PETE'S SCRAPYARD Il est impossible pour les voyageurs d'ignorer le cimetière des voitures de Pete. À quelques mètres seulement de la route, la casse est imposante. Des tas de ferrailles en tout genre s'érige un immense bras métallique, au bout duquel une pince s'occupe de soulever les automobiles moribondes. Son patibulaire propriétaire, Pete, ne tient pas d'horaires d'ouverture réguliers ; il est donc difficile de savoir lorsque la casse est susceptible d'accueillir ses clients. Néanmoins, il y est en permanence, vivant dans une caravane jaunie et usée, qu'il déplace au gré de ses envies. Plusieurs fusils y sont d'ailleurs entreposés : Pete a en horreur les visiteurs qui aiment se perdre dans le dédale de ses carcasses de voitures.

10, ALBANY ROAD À quelques pas seulement du pensionnat désaffecté se dresse une immense bâtisse, imposante et typique, de l'époque coloniale. Similaire à toutes celles des environs, celle-ci a pourtant une particularité de taille : elle abrite l'Irae. Les membres survivants s'y sont réfugiés après l'incendie meurtrier de leur dernier repaire. Soucieux d'être abandonnés à leur tranquillité, ils ont migré au nord de la ville, là où la terre est plate et où d'éventuels assaillants seraient bien vite repérés. Du haut de leur nouvelle habitation aux murs défraîchis, ils peuvent observer le jardin mourir et l'absence de vie, rassurante, des alentours.

BUNNY BAR Héritage des anciens propriétaires, la décoration tant extérieure qu'intérieure du bordel aurait bien besoin d'un peu de rafraîchissement. À défaut de ravaler la façade du Bunny Bar, la nouvelle propriétaire favorise un traitement humain aux prostituées qui se dénudent chaque soir, dans l'atmosphère luxurieuse et moite de cette maison close illégale.Une fille de joie a pour mission, une radio CB à la main, de susurrer quelques douceurs aux camionneurs passant dans le coin, dans le but d'attirer de nouveaux clients. Les autres se trémoussent parfois dans la lumière tamisée du bordel, autour de l'unique bar de danse trônant dans un salon, entourée de fauteuils confortables et dépareillés.

THE LUCKY STAR MOTEL Un motel qui semble correct, dans une zone isolée du North... le repaire idéal pour un Nid de vampires renégats. C'est là que les bases du Clan du Chaos se sont installées, et plus encore depuis le putsch ayant consacré Aliénor Bellovaque souveraine de ses ouailles ambitieuses. Aux fêtes sans fin accueillant parfois mortels et arcanistes jusqu'au bout de la nuit se joignent les instants plus calmes le jour, rendant pour quelques heures aux lieux l'apparence d'un endroit paisible où séjourner. L'accent oriental s'y entend bien plus qu'ailleurs à Shreveport. C'est le repaire idéal pour les humains paumés, comme pour les vampires en mal de divertissement.

AUDITORIUM Immense bâtisse, que l'on devine majestueuse et noble du temps de ses meilleures années, elle n'est aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même. Les murs décrépis et les fenêtres, sales et parfois brisées, ne donnent aucunement envie de s'en approcher. L'immense hall de marbre et de bois est luxueux, malgré l'importante couche de poussière qui s'y est accumulée. En poursuivant son chemin, l'auditorium se dévoile : des centaines et des centaines de sièges vides le long de l'escalier aux larges marches qui mène à la scène, un balcon incliné et arrondi, l'immense rideau pourpre qui cache, bien sûr, la fameuse scène. Trop grande, trop vide, chaque bruissement a son écho et semble amplifié – la fatigue peut même mener à quelques hallucinations musicales.

GILBERT DRIVE Lotissement abandonné en plein chantier, les autorités soutiennent que la cause n'est autre que la découverte fortuite d'un fond archéologique. Officieusement, il se murmure que les ouvriers ont été victimes d'agressions multiples au cours des derniers mois. Forçant l'arrêt des travaux, plus personne de sensé n'ose s'en approcher. Quelques esprits frappeurs rôderaient dans les environs, troublés dans leur demeure éternelle par le chahut des travaux...

MENTAL HEALTH SERVICES Hôpital psychiatrique, centre de désintoxication, le bâtiment se perd en-dehors de la ville. Financièrement à l'agonie, une aile a été fermée, demeurant aujourd'hui complètement vide, les services ne sont plus que les ombres de ce qu'ils devraient être. L'urine qui macule le sol dégage une odeur étouffante à quiconque n'y est pas habitué, et les contrôles étant effectués par-dessus la jambe, il est particulièrement aisé d'y faire circuler n'importe quoi.
Une aile est destinée au centre de désintox, dans laquelle s'entassent patients ensuqués et personnel épuisé.

ROUTE ABANDONNEE Un panneau au détour d'un embranchement indique la direction de la ville de Mooringsport, mais il n'en est rien ; après des dizaines et des dizaines de minutes de trajet, il apparaît évident que cette route ne mène nulle part. En tout cas, rares sont ceux qui décident de la poursuivre.
Étroite et non bétonnée, le chemin est parfois obstrué de nombreux feuillages, et elle est complètement isolée. Mieux vaut ne pas s'y perdre trop tard dans la journée.