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A notre Décharge | Rhys

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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
Jean Delaube
You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Lun 12 Juin - 22:55 (#)

Début de soirée. Jean sortit de la suite qu’il occupait à l’Hôtel de la Régence. Il avait négocié d’y rester encore deux semaines. Avant de se décider – enfin ! - à déménager ailleurs. Il lui restait plusieurs possibilités. Ce soir-là, il allait vaquer à ses occupations, prendre l’air. En arrivant en Louisiane, le vampire n’attendait rien de particulier de la ville de Shreveport. Elle avait sa réputation, mais après ? Il devait admettre qu’il se dégageait de cet endroit une effervescence qu’il n’aurait pas soupçonnée et qui lui plaisait assez. En passant devant l’un des salons de la propriété, il croisa le regard de la chef de file du Clan Dalzell.

- Miss Lupesco ? Ils s’étaient déjà rencontrés quelques fois. Ses idées étaient certainement les plus progressistes qu’il lui ait été données de voir jusqu’ici. S’il se tâtait encore, il n’excluait pas de se fondre dans son mouvement. Il remarqua alors la présence de Zayd Coleman à ses côtés. Il lui fit également un salut de la tête. Une réunion au sommet…

La brune affichait un regard contrarié et surtout soucieux. Ses lèvres se pincèrent en l’apercevant, comme si cette rencontre ne la réjouissait pas vraiment.

- Un membre de notre clan a été liquidé, hier, le renseigna-t-elle, d’une voix sèche. Son logement était ouvert, nous avons raison de croire qu’il a été compromis et exposé à la lumière. Anthony, précisa-telle, puisqu’elle savait que le français avait eu l’occasion de discuter longuement avec celui-ci, quelques jours plus tôt. Que s'étaient-ils dit ? Vous nous apportez le malheur Mr Delaube, un fâcheux concours de circonstances. Son regard se fit perçant et l’immortel se raidit. Qu’insinuait-elle ? Qu’il pouvait avoir un rapport quelconque avec tout ça ? Jean haussa un sourcil, interrogateur. Elle soutint son regard. Vous nous aviez caché votre lien avec Elinor Lanuit… ajouta-t-elle. Une information qu’elle avait glanée on ne savait où. Le vampire plissa les yeux.

Elle ne mentionna pas les mises en garde reçus par d’autres de son Clan, au même titre que les sbires de Coleman. L’heure était grave. Mais parce qu’ils foulaient tous cette terre depuis de longues années, ils savaient que leur principal ennemi n’était pas ces pauvres humains anti-CESS. C’était bien parmi les leurs que se trouvaient généralement les menaces les plus sérieuses… Et Jean n’était-il pas le coupable idéal ? Un nouvel arrivant, oublié pendant plus d'un siècle et qui faisait des mystères… Qui savait d’ailleurs ce que la polonaise pensait de son Infante… La mâchoire du français se contracta légèrement. Il l’appréciait relativement jusqu’ici, mais ses sous-entendus à peine voilés lui firent grincer des dents. Alors il l’envoya chier, inévitablement. Avant de s’en aller.

Alors qu’il avait retrouvé la rue et l’air agréablement frais du dehors, ses pensées partirent vers cette dernière révélation. Il n’en pensait cependant pas grand-chose. Les guerres faisaient partie de l’existence. Qu’elles se trouvent frontales ou beaucoup plus fourbes. En dehors des propos déplacés de Raven, il ne se sentait pas particulièrement concerné. Devrait-il s’inquiéter ? Il rejoignit rapidement le marché gitan qui se tenait plus loin. L’un de ces endroits qui ne devenaient pas déserts à la nuit tombée par crainte de qui on pouvait y rencontrer. Le vampire s’immobilisa quelques instants à proximité, en retrait. Il y avait anormalement peu de monde ce soir. Comme pour analyser l’image dans son intégralité, l'immortel souleva le Voile un court instant pour évaluer l’agitation de l’autre côté. Sans se rendre compte qu’il se fit repéré, par une âme dans un collier.
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

A notre Décharge | Rhys S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
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Mer 21 Juin - 2:18 (#)


Les nuages couvaient Shreveport en une couche de ouate dense et molletonneuse, relief opaque et inégal renvoyant les lumières de la ville en cette lueur diffuse propre aux cités humaines. Une sorte de gris béton aux accents indéfinissables tirant sur le jaunâtre, surchargeant un ciel déjà bouché par des relents de pollution, de bruits et d'odeurs de briques et de ciment. Une ville tantôt projetée en monochromes d'ombres et de flaques de lumières, tantôt illuminée d'une façon grandiose et certainement prétentieuse, élevant son architecture dans l'éclat de places et de rues où il faisait presque aussi clair qu'en plein jour. Il y avait, là, dans le froid relatif d'un mois de décembre le relent trompeur d'une nostalgie silencieuse, une sorte de chuchotement discret et inconfortable qui traînait ses ombres jusque dans les cœur les plus vaillants. Une incertitude, terrible, qui faisait contempler l'espace d'un instant le temps qui passe et l'inexorable marche en avant de choses trop grandes pour être arrêtées.

Et cette mélancolie se retrouvait comme capturée par les deux billes d'or qui portaient sur le monde un regard distant, presque ailleurs, évoluant sur le territoire humain avec la constance de celui qui sait avoir encore un grand chemin à parcourir. Porté par le vent, ce dernier charriait un mélange d’effluves en constant changement. Tantôt l'âcre de l'humus humide et des feuilles mortes, mélangées au tabac froid de mégots éteints et abandonnés sur le sol ; tantôt les affres capiteux de parfums trop lourds emportés dans le sillage d'un manteau, ou le plastique chaud et piquant de roues de voiture éclaboussant tout le voisinage d'une cacophonie mécanique. Ça et mille autres invisibles chatouillements encore.

Il errait là, fantôme de la nuit se faisant chair sous une peau de chat qui ne servait que de prétexte pour exister. Un chartreux au pelage gris presque bleuté, les nuances de sa robe éclipsées par le halo des lumières artificielles. Et, marchant dans ses pas ou les précédant - on ne savait jamais vraiment - le contour d'un soupir invisible lui faisait écho, image en filigrane dont la marche paraissait tissée de velours dans l'astral.

À leurs yeux, ce soir, tous les humains se ressemblaient, silhouettes longilignes et glabres emmaillotées de ces couches de tissus inertes et de cuirs morts. Les oreilles de l'un traquaient les bruits suspects d'un côté tandis que les yeux de l'autre se concentraient sur des mouvements jugés trop brusques. Ici et là, ils traversaient la ville en marchant côte à côte, l'un dans l'autre, dans une synchronicité qui, sans être systématique, devenait de plus en plus évidente au fil du temps. Revenant des quartiers résidentiels de Western hill, ils avaient joué les sentinelles silencieuses dans le jardin de cette tribu de métamorphes qu'il n'approchait toujours qu'en périphérie, observant sans rien dire mais néanmoins toujours en proie à ses contradictions à l'intérieur.

Et puis la lassitude.
Poussés par le désir vague de rejoindre ces berges tranquilles du nord de la ville, ils avaient remonté les rues sans accord ni véritable but, le sentier tracé par leurs pas aussi aléatoire que les désirs inconscients d'un chat. Mais, même sous cette forme urbaine, l'essence du métamorphe pouvait percevoir à quel point l'atmosphère de la ville était un poison qui n'avait de cesse que de tenter de ronger son essence. Une gangrène postée là comme une prédation latente, n'attendant qu'une érosion suffisante pour aliéner toujours un peu plus le sauvage de l'âme. Et ils progressaient, rétifs, comme marchant sur de la cendre.

Les réminiscences de Décharge avaient alors pris le pas, influant l'inconscient avec suffisamment de force pour rediriger les pensées, Rhys n'ayant jamais vraiment compris cette dualité qu'il transportait avec lui via le collier. Il y avait là des éléments qui parlaient au défunt chat, des odeurs et des sons, des mots, qui éveillèrent le sentiment d'une familiarité perdue, déversant dans la mémoire du chat encore vivant le flot confus de souvenirs épars et d'expressions en une langue aux origines incertaines. Déambulant dans l'espace étroit entre les étals, sous ceux-ci et particulièrement vigilant aux va-et-vient humains, celui-ci tentait de se faire discret, s'avançant comme une ombre se serait coulée sous un repli à l'abri du soleil.

Humant l'air, le museau froissé, le confus d'un désir à demi formulé s'imposait sans qu'il ne puisse en deviner plus. C'était comme entendre le vent lui parler, sans pourtant pouvoir déchiffrer vraiment ses mots.
Ici ? Peut-être.
Mais peut-être quoi ?

Bien vite, pourtant, le fumet de mets alléchants dispersa ses intentions. Après avoir joué de ses charmes et quémandé un bout de fromage, avoir obtenu un morceau de saucisson et daigné accorder une unique caresse, tortillant de l'arrière-train devant les mots familiers de dialecte romani qui complimentaient son existence.

Il y avait, à un endroit du marché, un téléviseur allumé qui diffusait en boucle les images d'une chaîne d'information, attirant régulièrement les commentaires attendus  des passants. Le son était coupé mais les bandeaux défilants racontaient ce que les images illustraient. Le chat s'assoit, captivé un instant par les images et le mouvement, sa psyché décodant plus que ce qu'un simple félin aurait pu faire, rappelé malgré lui à des sentiments obscurs et menaçants. Assis à ses côté, Décharge, invisible, renvoyant ce singulier et silencieux tableau que personne n'était vraiment à même de décrypter dans son ensemble. Pourtant, l'esprit n'était pas vraiment à même de percevoir les écrans technologiques depuis le plan semi astral, aussi s'ennuya-t-il bien vite.

Un incendie.
Des protestations.
Des humains qui parlent.
Diverses images appelant à une angoisse irrationnelle sous-jacente.
Encore des humains.
Et, toujours, ces quatre lettres : CESS
.

Les deux échines sont saisies d'un frisson au même moment, mais pas pour les mêmes raisons. L'image spectrale de Décharge tourne alors la tête, clignant lentement des yeux, posant son regard sur un individu précis comme s'il avait senti quelque chose, une sorte de perturbation dans cet l'espace-reflet du monde matériel.

La seconde suivante, le chat bien vivant tourne aussi la tête dans la même direction, clignant lentement des yeux dans un mouvement si identique qu'il en est presque terrifiant.

Déjà-vu

Rhys est un chartreux au pelage bleu-gris, court de poil et à la couche de gras adoucissant sa silhouette musclée.

Décharge est un british shorthair, au pelage bleu-gris, court de poil et à la couche de gras trahissant une vie semée de gâteries ponctuelles.

Le premier porte un collier artisanal qui n'est pas  sans évoquer quelques produits vendus par les gitans ici-même. Le second en porte une version spectrale. Les deux bêtes se ressemblent, outrageusement, au point qu'il est très facile de croire qu'elles sont identiques. Le  chat de chair et d'os, pourtant, dégage un quelque chose de très ténu derrière le Voile, une sorte de familiarité d'avec les esprits qui pourrait être attribué à la présence de Décharge.

Rhys est incapable d'expliquer le brusque focus sur cet individu, mais il comprend soudain qu'il lui évoque quelque chose de familier. Décharge, lui, est incapable de se rappeler où il l'a déjà vu, mais il devine les troubles qui agitent un Voile perturbé, sans néanmoins en saisir toute la portée. Et il y a, dans les consciences liées des deux, ce mélange d'attention intense et de curiosité, de méfiance précieuse et de secret feutré. Une convergence qui pioche dans les souvenirs, les sensations et les news télévisées, cristallisant la pensée de chacun des deux chats dans deux échos mentaux simultanés mais pourtant distincts, issus de la même et unique voix :

< Destruction >

    < Curiosité >

Il n'y a que Jean pour l'entendre, dans  cet instant fugace où deux reflets, l'un vivant, l'un mort, sont presque sur la même longueur d'onde.



PS: j'ai demandé à Alexandra de me donner la race de Décharge au hasard, après avoir choisi celle de la forme prise par Rhys, c'est vraiment une coïncidence de l'extrême les deux races qui se ressemblent mais je trouve ça drôle !




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Jeu 13 Juil - 11:27 (#)

Alors qu’il observait l’agitation et palpait dans l’air cette atmosphère plus pesante que d’habitude, Jean était loin de se douter de l’ampleur des évènements qui agitait déjà la ville et l’agiterait encore davantage dans les jours à venir. Il ignorait qu’aucune classe de la population n’allait être épargnée, aucune race. Il ne pouvait deviner non plus le sort qui allait être réservé au Voodoo Café le lendemain, ainsi qu’à son patron et ses employés. Il ignorait aussi que des clichés de sa Nature circuleraient.

Pour l’heure, il ne pouvait que vaguement apercevoir l’écran allumé un peu plus loin, mais les images projetées sur ce dernier ne l’intéressaient pas. Sans s’y attarder, elles n’avaient rien d’exceptionnel. Il y avait toujours des drames et des misères de par le monde. La même sauvagerie, la même peur des autres, la même oppression des puissants. L’évolution humaine n’était qu’un leurre. Pour avoir traversé les siècles, le vampire le savait : fondamentalement, rien ne changeait.

Sous le voile, il ne perçut rien d’anormal. Il se concentra davantage, agissant sur sa Vitae pour en voir davantage. La silhouette fantomatique d’une grande fontaine se dessina alors au milieu de la place, elle éventrait l’un des stands du marché. Un peu plus loin, là où se trouvait un magasin de l’enseigne Dunkin’ Donuts, s’élevait aussi un clocher. Souvenir mouvant d’une église qui n’était plus, au même titre que les esprits qui se concentraient ici. Pourtant ces vestiges anciens, ces âmes mortes, existaient toujours d’une certaine manière. Et Jean savait les percevoir.

Il laissa trainer son regard quelques secondes sur ce paysage parallèle. Constant. Il n’aurait d’ailleurs su définir ce qui aurait pu s’y passer. Il n’avait pas une grande expérience dans ce domaine, il ne s’éternisait jamais dans cet entre-deux, on lui en avait déjà soufflé les dangers. Puis cela lui demandait trop d’énergie et il peinait à y voir réellement l’intérêt. Pour lui du moins, ça n’apportait rien. Alors il n’entrouvrait généralement la porte que par curiosité, avant de la refermer.

Il n’allait d’ailleurs pas tarder à abaisser le rideau quand une voix double lui parvint, à proximité. Elle ne ressemblait à rien d’humain. Machinalement, son regard se baissa sur sa droite. Il ne s’y trouvait que l’essence d’un chat. Ni complètement matériel, ni complètement immatériel.  La superposition des deux félins – atypique, voire quasi mystique - brouillait la perception du français. Il fronça les sourcils. L’animal le fixait et cela le mit instantanément mal à l’aise. Avait-il rêvé ? Par réflexe, et protection, il quitta le voile immédiatement. La fontaine disparut, les formes des esprits alentours aussi. La silhouette du chat se précisa et s’affina. Mais il était toujours là, ses yeux d’or posé sur lui.

- Un chat ne parle pas, déclara le vampire. Sûr de lui et pourtant. S’il exprimait cette vérité à voix haute, c’était bien pour se convaincre de quelque chose, non ?  D’instinct, les animaux étaient rarement attirés par les vampires et leurs chairs froides. Ils ne leur apportaient généralement que peu d’attention. Qu’est-ce que tu me veux ? Enchaina-t-il machinalement. A peine prononça-t-il ces mots que Jean afficha une moue désabusée. Ce n'était même pas comme si ce matou pouvait le comprendre, pas vrai ?
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Dim 16 Juil - 19:19 (#)


Une onde qui parcourt la surface de l'eau.
Le bruit d'une porte qui claque.
L'éclat fugace d'un éclair qui disparaît à la périphérie de la vision.
Et le bruit blanc d'une télévision, qui ne se remarque que parce qu'il cesse.


Ça recommence.

Un trouble qui perturbe le Voile en une sensation impossible à définir. Un mouvement qui ne se voit pas mais qui s'entend, par la trace laissée de son passage. C'est une mémoire, une impression, une certitude-fantôme qui fait tiquer l'attention un instant, persuadée pourtant que rien n'a changé. Brusquement, le chartreux agite une oreille en une vive contraction, deux fois, comme chatouillé par une mouche qui n'existe pas. Il n'a pas saisit ce qu'il vient de se passer, ce qu'il vient de ressentir, mais dévisage la figure qui maintenant l'observe avec attention. À un plan de distance de là, au même endroit, Décharge a traduit la perturbation perçue dans le Voile en un amas de sensations éparses et désordonnées, qui n'ont trouvées écho que dans l'inconscient de Rhys. Il vient de se passer quelque chose, mais quoi ?

Les deux billes d'or continuent de fixer l'individu, reflets métalliques qui traînent avec cette langueur propre aux félins, sans qu'on ne sache jamais vraiment s'ils sont intéressés ou s'ils surveillent la distance qui vous séparent d'eux. A-t-il seulement écouté ce que l'autre a dit ? Un instant, la concentration du chat est distraite, se détourne des va-et-vient incessants qui animent le marché gitan et de sa télévision muette. Il se dégage de cet humanoïde un petit quelque chose de particulier, une désinvolture intemporelle qui tranche avec l'agitation alentours. Un calme, plus serein, plus désintéressé ? Le chat ne sait pas, il se contente d'écouter et de sentir, de ressentir, ces échos murmurés par son homologue immatériel.

Il y avait là tout un tas de choses nouvelles qu'il ne maîtrisait pas, un inconnu dans lequel il posait la patte avec nonchalance. La queue balance, d'un côté puis de l'autre, de ce mouvement de balancier machinal. Concentré, l'esprit du chat assimile les paroles qui lui ont été adressées, décortique ces sentiments contradictoires qui lui parviennent. Une part de lui reconnaît l'interminable longueur de nez qui se plante là en travers de la figure de son interlocuteur, persuadée de l'avoir déjà vue. Oui, mais où ? Et une autre part, plus subtile, plus feutrée, trouve que quelque chose n'est pas à sa place, ici. Un élément indéfinissable qui le dérange et qui fait paraître à l'aura de cette personne une touche d'ombre incertaine.

< Chaque chose parle, si on l'écoute >

Tout, dans le règne naturel, murmurait à l'oreille de l'esprit attentif, bruissait, froissait, sentait. Le vent chuchotait à May ses secrets en caresses délicates, le bayou chantonnait à Inna les chemins à emprunter dans les marécages et les barques à dévorer. Le soleil lui-même pouvait s'entendre quand il se levait et se couchait, sans avoir besoin de le voir. Mais les créations humaines étaient souvent des choses-mortes, alors pouvait-on reprocher à celui-ci de penser que les chats ne pouvaient parler ? Rhys était, en cet instant, interloqué fasse à cette contradiction flagrante, propre à l'être humain : pourquoi poser la question si on n'attend pas de réponse ? Mais, après tout, comment obtenir une réponse si on ne pose pas la question ?

Il penche légèrement la tête d'un côté, interrogatif, alors qu'il dévisage Jean comme pour tenter d'en percer les pensées.

< Est-ce que tu écoutes ? >

La question est rhétorique car Rhys sait qu'il l'a entendu, puisqu'il lui a parlé. Mais c'était une façon de demander à cet individu si lui prenait la peine de regarder autour de lui, et de chercher ce qui vivait encore.

Décharge cligne lentement des yeux un instant, enfermé dans cet inconfort où d'un côté penche la méfiance et de l'autre la nécessaire curiosité. Il cherche, Décharge, mais il ne trouve rien. Voilà des années qu'il poursuit une chimère et qu'il n'y a personne pour l'entendre. Pas étonnant, dès lors, qu'il se soit si facilement attaché à un métamorphe capable de revêtir la forme d'un chat. Leurs pas les mènent, ici et là, sur des chemins que seul l'instinct poursuit.

Rhys se lève, suivit l'instant d'après par Décharge. Ce dernier s'étire pendant que le premier hume du museau en direction de Jean. Il est trop loin pour réellement percevoir ses effluves propres, et le marché gitan est saturé des odeurs d'épices, de nourritures, de plastiques, de parfums et tant d'autres. Alors ils font quelques pas ensemble, sur une tangente par rapport à la position de leur interlocuteur. D'un bond svelte, le voilà qui se perche sur le sommet d'un petit poteau de bois. Il n'est pas au niveau de l'humanoïde, mais il n'est plus au sol, et c'est son instinct qui le pousse à chercher la hauteur.

< Je te connais. Tu es le deux pattes avec le long nez. >

La chose était purement factuelle et Rhys lui-même n'était pas sûr de savoir exactement où il l'avait déjà vu. C'était, en quelque sorte, la meilleure réponse qu'il pouvait donner à la question qui lui avait été posée. Ce qu'il voulait exactement ? Lui-même ne saurait le dire. Alors, de cet individu, qu'est-ce qu'il pourrait bien demander ?




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Dim 30 Juil - 17:42 (#)

Le vampire vit l’un de ses sourcils se dresser quand le chat « reprit la parole ». Cette tournure de phrase n’avait sincèrement aucun sens et pourtant ? Contre tout attente, après six cents ans d’existence, Jean pouvait encore se faire surprendre par certaines choses. Le monde surnaturel recelait encore bien des mystères et après quelques semaines passées dans cette ville, il ne faisait aucun doute qu’il n’était pas au bout de ses surprises. C’était du pain béni pour un cadavre dans son genre, largement blasé par l’existence.

Il resta stoïque cependant, avec une froideur d’apparence issue de sa race. Analysant la situation pour définir comment il devait réagir. Ignorer le félin ? Son regard se détacha une seconde l’animal pour observer autour de lui. Ses yeux balayèrent ainsi rapidement les alentours, mais aucune attention n’était posée sur lui.

- J’entends, répondit-il, sans avoir décidé dans quelle mesure il comptait vraiment converser avec cette créature. Toute une nuance donc avec le fait de réellement écouter.

Puisque sa présence s’était révélée derrière le voile, sa logique l’amenait à penser que c’était un esprit qui s’exprimait ici. Comme une forme de possession ? Même s’il n’avait aucune idée de la manière dont les cordes vocales de l’animal parvenaient à reproduire un langage compréhensible. S’il avait reçu une éducation correcte, et cela même à son époque et depuis l’enfance, Jean n’avait jamais eu, dans tous les cas, l’âme d’un scientifique. Il était un esthète, un artiste. Le pourquoi du comment ne le concernait que rarement. Une seule question persistait : cela se faisait-il de se détourner d’un esprit ?

- Je ne suis pas le seul spécimen de cette espèce, répondit-il cinglant, en affichant un fin sourire en coin, alors que le chat décrivait son apparence. Des bipèdes au long pif. Le commentaire ne l’offusquait pas. Il n’avait jamais été complexé par son attribut. Au contraire, ce dernier lui donnait du… caractère. Mais il était certainement vain de tenter de faire de l’esprit. Peut-être le français perdait-il d’ailleurs le sien.

Le matou venait de s’approcher pour bondir un peu plus en hauteur. Ses lèvres ne dessinaient pas les mots qu’ils prononçaient, comme si ces derniers se glissaient uniquement dans sa tête. Jean aurait pu croire à de la télépathie, s’il n’avait jamais fait l’expérience de ce don. Mais il le connaissait, à travers son lien avec sa Sire ou son Infante, et il en faisait la distinction.

- Qu’est-ce que tu es ? Tu es de l’autre monde, n’est-ce pas ? Ne retint-il pas de demander, intrigué. Fichue curiosité ! Il ressentait cette tentation de soulever le voile de nouveau pour y voir et y comprendre davantage. Mais c’était peut-être là la ruse de cette chose. Il ne se ferait pas avoir bêtement. Je peux faire quelque chose pour toi ? Et voilà, il se retrouvait ainsi à discuter avec une essence inconnue. Animale peut-être, paranormale probablement. Absurde !

Il restait sur ses gardes, même s’il ne doutait pas une seconde d’être en mesure de briser dans cette dimension en deux ce petit animal. Il pouvait être malin, être vif, mais quelle chance aurait un simple chat contre un vampire de son accabit ?
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A notre Décharge | Rhys Fdel
A notre Décharge | Rhys Lol7
Pseudo : Chaton
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Jeu 21 Sep - 0:21 (#)


La réponse de son interlocuteur troubla Rhys, dont les pupilles intéressées ne quittaient désormais plus cette grande silhouette qui, de son point de vue, lui paraissait atteindre des hauteurs improbables. Son esprit assimilait les mots, filtrés à travers son propre spectre de compréhension, et Décharge, observant çà et là les flous et autres sillages chaotiques laissés dans la trace éphémères des vivants passant par-là, écoutait. Comment répondre à cet humanoïde ? Quels concepts de la psyché humaine accrocher pour traduire une vérité présente depuis si longtemps, et pourtant ignorée avec tant de force au point qu'elle manquait disparaître ?

Pourtant, il avait des mots qui faisaient sens aux oreilles du chat.

< Nous n'avons pas de forme, nous définir est absurde >

La queue balance, inconsciemment, dans un mouvement différent mais qui trahit cet intérêt grandissant. La perspicacité de l'humain plaît au petit félin, perle rare parmi cet océan de moues ridicules et d'élans de grattouilles qu'il provoquait en général. Non pas qu'il ne les désire parfois secrètement, mais s'entretenir avec une personne qui sait aussi deviner les choses vraies le laisse presque volontaire sur le sujet.

< Nous étions là les premiers mais les deux-pattes nous ont oubliés. >

Les mots portaient, en esprit, une intonation solennelle, presque un reproche, dissimulant plus en profondeur de nombreux affects endormis se perdant les uns dans les autres. La nature n'était, aujourd'hui, plus guère qu'un synonyme d'herbe rase et de vivant domestiqué. Les choses du sauvage se faisaient de moins en moins présentes, de plus en plus précieuses.

Un instant, il semblerait que le chat se refuse à poursuivre la conversation, ne donnant pas suite à la dernière question de Jean. Pourtant, c'est qu'il réfléchit, le métamorphe, ses pensées naissant ici et terminant dans la conscience de Décharge, là-bas, et les désirs de ce dernier trouvant écho dans les battements de coeur du corps encore vivant - lui - de ce chat qui parlait. Décharge veut quelque chose, depuis longtemps, et une part de ce qui compose son essence survivante semble saisir si ce n'est le sens des mots, au moins l'intention.

< Peut-être >

    < Oui >

  < Pourquoi >

La confusion entrechoque les pensées et émotions de Rhys qui, simultanément, traduit cette indécision par ces mots mélangés dans l'esprit de Jean. La question de ce dernier induit un déséquilibre qu'il ne comprend pas, qu'il cherche à définir en triant des choses qui ne lui appartiennent pas. Absurde, et pourtant...

L'espace d'un instant, une réminiscence étrangère se mêle à la propre conscience de Rhys. Des images fugaces, des odeurs, le confort chaleureux d'un quelque chose qui n'existe hélas plus. L'éclat de mots informes se rappelle à lui, dont il comprend l'intention, à défaut du sens.

Le chat relève son séant, debout à quatre pattes sur le poteau de bois, secouant son pelage comme pour se défaire d'un mauvais frisson. Peut-être Jean a-t-il eu un aperçu fugace de cet imbroglio mental habitant le félin.

< Je cherche... Un souvenir. >

C'était la définition la plus vague possible, mais il semblait à Rhys qu'il venait de mettre une patte dans une lumière attendue depuis si longtemps. Cette idée le laissa troublé.

< Quel est ton intérêt à m'aider, deux-pattes ? Attends-tu quelque chose de moi en retour ? >




Adopte ces beaux scénarios !
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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Mar 28 Nov - 21:49 (#)

Les mots du matou se trouvaient toujours teintés de mystère. Il parlait des siens au pluriel et le quiproquo était facile, alors que Jean continuait de penser qu’il avait affaire à un esprit. Il n’avait aucun moyen de comprendre que la créature pouvait parler d’autre chose ! Il continuait toutefois à l’observer avec attention, même s’il ne pensait plus remarquer sur lui un élément nouveau. Il s’en voulait de ne pas se souvenir avec plus de précision des longues tirades de Dom Raja sur l’au-delà. Au royaume des crémations, en Inde, le vieil homme – un ami - avait une connaissance mystique de la vie, et une parfaite conscience du plan semi-astral. Avait-il déjà évoqué à l’immortel de telles manifestations ? Le compositeur essayait de faire travailler sa mémoire, mais tout cela ne datait pas d’hier. Quatre-cent cinquante ans. Cela vous laissait pleinement le temps d’oublier !

Un nouvel écho se fit entendre en réponse à sa dernière question et l’arcade sourcilière du français se dressa de nouveau, alors que les mots du chat s’entrechoquaient dans une formulation étrange. L’effet était complètement différent des tirades précédentes de l’animal. Et le voile n’y était cette fois-ci clairement pour rien… Le menton du vampire se releva, toujours plus intrigué. Le félin réagit lui-même comme si cette intervention l’avait parasité. Avant de reprendre son phrasé précédent.

- Probablement aucun, répliqua ainsi Jean naturellement en évoquant son intérêt personnel. Je ne vois toujours pas concrètement ce que je pourrais faire pour toi. Même si… une de tes voix parait sûre d’elle. Je n’ai pas ce Don de raviver les souvenirs.

Si le commun des mortels ne pouvait probablement envisager cette discipline autrement que purement arcaniste, certains de ses pairs savaient aussi manipuler la mémoire. La réveiller, la transformer. La Domination était un art répandu dans les contrées où le paysan qu’il était jadis avait perdu la vie. Il avait notamment vu son ami Pavel à l’ouvrage. Mais l’acte se voulait rarement caritatif et il ne le pratiquait pas. Pouvait-il lui-même envisager de suivre les élucubrations de cette créature pour… rien ? Encore une fois, qu’avait-il vraiment à perdre ? Si ce n’était son temps, qui n’était plus depuis longtemps précieux.

- Mais peut-être as-tu de la chance… je n’ai vraiment rien d’autre à faire cette nuit, admit-il. Son regard se leva un instant vers le marché et sa faible activité en cette soirée de décembre. Mortel. Il haussa une épaule. Ça se limitait effectivement à ça. Je n’attends rien de toi, non… Un rictus se dessina sur ses lèvres. Sans offense, mais qu’est-ce que tu pourrais bien m’apporter ?

Il était suffisamment toqué pour bavarder avec un chat, c’était un fait. Carrément frappé même pour envisager d’entrer dans son jeu. Mais pas complètement irrécupérable cependant au point de se convaincre qu’il pourrait sciemment y avoir quoi que ce soit à y gagner. Qui savait, peut-être qu’il se trompait ?

- Ne crois pas que je suis pour autant une cible idéale à duper ! A comprendre inoffensive. Oh no.
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