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Notre Dame de Paris • Myrtle & Mei

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ADMIN ۰ Dalida - Elle devra choisir entre son amour et sa mort.
Aliénor Bellovaque
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♚ TAKE AWAY THE COLOUR ♚

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"Eh bien ; la guerre."

En un mot : La Vipère sous la rose.
Qui es-tu ? :
"Don't die with a clean sword."

♚ Caïnite âgée de trois siècles ; Accomplie du bel âge à portée d'ongles carmins.
♚ L'Ambition la ronge, mais laquelle ? ; le vide de nuits interminables la détruit plus sûrement que n'importe quelle balle en argent. L'Ennui pour seul véritable danger.
♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
♚ Fille de corsaire, héritière de ses lettres de Marque ; navigua au service de Louis XV dans les eaux des Caraïbes à la tête de l'Espérance, frégate à l'équipage composé de deux centaines d'hommes.
♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
♚ Éprise de coups d'État et féroce opposante à l'Essaim. Antique imperméable à l'ordre. À la tête du clan du Chaos. Danseuse sur le fil acéré de leur rigueur.
♚ Maudite ; aucun enfant n'a pu sortir de son ventre. Aucun Infant n'a pu résister à son vice, transmis tel un fléau. Sire matricide par deux fois. Échec toujours en gestation.
♚ Sang turc dans les veines, manie les us et coutumes perses. Son réseau d'Orient et d'Occident est dessiné comme une arachnide file sa soie.
♚ Incapable d'aimer son époque ; craintive pour l'avenir, répudiant son passé.
♚ Se joue d'une beauté en laquelle seuls les autres croient. Ancienne compagne de Serguey Diatlov, mère de substitution de Yago Mustafaï, protectrice de Mei Long et amante éternelle de Jenaro Silva.
♚ Pie voleuse, elle a dérobé le Clan du Chaos aux mains trop glissantes de Salâh ad-Dîn Amjad, qu'elle compte bien refonder en un ordre sérieux pour s'opposer à la Mascarade ainsi qu'au dictat de l'Essaim en place.

♚ SLAVE TO DEATH ♚

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"I know where you sleep."

Facultés : ♚ Vicissitude (niveau III)
♚ Mains de la destruction (niveau I)
♚ Chimérie (niveau I)
♚ Stratège. Rapide. Teigneuse.
Thème : Sleep Alone ♚ Bat for Lashes
Notre Dame de Paris • Myrtle & Mei X13YkvN
♚ CANNIBAL ♚

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"Mind if I cut in?"

Notre Dame de Paris • Myrtle & Mei BFJjZXP


Pseudo : Nero.
Célébrité : Laetitia Casta.
Double compte : Eoghan Underwood, Sanford R. De Castro, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 1631
Date d'inscription : 14/07/2017
Crédits : LUNAR (ava') ; Amiante (signa')
Mer 5 Juil - 6:06 (#)

♛ « La grimace était son visage. »
« Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s'arrêter à un milieu dans le monstrueux! L'extrémité du crime a des délires de joie. Sais-tu ce que c'est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artères qui bouillonnent, votre cœur qui crève, votre tête qui rompt, vos dent qui mordent vos mains; tourmenteurs acharnés qui vous retournent sans relâche, comme sur un grill ardent, sur une pensée d'amour, de jalousie et de désespoir ! »

▼▲▼

Décembre 2020.
Lucky Star Motel.


Jenaro a déserté la nuit.
Il n’est pas là. Elle ne peut le garder pour elle seule, et pourtant nulle autre présence ne pourrait la rassurer, faire fuir les cauchemars qui l’assaillent et l’enferment entre leurs bras. La rumeur d’une attaque contre la reine rouge n’a pas été étouffée. À raison. Les précautions sont de mise, et la méfiance installée depuis le départ du Sire perse s’est renforcée aux portes du motel. Si plus aucun client d’un hôtel ordinaire ne fréquente de toute façon le parvis et parking de l’établissement depuis des lustres, chaque immortel, et leurs favoris avec eux, sont priés de se livrer à un examen plus ou moins rigide. Rares sont ceux disposant d’un droit de passage sans qu’un mauvais regard ou un coup d'oeil soupçonneux ne s’attarde sur leur ombre. Rares sont les nuits où les sbires de la corsaire ont relâché leur attention, compris que jusqu’à l’aube, on ne leur porterait pas un vicieux coup d’estoc. Les mortels et marqués liés avec assiduité aux Longue-Vies sont chargés d’une surveillance intraitable, tant que le soleil brille. Pourtant, cela ne suffit pas.

Les moments qui précèdent la Torpeur, comme celles qui annoncent le réveil de la Mère sanglante sont autant de crises que seules quelques paroles, quelques visages, parviennent à apaiser. Moins de trois semaines après le retour d’Aliénor Bellovaque dans son antre, le bilan est sévère. Inquiétant. De mémoire de vampire, rarement une telle régénération a paru aussi laborieuse. Il aura fallu faire taire les mauvaises langues annonçant la mort de la Mauvaise. Vite reléguées à un silence de façade, elle n’a rien vu, rien su, confondue dans son délire, de ceux qui ont le plus œuvré pour elle, à ses côtés. Lorsqu’elle ouvre les yeux sur un coin de la chambre, lorsque le droit de se mouvoir lui est rendu de nouveau, il lui semble pendant quelques secondes que rien n’a changé, depuis le soir où ses propres voiles l’ont menée jusqu’aux chantiers abandonnés. Rien ne s’est vraiment produit, n’est-ce pas ? Ce n’était qu’un songe. Un songe digne des grandes fresques infernales disposées pour effrayer le manant, le vilain, le stupide. Mais elle retrouverait en vain la robe, les chaussures, la lingerie qui l’enrobaient alors. Elle retrouverait en vain la course du temps telle que celle qu’elle suivait posément. Avant. Avant lui.

Aliénor émerge en pleine conscience, dans un éclat de lucidité total, pour la première fois depuis son retour au Lucky Star. Elle ne sait rien des cris de harpie qui ont parfois ébranlé les parois de sa chambre, tout en haut de son refuge, au creux de son nid d’aigle. Les fêtes que l’on donnait autrefois n’ont jamais cessé, et bien au contraire : encouragées. Pour couvrir sa voix. Pour maintenir l’espoir que cette attaque aussi foudroyante que préoccupante, ne signifie rien d’autre qu’une vengeance plus terrible, à venir. On encourage bien sûr la prudence, mais aussi une forme d’épicurisme, qui passe par le sang coulant à flots, l’alcool dans les verres des mortels, les festivités moins fantasmatiques, mais tout aussi agréables, que celles instaurées autrefois par Salâh ad-Dîn. Il s’agit bien d’un soir comme celui-là. Depuis le rez-de-chaussée du motel, la Caïnite perçoit les vibrations produites par les basses sourdes. Désorientée, les draps blancs la protègent d’un spectacle honni, et ses lèvres lui paraissent curieusement sèches, comme du temps de son humanité ; quand le sel, le vent et le soleil agressaient sa peau chaque jour, au gré de ses voyages. Cette gerçure la dérange, et n’est pas habituelle. Elle remarque qu’on l’a vêtue d’une nuisette de soie. Elle en est sûre : jamais elle ne se livre au grand sommeil recouverte de quoi que ce soit. Quelque chose ne va pas. Quelque chose s’est déglingué. On lui a volé quelque chose. Quoi ? Elle l’ignore encore. Personne dans l’espace qui compose sa chambre, aucun indice dans la pièce parfaitement rangée. Le bureau où s’entreposent les boîtes et tiroirs pleins de fards est impeccablement nettoyé. Depuis son lit, elle voit l’absence de poussière : celle qui s’accumule, naturelle, comme les paillettes superficielles dont elle inonde parfois ses paupières. Quelque chose ne va pas. Aucune paire de talons ne traîne, ici-bas. Ni au bas de son lit, ni plus loin, dans un ailleurs qui lui est interdit.

L’affolement.
Elle se débat contre les draps, se remue et, d’un coup de hanches, bondit à bas du matelas. Son corps lui semble faible, et elle ne doit qu’à l’accroche prodigieuse de la table de chevet de ne pas s’étaler, fébrile comme une vulgaire mortelle. Un râle félin lui échappe ; lionne contrariée. Elle n’est pas en maîtrise. Elle ne contrôle rien. Se rejette à la verticale, mais l’équilibre lui manque, et ses chevilles dérapent. Elle tourne, en une circonvolution dont l’élan la voit cogner la chaise près de son bureau. Ses griffes se cramponnent au dossier. Elle meurt d’envie de boire. Il lui faut du sang. Il lui faut une gorge. Elle veut boire jusqu’à sentir son ventre crever de ces litres engloutis. Elle veut un, deux, plusieurs humains s’il le faut, pourvue que sa soif, enfin, se soit tarie.

Elle n’ose pas appeler.
Qui appellerait-elle, d’ailleurs ?
Et puis pourquoi Jenaro est-il le premier nom à être venu au bord de sa bouche articulant dans le vide ?
Jenaro est loin. Jenaro ne se soucie plus d’elle autrement que pour en venir à réclamer sa fin, à l’étrangler de ses propres mains. Elle divague. Elle déraisonne. Personne ne doit la voir dans cet état, et cependant, cette solitude la pétrifie, lui donne envie de réclamer des bras. Et pas n’importe lesquels.

Serguey.
C’est Serguey qu’elle veut.
Serguey et sa carrure d’Hercule. Elle veut se blottir entre les masses absurdes de ses muscles, et oublier tout ce qui a fait d’elle la princesse des catacombes françaises.

Est-ce le nom de son amant qui provoque la décharge ?
Est-ce lui, son sourire de Slave et son absence insupportable, qui emportent ses pensées, la conduisant vers un autre visage ? D’autres mèches claires.

Un homme se tient là. Un grand homme. Il la guette, tapi derrière les branches de ses souvenirs que l’on a éparpillés, semés aux quatre vents. Ses iris métalliques la fouaillent, la dévisagent, et son sourire est tel qu’il en devient indécent. Ce sourire, ressemble à l’un des siens. L’un de ceux qu’elle a tant présenté au visage de ses ennemis. Il est là. Elle ne connaît pas son nom. Il n’a rien à faire près de Serguey. Et pourtant, c’est bien le nom de l’arcaniste qui est articulé par la bouche honnie.

«-Serguey aussi, vous le percevez ainsi ?»

Cette voix.
Cet homme.
Ce rire.

Aliénor tombe.
Comme autrefois, dans l’océan gigantesque dans lesquels nagent les poissons à grandes dents ; ceux qui ont englouti tout son équipage.
L’homme blond est l’un d’entre eux. Connor la pousse contre le bastingage, et parmi les ailerons et les peaux lisses et gluantes, un œil au gris d’un ciel d’hiver l’attend, dans l’eau salée. Il l’attend. On va la pousser, et elle tombera droit entre les mâchoires qui claqueront pour la couper en deux. Elle sera cisaillée, mais ce ne sera pas rapide. Ce ne sera plus jamais rapide. Avalée par la douleur, passée et présente, confondue par des visions juxtaposées, mélange d’épreuves anciennes, de son présent confus, de ses peurs pas assez profondément enfoncées, elle titube encore.

Elle se redresse devant le miroir de plain-pied, jouxtant le paravent aux arabesques orientales.
Elle se voit.
Elle voit ses bras nus, la peau écorchée en maints endroits. En réalité, rares sont les parcelles à avoir recouvré leur état d’origine. Ses cheveux sont en meilleur état, et cependant, ils ne paraissent plus que broussailles qui, il n’y a encore pas si longtemps, étaient rendus poisseux, noyés de son propre sang. Ses jambes quant à elle, ne sont plus qu’une plaie, noircies par un feu bizarre, qui a pris tout son temps, pour la dévorer.

Mangée par la peste noire.
Ravagée par la gangrène.
Bousillée par l’atome.

Son visage.
Sa gorge.
Partout où l’argent a fait son office.
Où les flammes de l’alchimiste l’ont consumée.

Sa beauté affadie par les stigmates longs à guérir.
Elle le voit. Au-dessus d’elle. En elle. Partout.
Sa dent a repoussé. Pas entièrement. Elle peut sentir, en passant sa langue contre l’émail, la petitesse de la molaire qu’il a voulu garder.

Ses ongles manquent de casser sur les rebords du miroir, exactement comme ce maudit soir où elle rampait dans la fange de ses propres résidus.
Vers lui.
Elle tombe à genoux en même temps qu’un hurlement de maudite lui échappe, lamentation ou mugissement de la créature veule qu’il lui semble être devenue.  

CODAGE PAR AMATIS


Before I'm dead

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Notre Dame de Paris • Myrtle & Mei Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Mer 9 Aoû - 15:02 (#)

Myrtle s’éloigne de la veine fraîche qui palpite de vie. Repue. Assourdie par les basses vibrantes d’une musique délurée, elle toise son festin on ne peut plus consentant. Un damoiseau dans la fleur de l’âge, à la peau ferme et aux contours fins. Il a dans le regard l’insolence fière des belles années où on croit tout savoir et tout comprendre. Calice enivré par l’alcool, pomme de sang pour une de ces orgies vampiriques dont il ne vaut mieux pas parler dans le monde. Une extase au-delà des drogues humaines et du sexe le plus primaire. Le regard trouble, le jeune homme tend une main fébrile pour effleurer son visage. Ses doigts s’aventurent dans son cou avec l’espoir de la ramener vers lui, mais l’Immortelle se lève en rengainant ses crocs atypiques. Elle n'est venue que pour se nourrir, la fête ne l’amuse guère.

Son pas l’éloigne de la ferveur ambiante, des corps qui se rencontrent, des bouches qui s’épousent avec gourmandise. Combien de ces soirées ont eu lieu depuis le « retour » d’Aliénor, afin de maintenir l’illusion ? Peut-être que la plupart d’entre eux n’entendent pas – ou ne veulent pas entendre – les cris déchirants qui ont maintes fois fait trembler les murs du motel. Myrtle ne saurait s’amuser quand leur Reine est à l’agonie. Avec Mei, elles n’ont pu que constater l’ampleur de leur impuissance et chaque nuit, ça la bouffe jusqu’à l’os. L’Anglaise veut traquer et tuer la ou les personnes responsables. C’est aussi pour ça qu’elle prend ses distances : car à tout moment, elle se défoulera en serrant ses mains autour de la gorge d’un de ces innocents oiseaux de compagnie.

De retour dans sa chambre, elle croise son reflet dans le grand miroir ovale. Une robe aussi noire que ses cheveux la drape des épaules aux pieds, soulignant l’intensité de son regard froid. Ici encore, les ondes de la fête ne savent se faire oublier. Elle pourrait sortir mais comme chaque fois, elle aurait peur de rater le réveil. Comme un sombre hasard, un cri térébrant résonne à ce moment précis.

Aliénor.

Il est différent de ses complaintes de bête alitée. Myrtle réagit au quart de tour et quitte ses quartiers comme un courant d’air. Dans les couloirs, elle tend l’oreille pour s’assurer que les festivités continuent. Les mauvaises langues doivent rester occupées, elle n’a pas envie de les voir débarquer pour constater avec voyeurisme l’état de leur meneuse. L’Immortelle prend donc la direction opposée aux éruptions de plaisir pour rejoindre la chambre d’Aliénor. Ses lamentations s’empalent contre la porte close face à laquelle elle s’arrête. Trois petits coups discrets, mais assez appuyés pour attirer l’attention de la créature blessée.

- C’est moi, se présente-t-elle sans juger utile de préciser son identité. Je peux entrer ?
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 17 Aoû - 16:52 (#)




Les replis du col, portés à ses narines, exhalent les effluves masculines familières, l’obligeant un court instant à clore les paupières usées par ces dernières semaines. Plus que la nostalgie envolée avec elles, que l’illusion de sécurité que l’Immortelle y trouve, que le semblant de bonheur qu’elle frôle à peine du doigt après des années d’une torture personnelle, refus absolu à l’apaisement, elle veut se fondre dans toutes les promesses muettes de ce simple geste, dans ces secrets décennaux que son cœur refuse au partage, dans tout ce qu’il représente, à savoir trop et trop peu à la fois.
L’étoffe simple de coton relâchée, le miroir rectangulaire de plain-pied qui lui renvoie son propre reflet est une énième épreuve pour un esprit au bord du précipice. Les bourdonnements de la soirée, qui serpentent jusqu’aux étages supérieurs, lui parviennent à peine, prisonnière de sa propre psyché. Comme toujours depuis quelque temps, l’Antique y a fait son office, faisant acte de présence, réfrénant son mépris, ravalant sa fierté et son besoin d’une solide pourtant cruelle de vérités. Empyreume d’hémoglobine accentué par la chaleur des corps qui se rencontrent, des doigts, tégénaires qui accrochent, palpent, enroulent leur prise sur la chair transpirante, malgré la fraîcheur de l’hiver. Comment jouer ce pragmatisme nouveau face à mille tentations? Éclipsée dans ses appartements, Mei se retrouve face à elle-même, alliée la plus sûre, ennemie la plus intime, seule face à son propre reflet et toute l’horreur fragile qu’il lui balance en pleine face.
Le tissu glisse le long de ses bras, révélant la lingerie noire et hors de prix qui couvre pudiquement ce que peu ont l’honneur de voir. Le jean noir et trop moulant à son goût termine une tenue plus que banale, pour un être d’ordinaire raffiné qui ne s’est jamais résolu jusqu’ici à adopter les modes de nouveau millénaire décadent.

Dans la glace, ses billes noires dévient sur le reflet du bois qui la sépare de sa vieille amie. Si proche et pourtant si loin…
Des semaines à sonder l’obscurité du monde pour en retrouver sa trace, des nuits d’espoir avorté par quelques indices volés de la magie arcanique d’un anonyme finalement allié des dernières heures. La profondeur du lien tissé dans ce chaos l’étonne encore mais elle y trouve un réconfort salutaire. L’Américain avait été un pilier, une oreille attentive dont l’absence de jugement n’avait fait que renforcer sa propre curiosité. Elle le reverrait, une fois les événements loin derrière eux, c’était une promesse à laquelle elle voulait croire, en dépit de tout.

Une fois les événements loin derrière eux…

Les yeux de nouveau centrés sur sa personne, sur cette Autre qui est elle sans totalement l’être, l’asiatique se tourne légèrement, révélant les stigmates de sa propre captivité. Odieuses entailles turgides, elles ne ressemblaient en rien à ces lignes claires offrant un certain panache et caractère à leur porteur. Ignobles coupures que l’infection d’antan avait rendu ampoulées puis suintantes de pus, source de la fièvre qui l’avait à la fois condamnée et permis de s’évader dans des limbes cotonneuses et floues.
Les yeux fermés pour s’isoler des souvenirs cauchemardesques associés à ses marques indélébiles, l’image de sa Reine se juxtapose. Il n’en ressort pourtant rien de moins horrible, rien de moins parlant, rien de moins odieux. Aliénor Bellovaque, la Reine rouge, si puissante, si sûre d’elle, si intemporelle, assumée, séductrice, guerrière, maternelle… ou ce qu’il en restait…
Fantôme d’une entité charnelle que la brune avait toujours vu supérieure au reste du commun des mortels, de leurs semblables, de sa propre personne, à bien des égards. Marquée du sadisme argenté, souillée de la folie incandescente, les plaies visuelles restaient trop longues à cicatriser. Quant à celles dont ils ne connaissaient pas encore l’étendue, elle savait de source sûre que le temps seul ne suffirait malheureusement pas à les effacer. Mei avait prié, secrètement, pendant des heures et des heures, ces anciens Dieux honnis, que sa sœur, sa mère, son amante, conjugue plus de force qu’elle ne l’avait jamais fait de son propre chef, que l’ancienne corsaire ne connaisse jamais la chute intérieure qu’elle avait affronté et la torture qu’être une instable recélait car alors, Aliénor ne deviendrait qu’une énième Mei Long et perdrait tout le caractère sacré de cette déesse moderne.

Trop absorbée par ses réflexions, elle ne perçoit que tardivement le bruit de chaise qui racle le sol, juste à côté, la faisant pivoter en direction de la porte qui sépare les deux chambres. Sourcils froncés, elle récupère la chemise d’homme à ses pieds, recouvre le haut de son corps de cette dernière, de ce blanc presque immaculé qui ne lui sied guère et avance tandis que ses doigts s’activent sur les boutons récalcitrants. Au moment où sa paume rencontre la forme ronde de la poignée et en épouse les formes, un cri la retient, immobilisant son corps dans une tension extrême. Pourquoi Jenaro a justement décidé de s’absenter cette nuit…
Bourreau et sauveur, elle ne rêve que de la sécurité de ses bras, de la dureté de sa droiture, de l’indifférence qu’il sème parfois et lui offre le recul nécessaire pour assumer l’affaire en cours. Elle ne peut, ne veut, prendre cette responsabilité, elle, le boulet accroché à leur cheville, la fausse Infante capricieuse. Comment devenir mère, quand on n’avait été qu’enfant? Le hurlement lui serre les entrailles, à défaut d’un cœur mort qui ne bat plus.

Doucement pourtant, elle ouvre cette boîte de Pandore dont ils ignorent encore les infernaux desseins. Rencontrant le dos de la vampire, tombée face au miroir, elle ne comprend que trop intimement le choc. Gardant ses distances, la vision de son amie l’horrifie moins que les premiers jours, s’étant laissée le temps d’arborer un nouveau masque, mais le dos voûté, le genou ployé, restent une vision qu’elle se promet d’éradiquer. Sa Reine se relèverait, un jour ou l’autre et bien qu’elle ne sache pas encore comment, l’assurance d’être à ses côtés durant tout le processus est un acquis indéfectible.

“Je suis là…” souffle-t-elle doucement pour ne pas la brusquer, pour ne pas l’effrayer. Mei se rappelle, à l’époque, comme il lui avait été difficile de ne pas confondre le typage de Jian, lui aussi bourreau et sauveur, avec celui de ses ravisseurs japonais, comme elle avait eu l’envie de lui sauter à la gorge pour y planter ses griffes et y annihiler la vie. Dans une violence salutaire il l’avait renvoyé dans les cordes, la domptant durement dès ses premiers instants d’immortalité.
Avant qu’elle ne puisse trouver les mots justes, une autre voix, tout aussi familière ces derniers temps, se fait entendre de l’autre côté de la porte. Levant la main vers son amie pour lui signifier que tout va bien, la Chinoise rompt la distance et s’autorise d’ouvrir à l’Anglaise. Les yeux dans les siens, le mépris qu’elle lui a soumis jadis s’est quelque peu éclipsé avec les derniers événements et elle lui cède le passage, passant la tête et vérifiant que le couloir est désert. Refermant derrière elles et enfermant le trio de femme dans une atmosphère lourde et chargée d’électricité, son attention se reporte sur leur alliée, avançant prudemment dans sa direction. “Ce n’est que nous.” Reprend cette dernière en lui tendant la main.

Une reine n’était pas faite pour rester à genoux.


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Aliénor Bellovaque
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♚ Gorgone gauloise, sa réputation parle pour elle, surnommée Mère sanglante ou Reine rouge. Nombre d'enfants sont tombés sous ses crocs.
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♚ Trahie par un Britannique ; capturée et ramenée de force sur l'île de Mona, torturée , abusée, échappée - mourante (malaria). Transformée par un autre, à l'aube de sa trentaine.
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Jeu 7 Déc - 5:02 (#)

♛ « La grimace était son visage. »
« Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s'arrêter à un milieu dans le monstrueux! L'extrémité du crime a des délires de joie. Sais-tu ce que c'est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artères qui bouillonnent, votre cœur qui crève, votre tête qui rompt, vos dent qui mordent vos mains; tourmenteurs acharnés qui vous retournent sans relâche, comme sur un grill ardent, sur une pensée d'amour, de jalousie et de désespoir ! »

▼▲▼

Elle ne se reconnaît pas.

Seule cette idée, prédomine. Elle n’entend rien d’autre. Ni la voix douce de Myrtle derrière sa porte, ni l’arrivée de Mei par ce passage n’appartenant qu’à elles deux. Aveugle à tout ce qui n’est pas ce reflet hideux qu’elle ne se remet pas. Sourde à tout ce qui n’est pas la mélodie fantôme de battements de cœur dans ses oreilles, contre ses tempes. C’est absurde. Comment la mémoire humaine pourrait, plusieurs siècles après la mort, se rappeler encore de détails aussi insignifiants ? Pourtant, c’est le cas. Comme toujours lorsque son esprit flanche, ses méninges semblent irrémédiablement vouloir la ramener loin, très loin en arrière, à l’époque où le soleil réchauffait ses bras bronzés par de longues heures exposée sur le pont de sa frégate, coulée plus tard par les voiles noires.

“Ce n’est que nous.”

Elle sursaute, posant un regard de bête blessée et craintive sur la main de la Chinoise qui s’est rapprochée d’elle. Alors, seulement, le visage mortifié d’Aliénor Bellovaque se tourne en direction des deux femmes qu’elle ne reconnaît pas immédiatement, elles non plus. Mei est la première à faire tinter le souvenir dans ses limbes éternels. New York. C’est New York, ses nuits infernales, la première nuit de son exode, après le départ de Paris. C’est le souvenir d’une grande dame vampire feignant de partager la couche d’un homme riche, dont elle n’attendait rien d’autre qu’un trépas violent, qu’une humiliation à la hauteur de son dépit. C’est le massacre soigneusement orchestré d’une plèbe empuantie par le luxe. Ses bottes blanches et cirées, tachées par le sang qui n’avait cessé de recouvrir les sols, multipliant les gouttelettes cruoriques sur le synthétique immaculé. Mei. Mei et ses yeux bridés, écarquillés de la joie de rencontrer une semblable, une aînée. Gamine abandonnée trop vite, sans jamais avoir pu disposer d’une éducation digne de ce nom. La Reine rouge l’avait prise sous son aile rapide à prodiguer conseils de survie et vices calculés, se dressant entre elle et Jenaro Silva, nettoyeur insensé. Oui. Mei.

L’autre silhouette lui fait battre des paupières sans nécessité. Comme si un peu de poussière salissait sa cornée, l’empêchant de distinguer comme elle le voudrait vraiment qui se cache derrière les mèches noires, la peau blanche, la robe elle aussi d’ébène. Elle dodeline, car son ignorance l’embarrasse, lui est presque aussi douloureuse qu’une blessure physique, parmi toutes celles récemment infligées. Et pourtant. Pourtant, c’était bien elle, la première des deux qu’elle avait rencontré. Deux ombres dans les rues de Paris, les tilleuls fleurant bon dans les soirées d’un juin chaud marqué par la guerre et l’Occupation. Le bal. Le test. L’eau et l’huile, voguant pourtant de concert, dans l’intention de saigner du Boche, de participer à l’effort de Résistance s’échinant à préserver ses réseaux, pourtant peu à peu démantelés. Myrtle. Victoire. La bonne surprise que cette Anglaise traîtresse à son sang, devenue plus française que les françaises elles-mêmes. Malgré cette figure de « Juive », cette aigreur qui avait secoué la souveraine des catacombes, elle avait prouvé sa valeur, et pris peu à peu sa place, dans le premier cercle de la corsaire.

Elle fixe de nouveau la main tendue de l’asiatique, dont elle ne s’empare pas. Ses mains à elles se portent à son propre visage, essayant de mieux appréhender ces traits qui ne peuvent lui appartenir. Sous les pulpes précautionneuses, elle peut sentir les lézardes qu’Il a dessinées, à force de la brûler de ces flammes surnaturelles. Tout son corps n’est qu’une plaie, mais sa figure massacrée représente une douleur psychologique supérieure à toutes les autres. Elle tremble, n’ayant même plus la force de pousser un deuxième hurlement de harpie effondrée. Elle ouvre la bouche. Ses crocs se déploient, lui tirant un geignement pathétique. Elle a mal. Chaque fibre de son être paraît déployer des trésors d’énergie pour se régénérer. Son cuir chevelu l’irrite et la démange. Les phalanges rampent pour masser la peau sous sa crinière dont elle s’attend à perdre plusieurs touffes, telle une cancéreuse rongée par ses traitements abrasifs. Et qui sait, si ses ongles eux-mêmes ne tomberaient pas, à force de les sentir crisser entre les mèches asséchées. Puis, c’est son dos qui la rappelle à l’ordre. Là où Connor a tracé ses initiales de la pointe de son sabre, elle souffre ; peau, muscles, nerfs et os. Elle n’est pas capable de se remettre debout. Elle a Faim. Elle ne sait même pas si les vibrations qui émaillent le plancher la rassurent par leur régularité presque absurde, ou s’ils perturbent son cerveau endommagé par les mauvais traitements que lui a imposé l’homme grand. Puis, elle se touche de nouveau la bouche, et sa lèvre inférieure la dérange par les petites peaux dont elle s’empare. Elle tire sur l’une d’elles avec force, s’entaille. Le sang coule instantanément. Sa langue lape avec désespoir, comme si se nourrir de sa propre Vitae était tout ce qu’il lui restait pour ne pas sombrer dans le néant. Elle n’ose plus bouger : ni ses jambes, ni son bassin, ni son buste. Elle craint que le moindre mouvement ne lui fasse sentir le poids de quelque chose de glacé sur ses seins. De brûlant sur ses cuisses. De quelque chose de dur, long et méchant à l’intérieur de son ventre.

« J’ai soif… »

La plaie ne cicatrise pas. Il n’aurait pas fallu longtemps pour que, d’ordinaire, cette entaille anodine de sa muqueuse ne se referme comme si de rien n’était. Ombre d’elle-même, la Longue-Vie se penche, constate la vision cauchemardesque du derme carbonisé. Il s’est fissuré au niveau de ses articulations, ses genoux pliés traçant la cassure presque joliment : ainsi que la lave dessine ses lignes incandescentes sous la masse lourde et goudronneuse qui la recouvre. Partout où elle pourrait oser se contempler, le semblant de vie que lui a conféré l’Étreinte s’est changé en un tableau d’éruption lente, pas même capable de rendre les sols fertiles pour l’avenir. Tout n’est plus que terres salées, que jachères irrémédiables, paysage désolé sur lequel surnagent ses courbes encore bien présentes, mais qu’elle ne veut même plus effleurer.

« Jenaro… Où est… ? Quand… ? »

Après la stupeur, c’est l’agitation qui menace. Elle tangue, de l’avant vers l’arrière, et ses prunelles à deux doigts de se retourner pour afficher le blanc de ses yeux, donnent la sensation que la maudite s’apprête à convulser et sombrer dans une torpeur qui ne l’effraierait plus, ici et maintenant. Trop de questions affluent, trop d’incertitude ; dix heures, dix jours ou dix ans, combien de temps s’est écoulé depuis la fin de son enfer ?

Lorsqu’elle retrouve le contact avec une réalité à peu près quantifiable, ses serres se sont refermées à tâtons autour du poignet de Mei Long, sans pouvoir affronter les orbes noirs de son amie. « Quand… ? Depuis… quand… ? »  

CODAGE PAR AMATIS


Before I'm dead

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Notre Dame de Paris • Myrtle & Mei Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


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Dim 17 Déc - 14:12 (#)

Son regard croise celui de Mei lorsque la porte s’ouvre. Myrtle s’attendait à la voir accourir au chevet de leur Reine déchue mais s’étonne de la voir déjà là. Rien ne transparait toutefois sur son visage de glace, elle n’a déjà plus d’yeux que pour Aliénor. Aliénor éveillée, Aliénor mutilée, Aliénor aliénée. Ce n’est pas le dégoût qui fait frémir la commissure de ses lèvres, c’est la colère. Elles ne connaissent toujours pas l’identité du ou des coupable(s) et probablement que c’est une bonne chose : Myrtle serait partie sur le champ pour répandre la mort. Plaisir violent, fugace, indispensable. Mais voilà, l’Immortelle est debout, l’Immortelle va se remettre. La Non-Vie dans toute sa splendeur, fidèle à sa nature : intuable, car elle est déjà morte.

La Britannique fait encore un pas, sans toutefois s’imposer dans la proximité physique unissant les deux amies. Bien qu’elle ait connu la souveraine du Chaos des années avant que Mei n’entre dans le paysage, elle n’a jamais été jalouse de leur lien. La fidélité de la Caïnite ne se mesure pas aux étreintes et aux caresses partagées en secret ; elle suit Aliénor parce qu’à chaque moment de doute, elle a su lui redonner confiance. Lui montrer la lumière, y compris dans les nuits les plus sombres.

- N’aies pas d’inquiétude, on a tenu la maison ; le Clan est intact, assure-t-elle sans répondre à la question de la durée.

Pour leur espèce, cette notion est d’une relativité absolue. Tout est à la fois trop long et trop court. Un instant et une éternité. Les mâchoires de Myrtle se serrent. La détresse de la Reine est déchirante, poignante, bouleversante. Ce n’est pourtant pas de la pitié qui traverse son regard, c’est de la détermination : elle va faire en sorte qu’elle aille mieux. Elle la guérira. Et lorsque les stigmates visibles seront effacées, elles se mettront en chasse.

- Sers-toi.

La Caïnite tire sur la manche de sa robe noire pour complètement libérer l’accès à la peau opaline de son poignet. A travers le tissu de sa chair, le tracé bleu des veines fraîchement remplies de sang humain ressort tel une invitation. Une tentation. Ce ne sont certes pas les Calices qui manquent dans les étages inférieurs mais pour commencer, Aliénor aurait besoin de quelque chose de plus sort. Il faut que ses dons lui reviennent, que son métabolisme régénératif se relance. La consommation de Vitae est tabou mais ça restera entre elles ; n’est-ce pas ?

- Ça ne me dérange pas, c’est même la moindre des choses. On te trouvera des proies pour compléter.
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