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Routine || Wynonna

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Jeu 6 Avr - 16:24 (#)

Février, 48h après la pleine lune.

Western Hill a toujours eu une ambiance particulière, bien loin de Mansfield ou Stoner Hill où je traîne d’habitude. Une petite foule calme et paisible déambule dans le soleil orangé de la fin d’après-midi. Des étudiants arborant le sweatshirt de l’université de Louisiane croisent des adultes en tenues de bureau tirées à quatre épingles qui quittent le quartier d’affaire pour rentrer dans leurs belles maisons en banlieue. Même l’air semble moins empuanti des relents de clopes, de gazole et de désespoir comme c’est le cas dans les quartiers les plus modestes. Un quartier où il fait bon vivre, bon étudier, bon travailler. Un quartier où les habitants vivraient bien mal de voir leur jolie petite vie rêvée se faire sauvagement dévorer par un rongeur vorace. Et c’est une de ses pauvres âmes à la jolie vie saccagée que je dois aller voir. On en oublierait presque la douceur du soleil.

Je remonte la rue pavée, me souvenant de la première fois que j’ai arpenté ce chemin pour aller révéler sa nouvelle condition à Wynonna qui l’a accueilli avec un jet de pâtisseries. Ça aurait pu être mieux. Ça aurait pu être pire. Au moins aujourd’hui je n’ai aucune nouvelle à lui annoncer, juste quelques ruses sournoises à mettre en place. Peut-être comprend-elle à présent la nécessité de ne pas être seule avec sa bête pour le moment. Peut-être a-t-elle compris à quel point il est crucial qu’elle soit accompagnée au début pour ne pas perdre pied et ne pas représenter un danger pour elle et pour les autres. Mais le peu que je sais d’elle me fait dire que lui présenter de but en blanc la nécessité que je la colle aux basques n'est pas une bonne idée. Fort heureusement, j’ai une expérience solide en tant que squatteur indésirable. J’arrive enfin devant sa porte, sonne à l’interphone et patiente une seconde ou deux en écoutant le doux brouhaha de la rue. Le son caractéristique d’un interphone qui se décroche se fait entendre et sans perdre un instant, je dis dans le micro :

« Hey, c’est moi. Ouvre. »

L’espace d’un instant je me demande si elle va me reconnaître. La seconde suivante je m’interroge sur la possibilité qu’elle laisse sa porte close en me traitant de connard ayant ruiné sa vie. Deux jours à repenser en boucle à sa première pleine lune, à découvrir cet autre qui vit dans ses entrailles. Deux nuits peut-être sans sommeil à écouter les battements de cœur du rongeur qui vient grignoter sa vie, son quotidien, son avenir. De quoi rendre dingue à peu près n’importe qui. J’ai voulu lui laisser de l’espace après sa première transformation, mais ce n’était peut-être pas une très bonne idée. Dans tous les cas, il n’y avait pas vraiment de choix judicieux.
Je soupire. Il y a de bonnes chances qu’elle ne m’ouvre pas. J’ai besoin d’un cheval de Troie. Quelque chose qui titillerait suffisamment ses manières de fille bien élevée et qui la pousserait à m’ouvrir. Une broutille. Une banalité.

« Je viens récupérer les vêtements de l’autre soir. »

Espérons que ce soit suffisant. Malgré les circonstances, je l’imagine bien avoir pris soin des vêtements qui lui ont été prêtés. Elle a quand même l’air d’être une chic fille, malgré la connerie monumentale qui a poussé à notre rencontre.
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Wynonna Marshall
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ASHES YOU WERE

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Ven 7 Avr - 9:32 (#)

Le retour de l’abominable sous-sol, de l’abominable pleine lune n’a pas été réjouissant. Se jeter sous une douche brûlante pour essayer d’effacer l’odeur de son sang lorsque ses phalanges se sont déboitées pour changer de forme n’a rien donné. Elle n’a pas saigné. Son corps a contenu toute cette métamorphose, et le sang n’impregne que son imagination. Ou alors elle s’est mordue la langue? Wynonna ne sait plus. Heureusement, le sommeil. Elle s’est écroulée sur son lit, le corps encore humide et les cheveux emmêlés. Le réveil le lendemain n’a pas été plus facile. Les yeux grands ouverts à fixer le plafond. A entendre des bruits parasites. Ceux de ses voisins, ceux de la rue. A sentir. Les diverses expériences culinaires tentées. Sa propre poubelle qu’elle doit descendre parce qu’elle a l’impression qu’elle empuantie tout l’espace.

Quand elle se décide à se lever, c’est pour faire le tri dans ses bijoux. C’est facile, si ça brûle, c’est terminé. Non que la rouquine ne les jette. Elle en fera don à une association. Flemme totale de les prendre en photo et de les vendre sur Vinted. Imaginer un flot d’inconnues chipailler sur le prix, se pointer, devoir être hospitalière, elle n’en a pas le courage. C’est la mort dans l'âme qu’elle s’est résolue à prolonger son absence au restaurant. Entre la nuit dernière, aujourd’hui, cette nuit et demain, ces absences dont elle n’est pas coutumière n’ont pas soulevé trop de questions. Invoquant le sacro-saint “problème de famille”. Cependant, si elle n’est pas fauchée, elle ne peut pas se permettre de continuer sur cette pente. Son salaire va en prendre un sale coup, ce mois-ci. Il faudra qu’elle trouve une solution pour ne pas répéter ça tous les mois. Mais cette nuit, cette première nuit après la pleine Lune, elle a besoin de savoir. De savoir à quel point elle a vraiment une chose sous la caboche et l’importance qu’elle va prendre dans sa simple capacité à fonctionner.

Cette nuit, c’est compliqué. Parce que le doute n’est plus permis. Si la présence est faible, encore assommée,. elle n’en est pas moins réelle. Elle n’a pas vraiment les mots pour expliquer ce qu’elle ressent, et personne pour partager cet enfer non plus. Wynonna a failli appeler sa sœur à deux heures du matin. Avant de reposer son téléphone. Elle s’est éloignée de sa frangine quand elle est partie à Bâton-Rouge pour son école et la Révélation n’a rien arrangé, sa cadette semblant approuver les vues parentales. Mine de rien, elle survit à cette nuit interminable. Malgré un frigo presque vide. L’étape course ou take out s’annonce indispensable avant d’aller prendre son service ce soir.

Sortir s’avère plus compliqué que prévu même si elle ne prend pas plus d’une demi-heure. Pas mécontente d’avoir réussi cette première étape. Personne ne la regarde avec un drôle d’air. Personne ne la pointe du doigt en l’accusant d’être un monstre. Ses sacs de courses lui paraissent plus légers qu’à l’ordinaire et c’est le cœur un peu moins lourd qu’elle retourne dans son cocon. Peut-être qu’elle va y arriver, finalement. Elle craint pourtant le retour de la nuit.

Elle est installée depuis près d’une heure dans son pouf le plus confortable et son indispensable plaid. Pesant le pour et le contre pour aller au restaurant ce soir. Il faut qu’elle se décide vite. L'interphone sonne. Hum. Non. Qu’il sonne. Sauf que la sonnerie ne cesse pas et la stridence est insupportable pour son ouïe à vif. Alors elle se lève. Décroche. La voix de Tyler. Qui demande qu’elle lui ouvre. Juste comme ça. Ho l’ambivalence. Elle hésite sincèrement à l’envoyer -poliment- balader, elle ne se sent pas en état de voir qui que ce soit. Mais avant qu’elle ne prononce une excuse bancale, il la prend de court. Les vêtements. Oui bien sûr. il avait dit qu’elle pourrait lui donner directement. Wyn ne pensait pas que ce serait si tôt. Ce qui n'empêche pas qu’elle les ait lavées pendant ces trop longues heures. -C’est ouvert, monte.

Elle ouvre la porte pour lui et va dans sa chambre pour récupérer la robe bariolée. Rien à voir avec son jean délavé et le pull en laine indigo trop grand qu’elle porte cet après-midi. Elle pose la robe pliée sur la table du salon. Juste le temps de l’entendre refermer la porte derrière lui. Une grande inspiration alors qu’elle le rejoint. Merde. Elle aurait dû se maquiller, elle a une gueule d’épouvantail. Trop tard et tant pis. Son ordi sur la table basse laisse voir un Spike manipulateur entraîner Buffy dans un repaire de vampires où son mec de l’époque se fait croquer volontairement. Avec un temps de retard, elle appuie sur la touche stop, manquant de renverser le pot de glace à la noix de coco, cuillère encore plantée dedans, qui se trouve juste à côté de l’écran.

-Hey Tyler, tu n’avais pas besoin de te déranger, je te les aurais ramenés. -Wynonna n’est pas totalement naïve, elle sait que ce n’est pas seulement la robe qui nécessite qu’il se déplace. Il est probablement venu vérifier qu’elle était toujours en vie. Mais ce serait délicat de mettre les pieds dans le plat direct. -Tu veux un café? Ou de la glace? -la rousse ne peut pas ne pas proposer. Il lui est impossible de ne pas offrir au minimum une boisson à une personne venant chez elle, quel que soit le motif. Hospitalité du Sud absolument ancrée dans son adn. Pas de colère pour le moment à le voir chez elle. C’est trop le bordel et elle n’a pas l’énergie pour s’insurger. Il l’a Mordu. Qu’ils se prennent la tête la dessus ne changera rien à la situation. La rancoeur n’a pas totalement disparue mais elle est moins importante que le besoin de retrouver un semblant d’équiibre.- Par pitié, ne me demande pas comment ça va. Tu sais que ça ne va pas.
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Dim 9 Avr - 8:25 (#)

La voix de Wynonna rendue grésillante par l’interphone perce au milieu des bruits de pas et des discussions des passants pour m’inviter à monter. Je souris, content que mon subterfuge ait fonctionné, et pousse la porte de l’immeuble alors que le grincement désagréable caractéristique du déverrouillage d’une porte par le mécanisme de l’interphone se fait entendre. J’entre dans le petit hall et le brouhaha de la rue disparaît subitement derrière moi alors que la porte se referme pour me plonger dans le calme paisible de cette petite habitation sans doute hors de prix. Je grimpe les escaliers et me retrouve face à la porte entrouverte dont nulle odeur de pâtisserie ne s’échappe cette fois. Au moins le lancer de cupcake sera évité aujourd’hui. Je rentre en refermant la porte puis parcours du regard la pièce vide. L’endroit me semble vaguement familier grâce à ma première visite. Et dire que c’était il n’y a même pas un mois. A certains égards, j’ai l’impression que c’était il y a une autre vie. La rousse revient dans le salon et je devine à ses traits tirés qu’elle ne s’est pas beaucoup reposé depuis la pleine lune. Sagement, je m’abstiens de tout commentaire, réfléchissant déjà à comment faire pour rester une fois qu’elle m’aura foutu les fringues dans les bras en me demandant de me tirer. Mais curieusement on est loin du compte. Alors qu’elle dépose simplement les affaires sur la table, elle me salue paisiblement. Loin de la colère des premiers jours ou de la panique de la pleine lune, elle semble… normale, allant même jusqu’à me proposer un café. Peut-être que j’ai largement sous-estimé le côté gentille fille bien élevée. Peut-être qu’elle ne veut pas rester seule avec sa bête. Clairement, cela joue à mon avantage. Elle enchaîne rapidement et sa remarque m’arrache un sourire triste.

« Oui, je m’en doute. »

Les circonstances de sa transformation ont été pour le moins traumatisantes, et je ne m’imagine pas ce que ça fait de se retrouver seul face à sa bête après la première pleine lune. Je l’observe une seconde et n’ai aucun mal à distinguer sa répulsion envers sa nouvelle situation. Malgré ça, je la devine trop en quête d’indépendance pour accepter que je reste dans le coin si je le lui demande de but en blanc. En temps normal, on ramène les nouveaux au nid pour qu’ils y soient entourés et apprennent à gérer leur bête, mais ce n’est pas vraiment une option pour elle. Il faudra bien qu’elle rejoigne officiellement la Horde à un moment pourtant. Chaque chose en son temps. Pour l’heure, je dois réussir à lui faire accepter l’idée que je vais squatter chez elle. Pour ce genre de choses, le plus simple est encore de mettre les gens devant le fait accompli. En d’autres termes, j’ai juste besoin de ne pas me faire mettre dehors pendant suffisamment longtemps pour qu’elle s’y habitue. Facile.

« Je veux bien un café. »

Je vais m'asseoir dans le canapé, jetant un coup d’œil curieux à la série sur pause et sur le pot de glace bien entamé. Au moins elle a su se trouver des distractions et du réconfort. Je patiente le temps qu’elle fasse le café et une fois que nous sommes tous les deux installés avec une boisson chaude dans les mains, je commence tout bêtement à lui faire la conversation. Je mise sur le fait qu’elle n’ait personne à qui parler de tout ça et qu’elle va sauter sur l’occasion pour vider son sac.

« Comment tu te sens ? Tu tiens le coup ? »

Je souffle doucement sur le café encore trop chaud pour être bu. Je ne pensais pas que ça aurait été aussi facile que ça de s’incruster chez elle.
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Mar 11 Avr - 10:38 (#)


C’est étrange de le voir chez elle une seconde fois. A bien des égards, Tyler est un etranger et pourtant, il ne l’est plus totalement. Il l’a vu à son pire et à son plus vulnérable. Ils ne se connaissent pas. Ils ont une vision faussée l’un de l’autre, exacerbée par la violence de leurs rencontres. Elle le regarde, sans se cacher. Il est venu pour voir dans quel état elle se trouvait. Une fois qu’il sera assuré de sa stabilité -relative-, il repartira. Elle a juste à donner le change quelques minutes pour satisfaire à ses obligations. En même temps, il est le seul dans son entourage avec qui elle pourrait parler de ça. Lucas peut être mais elle n’est pas complètement à l’aise avec le jeune homme. Aucun d’eux.

Est ce qu’elle a confiance en Tyler? Non. Il y a trop de zones d’ombres. Trop de ressentiments vipérins entre eux. Il y a combien de rats? Les buveurs du café étaient tous des rongeurs. Un frisson au souvenir de la manière hostile dont ils ont réagi quand elle a fait volte face face à la cave mal éclairée. Il ne s’agit pas d’une poignée. Déjà il est arrivé et elle plaque un sourire vacillant. Il ne semble pas surpris de son visage défait, mais en dix ans, il a déjà dû être confronté à ce genre de situation plusieurs fois. Bien qu’elle se rappelle vaguement qu’elle est la première dont il est responsable de la Morsure. Leur premier échange est flou. C'était trop brutal, trop d’informations qu’elle n’était pas prête à entendre et dont elle n’a retenu que la fraction essentielle à sa survie immédiate.

Bien sûr qu’elle offre un café, bien sûr qu’il accepte. Pendant que la machine chauffe à la cuisine, elle pianote vite fait sur son ordi, mettant en sourdine un des albums des Doors, au hasard. En sourdine, juste pour avoir un fond musical. Elle devait sortir avec quelques amis après la fermeture du restau le vendredi suivant dans un petit bar avec un groupe live, mais elle est indécise. Une part d’elle a envie simplement envie de retrouver son rythme de vie normal, l’autre est plus craintive. Ne mesure pas bien l’influence de la bestiole en dehors de la pleine Lune. La nuit dernière, il était juste là, réveillé mais discret. Est ce que ça va être comme ça tout le temps?

Elle dépose une tasse devant Tyler et une pour elle avant de se laisser choir dans les coussins, lui laissant le canapé. Après avoir trempé les lèvres dans le café, elle hésite puis repousse la tasse au profit de son pot de glace entamé. Mieux. Comment elle se sent. Un soupir. Mais pourquoi pas. Elle n'a rien à perdre à être franche. Il doit savoir de toute manière. -Pas trop. J’ai peur. C’est con. Surtout que je ne sais pas trop de quoi j’ai peur. -Le sucre sur sa langue, la fraîcheur fondante. -Peur de toucher de l’argent sans faire gaffe, peur que tout le monde voit que je suis devenue un Garou. -Un temps de silence, assez bref- Je sais que ce n’est pas rationnel, que ça ne se passe pas comme ça. C’est pas écrit sur mon front. Mais.. .je me sens différente donc j’ai l’impression que c’est évident. Je vais clairement éviter mes parents ces prochaines semaines.

Wynonna croise ses jambes en tailleur, coinçant la plante des pieds sous ses cuisses. Son regard fuyant celui de Tyler. La glace n’est plus appétissante. Plus du tout. -La mère de Zekke m’a encore appelé hier soir. La police n’a toujours pas rendu de rapports concluants. Je ne sais pas comment je vais supporter une nouvelle audition. Je crois qu’ils veulent aussi engager un détective privé d’Haughton pour comprendre ce qui s’est passé. Ils veulent des réponses. -Bien sûr qu’elle a peur d’être impliquée dans leur mort. Comment être certaine qu’aucune caméra de surveillance ne les a vu entrer dans les égouts? Qu’il y ait pas un témoin qui va se manifester? Wynonna se sent coupable de son silence. Coupable de laisser les parents de ses amis d’enfances sans réponses ni moyen d’avancer dans leurs deuils. Sans compter qu’elle n’a pas eu de nouvelles de Sydney mais qu’il pourrait très ressurgir en accusateur s’il tourne bien son récit. La rousse se relève, elle a répondu aux inquiétudes les plus pressantes de Tyler, il va pouvoir la laisser seule maintenant. Il faut absolument qu’elle se décide pour son service de ce soir. Elle déteste prévenir d’une absence à la dernière minute et elle a besoin du salaire de la soirée. De replonger dans le rythme de sa vie. Plus elle va attendre, plus ce sera terrible, elle le pressent. -En tout cas, c’est gentil d’être passé. Tu dois être pas mal occupé, j’imagine.
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Jeu 20 Avr - 8:20 (#)

Une fois que nous sommes confortablement installés dans le petit salon cosy, elle commence à parler. Son choix même de s’accrocher au pot de glace semble trahir son besoin de réconfort face au chamboulement drastique qu’elle a connu ces derniers temps. Sans un mot, je la laisse dérouler le fil de sa pensée tandis que je pose ma tasse de café sur le bord de la table le temps qu’elle refroidisse gentiment. C’est assez intéressant que la première chose qu’elle évoque soit sa peur d’être découverte. Pas la peur de perdre le contrôle, de faire du mal à quelqu’un ni même de se retrouver projetée dans une communauté inconnue dont les règles et la culture lui sont étrangères. Non. Elle a peur de ce que les autres humains pourraient penser. Est-ce parce qu’elle sous-estime tout le reste ? Ou bien est-ce lié au fait qu’elle traînait avec un groupe d’anti-CESS, même si maintenant elle s’en défend ? J’ai beau la croire quand elle dit que ses « amis » n’étaient que d’anciennes connaissances, mais il est vrai que rien ne peut faire plus peur à un anti-CESS que de lui-même en devenir un et que ça soit découvert. Pourtant, je ne fais aucune remarque. Ses mots suivants étayent l’hypothèse de l’entourage anti-CESS. Comment sont ses parents ? Font-ils aussi partie de cette mouvance qui les ferait la traiter de bête sans âme s’ils savaient ? Une question pour plus tard.

Alors qu’elle fait une pause, je reprends la tasse dont la température a quelque peu baissée, rendant la boisson buvable sans complétement m’ébouillanter. Sans même un autre mot sur sa nouvelle situation, elle reprend en parlant des parents des disparus. Je ne demande même pas qui est Zekke, on a passé tant et tant de temps à brouiller les pistes pour nos attaquants vaincus que je pourrais réciter leur vie sans mal. Je ne m’inquiète même pas du détective privé tant on a assuré nos arrières. Avec le temps qui s’est écoulé, même de potentiels enregistrements de caméras de surveillances qui auraient repérés la milice boiteuse improvisée ont dû être effacés, remplacés par des évènements plus récents et moins intéressants. La seule chose qui pourrait réellement nous inquiéter c’est le fuyard, mais ce n’est pas le moment de questionner la rousse à ce sujet. Curieusement il n’y a pas vraiment de sentiment de culpabilité associé à tout ça, juste les souvenirs chaotiques et douloureux d’une attaque barbare et inepte que l’on a réussi à contrer. Mais Wynonna est toujours sous le coup du choc. Je bois une gorgée de café alors qu’elle se lève et semble déjà persuadée que je vais m’en aller. Fort heureusement elle n’en a dit que très peu sur le point le plus intéressant et tout ce que j’ai à faire c’est de continuer à poser des questions.

« Non attends, je voulais savoir comment ça se passe depuis la pleine lune. Avec ta bête, tu sais. » C’est ça le point central de tout, la chose à laquelle nul humain n’est préparé, le truc que nul ne peut ne serait-ce qu’appréhender. « C’est… pas trop bizarre ? » Je jette un œil aux alentours, constatant que tout semble intact. « Visiblement t’as rien pété, donc c’est déjà pas mal. T’es sorti depuis ? L’extérieur au début ça peut être étrange. »

Les odeurs trop violentes, les lumières trop fortes, la foule serrée, bruyante, malodorante. Un monde entier à redécouvrir, et tant de choses qui peuvent venir réveiller la bête. Un mauvais regard qui te fait ne pas te sentir en sécurité. Une odeur d’huile et de poudre qui te laisse croire l’imminence d’un danger, un crissement de pneu qui te donne envie de te percer les tympans. Par nature, les rats fuient et se cachent. Peut-être qu’elle ne s’en rend pas encore compte si elle est restée chez elle depuis.
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Mer 17 Mai - 9:25 (#)

La seule chose dont la rousse ne parle pas, finalement, c’est du Rat. C’est de son passager clandestin qui crisse dans ses pensées. Qui piaille frénétiquement chaque fois que ses pensées s’agitent. Wynonna ne peut pas nier qu’elle partage maintenant son esprit avec une créature completement étrangère à elle même. Cela devrait être la définition de la folie, non? Il semble plus calme avec la présence de Tyler. Est ce que l’animal écoute? Comprends? Non. Ce n’est pas une conscience humaine. Elle doit projeter ses propres impressions. Une cuillère de glace. Injection de Sucre. Si le Rat a quelque chose à redire, tant pis pour lui. -J’ai faim. Tout le temps. -Lache t’elle de but en blanc, dans le frèle silence qui vient de s’instaurer. Alors que ca n’a pas de rapport. Et qu’elle devrait arreter de partager les pensées les plus futiles. Je te jure, Tyler, si tu me dis “mais c’est normal, tu manges pour deux”, je te passe par la fenêtre. Un frisson. Ca se passe comment une garou enceinte. Le risque de fausse couche doit etre abominable. Non non non. Wyn. Do not go there. C’est pas comme si elle avait prévu d’avoir un gosse dans les années à venir. Pas prévu de ne PAS en avoir non plus, remarque.

C’est Tyler qui la sort du gouffre béant de ses pensées de traverse. Peu impressionné par son invitation à partir, recentrant leur discussion sur des éléments bien concrets. Elle ne se rassoit pas, fait quelques pas dans la pièce. C’est difficile d’aborder ces points. C’est intime! C’est si étrange, cette espèce de confiance implicite qu’elle lui porte. Ils ne devraient pas être dans la vie l’un de l’autre. C’est certainement pas avec ses parents ou avec sa soeur qu’elle va aborder ce genre de sujets. Sa famille la collerait en clinique de réhabilitation, du genre de celle dont les prospectus sont fréquemment distribués à la sortie des offices. -Il est calme. -Finit t’elle par concéder. -J’ai l’impression qu’il observe tout. Et en meme temps, je me sens super nerveuse. Sur le qui vive, comme si le moindre truc allait me faire sursauter ou me mettre en danger. -Elle secoue la tête quand il mentionne que son fouillis habituel ne semble pas avoir été trop bouleversé. -J’ai beaucoup, beaucoup dormi. Je suis sortie qu’une demi-heure pour aller faire quelques courses. Y avait pas beaucoup de monde dehors. Je n’étais pas à l’aise. Exposée. J’ai pris que le strict nécessaire.

Une paume qu’elle passe sur son cou, sous sa lourde chevelure, massant sa nuque inconsciemment. -Je suis mieux chez moi. En sécurité. Mais il va bien falloir que j’aille bosser ce soir. -La jeune femme carre les épaules. -J’ai pas envie de me faire virer. J’ai travaillé trop dur, j’adore ce que je fais, et j’ai pas les finances pour me permettre de jouer les rentières. -Ca c’est le raisonnement purement humain. Sauf que ce n’est pas si simple. -Franchement, je flippe. J’adore mon équipe. Ce sont les meilleurs. Mais ca peut etre bordélique, chaotique. C’est un peu comme remonter à cheval non? Si je le fais pas, j’ai peur aussi de ne plus oser. Sauf que si je vrille. Si le Rat vrille, ce serait beaucoup trop dangereux.

Aujourd’hui, cette nuit, ça va. Mais elle n’a rien fait. Est resté dans un environnement purement familier et confortable. La cuisine du Blues Bayou l’est aussi, mais c’est un cadre bouillonnant de vie, de sons, d’odeurs, de cris. Étroit malgré tout. -Le Rat  veut pas que je ressorte. Je sens qu’il aime pas. Qu’il veut rester à l’abri. Je peux meme pas fumer avant d’aller bosser histoire de l'assommer, c’est le genre de connerie que je peux pas me permettre. La coke à la limite mais certainement pas de la Weed qui me ralentirait. -Une grimace alors qu’elle croise son regard. -Je plaisante hein, je prends pas de drogue dure. Mais c’est assez courant dans ma branche vu les horaires à la con et le rythme qu’on doit suivre. Ça marcherait, ca? De fumer pour calmer le Rat?
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