Théa Miller

BIO
« Elle est a moi ! »
« Jorgen, fais pas ton chieur, t'aime même pas ça, laisse là moi ! »
« Je suis l'ainé, donc a moi ! »

Au milieu de ses cris, assise en bout de table, je tendis une petite main encore potelée par l'enfance, agrippa la dernière aile de poulet du plat et l'enfournai. Aussitôt, trois paires d'yeux se fixèrent sur moi et un sourire malicieux se dessina sur ma petite bouille d'enfant maculée de graisse. « Ben quoi ? Plus de problème si ? » Il y eu un silence. Jorgen, Thor et Hakon jaugèrent la petite silhouette avant que Thor, l'ainé ne lâche un lourd soupir, s'affaissant sur sa chaise. « Battu par une gamine...Parfois j'ai honte... » Mais il y avait du rire dans la profondeur de ses yeux bleus glace. Des quatre enfants Miller a table, il était celui qui ressemblait le plus a notre mère. Jorgen, quand a lui était semblable a notre père, Hakon ? Le parfait mélange quant a moi, la petite dernière...J'étais indéniablement le portrait de notre mère. Et tous, sans exception, fondait toujours devant mon sourire édenté par l'âge. Après tout, j'étais leur petite sœur adorée non ?

Je suis née de l'union d'un loup et d'une humaine. D'un américain pure souche a une norvégienne au regard glace. Leur mariage fut un peu une surprise tant ils avaient été discrets, mon père protégeant très jalousement sa vie amoureuse. Ma mère est née humaine au sein d'une meute norvégienne amie de celle de mon grand père. Souvent, c'était elle qui leur rendait visite, affirmant par sa présence l'amitié entre les deux clans, fille d'un Hati, elle était loquace, sociale mais aussi très forte de caractère. C'est peut être cela qui a plut a mon père. Au fil de ses visites ils se sont rapprochés et un jour, elle n'est jamais rentrée chez elle. Nous sommes quatre a être nés de cette union harmonieuse mais non dénuée d'éclat de voix parfois. Qu'importe en vérité, c'était un foyer heureux et il l'est toujours.

On l'aura deviné, je n'ai pas eu une enfance malheureuse, loin de là. Seule fille de la famille et née sur le tard, je fus affreusement gâtée, protégée et j'en passe. Cela dit, ma mère a toujours pris soin de m'apprendre l'essentiel, a faire de moi une enfant bien élevée, polie et correcte. Croyez moi, être privée d'aile de poulet était une punition efficace durant mon enfance...Non ça l'est toujours de nos jours, quoique, c'était sans doute plus le regard de ma mère qui me terrifiait. Même encore maintenant. Elle a cette façon de vous regarder qui vous donne l'impression qu'elle peut lire jusqu'à la plus petite pensée qui vous habite. Même mon père marchait sur des œufs lorsqu'elle l'épinglait comme ça. En un mot, elle était terrifiante en même temps, elle se devait sans doute de l'être en étant la femme humaine du Geri. Mes deux frères ainé qui avaient révélé leur loup, creusaient aussi leur chemin dans la hiérarchie de la meute et même si notre grand père était l'Ulfric, il n'y avait aucun traitement de faveur de sa part. Sa place, il fallait la mériter tout simplement. Durant mon adolescence, j'ai souvent fait office d'infirmière pour mes frères tandis que Hakon, ayant hérité de la nature humaine de ma mère, se moquait d'eux tout en esquivant habilement leur coup fraternels. On pourrait trouver ça cruel et violent mais c'était la nature tout simplement et puis, ce n'était jamais des blessures graves.

A 13 ans, ma louve décida de s'éveiller, au grand soulagement de ma mère qui trouvait ce développement tardif comparé a mes frères.Peut être que ma louve était tout simplement fainéante a l'époque allez savoir. Lorsque la pleine lune de ma renaissance s'éleva dans le ciel, on me conduisit auprès de mon grand père. Mon père ne voulait prendre aucun risque après tout, et c'est là, entourée de mes frères, de mes parents et de mon grand père que naquit ma bête. Je ne me souviens que de la douleur de cette nuit là. Intense. Déchirante. Si puissante que je ne pouvais pas même la hurler. Elle a broyé tout mes os pour les reconstruire, elle a déchiré la peau pour la recréer a une image totalement différente . Naître dans la souffrance, cette phrase n'a sans doute jamais été aussi vraie que pour nous les loups. De ce que l'on me raconta par la suite, ma louve était fine, agile et je n'oublierais sans doute jamais la fierté de ma mère a la mention des longues trilles blanches qui parcouraient son pelage, rappelle a sa naissance norvégienne et l'héritage de mon grand père maternel. Pour le reste, j'étais tout le portrait de mon père. S'en suivit alors une longue période d'apprentissage et rapidement, il s'avéra que je n'étais pas dominante, pas même bêta. Si quelqu'un devait s'allonger et rouler sur le dos, c'était moi. Cela n'avait pas grande importance pour nous mais mon père s'avéra un peu soulagé, maugréant que ses fils allaient peut être se calmer un peu, parce que refaire la décoration du salon juste a cause d'un petit désaccord coûtait cher a la longue et souvent, mes frères n'aimaient pas se battre sous mon nez. J'avais la sale habitude de faire ma mini matriarche et a me planter entre eux pour leur hurler dessus. Je crois qu'ils n'ont jamais oublié le savon monumental que leur a passé notre mère le jour où l'un d'eux m'a envoyé accidentellement dans le décor. Et une humaine capable de foutre deux loups au coin, ça fait du grabuge dans la meute, je crois qu'encore maintenant, on aime bien les taquiner avec cette anecdote. Taquineries qu'ils acceptent de bon cœur avec des grognements agacés.

Mais si ma vie était la meute, cela ne m'empêchait pas d'étudier. Mes frères avaient tous fait de bonnes études, même si Hakon survolait le classement en menant des études en sciences. Quant a moi, je m'orientais vers les langues. Depuis notre naissance, ma mère avait eu a cœur de nous enseigner le norvégien, faisant de nous des bilingues, moi j'allais plus loin et appris le français en plus. J'étais patiente, méticuleuse et passionnée par cet apprentissage donc tout naturellement, je me tournais vers l'enseignement, le désir de partager cet amour de l'apprentissage me porta presque inconsciemment dans cette voie. J'eus une adolescence aussi normale que possible, vivant cette partie de ma vie avec insouciance. J'eus quelque petits amis, rien de bien sérieux, en même temps avec trois grands frères protecteurs....Comment vous dire...Ils avaient a cœur de me protéger mais peut être le faisaient ils trop. Mon père avait souffert du départ de son frère, tout autant que les circonstances qui avaient mener Samuel a le faire. Il était là lorsque leur père avait dût contenir la Bête devenue folle de mon oncle, il n'a jamais oublié cette peur, cette impuissance. Depuis ce drame, il a été une ombre presque étouffante, fort heureusement contrebalancé par ma mère qui savait le tempérer. Néanmoins, nous avons été bercés par la tragédie qui avait touchée notre oncle, même mon grand père avait resserré la sécurité du caern après cela et notre maison fut transformée en bunker ou presque. Je n'étais pas encore née a cette époque, mais cet épreuve a durablement marqué mes parents. Il y a toujours de la tristesse dans les yeux de mon père lorsqu'il évoque le Samuel d'avant et moi, je ne peux qu'imaginer. L'ais je déjà vu réellement rire ? Honnêtement, je ne saurais dire. Samuel partit l'année de ma naissance mais pour autant, notre père nous emmenait assez régulièrement en vacances chez lui, prétexte parfait pour garder un lien et pour s'assurer que tout allait bien pour lui. Durant ces moments là, il était difficile de deviner qui était l'ainé et qui était le cadet. Au fil des ans, j'ai gardé cette habitude et, parfois, j'avais l'autorisation de venir seule, mes frères étant parfois trop prit par leur propre vie et cela fait parti de mes meilleurs souvenirs.

Et puis vint l'année de mes 16 ans. Cette année là fut...Chaotique a plus d'un titre. Evoluant depuis des siècles dans l'ombre, les créatures surnaturelles décidèrent, pour certain, de se dévoiler au grand jour. D'ailleurs, je me suis toujours demandé si ces bouquins dit d'urbain fantasy n'était pas une façon comme une autre pour la communauté surnaturelle de préparer le terrain. la Révélation. Cela chamboula notre monde, créant des frictions au sein même de notre famille, déchirant mes tantes et mon oncle, même mon père ne jurait que par le Secret, la paix du Caern fut secouée de discutions houleuses, chacun y allant de son avis avant que mon grand père ne tranche avec autorité. Que ses filles fassent, arcanistes de naissance, ce qu'elles veulent mais il était hors de question qu'elles mettent en danger la Meute. Nous nous sommes retranchés derrière le secret, nous faisant encore plus discrets, nous fondant autant que possible dans les ombres. Est ce que cela suffirait ? Nous n'en savions rien a l'époque et lorsque je vois le monde de maintenant....Etions nous vraiment prêt ?

En bref, on pouvait dire que ma vie était un équilibre parfait entre les deux mondes au quel nous appartenions, du moins autant que faire se peut. Mais cela ne devait pas durer. J'avais 19 ans lorsque j'ai rencontré David pour la première fois durant ma première année d'université. Il était humain mais cela n'avait pas vraiment d'importance, les Arcanistes venaient de sortir au grand jour, secouant une fois de plus le monde. Ce ne fut pas un coup de foudre loin de là, mais le genre de relation qui évolue tranquillement, presque trop discrètement mais durablement. Ce fut le premier homme que je ramenais a la maison, que je présentais a mes parents qui l’accueillir avec chaleur. Notre relation était harmonieuse, douce et ce fut tout naturellement que j'envisageais de lui avouer ma nature. Mais cela devait se faire prudemment, doucement, les humains étaient si persuadés d'être les seuls maîtres de la terre, ils avaient tant d'idées préconçues, véhiculées par les livres, tant de préjugés, de peur et de haine. Et peut être ais je bien fait parce que petit à petit...je sentis un changement chez lui, les vampires, les arcanistes et maintenant...Les thériantropes, ma nature ce fut peut être trop pour lui. Depuis quelque mois nous avions décidé de vivre ensemble et tout se passait bien, du moins, je le pensais. Je ne le vis pas s'enfoncer dans une espèce d'obsession morbide, je ne remarquais pas tout de suite que les mots monstre émaillaient trop souvent son discours...Je vis apparaître dans notre appartement des objets que je n'aurais jamais cru voir chez moi un jour. Ici et la, des crucifix, des bouquets d'herbe qui avaient le chic de me faire éternuer, des miroirs...C'était discret au début, je n'y ai pas vraiment prêté attention, je savais que David avait mal vécu la Révélation, qu'il avait peur, comme beaucoup d'humains. Je pouvais le comprendre, il m'en avait parlé mais j'ai cru, naïvement peut être, qu'il avait surmonté tout cela. Après tout, le temps avait coulé et si cela avait été une bombe, je pensais réellement son souffle éteint mais une partie de moi restait sur le qui vive. Moi même n'était pas tranquille. Après tout, je faisais partie des races a chasser même si c'était subtile. J'avais pris l'habitude, en accord avec ma louve, de la laisser sortir deux a trois fois par mois malgré la fatigue que cela provoquait. Depuis l'enfance, mes frères et moi avions l'excuse parfaite, nous partions, tous les quatre, dans les montagnes, une sorte de réunion fraternelle où même nos parents et petits amis n'étaient pas conviés. Mais, depuis la Révélation, j'avais réduis mes sorties nocturnes a une seule fois, contrariant ma Bête même si elle pouvait en comprendre la prudence. Au fil des mois, voir des années, le discours de David se durcit et bientôt je fus même incapable de lui faire entendre raison. Sans même que je ne m'en rende compte, il s'était entouré d'anti-CESS et semblait peu à peu sombrer dans la paranoïa, voyait des vampires, des sorcières, des...goules ou autre joyeuseté partout, a chaque coin de rue. Notre bibliothèque gonflait a un rythme affolant de livres ésotériques, sur la magie noire, blanche, le satanisme. Pour nous protéger disait il...Mais moi je m'inquiétais. Vraiment. Petit a petit, il se mit a soupçonner nos amis, nos connaissances, nous isolant et je n'osais plus l'emmener chez mes parents. Lorsque je tentais de le tempérer il se mettait en colère. Et puis, il se mit a me soupçonner moi. A me tester sans en avoir l'air, évoquant d'un air entendu que mes réunions fraternelles se déroulaient toujours une nuit de pleine lune, j'avais haussé une épaule désinvolte. Puis, il se mit a m'offrir des bijoux en argent...il savait que je n'aimais que l'or et cette fois, c'est moi qui eu peur. Ma mère me conseillait de le quitter mais moi, je voulais encore y croire d'une certaine façon...Mais un café assaisonné d'aconit sonna la fin de cette histoire. Je ne sais pas si c'est mon instinct ou ma louve, plus alerte, qui retint mon geste de le boire sans méfiance. Ou peut être était ce le regard presque trop avide, trop fou, que posait David sur moi, m'incitant a boire sans trop me poser de question. Mais ce jour là, je mis a la poubelle ma relation avec lui en même temps que je jetais ce café dans l'évier. Je n'ai même pas cherché a le confronter, je me suis juste levée, fais mes v/alises et j'ai claqué la porte. Il n'a jamais su qu'il avait été, comme il aimait le dire avec ces potes, une pute a loup et ça durant 7 ans...

J'eus du mal a m'en remettre je crois et moi qui était déjà méfiante, le devint encore plus. C'était subtil mais ma confiance devint presque impossible a gagner, est ce que la paranoïa de David avait fini par m'atteindre ? Je n'en suis pas sûre mais je ne pouvais totalement oublier a quel point il avait pu changer. Peut être était il malade depuis longtemps et que j'avais juste refusé de le voir, je ne sais pas. Toujours est il que cette histoire laissa une cicatrice profonde en moi et lorsque la proposition d'un poste a Shreveport atterrit sur mon bureau, je sautais sur l'occasion. J'étais devenue une bonne enseignante de secondaire et peut être avais je besoin de changement. Pourtant, je ne manquais pas d'affection, mes frères s'étaient tous relayé pour me soutenir ainsi que mes parents mais tout de même, peut être ressemblais je un peu trop a mon oncle après tout et l'idée d'aller vivre auprès de lui me plaisait beaucoup. De toute façon, c'était la condition sinéquanone pour mes parents, si je devais aller vivre ailleurs, il était hors de question que je le fasse de manière inconsciente, ils voulaient s'assurer que je ne craindrais rien, surtout en ces temps où les humains s'étaient peu à peu mis en tête de chasser ce qui était, selon eux, non naturel. Mon père n'aurait de repos qu'en me sachant bien a l'abri sous la patte de son frère, c'était ça ou rien. Ce n'était pas une concession dure a réaliser...

Il faisait beau lorsque je débarquais a Shreveport.... et au bout de la piste, la silhouette haute et chaleureuse de mon oncle. Que pouvait il m'arriver ici ?

Décidément, les histoires de famille se mettent à pulluler sur Ashes Arise Le personnage de Théa est très rafraîchissant. C'est à la fois cool d'avoir une jeune louve ayant grandi dans un milieu familier et lui ayant permis de disposer d'une grande maîtrise de sa bête (même si tu évoques intelligemment les dissensions qui peuvent toujours perdurer entre la partie animale et la partie humaine). Théa est un protagoniste attirant, à la fois frêle et vulnérable d'apparence - tout comme par son statut d'Omega - tout en bénéficiant de ses proches et de la Meute environnante. J'ai hâte de la voir évoluer à Shreveport, et de découvrir ses capacités d'adaptation dans une ville où les voix anti-CESS s'accumulent. En tout cas, c'est un personnage touchant et attachant : sa grande douceur contraste avec la bande de brutes épaisses qui traînent dans les parages, alors ça change ! Je te souhaite donc officiellement la bienvenue sur le forum, et de t'éclater parmi nous. Je ne me fais pas de souci pour toi, tu as l'air d'être déjà bien entourée, et peut-être à bientôt en RP !

Voilà, tu es officiellement dans la famille et ça implique de grandes responsabilités mais aussi beaucoup de fun. (Mais pas trop, Eoghan risque de le tuer.) Bref, tu as maintenant accès à tout le forum, ce qui veut dire que tu peux créer ta fiche de liens pour te faire plein d'amis ! Tu peux aussi nous tenir au courant des avancées de ton personnage dans un carnet d'évolution, mais c'est facultatif. Si tu es pressé d'écrire et que tu n'as pas encore de partenaires, n'hésite pas à poster dans les demandes de RP ou à te lancer dans l'aventure du fil rp ! Et si tu te sens seul, tu peux lancer ton propre scénario ou créer des pré-liens. Tu as sûrement constaté que nous avons un système de points sur AA, nous t'invitons à découvrir comment en gagner et surtout, comment les dépenser.
D'ailleurs, si tu as pris un prédéfini ou un scénario comme personnage, tu peux d'ores et déjà réclamer tes premiers points dans Collecter vos points.

Si tu as des questions, le staff est toujours à ta disposition pour y répondre. Et si tu veux un aperçu de la bonne humeur (pour ne pas dire folie) de nos membres, n'hésite pas à venir voir sur la CB ou à participer au flood ! Mais si on te fait un peu peur, n'hésite pas à demander l'aide d'un parrain ou d'une marraine pour t'intégrer. Ce sont des membres dévoués aux nouveaux !

Tout le staff d'Ashes Arise te souhaite donc la bienvenue dans ses rangs et à très vite pour les prochaines aventures !