| | (F) Kaitlyn O’Carroll - Marquée - Deux fois maudite (Libre) | |
| Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? : - Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir. Facultés : - Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs. Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together Pseudo : Carm'
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Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
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| Kaitlyn O’Carroll 204 ans, Experte informatique, Marquée poursuivie par le démon AVATARS SUGGÉRÉS Rose Leslie ou Jane Levy (négociable) (crédits : AVENGEDINCHAINS, Nono)
CARACTÈREObstinée voire butée. Loyale envers Elinor. Brave, tenace, débrouillarde, franche, brute, opiniâtre. Geek et douée dans son domaine. Profondément blessée par les pertes. Honteuse des erreurs de sa vie passée. Condamnée à une vie parmi les damnés. Porteuse d’un lourd secret. Terrifiée par la mort et le démon.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Kaitlyn est une survivante. Une part importante de sa vie a été jonchée de malheurs d’une intensité que peu d’être vivants ont subi, en particulier la Grande Famine d’Irlande. Pourtant, elle a survécu. Elle possède une force de volonté rare qui, même durant les pires moments de sa vie, n’a jamais vraiment capitulé. C’est encore aujourd’hui cette puissance de caractère qui la porte et l’empêche de rendre les armes face à l’abject destin qui lui promet le démon. Elle ne croit pas à la fatalité, et se battra jusqu’au bout pour son âme.
++ Des années d’étude et des décennies de pratique ont fait d’elle une experte en informatique et réseaux. Grâce à ce virage inattendu, elle s’est non seulement découvert une passion, mais s’est aussi construite une nouvelle vie. Une manière de prouver à elle-même qu’elle était bien plus qu’une paysanne malléable qui a commis l’erreur de pactiser avec le diable. De cette expérience, Kaitlyn a retiré à la fois une expertise, mais aussi une assurance nouvelle et davantage de foi en elle-même.
+- L’irlandaise a une confiance inébranlable en Elinor. Elle est tout à la fois : son amie, sa guide, sa Sire. Et si Kaitlyn sait qu’elle peut compter sur la vampire pour la soutenir, elle a une peur terrible de lui révéler ses pires erreurs. Jamais elle n’a osé lui raconter son passé en Irlande, encore moins le pacte avec le démon. Cela ne l’empêche pas d’être extrêmement loyale envers Elinor, même si elle a l’impression de trahir sa confiance en lui cachant ce lourd secret. Or, plus le temps passe, plus la vérité sera difficile à avouer.
-- Toutes les erreurs de son passé en Irlande sont autant de boulets aux pieds de Kaitlyn. Aujourd’hui, elle est encore terrifiée par le démon, qui continue d’apparaître de manière régulière pour la harceler. Elle ne peut plus se rassurer derrière sa foi chrétienne car, estimant qu’elle est allée trop loin pour mériter tout pardon, l’irlandaise a perdu tout espoir de rédemption. En dépit de son parcours, Kaitlyn ne peut pas se débarrasser entièrement de cette conception chrétienne du mal, et cela ne fait qu’amplifier ses remords.
-- Quelle que soit la fin de son histoire, Kaitlyn ne redeviendra jamais humaine et elle le sait. Condamnée soit à sombrer aux enfers, soit à devenir vampire, elle a peu à peu oublié ce à quoi ressemblait une vie normale, et ne voit la sienne qu’à travers le prisme d’Elinor. En réalité, Kaitlyn a bien conscience qu’elle devrait être morte depuis longtemps. Elle craint alors d’être lancée dans une course sans fin dans l’obscurité, vers une rédemption qui n’existe pas, dans le seul espoir de sauver une âme qui ne le mérite peut-être pas. 1819 - 1836Naissance de Kaitlyn O’Carroll au cœur de l’Irlande, dans l’actuel comté d’Offaly. Comme de nombreux paysans irlandais, sa famille vit pauvrement de la terre, en cultivant des pommes de terre sur un lopin de terre loué auprès d’un landlord protestant. Éduquée dans le catholicisme et la tradition gaélique, Kaitlyn grandit dans un cadre aimant mais miséreux, entourée de ses trois frères. Contrairement à elle, Ian, Tom et Connor font preuve d’autant d’ambitions que de frustrations : ils se voient tantôt soldats, tantôt à la tête de leurs propres fermes. Autant de rôles que les lois, leur religion et leur classe sociale les empêchent d’endosser, faisant d’eux des hommes instables et amers qui chercheront sans répit à outrepasser leur condition. Un environnement conflictuel, injuste et terne qui laissera une profonde marque sur leur sœur, bien que celle-ci démontre très tôt un tempérament modeste, effacée et travailleuse. C’est la mère de Kaitlyn qui lui apprend à lire, à écrire et à compter, tout en se réjouissant de l’obéissance de sa fille. Elle devient l’enfant chérie de ses parents, celle qui s’obstine à satisfaire les besoins d’autrui, plutôt que de mettre en avant ses attentes : le sacrifice de soi devient une seconde peau et sa manière d’obtenir de la reconnaissance. Toutefois, les aspirations de ses frères laisseront des sentiments à vif dans le cœur de Kaitlyn, bien enfouis sous la soupape de sa discrétion qui la muselle. L’enfance de Kaitlyn est alors éphémère. La rudesse du travail rural brise son insouciance, quand ses parents ont plus que jamais besoin de bras supplémentaires. Enfant grandissant trop vite, elle se retrouve aux prises avec le monde des adultes, dont la réalité sordide achève son innocence et lui offre une misère qui lui colle à la peau. Elle ne s’en plaint pas pourtant, par affection envers ses parents et son éducation chrétienne.
1836 - 1842À l’aube de ses 17 ans, Kaitlyn est acceptée comme servante auprès du landlord. En dépit de son éducation catholique, que méprise le propriétaire terrien, son caractère effacé et obéissant fait d’elle la domestique idéale. Bien que son travail demeure irréprochable, les Hudson la traitent toujours avec un dédain constant, même si elle n’est jamais violentée. Pourtant, la jeune femme ne se plaint jamais, se plie en quatre pour satisfaire ses employeurs, et travaille presque sans trêve. Quand elle ne s’endort pas d’épuisement, Kaitlyn donne volontiers un coup de main à ses parents vieillissants. Un an plus tard, l’un de ses frères décède. Alcoolique notoire, Connor s’éteint des suites d’un mauvais coup reçu lors d’une bagarre de rue. Kaitlyn n’assiste pas à l’enterrement. Les Hudson ont besoin d’elle ce jour-là, et refusent de lui donner congé pour la cérémonie. Comme de coutume, Kaitlyn encaisse et ne proteste pas, mais l’accro dans la maille de son obéissance est bien là et le restera. Elle accomplit toujours ses tâches avec la même application, mais elle ne peut pas se débarrasser entièrement de son ressentiment envers les Hudson. Plutôt que de faire face à cette nouvelle injustice et à ses sentiments, la jeune femme trouve du réconfort dans la prière et une véritable obsession au travail, jusqu’à tomber d’épuisement.
1842 - 1844Avec les années, travailler auprès du landlord ne devient pas plus aisé. Kaitlyn est une femme accomplie, toujours aussi silencieuse et modeste, mais qui doit faire taire de plus en plus les frustrations qui l’agitent. Quand son frère, Ian, est resté à la ferme pour aider son père, Tom a quitté le comté et n’a donné aucune nouvelle. Bien que les Hudson n’en soient pas responsables, Kaitlyn ne peut pas s’empêcher de leur en vouloir, faute d’avoir un autre coupable à portée de main, et elle culpabilise pour cela. La jeune femme se dévalorise elle-même, s’estime ingrate et mauvaise chrétienne, tout en se noyant dans le travail. La rencontre avec Sean, le fils d’un fermier voisin, la sauve. Avec à peine deux ans d’écart, ils s’aiment très rapidement et, si leur passion n’est pas dévorante, leur amour est sincère. Le couple célèbre leur union dans la tradition catholique, avec la bénédiction de leurs familles respectives, et Kaitlyn quitte enfin la maison de ses parents pour habiter avec son jeune mari. Sean, alors fils unique de son père, a bon espoir de prendre la suite de la ferme familiale, et le travail de Kaitlyn promet un revenu stable, à défaut d’être abondant. C’est deux ans après leur rencontre initiale, que Kaitlyn attend un enfant. Celle-ci accouche d’une fille en bonne santé nommée Shannon. Pour la première fois de sa vie, Kaitlyn commence à envisager un avenir, et cela lui permet d’oublier momentanément la colère qui fermente dans son cœur. Elle estime que ces temps de joies sont un cadeau divin : sa foi se renforce, convaincue que le labeur et la dévotion sont récompensés.
1845 - 1850La Grande Famine s’abat sur l’Irlande, et le comté où résident Kaitlyn et sa famille n’y échappe pas. Tandis que les récoltes de pommes de terre pourrissent sur pied, dès la première année, ses parents vendent tout ce qu’ils peuvent pour payer le loyer de la ferme. Outils, bibelots, et vêtements disparaissent, pendant que Kaitlyn assiste, effarée, au départ de denrées que son noble employeur continue d’exporter en Angleterre. L’injustice lui crève le ventre, mais elle parvient à se taire, pendant que sa famille et celle de son mari survivent tant bien que mal. Quand le mildiou revient l’année suivante avec une virulence redoublée, son frère, Ian, rejoint les travaux publics dans l’espoir d’apporter une subsistance à leurs parents. Toutefois, le chantier est si éloigné, qu’il est incapable de revenir au domicile familial pour dormir : Kaitlyn se démène pour aider ses parents, tandis que son frère construit une route qui ne mène nulle part. Ian mourra durant l’hiver 1846. Le froid intense et les nuits à même le sol auront raison de l’irlandais sous-alimenté. Sa dépouille ne sera jamais retournée à son foyer, faute de personne valide pour le transporter, et son maigre salaire ne parviendra pas non plus à ses parents. Kaitlyn n’aura pas le luxe de porter le deuil. Le typhus emporte ses parents au début de l’année suivante, ne lui laissant que des dettes et une ferme dépouillée de tout. Elle et son mari survivent tant bien que mal avec une enfant en bas âge, pendant que Kaitlyn supplie les Hudson de lui accorder un supplément de salaire ou au moins une diminution des dettes. Ce seront les seules faveurs que Kaitlyn demandera au propriétaire, et l’une comme l’autre lui sera refusée. L’injustice est telle que la servante met de côté ses principes et vole de la nourriture dans les réserves destinées à l’exportation autant qu’elle le peut. Une trouille terrible serre ses entrailles au quotidien, tandis que chaque jour des hordes d’affamés pillent et tuent dans le comté. L’été 1848 apporte un répit avec l’arrivée des soupes populaires. Cependant, avec leur fermeture la saison suivante, c’est Sean, son mari, qui tombe. Emporté par la fièvre typhoïde, il laisse sa femme à bout de forces seule avec leur fille Shannon dont la santé vacille : forcée de s’occuper d’elle, Kaitlyn ne peut plus assurer son travail auprès des Hudson. Ils l’expulsent définitivement de leur service et de leurs terres. Cependant, l’irlandaise est tant frappée de souffrances, de colère et d’épuisement, qu’elle refuse de quitter le hameau désormais désert, où Shannon finira par décéder l’hiver suivant. Quand la police britannique débarque pour l’expulser au début de l’année 1849, c’est un fantôme démuni, désespéré et sonné qui est jeté dehors. La ferme des O’Carroll est brûlée afin d’empêcher les miséreux d’y retourner. Kaitlyn dort sous les ponts, et frappe à la porte d’une maison de travail, d’où elle est refusée faute de place libre. Vivant de mendicité, de vols et de pire encore, ses errances la conduisent vers le château de Leap, où vivait autrefois un clan portant le même nom qu’elle. Kaitlyn n’est alors plus qu’un spectre affamé, pétri de colère et de désespoir.
31 Octobre 1849Des mois durant, Kaitlyn séjourne dans les remises abandonnées qui bordent les terres autour du château de Leap. Durant la nuit de Samain, elle pénètre dans la chapelle du château, dans l’espoir d’échapper au vent glacial qui sévit. Hébétée par les chocs à répétition et une sévère sous-alimentation, elle n’est alors qu’un fantôme décharné qui tâtonne dans les ténèbres de la Bloody Chapel, où elle découvre un conduit caché menant à une oubliette dans laquelle sont accumulés des ossements humains. Fiévreuse et à bout de forces, l’irlandaise désespérée s’écroule parmi les restes, où elle tombe sur les morceaux d’une stèle brisée, inscrites de caractères que l’obscurité l’empêche de lire, mais qu’elle ressent au toucher. Durant un temps qui lui paraît infini, Kaitlyn, délirante, tourne et assemble ce morceau de stèle. Finalement, une apparition illumine l’obscurité. Au-dessus des monceaux d’os, flotte ce que l’irlandaise identifie comme un ange : il a quatre paires d’ailes, est asexué et ses traits sont cachés derrière une brillance insoutenable. À la merci de ses délires, Kaitlyn pense que l’apparition est venue l’escorter dans l’au-delà. Pourtant, l’être lui demande ce qu’elle désire, et sa beauté surnaturelle convainc l’irlandaise de lui répondre « à manger pour toute la vie ». Quand l’être céleste lui demande ce qu’elle désire d’autre et ce que Kaitlyn est prête à payer en retour, celle-ci lui demande « je donnerai tout contre la vie des Hudson qui ont détruit la mienne. » Le Pacte est scellé. L’être lumineux lui offre un panier de provisions qui ne s’épuise jamais et l’exacte somme des vies de la famille Hudson, additionnée à la longévité de Kaitlyn. L’irlandaise, persuadée que son Dieu lui est venu en aide, se restaure avec avidité et n’a pas la moindre idée de ce qu’elle vient d’accepter.
1849 - 1860Grâce au panier, Kaitlyn se remet tant bien que mal de la malnutrition, mais elle comprend vite que sa faiblesse l’a fait commettre l’irréparable. Elle refuse de croire qu’un envoyé divin accepterait de tuer, et qui plus est, les Hudson s’avèrent bien vivants : l’irlandaise est terrifiée à l’idée d’avoir écouté une créature dont elle ne sait rien. Le 31 Octobre 1850, le prétendu ange réapparaît et lui annonce, avec malice, qu’en vertu de leur accord la vie de Kaitlyn est prolongée d’environ deux siècles. Quand son heure sonnera, ou lorsqu’elle décidera d’abandonner la lutte, son corps et son âme appartiendront au démon. Convaincue que sa faiblesse d’âme et de chair lui a fait accepter un pacte avec le diable, l’irlandaise sombre dans un état à mi-chemin entre le désespoir et la démence meurtrière. Le panier d’abondance, dans lequel elle puise, n’est pas étranger à son état : à son insu la nourriture du démon exacerbe ses pulsions malsaines. C’est une période où Kaitlyn n’est plus elle-même, mais un spectre meurtrier qui hante les hameaux ruinés que la famine a vidé de leurs habitants. Usant d’armes qu’elle trouve sur son chemin, elle se lance dans une croisade vengeresse, seule ou parmi les hordes de criminels qui parcourent l’Irlande. Si les Hudson sont les premiers à mourir de sa main, Kaitlyn jette son dévolu sur tous ceux qu’elle estime coupables.
1860Des années seront nécessaires à Kaitlyn pour retrouver sa lucidité. Elle réalise trop tard que le démon l’a damnée, et que des années de vengeance meurtrière n’ont pas éteint sa peine. L’Irlande qu’elle connaissait a disparu : les hameaux familiaux ont été désertés ou détruits, tandis que les fermiers et les métayers sont morts ou partis. Même la spiritualité a changé : la respectabilité compte désormais plus que le sentiment d’authenticité religieuse. L’ostentatoire a remplacé les danses et les chants, les fêtes et les pèlerinages, tandis que le gaélique se meurt. Kaitlyn est au-delà de la solitude : elle est maudite, déracinée, dévorée par des années de colère et réduite à l’état de relique d’une Irlande disparue. Quand la mort ne lui offre que la damnation éternelle, et que la vie n’a rien à lui offrir, elle caresse le projet de quitter son pays natal, en espérant découvrir la rédemption sur d’autres terres. Toute cette fureur qui lui bouffe le ventre, Kaitlyn la focalise vers un seul objectif : rassembler les cinq livres nécessaires pour se payer le trajet transatlantique vers les États-Unis, en laissant derrière elle son terrible passé. Toutes les recettes de ses larcins sont désormais économisées dans ce but, alors que poussée par la fureur de vivre, elle éprouve de moins à moins de scrupules à faire ce qui est nécessaire, y compris utiliser le panier du démon.
1870 - 1915C’est une période-clé pour Kaitlyn. Elle embarque à Liverpool vers New York, comme un grand nombre d’Irlandais. Grâce à son panier d’abondance, les sept semaines de trajet à travers l’Atlantique se déroulent sans encombre, en dépit des maladies à bord. Pour l’irlandaise, c’est l’occasion de faire table rase du passé, un New Deal. Kaitlyn n’emporte avec elle que le contenu de ses poches, mais aussi beaucoup de remords : celui d’avoir fermé les yeux face à l’injustice, et d’avoir capitulé au point d’avoir vendu son âme. Elle hait les britanniques, mais plus encore, Kaitlyn hait la paysanne naïve, malléable et faible qu’elle a été. Contrairement à beaucoup d’irlandais, Kaitlyn n’a aucune famille qui l’attend sur le sol américain, et ne peut compter que sur elle-même et le panier du démon. À l’instar d’autres femmes irlandaises, elle doit travailler comme domestique ou lavandière, mais très vite ces rôles lui sont insupportables. Elle prend définitivement conscience que ses malheurs l’ont transformée en profondeur : la servilité et la modestie, Kaitlyn ne peut même plus les feindre. C’est durant cette période charnière, que l’irlandaise se construira cette personnalité de combattante contre vents et marées : elle a été pliée, mais ne sera pas rompue. Plutôt que d’essayer de rentrer dans la norme, Kaitlyn use de son passé criminel pour s’emparer de boulots douteux, jusqu’à se fondre dans des milieux criminels. Elle commence à se faire une raison : en succombant aux offres du démon, elle appartient désormais au monde de la nuit et aux ténèbres, une damnée parmi les damnés. Pourtant, Kaitlyn refuse farouchement de dépendre de celui-ci et cesse peu à peu de piocher dans le panier maudit : si elle doit renoncer à la lumière, ce sera de son propre fait, et non celui du diable. Entre jobs risqués et trafics peu reluisants, Kaitlyn survit, tout en s’interdisant toute attache sentimentale. Femme qui ne vieillit jamais, l’irlandaise est forcée de disparaître, et de reconstruire sa vie environ tous les dix ans, de crainte que sa jeunesse perpétuelle n’éveille les soupçons. Elle s’établit de ville en ville, bien que l’espoir de découvrir une échappatoire au pacte du démon ne quitte jamais complètement ses pensées.
1915 - 1923Persuadée d’être au-delà de tout salut chrétien, Kaitlyn perd peu à peu sa foi, mais cimente sa volonté de se battre jusqu’au bout pour sauver son âme. L’irlandaise s’aventure de plus en plus loin dans les milieux criminels et occultes, jusqu’à découvrir l’existence des vampires. À l’époque de la prohibition, c’est en travaillant dans un speakeasy, que Kaitlyn fait la connaissance de son premier immortel, en qui elle voit une opportunité : pour briser le pacte du démon, ne lui suffirait-elle pas simplement de tromper la mort ? Entre elle et le vampire, c’est une relation malsaine et conflictuelle qui débute, motivée par l’intérêt de chacun : se nourrir pour lui, échapper à la mort pour elle. Kaitlyn devient son Calice. Ce lien sans tendresse détruit la moindre espérance chez elle de revenir à la lumière, et seule sa volonté d’acier d’échapper au démon lui fait troquer un mal pour un autre. Leur relation sera toutefois de courte durée. Le vampire est l’Infant d’Aliénor, une Sire possessive qui voit d’un très mauvais œil la présence d’autres femmes autour de ce dernier. Kaitlyn est chassée sans ménagement, mais ne perd pas espoir de percer les secrets des immortels.
1925Kaitlyn tire plusieurs leçons de sa première rencontre avec un vampire : elle a accepté cette vie parmi les damnés, et si elle s’estime capable d’endurer son sort, l’irlandaise refuse la servitude que lui promet le démon. Galvanisée par l’espoir d’échapper aux enfers, quitte à se salir les mains, Kaitlyn se met en quête d’autres vampires et fait la rencontre d’Elinor Lanuit. C’est au sein des commerces souterrains et des speakeasies que les deux femmes font connaissance. Même si la méfiance prime entre l’irlandaise et la britannique, une rapide collaboration professionnelle s’établit, et dévoile bien des points communs. Elles ont chacune cette volonté de fer, le même instinct pratique, de faire face à un monde qui ne leur fait pas de cadeau. Si l’appât du gain les réunit d’abord, elles ont chacune des aspirations plus grandes que le pécule : la rédemption pour Kaitlyn, l’immortalité pour Elinor. L'irlandaise devient à nouveau Calice un temps, mais rapidement, son expérience, son adaptabilité, et sa volonté font d’elle une alliée indispensable d’Elinor, qui lui confie des responsabilités et lui offre la Marque en 1925. Cette offre fait basculer l’attitude de Kaitlyn. Considérant d’abord les vampires comme un moyen d’arriver à ses fins, cette opinion est bousculée : Elinor ne lui propose pas la servitude, mais un partenariat. C’est cette vision d’égale à égale qui fait naître sa loyauté envers la vampire. Si elle ne cautionne pas tout ce que Elinor fait ou pense, Kaitlyn s’estime mal placée pour la juger, quand ses propres péchés sont nombreux et lui ont déjà coûté beaucoup. Qui plus est, l’immortelle ne lui cache rien de la réalité de sa nature ; cette sincérité achèvera de faire sauter les dernières réticences de l’irlandaise, qui s’engage dans cette troisième voie.
1934Les années passant, leur relation évolue. Entre les deux partenaires de crimes, naît une amitié solide, dans laquelle chacune est capable d’anticiper les besoins et les intentions de l’autre. Cette complicité ne fait que se renforcer avec leur lien surnaturel, et avec l’arrivée d’un second Marqué, Kaitlyn éprouve une forme de loyauté jalouse envers celle qui lui a tendu la main. Paradoxalement, le foyer que l’irlandaise avait perdu durant sa vie humaine, elle le trouve dans cette non-vie, avec l’amitié et la protection d’une immortelle. En dépit de cette confiance, elle n’ose pas lui révéler ses plus lourds secrets, remettant cet aveu à plus tard. Elinor, elle, est ravie d’avoir pu trouver une complice à sa hauteur, et lui propose des responsabilités de plus en plus importantes. Des tâches que Kaitlyn s’acquitte avec brio, et avec de moins en moins de scrupules avec les années. Il est loin le temps de la paysanne irlandaise, simple jouet d’un démon, et son assurance lui permet de se débarrasser du panier maudit. Incapable de le détruire, elle le cache dans le plus grand secret à l’intérieur du coffre-fort d’une banque Suisse. Le démon, qui ne l’a jamais quitté, se moque copieusement de sa décision, lui affirmant que les vampires ne sauveront pas son âme. Kaitlyn garde espoir, et estime que les railleries du démon cachent en réalité sa crainte de voir sa victime lui échapper.
1960Elinor observe d’un œil intéressé le développement des systèmes informatiques. L’immortelle devine dans ces nouveautés un outil du futur, et pousse sa Marquée dans ce domaine. Kaitlyn, qui n’a jamais été à l’école, se retrouve propulsée dans des études universitaires d’informatique. Le choc est rude, et si elle doit se remettre à niveau avant de suivre un cursus, l’irlandaise se découvre une véritable soif d’apprendre et de se dépasser pour sa Sire, alors qu’on l’a privé d’éducation depuis toujours. À ses yeux, c’est un immense cadeau que lui a fait Elinor. Elle est infiniment reconnaissante de l’opportunité et ne manque pas de partager ses progrès avec la vampire, qui l’aide volontiers dans ses études. La décision d’Elinor n’est d’ailleurs pas uniquement motivée par le désir d’émanciper sa Marquée : par la connaissance que Kaitlyn va acquérir, l’immortelle anticipe le bond technologique qui s’annonce, et les prépare toutes les deux à entrer dans une nouvelle ère, avec de nouvelles ambitions à la clé.
1986Kaitlyn est désormais une experte en informatique et réseaux. Cette reconversion inattendue est une véritable bouée de sauvetage, qui ouvre son esprit à un monde nouveau. Plus qu’une seconde chance, cette passion lui permet de revivre, de dépasser ce rôle secondaire dont la vie l’a affublé, et de se construire une nouvelle identité. Un sentiment renforcé par les nouvelles responsabilités que Elinor lui confie alors. Avec la création de Malvo, l’obscur fond d’investissement de la vampire, celle-ci décide de mettre à profit la nouvelle expertise de sa Marquée. Kaitlyn hérite d’une mission : développer les systèmes informatiques du groupe Malvo et superviser la création d’une cellule de recherche sur les combinaisons entre la technologie et le surnaturel. À l’aide d’un budget conséquent, et avec l’aide d’Elinor qui n’est jamais loin, elle recrute des talents et développe une infrastructure pour travailler sur ce projet connu seulement d’elle et de sa Sire.
2011+La Révélation débute. En tant que Marquée, Kaitlyn fait bien entendu partie des personnes ayant été informée de l’imminence du coup médiatique, et mise à contribution. Toutefois, pour l’irlandaise, les enjeux sont plus profonds : alors que les vampires sont révélés, les démons vont-ils être forcés de se dévoiler ? Elle observe avec anxiété la Révélation s’accomplir, en espérant secrètement être délivrée du fardeau du secret. Pourtant, rien de tel ne se produit ; aucune révélation infernale ne lui facilitera la tâche. Désormais, Kaitlyn, qui n’a aucune idée de la date à laquelle le démon viendra chercher son dû, sait que ses années sont comptées et que si l’Étreinte est la seule solution pour échapper à l’enfer, elle doit dire la vérité à Elinor. Un aveu plus facile à dire qu’à faire. Alors que les démons ne sont qu’un folklore désuet, comment avouer la vérité à la vampire ? Comment expliquer à sa seule amie, qu’un être infernal va bientôt l’emporter aux enfers, si jamais elle ne devient pas vampire à son tour ? Qui plus est, Kaitlyn n’a ni envie de déterrer un passé dont elle a honte, ni ne veut donner l’impression à Elinor qu’elle lui force la main. Mais l’échéance imminente risque de ne pas lui laisser beaucoup de choix…
Elinor V. LanuitEntre la Marquée et sa Sire, s’est tissé un lien séculaire d’amitié et de complicité. Kaitlyn fut au départ la création favorite de la britannique, dont elle a décelé le potentiel et l’a aidé à s’épanouir. Mais avec le temps, c’est une amitié sincère qui est née. Elles partagent presque tout, y compris leurs pensées après des décennies de Marque, et Elinor sait que Kaitlyn lui a caché une partie de son douloureux passé. La vampire a cependant une foi totale en sa Marquée, si bien qu’elle ne l’a jamais pressé à ce sujet : elle estime que l’irlandaise lui expliquera quand ce sera nécessaire. Elinor n’a d’ailleurs aucune idée de l’ampleur de ce secret ; que le diable qui hante les cauchemars de sa Marquée n’a rien d’une figure allégorique. Aliénor Bellovaque (Personnage joué)En construction Jean Delaube (Scénario joué)Le français est le Sire d’Elinor, placé en Torpeur en 1895 suite à des blessures importantes et réveillé dans les années 1960. Kaitlyn et Jean ne se sont donc jamais croisés. Pourtant, Elinor a souvent évoqué son Sire auprès d’elle, les circonstances de leur rencontre, son caractère, sa disparition, etc. Gabriel Lanuit (Prédéfini)Le chef du clan Lanuit et Elinor se sont toujours entendus. La britannique préfère s’adresser à Gabriel plutôt qu’à Alaric, car ils ont souvent la même vision des choses. En tant que Marquée, Kaitlyn a été validée par Gabriel, et le rencontre fréquemment quand Elinor l’envoie s’adresser en son nom. Il a une opinion plutôt favorable envers Kaitlyn, dont la conduite est aussi exemplaire que celle de sa Sire. |
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En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? : - Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir. Facultés : - Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs. Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
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Let's spend an evil night together Pseudo : Carm'
Célébrité : Janet Montgomery
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Date d'inscription : 30/08/2019
Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
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| There ain't no grave Can hold my body down C'est un scénario fleuve, qui sent la clope et la piquette, la poudre à canon et la craie, le tout planqué dans un sous-sol branché en LAN. Si toi aussi tu aimes l'ésotérisme, l'esthétique Taboo/Peaky Blinders, les histoires d'âmes damnées qui terminent mal, et que tu aimes écrire des centaines de mots sans vergogne, alors c'est peut-être un scénario pour toi ! Le modifiable Malgré l'ampleur du scénario, il y a, au final, beaucoup de marge pour inventer ses propres tranches de vie. Celle de Kaitlyn a été longue, avec de nombreux cases vides que je laisse à l’imagination du joueur(se). Je me suis focalisé autant que possible sur les périodes et les événements importants qui ont façonné sa personnalité. Le reste de son parcours peut être enrichi à volonté ! Kaitlyn a fréquenté des milieux peu recommandables, donc là aussi vous pouvez lui inventer des amours et des emmerdes. Vous pouvez inventer les combines, jobs, rencontres et autres aventures annexes qu’elle a eu dans sa vie, c’est même vivement encouragé d’en rajouter ! Son caractère est aussi ajustable dans une certaine mesure, vous pouvez la rendre plus brute ou plus douce, plus possessive ou sensible, tant que ça reste conforme à son parcours de vie. L’avatar est aussi largement modifiable. Je demande juste à être cohérent vis-à-vis de ses racines d’irlandaise du 18ème siècle , mais vous n’êtes pas forcés de garder une rousse. Mis à part celui avec Elinor, plusieurs de ses liens ont une description assez basique, justement pour que vous puissiez les approfondir. Ce sont ceux qui ont peu d’impact sur le scénario initial, mais que vous pouvez tout à fait décider de développer avec plus de profondeur. En ce qui concerne la direction de sa trame, là aussi c’est plutôt ouvert. Vous pouvez décider de la manière dont Kaitlyn procède pour se sortir de ce pétrin, de la façon dont elle expose son passé à Elinor… ou non. Je laisse totalement libre la conclusion de son histoire, qu’elle soit bonne ou mauvaise pour elle. Le non modifiableHonnêtement, tant qu’elle reste la Marquée d’Elinor avec un pacte infernal secret, que son passé en Irlande reste et qu’elle est experte en informatique, ça me suffit. J’aime les idées surprenantes et l’imagination, n’hésitez pas donc à venir me solliciter pour discuter d’ajouts, j’en serai ravi ! Pas de test RP non plus, tant que l’essence du personnage est là et que vous vous l’appropriez, je serai heureux. Je l’espère, à très bientôt sur AA. |
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