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Ma guarda questo gatto nero ! P.V. Rhys

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Ven 4 Juin - 22:45 (#)



Ma guarda questo gatto nero !

« Chi parla male di me alle mie spalle viene contemplato dal mio culo. » - Winston Churchill

Nicola a plusieurs règles concernant ses interactions avec ses indics.

  • Tout d’abord, choisir des personnes évoluant dans des milieux les plus éloignés possibles les uns des autres, pour éviter qu’elles ne tombent l’une sur l’autre.
  • Deuxièmement, ne garder sur lui que l’argent qu’il a prévu de leur donner, jamais rien de plus.
  • La troisième, la plus importante de toutes : ne jamais les croiser ailleurs qu’à leur lieu de rendez-vous.


Il n’a que faire de leur vie privée. La plupart d’entre eux ont des passés troubles et le poids de regrets qui va avec. Il refuse de s’y retrouver mêlé, d’une quelconque manière. D’autant que certains pourraient l’ériger en héros et chanter ses louanges à d’autres âmes en perdition. Rectifier le mal de ce monde n’est pas sa mission. Nicola, même en tant que détective privé, est tout d’abord animé par un désir égoïste : celui de se distraire de son quotidien.

Assis devant un écran éteint, caché derrière d’autres geeks et les occasionnels curieux venus assister à cette compétition de e-sport, Nicola fixe une personne en particulier. Le pauvre homme ne fait que on travail, pourtant, et assez bien pour que Dana le garde en salarié. En aucun cas il ne mérite ce regard mauvais dont le couve le vampire, le nez et les sourcils froncés.

Les premières fois, Nicola n’a pas fait le rapprochement. Il s’agissait simplement d’un énième brun aux muscles secs, trop mince pour réellement manger à sa faim, trop aux aguets pour ne rien avoir à se reprocher. Dana ayant prouvé plus d’une fois qu’elle savait ce qu’elle faisait avec son ArtSpace (et ses affaires en général), Nicola avait haussé les épaules et lâché l’affaire. Son bon cœur la perdra, mais c’est ce qui fait son charme : elle aura probablement voulu apporter son aide d’une manière ou d’une autre à ce jeune homme. C’est elle qui décide sur son territoire. Le vampire est encore assez bon joueur pour le reconnaître. Ce n’est pas chez lui, peu importe le temps qu’il y passe et les droits qu’il s’arroge.

Néanmoins, ce soir, éclairé d’une certaine manière, affichant une certaine expression, les épaules légèrement voûtées, Nicola a reconnu en ce nouvel employé un de ses indics. Le voir ici, aussi proche d’une de ses amies qui elle, n’est pas capable de tenir tête physiquement à une menace directe, dans un lieu loin des affaires sordides qu’il a à traiter, ça le dérange.

Heureusement, il ne s'agit pas du plus fêlé. L'Italien l'a toujours trouvé perspicace : ce qu'il rapporte de ses observations est souvent exploitable, et il ne se perd pas en détails et en circonvolutions lorsqu'il n'a rien à lui donner. C'est un jeune homme qui privilégie une approche directe, leur permettant de gagner du temps tous les deux. Il semble que les fins de mois soient plus dures que prévues, pour que l'humain accepte ses courses. Dana paye si mal que ça ?

Il le dévisage avec méfiance. La possibilité qu’il agisse en tant qu’agent double, voir triple, est tout à fait plausible. Le suit-il ? Suit-il Dana ? Cette petite blonde est trop confiante avec les inconnus, trop généreuse aussi… La première histoire tire-larme racontée avec assurance suffit pour la rallier à une cause. Il grogne, agacé, pose son menton sur sa main, sans perdre des yeux le jeune homme qui se meut parmi les visiteurs et les habitués. Il n’aime pas ça. On ne mélange pas travail et plaisir, c’est la règle.

Malgré l’envie qui le démange, Nicola reste sagement assis. Son instinct lui souffle de laisser courir pour le moment. Si quelqu’un cherche à obtenir des informations sur ses allers et venues… Elle se manifestera sûrement ici un jour. Le jeune homme n’est pas à craindre ni à supprimer. Tant qu’il ne menace pas la patronne des lieux.

Le vampire se rencogne contre le dossier de sa chaise, l’air maussade. Sa partie est terminée, l'écran de son moniteur est éteint. Le bruit autour de lui l’agace : les humains sont maintenant trop bruyants. Et il a encore cassé une souris, Dana va lui passer un savon : c’est la cinquième ce mois-ci, ça commence à bien faire. Il serait peut-être moins stressé si ce… Rhys n’était pas ici.

Il le fusille du regard alors qu’il passe près de lui.

Si c'est de ce genre de chat dont veut s'entourer la célibataire endurcie, ils vont devoir avoir une discussion.


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Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Ma guarda questo gatto nero ! P.V. Rhys S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
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Ven 2 Juil - 3:10 (#)


Le brouhaha ambiant englobe tout, efface les mots et les conversations, ne laisse qu'éclats de rire et exclamations dans un flou sonore tantôt reposant, tantôt repoussant. Ici et là, les visages sont détendus ou concentrés, sur le point de jouer un match important ou en train de se poser dans les petits fauteuils pour observer les exploits de la concurrence sur les écrans des spectateurs. Partout, le même bruit de fond, la marée des touches qu'on enfonce et des claviers qu'on maltraite, entrecoupée d'une suite de clics qui n'obéit à aucune logique. Il est tard mais l'Artspace est en pleine ébullition. Les climatiseurs tournent à plein régime pour lutter contre la chaleur de l'été et nettoyer l'air ambiant des odeurs subtiles mais caractéristiques d'un matériel informatique en plein usage. Ça, et la transpiration moite d'une nuit de mois d'août 2020. Les salles du premier étage, plongées dans une atmosphère tamisée, sont réservées pour les participants des divers tournois de cette All Night Gaming à l'issue de laquelle les logos des équipes seront réagencés selon les nouveaux classements. Un prestige local mais qui n'est pas sans émuler la clientèle - et faire les affaires du Artspace.

Les sens aux aguets, j'observe tout ce petit monde aller et venir, l'ouïe et la vue sans cesse sollicitées par des gestes brusques ou des bruits soudains. C'est ma quatrième All Night, une fois tous les quinze jours en pleine saison. Une vraie plaie si vous voulez mon avis, pour ce qu'elle bouffe mon temps et mon énergie dans le maelström d'une activité qui me dépasse en partie. C'est pas le genre d'évènement où je peux vraiment dire que je me sens à ma place, préférant de loin la tranquillité des jours routiniers et des internets à l'heure, des clients dont les principales préoccupations sont une cartouche vide ou un nouveau café. Ouais, non. Ça demande une attention de tous les instants, et au bout de plusieurs heures, ça finit forcément par fatiguer. Vivement que ça se termine, qu'on foute tout le monde dehors, passe un coup de balai et qu'on ferme boutique. J'anticipe déjà le moment de solitude tranquille pour rentrer à vélo, le silence de la nuit et la silhouette d'un paysage nocturne qui n'appelle qu'à une dissolution secrète et sauvage.

Ça fait pas longtemps que je bosse ici. Est-ce qu'on peut dire que ça se passe bien ? Probablement. Dana est la patronne la moins chiante de l'univers, parfois étourdie, souvent souriante, et Jimmy et Morgane sont cools chacun à leur manière. Trois mois déjà, et pourtant j'ai encore du mal à laisser ce côté family friendly du Artspace s'infiltrer en moi, à considérer l'endroit comme un endroit familier et pas comme un piège. Chaque jour qui passe est un pas de plus vers le chemin d'une routine tranquille mais il serait faux de dire que je n'observe jamais par-dessus mon épaule en arrivant ou en quittant les lieux. L'incertitude est toujours là, tenace, mais je fais ce qu'on me dit de faire et je ferme ma gueule. J'ai de la chance d'être tombé sur Dana, c'est ce que je me dis, mais je n'oublie pas non plus que sous ses airs parfois ingénus se cache une femme qui a un pied dans l'ombre. Suffit de voir pourquoi je suis là.

Affublé du T-shirt Staff typique de l'Artspace, il y a le logo du cybercafé d'un côté, mon nom de l'autre. Rhys, laissant apercevoir le chaos de tatouages qui parcourt mes bras et avant-bras. Je pense que Dana se doute que c'est mon vrai prénom. Les autres, eux, pensent juste que c'est le diminutif de Christopher et ils ont pas besoin de savoir la vérité. De toutes façons, dans un milieu plein de pseudos à la con, tout le monde s'en fout. Autour du cou, une chaînette en argent avec le petit Jésus sur sa croix qui m'accompagne partout. Rien à voir avec la foi, c'est plutôt un talisman anti-cons.

Çà et là, je vaque aux diverses occupations qui demandent de l'attention, réponds aux sollicitations des uns et des autres et rigole même une ou deux fois avec des habitués. Au rez-de-chaussée, on a transformé le comptoir en stand de vente de boissons fraîches, surtout des sodas et des bouteilles d'eau, pour contrer la chaleur de tout ce monde qui s'agite. Sur les petites tables du bas, les gens discutent en commentant les matchs ou attendant leur tour, buvant des boissons énergétiques. Dégueulasse, ces trucs. On se relaie avec Jimmy, chacun son tour, à s'occuper du haut puis du bas, une pause de temps en temps.

Et quand on veut tenter de se fondre dans les ombres et le flou d'une banalité routinière et sans heurts, y a toujours un con pour venir casser tes œufs et s'incruster là où on lui a jamais demandé son avis. Au moment où je finis de changer les classements temporaires des équipes sur le mur, mes yeux s'arrêtent un instant sur un visage connu, le palpitant ratant un battement dans sa cage alors qu'il me faut une seconde pour assimiler la dissonance que mon esprit tente d’interpréter. Lui, ici. Mes yeux fixent les siens dans un duel de regard incertain qui semble durer une éternité, le grondement d'un quelque chose fait de pelage et de crocs roule dans le secret de ma chair le temps d'un souffle. Un léger shot d'adrénaline qui déjà se calme le temps de saisir la situation, mais qui laisse néanmoins planer un doute en filigrane. Je me détourne pour continuer ce que je faisais avec, dans le geste, un anodin qui est devenu une seconde nature, une condition sine qua none à la survie lorsqu'il faut simuler ces choses que je ne suis pas.

Qu'est-ce qu'il fout là ? Aucune idée. La chose me contrarie. Affirmer le contraire serait un mensonge mais c'est surtout les implications que sa présence peut avoir qui m'interroge. Tout de suite, on en vient à la question essentielle : est-ce que c'est dangereux ? Ma langue claque dans ma bouche, agacement qui se perd dans le bruit ambiant. J'évite sciemment de prendre le risque de recroiser son regard, essayant d'analyser mes propres réactions pour jauger la situation.

Est-ce que c'est un flic ?
Un wizard cop ?
Une sorte d'enquêteur ?

La vérité, c'est que j'en ai aucune foutre idée. Tout ce que je sais c'est, c'est que ce type, là, il fouine son nez dans la merde et pose des questions sur tout et tout le monde. J'en sais quelque chose, vu qu'il m'a déjà payé pour ça. Clairement habillé trop propre sur lui pour se fondre dans la faune des skaters et des punks, dans les squats et autres zones qui craignent et où rien que sa présence serait le signe que quelque chose déconne. Ça doit faire un an que je l'ai pas revu. Un an. Faut dire aussi, depuis cette merde d'Halloween j'ai longtemps disparu de la circulation.

Une bouffée de chaleur remonte le long de ma gorge, comme si on crevait pas déjà assez de chaud comme ça ici. Mon cerveau réfléchit à toute vitesse, continuant machinalement mes occupations, essayant d'intégrer le niveau de risque que tout ça représente. En cet instant, deux choses sont acquises :

- Il n'est certainement pas là pour jouer à Counter Strike.
- Si les wizard cops savaient quoi que ce soit ils seraient déjà venu m'arracher la gueule.

Je soupire, las. Dans tous les cas, la meilleure des choses à faire reste de jouer mon rôle. Celui de l'humain, celui du mec sympa avec ses tatouages, celui du type un peu débile à qui il manque une case parfois en soirée et celui du nouvel employé de l'Artspace. Un instinct assassin passe une seconde entre mes pensées, aiguisé comme une lame.

Non. Pas d'accroc. C'est juste ce mec bizarre qui fait irruption une fois ou deux sans qu'on ne l'attende. Il doit sûrement chercher quelque chose, ou quelqu'un. L'intérêt financier s'éveille dans le fond de mon crâne comme une pensée un peu vague. On va pas se mentir, j'étais quand même bien content de le voir débarquer dans les moments difficiles. « Surveille telle ou telle merde », « Regarde ce qu'ils font entre telle heure et telle heure ». La plupart du temps, c'était chiant à en mourir, mais tant qu'il alignait des ronds pour s'approprier mon temps, j'allais pas dire non. Pas de questions qu'il avait dit. Ouais, ok. Admettons. Ça et  tout un tas d'autres manies.

Je lui jette  un ou deux coups d’œil à la dérobée, dans le reflet d'une vitre ou d'un téléviseur éteint. Je sais pas trop ce qu'il a l'air de faire, il joue ou pas ? Finalement, je prends presque un malin plaisir à tenter de le surprendre, à approcher par un angle mort sous le couvert d'une agitation parfois difficile.

On refait pas sa nature, j'y peux rien.

Planté là à moins d'un bras de distance de lui, j'observe intensément le contexte et les informations que je peux en glaner. Son écran est éteint. Bizarre.

_ Excuse-moi, tu es inscrit au NBA 2k21 ? Ces postes sont réservés pour le tournoi, on peut pas squatter ici. Y a des tours en accès libre en bas s'il faut.

Ma posture n'est pas agressive, plutôt naturelle au final, même si je me comporte comme si je ne l'avais jamais rencontré. Il n'y a, s'il est besoin de le souligner, que cette familiarité propre à l'Artspace. Ici, on tutoie tout le monde et personne pète plus haut que son cul. Une habitude que ma nature féline a très vite adoptée, avec un peu trop d'entrain parfois.

Lui faire bouger son cul est une petite délicatesse, mais un détail devant le reste. Une part de moi aimerait vraiment savoir ce qu'il fout ici, et pourquoi il est là, ce qu'il cherche. Une autre, teintée d'une curiosité parfois cruelle sur les bords, espère cette rencontre fortuite. Avec toutes les précautions qu'il prenait pour nos brèves entrevues, le voir hors de ce cadre contrôlée agite plein de questions aussi irrésistibles qu'un chat qui s'apprête à bazarder un vase au sol avec impertinence. Ce type a toujours suscité une impression bizarre en moi, un quelque chose d'indéfinissable mais qui laisse un goût amer sur la langue, comme une arrière pensée qui continue de trotter pendant longtemps.




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Dim 23 Jan - 19:30 (#)



Ma guarda questo gatto nero !

« Chi parla male di me alle mie spalle viene contemplato dal mio culo. » - Winston Churchill


Nicola regarde le serveur s’approcher avec des yeux calculateurs. Il ne bouge pas d’un cil, devenant une véritable statue, comme si on avait oublié un mannequin saisissant e réalisme sur ce siège-là. Son index reste en suspend au-dessus du clic droit de la souris, qui sort miraculeusement épargnée. Le doigt n’est même pas agité par les ces micro-tremblements qui indiquent une tension dans les muscles.

Le vieux attend, immobile, sans cligner des yeux, sans aucune expression sur le visage.

Lorsque le mouchard arrive près de lui, il l’apostrophe comme n’importe quel client. Il est temps pour lui de libérer le siège. L’antiquité sera bien obligé d’obtempérer : il n’est effectivement pas inscrit à la compétition. Concurrence déloyale, a statufié Dana. Réflexes trop rapides et surtout, difficulté à gérer l’adrénaline lorsqu’il du matériel technologique, et donc synonyme de fragile, sous les doigts. Le souvenir du sort tragique des dernière manettes accompagnant l’Occulus est encore vif dans leur mémoire.

Nicola rompt son immobilisme surnaturel d’un geste souple, revenant sur ses pieds avec un sourire avenant. Si c’est ce rôle là que souhaite le voir interpréter son mouchard, eh bien soit. Il est un homme généreux.

- « Merci de m’avoir prévenu, je ne compte pas gêner l’équipe. - son accent aux multiples influences disparaît peu à peu maintenant qu’il est amené à côtoyer plus d’Américains. Néanmoins, il ne pourra probablement jamais voir disparaître totalement ces intonations chaudes italiennes. - J’ai parié sur leur victoire. »

La créature avance d’un pas léger, insouciant. Elle estime avoir la main haute dans cette situation. Il n’y a rien à craindre, ce n’est pas un informateur occasionnel qui sera l’instrument de sa perte. Ce serait ridicule. Un pion, être l’instrument de sa perte ? Ah, ce serait affligeant. Son ego rit de l’idée, et c’est avec une suffisance teintée d’auto-satisfaction que Nicola s’éloigne du poste d’ordinateur, frôlant l’épaule de l’employé.

- « Si cet endroit tombe, tu tombes. »- murmure-t-il en passant. Sa voix n’est pas menaçante, il aurait tout aussi bien pu lui faire remarquer un bouton mal boutonné. C’est une simple constatation, une petite remarque jouant le rôle d’avertissement.

Il chasse d’un geste négligent une poussière de son t-shirt vert puis laisse là le serveur. Ce n’est pas le lieu pour échanger. Ils ne se sont jamais rencontrés, jamais parlés et surtout, ignorent tout des activités un peu en marge de la loi qu’ils peuvent mener chacun de leur côté.

La salle est bruyante : les postes commencent à être distribués aux compétiteurs et le public s’installe petit à petit. La lumière artificielle est omniprésente. Le vieux pousse un petit soupir satisfait. Certes, les méninges de Swan et Edison ont produit une petite merveille : avoir la lumière à disposition est un véritable don à l’humanité, oui, cependant… Oh, il n’a pas lieu de se plaindre. Les ampoules éclairent beaucoup mieux que les torches et les chandelles. Et il y a tellement de possibilités ! La lumière peut même changer de couleur, n’est-ce pas magique ? Nicola était déjà absolument fasciné par les feux d’artifices chinois, mais l’apparition des LEDs de différentes couleurs a révolutionné son intérieur, au grand damne de ses serviteurs.

Un vampire accro au couleurs du style kaléidoscope, c’est marrant trois nuits, pas trois ans.

De temps à autre, le souvenir du soleil donnant sur sa peau et illuminant d’une couleur chaude les alentours lui manque. Peut-être que, comme pour beaucoup de souvenirs, celui du soleil s’est enjolivé avec les siècles.

Nicola part s’installer sur un siège vide, dans les rangées du fond, et sort son téléphone portable de sa poche arrière. Ça n’est qu’une façade, ses yeux reviennent régulièrement sur le serveur qui est venu le chasser de son poste. Il meurt d’envie de savoir la raison de sa présence ici, mais ce serait probablement outrepasser leur lien. Pourtant… Eh bien si ça le concerne, ce n’est pas si grave, cependant, si c’est Dana qui est surveillée pour x raison… Il lui faudra agir.

Agacé, il quitte sa place et part vers le comptoir pour se percher sur une chaise de bar et pianoter sur le bois. Il est incapable de rester en place lorsqu’une question le taraude. Oh, et puis merde, il préfère en avoir le cœur net.

A nouveau, il bouge, et part à la recherche du serveur. Il trouvera un prétexte, n’importe lequel, pour l’attirer un moment loin de la foule, hors de portée des caméras de surveillance de l’établissement, et lui demander. Est-ce pour lui ou pour Dana qu’il a pris ce boulot ?


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Lun 1 Mai - 19:24 (#)


L'espace d'une seconde, la comédie qu'on joue tous les deux paraît si parfaite que le ton détaché avec lequel il me répond pourrait presque me faire douter qu'on se soit déjà rencontrés. Presque. Quelque part, en cet instant, un instinct grondant et sur ses gardes emplit l'intérieur de mon estomac, déforme l'espace du dedans avec la tension d'un quelque chose qui est cent fois contraint de rester inerte. Pourquoi est-ce que, dans toute cette putain de ville grouillante, il a fallu qu'il choisisse ce cybercafé pour... Pour quoi d'abord ? Mes yeux glissent par inadvertance sur la surface sombre de l'écran. Éteint. Ce détail éveille en moi l'intérêt d'une pensée désagréable qui s'insinue entre les couches de la conscience. Avec lui, ça ne peut pas être anodin. Qu'est-ce qu'il observait ? Qui ? La chaleur des lieux se fait subtilement plus oppressante alors qu'une logique implacable se fraie un chemin au moment où il murmure ses mots assassins.

Une logique qui appuie cruellement à l'endroit d'une multitudes d'insécurités et de peurs, laissées béantes sous d'innombrables plis et replis de l'esprit. Durant une fraction de seconde il y a cette incertitude, une remise en question complète de tout ce qui existe, alors que mon regard se heurte à ces yeux aciers, à la fois si tranchants et pourtant si nonchalants en apparence. Une seconde où il n'existe rien d'autre que cette confrontation silencieuse et qui perce le petit jeu de cons qui nous unit. Pris au dépourvu, il n'y a pas d'autre réaction que cette semi tétanie, si ce n'est l'instinct d'un frisson contenu au moment où il me frôle.

J'expire, la mâchoire serrée, alors que la tension retombe maintenant qu'il s'est faufilé ailleurs. Mon rythme cardiaque s'est emballé, il fait trop chaud. Je repars vaquer à mes occupations, déambulant entre les rangées sous le faux prétexte d'aller vérifier un truc simplement pour me donner de la contenance et prenant bien soin de ne pas le chercher du regard. Mon esprit reste figé sur les quelques mots qu'il a prononcés, sur le timbre de sa voix, sur ce message qui se répète en boucle dans mon esprit. « Si cet endroit tombe, tu tombes ». Y a pas besoin d'être un génie pour saisir la menace là-dedans, mais j'ai beau le repasser encore et encore, y a qu'une seule phrase qui me vient en tête tout de suite : qu'est-ce que c'est que cette merde ? Quel rapport ? Quel putain de rapport entre moi et cet endroit ? Il disait ça comme si c'était lui qui travaillait ici. Les muscles crispés, je sens le besoin d'exercer une violence illégitime à l'égard du premier objet qui me passerait sous la main. Soudain, l'Artspace n'est plus aussi friendly que ce que les apparences laissent à croire et une colère certaine monte dans mes veines. Celle d'avoir été pris au dépourvu, celle d'avoir traité avec lui par le passé, celle d'avoir cru pouvoir être a l'abri ici, hors d'atteinte en suivant les promesses de Dana. Putain. Putain.

Les bruits, la chaleur, les odeurs... La proximité immédiate avec la foule se fait d'un coup écœurante. Je prends soudain conscience de l'état dans lequel ces quelques mots viennent de me plonger, cette réaction irrationnelle et complètement démesurée. Je me dirige vers les toilettes réservées aux employés, disparaissant dans cet espace relativement isolé, pour souffler un instant, lâcher prise sur ce masque et ces fausses manières, faire retomber la pression. Je ferme les yeux de longues secondes, respirant calmement le dos contre le mur pour retrouver un équilibre qui venait de voler en éclat.

Faut que je réfléchisse, ça sert à rien d'agir comme un débile. Une part de moi se convainc que ce connard sait rien, absolument rien. Si ça se trouve il est juste venu siroter des cocktails et battre son meilleur score comme certains des crétins qui viennent se tirer dessus à coups de flingues virtuels. Est-ce qu'il a la gueule d'un mec qui joue à Minecraft ? Aux sims ? Nan. Il a pas trop la dégaine d'un nerd en manque d'adrénaline. Au football, à la limite...

Je balaye ces réflexions d'attardé d'un revers de la tête, venant faire couler l'eau du robinet pour m'en passer un peu sur le visage. En cet instant, je pense à Kaidan et à Inna. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il arrive, faut être plus malin. Toujours, tout le temps. Observant un instant mon propre reflet dans le miroir, j'ai cette sensation étrange qui arrive parfois, celle de pas me reconnaître moi-même et d'avoir l'impression d'être devant un faux. Devant un corps qui contient plein de choses mais n'affiche rien de ce que je suis vraiment.

Je finis par quitter l'isolement relatif des cabinets, de nouveau happé par la violence du son, des lumières, de la chaleur. Des vivats éclatent quelques part, probablement suite au smart move d'un joueur. Mes yeux scannent la salle à la recherche du visage qui m'intéresse, tandis que je me dirige vers l'endroit où il était assis : poste 19. Le siège est toujours vide, j'inspecte d'un regard circonspect les éléments sur la table. Rien, si ce n'est le clavier et la souris. Je m'assois en face de l'écran, resté éteint. Dans le fond, cette situation résume bien la relation étrange que j'ai avec cet homme : tout se résume à l'information, aux détails et à la jugeote. Ce qu'il fait des renseignements que je lui donne, habituellement, je m'en tape avec le plus grand des rien à foutre. Mais là, , il y a cette pression urgente de savoir de quoi il retourne.

Allumant l'écran, mon faible espoir est bien vite étouffé alors que ne s'affiche que le bureau avec le logo de l'Artspace. Peut être que Dana pourrait me donner des informations sur l'usage de ce poste si je lui demande ? Très vite, je comprends que la souris ne fonctionne plus, un autre indice qu'il ne faisait que semblant de surfer ? Laissant échapper un soupir de frustration, je me résous à quitter le poste, l'objet défaillant dans la main droite, pour me diriger vers le rez-de-chaussée. Dans la foule, je ne le retrouve pas, ce qui ne me plaît pas non plus. Ne pas savoir où il se trouve laisse la désagréable impression qu'il pourrait être en train de m'observer, à n'importe quel moment, en permanence. Voilà qui ajoute encore à cet agacement intérieur et si caractéristiques des félins.

Descendant plus bas encore, j'emprunte la porte de service qui mène à la cave qui nous sert d'entrepôt, pour y déposer la souris endommagée. Je fouine en pestant pour en trouver une autre, me jurant intérieurement de rester dans ma caravane la prochaine fois, avant de finalement trouver quelque chose qui fera l'affaire. Remontant les escaliers quatre à quatre, je refais irruption au rez-de-chaussée avant de tomber de nouveau nez à nez avec lui, manquant de peu de le heurter.

Je le dévisage un instant, comme si je me demandais ce qu'il foutait là.

À ce moment, il y a aurait plein de chose subtiles et presque intelligentes que je pourrais lui sortir, vous savez. Genre, mettre du vin dans la sauce pour éviter d'envenimer la situation, lui demander ce qu'il faisait là, lui offrir un verre, la diplomatie, ce genre de trucs quoi...

Mais non.
Bien sûr que non.

_ Alors, ça vient soulever de l'e-girl ou quoi ?

Heureusement que Dana n'était pas là pour entendre ça. C'était clairement l'e-girl avec le plus de couilles de tout l'Artspace. Un sourire narquois s'affiche sur mon visage, qui sied parfaitement au rôle du gars un peu teubé qui fait ce genre de blague, mais qui contraste avec la concision efficace apportée lors de nos précédents échanges. À voix basse, j'ajoute la suite avec l'aplomb d'un ton pragmatique et un peu insolent :

_ Cet endroit tombera un jour, comme tous les autres. Tout dépend entre les mains de qui, et quand.

Dans le fond, c'est pas con, de taper pile sur l'endroit où fallait pas pour voir sa réaction.

En pratique...




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