"fracture" ft. Iris

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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Fear is the mind killer
ASHES YOU WERE

En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Ven 26 Mai - 22:26 (#)

Fracture

☽ • ☾

Ca faisait un moment que cette situation prenait en ampleur, un moment que je sentais les tensions, les remarques ou les gestes précipités après une action. Iris semblait en proie en quelque chose qui me dépassait et je n’avais pas cherché à comprendre. Je suppose qu’elle saurait en parler le moment venu, qu’elle saurait aussi faire la part des choses. J’étais pas franchement d’une grande aide, pas franchement doué en communication, ni une bonne oreille pour écouté. J’avais vu, j’avais observé, mais je n’avais fait aucun geste. Non pas qu’elle ne le méritait pas, non pas que je ne lui devais pas beaucoup, mais j’avais toujours l’impression que les mots n’était pas utile, que les mots n’étaient que des façade.

Faire ce qu’on me demandait, ne pas poser de question, ça c’était utile.

Rentrant plus tôt des cours, j’avais profité d’un peu de soleil pour peindre dans le salon, enfin pour essayer. J’étais seul, il n’y avait personne et à vrai dire, c’était pour ça que j’avais avancé un projet ici. Pour ça que je n’étais pas resté dans mon coin pour une fois. Si j’avais bien suivi les déclarations de tout le monde sur le programme d’aujourd’hui. Mais je pouvais me tromper. Normalement j’en avais pour quelques heures de tranquillité, normalement…

Sinon je serais resté à la fac, quoi que même là-bas… Au vu de ce que j’avais en tête…

L’idée était donc d’allier un devoir avec un test, celui de tracer un Sceau de Salomon sur la toile blanche avec une encre à lumière noire, puis de peindre et de voir si le Sceau se révéler derrière pour se faire activer sans nécessité de tracé. C’était peut-être ambitieux, mais j’avais souvent des feuilles aux Sceau pré-dessiné, là… Ça pouvait faire des actions d’urgence, ou je ne sais pas quoi d’autre. En fait ce projet d’art m’ennuyait surtout énormément. De la création, de l’imagination alors que j’en avais aucune.

Très clairement pas motivé, j’avais abandonné mon poste le temps d’aller aux toilettes, je temps de me motiver à faire n’importe quoi en fait, juste, pour pouvoir retourner me cacher dans un coin et oublier la nécessité d’entretenir des relations humaines avec qui que ce soit. Mais alors que je sortais de la salle de bain, j’entendis un bruit, du verre se briser et un juron. Soupirant d’avance en devinant très bien ce qui s’était passé, j’étais revenu dans le salon pour découvrir une tasse brisé, mes affaires étalés et Iris, visiblement croisé avec un éléphant n’ayant pas passé l’épreuve du magasin de porcelaine. « Tu pourrais faire gaffe… » soufflais-je d’une voix monocorde, le regard éteint alors que je me dirigeais dans la cuisine pour prendre du papier et revenir pour tout ramasser.

J’étais déjà pas bien motivé à l’idée de travailler, mais avec quelqu’un dans les pattes, autant s’arrêter tout de suite. De toute façon, j’avais déjà pas envie, alors à quoi bon forcer ? Rassemblant aussi les affaires de cours que j’avais pour les ranger dans un sac, je faisais disparaitre sans grande difficulté mon existence des lieux.


☽ • ☾
ft. Iris


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Sam 27 Mai - 18:44 (#)

Les choses ne s’étaient pas mal passées, elles ne s’étaient simplement pas déroulées comme je l’espérais… Alors pourquoi ? Pourquoi la frustration montait en flèche, roulait dans ma poitrine pour griffer toute logique ? Je n’en savais foutrement rien, j’avais été à deux doigt d’envoyer mon coude dans la face de mon client –et futur victime- un espèce de gérant plein au as qui voulait un feu d’artifice grandiose pour fêter les 10 ans, non pas de son gamins, mais de son business. Sérieusement qui faisait ça ? Cela dit, ça m’arrangeait, nous arrangeait, c’était une cible qu’on avait repéré depuis plusieurs mois, on avait fait en sorte de l’approcher, de l’amener à moi pour ses festivités ridicules.
On touchait au but, mais voilà que monsieur ne voulait pas faire ça dans sa maison principale. Précisément là où un contrat reposait et dont notre véritable commanditaire voulait les détails .Non, bien sur que non, il voulait faire ça ailleurs.
Je n’avais pas réussit à lui faire changer d’avis et sa condescendance avait achevé le reste de ma patience.

Je ne comprenais pas pourquoi j’étais aussi excédée, pourquoi cette envie de lui gronder au visage, tout en le plaquant à terre pour le soumettre à ma volonté, je…j’étais sans doute fatiguée. Le meeting avait tourné court, prétextant une obligation urgente de dernière minute, j’avais fuit avant de céder à d’en venir réellement aux mains. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’un plan cafouillait, rien ne se déroulait jamais comme prévu. Il y avait toujours des couacs et celui-ci n’était, dans le fond, pas si grave, mais je n’avais juste pas été capable de gérer et ce constant m’accablait d’autant plus.

Normalement, j’aurais du faire mille et une autre chose avant de rentrer, mais je voulais me refugier quelque part ou je pourrais me calmer.
Alors pourquoi, pourquoi y avait-il l’équivalent, sans aucune exagération, d’un atelier de peinture en plein milieu du salon avec un putain de verre remplie d’eau qui gisait désormais en mille morceau sur le sol ? Non, ce n’était pas de ma faute, ce verre, cette table improvisée, n’aurait jamais dû se trouver là, non ce n’était pas moi qui aurait dû faire plus attention et mieux regarder. Tandis que j’insultais l’univers, la tête du gamin émergea d’une porte.
« En même temps qu’est-ce que ça fou là ? » Je lui crache cette phrase plus qu’autre chose et je ne me rends compte trop tard de la violence de mon ton. Il n’avait rien fait de mal, je n’avais pas à déverser ma frustration sur lui, aussi tentant que cela puisse être. Ca aurait été quelqu’un d’autre de la colloc, pourquoi pas, mais lui était trop jeune encore pour se défendre et subir l’humeur des uns et des autres. Oui, peut-être que je le couvais un peu trop… Je soupirais en passant les mains dans mes cheveux, tentant de relâcher la pression. « Je…Désolée, je ne voulais pas te parler comme ça. Laisse je vais m’en occuper. »
Je commençais à récupérer les plus gros morceaux de verre, me coupant, forcément, au passage. L’irritation explosant dans mes veines tandis que les jurons reprenaient. Ce journée était putain de merdique. « Et maintenant on va croire que j’ai égorgé un goret sur le tapis, génial... putain »
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Sam 27 Mai - 19:25 (#)

Fracture

☽ • ☾

« J’essayais de travailler… Seul. » soufflais-je légèrement tendu tant que je n’aimais pas le ton, ma violence et les reproches. Si je pouvais être tranquille, je l’aurais fait… Sans doute même aurais-je dû juste peindre un hangar à la con pour ne croiser personne… Commençant à nettoyé, je fus rejoint par elle, par ses excuses et sa tentative vaine de ramasser ses conneries en faisant encore plus de dégâts, « Si c’est sorti comme ça c’est que c’était pensé comme ça… », répondis-je en jetant ce que j’avais pu ramasser sans vraiment de chaleur dans la voix.

J’étais généralement dans une bulle ici, les gens n’élevant jamais le ton, quoi qu’en même temps… Je n’agissais pas de façon inconsidérée, j’étais discret, voir même complètement invisible. Il était plus facile de penser qu’il n’y avait aucun alchimiste ici que le contraire. Alors non, cette façon de me parler n’était pas habituelle, elle avait même tendance à me rappeler certains moments de mon existence dont je me serais bien passé. Mais c’était un débordement et je n’étais pas en position de faire autre chose qu’un constat. Si elle l’avait dit ainsi, c’était pour une raison.

Saisissant finalement sa main un peu sèchement, je la déposais sur le tapis après y avoir tracé un Sceau au posca. Un rééquilibrage basique, bien qu’en horreur dans mon coeur. Celui de réinjecter le sang dans l’organisme en nettoyant au passage le tapis pour ne laisser plus que de la craie facile à nettoyer. Je n’avais cela dit pas réparé les plaies, je… Je lui avais juste rendu son sang en quelque sorte, arrêtant l’hémorragie sans résorber la coupure. Il n’y avait pas eu d’urgence, si ce n’est cette tension désagréable, ce sentiment toujours trop vif d’échouer ou de ne pas être à ma place. Je n’aimais pas l’autorité, je n’aimais pas me prendre de balle perdue, je n’aimais tout simplement pas le ton. Mais je n’étais moi-même pas la personne la plus agréable non ? Ni le plus loquace. Alors j’avais juste à fermer ma gueule et a réparer les conneries que j’avais faites. Ou que j’avais pu commettre.

Récupérant tout le verre, j’avais reformé rapidement l’objet pour retourner le poser dans la cuisine et faire disparaître mon existence, du salon, comme toujours.

Je n’existais qu’au travers de maigre affaire entassé dans un coin. Et c’était assez. La preuve étant que je n’avais même pas tant de vêtements que ça car j’avais toujours mes vêtements de cours, la même tenue à l’intérieur que dedans. Revenant au salon avec un chiffon, j’avais simplement effacé ce que j’avais tracé, « Maintenant on va rien croire. », de l’accident à ce qui m’avait poussé à croire que je pouvais faire quelque chose ici sans risque. Alors non c’était pas eux, ils avaient même assez tendance à vouloir me faire faire des choses, à vouloir me faire découvrir ce qu’ils aimaient, à m’arracher des sourires et de la complicité. Mais c’était moi qui étais… Incapable de réellement agir avec eux. Incapable de me sentir pleinement à l’aise même si je faisais des efforts et qu’en vrai, ce n’était déjà plus comme à mon arrivée, mais… Ça restait majoritairement chaotique, désordonné dans ma tête. Je ne savais pas comment agir avec d’autres. Je ne savais jamais réellement ce qu’on pouvait attendre de moi, alors dans le doute, je n’essayais jamais vraiment.


☽ • ☾
ft. Iris


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Dim 28 Mai - 12:13 (#)

Comment faisait-il pour être si… stoïque ? Putain, il n’avait que 18 ans, c’était encore un bébé et il restait de marbre, sans rechigner à mes humeurs. On aurait dit un soldat ou un automate, à son âge j’avais été et j’étais toujours, bien plus impulsive. On ne savait pas ce qu’il lui était arrivé, on ne demandait jamais vraiment, à part quelque recherche de base pour vérifier que les notre n’étais pas des fous dangereux voulant nous dépecer sous couvert de nous approcher, on n’avait rien trouvé le concernant. On ne finissait jamais vraiment à la rue par choix et souvent s’il s’avérait être que c’était la meilleure des solutions. Le chemin qui nous poussait la était souvent moche, très moche. Même si ça commençait à faire un moment qu’il était avec nous, il ne s’était toujours pas détendu, il avait un toi, mais ce n’était pas chez lui et à part faire comme si de rien n’était, on ne pouvait pas y faire grand-chose.
Je repousse ma frustration, la colère que j’éprouve envers moi-même de l’avoir agressé alors qu’il ne le méritait pas. C’était comme brusquer un animal maltraité, on obtenait jamais rien de bon de cette manière, je le savais et je n’avais pourtant pas pu me contrôler, j’étais nulle.
Mes doigts allèrent à la rencontre du front du gamin pour lui donner une pitchenette.

« La raison c’est que ma frustration de mon incompétence s’est déversée e sur toi, tu n’y es pour rien et ce n’était pas bien d’avoir fait ça. Je suis désolée, sincèrement et non ce n’est pas ce que je pensais de toi ou encore du fait que tu prends tes aises. J’ai été nulle. »
Je le regarde dans les yeux, essayant de lui faire comprendre qu’aucune excuse à la con digne d’un ado ne serait acceptée. « Et sérieusement, tu es le seul à qui je dirais ça, donc ne me forces pas à le répéter. Si tu veux tout savoir, je me sens encore plus mal de te voir encaisser mes conneries comme ça, sans rien dire, alors pour la survie de mon égo, la prochaine fois que je suis injuste avec toi, envoie moi chier. » Il en avait le droit et j’aurais aimé qu’il apprenne à prendre position, on avait dépassé le stade du bizutage, il était fiable, il faisait ce qu’on lui disait. Maintenant, il devait s’émanciper un peu plus. On ne voulait pas d’une personne sans âme obéissant au doigt et à l’œil, c’était bon pour les humains, pas pour nous.

Je le regardais faire, tentant de ne pas tressaillir lorsqu’il utilisa ses sceaux, sa magie ou je ne savais quoi s’était mis en route. Je n’aimais pas ça, mais c’était utile, on n’allait pas cracher sur la soupe. J’observais ma main, curieuse, la plaie toujours présente, mais sans qu’aucune trace de sang ne vienne souiller la peau ou les meubles. Pourquoi il n’utilisait pas ça pour le ménage…le faisait-il déjà ?

« Merci…qu’est-ce que tu faisais ? »

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Dim 28 Mai - 12:46 (#)

Fracture

☽ • ☾

Reculant légèrement en sentant son doigt frapper mon front, je n’aimais toujours pas qu’on me touche, qu’on m’approche de trop. C’était aussi le cas de ces gestes inconnu, différent. Cette violence affective qui m’échappait. Je n’y étais pour rien, c’était un fait, enfin j’avais laissé traîné des affaires alors qu’en temps normal, rien ne pouvait prouver mon existence. Mais je n’avais en effet rien fait pour la provoquer. Mais elle était désolée, désolée de ce qu’elle sous entendait en s’énervant ainsi. « J’ai laissé trainé mes affaires. » soufflais-je simplement avant qu’elle ne souligne que j’étais le seul à qui elle dirait ça. Qu’elle était mal de me voir ainsi encaisser ce qu’on pouvait me dire, ses conneries comme ça. Elle voulait que je l’envoie chier.

« J’ai pas été élevé comme ça. » assurais-je en me demandant si j’avais été élevé pour autre chose que mourir dans le font. « Et tu ne m’as pas attaqué. », alors je n’avais pas de raison de me battre, de lutter. C’était juste de la violence verbale. Toujours éteint, j’avais donc fini par restaurer et son bras et le tapis avant de réparer le verre. M’occupant de nettoyer la craie que j’avais laissais, elle me demanda alors ce que je faisais. « J’efface les Sceaux de Salomon. », même si je savais que ce n’était pas la question, même si je savais qu’elle ne voulait pas parler de maintenant. Mais… Je n’étais pas à l’aise, pas après un conflit, pas après un contact.

Cela dit jouer au con n’apporterait rien, j’en avais aussi conscience, mais… Me cacher derrière le premier degré, les faits… « Je faisais rien d’important… », car c’était bien le cas, ce n’était pas important, que des études, que des recherches, que de l’expérience. Ce n’était clairement pas ce qui pouvait intéresser les gens. « C’était que des devoirs et… Une tentative qu’apposition de Sceau à l’encre invisible sous une peinture… », du travail, encore et toujours, car je ne savais pas faire autre chose car on m’avait pas apprit à faire autre chose surtout. Je travaillais, je ne me détendais pas. J’étais nul en film, même si je m’en sortais plus en musique, c’était uniquement car je pouvais m’y plonger, ne pas réfléchir et m’isoler. Mais je n’avais pas d’amis, pas de fréquentation. Mes sentiments et mes émotions n’étaient que des donnés que des réalités qu’il me fallait gérer pour qu’elle ne me dérange pas dans mes recherches. Je n’étais clairement pas ce qu’on pouvait attendre d’un humain, j’étais clairement pas fait comme eux.

Mais je progressais à mon rythme, la preuve ici, quand je finissais par lui parler, ou par développer. Certes, c’était surtout une réaction venant d’une observation, d’une recherche de vérité dans le temps. Je savais qu’il fallait parler que c’était normal pour les autres et c’était bien pour ça que je me forçais parfois. Mais ma volonté ? Je préférais être seul, encore aujourd’hui. Mes sourires étaient rares et mon visage bien trop éteint. Mais j'avais jamais appris, jamais eu besoin et... J'avais grandis en n'étant personne.


☽ • ☾
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Mer 7 Juin - 9:36 (#)

Je ne peux m’empêcher de le toiser une seconde, prise entre la surprise, l’hilarité et le scepticisme, l’ensemble coupe momentanément mon irritation ? Est-ce qu’il était vraiment sérieux là ? Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, parce que oui, il l’était, mortellement. Du doigt, je lui montre les fringues entassées dans un recoin du salon appartenant à l’un de nos colloc’, les livres échoués sur la table et un peu partout qui n’était pas à la collectivité, mes outils de crochetages abandonnées sur une étagère, ça et mille autres objets appartenant aux un et aux autres. « Il était tant que tu t’y mettes aussi, je te jure » Je pouffe encore avant de reprendre «Peut-être qu’il serait bon de t’en détacher un peu non ? »
Après tout, s’il s’était retrouvé avec nous, ce n’était pas pour fuir éducation ? Je n’en savais pas assez sur lui pour en juger, certain drame ne dépendait pas de nos familles, mais des autres… Cela dit, elle n’avait pas l’air de lui avoir servie à grand-chose jusqu’ici… a part de le rendre tellement transparent qu’on avait tous peur qu’un coup de vent finisse par souffler le peu de substance qu’il avait réussis à rassembler ici.

Je vais m’installer sur le canapé, en le regardant s’activer. Comme à chaque fois qu’on avait une conversation, j’avais l’impression de voir un lapin devant mes crocs, je n’étais pourtant pas la plus intimidante du groupe. Je refoule le soupir qui roule dans ma poitrine, de peur qu’il n’hyperventile et finisse par me faire un malaise, on en était déjà pas loin. « Pourquoi ça ne le serait pas ? »
Ses étude, sa vie, ses recherches, certaines pourraient nous être utile, d’autres le serait pour lui. Pourtant, il s’évertue à s’effacer, à ne pas exister, j’aimerais le secouer, je le ferais volontiers si je n’étais pas persuadée qu’il finirait par me claquer entre les doigts. Je n’avais pas le mode d’emploi pour ce genre de personne, on était tous tordu ici, des gens brisés qui s’étaient raccommodés avec les moyens du bord. On était pas bien glorieux avec nos cicatrices et nos angles, mais on tenait bon… mais lui semblait gratter ses blessures avec acharnement pour ne jamais les voir cicatriser. C’était tellement frustrant et je ne savais même pas pourquoi je m’impliquais autant. « Vas-y, montre moi, explique moi, on pourra peut-être trouver une solution. Ça a l’air cool. »

Non, en vrai, ce n’était pas cool, la magie ne l’était pas, jamais. Mais pour lui, je pouvais faire quelques écarts, jusqu’à ce qu’il arrête de baisser la tête et de bloquer sa respirer dès qu’on était dans la même pièce que lui dans l’espoir qu’on oublie sa présence. « Je verrais avec les autres pour qu’on pousse un peu nos merdes que tu puisses mieux t’installer. »
Je n’avais aucune idée de comment le pousser à s’émanciper, à s’imposer et à vivre ici, pour de vrai et pas comme un spectre. J’étais encore agacée, mal dans un corps qui me semblait trop petit pour contenir mes pensées, mes crocs, mes poils et mes griffes, mais ça allait un peu mieux. Ce soir, j’irais courir les rues, passer du temps sous ma vraie forme, il le fallait, mais en attendant je pouvais bien tenter d’apprendre au chiot à montrer les crocs.
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Mer 7 Juin - 10:39 (#)

Fracture

☽ • ☾

Temps que je m’y mette ? Sérieusement ? Je doutais dans être capable ou de le vouloir. Ma fuite avait été pour ma vie et depuis, je ne pouvais pas réinstaurer réellement une confiance. Pas vraiment, « Je préfère éviter… » soufflais-je d’une voix blanche avant qu’elle ne souligne qu’il serait peut-être tant de m’en détacher, de cette éducation. Mais si je l’avais rejeté, le fait que je sois toujours personne, que je n’existe pas était bien trop difficile à ignorer.

Ne répondant tout simplement pas, j’effaçais les traces de mon existence dans la pièce, ironisant une réponse avant de me rabattre sur la vérité, je repoussais toutefois l’importance de cette dernière. Assise sur le canapé, elle me demandait le contraire, pourquoi ça ne le serait pas ? Elle voulait même que je lui montre, que je lui explique pour trouver une solution car elle pensait ça cool… L’alchimie n’avait rien de cool… Quant à la suite… Pousser leurs affaires pour que je puisse m’installer… « Je préfère pas. » avais-je donc répondu en posant un regard vide sur elle, « J’ai mon coin et mes affaires doivent tenir dans deux sacs. », je savais déjà que j’abandonnerais bien des choses la prochaine fois que je partirais, que ma vie serait à nouveau menacée alors m’encombrer, non…

Pour ce qui en était de sa requête… Elle semblait déterminée à ne pas me lâcher alors après quelques secondes, j’avais été chercher une toile et de quoi m’expliquer, m’accroupissant sur le sol, j’avais alors tracé un sceau un peu plus complexe avant de dégager de l’espace sur la table basse pour l’activer et percer à la fois la toile et le bois. « C’est long de tracer des sceaux… L’idée c’est de gagner du temps en faisant en sorte que la ville soit inondé de copie de toile célèbre pour qu’on ait des sceaux de secours un peu partout… », restaurant table et toile, je retraçais mon cercle avant de mettre un coup de pinceau, « Un sceau ne doit pas être endommagé et en accès direct… Mais je ne peux pas mettre la peinture au dessus sinon le premier flic avec une lumière bleu verra et c’est pas le moment de signaler qu’il y a un alchimiste en activité dans le coin… », pas le moment de se faire voir, sinon… La fuite, encore.

« Je suis le seul à pouvoir trouver une solution… L’alchimie c’est de la science, pas un jeu. », fin de ma tentative de répondre à de la sociabilisation. J’étais incapable d’y arriver, incapable de me confier, de parler des problèmes que j’avais car le seul que j’avais eu de confiance pour ça aurait pu me sacrifier et… Et car c’était un art solitaire qu’il m’avait imposé. Je devais me débrouiller seul, quoi que les autres en pensent et j’étais au final même pas vraiment sur que ce soit possible. Il serait sans doute préférable que je fasse simplement mes devoirs et que je vois pour le reste après. Que je pense à tout ça quand je serais meilleur, pas juste un apprenti ayant perdu son maître.

J’étais seul, je devais pas me faire d’illusion.


☽ • ☾
ft. Iris


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Jeu 22 Juin - 8:05 (#)


Un profond soupir m’échappe cette fois, il était têtu, cela dit les mois et les années ne l’avaient pas encore adouci, je ne devais pas m’étonner de me heurter à un mur cette fois encore. Je n’étais pas vraiment diplomate et le voir se borner tout ranger dans des cases autant que possible, à ne pas prendre de place et de simplement continuer à se vider de toute substance m’agaçait au plus haut point.
On en revenait au point de départ et les braises se rallumaient dans mon ventre. Cela dit, s’il pensait que je l’écouterais, il se mettait le doigt dans l’œil.

Il prend tout de même le temps de m’expliquer avant de fuir la queue entre les jambes et ses idées sont remarquables. Il a toute mon attention, tellement que je ne fais pas attention à la proximité que j’instaure en me rapprochant de lui au point que mes cheveux touchent ses épaules. « Malin, ça pourrait nous éviter de sacrée embrouille si tu réussis ton coup »
Il pourrait s’ouvrir un champ des possibles phénoménal, s’il voyait plus loin que le bout de son nez, commençait à commercialiser ce genre d’artefact… il deviendrait un baron des marchés noirs du coin. Mais sa candeur ne lui permettait sans doute pas de voir aussi loin, ce n’était pas non plus dans mon intérêt de le lui faire remarquer. « Je n’y connais pas grand-chose, cela dit, si le problème est la lumière bleue, si on recouvre un tableau d’un autre tableau en superposant les couches de toiles et pas forcément de peinture, ça pourrait être la solution ? »

Je me redresse en toisant la peinture qui jurait sur le blanc. « Est-ce que les techniques des faussaires pourraient t’aider ? Je dois bien en avoir un dans mes contactes, ils doivent avoir des magouilles dans le genre pour dissimuler ce dont ils ont besoin sans se faire gauler avec ce genre de problème, ils doivent avoir leur combine, tu en penses quoi ? »
Je hausse les épaules devant sa remarque. Dans un sens il n’avait pas tort, sa pratique était un véritable mystère pour moi, comme toute magie, elle me rebutait. De là à dire que personne ne pouvait l’aider, j’étais tenté de lui faire remarquer qu’il se comportait comme un ado en pleine crise émo. Cela dit, peut-être qu’il avait raison, peut-être que ce genre de pratique était personnel à chacun, qu’il ne s’agissait que d’une question de sensibilité, comme pour les miens avec la chasse sauvage et nos rapports avec nos différentes peaux.

« C’est toi l’expert, mais s’il s’agit de science, dis-toi qu’on à peut être les contacte qui te permettront d’avoir les connaissances nécessaires à tes recherches. Ça serait con de ne pas s’en servir, à défaut de nous faire confiance, tu peux nous utiliser comme nous le faisons avec toi et tes capacités. Même si j’aime à croire qu’il y a un peu plus que ça entre nous depuis le temps. »
Il n’y avait aucune ironie dans mon ton, un simple constat.
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Jeu 22 Juin - 11:21 (#)

Fracture

☽ • ☾

J’essayais de lui montrer de lui expliquer, car elle l’avait demandé, mais lorsqu’elle s’approcha, lorsque je sentis ses cheveux glisser sur moi, j’eus une subite angoisse, la peur d’une proximité que je refusais pour une bonne raison. Me reculant donc d’un geste, je remettais une distance entre elle et moi, une distance rassurante loin de cette pression inconnue, de ce que les autres recherchaient et qui chez moi sonné comme une menace. Je n’étais pas tactile, je touchais même personne si je le pouvais. Les seuls gestes que j’avais pu connaitre étant criblé de violence à l’instant de ce sceau toujours marqué sur ma peau et dont je venais à frôler la présence pour me rappeler qu’il n’y avait rien à tirer d’une proximité physique. « C’est l’idée… », du moins je l’espérais. Être utile réussir à faire quelque chose.

Alors, recouvrir d’un autre tableau en superposant les couches de toiles ? Est-ce que ça pourrait marcher ? « Peut-être, mais il est plus facile de séparer deux couches de toiles que de gratter la peinture… L’intervention d’un alchimiste serait d’autant plus évidente… », mais il y avait peut-être une piste la dedans. Écoutant distraitement ce qu’elle disait, j’avouais que j’avais peut-être moins besoin d’un faussaire que d’une technique vieille comme le monde, « Il faudrait que je leur parle pour savoir comment ils font mais… », j’avais autre chose en tête, quelque chose de plus simple. « Il faudrait que j’essaie de modifier la structure de la toile en elle même peut-être… Du simple citron engendrera une réaction déjà assez forte à la chaleur… », alors en y traitant fil par fil ?

Me pinçant les lèvres je grattais le bord de la toile pour en voir le tissage. De toute façon, c’était une histoire d’alchimie, ce n’était pas un jeu et… Fronçant les sourcils, elle me parlait de contact, de stupidité à ne pas s’en servir… Du manque de confiance que je pouvais avoir en eux et du fait de les utiliser comme eux le faisaient avec moi… Même si elle aimerait croire qu’il y avait plus entre nous que ça… Soupirant, je… Je finis par me redresser, elle voulait plus, mais saurait-elle encaisser ? Posant une main sur mon t-shirt, je la fixais, froidement, quoi que c’était plutôt une absence d’émotion. « On ne vit pas dans le même monde Iris. Tu sembles croire que la confiance est une chose facile à acquérir et que les années en forgent la solidité ? Je te suis déjà fidèle… C’est le mieux que je puisse faire. », soulevant mon t-shirt, je révélais le sceau sur mon torse, l’immense cicatrice qui blanchissait ma peau. Un sceau comme un autre sans doute pour elle, quoi qu’elle devait voir l’immense trace blanche qui le traversait pour le briser.

Laissant retomber mon t-shirt, je détournais le visage, mal à l’aise avec le fait d’avoir montré une chose de moi, mal à l’aise avec le fait de parler. « C’est un sceau de Salomon qui déclenche une combustion en s’activant… », lui laissant quelques secondes pour ingérer l’information, je relevais les yeux vers elle, « Tu aimes croire qu’il y a plus entre nous ? Mais j’ai grandit qu’avec une personne, j’ai jamais connu le monde avant mes 16 ans et à 16 ans j’ai découvert que mon seul tuteur, le seul être humain que je connaissais, mon maître et accessoirement mon grand père, avait tracé un sceau au couteau sur un bébé pour faire chanter ses parents. Sceau qui m’aurait fait brûler vif si il l’activé. Il a tué mes parents et il m’a élevé dans le but de réussir là où ils avaient échoués. Alors tu veux qu’il y ait plus ? J’ai pas été élevé pour faire confiance à quelqu’un d’autre que lui et lui m’aurait tué, durant 16 ans, il suffisait d’un geste pour que je meurs brûlé… Tu crois que je vais me servir de vous ? Le simple fait de savoir que vous vous servez de moi me rappelle ce pourquoi j’ai fuit avant d’avoir fini ma formation, ou du moins avant d’avoir assez de connaissance pour être réellement utile. Et tu crois que tes contacts pourront m’aider ? Personne ne pratique l’alchimie car c’est un art dangereux, interdit, car personne ne s’en vante… Car ce n’est pas de la magie, car même le contact avec Caleb peut me faire rater un sceau… Et que c’est pour ça que je dois intervenir seul, ou qu’avec toi, car la magie dans ton sang n’est pas lié à un pouvoir… » la colère avait prit naissance dans ma gorge, j’en avais trop dit, beaucoup trop et l’envie de fuir se faisait présente.

« Le fait qu’après t’avoir dit ça, je sois pas déjà en train de chercher à fuir et une preuve que j’essaie, vraiment de vous voir autrement que comme un danger, alors me dit pas comment faire… Je suis seul. Personne ne pourra m’aider sur ça. », posant ma main sur mon poignet, je me sentais… Brusqué, acculé, effrayé par ce qu’on me demandait, par le fait d’être encore comme ça alors que j’essayais d’être petit, de prendre le moins de place pour rester, pour juste… Essayer. Essayer d’être autre chose, d’avoir vaguement l’impression de ne plus être un objet… J’essayais de trouver ma place dans cette famille… « J’essaie. Mais c’est l’inconnu pour moi… Alors j’essaie… », mais j’avais peur des gens, peur de revivre des choses… Mais je lui avais… Je lui avais fait confiance pour lui dire une réalité que j’avais cachée durant des années.


☽ • ☾
ft. Iris


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Anonymous
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Lun 10 Juil - 10:58 (#)


Mon petit chaton s’ébroue et commence à montrer les dents, sa tirade me surprend, mais je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Je me reprends assez vite pour dissiper tout malentendu, je ne voulais pas l’offusquer ou le brusquer plus que je ne le faisais déjà. « Je ne me moquais pas de toi, sache-le, ne le prends pas mal, mais tu sais, tu ne connais pas non plus nos histoires, ne sois pas si prompte à juger de cela. » je lui explique tranquillement en m’éloignant doucement de sorte à lui donner cette distance qui semble tellement le rassurer. « Du reste, heureuse de savoir que j’ai au moins ta loyauté. »
Il ne remarque pas que fidélité et confiance vont de pair ? Je ne le lui fais pas observer cela, je le sortais suffisamment de sa zone de confort, je ne voulais pas qu’il explose, étant moi-même une bombe à retardement, je n’étais pas certaine d’être capable d’en gérer le résultat. Du reste ce n’était un pas concours de qui avait eu la vie et les expériences les plus pourries, mais il semblait qu’Elias nous prenait un peu trop pour des enfants de chœur et cette image qu’il nous portait pouvait s’avérer dangereuse, pour lui comme pour nous.
Comme un déclencheur, un de ces murs s’écroule devant moi, je l’observe en silence, sans jugement, mes yeux détaillant la cicatrice, s’accrochant à ses lèvres, ses mots. Ouais, lui aussi avec un bagage bien merdique je devais au moins le lui accorder. Mais se vautrer dedans ne lui apporterait rien de bon, il était encore piégé par sa situation, ses souvenirs ou de l’emprise de cet homme.
« Le type qui t’a fait ça, est-il mort ? » Le menace qui plane dans ces mots est claire, je ne tolérerais pas que quiconque soit un danger pour nous, et dans le nous Elias était inclus dedans.
J’aimerais lui faire un câlin, les fissures qui craquèlent ses défenses sont visibles, elles me font mal au cœur, mais je sais qu’il n’était pas capable d’accepter cette marque d’affection. Nous avions encore récupéré un écorché.

« Tu sais que si nous ne faisions que t’utiliser, nous t’aurions déjà mis en danger pour arriver à nos fins… c’était une façon de parler. » Une façon de s’excuser comme une autre, pas la plus éloquente cela dit. « Et tu t’en sors très bien dans tes tentatives, si tu n’as pas fui en me racontant ça comme tu le dis, ce n’est pas seulement que tu essaies, mais que tu réussis. Tu t’en rends compte ? »

Je me rassois dans le canapé, croisant mes jambes en tailleur. « Une histoire pour une histoire ? J’ai tué mon grand-père, il voulait me léguer un truc propre à notre clan, il a échoué, enfin j’ai échoué, il est en est mort. Un gâchis. Ma faute. Mon père n’a pas voulu de moi, et c’est comme ça que je me suis retrouvée à la rue avant même d’être mineure. C’est moins dramatique, mais bien plus pathétique. Tu n’es pas responsable de ton malheur, contrairement à d’autres même si ça n’adoucit rien, toi plus que quiconque tu as le droit de te relever et de prendre ta revanche sur ce qu’il t’a fait subir. Tu le mérites, mais tu peux aussi choisir de te morfondre et de les laisser t’abattre. Du reste, on est là quoique tu choisisses»

On ne parlera pas de l’échec cuisant dû à mon putain d’égo qui nous avait conduits dans cette ville et la mort de certains de nos camarades. Parfois les cauchemars me rappelaient cette soirée, parfois la paranoïa prenait le dessus dans mes échanges avec nos collaborateurs, me faisant craindre une attaque sans raison, me prenant à la gorge pendant des négociations ou je ne devais pas montrer la moindre faiblesse. Quelle putain de merde.
« Et prends le temps qu’il te faut, mais tu es chez toi ici, quoi que tu en penses, prends l’espace que tu veux et envoies nous chier quand on t’emmerde.» la subtilité, quand tu nous tiens, clairement, elle ne m’avait jamais pris racine sur ma langue.

« Bon, tu veux manger un truc, je commande à mes frais ce soir. »

Merveilleux changement de sujet.
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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Dim 23 Juil - 11:18 (#)

Fracture

☽ • ☾

Oui je ne connaissais pas leurs histoires, je ne pouvais pas réellement parler, mais malheureusement, j’avais appris à vivre pour moi, égoïstement, car c’était le seul moyen de survivre, de ne pas penser aux autres, de ne pas se perdre dans une humanité qui n’avait pas lieu d’être. L’humanité ne sauvait personne, au contraire. Dans mon cas, en plus de m’être étrangère, elle aurait pu me faire tuer. Alors oui, je ne pouvais que lui donner ma loyauté, lui expliquer des choses, le fait que j’avais longtemps était juste un objet. Utilisé pour obtenir des choses que je ne pouvais plus faire.

Montrant la cicatrice qui avait longtemps menacé de me tuer, elle demandait si le responsable était mort. Je comprenais le sens de la question, je comprenais ce qu’elle impliquait. « Non. Je ne suis pas comme lui. Je ne tue pas. L’alchimie l’a déjà trop fait dans ma famille… Juste le feu. Et brûler les recherches d’un Alchimiste, ses recherches et le corps qu’il cherchait à réanimer est parfois pire que la mort. », car je n’avais moi-même pas pu tout voler, qu’il me restait tellement à apprendre, à retrouver, j’étais trop dans le mal avec la moitié des connaissances.

Quoi qu’il en soit, je partirais si j’étais à nouveau utilisé, à nouveau dépossédé. Mais ce n’était pas le cas. J’aurais déjà été mit en danger si ils voulaient le faire. Mais c’était plus une façon de dire les choses que de les penser. Ainsi donc, elle pensait aussi que je réussissais à donner au change, car j’étais resté, je n’avais pas fuit. J’avais progressé, d’une façon ou d’une autre, j’avais avancé. C’était une chose dont je n’avais peut-être pas encore conscience, une chose qui me semblait difficile à concevoir, mais oui, peut-être que j’avais bien progressé, que j’avais bien franchit une étape. « Je ne sais pas définir les progressions sociales. » sonnais-je alors comme un aveu de faiblesse, très clairement. Mais je n’avais pas été élevé dans ce sens.

La regardant donc s’asseoir, elle parla à son tour de sa vie. Elle avait tué son grand père. Ils avaient échoué ensemble, tout gâché par sa faute. Son père n’avait pas voulu d’elle et elle avait fini à la rue. Je n’étais pas responsable de mon malheur selon elle, mais j’avais le droit de me relever, de me venger. Je le méritais à son sens, mais je pouvais aussi me laisser abattre. Ils seraient là quoi que je décide. Inclinant légèrement la tête, je ne saisissais pas vraiment ce qu’elle attendait de moi à cet instant. Ce qu’elle sous entendait. Je progressais avec eux, car je leur devais quelque chose dans un sens, mais j’avais été élevé pour suivre une ligne, « Je suis déjà parti, je ne vois pas vraiment en quoi je me morfonds ou en quoi je mérite autre chose. Je ne me suis pas laissé abattre justement. Je suis partie. », j’étais peut-être trop factuelle, peut-être pas assez humain, mais je n’avais pas les même bagage, comme son histoire me semblait ne pas être non plus de son fait si il s’agit d’un échec commun. « Mais il est contre productif de sanctionner une personne pour un échec commun. Quand bien même la mort en fut la conclusion. », mes parents n’étaient pas responsables par exemple.

Je n’étais pas contraint à un changement rapide. Je pouvais prendre le temps, l’espace que je voulais et les envoyer chier si on m’emmerdait. Là encore c’était plus complexe, plus difficile à concevoir. « La violence verbale n’arrangera rien. », ça serait qu’une source de conflit, ou une obligation à des interactions sociale dont je pouvais me passer. Quant à manger ? Elle voulait commander à ses frais ? Pourquoi faire ? « C’est inutile il y a de quoi faire à manger dans les placards. », peut-être un peu trop factuel, je le reconnaissais, mais c’était pourtant une réalité, nous avions à mangé, donc inutile de dépenser pour quelque chose.


☽ • ☾
ft. Iris


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