"caught the hand in the bag" ft. Blanche

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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Mar 20 Juin - 12:21 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

La situation ne présager rien, absolument rien, au point que j’avais régulièrement prit le réflexe de nettoyer les poignets extérieurs pour éviter à Iris une mauvaise surprise. Mais ce climat ne me plaisait pas, pas quand je devais rester invisible, inconnu pour les autres. Je n’aimais pas l’idée de devoir faire attention à tout, l’idée de devoir ralentir les vols par sécurité. Car les factures elles, elles n’attendaient pas… Ma place ici était pour une bonne raison, quoi qu’on en dise. Alors après des jours à tourner en rond pour m’occuper l’esprit et ne pas penser au fait que ce que j’avais appris à cacher depuis ma naissance puisse être menacé, j’avais fini par sortir, peu avant que la nuit soit complète.

En bonne ombre depuis ma naissance, j’avais déambuler dans les rues, en silence, sans but précis jusqu’à en trouver un. Un collier, qui me semblait évidemment assez cher et qui pourrait peut-être être revendu à un bon prix. Collier dont l’attache était facile à retirer à n’en pas douter… Faisant demi tour, j’avais marché, à bonne distance, les yeux faussement perdu sur mon portable. Je ressemblais à n’importe quel jeune adulte à cet instant, quoi que mes cernes étaient assez marqués. J’avais les cheveux attachés en une courte queue de cheval, un jean noir troué, des boots avec un t-shirt ample de la même couleur. Une ombre qui ne pouvait se distinguer du paysage qu’au travers de mes traits sans doute trop orientaux pour ce pays. Seul véritable handicap, mais j’étais trop silencieux et insignifiant pour marquer les esprits.

Profitant d’un arrêt de ma victime, je lui rentrais dedans rattrapant son portable que j’avais fait voler de la main qui tenait le mien, j’avais ouvert son collier de l’autre pour le détacher dans le choc. Rangeant rapidement ce dernier dans une poche, j’avais profité de la distraction de son portable pour lui tendre, sur le plat de ma main afin d’éviter les empruntes. « Pardon… Je regardais mon portable… » soufflais-je d’une voix rauque alors que je prenais une position effacée et désolée, quoi qu’un peu éteinte avant de me reculer en m’excusant encore pour reprendre ma route et plonger dans mes pensées. J’avais merdé, j’avais mal géré, le bijou avait frotté sa peau assez distinctement, elle n’avait pu que le sentir. Impossible pour elle de ne pas l’avoir remarqué. Impossible pour elle de ne pas chercher où pourrait se trouver ce dernier.

On était surveillé, j’en étais sûr, je décidais de voler et en plus je me vautrais…

Pressant le pas, j’avais fini par disparaître dans une ruelle pour sortir de ma poche un bout de papier carré, quelques épingles et un bout de verre trouvé sur le sol, assemblant l’ensemble avec le collier au centre, je refermais mes mains pour activer le sceau de Salomon et modifier à la haute l’aspect de l’objet ainsi que la pureté de son alliage. J’allais avoir un peu plus de mal à le faire revenir à son état normal, mais pas le choix en cet instant. Il fallait qu’il ne soit pas reconnaissable, il fallait qu’on ne puisse pas m’associer à ce qui venait de se passer, surtout en cas d’arrestation. Ainsi donc il était devenu moins noble, forcément avec du fer bas de gamme. Il était aussi d’une forme différente, les pierres ayant été appauvries par le verre avaient été multipliées, mais en des formes plus petites. Il était méconnaissable, c’était une honte et… Putain pourquoi j’avais à ce point été idiot ? Je pouvais pas continuer à faire les poches pour voler de l’argent directement ? Ou tout simplement en faire moi-même ?!


☽ • ☾
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Blanche de Lantins
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Ven 23 Juin - 10:16 (#)

Il est tard, beaucoup trop tard pour être encore à l’extérieur, mais la séance s’est éternisée. Le client, un richissime banquier de la place, totalement en désaccord avec son épouse qui contredisait chaque choix qu’il faisait. Un Huber a été commandé, je dois l’attendre un peu plus loin. Tout en marchant d’un bon pas, faisant claquer mes talons sur le bitume, j’ai le sentiment d’être suivie, me forçant à jeter sans cesse, des coups d’œil par-dessus mon épaule. Les rues sont quasi désertes, les rares passants à déambuler encore sur l’artère principale ont le nez sur leur portable ou longe les façades pour se rendre invisibles. Assise sur mon banc à l’arrêt du bus, je n’ose pas sortir mon téléphone, par crainte de me le faire voler. Les incidents des derniers jours emprisonnent la ville dans un carcan d’insécurité. Le Voodoo Café n’est plus, le gérant, ce géant noir au sourire éclatant, a disparu avec l’établissement, attristant mes pensées.

Délaissant mon assise, j’effectue quelques enjambées et finis par sortir mon portable afin de m’enquérir de la durée de l’attente qui s’éternise un peu trop à mon goût. Je ne vois pas venir le jeune homme qui me percute, un peu rudement, déstabilisant mon horizon. Mon Iphone, dernier sorti, une coque hors de prix, m’échappe des mains. Un petit cri se faufile hors de mes lèvres, horrifiée par le devenir de mon appareil. La chance me sourit et dans une pirouette improbable, le gamin parvient à rattraper l’engin qu’il me tend d’un air contrit.

- Merci infiniment ! Vous…

Mais déjà, il s’éloigne de moi. La gestuelle, dont il s’est servie, m’est que trop bien connue. J’ai habité à Paris suffisamment longtemps pour connaître ce genre de petit tour. Sauf que là, il est très mal exécuté. La rue est déserte, il n’y a que lui… Il n’y a pas de doute sur le suspect. Quel crétin ! Un véritable amateur. Le téléphone retrouve sa place dans ma poche avant de mon Levi’s alors que ma main libre, inquiète, vérifie fébrilement, la présence de mon collier. Disparu ! Le saligaud !

Contournant l’abris de bus, j’oublie la parano actuelle de la ville, et aperçois sa silhouette fine disparaître entre deux immeubles. L’ombre avale le corps mais il m’en faut plus pour m’arrêter. Extrêmement à l’aise sur mes huit centimètres, je trottine dans sa direction et m’engouffre à mon tour dans les ténèbres. Je prends garde et progresse en évoluant sur la pointe des pieds, cherchant à faire le moins de bruit possible, ce qui est une réussite plutôt probante.

Et là, à l’abris d’un porche, je vois son dos arc-bouté, le nez sur mon précieux collier. Il semble extrêmement concentré sur je ne sais quoi et en gros, je m’en fiche totalement. La seule chose que je désire, c’est récupérer ce qui m’appartient.

Sac en bandoulière, la sangle passant entre mes seins, afin d’avoir les mains totalement libres, je m’approche, discrètement et me place à ses côtés. Evidemment, qu’il peut s’enfuir, en reculant ou me bousculant.

Le collier m’a été offert par ma mère, et j’y tiens même si je ne suis pas en bon terme avec elle. Ce présent reste un souvenir et au moment où elle me l’a donné, c’était sincère. Je n’ai pas grand-chose d’elle.

Rassemblant tout le courage que je possède, je dépose vigoureusement ma main sur son épaule et le pousse contre le mur. Je n’ai de loin pas la force d’un homme, mais je compte sur l’effet de surprise pour le déstabiliser.

- Rends-moi ce que tu m’as pris !

Mes yeux se pose sur ce qui était mon tour du cou pour découvrir un objet totalement défiguré.

- Mais qu’as-tu fait ?
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Ven 23 Juin - 11:22 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

Je devais changer ça, rapidement, j’avais merdé, bien trop fort, j’avais… Putain pour faire ça… J’aurais mieux fait de m’abstenir, surtout en ce moment et… Sursautant en sentant une main se poser sur mon épaule, je me fais repousser contre un mur, mes yeux grand ouvert, fixant la femme que j’avais volée. Je n’étais jamais confronté à l’après car je ne me faisais jamais choppé, car j’étais bon, normalement, mais là. J’étais mal à l’aise, déjà car j’étais une crevette sans force qu’elle n’avait eu aucun problème à repousser, mais aussi car j’étais trop proche d’un être humain. Et ce point là était pire.

Resserrant la prise sur le collier qui avait à présent bien changé, elle demanda ce que j’avais fait et… Elle savait que j’avais volé, enfin elle le pensait, mais il y avait un monde où je pouvais faire passer ça pour autre chose, un monde dans lequel elle pouvait croire qu’elle s’était trompée et fait volé avant, justement car je m’étais fait choppé. Le collier était plus masculin ainsi, plus épuré, ce n’était pas pour rien, « J’ai rien prit… » soufflais-je d’une voix blanche avant de prendre mon courage à deux mains pour me redresser un peu et me dégager d’un coup d’épaule.

« J’ai cassé le fermoir de mon collier et je voulais fumer, je dois aussi donner mon planning pour le reste de la journée ou c’est bon ? » répondis-je faussement ironique alors que je me sentais juste con, faible, et… C’était pas le moment d’échouer, vraiment pas. Je ne voulais pas attirer l’attention, je ne voulais pas avoir d’ennuie, finir en prison, car si c’était le cas, personne ne viendrait et… J’étais déjà un fugitif, je n’avais pas de maison, mais je me sentais un peu mieux. Triturant donc le fermoir pour essaie d’avoir l’air crédible, j’avais remis de la distance autant que possible pour cacher mes tremblements, ma colère. J’aurais juste pu faire de l’argent, j’aurais juste pu faire simple, mais non, j’avais… Manqué de lucidité.

Dégageant une main, j’avais prit dans ma poche une cigarette, la pinçant entre mes lèvres avant de l’allumer et de reprendre ce que je faisais. La nicotine allait me calmer, elle devait me calmer, sinon j’allais me cramer et… Cette histoire me stressait, cette ambiance ne m’allait pas. De par ma naissance, l’éducation, la formation que j’avais reçue, j’étais né en étant personne, je ne le serais jamais car les Alchimistes étaient en marge de la société, pour une bonne raison. Mais c’était… Sans doute pas pour le vol, même si il fallait en passer par là pour vivre, pour survivre dans mon cas.

« Une photo ? » demandais-je finalement en relevant les yeux vers elle. Même si ma voix se voulait provocatrice, mon regard lui trahissait d’autre chose, la colère, la peur et surtout la déception que je pouvais avoir envers moi-même. Pour faire ça, autant ne rien faire… Car devoir transformer quelque chose à l’arrache comme ça, c’était tellement… Stupide… Tellement une preuve de combien j’étais con. Si je m’en sortais, Iris allait me tuer.


☽ • ☾
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Lun 26 Juin - 11:49 (#)

Acculé comme une biche par un chasseur impitoyable, ses phalanges se crispent sur ce que fut mon bijou. La nuit est claire, même si la lune n’est pas pleine, les rayons argentés illuminant suffisamment la ruelle pour l’œil humain. Il est nerveux comme celui qui vient de commettre un larcin. Me croit-il vraiment aussi crédule ? J’ai vécu à Paris et affronté les voleurs dans son genre dans des métros bondés.

- Ah oui ? Et c’est quoi ça ?

D’un geste de la tête de désigne le collier qui ne scintille plus de la même manière. Certes, les pierres sont ternes, le métal a perdu son éclat, même la forme des maillons n’est plus la même. Je ne sais pas comment il a procédé, s’il s’agit d’une illusion ou d’un véritable changement qui, je l’espère pour lui, est réversible. Mais il y a un détail auquel il n’aura pas pensé, j’en suis certaine.

Il bouge, je suis son mouvement mais il n’est plus aussi coincé qu’avant. Je quitte le voleur des yeux, un bref instant, me renseignant visuellement si des caméras sont accrochées dans les hauteurs. Rien. Evidemment, pour une fois que ça aurait pu être utile. Revenant à mon gars, je croise les bras sur ma poitrine, nettement plus sereine que lui. Sa culpabilité est peinte sur son visage, ses doigts tremblent. Cela m’étonne car vu la manière dont il s’y est pris, il n’est pas si mauvais. Par contre, la confrontation est une chose qu’il ne doit pas connaître souvent.

- Je me fous de ton planning comme de l’an 40 ! Par contre, je peux te dire que ce collier m’appartient même après ton petit tour de passe-passe. Il y a certains détails auxquels un crétin comme toi ne pense pas.

Il bouge, nerveusement, tirant une cigarette de sa poche, se donnant des airs qu’il n’a pas. Pourquoi les hommes se croient toujours obligés d’en faire des tonnes alors que d’agir normalement serait beaucoup plus charmant. Je lève les yeux et, à l’orée du toit, pense apercevoir une silhouette encapuchonnée qui se retire aussitôt. Le sentiment puissant d’être observée et suivie resurgit instantanément. Mes muscles se crispent et mon visage se tourne vers les deux extrémités de la ruelle où se tient une ombre, adossée au mur. C’est incertain mais il y a bien quelqu’un posté là-bas, j’en suis sûre.

- Et non, j’ai pas besoin de ton portrait, je me fous de qui tu es du moment que tu me rends mon bien dans l’état que tu l’as pris. Je ne porterai même pas plainte. Concernant la preuve…

Je m’arrête brusquement, au son d’une tuile qui bouge. Mon débit se fait plus rapide, mon accent français ressort nettement plus et une pointe d’angoisse peut se faire sentir pour autant qu’il ne soit pas sous l’emprise d’une drogue quelconque ou qu’il ait trop abusé d’alcool. Ce qui m’étonnerait vu que son haleine ne présent aucun relent.

Je me rapproche de lui, la proximité en est presque dérangeante mais il va falloir sortir de cette veine humide et malodorante.

- Ecoute moi bien. J’ai aucune idée de qui tu es, si ton geste est malheureux ou pas, s’il est dicté par la nécessité ou la convoitise. La seule chose que je veux, c’est récupérer mon bien dans l’état qu’il était avant subtilisation. Est-ce une illusion ? Pour éclairer ta minable petite lanterne, c’est un cadeau de ma mère, c’est à peu près tout ce qui me reste d’elle. Après, je me doute bien que tu en as rien à faire… mais voilà pour la petite histoire.

Un nouveau regard nerveux est tourné vers l’ombre, je constate avec frayeur qu’elle s’est rapprochée. Son visage est invisible, dormant à couvert d’une cagoule. Brisant définitivement la petite distance qui nous sépare, je chuchote à son oreille.

- Le gars sur le toit et celui au bout de la rue, ils sont avec toi ?
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Lun 26 Juin - 12:43 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

J’avais pas eu le temps de faire de changement majeur, même si j’avais quand même travestie l’objet, elle le reconnut car elle me demanda ce que c’était, « À moi… » soufflais-je alors en guise de réponse avant qu’elle ne m’accule de trop et que je sois obligé de défaire d’elle, d’attaquer verbalement, trop mal à l’aise avec la situation. Elle se laissait pas avoir, mais en même temps, qui le ferait ? J’étais pas à ma place, pas à l’aise, pas conscient que mes phobies sociales pouvaient autant se voir. Fronçant toutefois les sourcils à ma qualification, j’en savais sans bien plus sur le monde qu’elle n’en saurait jamais, mais c’était pas le moment d’avoir d’émotions forte, pas le moment de s’énerver. J’étais acculé. « C’est votre méthode ? Réclamer des trucs qui sont pas à vous ?! », et puis je vois ses mouvements, ses regards et naturellement, je scrute aussi l’espace et… Merde.

J’étais un humain, j’avais juste des pratiques, mais est-ce qu’on était tous surveillé ? Iris ? Caleb aussi ? Reportant mon attention sur elle, elle ne voulait pas porter plainte, pas si je lui rendais en bon état et… Une plainte pourrait causer mon exclusion… Je ne devais pas attirer l’attention… Soudain, elle s’approcha à nouveau, me collant presque alors que je me figeais. Elle ne savait pas qui j’étais, elle ne savait pas si c’était par nécessité ou par convoitise, si c’était une illusion, mais c’était un cadeau de sa mère, il ne lui restait plus que ça d’elle et… J’en avais un peu rien a battre, je n’avais pas été élevé dans les sentiments, même si j’avais gardé des choses de mes parents, mais ce qui me décida, ce fut sa question, murmuré à mon oreille. Il y avait bien des gens, deux et…

Si je fuyais, elle crierait, elle porterait plainte et… Reculant d’un pas, je regardais autour de moi pour voir une porte de service, « Suis-moi. » soufflais-je aussi calmement que possible avant de m’approcher pour sortir habilement et sans me faire voir, un petit bout de papier qui se consuma dès qu’il faut posé sur la poignée. Ouvrant la porte, je lui fis signe de me suivre avant de refermer et de restaurer ce que je venais de faire par la même occasion. Aucune trace, aucun moyen de me remonter, c’était nécéssaire.

Traversant le bâtiment, je soufflais, tendu, « Je te répondrais qu’une fois qu’on sera vraiment seul… » et ça impliqua une fuite en passant par des endroits bien obscurs de la ville, mais je la connaissais comme ma poche, que ce soit les tunnels, égout ou j’en passe, c’était un terrain de jeu. je ne pouvais pas l’entraîner à certains endroits, trop risqué, mais j’allais devoir sacrifier une planque et vite. Heureusement j’en avais une pas loin, sans grand chose d’important à l’intérieur et personne pourrait nous remonter théoriquement. J’avais suivi un chemin sans caméra exprès, ce n’était pas pour rien.

Ouvrant une nouvelle porte au détour d’une ruelle, je la fis rentrer avant de refermer, d’allumer et de vérifier qu’il n’y avait personne dans ce vieux comble. Il n’y avait que des toiles, dont une en cours, une reproduction presque à l’identique d’une oeuvre assez coûteuse. La recouvrant d’ailleurs d’un drap, « Tu avais quelque chose à voir avec eux ? », demandais-je en fermant le velux après avoir vérifié qu’il n’y avait personne sur le toit. L’endroit comportait deux sorties évidentes, mais aussi une caché, ce qui n’était pas plus mal, car je n’étais pas serein. « Et j’en ai rien à foutre que ça vienne de ta mère… », commençais-je froidement, « Mais c’est une nécessité, un mot qui doit être inconnu… Alors est-ce que je vais vraiment m’en sortir si je te rends hypothétiquement quelque chose, ou le fait qu’on ait eu des visiteurs est juste la preuve que tu voulais m’enfumer ? », faire brûler les lieux pour effacer mes preuves ne me dérangerait pas… Je voulais juste… M’en sortir… J’avais été con… Mais je n’étais pas inoffensif, vraiment pas.


☽ • ☾
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Dim 2 Juil - 20:56 (#)

- Tu te fiches de moi ou quoi ? Je relève mes cheveux et lui montre ma nuque. Evidemment que dans le noir, il ne doit rien voir du tout mais qu’importe. Tu penses avoir des mains de fée mais tu n’es pas aussi doué que tu le penses. Alors arrêtes tes conneries, redonne-lui son aspect initial et on repart chacun de notre côté.

Son regard suit le mien et au vu de la tête qu’il fait, il ne connait pas ces gens. Instinctivement, j’attrape sa main, donnant l’illusion à nos ombres anonymes de deux amants s’enfuyant dans les tréfonds de l’immeuble pour trouver un peu d’intimité. Mais il récupère très vite ses doigts, les nécessitant pour brûler un bout de papier. Chaque geste qu’il effectue est observé, scruté et disséqué. Je ne comprends pas mais je comprends mieux comment il a changé l’aspect de mon bijou. Point de magie ou d’illusion, juste un tour de passe-passe dont il avait le secret.

Les couloirs s’enchaînent, il fait sombre mais je n’ose pas utiliser la lampe de poche de mon téléphone, de peur qu’on suive notre évolution grâce à la lumière. Marchant derrière lui, ma main posée sur une de ses épaules, je me laisse guider sans poser de questions, écoutant attentivement les sons émis par les profondeurs de l’immeuble.

Je n’ai pas le temps de réfléchir à cette situation totalement incongrue et éventuellement à la dangerosité. Je n’ai aucune idée de qui est ce petit voleur à la tire et où il m’entraine. Peut-être est-ce un piège pour me dérober le reste de mes biens ?

Le souffle court, les bâtiments sont enchaînés, les ruelles sales et malodorantes traversées, pour passer sous un porche menant dans une arrière-cour puis un nouveau tunnel étroit. Je trottine essayant de faire le moins de bruit possible avec mes talons vertigineux. Je n’ai aucune idée d’où nous nous trouvons mais espère profondément avoir semés nos observateurs. C’est la première fois que je les vois. Habituellement, ce n’est qu’une sensation, là, ça devient concret. J’ai une folle envie de lui dire d’arrêter et d’appeler Myrtle ou de laisser un énième message sur le répondeur de Alaric.

Une dernière porte est franchie, le verrou cliquète dans mon dos, sonnant de manière rassurante. Une lumière tamisée, un peu jaunasse m’éblouit un instant avant que je puisse voir où il nous a mené. Plancher en bois usé, grinçant au moindre pas. Murs défraîchis aux multiples fissures et écaillures. L’odeur n’est pas celle de la pourriture comme je m’y attendais, mais il flotte dans l’air, des effluves d’huile et de peinture. J’en trouve bien vite l’origine.

- Un Rembrandt ???? Non mais… Je me rapproche et examine le tableau en cours. Pas mal du tout… C’est toi qui peins ? Le nez, l’arrondi devrait être plus prononcé et sur l’arrête, il y a une bosse.

Mon œil d’experte comprend très vite ce qu’est cet atelier, mais ce n’est pas mon problème. Je veux récupérer mon collier et rentrer chez moi, sans avoir qui que ce soit qui me suit.

- Non, je ne sais pas qui sont ces gens. Mais… au vu de tout ça, ma main désigne les toiles et s’arrête finalement sur ce qu’il m’a dérobé. Je pencherai plus qu’ils étaient là pour toi. Je suis une honnête citoyenne moi.

Un unique tabouret face au tableau inachevé fait office de siège. A pas lents, je me déplace et dépose mes fesses sur l’assise.

- Si tu me le rends tel qu’il était lorsque tu me la pris, je fermerai les yeux et scellerai mes lèvres. Et je peux même te proposer un deal qui pourrait te plaire pour faire un peu de blé, de manière tout à fait légale. Tu te débrouilles bien avec les pinceaux.

Je croise mes bras sur ma poitrine et le toise de haut en bas.

- Alors ? Rends lui sa forme et son éclat d’antan. Et pas d’entourloupe.

Une détonation importante se fait entendre à quelques rues de là, me faisant sursauter, éradiquant mon air supérieur.

- C’était quoi, ça ?
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Lun 3 Juil - 17:13 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

La fuite, je n’avais trouvé que la fuite et encore, je n’avais aucune certitude sur ce qu’elle était, c’était pour ça qu’on était ici, là où je pouvais fuir, où il n’y avait rien de grave, juste des toiles. Refermant donc la porte, nerveux, je tournais brutalement la tête vers elle quand elle parla de la toile. Fixant le drap qui était tombé, j’avais l’impression d’enchaîner les conneries, de ne pas réussir à faire quelque chose de bien et… Elle pensait pouvoir me donner un conseil ? « Oui c’est moi… », assurais-je en m’avançant pour tirer une feuille de sous un tas d’affaire pour retrouver l’original et regarder si ce qu’elle avait dit était vrai et… Putain… J’avais mal recopié….

Soupirant, je reposais la feuille sur le sol avant de passer ma main dans mes cheveux, exaspéré. Toutefois, qui était-elle ? Connaissait-elle ces hommes ? Non. Mais ils étaient sans doute la pour moi et… La regardant sévèrement alors qu’elle s’estimait honnête, je pris mes distances, conscient qu’elle n’avait aucune idée de ma vie, « Si tu le dis. », je n’avais pas à lui expliquer mes choix, ni pourquoi j’en étais la. J’avais du faire des choix et je ne faisais… Presque rien de mal.

Prenant le collier pour le poser sur le bureau, je prenais une craie pour tracer un sceau, complexe, pour défaire ce que j’avais pu réaliser à l’arrache pour masquer mon incompétence chronique. Si je lui rendais, elle fermerait les yeux, ne dirait rien et elle pouvait même me proposer quelque chose qui pourrait me plaire, qui soit légal et payé vu que je me débrouillais bien avec des pinceaux… Un problème à ça, je n’existais pas vraiment, mes papiers étaient faux. « Seulement au black. », répondis-je donc, ne pouvant refuser de l’argent, mais refusant que je puisse être remonté.

« C’est en cours… » soufflais-je alors qu’elle s’impatientait et… Une explosion, non loin… Abandonnant ce que j’étais en train de faire, je me décalais jusqu’à la fenêtre, grimpant dessus pour regarder d’où ça venait avant de voir la fumée… C’était sur notre chemin… « Ils remontent à nous… », assurais-je avant de retrouver le sol pour revenir sur le collier et procéder par étape. « Je pourrais pas finir entièrement… » assurais-je alors que la lumière de l’alchimie démontrait combien j’étais en difficulté pour cette première étape, mais au moins j’avais je réussis à rendre à nouveau noble le métal. Jetant les résidus, j’effaçais le cercle de la table, posant la toile et le chevalet contre un mur avant de glisser toute la peinture te le matériel dans un sac à dos que je glissais sur mes épaules.

Tendant le collier pour lui montrer que la chaîne avait reprit sa couleur et sa brillance, c’était un gage de bonne volonté, « On s’éloigne et je reprends après. » soufflais-je en ouvrant la fenêtre pour sortir et tendre un bras pour l’aider à monter et… Des talons sur un toit ? Non, « Je m’en occuperais aussi… » assurais-je en touchant ses pieds pour modifier la structure de ses chaussures rapidement et en faire des baskets crantés, bien plus adapté. Reprenant la fuite, je l’avais conduit encore un peu plus à l’écart, l’aidant à traverser en soutenant son poids ou en la portant parfois malgré mon gabarit. J’étais plus agile. Rentrant dans une maison abandonnée, je m’approchais à nouveau d’une table pour recommencer ce que je faisais, non sans lui indiquer, « Tu dois en parler à personne… De ce que tu vois… », car l’alchimie n’était pas vraiment connue, pas vraiment accepté et… On ne devait pas savoir pour nous, on ne devait vraiment pas le savoir… Personne ne comprendrait, personne n’accepterait. « Et redonne tes chaussures aussi… » demandais-je sans pour autant lever les yeux du collier que je continuais à transformer, enfin à restaurer.


☽ • ☾
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Mar 11 Juil - 19:40 (#)

Ainsi il est l’auteur de ces contrefaçons. La texture est bonne, les couleurs aussi, maintenant il faudrait les voir sous une lueur qui leur ferait honneur. Les toiles sont de piètre facture mais si on lui donne le bon matériel, je suis certaine qu’il peut faire des prouesses. Je garde mon idée ancrée dans mon esprit, certaine que son talent pourrait être exploiter, de manière tout à faire légale, lui permettant un bon revenu.

Je lui adresse un sourire exagéré alors qu’il me foudroie de son regard sombre. Ma remarque a fait mouche et ce que je tenais pour supposition, s’avère être certitude. Mon collier revient au centre de notre attention qu’il dépose sur le bureau. A l’aide d’une craie, des symboles sont tracés. Je me rapproche, fascinée par les gestes du jeune homme. Je n’ose l’interrompre, par peur de le déconcentrer. Mes yeux vont de son visage à ses gribouillis, cherchant à comprendre la magie qui est à l’œuvre. Mille questions éclosent dans ma tête. Informulées, elles devront attendre, car il repart sur les tableaux, frustrant ma curiosité. Trois mots fusent, me faisant sourire. Je n’en ai pas besoin de plus pour formuler mes suppositions.

- Situation illégale ?

Etant moi-même une étrangère, mais détentrice d’une Green Card, je peux parfaitement comprendre son affirmation.

- Black ou pas, ça peut t’amener du beurre dans les épinards et régler pas mal de tes problèmes.

Mes mots meurent, engloutis par la fascination de ce qui se déroule sous mes yeux. L’éclat revient sur les maillons fatigués, faisant naître un large sourire sur mes lèvres. La déflagration me fait sursauter et je grogne contre les auteurs, me privant de la suite de sa démonstration. Que raconte-t-il ? Qui est derrière nous ? Abasourdie par sa soudaine agitation, je reste figée, suivant chacun de ses mouvements attentivement. Ne laisser aucune trace derrière nous, certes mais est-ce que cela sera-t-il suffisant ? Je doute. Cheveux, squames, empreintes, tant digitales que celles de nos pas laissées dans la poussière.

Mais déjà, il me tend sa main afin d’escalader la fenêtre pour fuir par les toits. Il est malade ! Je n’ai jamais fait ce genre de choses. Peur au vendre, cœur battant, mon regard rivé vers les profondeurs de la rue, je m’agrippe de toutes mes forces à sa main. Transie par la peur et la hauteur, je suis incapable de me mouvoir. Mon univers semble s’agrandir de quelques centimètres alors que mes talons disparaissent comme par magie, remplacés par des baskets monstrueuses.

- Mais… J’ai le vertige !

Tant pis pour les escarpins, je veux descendre, je ne peux pas rester là, l’impression que le vide m’aspire ne me quitte plus. Le mystère de comment des chaussures de sport se retrouvent à mes pieds sort totalement de mon esprit, reléguant cette diablerie dans un coin de ma mémoire. C’est le dernier de mes soucis actuellement. Je m’accroche désespérément au jeune homme, posant mon front contre son épaule, faisant disparaître, provisoirement, le gouffre qui s’étend devant nous. Je lui fais aveuglément confiance, reniflant de temps à autre pour ne pas hoqueter ou sangloter de terreur.

- Promis, personne… On peut descendre s’il te plaît.

Le calvaire se termine enfin lorsqu’enfin les tuiles disparaissent de mon champ visuel. Une nouvelle fenêtre est franchie et c’est en tremblant comme une feuille soumise au vent d’automne, que j’essuie mon visage. Traumatisée par notre escapade sur les toits, je pose mes fesses tout au bord d’un vieux fauteuil poussiéreux. Il a repris la restauration du bijou alors que j’essaie de retrouver une respiration normale. L’heure des questions est arrivée. D’une voix encore chevrotante, je m’adresse au voleur.

- Quel est ton art ? C’est fascinant !

Mon regard clair ne le quitte plus, totalement absorbé par ce qui se produit juste sous mes yeux. Admirative, je cherche à comprendre et finis par abandonner mon siège pour le rejoindre.

- Je… c’est… Tu es fantastique ! Je n’ai jamais rien vu de tel. Des cris au loin me rappellent que nous ne sommes pas seuls. J’abaisse le timbre de ma voix et poursuis mes questionnements. Sais-tu qui nous poursuit et pourquoi ? Leur as-tu volé un bien ? Qui sont ces gens qui te recherchent ? Il faudrait redescendre dans la rue, je pourrais appeler un taxi et nous pourrions leur échapper.
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Dim 23 Juil - 11:53 (#)

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☽ • ☾

Est-ce qu’il était nécéssaire de répondre ? De parler de ma situation après avoir fuit ? Non. Ça ne la regardait pas. Elle en savait déjà assez. Elle en savait trop. Ne répondant pas, je la laissais me dire que ça pourrait dans tous les cas me ramener de l’argent, ce qui pouvait ne pas être de trop si elle respectait le fait que je ne sois pas déclaré. Haussant les épaules, je m’occupais de remettre en état les choses non sans capter qu’on ne serait pas tranquille. Putain. On devait partir et vite. La faisant sortir, j’avais changé ses chaussures pour l’assurer un minimum avant qu’elle ne se plaigne, « Voir peur du vide ne t’empêchera pas de tomber. Au contraire, tu vas t’y concentrer au lieu de te concentrer sur le fait de marcher. », un peu trop factuel, mais je n’étais pas un grand ami, pas un humain très efficace, je voulais juste qu’elle se bouge pour nous éviter une chute inutile.

L’aidant toutefois pour les passages difficiles, je l’avais même porté à certains moments, pour rejoindre une maison abandonnée ou je pourrais finir ce que j’avais commencé. La lâchant donc, j’étais partie retrouvé une table pour reprendre, lui demandant à nouveau de ne rien dire, ce qu’elle m’assura à nouveau.

Quel était mon art ? Soupirant, je savais que la fascination prendrait fin à un moment, quand elle comprendrait ou chercherait à comprendre. Il n’y avait rien de fascinant, c’était de la science, juste de la théorie mise en pratique. « De l’Alchimie, des échanges élémentaires. » répondis-je toutefois, lui devant bien ça au vu de la frayeur qu’elle semblait avoir eu et du fait qu’elle se laissait quand même faire sans hurler. Après elle voulait son bijou alors forcément…

Tout ça ne serait pas arrivé si je n’avais pas été inattentif et si peu précis. Je m’énervais, j’avais provoqué les problèmes, je les avais même alimentés. Tournant alors la tête vers elle lorsqu’elle assura que j’étais fantastique, j’étais épuisé par la crédulité des gens, épuisé par cette vision qu’ils pouvaient avoir, mais comme à chaque fois, je ne dirais rien. « Car c’est un art impur face à la magie. », et qu’il impliquait une connaissance trop accrue du monde, une manipulation trop réelle pour les gens. Saisir le sens des choses pour les corrompre sans que quelque chose d’inexplicable en soit la cause ? C’était trop pour eux.

Pour autant nous n’étions pas au bout de nos peines, il y avait toujours de l’agitation dehors, beaucoup d’agitation. Au moins l’avait-elle comprit, car elle baissa la voix, me demandant pourquoi nous étions suivis. Si j’avais volé quelque chose, qui il était avant de proposer de prendre un taxi pour leur échapper. Soupirant à nouveau, elle n’était vraiment pas de mon monde, elle n’avait aucune idée de ce qui se passait, « Ce sont des biens pensant qui espèrent pouvoir faire justice sur des gens innocents ou n’ayant jamais choisi de naître ou devenir ainsi. », ce qui était stupide car je n’étais pas en ligne de mire, alors que dans un sens, j’avais choisi d’apprendre, de devenir Alchimiste. Les autres, ils avaient subit et c’était injuste. Après, dire que j’avais de vrai contact avec eux, non. Je ne pouvais pas mettre en danger le groupe. Pas avec une inconnue.

« Je n’entrerais pas dans un taxi, désolé, mais je ne sais rien de toi. Je rentrerais seul quand j’aurais fini ce que je fais. », à savoir restaurer une pair de chaussure et un collier. J’allais m’épuiser ce soir, mais j’avais tout provoqué. Ma colère et l’aveuglement que je commençais à avoir ne me ressemblaient pas. Je n’aurais pas prit autant de risque à une époque. Dégageant un bout de verre, je regardais régulièrement par la fenêtre, espérant que la lumière des transfigurations n’attire pas l’attention.


☽ • ☾
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Ven 10 Nov - 17:37 (#)

Une réponse m’est enfin donnée. Alchimie. Me voilà guère plus avancée même si j’en avais déjà lu quelques récits dans la bibliothèque de Père. J’oublie trop souvent que le monde n’est pas uniquement peuplé de créatures surnaturelles mais également de petites gens qui œuvrent dans les ombres, possédant des pouvoirs occultes et parfois bien pratiques, même s’il rabaisse son don à du savoir. Les échanges élémentaires, pour reprendre ses mots, doivent être manipulés et cela ne se fait pas sans un soupçon de magie.

- Cesse de te dénigrer, tu as un don accru même si tu penses que la manipulation est un simple fait de cause à effet. Je peux te garantir que ce n’est pas le cas ! C’est peut-être moindre face à de la magie pure mais ce que tu fais est déjà bien largement au-dessus de mes capacités.

Je me doute bien que rien de ce que je pourrais dire n’arrivera à déloger l’opinion qu’il a de lui-même. Il n’est pas bien né, vit très certainement dans un squat et se contente de petits larcins pour subvenir à ses maigres besoins alors qu’il a de l’or entre les mains. S’il ne veut pas associer cela à de la sorcellerie, soit, c’est son droit mais qu’il admette au moins que son Art est fort utile. Surtout face à une humaine qui n’a absolument aucun don, qui se contente d’accumuler des connaissances sur d’autres races qu’elle souhaite secrètement, éventuellement, rejoindre. Tout ce qui peut sortir de l’ordinaire me fascine, être si honteusement, banale, est terriblement ennuyeux.

- Et si ce n’est pas de la magie, c’est que ton Art est transmissible, surtout si ce ne sont que des connaissances qui le régissent. Et si c’est le cas, tu pourras m’apprendre. Si tu y parviens, alors seulement à ce moment-là, j’admettrai qu’il ne touche pas à la magie.

Un sourire satisfait anime mes lèvres, même s’il ne le voit pas, je suis ravie de ma déduction. Satisfaction qui ne dure pas face à la réponse qu’il m’offre. Je fronce les sourcils et agite la tête. Qu’entend-il par ces mots. Je ne peux l’aider si je ne saisis pas la situation.

-Qui te poursuit ? Je ne suis pas ton ennemie, même si tu as dérobé mon bien, tu fais de ton mieux pour me le restituer, je le vois bien. Mais j’ai besoin de savoir afin de pouvoir t’aider au mieux.

Mon offre est jetée aux poubelles comme si je tentais de l’attirer dans un piège. Qu’a-t-il vécu pour réagir de la sorte. Certes il a tenté de me voler et je n’ai pas lâché afin de récupérer mon bien, rien de plus normal. S’il s’était emparé de mon téléphone, je ne l’aurai très certainement pas poursuivi. Boudeuse, je m’appuie contre la table sur laquelle il œuvre, me désintéressant totalement de ces gestes et croise les bras en soupirant.

Des crépitements de différentes intensités et des étincelles ponctuent régulièrement ses gestes. Les minutes défilent, la nuit restant silencieuse. Je me retourne afin de scruter les ténèbres sans pouvoir distinguer quoi que ce soit. Quelque peu rassurée, j’effectue des pas au hasard, cherchant à tuer l’attente.

- Tu veux savoir comment je pourrais rendre ton existence moins terne ? Ou peut-être que le seul son de ma voix te dérange et te déconcentre ?

Je me rapproche du plan de travail et jette un œil par-dessus son épaule. Les maillons sont resplendissants et les pierres retrouvent leur éclat, son labeur est presque terminé. Toutefois, il reste encore à restaurer le fermoir. J’espère qu’il ne l’oubliera pas.

- Je vois que tu as presque terminé. Si nous… hum si tu sors vivant de cette aventure, car, pour ma part, je n’ai rien à me reprocher, ni à craindre de quiconque, je te propose de travailler avec moi. Pas POUR moi, AVEC moi. Je connais pas mal de monde qui serait ravi de posséder quelques toiles, même en sachant que ce ne sont que des copies. Tu as un toucher particulier pour les reproductions et cela est recherché. Tes tableaux pourraient se vendre à très bon prix. Penses-tu que cela pourrait éventuellement t’intéresser ? Avoir un véritable atelier, avec du matériel convenable et éventuellement même une situation stable et tout cela en toute légalité ?

Une ombre passe dans mon champ de vision, dans ce qui pouvait, à l’époque s’apparenter à un jardin où, actuellement il ne persiste que des friches. Mon instinct de survie prend le dessus et je me recroqueville à ses pieds.

- Y’a du mouvement en bas !
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Dim 3 Déc - 20:11 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

« Je ne me dénigre pas. L’Alchimie est reconnue ainsi. Nous ne faisons que tordre et concevoir avec ce que nous avons sous la main, il n’y a rien de fantasque et que ce soit pour les hommes ou pour les Arcanistes eux-mêmes, nous ne sommes rien. », nous devions nous cacher, nous éviter toute rencontre pour ne pas attirer l’attention et… De toute façon, j’avais vécu trop reclus pour envisager autre chose. Le monde était un danger et ce que je vivais depuis que j’avais fuit ne me prouvait pas le contraire. Quant à transmettre ? Fronçant les sourcils en relevant les yeux vers elle, elle pensait sincèrement pouvoir l’atteindre ? C’était présomptueux, arrogant, à plus d’un titre.

« J’ai 19 ans et je suis encore très largement un apprenti… Un apprenti qui a fuit son maitre, alors penser que je puisse en mesure de transmettre quoi que ce soit avant que ce monde soit déjà en cendre c’est… Je ne suis qu’un apprenti… » avais-je soufflé, refusant aussi son taxi en essayant vraiment de réparer au mieux son collier pour être tranquille, mais elle était curieuse, elle parlait beaucoup… Beaucoup plus que moi, ou beaucoup trop. Elle vivait dans un monde privilégié, loin de ce que je connaissais… « Je ne te connais pas. Je ne sais rien de toi… Tu penses que si je croyais chaque personne affirmant vouloir mon bien je serais encore en vie ? » grondais-je, me sentant peu à peu acculé au point d’attaquer, de mordre dans un sens. Je tremblais même légèrement, peinant toujours face à tout ce qui pourrait ressembler à de la bienveillance, car ce monde n’en avait pas. Elle n’existait pas… Sinon nous n’aurions pas à vivre cela. Sinon ma famille n’aurait pas eu à mourir et je n’aurais pas eu à fuir après avoir été élevé pour mourir.

Elle me mettait sous pression, je voulais disparaitre, elle… Elle me forçait à trop en dire et alors que j’arrivais à la fin, alors que je voyais le bout, elle recommença, parlant de rendre mon existence moins terne avant de présumer qu’elle puisse me déranger, me déconcentrer. C’était pas un problème de concentration, c’était un problème de peu, peur de cette humanité qu’elle représentait, qui me forçait à sortir de l’ombre, à faire face alors qu’elle me rodait autour, comme un vautour qui pourrait me tuer à la moindre erreur. J’avais presque terminé, en effet, ce qui voudrait dire que je pourrais fuir, mais elle voulait que… Que si je m’en sortais vivant, je travaille avec elle. Pas pour elle, mais avec elle. Elle connaissait du monde pouvant vouloir des copies, ce qui pourrait me permettre d’avoir des revenus plus fixes, une situation, un atelier, une légalité…

Relevant les yeux vers elle, je serrais un instant les dents, « Tu… Je dois rester personne et n’exister nul part… Je peux… La légalité n’est pas possible pour moi. », sinon je ne m’amuserais pas à vivre ainsi, sinon je ne serais pas perpétuellement entre deux mondes. Toutefois je n’eus pas le temps de mettre les choses plus au clair qu’elle remarqua un mouvement qui me fit ramasser ce qu’il y avait sur la table avant d’effacer mes traces et créer un trou dans le sol. Vérifiant qu’il n’y avait personne, je l’avais fait venir, lui tenant le bras pour la faire descendre avant de la suivre et toucher le sol sans un bruit. Je n’en finirais jamais, je serais toujours coincé avec elle si ça continuait. Nous faisant alors avancer, j’avais ouvert une fenêtre pour m’y glisser et courir jusqu’à la prochaine maison, mais… « Je peux pas m’en sortir si je dois te traîner. Tu veux me prouver que tu ne me veux rien de mal ? Alors je garde le collier pour le finir et demain tu me retrouves à cette adresse pour que je le rende. Si tu ne viens pas seul, je le saurais… » proposais-je alors en tendant un bout de papier avec l’adresse d’un café. L’endroit était facile à sécuriser, et possédé déjà des sceaux un peu partout pour m’assurer une fuite. C’était loin de tout, loin de mon monde. Et c’était à prendre ou à laisser.


☽ • ☾
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Mer 20 Déc - 21:08 (#)

Les répliques du jeune homme sont courroucées, acerbes et caustiques malgré mon ton doux et mes bonnes attentions. Il semble désabusé par sa courte existence et cela me fait de la peine pour lui. Je suis consciente que la vie m’a souri, les seules batailles que j’ai eues à livrer étaient celles avec mon frère pour savoir qui allait prendre le lit proche de la fenêtre dans les divers hôtels de luxe que j’ai pu visiter. J’avais déjà mon contrat d’embauche lorsque je suis venue à Shreveport, l’école que je fréquente pour parfaire mon anglais est payée, la maison où j’habite appartient à papa, l’argent que je gagne en exerçant un métier que j’adore n’est là que pour mes dépenses personnelles. Je suis une personne privilégiée, je le sais mais si je peux aider, ne serait-ce qu’une seule personne sur cette terre, pourquoi pas ce garçon ? Mais la méfiance est maître mot pour lui, ne me laissant pas entrer dans son monde. Qu’importe, je ne lâcherai pas aussi facilement. La suite est murmurée, à peine audible, je tends l’oreille et entends.

Je tends une main bienveillante, avec l’intention de la poser sur son épaule afin de lui témoigner mon soutien, de l’encourager à se dévoiler, à partager mais je me ravise par peur d’entrer dans sa sphère et de le faire fuir davantage. Penchant la tête sur le côté, je réplique avec douceur.

- Il est vrai que ton art m’est totalement inconnu, que je n’ai aucune idée des multiples possibilités qu’il peut t’offrir et surtout de son étendue. Toutefois, sache, que je suis admirative par ce que tu accomplis. Les transformations que tu as apportées tant à mes chaussures qu’à ce bijou m’époustouflent. Et ceci est sans mentionner sa façon de peindre. Et si tu n’es qu’un apprenti, je n’ose imaginer tout ce que tu pourrais faire si tu avais une personne qui te guide. En effet, tu ne me connais pas, mais je suis prête à répondre à toutes tes questions.

La réticence dont il fait preuve est tenace, qu’a-t-il traversé pour être ainsi sur la défensive. Il relève son regard aux accents de la nuit, croisant le mien. Je n’y déchiffre malheureusement rien mais ses paroles se brouilles et sont hésitantes. Je me tais, attendant qu’il m’en dise plus, qu’il se dévoile.

L’instant précaire d’intimité que nous avions réussi à créer s’évapore aussi vite qu’il avait apparu. Je maudis intérieurement ceux qui nous… qui le poursuivent. C’est un môme qui chaparde certes, mais qui ne fait en fin de compte rien de mal.

- Tu peux rester anonyme, œuvrer dans l’ombre et de faire un peu d’argent légalement. Je t’assure que…

Il ne me permet pas de terminer ma phrase, un nouveau tour de passe-passe est effectué sous mes yeux ébahis. Nous déambulons quelques minutes en silence, parvenant à nous éloigner de ces hommes dont j’ignore l’identité et les raisons qui les poussent à rester dans nos pas. Il se retourne et me délivre un message, on ne peut plus clair, me faisant carrément passer pour un boulet. Il n’a pas tort, je n’ai aucune expérience dans ce genre d’exercice, n’ayant jamais été confrontée à cette situation, mais j’apprends vite.

Je l’écoute attentivement et hoche la tête, presque déçue que cette aventure se termine sans avoir le fin mot de l’histoire. Consciente que tout ceci n’est pas un jeu, je n’en éprouve pas moins de l’excitation. L’adrénaline qui coule dans mes veines est un vecteur exaltant que j’aimerai ressentir plus souvent. Mais ma vie est un peu trop bien rangée pour courir sur les toits en pleine nuit.

- Je serai là, compte sur moi. J’espère juste que ce n’est pas dans un coin où je risque de me faire découper au premier coin de rue. File !

Je le laisse se faire avaler par la nuit. Mon cœur se serre et un doute persiste au fond de mon esprit. Reverrais-je mon précieux collier ? Les rues sont vides, plus de poursuivant, plus de badaud qui promène leur chien. Le taxi arrive, je rentre chez moi.




Le lendemain soir, je suis assise à une table sur une chaise en bois, le plateau de la table est légèrement collant, un verre de vin un peu trop acide devant moi. Je suis nerveuse, je ne peux le nier, ce n’est, une nouvelle fois, pas mon univers, un peu trop rustique pour moi. Je tripote nerveusement mon téléphone tout en levant régulièrement mon regard clair sur la porte d’entrée. Il est presque l’heure.



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Sam 23 Déc - 16:33 (#)

caught the hand in the bag

☽ • ☾

J’avais disparu à l’instant ou j’avais pu le faire, ignorant tout de ce qu’elle aurait pu me demander ou faire. Je voulais juste partir, ne pas me confronter à l’esprit d’une autre. Elle m’avait épuisé, mon Alchimie m’avait épuisé. Je voulais rentrer et finir ça pour tirer un trait, le plus vite possible sur nous, sur cette situation. Pour autant, c’était resté dans ma tête. Rester anonyme, oui, mais l’aspect légal était… Impossible et incompatible. Je ne pouvais pas, car je ne savais pas ce qu’il pourrait me faire si il me retrouvait, car je ne savais pas si il serait en colère, j’avais tout détruit, ses recherches ce qui définissait d’une vie d’alchimiste, mais surtout j’avais détruit le corps de ma grand mère et il n’y avait pas un monde ou je pourrais lui échapper si j’apparaissais quelque part. Je ne pouvais pas prendre… Non.

Alors oui j’avais hésité, un temps, à revenir, mais j’avais promis de lui rendre son collier et… Ok j’étais un voleur, mais je voulais surtout voir ce qu’elle pourrait réellement faire, si elle saurait tenir ou non sa promesse. Arrivant donc de bonne heure, j’avais attendu, l’observant dès son arrivée, regardant les mouvements autour pour détecter si il y avait un mouvement anormal. Mais elle était seule, personne ne l’avait suivi, elle avait même attendu sagement, sans rien faire. Calculé ? Aucune idée, mais j’avais fini par sortir de mon ombre pour la rejoindre, nonchalant, mes mains dans les poches de mon pull et ma capuche sur la tête.

M’asseyant sur la chaise en face d’elle, j’avais finalement sortie une pocher en tissus pour la faire glisser vers elle et lui laisser l’occasion de vérifier si c’était bon, « J’ai purifié les pierres au passage. » indiquais-je alors que je me redressais pour remettre mes mains dans mes poches, m’isolant un peu, remettant une distance.

Mais la question restait la même. Lui faire confiance ? Non. Certainement pas. M’exposer ? Non plus. « Je ne peux pas gagner d’argent légalement. » soufflais-je finalement en relevant les yeux vers elle. Sachant qu’elle ne pourrait jamais comprendre, qu’elle ne devait pas comprendre, je pus tendre sur une réalité, sur une chose, « Quelqu’un… Quelqu’un m’a élevé dans un but, celui de faire revivre une autre personne. En m’enfuyant, j’ai ruiné ses espoirs et il me tuera si il me retrouve. », autant mettre une vérité sur mon avenir. Autant mettre une compréhension pour qu’elle arrête de forcé, qu’elle arrête de penser qu’elle pourrait avoir ce qu’elle voulait de moi. Elle ne pouvait pas. Il n’était pas possible pour moi d’avoir une vie normale, pas possible pour moi d’avoir ce qu’elle semblait acquise. Mes mots étaient assez clairs, du moins je l’espérais, pour qu’elle arrête de forcer. Je ne ferais rien, rien qui ne m’expose, rien qui ne me donne une forme d’existence. Certes, j’étais sous une identité, mais nous étions tellement peu d’alchimistes que si il faisait des additions, il pouvait remonter. C’était peut-être juste de la paranoïa, mais il m’avait élevé comme ça, dans cette crainte et je ne pouvais pas changer ainsi, aussi facilement.


☽ • ☾
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