conquises un croquis à peu près réussi d’Eoghan Underwood, sosie de son anonyme préféré. Acronyme qui ne rime guère avec EU qu’elle renomme en « Enigme Universelle ». Inclinant la tête en un signe négatif, Halina explique : « C’est moi qui te referai le portrait si tu le touches. AP c’est le meilleur. Tourne un peu la tête s’teuplaiiiiit ! » Elle termine l’esquisse du bellâtre sans grande conviction et serre le carnet contre son cœur, songeuse d’un avenir qui lui tend les bras. Malaise ambiant car dans sa hâte et fougue s’imbriquent les pièces du puzzle. Halina va devoir partager son quotidien avec ‘lui’, danser sur des braises pour tenter de s’acclimater à son nouveau mode de vie et ne point décevoir autrui. L’angoisse tord ses entrailles, tentative de la déloger en changeant le son de l’habitacle par Daddy Cool, pianotant de deux doigts sur le téléphone si généreusement prêté.
« Daddy….Daddy Eo…AP » scandent les lippes de la virtuose du massacre de plusieurs succès interplanétaires. La comparaison s’ensuit et son souffle se pare de battements de cœur désaccordés quand l’image fugace de sa carcasse métamorphosée en chatte la hante. « Je ferai mes griffes sur toi si tu reparles mal de AP. Grrrraou ! » La donzelle mime cette dernière tentative en donnant un coup de coude à son interlocuteur. « AP est mon amant le plus sérieux, mon meilleur confident lorsque les nuits sont fades et glacées. AP c’est la meilleure version de ce qu’on peut attendre de nous car au final AP, il n’est rien. Tu voudras le rencontrer ? »
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤
"This is not the right way."
En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Et ses jambes qui se plient et se déplient, ces longues guiboles qui n’attirent que brièvement son attention ; une poignée de coups d’œil sages et sans conséquences. Il la laissait faire, pas le moins du monde importuné par son manque de tenue. En vérité, il se sentait mieux, avec ce genre de nanas. Halina provenait quasiment du même genre de milieu que lui. Elle avait simplement eu la malchance de sombrer dans une misère plus palpable. Sylia Mulligan avait réussi à s’en sortir, grâce à une certaine assise, une solidarité familiale, l’appui bref mais suffisant d’un époux qui leur avait laissé quelques économies. Il ne connaissait que quelques éléments significatifs de la vie de la jeune femme, et l’un d’eux lui était resté tout particulièrement en mémoire. Il ne savait pas s’il s’agissait d’un sujet sensible, mais il était prêt à tenter, à toucher du doigt une limite qu’elle ne manquerait pas d’instaurer, si elle l’estimait nécessaire. Il lui faisait confiance, pour ça. En attendant, il ricana, sans réaliser qu’elle s’était lancée dans une esquisse absurde de sa personne.
« C’est moi qui te referai le portrait si tu le touches. AP c’est le meilleur. Tourne un peu la tête s’teuplaiiiiit ! »
Le sorcier fronça les sourcils, comprit, et leva les yeux au ciel une fois de plus, sans faire de commentaires. Elle savait prolonger le suspense, et il se demandait toujours qui était ce fameux AP, dont le surnom à lui seul avait de quoi l’aider à se figurer la tronche d’un redneck abruti, d’un gangsta du quartier et autres « Kyle » en puissance. Pendant ce temps-là, le bon goût continuait de creuser le sol. Bientôt, ils dégoteraient la présence d’un nouveau puits de pétrole à coup sûr.
« AP est mon amant le plus sérieux, mon meilleur confident lorsque les nuits sont fades et glacées. AP c’est la meilleure version de ce qu’on peut attendre de nous car au final AP, il n’est rien. Tu voudras le rencontrer ? »
Tout laissait à penser que ce mec existait bel et bien. Il ignorait s’il se sentait déçu, inquiet ou simplement curieux. La relation à distance entre Shreveport et New Orleans s’avérerait difficile. Sans savoir qu’elle le faisait marcher, il emprunta un ton concerné : « Mais… fin ouais, moi j’veux bien le rencontrer, mais c’est-à-dire ? Ton mec il compte s’installer à Shreveport, lui aussi ? Parce qu’autrement… ça va être compliqué, non ? » Il coula un regard en sa direction, sans perdre de vue la route trop longtemps. « J’étais persuadé que t’étais célib’. On s’est pas vus longtemps remarque, et j’te connais pas, c’est vrai. Il est au courant, pour c’que t’es ? C’est un CESS ? Il va pas péter un scandale que t’habites chez un autre mec ? » Ils n’avaient pas besoin de s’embarrasser d’un nerveux de plus. Contrarié à l’idée de devoir peut-être subir les débordements d’un inconnu, Eoghan eut le bon goût de ne pas s’emporter, et d’attendre les réponses d’Halina à ce sujet… délicat. Lui qui s’apprêtait à rebondir sur les plaisanteries échangées plus tôt, décida de reprendre un ton plus sobre, moins propice au flirt. Il récupéra son téléphone, mettant un terme aux dérives musicales de plus en plus catastrophiques qui résonnaient dans l’habitacle. Peter Steele se fit entendre à l’intérieur du pick-up, déroulant l’un de ses albums préférés. « T’inquiète pas pour le taff. C’est pas c’qui manque, quand on a des bons tuyaux. J’bosse dans le Downtown, ça pullule de commerces en tout genre, et y’a beaucoup de turn-over. Tu vas trouver facilement, avec tout c’que t’as fait jusque-là. » Et en parlant de ça… Il laissa tomber, le plus naturellement possible :
« C’est vrai que t’as fait de la taule, au fait ? »
AP. L’énigme sous la carapace, le libérateur face à l’abime carcérale. Le sauveur de bien des dames s’il avait pu, un jour, exister. Poussière sous la plume d’Halina, simple égide de ses pensées obscures, celles qu’elle couche sur le papier pour apaiser son esprit parfois troublé. Les parasites présents et l’envie d’hurler trop grande. Elle hurle ses palabres brûlantes à AP et incendie le monde avec lui. Au final, il n’est rien qu’une engeance de son imagination, démon guère obscur mais fait de vent et d’ombre, pas de chair et de sang.
Ses discours filent mais elle ne met en exergue la vérité, jouant, turbulant et noyant non pas le poisson nommé Eoghan mais le sorcier à ses côtés. Tête inclinée, mèches qui suivent le même mouvement et parent son minois d’une innocence nouvelle, rompu par le son de son rire tonitruant. Elle ne put cesser et dut même se tenir les côtes, en quête de son souffle, échappé sous les nombreuses minutes à muscler ses abdominaux à coup de vocalises stridentes, camouflant presque la musique et l’air au-dehors. « Il est déjà avec nous Eo’ le grand, tu ne réfléchis pas correctement. Il n’est pas physique, ni matériel. » La brune laisse à nouveau le doute emplir l’esprit du bellâtre, sans conforter ou infirmer ses propos. « Il ne te refera pas le portrait, il pourrait à la limite t’écrire dessus. Ou cracher son encre. » Métaphores frivoles et inutiles qu’elle se plait à glisser sur cette pente maîtrisée, passée maîtresse dans l’art du camouflage et gardienne à jamais d’AP. Ses prochaines paroles piquent sa curiosité et terminent de calmer son hilarité. Reprenant ses esprits, Meyer pose sa tête contre l’accoudoir et détaille de ses orbes obscures le visage enjôleur de l’arcaniste au volant, cherchant toute trace d’ironie. Sa quête factice et fragilisée par ses propos, elle fait de grands gestes de la main afin de dédouaner AP : « T’as décidé de me faire confiance donc je vais être transparente, tu risques juste de m’entendre hurler ou pleurer, frustrée de ne pas trouver… » Et Halina fouille à l’intérieur de son sac en main en quête d’un cahier tout simple, vestige de la prison, customisé de son écriture aux arabesques certaines. Elle le tend face à Eoghan, sans troubler sa conduite cependant, faisant défiler les pages furtivement pour que les mots demeurent secrets. « AP, c’est mon amant potentiel. Le plus fidèle, si tu veux savoir. » Elle dépose soigneusement le carnet contre son cœur, rongé par des maux que la discussion fait ressurgir, répondant l’air absent : « Le travail hein ? Oui, je paierai ma part, je ne vivrai pas à tes crochets Eo’ le grand. » Discours articulé d’un air lointain tandis que les lignes blanchâtres, posées à intervalles réguliers sur le bitume attire son attention, elle compte dans sa tête pour que l’angoisse s’estompe, trahissant d’un maigre sourire sa condition. « Je suis une délinquante. Une vilaine fille, ça t’excite dit comme ça ? » Mais le malaise s’éclipse car elle reprend sa jovialité et son ton acerbe originels. Son siège devenu le réceptacle de ses tribulations lorsqu’elle entonne sauvagement « Oops I dit it again. » Ses deux mains se joignent et lissent les pans de son short « Tu veux savoir quoi sur la prison ? »
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
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En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."
⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques. 38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.
⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤
"I put a spell on you."
Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
⛤ VENGEANCE ⛤
"Before I die alone."
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
L’humeur était en train de changer, très légèrement. Rien d’inquiétant, pour lui, mais il repéra les secondes de réflexion qui précédaient les remarques, plus ou moins loufoques, provenant d’Halina. Il put au moins clore pour de bon le mystère qui le taraudait, et la tension dans ses sourcils s’évanouit, fondant comme neige au soleil. « Oh ! » Un journal intime. Un putain de journal intime. Il se mit à rire, sans bruit, ses épaules se secouant tout en se morigénant de s’être aussitôt fait des films. Néanmoins, elle était douée. Maline. Capable de dissimuler, de jouer avec les mots. Surprenante. Il se doutait qu’il ne s’agissait, en outre, que du début. Elle avait plus d’un tour dans son sac, et il conçut une forme de sympathie supplémentaire à son égard, à l’imaginer griffonner dans son carnet à un ami / amant imaginaire.
« Eh ben… Finalement, c’est presque comme si t’avais un vrai grimoire, sauf qu’au lieu de bosser d’dans, tu déposes ta vie, en fait. » Il s’amusait parfois à considérer les ouvrages de ses propres aïeules comme autant de prétextes voués aussi bien à consigner leur savoir qu’à s’épancher sur leurs états d’âme. En dépit de la pudeur extrême de sa grand-mère et autres arrière-grand-mères, il avait repéré plus d’une locution équivoque, trahissant telle ou telle pensée, toujours inscrite avec un soin tout particulier. Instinctivement, il avait procédé de même, et ses propres grimoires étaient une longue succession de croquis, de réflexions, de formules, de recettes, de remarques, d’observations, et de pense-bêtes ; formidable patchwork qu’il chérissait avec un soin tout particulier. Alors non. Il n’était personne pour juger le AP d’Halina Meyer.
« Au final, t’as raison. Au moins, avec lui, tu risques pas d’être déçue. » Et il préférait grandement ne pas avoir à se confronter à une copie physique de ce copain parfait. Comme si la brève chappe de plomb s’était déjà envolée entre eux, la jeune femme appuyait d’un doigt précis et remarquablement vicieux sur le maigre pan d’ambiguïté qui demeurait toujours, entre eux deux.
« Je suis une délinquante. Une vilaine fille, ça t’excite dit comme ça ? »
Il décida de se poser sincèrement la question. Est-ce que ça l’excitait ? Peut-être. Mais ça ne tenait pas qu’à ce pseudo-statut de délinquante. C’était peut-être l’énergie qu’elle dégageait, renforcée par une magie dont il ne savait quasiment rien, si ce n’était sa couleur, et ses pousses trop rapidement délaissées pour devenir pleinement épanouie. Il coula un rapide regard dans sa direction, accompagné de ses lèvres retroussées, faussement cupide. « J’sais pas si y’a une bonne ou une mauvaise réponse. Dans l’doute, j’m’abstiens. » Appuyant son coude plus confortablement contre sa portière, il passa une main dans ses cheveux et, pour lui prouver sa bonne foi, avança d’un pas en sa direction : « J’ai pas fait d’taule mais j’aurais pu. J’ai eu ma part de bagarres, de trafics, si on peut dire, et de trucs pas forcément toujours nets. Mais tu vois j’ai quand même des principes. Genre, siphonner de l’essence à quelqu’un, bah ça s’fait pas, tu vois ? Jamais, absolument ja-mais. » En revanche, tuer pour l’Irae..., lui murmurait sa conscience sarcastique. « Toi, t’as l’air d’avoir pas eu trop de chance, globalement dans ta vie, quand même. Alors c’était quoi ? Qu’est-ce que t’as fait ? C’était comment la prison ? T’y es restée combien de temps, à peu près ? »