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Prologue au lancer de chaises ~ Rhys et Heidi

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Anonymous
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Mar 8 Sep - 22:56 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



O
ù est-ce que.. pas là.. ni dans ce placard.. Peut-être sous ton lit ? Non, toujours pas. Ah, essaies dans l’armoire à pharmacie de ta salle de bain, te connaissant tu es bien capable de l’avoir cachée ici. Toujours pas ? C’est quand même incroyable, on ne perd pas une bouteille de vin comme ça, ça n’est pas possible. Ça ne serait quand même pas celle qui est à côté de la fenêtre, là-bas ? Elle est vide.. et tu ne te souviens pas à quel moment tu as pu la descendre. Avec un peu de recul, il y a peut-être un lien à tracer, mais l’heure n’est pas à la remise en question : tu dois d’abord trouver un moyen d’étancher ta soif.

Tu cours sans cesse après le frisson du premier verre de la soirée, après la sensation de brûlure presque rassurante au fond de ta gorge quand tu avales ta première gorgée de spiritueux et la légèreté presque paradoxale que tu ressens après avoir volontairement dépassé les limites que ton corps t’impose. Lors de ces moments, tu n’as d’autre choix que de lâcher prise et de laisser libre cours à tes pulsions les plus enfouies. Il n’y a que comme ça qu’elles arrivent à sortir et tu y es accroc. Tu le sais, mais dans ton infinie sagesse tu es persuadée que ça n’est pas une si mauvaise chose que ce que la société veut le faire penser ; si tu es heureuse lorsque tu bois alors pourquoi arrêter de le faire ? De toutes façons quelque chose doit bien te tuer et avec assez d’entraînement tu as dressé ton amour propre pour que celui-ci ne rechigne plus quand tu te surprends à penser qu’il n’y a aucun problème à en finir dans une orgie décadente d’alcool et de drogues.

A cette heure-ci, tu ne trouveras nul part où acheter une autre bouteille, et si tu ne veux pas être en proie à tes idées noires tu vas devoir trouver un endroit dans lequel te réfugier pour étancher ta soif. Cette idée ne t’enchante pas plus que cela, tu avais envie de rester enfermée chez toi jusqu’à ce qu’un ami ne vienne frapper à ta porte en panique un matin parce qu’il se fait du soucis pour ta carcasse mais tu n’es pas encore suffisamment aliénée par l’éthanol pour penser une telle chose possible. Alors, il va falloir sortir. Voir le monde bouger autour de toi pendant que tu avances à tâtons. Parler à des gens, et peut-être même aussi les entendre et les écouter te parler. Depuis que tu es sortie du lycée il y a maintenant quelques années, ce sont des choses qui, malgré le fait que jamais tu ne l’avoueras, te font trembler de peur. Tu sais que tu es inadaptée malgré ta normalité hors-normes à ce jour et tu as également demandé à ton amour propre de ne plus t’en tenir rigueur si tu penses que cela ne changera jamais.

Un peu plus de deux heures plus tard, te voilà assise à ruminer au comptoir d’un pub quelconque au nord de Downtown. Ce soir un peu plus que les autres, sans vraiment de raison, tu te sens un peu plus vulnérable que d’ordinaire, et par conséquence directe plus à fleur de peau. Après deux pintes, tu serais prête à te battre avec n’importe qui simplement pour le plaisir de défouler tes nerfs en pelote. Tu viens justement de finir la première et de commander la suivante et à ce stade, tu es encore consciente de ton état et espères juste que la personne qui viendra troubler ton calme précaire ne sera pas trop athlétique. Il ne te faut pas beaucoup plus de temps pour vider ton deuxième verre et commencer à sonder la salle du regard pour trouver une distraction.

Pour te donner du courage, tu te fais servir un double whisky et c’est parti. Sous le regard surpris et presque effrayé du barman, tu avales cul sec le liquide brun dans une grimace incontrôlable laissant place à un frisson parcourant tout ton dos et se prolongeant jusque dans le bout de tes doigts.

« Eh toi là-bas, ça te dis pas de la boucler cinq minutes ? J’entendrais pas un putain de feu d’artifice s’il pétait à trente centimètres de mes putains d’oreilles. »

Un peu plus de deux minutes plus tard, te voilà assise à ruminer sur le trottoir en face du même pub quelconque du Nord de Downtown, avec cette fois-ci le nez en sang et la vision encore un peu trouble. Sûrement à cause du coup de tête que tu as pris. Au moins tu es défoulée, et l’adrénaline permet de retarder le moment où la douleur surgira de nul part pour te prévenir que provoquer un type qui fait une tête et demie de plus que toi n’est toujours pas une idée lumineuse. Tu te demandes bien ce qui l’a vexé pourtant, c’est vrai qu’il parlait fort. Peut-être que c’est le deuxième ‘putain’ qu’il n’a pas apprécié ? Tu ne le sauras probablement jamais.
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Prologue au lancer de chaises ~ Rhys et Heidi S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
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Lun 14 Sep - 2:43 (#)

PROLOGUE AU LANCER DE CHAISES

Dévorés par l'ennui


« Mes yeux allaient et venaient comme deux billes inquisitrices et pleines d'une malice certaine - d'aucuns diraient insolence, ils n'ont peut être pas tord - tandis que mes pas me conduisaient dans les rues de Downtown, à la fois si familières et si étrangères dans cette allure hideuse et moite qu'elles affichaient à la lueur d'un fin croissant de lune. Qu'y avait-il de plus répugnant qu'une allée de bitume entourée par deux façades grises de béton, sillonnées des tracés noirs de pluies polluées et égayées de quelques trop rares jardinières en plastique ? Les chiches fleurs colorées étaient loin de suffire à masquer l'effluve pestilentielle d'une ville faite d'odeurs de nourriture et de graisse, d'odeurs corporelles masquées sous des artifices mentholés et de remugles de gaz d'échappement crachées par de grosses cylindrées. Ah ! La civilisation !

J'observe tout ceci avec le critique d'un regard plein d'arrogance et, par pur caprice, laisse traîner ici et là la pointe de métal d'une clef quelconque sur la carrosserie d'une voiture ou deux. Croisant parfois les regards de passants anonymes, je leur offre un sourire poli et de bonne éducation, tandis que monte en moi l’excitation d'un quelque chose d'indéfini, d'indéfinissable, et que pourtant je savais reconnaître comme étant ce que le Rat aurait qualifié de « La Connerie ». Mais mes gestes étaient mesurés, plein d'une patience insoupçonnée, cachant cet élan imprévisible qui tournait sans cesse en moi depuis le coucher du soleil et qui était semblable aux petits mouvements de queue des chats allongés et qu'on embête un peu trop : signe annonciateur d'un coup de griffe qui peut survenir entre maintenant et beaucoup plus tard.

L'espace d'un instant, mes pensées dérivent vers le Mad Dog et je me demande si l'arène clandestine est ouverte. C'est toujours une satisfaction mémorable que d'y aller, de se présenter en challenger de la catégorie humain et d'y faire tranquillement ma petite affaire sans que personne ne se doute jamais de rien. Néanmoins, la perspective de marcher autant a rapidement raison des fugaces désirs de violence qui me traversent l'esprit tandis que mon attention est de nouveau happée par la rumeur sourde de la ville alentours. Une part de moi ne peut s'empêcher d'être répugnée par cet urbanisme à outrance, par la vie moderne des citadins et le chaos qui y règne, le désordre et la puanteur qui, en permanence, flottent au-dessus de ce lieu de mort comme la chape d'une moisissure fétide et amère. Pourtant, il y avait quelque chose, là, comme le frisson d'un murmure terriblement malaisant qui poussait, inéluctablement, aux pires ivresses offertes par le progrès. Ça, et la perspective d'une solitude énervée dans les bois sinon.

Je bifurque alors vers un petit pub d'une devanture au goût douteux. L'endroit n'avait rien d'exceptionnel mais, avec un peu de chance, je pourrais peut-être y trouver le Rat. Dire qu'on était amis était aller un peu vite en besogne mais... Ouais, il y avait définitivement quelque chose de sympa chez lui, un mix entre l'autodestructeur et le punk rebelle de la société. Assurément quelqu'un de bien.

___________

Poussé sans ménagement par les bras puissants d'un type deux fois plus large que moi, je trébuche et manque de me casser la figure par terre alors que je finis par retrouver mon équilibre. Levant les mains en l'air en guise de reddition, me voilà à faire quelques pas dans la chaleur de la nuit, avant de faire volte face et de m'adresser une dernière fois à Joe le gorille.

_ C'est bon, c'est bon, j'me tire. »

Un accent léger dans la voix, je tente tant bien que mal de contenir la malice d'un sourire sur mes lèvres, affectant plutôt l'air contrit du mec qui vient de se faire jeter d'un bar. J'attends que le type avec qui je viens presque de me bastonner referme la porte pour finir par laisser échapper un petit rire, et de tourner le dos au pub.

Là, sur le trottoir d'en face, il y a cette jeune femme, la figure en sang, qui vient de provoquer tout ce bordel auquel j'ai, peut-être - si peu, participé. Loin de moi l'idée lui en vouloir, au contraire, elle m'a tiré d'un terrible et mortel ennui. La fixant depuis le côté pub de la rue, je renfile mon blouson en cuir bien trop usé et laisse mes yeux experts dériver sur la rangée de motos qui sont garées devant l'établissement. Sans doute l'une d'entre elle appartient-elle au type qui vient de me jeter dehors.

_ Hé, ça va ? »

C'est bien à elle que je m'adresse, même si l'espérance de vie de mon attention est éphémère, divisée entre mon interlocutrice et les machines posées là. Tournant la tête vers elle, je lui affiche un large sourire impertinent et m'étonne presque qu'elle ne me le rende pas. Ah, oui, peut-être parce qu'elle a le pif en sang.

_ C'était vraiment très con ce que t'as fait, même moi j'aurais pu être plus subtil. »

Je sors un trousseau de clef de la poche de mon blouson et je commence à les trier. Il n'y en a pas beaucoup, trois ou quatre peut-être.

_ Mais c'était drôle, au moins. J'ai cru que j'allais mourir d'ennui. »

J'essaie de mettre la clef sur la première moto en même temps que je lui parle, ça ne marche pas. Je me décale légèrement puis commence à essayer la deuxième moto, prenant garde à ne pas trop me faire voir depuis les vitres du pub.

_ Hé, va pas nous attirer un suceur... » »




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Dim 4 Oct - 21:25 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



« Hé, ça va ? »

Ce n’est pas le genre de questions auxquelles tu réponds d’habitude, la réponse étant la plupart du temps, pour une raison ou une autre, la négative. Ce soir ne fait pas exception, dans le sens où tu ignores avec un dédain précieux la personne qui vient de t’adresser la parole. Tu as par erreur levé la tête pour tenter de réduire le saignement de ton nez et vos regards se sont croisés. Il t’a souri, tu as plissé les yeux et soupiré. C’est un homme d’environ ton âge, peut-être un peu plus, c’est tout ce que la pénombre te laisse apprécier à cet instant. A ce même instant, tu aimerais savourer ton adrénaline en solitaire, mais ce type de l’autre côté de la route semble vouloir t’en empêcher puisqu’il enchaîne.

« C'était vraiment très con ce que t'as fait, même moi j'aurais pu être plus subtil. »

Tu arques un sourcil un court moment en entendant sa remarque. Tu la connais cette remarque impertinente et faite pour nul autre dessein que de mettre le feu aux poudres. Tu sais même les apprécier, voire en faire une sorte de signe de reconnaissance entre enfants terribles. Au final, c’est presque un compliment, et tu décides de l’interpréter en tant que tel. Sous la main qui te sers à tenir un mouchoir ensanglanté contre ton nez, tu esquisses un sourire en coin. Tes impressions sont bien vite confirmées par son intervention suivante.

« Mais c'était drôle, au moins. J'ai cru que j'allais mourir d'ennui. »

Ah, oui, mourir d’ennui, c’est sans doute la pire des mort puisque c’est l’esprit qui s’endort et donc l’âme qui s’évapore. Bon, avec ces histoires de CESS, tu n’es plus vraiment sûre de la définition de l’âme mais tu te comprends toi-même et c’est l’essentiel. Ton regard se porte à nouveau sur l’inconnu du trottoir d’en face qui semble s’intéresser de près aux trottinettes des loubards qui vous ont visiblement mis tous les deux dehors.

« Hé, va pas nous attirer un suceur... »

Il est familier et te parle déjà comme si vous étiez au moins des connaissances. Il a l’air d’un mauvais garçon tout droit sorti d’un film et semble te prendre pour complice du vol de moto qu’il s’apprête à commettre.. les grands esprits se rencontrent on dirait. Tu es tout à fait du type à ne pas t’embarrasser des conventions et à n’avoir que trop peu à faire de la loi et plus généralement du concept de propriété privée.

« Et toi va pas nous attirer les gorilles qui sont encore à l’intérieur de ce trou à rats. »

Tu avais remarqué dans sa voix quelques notes d’un accent exotique, et sans que tu saches vraiment pourquoi, ou plutôt parce que tu trouves ça cool et que tu es jalouse, tu as eu envie d’en avoir un aussi, alors tu as adopté pour répondre l’accent polonais de tes grands-parents que tu hais par dessus tout. Tu te lèves maladroitement tout en parlant – après tout tu es un tantinet éméchée – , traverse la route, tends un doigt d’honneur au cycliste qui manque de croiser ton chemin et te place entre ton nouvel acolyte de la soirée et la vitre du bar. Tu croises les bras en le regardant essayer de trouver l’engin qui correspond aux clés qu’il a dû subtiliser lors de la rixe que tu as déclenchée, comme en signe d’acceptation d’un quelconque accord tacite. Fuir vers l’Ouest à moto avec un grand brun ténébreux est un scénario cliché et pourtant séduisant d’une certaine manière ; fort malheureusement tu doutes très certainement à raison que cela se produise. Une question s’impose donc d’elle-même :

« Alors Robin des Bois, on va où maintenant ? »

Tu as encore des pulsions de violence crue à assouvir et toute ton âme réclame de la bagarre. Maintenant que tu as trouvé un partenaire éphémère, tu es prête à aller semer chaos et désordre partout à Shreveport jusqu’à ce que l’aube ne vous démasque.

« D’ailleurs, il a un nom Monsieur Subtilité ? »

Tu essaies au maximum de garder ton sérieux tout en conservant cet accent et ce genre que tu veux te donner. Tu replaces une mèche blonde derrière ton oreille et réajuste les manches de ton col roulé en le surveillant, prêtant attention au moindre de ses gestes comme si tu allais y déceler un détail crucial dont tu ne connais pas encore la teneur. Il se pourrait aussi qui tu aies oublié un instant que ta bouille est en partie recouverte de sang, ce qui te donne un aspect assez atypique, si ce n’est un peu effrayant.
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Dim 11 Oct - 21:40 (#)


Avec la joyeuse assurance d'un fouteur de merde bien trop content de son méfait, je continue d'essayer les motos une par une avec un enthousiasme débordant. De mauvais augure diraient les pragmatiques, mais il y avait cette indéniable pulsion qui résonnait là en mon sein, s'enivrant du fait de poser mes mains sur la propriété d'autrui, d'y laisser ma marque, ma trace, mon odeur, comme un affront silencieux jeté au visage des légitimes propriétaires. Les rutilantes carrosseries de métal étaient alignées sur le trottoir comme des agneaux dans une bergerie, toutes plus aguicheuses les unes que les autres, et ne cessaient de frétiller de cet irrésistible appel au vol.

C'est toutefois d'un œil attentif que je suis la trajectoire de la jeune femme en sang, toujours entourée de ce petit quelque chose de familier et reconnaissable pour qui emprunte les mêmes voies du scandale et de l'anarchie. Ce qu'il s'était passé dans le bar n'était rien d'autre qu'une pure provocation, gratuite au point de se demander quel genre de dysfonctionnement agitait ses neurones pour produire un résultat pareil. Quelque part dans ces entrailles humaines, l'animal hausse les épaules dans un réflexe purement anthropomorphe : qui sait quelle sorte de folie peut contaminer l'esprit de ces créatures, ballotées contre les murs de la civilisation avec perte et fracas. Sûrement le même genre de merde qui conduit mes pas jusqu'au Mad Dog ou qui pousse, inéluctablement, l'esprit à venir rôder dans ces traverses de béton et autres allées bruyantes et pleines des effluves de goudron.

J'interromps alors quelques secondes mes occupations lorsque mes neurones se touchent, comprenant qu'elle se projette dans un road trip à deux. Irrésistiblement alors, mes instincts félins s’enorgueillissant toujours d'être le centre de l'attention de quelque chose de nouveau, je me tourne vers elle. Oh, je devinais bien qu'elle se positionnait d'une manière à obstruer un maximum la vue qu'on devait avoir depuis le bar, mais c'était aussi ça qui faisait le sel de la vie n'est-ce pas ? Prendre le temps quand on ne l'avait pas nécessairement, par pur défi des choses. Je lui adresse alors un de ces sourire caractéristiques, un peu attardé, un peu malicieux, le genre de miracles qui fleurissent sur la face des couillons au moment où de fausses bonnes idées germent dans leurs esprits. Ses mots avaient des accents chantants qui évoquaient en moi un quelque chose sur lequel je n'arrivais pas à mettre de mots. Détail noté dans un coin de la tête qui sera probablement oublié dans les secondes à venir.

_ Ça, j'en sais foutre rien, mais tant que c'est ailleurs que ce pub où les murs puent la bière et la sueur, moi ça me va.

L'espace d'un instant les affiches du Titty Twister s'imposent dans mon esprit comme la parfaite réponse à sa question, mais un frisson frétille, prêt à s'emparer de mon échine. C'est vraiment une très mauvaise idée, dangereuse et qui demanderait déjà de savoir où aller pour le trouver.

_ C'est pas mal Robin des Bois, j'aime bien. Mais sinon, ouais, je m'appelle Rhys, comme dans Jésus Christ, le petit bonhomme cloué à sa planche là.

Je tapote d'un air ostentatoire le haut de ma poitrine, où pend au bout d'une chaînette en argent un petit jésus du même métal sur sa croix, que je tire un instant pour l'exhiber à l'air libre. C'est pas vraiment le genre de la maison de placer ses croyances dans les choses des humains, mais pas besoin d'être allé à l'école pour savoir que les Américains sont tous des gros fêlés du ciboulot dès que ça touche à la religion, tous à jurer par leur dieu et leur petit bout d'homme crucifié sans pitié. Au final, c'est un peu comme une amulette de protection, pas dirigée contre les mauvais esprits mais contre les crétins.

Reprenant alors mon investigation, je tapote d'un air presque paternel le dessus d'une des motos, une Indian.

_ Regarde ça, si c'est pas le genre de machin qu'ils se mettent entre les jambes pour alourdir leurs balloches... Ça vaut un petit pactole à la revente, crois-moi.

Toutefois, une déception évidente se peint sur mon visage quand je me rends compte que la clef ne correspond pas. Le bolide suivant est un vulgaire scooter qui me fait renifler un instant de mépris, mais par acquis de conscience je teste quand même la clef dessus.

Misère. Ça fonctionne.

Clairement touché dans mon orgueil, mon visage ne cache rien de l'immense déception que je ressens en cet instant précis. L'ombre d'un orage passe fugacement dans le reflet de mon regard. C'est pas de ça que je vais réussir à tirer des milles et des cents, même pas sûr que Pete m'en file quoi que ce soit en réalité.

_ Quelle merde, c'est plus ce que c'était la vie de nos jours.

D'un geste assuré je déverrouille l'anti vol que je tends à ma complice d'un soir, avant d'enfourcher la bête de métal avec autant de hardiesse que si je m'en allais en guerre.

_ Bon alors, Arkansas Street, ça te va Joli Coeur ?

Le cœur de Western Hill, sa folie, ses bars sympas, sa musique et son agitation perpétuelle, quoi que moins dangereuse que la racaille de Stoner Hill et moins surveillée que le Downtown. Assurément, un endroit parfait dans lequel se crasher à bord d'un scooter débridé.




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Mar 13 Oct - 11:00 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



I
l te sourit encore, mais cette fois d’une manière subtilement éloignée de la fois précédente. Cette différence, aussi subjective soit-elle, constitue pour toi une raison suffisante pour lui répondre par un sourire discret et farouche. Sur tes lèvres se dessine une expression presque satisfaite face à son air presque bêta, mais ce sont ces ‘‘presque’’ qui changent absolument toute la donne en délivrant ce savant mélange d’excitation et d’inconscience face à l’inconnu qui te pousse à rester en sa compagnie. De la même manière, il est presque attendrissant dans ce que tu devines être de la sincérité dans ses mimiques, et si tu n’avais pas été la personne que tu es ni en train de te rendre complice d’un vol, tu aurais presque pu penser à te lier d’amitié avec lui. Fort heureusement, cette idée ne franchi pas la barrière de ta conscience et ne polluera donc pas tes réflexions futures.

« Ça, j'en sais foutre rien, mais tant que c'est ailleurs que ce pub où les murs puent la bière et la sueur, moi ça me va. C'est pas mal Robin des Bois, j'aime bien. Mais sinon, ouais, je m'appelle Rhys, comme dans Jésus Christ, le petit bonhomme cloué à sa planche là. »

Plantée comme une statue gardienne, tu croises les bras et suis Robin du regard, dubitative. Tu n’aurais pas pensé le voir brandir un signe religieux, et encore moins aussi fièrement ; à moins que ça soit ironique ? La foi, le sacré, les livres interminables écrits il y a des millénaires et qui devraient dicter ton comportement jusque dans la plus grande intimité de ton lit, ça n’a jamais vraiment été ton truc. Tu as grandi dans un foyer juif mais as toujours peine à faire la différence avec les autres cultes ; il faut dire que tu n’étais jamais particulièrement attentive lorsque l’on t’expliquait, au choix, que tu allais brûler en enfer pour ton comportement ou brûler en enfer pour avoir été aussi enthousiaste face au monde du surnaturel. En résumé, tu n’as pas lu les livres et ne les lira très certainement jamais, mais il te semble pourtant te souvenir de quelques petites choses du genre ‘tu ne voleras point’ ou une autre imbécillité dans la même style.

« Regarde ça, si c'est pas le genre de machin qu'ils se mettent entre les jambes pour alourdir leurs balloches... Ça vaut un petit pactole à la revente, crois-moi. »

Toujours sans bouger de ton estrade de macadam, tu acquiesces d’un modeste signe de la tête. Tu n’as pas vraiment idée de la somme qu’il est en train d’évoquer puisque pour toi une centaine de dollars te paraît déjà une fortune considérable, mais si tu parts du principe que plus ça brille, plus c’est cher, alors en effet cet engin doit bien valoir son pesant d’or. Tu ricanes malicieusement en voyant la déception sur son visage quand il se rend compte que ce bolide ne vous conduira nul part ce soir. C’est assez dommage, tu ne cacherais pas si on te le demandait que tu aurais apprécié tester la fameuse Indian, mais les dés du destin en ont décidé autrement.

« Quelle merde, c'est plus ce que c'était la vie de nos jours. »

Tu attrapes finalement le morceau d’acier qu’il te tend, toujours le sourire aux lèvres face à son expression de déception profonde. C’est un peu plus lourd que prévu, et en feintant la maladresse, tu laisses l’antivol rencontrer la peinture immaculée de la moto précédente dans un petit « oups » qui ne traduit ici que ton manque absolu de remords. Oh, et puis, tu n’es pas à une égratignure près, en plus tu es certaine que c’est la bécane du type qui t’a mis un coup de tête tout à l’heure, alors tu ne vas pas te gêner pour te montrer très légèrement rancunière. Tu vérifies par acquis de conscience que personne susceptible de te reconnaître ne vagabonde dans la rue à ce moment là puis lève au dessus de ta tête l’arceau d’acier avant de l’abattre violemment sur le réservoir. Ah, quel frisson cela te procure, d’assouvir le fruit de ta rancune.

Avec le sentiment de plénitude du méfait accompli, tu laisses tomber l’arme du crime au sol et rejoint en toute légèreté ton camarade sur sa monture de ferraille.

« Bon alors, Arkansas Street, ça te va Joli Coeur ? »

On ne t’a jamais appelée comme ça ; enfin jamais dans ce contexte là. Les autres fois ça n’était que des types bourrés jusqu’à l’os que tu ne t’es pas retenue d’envoyer balader parce que tu l’étais tout autant qu’eux. Cette fois, tu y prendrais presque goût. Presque.

« De toutes façons, même si ça ne m’allait pas, est-ce que ça changerait quelque chose ? »

Tu viens de réaliser que tu as perdu ton accent en reprenant la parole, erreur que tu rectifieras à ta prochaine phrase. En réalité, c’est une destination qui convient parfaitement à tes pulsions de ce soir. C’est situé dans un quartier ni trop calme, ni trop dangereux où les gens ne risqueront pas de sortir une arme quelconque lorsque tu les pousseras à bout de nerfs ou peu importe quoi d’autre.

« Tu sais Robinou, dès qu’il y a de quoi s’amuser et que ça ne sent pas la pisse, ça me va.. par contre on ferait mieux de pas tarder à décoller, si tu vois ce que je veux dire. »

Et ce que tu veux dire par là, c’est que tu es en train de tendre un doigt d’honneur au type qui vient de croiser ton regard à travers la vitre du bar. Lui ne tardera pas à sortir, d’autant plus qu’il a eu l’air plutôt mécontent de vous voir sur cet engin. Il se soucie certainement de votre sécurité; c’est vrai qu’après tout, vous avez oublié de voler des casques.
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En un mot : Émeute, Sang et Fiel
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Elle grimpe à l'arrière de ma monture de luxe et, en cet instant, quoi de plus incroyable pour se sentir le roi du monde ? Une force tranquille et satisfaite naît en moi, semblable à ces chats au regard de snob et à la queue qui s'agite d'une allure royale, flattant un ego qui n'avait pas besoin qu'on l'encourage pour engranger quantité de bêtises à l'heure. Le fait d'avoir malencontreusement écorché la rutilante carrosserie voisine n'était pas sans contribuer à l'effort de guerre, comme l'aveu matérialisé que, hé ouais, gros, c'est moi qu'elle choisit, moi sur ton scooter volé. Elle, mais elle qui ? Je n'en savais absolument rien et l'étendue de mon ignorance quant à ma complice d'un soir me passa par une oreille pour ressortir par l'autre tout aussitôt. Il y aurait bien du temps plus tard pour s'arrêter sur les menus détails, tout ce qui comptait en cet instant, c'était ce début de sensation grisante et familière que je ne connaissais que trop bien.

Haussant les épaules à sa question, d'un air sincère de je ne sais pas, je tourne alors les yeux vers l'endroit qu'elle désigne silencieusement, apercevant le crâne rasé du type dont j'avais piqué les clefs quelques instants plus tôt. C'était stupide, très stupide a vrai dire, comme un appel désespéré aux emmerdes car il semblait évident que la dernière chose dont j'avais besoin maintenant était d'engager une course poursuite avec des redneck locaux ou avec la police. Quoiqu'au vu de la propension des Américains à utiliser leur voiture comme signe de statut social, il n'y avait sûrement que très peu à craindre de cet individu.

Il n'empêche.
C'est donc de cet enthousiasme presque innocent - d'aucuns diraient inconscient - que je réponds à sa dernière remarque, dans un humour passablement casse gueule.

_ Ouuh, j'vais essayer de me retenir alors promis !

Avant de faire tourner la clef pour démarrer le moteur et, d'une torsion du poignet bien sentie, de faire cracher les gaz au pot d'échappement dans le seul but d'inonder tout l'espace de la pétarade caractéristique et ridicule de ces boîtes de conserve du démon. Plissant le nez dans une expression de presque mépris, mes oreilles regrettent instantanément cette audace et je relâche la pression sur le moteur. Le scooter n'a pas avancé d'un pouce. Normal, c'était qu'un coup de semonce avant la grande évasion.

_ Accroche-toi c'eeeest partii.

Et de décoller à toute berzingue cette fois-ci, oubliant de vérifier si des voitures venaient avant de s'engager dans un bruit d'enfer sur le goudron et de foncer dans une cavalcade du tonnerre à l'incroyable vitesse de cinquante kilomètres par heure. Mon rythme cardiaque s'était soudainement accéléré à la perspective de cette folie, le spectre d'une course poursuite planant sur nos têtes mais, très vite, je me rendis à l'évidence : ça n'avait rien de très palpitant. C'était même trop bruyant et presque trop lent. Penché là sur le guidon, je finis par me redresser et tourner à demi la tête, quittant la route des yeux plusieurs secondes dans le plus grand des calmes, pour m'adresser à ma complice en lui criant dessus pour couvrir le vacarme.

_ ON VA PASSER PAR LES PETITES RUES SOMBRES, C'EST PLUS SÛR...

Je ne me rends compte que trop tard que cette phrase pourrait avoir l'effet inverse de celui escompté.

_ POUR PAS QU'ILS NOUS SUIVENT, J'VEUX DIRE.

Bifurquant à droite à gauche pour se rendre plus difficiles à repérer, j'évite la grande route et passe par les petits quartiers résidentiels dont beaucoup des habitants sont déjà endormis. Fendant la nuit tel une fusée tonitruante dont le son monte avec une lenteur insupportable depuis un kilomètre de distance avant de lentement redescendre, j'accélère un peu dans ces quartiers tranquilles pour rejoindre l'autre bretelle et nous diriger vers notre destination.

Quelques temps plus tard, le tumulte de la vie nocturne dissimule aisément notre passage et nous arrivons en vue d'Arkansas Street. Garant le scooter à l'endroit où on attache normalement les vélos, mes oreilles remercient le ciel lorsque je coupe le contact. Autour de nous s'expose toute la splendeur locale de la vie nocturne louisianaise, des lumières de néons partout, de la musique sortant de chaque bar et le va-et-vient d'une foule compacte dans l'air chaud de cette fin de saison. Un rythme entraînant et chaloupé sort d'une enseigne toute proche, plein d'accents créoles et de cocktails fluo. Plus loin, d'autres lieux de fête s'affichent avec ostentation et des noms plus racoleurs les uns que les autres.

Un instant j'hésite, tenté de reprendre les clefs du scooter, mais est-ce que c'est pas inutile dans le fond ? Jamais Pete ne rachètera cette merde et ça sert à rien de se balader avec une plaque volée. Frottant quelques secondes du bout de la manche les poignées et la clef, c'est un bricolage de fortune pour tenter de faire comme si je ne l'avais jamais touché. Je finis par descendre du véhicule, pas mécontent d'être de nouveau à pied.

_ Voilà, y a qu'à choisir.

Mon regard se pose un instant sur le visage de ma complice. Hm. Ouais. Y a un truc qui va pas. On dirait qu'elle a encore une croûte de sang là, juste ici. Est-ce que je devrais lui dire ?

Distrait une seconde, je finis par me recentrer sur des socialités plus banales, entamant un mouvement de marche pour rejoindre le trottoir et, si elle suivait, continuer à déambuler le long des établissements. Facilement attirée par les lumières et les mouvements, mes yeux vont et viennent, se posent un peu partout, à l'affût des détails, des trucs qui soudain surgissent dans le champ de vision avant d'en disparaître aussi vite. Il y a un quelque chose d'instinctif, dans tout ça, qui reste enfoui loin au fond mais qui jamais ne cesse réellement d'être attentif.

_ Au fait, c'est quoi ton petit nom Miss Bagarre ? Et faut que je m'attende à une nouvelle baston ou... ?




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Sam 7 Nov - 22:26 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



T
u préfères ignorer cette blague que tu aurais aimé ne pas comprendre et c’est parti. Le moteur de l’engin vrombit comme pour avertir toutes les âmes autour vous que le niveau de risque était monté d’un cran. Voire de plusieurs en considérant le bruit de ferraille loin d’être rassurant en provenance du pot d’échappement d’où sortait un gaz grisâtre. Tu es loin, mais alors là très loin d’être une mécanicienne experte, mais il te semble que planter cette bécane est ce que toi et ton acolyte pourrez faire de mieux à la fois pour elle que son propriétaire. Prise de court par le tremblement de l’assise lorsque Robin se décide enfin à faire avancer votre bolide, tu accroches instinctivement tes mains à sa taille. Il aurait été assez mal venu de tomber et te retrouver seule face à quelques motards qui pensaient t’avoir fait passer l’envie de la récidive. Bien vite cependant, tu relâches le pilote et agrippes plutôt les poignées au bord du siège en laissant ta crinière blonde s’ébouriffer alors que tu laisses l’air tiède des rues de Shreveport balayer ton visage encore marqué par le prix de ton impertinence.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu t’attendais à plus. C’est peut-être tes exigences qui étaient trop élevées, mais là c’est quand même assez misérable ; difficile de profiter du frisson du danger quand on respecte les limitations de vitesse. Par contre, en ne regardant pas la route alors qu’on a le guidon en main, c’est une autre histoire. Installée plus ou moins confortablement à l’arrière du scooter, tu redresses la tête pour adresser à Rhys un regard à la fois amusé et circonspect en l’écoutant te donner votre itinéraire. Il s’est lui-même rendu compte immédiatement du problème avec sa remarque, et le voir voltiger verbalement pour retomber sur ses pattes a été un spectacle pour le moins divertissant. De toutes façons, s’il avait bel et bien eu des intentions malsaines, qu’est-ce que tu aurais fait ? Sauté du bolide ? Certainement pas. Tu finis par baisser ce sourcil que tu avais arqué avec malice et refermer les yeux sans prendre la peine de prononcer le moindre mot, te contentant d’un simple éclat de rire à la limite de la condescendance. Le verre que tu as bien vite descendu au début de la soirée commence à te jouer des tours et le brusque virage que vous prenez te fait réprimer un haut-le-cœur. L’espace d’un instant, tu es heureuse de n’avoir ni permis, ni voiture. Te connaissant, tu aurais déjà certainement conduit alcoolisée, voire sous l’emprise d’autres substances que la loi prohibe, et tu es persuadée qu’il y a un univers dans lequel ton premier baiser a été avec un platane.

Étrangement, dans les rues plus étroites que vous êtes en train de traverser, votre allure semble bien plus rapide et le vent fouette ton visage avec plus d’ardeur que précédemment. Cette sensation aurait tendance à être réellement plaisante si elle n’avait pas été accompagnée du bruit assourdissant du moteur à bout de souffle se réverbérant sur les façades trop calmes des immeubles environnants ainsi que des coups de guidon intempestifs dictés par l’architecture. Après encore quelques minutes de course contre la montre, vous arrivez à destination et tu poses le pied à  terre dès que l’occasion se présente. Vomir sur ses chaussures n’est peut-être pas une bonne idée, alors au lieu de faire ça, tu vas quérir le mur le plus proche pour d’y appuyer et, en toute dignité, attendre que tous tes organes se remettent à agir de la manière dont ils sont sensés. Tes viscères plus ou moins en place, tu peux enfin répondre à Robin, dont tu as déjà oublié le véritable prénom mais peu importe puisque tu n’as pas l’intention de donner le tiens.

« Miss Bagarre c’est très bien, sinon tu peux m’appeler Anna. »

C’est le nom de ta cousine ; tu as la rancune tenace et des souvenirs très amers de cette poupée blonde bien trop parfaite à ton goût. On vous a toujours dit que vous vous ressembliez étant enfants, alors au moins s’il lui prenait de vouloir de dénoncer à une autorité quelconque, c’était déjà ça de pris ; tu anticipes déjà que ce soir, beaucoup vont t’en vouloir.

« J’te propose un jeu. On fait tous les bars de la rue, et celui qui a bu le plus de verres gratos à la fin gagne. »

En rattrapant ton retard sur monsieur Des Bois, tu sondes du regard les alentours et te diriges vers le bar le plus proche d’un pas sautillant et assuré, faisant signe à ton pilote de te suivre.

« Je commence, admire et prends exemple. »

Un sourire malicieux au coin des lèvres, tu te frayes un chemin jusqu’à l’intérieur de l’enseigne. Tu te plantes non loin de l’entrée, riant intérieurement du mauvais goût de la décoration intérieure tout droit sortie des catalogues les plus obscurs des années 80. Tu prends une grande inspiration, regrettant instantanément une fois l’air moite de la salle en contact avec tes sinus, et sur la pointe des pieds hausse la voix pour que toute l’assemblée t’entende.

« Euh, dites, je sais pas à qui est la voiture garée pas loin mais il ferait bien d’aller jeter vite un œil avant que la folle-dingue à côté lui crève les deux autres pneus. »

Un silence gêné s’abat sur la salle, laissant résonner ta chanson préférée de Bon Jovi en fond sonore. On te dévisage mais tu t’efforces de garder un air sérieux malgré les restes d’hémorragie aux coins de ton nez, il suffit d’une seule personne qui tombe dans le panneau pour marquer ton premier point. Et.. bingo ! Un type seul au comptoir, coincé entre un groupe de quadragénaires en manque de sensations et un néon en forme de flamant rose, se lève en panique pour rejoindre la sortie en vitesse, l’air complètement paniqué. Il aura certainement la bonne surprise de voir que sa voiture est intacte, mais sa naïveté va lui coûter une pinte. Tu plonges en direction de la place désormais vide et te saisis tu verre presque plein qui devait se sentir si seul et abandonné ; du coin de ta manche, tu en essuies les bords en regardant droit dans les yeux ton camarade de jeu à qui tu n’as pas vraiment laissé d’autre choix que d’y prendre part et descends son contenu cul sec en bonne alcoolique que tu es. Et puis, tu gagnes fièrement la sortie, pressée de jouer la deuxième manche et prête à suivre le délinquant à votre prochaine escale.
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Prologue au lancer de chaises ~ Rhys et Heidi S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
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Sam 30 Jan - 19:25 (#)


Anna.

Un quelque chose en moi ne peut s'empêcher de s'interroger sur ce prénom et sur la cruauté nécessaire pour nommer ses enfants ainsi. Plus un prénom de raton ou de tortue que d'humain, s'il fallait vraiment formuler un avis, mais quelque part est-ce vraiment étonnant de la part de cette espèce de primate qui donne parfois des noms de voitures à sa progéniture ? Non, assurément.

J'allais pour lui faire remarquer la pertinence de ma réflexion quand elle proposa quelque chose qui détourna complètement mon attention. Une sorte de beuverie gratuite généralisée qui, très probablement, ne pouvait se finir que mal, considérant l'obstination farouche dont j'étais capable de faire preuve et la... Subtilité avec laquelle Anna avait semé la bagarre dans le bar précédent. Je hausse un sourcil, mi dubitatif, mi intrigué, m'interrogeant un instant sur les motivations qui pouvaient bien la pousser à proposer un tel baptême du feu. Je reconnais bien là l'ombre d'une provocation, qui sinue entre les risques avec l'audace d'une étincelle prête à foutre le feu. Un instant je ne dis rien, mais en moi balance d'un rythme faussement tranquille une queue féline qui bat l'air d'une façon nonchalante, feintant la distance pour mieux confondre la proie.

Je finis alors par la suivre avec un instant de retard, tandis que déjà elle s'élance vers le premier lieu de cet acte de déchéance. Juste avant qu'elle ne s'engouffre dans le bar, je lui jette ces mots construits à la va-vite, comme une surprise de dernière seconde.

_ Hé ! Vomir c'est un gage au fait !

Incertain qu'elle m'ait entendu, je pénètre dans l'intérieur kitsch d'une décoration de mauvais goût, les néons agressant les rétines et mes yeux s'adaptant à une pénombre presque sale. Au sol, la désagréable sensation de marcher sur du moite. Pas le temps, toutefois, de s'attarder sur les détails de la situation que déjà Anna hurle à qui veut l'entendre son insanité. Retenant mon souffle quelques secondes en même temps que le reste de la salle, mes yeux vont et viennent entre elle et la masse de son auditoire soudain, dévisageant les yeux curieux ou désintéressés, suspendu un instant à cette incrédulité tandis qu'une personne se lève précipitamment. Mon visage se froisse comme face à un désagrément odorant, teinté d'une grimace peinée. La bête en moi juge très fort et avec mépris la bêtise de cet humain et observe d'un air las le verre se faire engloutir. Frustrant ? Oui probablement. Un peu déçu par la facilité de la chose certainement.

La voilà qui gagne alors la sortie, se dandinant presque, fière de cette victoire remportée sans difficultés. Hésitant une seconde, un quelque chose oscille, comme l'incertitude indécise d'un chat prêt à faire tomber une chose précieuse depuis le haut d'un meuble malgré les interdictions répétées qu'on lui donne. Finalement, je fais l'effort de mimer lentement le geste d'un applaudissement mérité bien que mon regard soit un peu plus réservé que le sien.

Qu'importe, la guerre ne se déroule pas en une seule bataille.

_ Pas mal, pas mal...

Il fallait bien reconnaître les choses, même s'il y avait un risque non négligeable qu'on sème derrière nous une traînée de mécontents prêts à en découdre à ce rythme.

_ Pour une entrée en matière.

Un petit sourire, autant malicieux que provocateur, qui n'annonçait rien d'autre que l'étincelle d'une allumette prête à enflammer tout ce qui pouvait prendre feu pour le simple plaisir de voir les choses se consumer.

Prenant la tête de notre petit duo, je nous emmène quelques dizaines de mètres plus loin, au gré de l'instinct qui laisse les yeux aller et venir ici et là, sur les devantures, les visages, les corps et, surtout, les tables et autres comptoirs à la recherche d'un verre orphelin laissé sans surveillance. L'obscurité et l'agitation étaient des atouts précieux, mais il ne suffisait pas de simplement réussir, encore fallait-il le faire avec un certain panache. Plus le culot provoquerait d'outrage, plus le résultat serait satisfaisant. Quelque part à l'intérieur, une part de moi patientant en silence.

Entrant dans l'antre faite d'obscurité et de fumée de cigarette du Cococktail, l'odeur de l'alcool agressa mes narines tandis que mes yeux mirent quelques instants à s'habituer aux effets stroboscopiques jetant une lumière noire sur la piste. Une multitude d'individus en sueur se déchaînaient sur un rythme cacophonique. Balayant les tables de l’œil expert du prédateur, je plisse les yeux un instant.

Bien sûr...

C'est d'un pas tranquille que je me dirige vers le comptoir bourdonnant d'activité. Après un petit temps passé à regarder à droite à gauche, je fais signe d'un geste de la main à la barmaid qui s'efforce de répondre à l'assaut des assoiffés tout en gardant un œil vigilant sur ce qu'il se passe.

_ Et pour vous ça sera ?

Armé d'un sourire plein d'un fébrile enthousiasme à l'idée de contourner les règles sans honte et à mon avantage, je fais preuve d'une amabilité légèrement hypocrite.

_ Est-ce que je pourrais avoir un verre d'eau s'il vous plaît ?

Elle acquiesce d'un air machinal, dans cinq minutes elle aura oublié cet échange, prise par l'agitation de son travail, et sert une eau plate dans un verre simple. Je la remercie d'un signe de tête et me saisis de mon trophée, avant de me retourner pour chercher Anna du regard.

Levant le verre vers elle, accoudé au comptoir avec la nonchalance d'un touriste insouciant en vacances, j'engloutis la chose sans vergogne, espérant qu'elle capte qu'il ne s'agissait pas là d'alcool et que j'étais en train de la truander avec le sourire. Et si elle ne remarquait pas la supercherie... Et bien tant pis pour elle.

Toujours contourner les règles quand c'est possible, voilà un crédo qui laisse une satisfaction au goût tout particulier sur la langue, quand ce n'est pas de sang.




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Ven 19 Fév - 14:27 (#)


Prologue au lancer de chaises
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C
’était la fois de trop pour Scott Seinfeld. Tenir la chandelle une énième pour son frère Marvin, de 2 ans son cadet, était une activité qui lui était devenue insupportable. Marvin l’avait supplié maintes et maintes fois de l’accompagner à son rendez-vous galant avec Michele, une greluche sud-américaine rencontrée non sans romantisme sur une application pour célibataires peu exigeants, et c’est ainsi que les deux frères se sont rendus au Denise’s pour la troisième fois de la semaine. Ces deux frères même s’ils n’étaient pas jumeaux, se ressemblaient traits pour traits. Les mêmes grands yeux marrons au milieu du même visage aux traits marqués ; seule la couleur de leurs cheveux changeait d’un individu à l’autre. Scott était blond alors que son petit frère était brun ; simple curiosité de leur patrimoine génétique.
Marvin souffre d’un grave problème de timidité qui le pousse à ne vivre presque que par l’intermédiaire de son frère. Ils partagent le même cercle d’amis, le même appartement non loin de l’université dans laquelle ils font partie de la même équipe de football et surtout, ils partagent la même frustration de ne jamais avoir ramené de fille dans leur garçonnière. Pourtant, d’après leurs propres dires, ils ne sont pas si repoussants que cela. Assez athlétiques, passablement cultivés.. qu’est-ce qui les empêche alors de faire partie de la caste si enviée des artistes de la drague ? La réponse est simple : pour le petit frère, c’est sa timidité, et pour le grand.. son colocataire un peu trop collant à son goût. Il est vrai que le benjamin ne peut rien faire sans que son aîné ne soit avec lui pour partager ses moments d’allégresse pourtant de moins en moins réciproques, et les rendez-vous avec cette fille ne font pas exception à la règle, bien au contraire.
Marvin a besoin de Scott pour lui faire un clin d’œil de temps à autres, lui donner une petite tape sur l’épaule et partager ses sourires en coins lorsqu’il croit avoir su marquer des points avec de son rencard, mais le plus âgé des Seinfeld, lui, n’en peut plus. Il ne supporte plus de voir son simplet de frère tenter de conclure maladroitement avec cette fille plutôt bien roulée et son anglais approximatif. Il veut que ce soit lui qui déçoive Michele en n’arrivant pas à mettre son petit soldat au garde-à-vous dans les toilettes du Denise’s. Scott est frustré et ce soir, il a un plan pour tirer le coup qu’il pense mériter, loin de son sosie aux cheveux noirs.

Michele, quant à elle, n’est que platitude. Issue d’une famille brésilienne bourgeoise, elle a insisté auprès de ses parents pour aller passer son diplôme de sociologie aux États-Unis, certainement pour avoir l’excuse de la langue lorsqu’elle s’apercevra que la seule chose qu’elle aura obtenu en 3 ans d’études seront une paire de MST et quelques souvenirs humiliants dans diverses pharmacies de la ville. Les seuls sujets de conversation possibles avec elle sont à quel point sa nouvelle veste en jean au sommet des tendances actuelles lui va bien et la prononciation de son prénom, dernier iceberg d’originalité dans l’océan de vide qu’est sa personnalité ; et elle s’y cramponne.

Le rendez-vous était donc fixé à vingt-et-une heures dans ce bar sur Arkansas Street : le Denise’s. Cet établissement se voulant chic et raffiné portant le nom de sa patronne, Denise Brown, n’est en réalité qu’un boui-boui dont les horaires d’ouverture exclusivement nocturnes aidaient à camoufler la désuétude et le peu d’entretien dont il bénéficiait. Or, la clientèle n’était que très peu regardante des conditions d’hygiène et de salubrité des locaux. Ce qui les intéressait, c’était l’ambiance tamisée soulignée d’accents de lumière rosée sur le faux ébène des tables rondes disséminées çà et là dans la grande pièce avec vue sur la rue. Cet endroit est un lieu de débauche privilégié pour la jeunesse de Shreveport que le prix du verre plus élevé que la moyenne permet de rendre particulièrement attractif pour cette population qui pense que payer le prix fort pour une bière industrielle servie dans un verre rendu mat par le calcaire les rend, d’une manière ou d’une autre, plus branchés.
Or, pour Marvin, tout était bon pour impressionner la seule fille qui a bien voulu le rencontrer après qu’il ait imposé la présence de son frère comme condition sine qua non à sa présence à lui. Michele aurait sans aucun doute refusé aussi si elle avait compris cela lors du court échange de messages via l’application, mais pour une raison qui relève certainement du fantasme vaguement incestueux, elle a accepté de donner suite pour la troisième fois à ce plan foireux. Ce que le petit frère ne savait pas, c’est que Scott n’était venu que de l’intention de voler le cœur, si l’on veut voir la chose de manière romantique, de celle qu’il courtisait avec innocence. Ce qu’il ne savait pas non plus, c’est que pour cela, son grand frère et modèle dans la vie allait mettre en œuvre des moyens conséquents.

Le grand blond, plus tôt dans l’après-midi, avait réussi à s’extirper de la surveillance de son colocataire pour aller rôder dans le centre-ville, et plus précisément au Juggler’s Bazaar. La communication n’était pas son fort, loin de là, et pour lui, la solution la plus évidente à son problème était de toute évidence d’avoir recours à une magie dont il ne connaissait les tenants et les aboutissants à l’encontre de sa propre famille, pour faire comprendre une bonne fois pour toute à son cadet trop assisté qu’il ne supportait plus son joug. Il a payé à prix d’or la petite fiole de verre teinté avec laquelle il est ressorti quelques minutes plus tard de l’immense boutique, s’empressant d’oublier les instructions de l’arcaniste la lui ayant vendue. C’est le problème avec ce genre de produits issus de l’artisanat local : les modes d’emploi ne sont pas encore très répandus et il est aisé d’ignorer les conditions d’usage lorsque que l’on est complètement étranger au monde de la magie. Bien entendu, Scott n’a strictement rien compris à cette histoire d’aura dont cet espèce de chaman patibulaire, mais presque, lui a parlé. Le fait qu’il fallait être particulièrement sensible pour observer les effets de l’élixir lui est complètement passé au dessus ; la seule chose qu’il a retenu est qu’il lui faudrait verser l’intégralité de la potion dans le verre de son frère s’il voulait que son plan fonctionne. Et c’est ce qu’il a fait.

Son petit manège était sans faille. Marvin parti soulager sa vessie et Michele ayant rejoint l’extérieur quelques minutes le temps d’une cigarette, le grand frère eut parfaitement le temps de verser dans la bière à peine entamé de son clone le contenu de la fiole. Il n’était pas sûr du résultat mais attendait quelque chose de spectaculaire, contre toutes les mises en garde du vendeur. Alors, il attendait patiemment le retour de l’enfant prodigue des cabinets mal éclairés du Denise’s. Les yeux rivés sur la porte, il jubilait d’avance. A peine quelques minutes séparaient cet instant de celui où il arriverait à ses fins en emballant la jeune cagole pour un petit tour de pousse-pousse gracieusement offert par la maison. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est la grande blonde déjà bien éméchée venant de profiter de son inattention pour subtiliser le précieux calice. D’une démarche peut-être un peu moins agile qu’elle ne se l’imaginait, elle rejoignit son camarade de beuverie à l’extérieur avec deux verres à la main, ayant « emprunté » l’autre quelques tables plus loin. Elle tendit le verre maudit à son acolyte tatoué, bien évidemment sans savoir ce qu’il contenait : un philtre capable de transformer l’aura de celui ou celle qui la boira pour la rendre laide et repoussante pour quelques heures, à tel point que les humains les plus sensibles pourraient éprouver un profond dégoût, voire quelque intention belliqueuse simplement en voyant la personne qui aura descendu le verre.
La blonde et son joli minois satisfait n’avaient aucune idée de la boisson qu’elle venait de tendre à « Robinou », et était encore moins au courant que les effets magiques du breuvage seraient accentués du fait de sa nature. Finalement, elle n’avait pas idée non plus des probabilités que l’autre verre qu’elle avait volé contenait également un petit grain de magie en plus. Ainsi, après avoir fait tinter les verres, elle ne se targua que d’une seule phrase.

« Au moins je suis sûre que ça c’est pas de l’eau ; cul sec ! »

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Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
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Mar 11 Mai - 3:48 (#)


Tout aussi drôle que ce serait, j'avais bien conscience que ce n'était pas ce menu obstacle qui allait arrêter Anna dans sa course. Si bien lancée sur la rampe du coma éthylique, pourquoi s'arrêter si ce n'est pour pondre une galette sur le bas-côté. Mais, comme disent souvent les gens par ici : Vomir c'est repartir !. Il serait mensonger de dire que je n'éprouvais pas une certaine attirance face à la promesse d'une ébriété joyeuse, et si jamais même dans l'ivresse la plus totale je ne compromettrais ma nature, il fallait bien reconnaître que tout cet alcool finirait, tôt ou tard, par avoir le même effet qu'un colifichet de plumes agité frénétiquement sous le nez d'un chat : dévastateur.

Mes instincts se tortillaient impatiemment en attendant le retour de mon acolyte, de nouveau partie à la recherche d'un moyen subtil pour délester un honnête citoyen de sa bière. Un sourire satisfait typique de l'idiot content d'être là sans trop savoir pourquoi s'affichait sur mon visage et, d'un petit geste de la main, je fis coucou à une femme qui passait par là au moment où nos regards s'accrochaient. Elle était belle mais ce n'était pas tant la perspective de lui promettre un tour de manège que d'observer l'envie dans le regard des autres qui m'attirait instinctivement. Animé par une curiosité éphémère surtout attirée par le nouveau et le convoité, mon regard fut récupéré tout aussi rapidement par l'agitation perpétuelle qui régnait ici. C'était, dans le fond, comme un gigantesque bain de chaos où plein de petits pointeurs lasers s'agitaient dans tous les sens. Une folie à base de marée humaine, de sueur et d'une haleine saturée d'alcool et du salé des chips.

L'insolente bagarreuse mettant un peu de temps à s'extraire du Denise's, je commençais à mettre en branle une nouvelle stratégie plutôt que d'attendre de la voir revenir avec un plateau plein de bières vides et un sourire triomphant. C'est qu'au vu du pet au casque que celle-ci semblait avoir, il ne m'aurait pas étonné qu'elle enfile l'habit de serveuse du bar juste pour tirer derrière le comptoir. C'est à peine si, vaguement, j'envisageai qu'elle se soit mise dans une situation de grabuge où, peut-être, elle aurait fini par se faire attraper la main dans le sac. Pas ce soir néanmoins, et elle finit par s'extraire de la foule avec deux nouveaux breuvages pleins. Sourcils froncés, regard étonné mais plutôt agréablement surpris, je ne me fis pas prier pour accepter de trinquer exagérément avec elle. C'était ça aussi, le petit plaisir de la soirée : éclabousser innocemment des gens sympas.

_ Tant que c'est pas d'la pisse...

Avant d'enfiler le bordel cul sec aussi vite que possible. Malgré tous mes efforts, elle avait vidé la sienne avant la mienne et on pouvait facilement voir à sa descente que ce n'était pas grâce à la micro avance qu'elle avait prise. Mes yeux s'écarquillèrent un instant face au contrecoup glacé qui sembla presque me paralyser le front pendant une seconde ou deux avant que je ne papillonne des paupières, manquant échapper un rot sonore.

_ Belle descente hé ! Et merci pour le point : 2 - 2.

Je n'avais jamais vraiment apprécié la bière en tant que tel, c'était amer et plus un breuvage de contenance qu'un vrai plaisir. Mais on savait tous très bien pourquoi on était là, et c'était certainement pas pour faire dans la dentelle. Une seconde, je regrette l'absence du Rat et le cherche machinalement dans la foule, comme s'il suffisait de ça pour le faire apparaître. Tant pis.

_ Ça te prend souvent ce genre de délires ? Y a forcément un moment où ça va mal tourner tu sais.

Ça aurait pu sonner comme la mort du fun mais il n'en était rien. Tout, dans ma posture jusque dans l'intonation de la voix et ce petit sourire en coin, laissait comprendre avec une assurance trop appuyée que c'était précisément ce qui était drôle. La vie entière était mal tournée, alors autant foutre le feu aux poudres.

Quelque chose, quelque part, commençait à changer, mais l'ambiance de la soirée et l'agitation humaine distrayait trop les sens  pour s'en préoccuper totalement. Je prends conscience un instant que je ne connais absolument rien d'elle. Est-ce que c'est vraiment important ? Non, bien sûr que non. Je ne sais pas - encore - les changements qui s’opèrent dans mon aura, tout comme Anna ne devine pas que s'éloigne rapidement d'elle la capacité à mentir. Mais faut-il réellement s'inquiéter des conséquences que ça peut avoir ?

_ Ça te dirait pas d'aller danser ? J'veux dire, pas dans ce truc mais un peu plus haut peut être.

Parce que ouais, pourquoi pas.




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Mer 12 Mai - 19:13 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



Ç
Ça fait du bien, pas vrai ? Oh que oui. L’éthanol commence à te monter à tête – pas étonnant après deux verres tirés d’une traite depuis les quinze dernières minutes, sans compter ceux que tu as pris avant de te faire expulser du premier bar – et tu te sens plus en forme que jamais. Tu aimes la sensation de légèreté nouvelle qui coule dans tes veines et asphyxie petit à petit ton cerveau jusqu’à t’endormir, ou t’évanouir, c’est selon, en riant face à ce vertige tournoyant capable de monopoliser ton attention et te faire oublier le reste du monde. Te mettre à l’envers et ne soucier de rien, pas même de toi-même, en voilà une belle philosophie. Peu importe où et dans quel état tu te réveilleras demain, tu pourras te lever avec le fierté d’avoir survécu un jour de plus dans ce bas monde.

Tu abats avec satisfaction le verre désormais vide que tu as subtilisé il y a quelques instants et secoue la tête en attendant que ton collègue en ait fini avec le sien. Tu ne décides de relever que son compliment en rejetant d’un geste caricatural une mèche de cheveux de tes épaules d’un revers de main. Au diable son compte approximatif des points, après tout tu ne sais même pas ce qu’il y a à gagner, et tu espères pousser le jeu jusqu’à oublier à compter. Tu guettes précisément le moment où les choses tourneront mal, en témoignent les quelques traces pourpres qui ornent encore la moustache que tu n’as pas. Tu es née sans don, si ce n’est peut-être celui de te retrouver dans des situations chaotiques, et tu comptes bien démontrer toute l’étendu de ta singularité au monde entier. Dans le ton de sa voix, tu devines que lui aussi est adepte du chaos et des situations qui dégénèrent, alors tu te rassures : rien ne peut bien se passer. Dans tous les cas, il te faut bien entendu faire illusion et passer pour une grande dame.

« Je sais, je fais ça plus ou moins dès que j’ai un cachet et que j’ai fini de payer mon loyer. »

Étrange, ça n’est pas vraiment la phrase que tu avais en tête. Tu n’avais pas vraiment l’intention de te montrer si franche, à vrai dire. C’est sûrement l’alcool qui commence à faire effet ; il est un peu tôt pour ça mais ça n’est pas nécessairement mauvais signe. Il faut dire que tu n’as pas beaucoup mangé avant de sortir, ça doit être pour ça. Quoi qu’il en soit, il enchaîne avec une autre question cette fois-ci un peu plus surprenante. Aller danser, voilà bien quelque chose dont tu n’as pas l’habitude, pour sûr. C’est si bien que ça, d’aller danser ? Tu dévisages Robinou et son style de mauvais garçon une paire de secondes, le temps de te demander s’il n’est pas en train de se payer ta tête. Tu oses espérer que tu n’as pas encore l’air si naïve que ça, il faut généralement attendre quelques verres de plus pour cela. Mais visiblement non, il a l’air tout à fait sérieux, du moins autant qu’on puisse le paraître en sympathisant avec ton alter ego en quête d’ivresse.

« C’est la première fois en 22 ans qu’on me le propose, je sais pas si j’ai envie mais je te suis. »

Eh, mais tu n’avais pas envie de dire ça non plus, qu’est-ce qui te prend ? Enfin, pas que ça soit bien grave, mais tu aurais préféré être un peu plus évasive. Il semblerait que la bière tape un peu plus fort que prévu sur ton filtre à paroles. A ce rythme là, dans deux ou trois verres tu essaieras de faire croire à ton acolyte pilote que tu es une vampire comme il t’arrive de le faire lorsque ton désespoir se fait trop imposant pour être ignoré. Tant pis, peu de chances pour que tu t’en souviennes de toutes façons, et aussi peu de chances pour que tu recroises un jour ce type.
Tu n’as qu’une vague idée de l’endroit où il veut aller, mais il se met en route et tu lui emboîtes le pas en faisant bien attention de mettre un pied devant l’autre sans pousser personne ; tu l’as déjà fait une fois ce soir et il vaudrait mieux attendre avant de réitérer l’expérience, surtout que tu es étrangement excitée par la perspective de découvrir les pas de danse que Robin des Bois semble impatient de te montrer. Peut-être s’est-il entraîné toute sa vie pour ce moment ? Ou peut-être espère-t-il que ce soit toi qui te ridiculise ? Qui vivra verra. Ce que tu vois maintenant, cependant, c’est la série de regards noirs adressés à ton camarade. Peut-être est-il déjà connu ici ? Tu lui poses la question une fois sortis et à bonne distance du Denise’s.

« Tu leur as fait quoi à ces mecs pour qu’ils te regardent comme ça ? T’as volé leur scooter à eux aussi ? »

Le cœur léger et la démarche chaloupée, tu ponctue ta question d’un rire alcoolisé, lui-même ponctué d’un hoquet inopiné. Tu n’as pas remarqué d’odeur particulière émanant de lui, ce qui aurait pu expliquer la haine dans le regards de ces gens. Autre fait étonnant : à toi, ils n’en ont adressé aucun, alors que d’habitude, il faut le dire, tu es une cible toute désignée pour ce genre de regards.
Sur la route, tu réalises que Robin a l’air d’avoir plus d’ennemis que ce que tu imaginais. Un type pourtant pas nécessairement patibulaire, bien qu’un peu testostéroné, certes, croise votre chemin et s’arrête à votre hauteur seulement pour le fusiller des yeux et cracher à ses pieds. Et le voilà qui s’en va comme si de rien n’était.

« Décidément.. »

Tu retiens difficilement un ricanement hautain jusqu’au départ de l’inconnu. Quelle étrange soirée.


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Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Prologue au lancer de chaises ~ Rhys et Heidi S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
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Jeu 13 Mai - 3:54 (#)


Je hausse les épaules à mi-chemin entre le peu importe et le aucune idée. Ayant dévisagé avec un étonnement circonspect cet autre qui venait répandre ses fluides salivaires devant moi, je m'interroge un instant, profondément, face à la remarque d'Anna. Est-ce que je suis censé les connaître ? La question reste sans réponse, suspendue là entre deux pensées informes et incapable de me souvenir. Je n'ai pas vraiment réagi à la provocation, tant elle était inattendue, et il faut dire que pour un animal habitué à uriner sur les jardinets de fleurs dans le but de marquer son territoire, ce n'était certainement pas ça qui allait m'impressionner. J'avais vu des chats de gouttière bien plus terrifiants que ce gringalet-là.

La provocation glisse sur mon orgueil comme une caresse sur un poil soyeux et je reprends notre marche d'une allure qui a dans le rythme ce petit quelque chose de nonchalant et désintéressé. Cette soirée me distrait, pour le moment, alors tant que c'est le cas pourquoi dévier de l'entrain joyeux et dégénéré qui nous a si bien portés jusqu'ici ?

_ J'ai aucune idée de qui sont ces types. Je veux dire, sincèrement, hein, ou alors je m'en souviens pas c'est possible aussi. Et franchement, c'est pas cracher par terre qui va changer grand chose. J'veux dire, si t'as pas de flingue, ici, personne te prend au sérieux alors bon...

Toujours ce léger accent qui parfois s'insinue dans les mots, subtil mais bel et bien présent. Mes yeux observent néanmoins avec peut être un peu plus d'attention le défilé des visages qui nous entourent. Animés, parfois joyeux, hagards pour quelques uns, c'est toute une diversité de caractère que nous croisons et si plusieurs nous jettent de vagues coups d’œils passagers, il y en a bien un ou deux pour nous observer plus insistamment. Faisant un léger coucou en levant la main vers un homme d'une quarantaine d'années, sourire insolent aux lèvres, celui-ci plisse les yeux dans ma direction avec ce qui semble un léger mépris, voire même du dégoût. Quelque chose en moi s'enorgueillit presque de cette réaction et si j'avais été dans une forme féline, nul doute que je me serais pavané d'un air snob. Je n'avais aucune idée de pourquoi cet homme semblait presque en colère, mais ma provocation paraissait lui avoir fait de l'effet et c'est tout ce qu'il me fallait.

D'un coup du coude, j'attire l'attention de ma comparse vers l'individu en question. Nul doute, à l'intonation de ma voix, que je sais de quoi je parle.

_ Si tu veux mon avis, c'est typiquement le genre de gars qui sort pas son asticot assez souvent et qui regarde de haut la jeunesse encore fraîche.

Lui adressant mon meilleur haussement coquin de sourcils, il n'y a guère d'ambiguïté dans le sous entendu que je fais.

_ Il est jaloux.

Encore largement maître de moi-même - après tout mon acolyte avait plus d'avance que moi semble-t-il, je nous dirige vers ce qui ressemble déjà plus à des night clubs aux néons colorés et à la puissance sonore exagérément puissante. Le genre d'endroit bondé, aux consommations bien trop chères et qui crache une enfilades de musiques de styles variés, qui joue entre les tendances du moment et la nostalgie rétro des années du "c'était mieux avant". Toujours sur le fil entre le cool et le ringard mais qui donnait un petit charme certain. De loin, Eurythmics dégueulait des portes ouvertes et plusieurs fumeurs étaient agglutinés sur le trottoir.

_ Mais sinon, attends, comment ça c'est la première fois en 22 ans ? T'es pas sérieuse ? Genre, t'es jamais allée danser la nuit ? C'est sûr, faut aimer la musique trop forte et les gens en sueur mais, quand même merde...

Ça avait un quelque chose... D'enivrant ? Une sorte de pulsation où il ne restait plus que les instincts et rien d'autre. Ça faisait partie de ces choses, un peu dégoûtantes, un peu fascinantes, mais avec un verre de trop dans le nez, ça pouvait passer.

_ Et des cachets... Genre... tu te drogues, toi ?

Mes traits se plissent dans une expression dubitative. Pas que je sois un modèle, mais, bon. Ces merdes, c'est de la saloperie, disons-le.




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Jeu 13 Mai - 13:20 (#)


Prologue au lancer de chaises
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R
éponse valide ; toi-même tu ne saurais pas te souvenir de tous les types que tu as énervés tant ils sont légion. Des hordes et des hordes de visages anonymes empourprés de colère ayant tous en commun le défaut d’avoir le sang un peu trop chaud. Il faut leur reconnaître que tu les aides un peu à démarrer, mais une fois lancés, c’est toujours un véritable régal que de les voir fulminer et se retenir de t’assener la gifle qui les démange depuis l’instant même où tu as ouvert la bouche. Si ta philosophie n’était pas empreinte d’un nihilisme profond et que tu étais dotée d’une foi quelconque, tu serais sans doute forcée de constater que les miracles existent : après toutes ces prises de bec, toutes ces rixes avec bien plus fort que toi, jamais on ne t’a cassé le nez. Autre miracle, et pas des moindres non plus : personne ne t’a jamais menacée avec une arme à feu. Ils doivent certainement estimer que mener une vie de débauche dont la seule réjouissance consiste à voir s’énerver des inconnus est déjà une punition assez dure ; et ils ont sûrement raison.

Tes yeux hagards trouvent une cible sur laquelle se fixer quelques instants après que ton acolyte te l’a indiquée. Très rapidement, les propos de Robin orientent ton jugement déjà peu flatteur, et ça devait bien être réciproque, sur la personne en question. Lui non plus n’a pas l’air de vraiment apprécier ton camarade de beuverie, et tout comme lui, tu commences à t’enorgueillir de tes mauvaises fréquentations. Oh, si Papa et Maman avaient été là, tu aurais pu entendre un énième soupir teinté d’une déception profonde dont tu te serais amèrement délectée. D’un autre côté, tu commences à mieux cerner la-dite mauvaise fréquentation, et tu commences à te demander s’il n’aurait pas une idée derrière la tête. Tu y réfléchiras à deux fois avant de boire s’il te propose un verre, mais ça ne t’empêchera pas de le finir dans les secondes qui suivront cette seconde réflexion, irresponsable et inconsciente que tu es. Au final, tu te contentes de donner un signe de tête approbateur en guise de seule réponse. Tu n’es bien placée pour juger ni en terme de jalousie, ni en terme d’« asticot ».

A mesure que vous vous rapprochez de la discothèque tenant lieu de prochaine escale dans votre périple, les résidus de musique parvenant à se frayer un chemin en dehors du bâtiment se font de plus en plus intenses, peut-être même assourdissants pour certaines oreilles, et traversent ton corps en le faisant vibrer bien malgré toi. Sur le chemin, les têtes se retournent toujours pour vous suivre quelques secondes du regard et les gens sur votre chemin s’écartent avec dédain comme si vous étiez des pestiférés. Enfin, surtout lui.
Et en parlant de lui, c’est à son tour de passer aux questions. Apparemment, il ne croit pas ce que tu lui as dit tout à l’heure. Eh bien, il devrait, puisque ça n’est pas vraiment le genre de choses que tu livrerais sobre et tu aurais bien voulu éviter de faire étalage de ton manque d’expérience. En revanche, en matière de stupéfiants, là, tu t’y connais un peu plus, mais il serait avisé de ne pas trop en dire pour ne pas non plus passer pour la junkie que tu es.

« Évidemment que je prends des cachets. J’ai déjà piqué pas mal de trucs dans des poches et j’ai absolument aucun scrupule à me les enfiler. Et est-ce que j’ai vraiment l’air de me foutre de ta gueule ? Non, j’ai jamais foutu les pieds dans une boîte de nuit, d’habitude je picole toute seule. »

Eh, mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu as l’impression que ta bouche est sur pilote automatique ? Cette fois-ci, pas moyen de cacher ta stupéfaction en entendant tes propres paroles à des lieues de ce que tu voulais dire. Allez, fait marcher ton cerveau, est-ce que ce genre de choses t’est déjà arrivée avant ? Il y a bien eu des fois où les mots sortaient tout seuls de ta bouche sans même que tu n’aies besoin d’y réfléchir mais généralement, il s’agissait de noms d’oiseaux et autres joyeusetés, et tu les pensais à chaque fois. Cette fois c’est différent, tu n’avais absolument aucune intention de déblatérer autant de vérité. Allez, il est encore temps de rattraper le coup ; tu n’as qu’à lui dire que ça n’était qu’une blague. Tu lui laisses un petit instant, le temps que tu prendrais pour ménager un effet comique volontaire, et poursuis avec l’intonation la plus détendue possible.

« Et je mens pas, c’est la pure vérité. »

Oh non, qu’est-ce qui t’arrive ? C’est comme si tu disais absolument le contraire de ce que tu penses. Ça peut faire ça, l’alcool ? Ça y est, tu en as trop pris et tu es en train de faire un AVC ? Parfois tu regrettes de ne pas avoir un peu plus écouté en cours.

« Une minute. »

Toujours en essayant de garder la tête haute et le sang froid, tu te retournes dos à lui pour sortir ton téléphone. Tu jettes tes doigts à une vitesse ahurissante, enfin autant que ton état d’ébriété relative te le permet, sur le clavier tactile qui y apparaît pour taper quelques mots sur un moteur de recherche. Alcool dire opposé pensée. Aucun résultat satisfaisant. Merde.
Tu souffles un bon coup, te retournes un grand sourire au lèvres et indique la direction de la porte de la boîte d’un petit geste de la tête.

« On y va ? »

Au pire, ça n’est pas très grave, tu n’auras qu’à penser à l’opposé de ce que tu penses pour dire ce que tu penses vraiment. C’est assez clair comme plan, non ? De toutes façons, en dansant, tu n’auras pas besoin de parler. Enfin, ça présuppose que vous arriverez à rentrer, et au vu du regard mauvais du videur, c’est une hypothèse qui paraît en réalité assez audacieuse.


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Facultés :

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Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
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Ven 14 Mai - 4:34 (#)


Il y avait une franchise certaine dans ses propos, presque un peu dure, et un instant je me demande si elle se moque de moi. A mi-chemin entre le sarcastique et le sincère, elle semble elle-même étonnée de ses propres propos dans une mimique qui passe du noir au blanc en un instant. Mes yeux posés sur elle, je la dévisage du coin de l’œil, ou en tout cas en essayant de ne pas avoir l'air de le faire. J'observe ses traits comme si je la regardais enfin pour la première fois, juge qu'elle est plutôt jolie malgré les signes évidents d'une alcoolémie qui commence à se percevoir et reste bloqué là quelques instants. Mais il ne suffit pas de fixer les autres pour percer le secret de leurs pensées et, dans le fond, que ce soit vrai ou non ne change pas grand-chose. Je trouve ça juste incroyable qu'elle soit du genre à s'enfiler tout ce qui passe alors qu'à côté de ça elle n'est jamais allé danser. Oh on ne pouvait pas dire que j'étais du genre tout blanc, bien sûr, et j'avais déjà tabassé la gueule de plus d'une personne pour lui prendre sa coke ou toute autre poudre magique pour dégénéré. Juste, je ne sais pas, il y avait un profond malaise dans l'idée de s'injecter toutes ces substances dégueulasses et je réprime un frisson rien que d'y penser. Moi vivant, personne ne me pique quoi que ce soit dans le sang. C'est sale.

Je hausse les épaules en réponse, une moue expressive sur le visage d'un air de dire chacun fait ce qu'il veut. C'est pas comme si moi-même je me mettais tout nu la nuit dans le bayou et que j'allais arpenter la forêt sous une forme qui n'avait plus rien à voir avec l'humain. Chacun ses petits secrets, ouais, et chacun ses petites hontes. Pas la peine d'en faire un drame, tant que ça restait dans l'ombre.

Quand elle demande une minute, elle se tourne d'une manière fort peu subtile à l'opposé de moi. J'ai bien compris qu'elle voulait cacher quelque chose, et c'est précisément pour cette raison que je tente de glisser avec la lenteur d'un prédateur sur le côté, pas trop vite pour ne pas agiter sa vision périphérique, mais avec la curiosité d'un enfant qui s'en vient regarder par l'entrebâillement d'une porte qu'on lui a interdite. Je ne vois rien, néanmoins, si ce n'est qu'elle a l'air d'être sur son téléphone et je reprends instantanément ma position et un air désintéressé une demie seconde avant qu'elle ne se retourne.

_ Ouais, allons-y. Mais euh, si t'as pas envie on n'y va pas hein.  Faut pas te forcer. Et au pire... Y a plein de gens avec des verres.

L'expression coquine de mon visage lui rappelle que la compétition de soûlards n'est certainement pas terminée, et nous nous approchons de l'entrée.

Le videur nous dévisage avec un air inquisiteur, flairant la mauvaise graine de loin ou abusant simplement de son privilège à pouvoir faire chier les gens juste parce que leurs tête ne lui revient pas. Je montre patte blanche, souris de cette manière un peu idiote et caractéristique de bonne humeur en le saluant. Il demande si je suis avec madame, je lui jette un coup d’œil et acquiesce comme si c'était la pépite du siècle, et bien sûr je passe mon bras dans le bras de ma complice pour mieux appuyer mes propos.

_ Ouais, on est ensemble avec Nina. Pourquoi c'est soirée spéciale ?

L'air las sur le visage du type qui a vu plus d'un déglingo tenter d'emballer dans ce night-club, il hésite une fraction de seconde avant de se décaler un peu sur le côté et de secouer la tête, ne daignant même pas répondre hormis d'un geste de la main.

J'embarque ma conquête du soir dans l'établissement avant de la relâcher quelques mètres plus loin. Le volume sonore a encore monté d'un cran et il faut pousser un peu de la voix pour se faire comprendre. Déjà, mes sens tentent d'instinct de se déconnecter.

_ Attardé de redneck.

Un coup d’œil au vestiaire. Pas question de payer un billet pour pendre un putain de blouson sur un cintre. Néanmoins, mon regard revient vers la fameuse Nina, voir si elle imagine la même chose que moi. Après tout, on avait bien volé un scooter, alors, ça de plus ou de moins, la tentation était grande de jouer au con.

Mais plus tard, peut-être. Pour l'heure, j'embarquais Anna dans la salle du dessous, présentant une piste de danse bondée entourée d'un bar et d'une multitude de petites alcôves et sièges, où il y avait toute la faune de la nuit. Des rayons de lumières fusent dans tous les  sens, des basses hurlent des décibels à en faire saigner les oreilles. Je fronce le nez sous le volume sonore et tente d'en faire abstraction, presque assourdi. Ici, il faut pousser du coude pour se frayer un chemin et j'attrape le bras d'Anna pour ne pas la perdre. L'air est moite, le sol colle un peu, un brouhaha général engloutit tout et une chaleur étouffante enserre les corps. La musique, électro, fait trembler le sol et les murs aussi sûrement que cette masse de gens qui saute partout. Le fond de l'odeur du lieu révulse un peu mon odorat sensible, mais c'est précisément ça qui est recherché ici : la saturation des sens, la perte de contrôle dans une masse anonyme et vibrante et le corps entier qui tressaute au rythme des ondes sonores. Ça avait le don de mettre dans un état presque second, une résonance où la pensée laissait place à l'instinct, la réflexion à l'instant présent. Plus rien n'existe dans le monde extérieur et il suffit de se laisser couler dans l'ambiance électrique pour se mettre à sauter stupidement sans se soucier du reste.




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Ven 14 Mai - 23:35 (#)


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I
l semblerait que ta confession n’ait pas effleuré tant que ça le jugement qu’il te porte malgré sa moue à moitié désapprobatrice. Tant mieux. Pas que le regard des autres soit si important que ça pour toi, mais tu n’as jamais réussi à t’en détacher. Est-il réellement possible de s’en détacher, finalement ? Existe-t-il des personnes qui ne s’en soucient pas ? Tout ceci est inconcevable pour ton esprit dans lequel ressentiment et envie tourbillonnent sans cesse sous la forme d’une tourbe opaque. Difficile de voir le monde autrement lorsque la seule éducation que l’on a connu est celle du paraître avant l’être.
Allons bon, ça n’est pas vraiment le moment de s’attarder sur de menus détails de ton passé, d’autant plus lorsque l’on te rappelle, non sans une touche de provocation, que tu es encore trop sobre pour penser à avoir des regrets.

Une fois devant la porte de l’établissement, tu te souviens pourquoi tu as toujours évité ce genre d’endroits : la musique y est aussi forte qu’elle est mauvaise, et l’espèce d’aspect pseudo-élitiste qu’ils se donnent en mettant devant les portes un gogole dont le quotient intellectuel avoisine dangereusement le nombre de cheveux t’insupporte. C’est comme ça qu’ils justifient leurs prix deux fois plus élevés que les autres débits de boissons de la ville : la sensation dérisoire d’appartenir à une caste privilégiée. Un court instant, tu regrettes un peu d’avoir dit oui, mais tu te souviens rapidement ensuite que d’une : tu ne paieras pas tes consommations ; et de deux : ça n’est pas une foule d’humains trop pleins d’hormones qui va te faire peur. Après tout, tu as bien survécu au lycée.
Enfin, si vous voulez entrer, il va falloir jouer le jeu quelques secondes. Quitte à penser au lycée, autant en revêtir les codes ; juste le temps de passer devant le videur, tu fais jouer tes talents d’actrice pour prendre la pose et l’expression dédaigneuse et suffisante des espèces de pestes, pour ne pas dire salopes, que tu ne saurais que trop détester. Faisant mine de mâcher un chewing-gum, tu délivres ta meilleure interprétation de la pimbêche blasée, avec supplément yeux-qui-roulent, s’il vous plaît. Finalement, on vous laisse entrer, au prix de quelques longues secondes de silence relatif. Tu gratifie le gorille d’un remerciement en polonais qu’il ne comprendra certainement pas, puis accompagne Robin à l’intérieur, bras dessus, bras dessous.

« Twoja łysa matka. »

Il a écorché le pseudonyme que tu lui as donné. Si c’est volontaire, c’est très prévenant de sa part, mais ça voudrait aussi dire qu’il n’a pas compris qu’Anna n’est pas non plus ton véritable nom. Peu importe après tout, tu n’es pas vraiment du genre à tenir à ton nom outre mesure, surtout quand l’objectif de la soirée est de commettre des larcins et autre forfaits si affinité. Tu ne t’attarderas sur la signification de « ensemble » qu’une fois seule, sans doute pour arriver à la conclusion que tu es toujours en faveur de maintenir le statu quo social dans lequel tu t’es enfermée. On est une rebelle ou on ne l’est pas, toi tu as choisi ton camp.

Tu allais demander à ta moitié temporaire de lâcher ton bras avec tout le tact que l’on te connaît quand celui-ci s’en charge lui-même. Il ne faudrait pas non plus qu’il s’habitue à une telle proximité ; tu ne te rappelles déjà pas de la dernière personne avec laquelle tu as été aussi proche, alors qu’il ne force pas trop. Fort heureusement, il arrive à parer avec une classe, il faut le reconnaître, le moment de gêne qui allait suivre dans les prochaines secondes. Tu gratifies sa raillerie d’un ricanement condescendant alors que vous passez devant le vestiaire. Vos regards se croisent et s’interrogent. Pensez-vous à la même chose ? Alors ça y est, maintenant que tu lui as fait part de tes tendances cleptomanes il s’imagine que tu serais capable de fouiller dans le poches des manteaux consignés ? Il a peut-être oublié que ton état actuel te demande déjà un certain effort pour marcher droit, et surtout qu’une employée surveille la loge.
Là encore, Robin semble comprendre de lui-même et vous guide jusqu’au cœur des festivités, si tant est qu’on puisse appeler ça comme ça.

En descendant les marches, tu tentes d’arborer l’expression la plus neutre possible pour camoufler l’angoisse grandissante qui serre ton palpitant. A chaque marche qu’il faut descendre pour atteindre le sous-sol grouillant de congénères moites et frémissants, tu sens un étau invisible comprimer un peu plus ta poitrine.
Il y a trop de monde, la musique est trop forte, il fait trop chaud. A chaque marche qu’il faut descendre pour atteindre le sous-sol grouillant de congénères pourtant constitués de la même manière que toi, tu te sens de moins en moins à ta place.
Tu ne peux t’empêcher de grimacer lorsque finalement, vous fendez la foule. Tout le monde a l’air de s’amuser en sautant partout comme des idiots et en se frottant les uns aux autres comme si la salle n’était qu’un gigantesque générateur d’électricité statique. Non, tu n’aimes pas ça, tu veux rentrer. Ou plutôt, tu veux sortir. Tu as l’impression d’étouffer, entourée d’autant de.. tu ne saurais même pas le définir. Tout ce que tu veux, c’est de l’air, et à boire.
Alors, tu attrapes à ton tour le bras de ton acolyte pour le tirer à l’écart de la foule. Tu as beau essayer de garder une mine neutre, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi tu vous fait rebrousser chemin.

« On peut sortir ? »

Un large paquet d’excuses fleurissent dans ta tête mais aucune ne dépassera le stade de la pensée. A la place, toujours cette même franchise qui semble te coller à la peau depuis maintenant de longues minutes.

« Je me sens pas bien. »

Tu ne l’attends pas pour remonter les escaliers et te précipiter vers l’extérieur. Après tout, s’il a envie de rester, il a le droit, qu’est-ce que tu pourrais bien lui reprocher ? Oh, plein de choses, mais tu sais tout au fond de toi que ça ne serait encore que des excuses. Entêtée comme tu es, tu n’écouteras rien ni personne avant d’avoir pris une bouffée d’air en faisant les cent pas sur le trottoir garni de mégots de cigarette.

Plus jamais ça.


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Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Prologue au lancer de chaises ~ Rhys et Heidi S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
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Mar 18 Mai - 2:33 (#)


Je n'entends pas pas vraiment ce qu'elle dit, mais je hoche la tête d'un air assuré et sérieux pour me donner contenance et pour... Je ne sais pas pour quoi mais elle semble en tout cas s'éclipser. Un instant je crois qu'elle s'en va du côté du bar ou des alcôves où sont rangées des tables pour aller subtiliser d'autres boissons, mais même si je manque de la perdre rapidement du regard dans la foule, j'aperçois sa silhouette par intermittence qui se dirige vers les escaliers d'où nous venions. Arrêté dans mon élan aussi sûrement que si j'avais pris un faux départ sur la piste, le jeux des couleurs vives et le ballet des néons et autres flashs agressifs me retiennent encore un terrible instant, au bord d'un gouffre d'où jaillirait la musique lourde et vibrante pour promettre une sorte de transe animale où penser n'est plus nécessaire.

Néanmoins, je n'ai pas assez bu et je me détourne à contrecœur de cet espace surpeuplé où les corps se heurtent sans cesse dans une mélasse odorante de relents de sueurs, de chaleur et d'odeurs de bières. M'en extirpant, je gratifie au passage d'un « casse-toi. » une humaine à la parure aussi voyante que grossière qui me reluque comme si j'étais un affront à la terre entière. J'ai ni le temps ni l'envie de me heurter à cette interaction sociale et je doute même qu'elle m'ait entendu. La poussant sur le côté d'un coup de coude pour passer, je m'extraie d'une promiscuité qui soudain me devient insupportable alors que mon humeur a changé. Remontant les escaliers quatre à quatre, je tente de rattraper Anna et jette un œil au rez-de-chaussée. Personne. M'approchant de la sortie, je repasse devant le videur et lui envoie le même genre de sourire niais d'idiot du village qu'il soit à même de réussir à décrypter, bien que complètement dénué d'effort réel cette fois-ci. Ça doit probablement se sentir tandis que son regard me poursuit avec une insistance glacée quand j'arrive sur le trottoir.

Elle est là et je l'observe un instant. Elle a l'air de prendre l'air, peut-être, ou alors elle en a marre de moi et elle a tenté de s'éclipser, qui sait ? Je hausse les épaules intérieurement, d'un air de balayer la considération d'un geste nonchalant de la patte. Cette soirée commence à se dévoiler comme étant plus compliquée et je ne sais pas ce qu'il se passe mais je n'ai jamais été très doué pour m'intéresser aux ramifications complexes des états d'âmes des humains sous emprise de l'alcool. Bof, peu m'importe. Je m'avance, les mains dans les poches, d'un air tranquille et aussi sûrement que si nous étions seuls sur ce trottoir inondé de détritus en tout genre.

_ Bah alors, qu'est-ce qu'il se passe, y a un truc qui va pas ?

Je reste planté là, tentant d'étudier ses réactions pour savoir de quoi il retourne. Quelque part au fond de moi, il y a comme un mouvement lent et snob de la queue qui frémit d'agacement. Je me contiens toutefois. Ce n'est pas qu'elle m'agace, c'est juste que le contraste subit a laissé s'ouvrir à l'intérieur ce trou qui n'attend que l'appel du bayou, de la nuit et de la tranquillité. Ce moment où, enfin, je vais pouvoir me défaire de ces oripeaux, de ces odeurs, de ces sons bruyants et parasites pour ne plus rien entendre que le vent, les feuilles et le furetage discret des mulots dans les tas de feuilles mortes.

_ Tu peux me dire hein si t'en as marre, t'es obligée de rien tu sais. Au pire les clefs sont peut-être encore sur le scooter.

Je me dis alors que j'aurais dû les garder. Au pire, elles auraient terminé dans une plaque d'égout, échangées contre une bouteille ou que sais-je encore, car l'idée de rentrer à pied me laisse aussi las que s'il était trois heures du matin.




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Sam 22 Mai - 21:36 (#)


Prologue au lancer de chaises
Quelque part en 2017
ft. Rhys Archos



I
l faut quelques secondes à ton compagnon de ce soir pour te rejoindre ; tu profites de ce temps pour tenter avec plus ou moins de succès de faire ralentir ton rythme cardiaque. Dans tes veines, éthanol et sucres chimiques tourbillonnent joyeusement en ne laissant aucun répit à ton corps pour se reposer, et le seul fait de rester immobile pour respirer te demande déjà un effort de concentration considérable. Qu’est-ce que tu vas lui dire, quand il va te demander pourquoi tu es partie comme une furie alors que tu avais toi-même proposé d’entrer à peine quelques minutes plus tôt ?
Tu soupires. Un petit souffle amer s’échappe de ta bouche et s’en va imperceptiblement alourdir l’atmosphère de cette nuit sans étoiles.

Au final, tu n’auras pas eu à attendre longtemps avant que ta solitude ne soit rompue. Sans vouloir te l’avouer, tu es contente qu’il t’ait rejointe. C’est vraiment bizarre, toute la gentillesse qu’il te porte ; comme s’il se souciait réellement de toi. Vous ne vous connaissez pas, pourtant, alors qu’est-ce qui pourrait le pousser à agir de la sorte ? Dans la même situation, tu ne parierais pas sur le fait d’être remontée avec lui. On se sert des gens tant qu’ils nous sont utiles et on les quitte lorsque les intérêts divergent, c’est un peu le credo des camarades de beuverie à usage unique. Il aurait donc des arrières pensées ? Ridicule.
Tu effectues un demi tour en douceur pour lui faire face et lui répondre. Tu n’as pas eu le temps de trouver d’excuse valable, et encore moins pour te souvenir de dire l’inverse de ce que tu penses. Ça n’aurait fait aucune différence de toutes façons, mais ça tu ne le sauras pas lorsque montera la frustration d’avoir encore laissé échapper une phrase à la véracité indésirable.

« Y’a trop de monde, trop de bruit, trop de tout. Ça m’angoisse. Je pensais que ça pouvait pas être si terrible que ça mais visiblement si. »

Retourner à votre bolide flambant neuf et laisser à nouveau la conduite de ton chauffeur de circonstances faire s’engouffrer le vent dans tes cheveux ? Fermer les yeux et te laisser gagner par l’adrénaline et la liberté ? C’est tentant, mais c’est aussi loin. Un autre argument, qui aurait peut-être plus de poids chez quelqu’un d’autre, est que vous, ou en tous cas toi, êtes ivres, relativement, et vous n’avez toujours pas de casques. Ni d’assurance. Mouais, la flemme d’avoir un accident.

« J’en ai pas marre, j’te jure que j’ai vraiment envie de me murger la gueule, mais juste pas en boîte. »

Ton regard s’échappe un instant du sien, en quête d’un objet ou d’un évènement à appeler pour ne pas laisser s’insinuer de silence gênant. Une personne ferait aussi parfaitement l’affaire, comme par exemple ce type à l’air sacrément en colère, là. Oui, celui qui semble se diriger droit vers vous après être sorti du bâtiment comme s’il s’était échappé d’un asile.  Voilà, lui. Celui qui est si rouge qu’on dirait qu’il vient de prendre un coup de soleil en pleine nuit, exactement. Parfait. Ce type, certainement sous stéroïdes, il fera une parfaite diversion à ton manque évident de conversation et de coutumes sociales. Quelque chose te dit qu’il n’est pas exactement là pour enfiler des perles avec vous.
Un sourire étrange sur le visage, le fameux sourire qui signifie « ah, enfin de l’action, j’espère juste que c’est pas moi qui vais me faire taper en première », tu essaies d’avertir Robin d’un signe de main assez aléatoire. Qu’il ait compris ou non, en tous cas il est trop tard. Le mec, que tu appelleras dorénavant Tarzan, en référence à sa carrure mais aussi à son odeur, vient de poser sa main sur l’épaule de ton comparse. Ton sourire mute, il devient le sourire mondialement connu « de celle qui est plutôt très contente que, pour une fois, les emmerdes c’est pas pour elle ».

« C’est toi l’espèce d’enculé qui a poussé ma copine à l’intérieur ? J’vais pousser la tienne on verra si tu fais toujours le beau, et après j’vais te démolir la gueule sous ses yeux espèce de petite merde. »

Eh bah, eh bah, en voilà un primate énervé. Il faut dire qu’il suffit qu’il ait un minimum d’affinité avec la magie, même sans le savoir, pour trouver en la personne de ton camarade une ressemblance frappante, sans mauvais jeu de mot, avec un sac de frappe. Il faudrait peut-être que tu interviennes pour calmer le jeu. L’atmosphère est tendue, et il semblerait qu’une greluche au style plus que douteux se soit approchée pour assister au spectacle. Certainement la copine en question. Ils forment une belle paire, à deux ils doivent bien avoir un cerveau entier.

« Alors, pas la peine de me pousser, je suis pas sa copine. Tu peux lui démolir la gueule direct. »

Pas vraiment ce que tu avais en tête, mais tu espères sincèrement – ou pas – que ça calmera les ardeurs de l’autre couillon. Tu voulais dire quelques mots d’encouragement pour ton combattant, mais il semblerait que ça ne soit pas possible, là encore pour une raison magique que tu ignores. La vérité, à cet instant, c’est que tu as très envie de voir comment Robin va s’en sortir. Bien sûr, s’il le faut, tu viendras à son secours. Rien de tel qu’une attaque surprise pour profiter d’une nuit de biture.


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Lun 30 Aoû - 3:11 (#)


Les mots glissent dans mon esprit et passent sans sembler s'y accrocher. Pourtant, j'ai bien entendu ce qu'elle raconte, une excuse classique, banale, médiocre presque dans ce qu'elle traduit une angoisse si commune à croiser quand on déambule la nuit au hasard des gens, au hasard des animations. Y'a trop de monde. J'assimile ça avec un quelque chose de presque déçu, une sorte de changement dans la perception de la situation qui semble remettre la réalité à sa place, bancale et triste, presque misérable. Brusquement, c'est comme si une épaisseur s'insinuait entre moi et le reste, moi et elle, que son excuse soit réelle ou inventée. Une distanciation qui s'impose soudain et qui met en abîme tout ce qui ne va pas en cet instant très précis, faisant douloureusement écho à l'impression lancinante qui s'était ouverte en moi une minute auparavant, sur ce trottoir pollué par ce qui ressemble chaque seconde de plus en plus à une sorte de fange humaine venue chercher ici une distraction éphémère et bien amère. Une population dont aujourd'hui je fais partie, comme hier, comme demain, bien malgré moi et cette virulence farouche à le nier.

La violence même de cette réalisation me déstabilise, bouscule cette obstination à essayer d'intégrer une normalité à laquelle je n'appartiens pas. J'affiche une expression neutre, quoi que quelque peu refroidie. Je sais même pas ce que je fais ici, où je vais à jouer au con comme ça, mais ça fait d'un coup résonner l'espèce de vide que cherche à masquer ce comportement, et qui par contraste rend douloureux cet appel secret de la nuit. En cet instant, il y a un mal être qui expose crûment la futilité de ce qu'il se passe là.

Je ne sais pas quoi répondre, pas quoi lui dire. J'aurais envie de lui lancer un C'est pas grave mais tout me crie le contraire. Ça n'a pas d'importance. C'est sûr, rien n'en a à ce niveau-là. Pourtant, je n'en ai pas le temps et je remarque à peine l'expression amusée sur le visage d'Anna qu'une main vient se poser - agrippe - sur mon épaule d'une façon impérativement brusque, avec la poigne d'un quelque chose qui n'appelle pas de protestation.

En une seconde, alors que l'humain crache ses menaces, tout mon être intérieur se hérisse, se crispe et se tend dans un ensemble de signaux étrangers à ceux qui ne lisent pas le langage du corps mais qui sont pourtant équivoques. Le contact de sa main sur son épaule me répugne brusquement, comme s'il s'était agît d'une vermine magique contagieuse et sur le point de polluer mon essence. Une aversion au plus haut point, pour ce que cet humain est, pour le dégoût sale que cet endroit inspire et pour l'invasion de cet espace de fuite vital qui peut insuffler la furie à même la plus  docile des proies. Je contiens la réaction presque animale qui me traverse, devine la direction dans laquelle les choses se précipitent et suis soudain traversé par l'orgueil prédateur, une violence extrême qui n'appelle qu'à couper court à cette insupportable provocation et que la réponse d'Anna ne fait qu'accentuer par ses implications lâches et égoïstes, qui balaient avec mépris le peu de temps passer à tenter de socialiser ensemble.

Une pulsion meurtrière électrise mes nerfs. Le désir compulsif d'arracher la figure de ce mec à coup de griffes, de planter répétitivement la lame d'un petit couteau dans la chair molle et  vulnérable du ventre. Le point de rupture de ces années de fuite en avant, la cassure qui fait basculer de l'instinct de survie à l'abandon. La goutte de trop qui déclenche le débordement et fait tout envoyer en l'air.

Un carnage.

_ Lâche moi.

Il y a, dans l'intonation, un quelque chose de pas normal, de presque éteint, qui passe facilement pour une sorte de couardise dégonflée. À côté, il y a cette femme que je reconnais, qui observe d'un œil méchamment satisfait ce qu'il se passe. Ce n'est pas la seule et la tension a attiré le regard de plusieurs autres personnes. Leurs yeux sont autant de pointes de fer qui nous dévisagent, nous passent au crible de leur jugement, accentuent la pression du moment. Une seconde, il y a l'impression angoissante de se sentir écorché par ces yeux, creusé dans et sous la peau, et l'idée stupide que cette dernière est sur le point de laisser paraître au jour ma véritable essence.

Tendu et prêt à claquer, ça n'a duré que quelques secondes qui ont paru une éternité. Alors soudain, je frappe son avant bras avec la paume de ma main, impact brutal dirigé vers le haut en même temps que mon corps amorce un mouvement souple vers le bas. Le contact entre lui et moi se rompt, l'impression de brûlure dans mon épaule persiste néanmoins et l'adrénaline éclate dans mes veines alors que l'instinct hurle à mes oreilles. Le coup de feu est lancé, la course pour la survie démarre. Je ne suis plus tout à fait moi-même, quelque chose a probablement dû échapper aux spectateurs qui n'ont pas compris la source profonde d'une telle réaction.

Je m'élance alors, l'esprit vrillé par l'impératif d'un danger mortel, percé par les regards qui se posent sur moi, qui font presque mal, tout le corps soudainement animé par l'urgence primale de devoir fuir cet endroit, de fuir l'alternative terrifiante qui s'est imprégnée une seconde dans mes sens, de fuir l'atmosphère délétère et brûlante d'une urbanité qui me tue à l'intérieur.

De courir jusqu'à en briser le corps, à assassiner cette carcasse détestée.
De fuir cette vision d'un animal en rage abattu par le métal des hommes.

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