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Hold my drink, and my throat • Medea (NSFW)

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Sam 26 Juin - 12:34 (#)

Hold my drink, and my throat

medea ft. alaric



San Francisco, 2017


Pour une fois, la personne qui avait merdé n’était pas Alaric.

Les échos des multiples cadavres laissés dans le sillon de ce Lanuit avaient traversé le pays pour parvenir jusqu’à Shreveport. Plus qu’une mauvaise passe, l’histoire relevait véritablement d’un carnage. L’Essaim de San Francisco était à la recherche de cette personne qui avait semé le trouble dans leur ville. Les faits avaient pris une telle ampleur que la personne qui avait été dépêchée pour aller à leur rencontre et apaiser les tensions n’était nulle autre que le second du clan. Bien qu’occupé par son poste de Juge, qui commençait à lu prendre un temps fou, le Français avait une fois de plus écouté son frère et avait pris la route, direction la Californie. Il fallait dire que laisser Gabriel s’occuper de telles affaires relevait d’un suicide; le chef des Lanuit n’avait jamais été connu pour sa parcimonie ou sa modération. Alaric, lui, possédait le calme et le verbe suffisant pour servir d’orateur. Ce qui le sortait généralement des ennuis dans lesquels il avait le don de se fourrer faisait également de lui le porte-parole de son frère et de son clan.

La soirée qui venait de s’écouler avait été éreintante. Le vampire avait eu la chance de trouver ce rejeton égaré avant l’Essaim et avait pu entamer des négociations pour ne pas avoir à leur livrer. Il serait ramené en Louisiane, et jugé là bas, de la manière la plus sévère qui soit. Si Alaric pouvait troquer une mort subite contre une Torpeur, il considérerait ça comme une victoire. C’est ce qui avait fini par arriver, après des discussions parfois échauffourées au cours desquelles l’âge, le statut et le nom du Lanuit avaient certainement grandement joué en sa faveur.

Aussitôt ces affaires de diplomaties terminées, Alaric s’était empressé de pousser les portes d’un bar qu’il affectionnait tout particulièrement pour faire ce qu’il savait de mieux: profiter de son existence. L’endroit était pourtant petit, mal éclairé, mais il était bondé, ce qui en avait fait un lieu de prédilection au cours des dernières visites du vampire. L’alcool semblait couler à flot, les langues étaient déliées, mais surtout, les esprits embrumés, certains d’offrir au Français une ivresse latente après laquelle il aimait courir.

Attablé au comptoir, un verre qui restera intact jusqu’au lever du soleil posé devant lui, Alaric observe les lieux à la recherche d’un compagnon, ou plutôt d’une victime dans laquelle planter son charisme, puis ses crocs. Il a envie de se détendre, ce soir, et considère l’avoir bien mérité. Peut-être qu’il désire trouver une personne à laquelle il pourrait se confier avant de tout lui faire oublier. Il n’en est toutefois pas sûr. Tout dépendra de la tournure des évènements. Il est cependant quelque peu déçu pour le moment. Les regards qui le cherchent ne finissent pas par le trouver. Ils ont tous l’air insignifiants, parfois trop confiants, souvent trop alcoolisés. Alaric aime les effets de l’alcool sur son esprit, mais n’aime pas les épaves. Il possède un minimum de standing, et à défaut de pouvoir leur faire part de ses véritables intentions, il ne rechigne pas contre un minimum de consentement. Il paraît que c’est à la mode, en ce moment. Alors, pour occuper son temps, il écoute les différentes conversations qui prennent place autour de lui. La plupart est insipide, à base de flirt, de politique mal informée ou de débats houleux sur des sujets qui seront certainement oubliés dès le lendemain. Les différentes émotions qui émanent de ses voisins sont égayées, sûrement sous le coup de l’ébriété. Ils paraissent tous heureux, ces idiots. La plupart, mais pas tous. Vient de parvenir à Alaric une ombre, une aura teintée de douleur et de solitude. Sous le coup de la surprise, ses sourcils se froncent, et il se tourne en direction de l’origine de ce tumulte.

Elle est assise à quelques mètres de lui. Contrairement aux autres, elle est seule face à un verre qui sera bientôt vide. Son regard ne cherche pas à accrocher celui d’un homme ou d’une femme qui saura la tirer de sa solitude. Elle semble las. Parfait. Lentement, Alaric se redresse et attrape son verre. Arrivé à sa hauteur, il le fait glisser devant elle, veillant à rester debout, au cas où sa présence ne serait pas la bienvenue. Il n’a pas envie de faire usage de sa Domination, ce soir, et a encore moins envie de provoquer un autre scandal en jetant son dévolu sur quelqu’un qui risquerait de le mettre dans l’embarras. Après tout, il est en voyage diplomatique.

- Vous en avez sûrement plus besoin de moi, - dit-il alors que son verre est à présent devant elle et que son visage s’est tourné dans sa direction.

Son regard le perce de part en part alors qu’elle l’observe d’un air tout sauf intéressé. Son aura est étrange, mais Alaric ne s’y penche pas pour le moment. Il en a assez d’analyser chaque personne qui croise sa route. Ce soir, il a décidé d’être humain. Jusqu’au moment opportun, du moins.

- Je n’ai rien mis dedans, si c’est ce que vous vous demandez. Je possède beaucoup de défauts mais j’aime à croire que je ne suis pas de ces hommes là.

Un mince sourire étire ses lèvres.

- Enfin. Il est bien trop tôt pour commencer à aborder des sujets si personnels, qu’en pensez-vous?  

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Medea Comucci
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Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Sam 26 Juin - 19:19 (#)





San Francisco, Mai 2017

Beaucoup trop proche à son goût du fief familial de Los Angeles. Pas son choix de revenir en Californie, même sur une courte période de temps. Ses déplacements ne sont plus les siens. Pas plus qu’elle n’a encore le luxe de choisir sur quelles affaires elle travaille. Medea va là où ses supérieurs l’affectent. Cela fait cinq ans que Carlisle l’a carbonisé aux yeux de la NRD et aucun retour n’est envisageable, malgré la Révélation qui a eu lieu durant deux années chaotiques. L’amertume et le ressentiment menacent de dévorer ce qui lui reste d'intérêt professionnel et elle s’accroche du bout de ses ongles manucurés à rester la meilleure dans son domaine. Elle ne souffre d’aucune médiocrité dans ses dossiers mondains. C’est bien l’une des seules choses qui lui reste depuis qu’elle a viré Adam et que sa traque de Carlisle est au point mort.

C’est bien ce qui l’a mené dans la ville. Une délicate affaire d’un Ange de la Mort dont l’exécuteur s’est révélé être le neveu de l’un des six juges de la Cour Suprême de Californie. Oups. Pas de seconde nomination pour toi, mister! Billet d’avion en retour vers Chicago pris dans les quarante huit heures suivant l’arrestation de l’infirmier coupable. Medea n’a pas émis trop de protestation. L’occasion pour elle de profiter d’une clam chowder au pied du Pier 39 dans le Fisherman Warf. Elle a louvoyé entre les touristes venus admirer les lions de mer se dorant au soleil sur leur rocher favori. Une hésitation et un souvenir lointain. Celui de son frère plus âgé de huit ans emmenant une Medea à peine adolescente choisir une huître contenant une perle dans l’une des nombreuses boutiques qui bordent les allées commerçantes. L’un de ses premiers vrais bijoux, offert en douce, loin de la désapprobation du Padre.. Cela fait bien longtemps qu’elle a perdu la perle. Et son frère.

Les saveurs uniques des palourdes, de la pomme de terre et du pain bis chantent sous sa langue. C’est mort. Chicago a des avantages mais pas celui de savoir cuisiner cette soupe. Boston est la seule à pouvoir rivaliser. Rare instant de paix alors qu’elle profite des rayons du soleil couchant sur sa peau, les jambes relevées sur le banc, le regard porté au loin sur la silhouette indistincte d’Alcatraz. Une cigarette à ses lèvres complète la douceur de l’instant. Le retour à l'hôtel reprend des allures plus pesantes malgré le désuet des Cable car qui lui permettent de remonter plus rapidement. Si la chambre qu’elle a réservé est agréable, charmante même, rester entre quatre murs pèse sur la couleuvre.

La décision est rapidement prise. Après tout, six mois de divorce, ca se fête, non? Non? Tant pis. Sa Nona se retournerait dans sa tombe si elle savait que sa seule et unique petite fille avait rompu l’un des Sacrements. Pour l’occasion, Medea choisit une tenue dont elle sera la seule à en comprendre le cynisme. Un busier blanc, un pantalon en soie fluide de la même teinte. Des lèvres d’un rouge sang, pour un fard à paupière aux pigments cuivre légèrement dorés. Sa croix à son cou dont elle ne se sépare jamais, ainsi son entrelacs d’argent qui pare son poignet gauche. Ce n’est pas parce qu’elle ne bosse plus aux arrestations des Cess les plus meurtrières que la menace qu’ils représentent a disparu. La naiveté est le seul luxe qu’elle s’interdit. Cependant, il s’agit d’une nuit en ville et non d’une expédition, elle ne s’encombre pas davantage d’armes sur elle.

Il est près de vingt-deux heures quand Medea pousse la porte du Smuggler’s cove. Elle n’y a pas mis les pieds depuis près de huit ans. L’ambiance est telle qu’elle s’en souvenait. Une salle aux plafonds bas dont les boiseries sont d’origines, en atteste les marqueur de la prohibition. Des petites tables disséminées et un bar au bois poli par les ages. Elle se faufile entre les buveurs, constatant avec un soulagement que l’endroit ne s’est pas séparé de son âme. Le Rhum y est roi. Quelques secondes plus tard, ignorant délibérément ceux qui pourraient chercher son attention, elle se hisse sur un des hauts tabourets. Son Dead Reckoning lui est bientot servi. Une gorgée. L’Italo américaine ferme les yeux pendant quelques secondes. Plus fatiguée, plus épuisée que ce qu’elle n’aime le reconnaître. Une main qu’elle lève pour masser sa nuque. Elle exhale un soupir. Une gorgée de rhum qui se mèle à l’ananas et l’angustura bitter. Oui, l’amertume lui sied parfaitement en ce moment. A quarante sept ans, elle a l’impression que le reste de sa vie lui échappe et qu’elle se trouve dans un sablier dont le sable ne cesse de se moquer d’elle. Putain de Loup-garou. Pas pour la première fois, pas pour la dernière fois, elle se demande pourquoi elle ne lui a pas collé une balle en plein crâne dès les premiers signes, signes qu’elle a soigneusement ignoré.

Elle allait se demander quel autre cocktail irait à son humeur quand un verre non invité se matérialise devant ses yeux. Medea tourne légèrement la tête vers le propriétaire du verre offert. Un grand brun, la silhouette svelte. Un maintien élégant et une belle gueule. Medea hausse un sourcil à son accroche. Un sourcil qui se lève à peine, imprimant à son visage une expression légèrement sardonique. -ha? J’ai l’air désespéré à ce point? -Pointant sans ménagement son manque de tact. Sa seconde remarque l’amuse sans qu’elle ne le laisse trop percevoir.  A l’inverse, un sourire pince sans rire vient ourler ses lèvres carmines. - Je crois que le seul moyen pour me faire boire une Pina Colada serait d’y mettre quelque chose en fait. - Est ce qu’il a conscience qu’il est en train de s’enfoncer dans des sables -mouvants qui sont en train de l'engloutir et ne laisseront rien derrière eux? Certainement pas l’estime que ce monsieur semble avoir de lui.  Elle s’incline à peine, avant de murmurer d’un ton faussement conspiratrice -Je pense que vous devriez plutôt l’offrir à la demoiselle derrière vous, monsieur “je suis un philanthrope au grand coeur qui veux la paix dans le monde et ne pas spike le verre des femmes.” Elle a l’air d’être le genre de conquête à aimer les cocktails avec une ombrelle dedans!

Medea se redresse. Un sourire sucré qui tient plus du défi que de la séduction. Malgré tout, cette rencontre impromptue l’amuse. Assez pour laisser à l’imprudent une chance de se rattraper. Juste une- Maintenant, si vous avez envie de retrouver un minimum de respect aux yeux de toutes les créatures féminines que vous venez d’insulter.. -Elle pousse la carte du Smuggler Cove devant lui. -Trouvez-moi quelque chose à boire digne de ce nom et je l'accepterai. Peut-être. -Elle sèche la fin de son premier verre avant de  pivoter plus franchement pour lui faire face. Plantant ses yeux d’encre dans ses prunelles d’onyx. -Je vous conseille néanmoins de vous retourner vers une compagnie plus.. agréable. Vous avez l’air d’aimer la facilité.



Spoiler:
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Lun 28 Juin - 20:25 (#)

Hold my drink, and my throat

medea ft. alaric




« Ha? J’ai l’air désespérée à ce point? »

Sa voix est profonde. Un peu grave. Le regard qu’elle lui lance étire un nouveau sourire sur son visage, et Alaric comprend tout de suite qu’il est sur le point de passer une excellente soirée. D’abord parce que malgré le ton autoritaire de cette inconnue, le rictus qui étire ses lèvres rouges et pleines ne trompe pas. Aussi parce qu’elle possède un caractère qui va sûrement le faire travailler dur pour obtenir récompense. Enfin.

Le regard d’Alaric glisse à son tour jusqu’à la boisson qu’il a déposée devant elle, et son sourire ne fait que s’agrandir face à sa remarque, même si ses sourcils se froncent quelques secondes. Il ne sait pas vraiment quel goût peut avoir ce cocktail, puisqu’il n’en a jamais bu. La simple odeur suffit à le révulser, mais l’expérience lui a appris que la plupart des femmes en raffolait. Elle ne faisait a priori pas partie de la plupart des femmes.

- Que voulez-vous, - répond-il en haussant les épaules, la regardant de nouveau. - Mes goûts sont basiques, à l’instar de mes approches.

L’auto-dérision. Il paraît que la plupart des femmes en raffole aussi. Bien qu’il n’ait pas réellement besoin de se forcer pour en faire preuve. Ses siècles d’ancienneté lui ont appris à laisser couler la majorité des réflexions des humains. Surtout des humains. Le corps de l’inconnue s’est penché dans sa direction, et par réflexe, Alaric en fait de même. L’odeur qui s’échappe d’elle lui chatouille les narines, et il se retient de plonger son regard sur sa jugulaire. Quand elle reprend la parole, il jette un oeil par dessus son épaule, et ses yeux tombent sur une de celles qui semblent rechercher son attention à tout prix. Il l’observe quelques instants, pour faire mine d’y réfléchir. Puis, il se redresse. L’ombrelle dont elle parle est à présent entre les doigts du Français, et il la dépose sur le comptoir alors qu’il soulève le verre. D’un air des plus détendus, comme pour asseoir son choix, il se penche par dessus le bar, et verse le contenu de la boisson dans l’évier. Le verre est de nouveau posé devant elle, complètement vide.

Sans la lâcher du regard, il lève la main pour attirer l’attention du serveur présent dans leur dos. Un sourire danse toujours sur son visage alors que ce dernier s’approche d’eux. Il n’a pas regardé la carte qu’elle a glissé sous son nez.

- Un Smuggler’s et l’habituel, - dit-il, sans dévier son attention de la brune.

Ils ne tardent pas à se retrouver de nouveaux seuls, et finalement, il tire un tabouret pour s’installer à ses côtés. Ses vieilles et mauvaises habitudes ont resurgi, et il se surprend à penser à la fin de cette soirée et les promesses qu’elle détient.

- Qui dit facilité ne dit pas forcément agréable, vous savez.

Leurs boissons ne tardent pas à leur être servies. Alaric se saisit de son Bourbon et l’apporte à ses narines. Il y a bien longtemps qu’il a appris à ne pas grimacer face à cette affreuse odeur. Il ne touchera pas à son verre ce soir, comme à son habitude. Pas dans sa forme initiale, tout du moins. Il observe sa voisine et attend qu’elle ne goûte à son cocktail.

- Qu’en dites-vous? Ne me dites pas basique, vous me briseriez le coeur.

Il prend quelques secondes pour laisser traîner son regard sur son visage, dénué de toute obscénité, simplement de curiosité. Il se demande quelles pensées se cachent derrière ce regard impétueux. Alaric a envie de s’y tenter. Alors il le fait.

- Qu’est-ce qui vous amène ici, si ce n’est pour critiquer les Pina colada et leurs ombrelles?

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Mar 29 Juin - 11:05 (#)

Medea aimerait ne pas être aussi amusée par l’homme qui lui fait face, qui devient un intérêt certain dans la grisaille de cette soirée qui se dessinait.  Elle était très bien dans cette bulle invisible et fade! Il en change les règles et ramène des couleurs. Les couleurs sont trop bruyantes et blessent ses yeux désillusionnés et amers. Néanmoins, l’italienne ne sait pas reculer dans une telle situation. Elle est réellement curieuse des réactions de cet inconnu qui s’avance vers elle, navire au pavillon indistinct, dans la tempête qui constitue les débris de sa vie

Non seulement, il relève le gant de ses piques, mais il le fait avec élégance et fermeté. Difficile de ne pas apprécier ce genre de qualités quand un homme moins fin que lui aurait pu se sentir insulté par ses manières de guêpe. Des goûts basiques. Medea le détaille lentement, volontairement trop lentement, aux lisières de l’inconvenance sans entrer encore dans l’indécence. -Ne croyez vous pas que la fausse modestie est un fléau moderne? -Questionne t’elle avec un sérieux beaucoup trop appliqué pour être sincère. Sourire qui fleure à ses lèvres.

Qu’il en vienne à carrément vider son verre sans autre forme de procès l’étonne et l’amuse. Il ne fait pas dans la demi-mesure. Prunelles obsidiennes qui crochètent les siennes, il a l’art et la manière de lui donner l’impression que toutes les autres personnes autour d’eux ne sont que d'insignifiants figurants. Malgré les nombreux consommateurs qui attendent leurs boissons, le serveur se penche vers lui et revient rapidement avec les boissons demandées. Clairement sensible à l’autorité naturelle qui émane de l’inconnu. Ou habitué à des pourboires qui récompensent son zèle particulier.

Quelques courtes minutes pendant lesquelles il prend place à ses côtés, sans qu’elle n’y trouve à redire. Hélas, il semble que le Jeu soit plus amusant qu’une soirée de solitude choisie. Surtout quand l’adversaire en face est délicieusement à la hauteur. Derrière eux, la femme à qui il a brièvement accordé son attention se rembrunie en constatant qu’elle l’a déjà perdue. -Ho, oui, je sais, mais je ne vous en voudrais pas si vous y cédiez. - son timbre est déjà moins cinglant. Il n’en fera rien, ils le savent tous les deux.

Quand son verre arrive, Medea s’accorde le temps d’en humer les différentes notes avant d’en savourer une gorgée. Il a parfaitement choisi. - Je dirais que c’est un choix… adéquat. Passable. Buvable. -Il est délicieux. Elle adore la manière dont le rhum est relevé par les épices sans qu’il ne soit étouffé par d’autres liqueurs ou trop de fruits. Délibérément, elle attrape la feuille de menthe qu’elle croque de ses incisives. Contraste du vert d’eau et du carmin. Il ne boit pas. Si Medea ne lui en fait pas la remarque, elle ne peut qu’enregistrer cette information qui contraste avec leur lieu de rencontre. Pourquoi commander une telle boisson si c’est pour ne pas y toucher. Il y a un décalage qui l’interpelle. Pour le moment, elle décide de ne pas creuser davantage.

-Et moi qui croyais que c’était la seule raison digne d'intérêt?

La décision est prise en une fulgurance sans même qu’elle n’y réfléchisse plus longuement. Intuitions qui sont à la fois ses alliées et ses failles. Medea repose son verre sur la table. Elle s’immobilise face à lui, son regard qui effleure les angles de son visage. L’italienne s’incline vers lui et pose un index en travers de sa bouche. Lui intimant un silence de courte durée. Déjà le doigt insolent s’est retiré. Néanmoins, il aura eu le temps de voir, selon son observation, le cercle plus clair sur son annulaire, marque d’une absence encore récente d’alliance. Sa peau est légèrement fraiche, agréable au toucher, mais d'un contraste subtil avec la chaleur du bar et de ces corps humains réunis. -Ne faisons pas cela. Pas ce soir, pas vous et moi.

Elle se redresse et sous le masque d’impertinence mutine, la lassitude, la brutalité de son travail détruit, de ces dernières années assassines, son âge aussi. Sa nuque retrouve sa roideur et sa fierté de Cléopâtre vaincue et l’instant s’envole aussi vite qu’il est venu. -Ne cherchons pas à savoir qui est l’autre. Nous ne nous reverrons pas. Je ne veux même pas connaître votre prénom. Inventez-moi celui que vous auriez aimé avoir et j’en ferais de même! Je ne veux rien savoir de “vrai” sur vous! Et n’attendez pas de moi une seule chose réelle. Sauf celle-ci : je quitte San Francisco demain et je ne reviendrai pas. Nous n’avons qu’une soirée et c’est celle-ci.  Comment avez-vous envie qu’elle se déroule?

Medea a de toute manière pris l’habitude de ne jamais parler de son métier. Une femme qui travaille pour le FBI, en général, cela en devient intimidant pour la gent masculine. Bien que celui-ci paraît avoir les épaules plus solides que la majorité. Quant à ses anciennes connections avec la NRD, il est absolument hors de question que cela devienne un sujet de conversation. Chouiner sur l’échec de son mariage? Plutôt crever. Elle n’est certainement pas venue dans ce bar pour une séance de psy de comptoir. Malgré tout, elle est curieuse de la manière dont il va réagir à ce contrepied total des conventions sociales habituelles. L’alcool qui chante à peine dans ses veines. Sans le quitter des yeux, une nouvelle gorgée de son nouveau cocktail.
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Mer 30 Juin - 14:31 (#)

Hold my drink, and my throat

medea ft. alaric




Alaric ne tarde pas à comprendre que le sourire qui transperce sur le visage de sa voisine n’est ni travaillé, ni hypocrite. Elle semble à vrai dire hésiter, tiraillée entre plusieurs perspectives concernant cette soirée. Elle articule ses mots avec aisance, sans une once d’hésitation, comme si elle savait pertinemment l’effet et la force de ces derniers. Cela a le don d’étirer un nouveau sourire sur le visage du vampire. Nul doute, il a réellement fait le bon choix, ce soir. La blonde qui se tient toujours dans leur dos n’est plus qu’un lointain sourire, les négociations entamées avec l’Essaim de la ville sont soigneusement placées dans un coin de son esprit, alors qu’il la regarde avec intérêt.

- Un fléau moderne et sa solution à la fois, semblerait-il.

Ils ne se connaissent pas mais semblent entourés d’une aisance qui facilite l’échange, comme si chacun d’eux savait exactement à quoi s’attendre. Inutile de faire semblant. Même si c’est exactement ce qu’ils sont en train de faire. Lentement, la main de l’inconnue s’approche du verre posé devant elle. Alaric remarque l’arc argenté entourant son poignet délicat. Les courbes sont fines, élégantes. Et pourtant, ce mince objet bien placé aurait la possibilité de mettre un terme à son existence. Il sourit en pensant à cette ironie. Il se demande si le bijou qu’elle a choisi de porter a un but autre qu'attirer les regards. Il décide de ne pas y penser pour le moment. Il ne tardera pas à avoir sa confirmation, s’il parvient à voir la lueur de la prochaine lune. C’est un pari qu’Alaric est prêt à prendre. Si ce n’est pour l’expérience, au moins pour l’adrénaline que provoque l’incertitude.

Ses paroles sont tranchantes et contrastent avec le sentiment de plénitude qui émane à présent d’elle. Alaric peut sentir les effluves de son bien-être, différentes de la morosité qui semblait l’enrober quelques minutes plus tôt. Il sait qu’elle ment, mais n’essaie pas de le lui faire remarquer, car la situation est devenue envoûtante. Alors, il hausse les épaules. Son regard suit la menthe qu’elle mène à sa bouche peinte d’un rouge lui rappelant la couleur du sang. Un léger sentiment d’hésitation la traverse, et Alaric comprend à ce moment qu’il est tombé sur une personne incroyablement bien renseignée, ou du moins possédant un instinct qui dépasse tout entendement.

Il ne boit pas, et elle l’a remarqué. Les yeux du vampire tombe sur son verre. Il ressent un profond dégout avant même d'y avoir goûté. Lentement, il monte le verre à ses lèvres, le visage détendu malgré l’affront qui se prépare à se déposer sur le bout de sa langue. Il prend une gorgée. Petite, mais suffisante. Puis le verre se repose devant lui, et il se jure de ne jamais recommencer l’expérience. Un goût semblable à de l’acier emplit sa bouche, menace de faire ressortir ses crocs, brûle son palet.

- Je suis certain qu’il existe bien des choses susceptibles de retenir mon intérêt. Je ne vous ferai cependant pas l’affront de vous les énumérer, - répond-il dans un sourire.

Ils sont tous deux certains, sûrs du déroulement de cette soirée, mais dansent autour de son verdict entourés de non-dits, comme si cela facilitait les choses. Ils se regardent, mais ne laissent rien transparaître. Si c’était le cas, Alaric aurait déjà laissé traîner son regard le long de sa trachée, jusqu’à cette délicieuse veine qui semble l’appeler depuis qu’il a posé les yeux sur elle. L’attente est telle qu’il ne sait pas s’il parviendra à résister. Il ne l’espère pas.

La brune le prend par surprise. Elle prend la parole, franche, mettant un terme à ce jeu qui s’est silencieusement instauré entre eux. Pris par surprise, il la regarde, l’attirance remplacée par un semblant admiratif. Son regard est redevenu certain, le transperçant de part en part, comme si elle avait toujours tout su de lui. Ses origines, son but, ses démons. Alaric les lui livrerait volontiers, si cela voulait dire goûter à sa gorge. Il s’imagine poser sa langue à la base de son cou, remonter jusqu’à sa mâchoire, et sentir son pouls s’accélérer sous ses actions. Il se force cependant à la regarder droit dans les yeux. Ses iris à lui se sont soudainement assombries, prises sous le poids de ses pensées fugaces.

Il léger silence s’est installé entre eux. Alaric doit prendre une décision, et vite, sous peine que la bulle n’éclate face à toute cette tension. Il se demande qui elle est, même s’il n’en a dans le fond pas grand chose à faire. Il se demande s’il doit se méfier de cette magnifique brune et de son regard glacial. Il se demande s’il ne vient pas d’entrer dans la cage aux lions.

Finalement, il prend sa décision.

Son regard ne l’a pas lâchée, mais sa main s’est subitement approchée de son tabouret. Il en saisit le bord, et d’un geste abrupt, il tire son siège vers lui. Elle n’est à présent qu’à quelques centimètres de son visage. Il la fixe quelques instants et écoute le sang battre à ses tempes.

- Je peux penser à bien des manières de terminer cette soirée, - répond-il, sa voix toujours emplie de cette même légèreté bien que la situation ne soit plus la même. - Où s’estompe votre définition du politiquement correct? Poussez-la un peu plus loin, et vous aurez votre réponse.

Il se redresse finalement pour placer une légère distance entre eux. Il attrape son verre pour s’occuper les mains, car s’il ne fait rien, il a peur de craquer plus rapidement qu’un Nouveau-Né.

- James. Qu’en dites-vous? Commun, tout comme mes goûts. En matière d’alcool, tout du moins, - dit-il, l’ombre d’un sourire amusé dansant au coin de ses lèvres.

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Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Jeu 1 Juil - 10:48 (#)

Depuis combien de temps ne s’est elle pas senti en harmonie avec un homme? Depuis combien de temps n’a t’elle pas simplement profité de la compagnie offerte sans chercher autre chose? Medea est lucide. Ils sont les enfants du hasard et de la coïncidence. Il n’y a pas de grandes destinées, pas de prophétie dans les étoiles qui a écrit leur rencontre. Quelques heures à venir qui n’appartiendront qu’à eux avant de retrouver le flot de leurs existences. Quelques souvenirs délicieux pour éloigner les frimas de sa solitude, elle ne souhaite rien d’autre. Il est séduisant, intriguant et à une manière bien à lui de lui faire comprendre qu’il lit au delà de la carapace abrupte qu’elle lui présente. Mélange audacieux qui la fait balayer toute autre présence masculine pour le reste de la soirée.

Il ne fait pas l’erreur de nier sa petite manipulation. Non seulement il l’assume parfaitement mais il en surjoue. Medea n’a pas envie de penser au nombre de ses conquêtes ni à la facilité avec laquelle il doit les enrouler autour de son petit doigt. Au final, quelle importance? L’italienne n’a pas l’intention de nouer une relation avec son inconnu. Il est si attentif à chacun de ses gestes, il y a une intensité chez lui qu’il tente de contenir mais qui s’exprime dans son regard et ses sourires. C’est une sensation étrange et pimentée que d’être au centre de ce feu silencieux. Non qu’elle ne lui retourne pas la même courtoisie, alors qu’elle s’amuse à croquer la menthe fraiche, libérant ses notes herbacées. Une tension dont la Serpentine n’avait pas conscience se dénoue lorsqu’il prend une gorgée de son verre. Des doutes non formulés, des conclusions encore indistinctes s’évanouissent du champ de son ordinateur mental. Des avertissements intrigués retournent à leur somnolence. Prendre son temps pour profiter de l’alcool n’est pas un crime.

Il a des manières d’une courtoisie exquise, qui dénotent avec l’air nonchalant de leur époque. Si elle ferme les yeux, Medea n’a aucun mal à l’imaginer courtisan d’un souverain depuis longtemps disparu. Il y a dans sa posture un soupçon d’aristocratie. Elle ne parvient pas tout à fait à placer le très faible accent qui danse entre ses mots, mais elle ne serait pas étonnée d’apprendre qu’il a bénéficié d’une éducation prestigieuse. -Est ce que vous êtes toujours aussi bien élevé et gentleman? contre t’elle avec un sourire à l’équivoque suave. Dans son regard, l’amusement de continuer à le provoquer, à ébouriffer ses manières policées. A le sortir de sa routine de charme pour puiser dans des réactions spontanées.


Ses hypothèses concernant le passé de son cavalier l’amusent, créer un tableau, sûrement faux de qui il est aussi, mais au final, l’endolorie ne veux pas savoir. Ne veux surtout pas savoir. Elle sabre en quelques mots ces gourmandises qui s'établissent entre eux. Il ignore que c’est pour elle le seul moyen réel d’Etre pleinement avec lui. Si elle sait qu’il ment sur tout, que la vérité n’est qu’une lointaine cousine de leur soirée, alors elle pourra cesser de chercher les failles et les incohérences de ses paroles ou de ses attitudes. Elle choisit, délibérément, de noyer ses analyses et ses déductions. Le regard sombre s’est paré d’une nouvelle dose de respect à ce revirement avant que son désir s’exprime sans masque. Medea sent que les battements de son coeur brisent leur rythme serein. Un frisson chaud et liquide glisse le long de sa colonne vertébrale avant de se nicher, palpitation indécente, au creux de ses reins. Elle a l’impression à cet instant, à l’aube de ces yeux sans concession, que l’Envie de l’homme en face d’elle va bien au-delà d’un simple goût pour les plaisirs charnels promis en filigrane. Que c’est son Essence même qu’il exige capturer cette nuit. C’est à la fois terriblement dangereux et terriblement excitant. La dernière fois qu’elle a permis à un homme de goûter à la saveur de son âme, il l’a horriblement déformé, en a abusé atrocement. Une nuit. Juste une nuit. Rien qu’une nuit et surtout, ne jamais le revoir. Il se tisse entre eux quelque chose d’aussi fragile que brutal. Son souffle s’est légèrement alourdi. Midinette. Il ne l’a même pas encore touché, simplement le présage de ce qui peut être. Medea sursaute presque quand il attire son tabouret vers le sien et brise la distance respectable qui existait entre eux. Brouillant définitivement les frontières d’une interaction sociale convenable. Son regard. Qui la bois encore. Le sien qu’elle ne détourne pas non plus. Elle a l’impression qu’il a tient son pouls au creux de sa paume. C’est à son tour de la provoquer, de la piquer. De refermer sur elle le filin qu’elle a tissé. Dernière chance de reculer. Après il sera trop tard.

Une jambe qu’elle passe sur l’autre, les croisant hauts au niveau de ses genoux. La pointe de sa chaussure qui effleure sa cheville et froisse à peine le tissu de son pantalon avant qu’elle ne l’écarte de lui. L’italienne a grandi avec quatre frères. S’est élevée au plus haut, au plus prestigieux de son domaine, un domaine dominé par les Hommes. Elle est Attila en Louboutin. Cette même détermination, cette même arrogance qui lui ont apporté les plus belles victoires ont été les causes de sa déchéance. Elle espère ne pas refaire les mêmes erreurs avec lui.

Sans se quitter des yeux, chacun retrouve son verre, l’atmosphère entre eux crépitante, chargée d’un de ces orages d’été qui est tout en Electricité. Il s’éloigne, ho, à peine, elle se surprend à la regretter sans faire un geste pour le retenir. Pas encore. Il est bien assez proche pour la suite. -Je crois que certaines définitions ne peuvent se mesurer avec des mots, James -Elle goute sur le bout de sa langue la saveur de ce prénom qui n’est pas le sien. James, pour elle. A elle. Possessive d’un éphémère. Le brouhaha amical et familier du bar n’est qu’une couverture sonore sans intérêt. Des regards curieux s’attardent parfois sur eux, glissant sans les accrocher. -James. Classique, Elégant et Intemporel. Cela vous va bien. Daphnée vous conviendrait? -Il n’y a que le méridional qui soit commun au deux prénoms, pioché en premier dans sa bibliothèque mentale.

Medea repose son cocktail sur la table, non sans avoir pris une gorgée d’abord. Elle se déplace à l’extrémité de son tabouret, sans en descendre. Se rapprochant de lui à nouveau. Ses deux mains se lèvent vers lui et décrochent le premier bouton de sa chemise, puis un second. Respectant encore les codes vestimentaires en vigueur mais amorçant l’aigu vertigineux de l'inévitable. -Vous voilà un peu moins respectable… -Elle ne le touche pas, pas encore. Ses poignets poursuivent leur course vers ses tempes et surtout la soie courte de ses cheveux. Son entrelacs d’argent tintinnabule près de son visage, au point qu’il peut en sentir l’azote brulant, près à le mordre, mais déjà la gravité s’en empare et repousse les fils délicats vers son coude, loin de lui. Le bout de ses doigts s’enfonce dans ses cheveux, suivant les lignes de son crane. Sa bouche est si proche de lui qu’il peut sentir son souffle sur ses lèvres autant que les parfums multiples du Rhum, de la menthe et des épices. Vibrance d’un baiser en esquisse qui n’est pas encore offert. -Je n’ai plus envie de rester dans ce bar. -Une évidence, quand ses prunelles charbonneuses lui interdisent de se détourner d’elle.
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Jeu 1 Juil - 15:53 (#)

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C’est une constante bataille qui semble se mener sous les traits de son visage anguleux. Chaque parole du vampire provoque un froncement de sourcils, un plissement d’yeux, un rictus amusé. Il ne sait quoi penser de tout ce qui semble émaner d’elle: Alaric est pied au mur. Lui qui a pu parfaire son analyse de la nature humaine depuis des siècles ne parvient pas à saisir de quoi est faite cette inconnue. Quelques minutes plus tôt, elle ne paraissait pas intéressée par ce qu’il avait à lui offrir. A présent, elle scrute ses gestes et le suit du regard. Le Français comprend à ce moment-là que l’odieux goût du Bourbon s’écrasant sur sa langue ne sera pas le seul de la soirée. Il va devoir terminer ce satané verre. Il l’a su dès que les yeux de la brune l’ont longuement observé, alors qu’il goûtait à sa boisson. Cette pensée lui hérisse les poils de la nuque. L’idée d’être à nu, de se présenter au risque est vertigineuse. Pour une fois, Alaric n’est pas en territoire conquis, et l’attrait du gain n’en est qu’exacerbé. Ses réflexes humains se réveilleraient presque.

- Seulement jusqu’à vingt-deux heures trente. Profitez-en, il ne vous reste que quatre minutes, - ajoute-t-il en jetant un oeil à sa montre d’un air amusé.

Tous deux semblent perdus dans une danse aux frontières flouées par les limites de leurs imaginations respectives. D’elle, il ne sait rien. Et pourtant, le regard perdu dans le sien, il se surprend à lui imaginer une vie, une raison d’être, quelque chose qui pourrait la rendre encore plus attrayante qu’elle ne l’est déjà. Il l’imagine riche héritière fraîchement veuve au coeur brisé. Une vie déchue dont elle n’aura certainement plus jamais vent. Il se demande d’où vient cette lueur d’abandon qui vacille au fond de ses iris. Il se demande si elle a un jour aimé, si elle a été aimée, si elle pense à quelqu’un d’autre, alors qu’Alaric lui parle. Pourquoi, il n’en sait rien, car cela ne l’intéresse que peu. Il ne se soucie pas de ses états d’âmes ou de ce qu’elle peut penser de lui. Il a simplement envie de percer cette forteresse qui semble l’entourer, pour pouvoir y planter ses griffes un peu plus profondément, y laisser une marque indélébile, marquer son prénom à l’encre invisible. James. Alaric.

Il s’est redressé de quelques centimètres, mais ils sont toujours aussi proches l’un de l’autre, comme si une charge électrique les avait rapprochés sans qu’il ne s’en rende compte. Ou peut-être est-ce lui qui penche inconsciemment vers elle. Le regard du vampire s’est assombri, et lorsqu’elle le regarde droit dans les yeux et que la pointe de son talon effleure sa cheville, Alaric est à deux doigts de craquer, là tout de suite. Il la toise, comme pour la mettre en garde. Il veut savoir quel goût elle a, sentir son essence frôler le bout de sa langue. Mais soudainement, il se surprend à imaginer son corps dénudé, sa peau hérissée sous son toucher, sa peau rougie par le plaisir. Il voit tout. Il voit trop.

Ses pensées interdites s’estompent lorsqu’elle reprend la parole et son regard tombe momentanément sur ses lèvres. Il hoche la tête, laissant un sourire reprendre possession de son visage.

- Daphné, - dit-il, comme pour goûter le son de ce prénom sur le bout de ses lèvres.

Il est sur le point de rétorquer, d’utiliser son maniement de la langue anglaise pour soutirer un autre de ses sourires, mais est littéralement stoppé dans son élan. Elle s’est rapprochée. Proche, si proche qu’il entend les furieux battements de son sang et voit les milliers de petits vaisseaux sanguins qui dansent sous la surface de sa peau lisse. Il ne bronche pas, alors que ses doigts fins détachent sa chemise. Il est sûr qu’en d’autres circonstances, sa peau aurait été brûlante. Il espère qu’elle ne saisisse par la flagrante différence de température. Il s’applique à respirer lentement alors que ses mains trouvent le chemin de ses cheveux, se retient de ne pas tout bonnement cesser d’inspirer. Il accueille l’enivrante odeur du liquide coulant dans les veines de ses poignets à quelques centimètres de son visage comme une douce torture, acceptant la brûlure comme l’on accepterait une bénédiction.

- Si seulement j’avais su que vous n’étiez pas après quelqu’un de respectable, - répond-il dans un souffle, si bat qu’il n’est pas sûr qu’elle l’ait entendu.

Son visage est si proche que son nez frôle sa joue. Il sent les effluves de rhum dans sa voix, et inspire longuement, s’enivrent passagèrement. Ses yeux se détournent une seconde sur sa droite. Son bracelet d’argent repose pratiquement contre sa peau. Quelques millimètres, et elle pourrait être son damn. Cette idée ne fait qu’augmenter ce sentiment d’adrénaline. Un sourire d’une toute autre nature étire ses lèvres. Lentement, sa main s’enroule autour de la chaire. Il l’amène à ses lèvres, et dépose lentement un baiser dans le creux de son poignet. Là, l’objet de toutes ses convoitises. Finalement, il lui rend son bras, et se redresse.

- Seriez-vous en train d’essayer d’abuser d’une âme charitable comme moi?

En fin de compte, son verre sera resté plein. Il se tourne en direction du serveur qui le connait. Jeff, si ses souvenirs son bons. Un rapide hochement de tête lui signifie ces consommations seront rajoutées sur sa note. Bien. Alaric n’a pas de temps à perdre, soudainement. Il a réservé un hôtel à quelques centaines de mètres d’ici, à des fins toutes autres. Le Marqué que son frère a daigné lui léguer pour veiller sur lui durant ses journées de Torpeur ne sera de retour qu’au lever du soleil. L’inconnue finit par se lever également, et après avoir placé une main dans le creux de son dos, il la guide jusqu’à la sortie. Il ne lui dit rien, mais c’est d’un commun accord silencieux qu’ils se dirigent tous deux en direction de leur finalité. L’air semble saturé, lourd d’humidité. Quelques mots sont échangés sur le chemin. Ils ne tardent pas à parvenir à leur but. D’immenses portes coulissantes s’ouvrent devant eux, et ils pénètres dans le hall éclairé d’un hôtel luxueux. Ils s’approchent vers le comptoir; accoudé, Alaric attend que l’on ne lui apporte la clé de sa chambre. Il se tourne vers elle, un sourcil haussé. A quelques mètres d’eux, l’ascenseur. A côté, la porte menant au bar de l’hôtel.

- Souhaiteriez-vous donner sa chance à Pete? Je vous promets qu’il vous fera regretter toutes vos injures aux Pina Colada, - dit-il en souriant.

La vérité est qu’il lui laisse la possibilité de décider du déroulement de sa soirée. Il se laisse emporter par le moment, et au lieu de faire usage de sa Domination, il se laisse tenter par cette approche divinement humaine. Quelque chose lui dit qu’elle n’est pas du genre à faire quoi que ce soit contre son bon vouloir. La chasse n’en est que plus exaltante.

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Sam 3 Juil - 16:54 (#)

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D’une soirée en tête à tête avec un verre et ses pensées, Medea se retrouve prise dans un échange bien plus captivant. Beaucoup moins sage, aussi. Cependant, sage, elle ne l’est que trop depuis la fin de son mariage. Six mois à s’enfouir dans ses affaires en cours et pas un seul amant, de passage ou amical. James chavire totalement cet exil charnel. La raison devient un murmure de moins en moins perceptible et surtout, la Serpentine a beau vaguement chercher, elle ne trouve aucune raison de l’écouter. Non seulement elle se sent en contrôle, mais l’esprit et le charisme de son inconnu font de lui exactement ce qu’elle recherche chez un homme.  

Peu à peu, elle dépose les armes devant les appétits indécents qui se précisent entre eux. Elle découvre que c’est enivrant de se sentir aussi en alchimie avec un étranger dont elle refuse de connaître la moindre chose. Medea s’interdit de penser à un après. A volontairement reniées toutes les possibilités d’un Peut-être. Ils vont finir la nuit ensemble sous des auspices de luxure, d’orgasmes (plusieurs, elle y compte bien) et de complicité fragile. Rien d’autre. Elle ne dormira pas avec lui. Ne verra pas le lever du soleil au creux de ses bras. Et en aucun cas, absolument aucun, ne lui laissera son numéro de téléphone.    

Ses résolutions sont gravées dans l’acier de sa volonté et lui permettent de goûter les sels des plaisanteries de James et de flirter avec lui sans la moindre retenue. Cette nuit, elle se peint sous des traits de fille facile. Pas si facile. -Je vais retenir mon souffle pendant ces longues minutes alors… -Non, l’Italienne ne pense pas devoir affronter Mr Hyde. Si ce qui émane de lui est un peu trouble et sulfureux, ce n’est pas assez pour  réveiller ses instincts de chasseuse de prédateur. Sa plaisanterie concernant une drogue dans un verre n’était rien d’autre. Son sang accélère sa course muette au même rythme qu’ils prennent la mesure de l’autre. Il semble vouloir décrypter le moindre de ses sourires, le moindre de ses soupirs, c’est si rare que les rôles soient renversés de cette manière.

Sans hésitation James brise les premiers remparts de bienséance en la rapprochant de lui, ne dissimulant plus les désirs francs qui animent les eaux sombres de son regard. Un jeu féminin qui s’inscrit du bout de son escarpin, demi sourire sans équivoque à sa réaction. Au raidissement de ses épaules et de sa colonne vertébrale. Un prénom qu’elle lui offre en sacrifice et qui scelle leur mensonge volontaire. Avec une pointe de satisfaction un peu cruelle, elle plaint  toutes les Daphné qui croiseront sa route et ne seront pas elle. Besoin de le toucher, d’éprouver dans le concret les voiles rouges qui les éloignent de tous les autres consommateurs de ce bar de San Francisco.

Une chemise qui s'entrouvre, à peine. Il lui laisse une liberté totale, sans entrave. Sa peau est si fraîche au regard de la sienne qui lui paraît si fébrile, contraste délicieux qu’elle ne note qu’à peine, suspendue dans une seconde intemporel. Une part d’elle tente de la ressaisir. Ce n’est qu’un mec qui drague un soir de semaine dans une grande ville. Pas vraiment besoin d’être aussi troublée. C’est pas comme si c’était la première fois. Sauf qu’elle n’arrive pas à s’arrêter à cela. Qu’il y a quelque chose de Plus. Un murmure qui tombe dans le lobe de son oreille, aux limites de l’indicible. Ses lèvres effleurent à peine sa joue quand elle répond sur le même ton, approchant une sincérité interdite. -Cela n’aurait pu être aucun autre homme que vous ce soir.

Medea tressaille quand il retient sa main  à l’instant où elle s’éloigne. Il la retourne, exposant la finesse de la peau avec son entrelac bleuté si visible. Son pouls s’emballe totalement sous la pression de sa bouche à la saignée de son poignet. Une chaîne subtile qu’il tisse de ses lèvres jusqu’à son ventre, qui se dénoue quand ils s’éloignent à nouveau l’un de l’autre. Seul subsiste une chaleur bourdonnante et qui en exige beaucoup plus. -Exactement. Vous avez trouvé, je suis une arnaqueuse professionnelle et vous êtes ma cible ce soir! Nous sortons ensemble quand même?

Visiblement, cette perspective n’est pas suffisante pour l’inquiéter. En quelques instants, il a de nouveau la pleine attention du serveur. Coupant l’herbe sous le pied de la couleuvre, qui se serait fait un plaisir de régler leurs consommations, juste pour le plaisir de le prendre au dépourvu. Medea achève son verre et l’alcool lui offre un léger vertige alors qu’elle quitte son tabouret. James, définitivement respectable, la stabilise d’une main ferme dans son dos. Elle est loin d’être ivre, profitant simplement de cet état plus léger et plus nuageux qu’offre l’éthanol. Ce début de nuit de mai est encore doux et l’air est saturé des embruns de la baie à quelques encablures. Piquetant légèrement ses lèvres de sel lorsque le vent se fait plus abrupte. Si l’italienne ne lui donne pas la main, elle n’est pas tombée dans la mièvrerie à ce point, elle ne s’est pas non plus écartée de la paume masculine contre ses reins. Son hôtel est le bon choix, beaucoup plus proche que le sien. Il émane de l’établissement un luxe discret qui trahit une clientèle de haute volée et non de nouveaux riches tapageurs. L’attente n’est pas longue, et si le réceptionniste est respectueux, il n’est certainement pas obséquieux, portant haut les standards de son rôle central.

De la porte que James désigne, les notes délicates d’un pianiste qui n’est pas loin d’être un virtuose. Medea se surprend à vouloir faire durer la langueur entre eux. De repousser sa bouche contre la sienne de quelques minutes encore. Juste pour sentir la frustration qu’elle s’impose, qu’elle leur impose, sévir dans ses veines et gronder. Dès qu’il a récupéré sa clef qui disparaît dans une poche de son veston, elle se tourne vers lui. Déverse de l’huile sur  leur incendie silencieux en effleurant ses lèvres dans un baiser qui n’en est toujours pas un. Refusant qu’il la retienne, elle s’écarte en saisissant sa main gauche du bout de sa main droite. L’entrainant, reculant vers la porte du grand salon qui se devine.

-Toujours pas de Pina Colada, vous me détestez en fait. Mais un verre de vin rouge, je ne saurais refuser. Et une danse. Une seule. -Ses lèvres s’ouvrent dans un nouveau sourire à la provocation assumée. - Mais si vous me marchez sur les pieds, je disparais. Et je ne suis pas Cendrillon, je n' abandonnerais pas une de mes chaussures dans mon sillage.

Elle joue avec elle même aussi. “J’arrete quand je veux”, “je pars quand je veux”, peut être que ce qui se déroule entre eux  la déstabilise plus qu’elle ne veut l’avouer. En parlant, ils ont franchi les portes d’une pièce aux lambris délicatement ouvragés. Très certainement le lieu où se tiennent les réceptions de mariage et autres évènements organisés par la haute société de la ville. Au centre, légèrement surélevé, un magistral piano à queue. Une pianiste en robe de soirée est entièrement absorbée à par son art, éclairée par un lustre à cristal. L’un des coté de la pièce est occupé par des miroirs et un bar en bois précieux, quelques fauteuils de cuirs occupés ci et là par des clients de l'hôtel, plongés dans un verre, leurs ordinateurs portables, ou leurs discussions. Aucune courtisane ne ternit l’image publique. Quant à savoir ce qui se trame dans les étages, c’est plus incertain. Le coté opposé de la pièce est une immense baie vitrée donnant sur la baie, suivi par des pilotis qui s’avancent directement sur la baie océanique. Les lumières tamisées offrent à la salle une atmosphère aussi délicate que surannée. Aucun autre couple ne danse, si Alaric décide de relever le gant, ils seront les seuls, certain d’attirer l’attention sur eux. Et Medea en a une parfaite conscience. Ajoutant, fausse innocente. -Bien sur, je peux totalement me contenter d’un simple verre de vin, si vous ne saviez pas danser.
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Sam 3 Juil - 23:02 (#)

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Ils sont tous deux accoudés contre le comptoir, l’un en face de l’autre. L’atmosphère est toujours aussi chargé, et alors qu’elle semble prendre son temps pour lui répondre, comme pour le hanter un peu plus de ses pensées, il se souvient des mots qui lui ont échappée, alors qu’ils étaient toujours aussi côte à côté dans ce bar. « Cela n’aurait pu être aucun autre homme que vous ce soir ». Les paroles résonnent dans ses oreilles comme une berceuse. Elle le chatouillent encore comme l’a fait l’air échappé des lèvres de la brune, à quelques millimètres de sa peau. Elles y ont laissé une trace invisible, indélébile, lourde d’une promesse muette. Il n’avait pas répondu à son observation, car sa réponse était aussi évidente que déroutante. Il était ennuyé jusqu’à ce que ses yeux ne se posent sur elle. Il était incertain jusqu’à ce que ses premières paroles ne lui échappent. A présent, il était certain, et impatient.

Puis, elle avait reprit la parole et étiré un nouveau sourire sur son visage. Il avait penché la tête sur le côté, amusé. Leur échange n’était qu’un incessant match de tennis où chaque balle les ramenait un peu plus du set et match. La question était de savoir lequel en sortirait vainqueur. Avant de se lever pour partir, il lui avait répondu. « Une cible de choix, si vous voulez mon avis. Bien qu’à l’heure actuelle, je n’ai qu’un billet d’un dollar et un sourire à vous offrir. Cela suffira-t-il? »

Tiré de ses pensées par le contact de sa peau contre la sienne, Alaric pose son regard sur elle. Elle semble plus certaine, comme ayant enfin arrêté son choix. Il semblerait que celui-ci joue en sa faveur. Elle lui laisse la possibilité de tirer son épingle du jeu, mais lui fait comprendre que le moindre faux pas de sa part mettra un terme au Jeu. Bien. Alaric est prêt à s’y risquer. Lentement, il lui emboîte le pas. Le bar dans lequel ils se retrouvent est tamisé. Les personnes présentes ne semblent pas leur prêter attention, mais cela n’aurait de toute manière pas changé grand chose. Pour eux deux, ils sont seuls. Nageant solitairement dans un monde noyé de leur solitude. La seule chose qui garde les pieds du vampire fermement ancrés sur terre est la main de Daphné. Elle lui offre plus petit à petit, sans jamais laisser entrevoir la moindre égratignure. Il l’observe, à l’affût d’une faiblesse qui ne vient jamais. Elle mène la danse d’un pas de maître et Alaric se laisse volontiers emmené dans son sillage. La soirée a pris un tout autre tournant. A présent, il n’est plus le chasseur à la poursuite de sa proie. Les rôles se sont inversés, et l’idée le grise autant qu’elle l’excite.

Alors que la musique qui s’échappe des hauts-parleurs les embaume, il suit son regard, dévisageant les murs lisses, les inconnus plongés dans leurs occupations, les éclairages violacés. Nul ne semble se rendre compte de ce qui est en train de se dérouler sous leurs yeux, et quand elle reprend la parole, il tourne le visage vers elle. Son regard mutin contint un air de défit. Exalté par la situation, il ne lâche pas sa main, et ouvre cette fois-ci la marche. Quelques mètres plus loin, ils se retrouvent au beau milieu de la pièce. Alors, Alaric se retourne, et d’un geste vif, il attire la jeune femme à lui. Son autre main se place dans le creux de son dos, alors que celle qui tient fermement sa paume se dresse à leurs côtés. D’un sourire en coin, il la regarde.

- Le vin devra attendre, semblerait-il. J’espère que vous n’avez pas trop soif.

Lentement, il se met à danser, ses yeux rivés dans les siens. Alaric s’est prêté aux mondanités des siècles durant. Il est habitué des salons et de leurs danses; la valse était une torture pour lui. La polka russe était attrayante, bien qu’il n’ait pas eu le temps d’en profiter très longtemps. Le rythme qu’il a toujours préféré a cependant toujours été celui que leur offre ce bar. Lent, intime.

Sa peau est tiède, lisse, et est à la limite de lui faire perdre pied. Il imagine encore une fois le goût qu’elle aurait. Mais, outre cela, le Français se languit de l’entendre prendre une fois de plus la parole, de renvoyer la balle dans son camp et gagner le match. Il ne pense pas à la suite de cette soirée, car ils sait pertinemment comment celle-ci se terminera. Il reprendra la route le lendemain soir, accompagné du pauvre Nouveau-Né sauvé des griffes de l’Essaim de San Francisco. Le visage de cette inconnue ne sera qu’un souvenir à peine ancré dans un pan de son esprit qu’il laissera glisser aussitôt les frontières de la Californie franchies. Le seul souvenir qu’il aura d’elle sera le goût de son essence, et la marque indélébile qu’il aura laissée sur elle.

Alaric ne tient plus. Car, outre cette alléchante pensée, il a envie de goûter à plus. Les contacts humains sont des choses auxquelles il se prête machinalement dès que nécessaire. Ils sont synonymes de coeurs battants, de peaux luisantes, d’esprits débridés et d’opportunités décuplées. Le vampire a depuis longtemps appris à jouer le jeu des instincts humains. Mais là, alors qu’elle semble le boire des yeux, il se surprend à vouloir s’y essayer. Pour de vrai. Il imagine ses lèvres dans son cou avant de penser à ses crocs dans sa chair. Il imagine ses mains dans le creux de ses reins, ses cheveux dans le pli de ses seins. Alaric la rapproche un peu plus de lui, jusqu’à ce que ses lèvres soient à quelques centimètres de son oreille.

- Vous n’abandonnerez pas une de vos chaussures dans votre sillage, mais bien plus, je l’espère, - dit-il dans un murmure.

Brusquement, il la fait tourner dans ses bras, et la penche sur le côté, sa main posée dans son dos la retenant fermement. Puis il se redresse comme si de rien n’était et la regarde d’un sourire innocent.

- Je vous ai pas encore marché sur le pied. Quant aux Pina Colada, il n’est pas trop tard pour vous faire entendre raison.

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Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Mar 6 Juil - 10:57 (#)

La salle de réception de l'hôtel est superbe, mais ce n’est pas elle qui capte l’attention de Medea. Son visage s’est tourné vers son compagnon, légèrement vers le haut alors qu’il la surplombe de quelques centimètres. Son sourire est une virgule amusée qui trouve miroir dans son regard. Se défaire de l’inconnu maintenant est possible mais sans attrait. L’italienne n’a aucune envie de s’échapper de cette délicieuse rencontre et des promesses qui sont à portée de doigts. Et de langues. Et de corps… En jouant les ondines capricieuses, elle déplie lentement ses griffes en James. Son aura respectable ne faiblit pas et l’impatience ou l’agacement ne teintent pas les traits séduisants de son visage. Son charme résiste, lampe-tempête imperturbable. Il ne s’agit pas d’un simple vernis qui craquerait sous la moindre contrariété.

Elle apprécie les hommes sur d’eux, et la force tranquille qu’il dégage est une attirance nouvelle pour elle. Bienvenue aussi. Tout comme il lui a prouvé qu’il a du répondant, elle soupçonne une main d’acier dans un gant de velours. Il s’avance plus au centre de la pièce, sans relâcher sa main de la sienne, l'entraînant à sa suite. Il relève son défi avec panache et elle n’en doutait pas. Les notes de piano, diffusées par les haut-parleurs profitent pleinement de l’acoustique de la pièce, sans en devenir étouffante. La mélodie classique contribue à une ambiance tamisée et intime, effaçant du champ de ses perceptions la présence des autres clients de l'hôtel.

La pianiste a noté la présence du couple qui se tient non loin d’elle et ses doigts courent sur les touches d’ivoire, tissant une partition aux accents plus langoureux. Dans un mouvement parfaitement contrôlé, il ramène Medea à lui, une Medea qui ne résiste pas. Une de ses mains se pose sur son épaule, frôlant presque les ailes de son cou, tandis qu’il relève l’autre dans une posture classique. Son sourire s’accentue, trace de malice. -Je vais pouvoir survivre quelques minutes de plus. Et vous? Vous n'avez presque pas touché à votre bourbon?

Ce gâchis d’un alcool aussi mature est presque un crime contre l’humanité mais qu’elle est prête à lui pardonner dès qu’ il engage le premier pas de danse. Une évidence. Il maîtrise parfaitement cet art. Il mène et elle se laisse guider. Lui offrant, pour la première fois de la soirée, le contrôle totale du moment. Dans son étreinte, il pourra sentir la ligne de ses épaules se détendre et sa posture devenir moins rigide, tout en respectant la posture de leur danse. Elle s’abandonne à lui, sa tête s’incline pour que sa joue repose contre son épaule. Des mouvements lents qui en deviennent sensuels. Son désir n’a pas disparu, au contraire. Il dessine une toile de fond qui colore de luxure ses pensées secondaires. Ces minutes sont aussi précieuses que fragiles. Dangereuses surtout. Créant entre eux une alchimie à la pureté du diamant qui n’a pas sa place avec un coup d’un soir. James n’est pas censé l'émouvoir. La lassitude de ses luttes permanentes recule un peu, grâce à lui. Il lui permet d’oublier les béances qui suppurent de ses échecs et de ses trahisons.

Elle relève la tête pour découvrir son regard d’aigle sur elle. Si le corps contre elle  est respectable, peut être même un peu trop, l’expression de ses prunelles, elle ne l’est absolument pas. Il exerce sur lui-même une volonté de fer et déjà elle se promet de faire imploser toutes les barrières charnelles qu’il peut s’imposer. Son étreinte se resserre autour d’elle, en réponse, ses doigts sur son épaule s’attardent sur sa nuque, appuyant plus fermement à la base de son cou, découvrant la douceur de sa peau, juste là. Frisson d’impatience qui hérisse ses bras d’une fine ligne de chair de poule quand ses paroles sont à peine voilées. -Il vous faudra attendre que la porte de votre chambre se referme sur nous pour le découvrir. Ou en tout cas celle de l'ascenseur. -Murmure t’elle sur le même ton, sa joue contre la sienne.

Un rire de gorge qui lui échappe quand il la fait volter contre lui avant de la faire basculer. Elle ne risque rien avec lui et certainement pas de trébucher. Vue plongeante sur son bustier et sa gorge dénudée, à peine ornée par le fil d’argent et la petite croix qu’il supporte avant qu’il ne la redresse. Son souffle est un peu plus court à sa verticalité retrouvée. Une lueur amusée et dangereuse dans ses prunelles d’onyx à son évocation du cocktail honnis. Cependant, elle ne répondra rien sur le moment. Medea semble lui céder du terrain alors qu’ils reprennent les lentes variations de leur danse. Quelques uns des clients ont levé le nez de leurs occupations pour les observer, mais constatant que rien de scandaleux ne se profile, le désintérêt est rapide.

Les notes s’endorment et meurent à la fin de la partition. La sinueuse glisse cette fois un bras autour de la taille de son cavalier. Restant contre lui, se lovant dans l’espace de son épaule. A nouveau une pointe de sincérité presque plus tranchante que ses piques. -Merci pour ce joli moment, James. -Se diriger vers le bar est une évidence qui n’est une affaire de quelques secondes. Le lieu est presque désert, contraste avec le Smuggler bondé. Cette fois, c’est elle qui accroche l’attention du barman avant lui. -Bonsoir Pete, une Pina Colada pour Monsieur et je prendrais un verre de Seven Oaks si vous avez, sinon je vous laisse choisir votre bouteille de vin rouge préférée. -Elle se penche légèrement, surtout sans regarder son inconnu, de peur d’éclater de rire. Le mouvement dévoile les rondeurs de ses reins, soulignées par le satin blanc de son pantalon. - Monsieur m’a révélé en confidence que vos Pina Colada étaient les meilleures. Ne le décevez pas.

Elle se retourne et s’adosse au comptoir pour faire face à son inconnu. Ses deux mains se posent sur ses hanches, l'invitant à venir contre elle. La décence, les convenances commencent à lui peser. Les verres ne seront pas savourés à leurs justes valeurs. Son timbre est légèrement assourdie par une soif qui n'a rien de physique. -Je la gouterais sur tes lèvres. Je crois que c’est la seule façon que de l'aimer.
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Mar 17 Aoû - 19:50 (#)

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Les yeux sombres d’Alaric font la navette entre les deux iris profondes de la jeune femme, puis descendent le long de l’arête de son nez pour terminer leur lente course sur ses lèvres entrouvertes. Puis ils remontent, et opèrent cette danse une nouvelle fois, alors que l’air qui les enrobe a changé; la musique s’est estompée pour laisser place à une langoureuse danse de piano. La main du vampire se resserre un peu plus sur la taille de sa cavalière, alors que les doigts de celle-ci frôlent son cou. S’il avait été en vie, un long frisson serait certainement remonté le long de son échine. Quand elle répond, son visage s’habille d’un sourire, et il hausse les épaules. Elle a vraiment goût pour le détail, et cela ne rend les choses que bien plus excitantes.

- J’ai mieux à faire, - dit-il en la regardant d’un air amusé.

Leur danse continue comme si tout cela était naturel et quand elle pose la tête sur son épaule, Alaric se surprend à fermer les yeux, se laissant emporter par ce moment intime. Il n’en oublie pas la ligne d’arrivée, mais se permet simplement quelques secondes de répit, comme une pause avant de reprendre cette lente et terrible chasse. Sa proie est tiède entre ses bras, son coeur bat au rythme de la musique, ses veines lui offrent la plus douce des mélodies alors qu’il entend le sang circuler dans son corps. Alors qu’ils se laissent tous deux bercer, lui par la musique, elle par l’étreinte de son corps, le Français tente de se convaincre une fois de plus que l’attrait qu’il ressent à l’égard de cette situation n’est motivé que par la pensée de ce qui se produira dans quelques minutes. Il place soigneusement leurs discussions et le regard de cette magnifique Italienne dans un coin de son esprit qu’il verrouille pour ne plus avoir à y penser; pour ne plus avoir à regretter ses envies et aspirations.

- Impatiente, semblerait-il? - répond-il à sa dernière observation, bien que l’idée de goûter à sa peau dans un ascenseur devienne de plus en plus agréable.

Sa torture prend fin quand il la fait basculer dans les airs. Elle reporte sur lui ce même regard qu’Alaric tente d’oublier à tout prix alors qu’au même moment, le piano se tait, laissant la pièce s’emplir à nouveau de la musique provenant des enceintes. Les minutes écoulées n'enlèvent en rien à l’attrait que suscite le visage de l'Italienne et les promesses incertaines que semble détenir son regard. Lorsque la musique cesse finalement, tous deux ne font rien pour briser leur proximité, même en se dirigeant vers le bar où les attend déjà le serveur. Un sourcil haussé, Pete regarde Alaric en souriant. C’est sans doute la première fois qu'il le voit dans une telle situation, et loin d’être gêné de cela, le Français lui rend son sourire tout en observant sa cavalière, alors qu’elle lui commande une autre de ces boissons. Peut-être aurait-il mieux fait de ne pas insister de la sorte sur la qualité de ces cocktails, car il semblerait qu'il soit à présent condamné à devoir y goûter. La simple odeur sucrée lui donner envie de grimacer; elle s’est emparée de l’une de ses seules faiblesses et la manipule avec talent.

L’autre de ses faiblesses est attaquée quand elle se penche en avant, lui laissant le plaisir d’observer la courbe de ses hanches sous son pantalon bien trop satiné pour ne pas attirer le regard. Alaric ne s’en cache pas, cependant, et quand elle se retourne pour le surprendre la main dans le sac, il laisse remonter ses yeux le long de sa silhouette, jusqu’à son regard, qu’il soutient d’un air appuyé. Ils savent tous les deux où les mènera cette soirée. Ils en possèdent simplement tous deux deux idées bien distinctes.

Quelques secondes plus tard, ils sont de nouveau proches, si proches que le vampire sent le délicieux souffle chargé d’alcool de la jeune femme s’épanouir contre son visage. Compensant la différence de taille, son regard glisse jusqu’au sien et dorénavant il ne cache plus son sourire amusé. Ses iris brûlent d’un désir qui ne tardera pas à le consumer tout entier s’il ne se passe pas quelque chose. Alors, lentement, son visage se penche jusqu’à se ce que ses lèvres ne soient qu’à quelques millimètres du cou bronzé et brûlant de sa compagne. L’odeur de son essence éveille son corps, enivrant son esprit et embaumant sa raison d’un nuage de désir.

Il a l’impression de se tenir, jusqu’à ce qu’elle ne reprenne la parole. Finalement, Alaric se redresse, et se tourne en direction de Pete.

- Faites monter ces boissons dans ma chambre, voulez-vous?

Toute trace d’humour a disparu de son visage. Lentement, il se détache légèrement de Daphné et attrape sa main, l’attirant à sa suite. Jusque dans le hall d’entrée, il ne prononce pas un mot, alors qu’il se place devant l’ascenseur préalablement appelé. Sa tête se tourne vers la jeune femme pour tenter de décrypter ses pensées. Quand les portes s’ouvrent, il la laisse passer devant lui. Il appuie sur le bouton correspondant à son étage. Les portes se ne sont pas encore complètement refermées lorsque la jeune femme se retrouve subitement plaquée contre les paroi de l’exiguë pièce. Les mains du vampire se son emparées des siennes et les maintiennent délicatement, quoique fermement au dessus sa tête. Ses lèvres ont cette fois-ci trouvé le chemin complet jusqu’à son cou et y déposent une multitude de baisers échauffés. Finalement, l’arme mortelle remonte sa mâchoire, jusqu’au coin de ses lèvres. Il ne franchit cependant pas cette dernière barrière, et plante son regard incandescent dans celui de la brune.

- Je n’ai pas de Pina Colada à t’offrir, malheureusement. - dit-il, un monde sourire en coin, ses yeux observant quelques secondes ses lèvres. Le vouvoiement a été délaissée alors que la température de l’ascenseur a grimpé en flèche et que leurs corps sont si proches q’un millimètre suffirait à les coller l’un l’autre.

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Sam 4 Sep - 10:20 (#)

Depuis quand un homme ne l'a t'elle pas regardé avec une telle intensité ? Depuis quand un homme ne l'a t'elle pas désiré sans avoir besoin de le dissimuler sous d'autres motifs moins francs ? Medea pourrait jurer que son partenaire n'a pas cessé de la dévorer du regard depuis qu'il s'est présenté à elle. C'est une sensation aussi aphrodisiaque qu'adolescente. Si elle était tout à fait honnête avec elle même, la profiler devrait s'avouer qu'elle ne permet plus à la gent masculine de s'approcher d'elle pour ne serait ce qu'écailler la peinture de l'armure acérée dont elle ne se dépare plus.

La main possessive de son cavalier est un prémisse des plaisirs qu'ils vont partager et c'est là un menuet dont elle maitrise les nuances. Délicatesse de ses ongles sur son cou pour mieux le surprendre et s'assurer que son esprit ne vagabonde pas loin d'elle. Le sujet de l'alcool devient un aiguillon avec lequel elle s'amuse éhontément. Si elle avait eu l'impression que James s'en tenait éloigné pour des raisons d'anciennes addictions, son comportement aurait été autre. Il avait un verre devant lui au bar et n'a guère hésité avant de lui en proposer un autre.

C'est un danseur accompli et l'italienne se laisse bercer par l'étreinte de ses bras, son pas sur et la  solidité de son corps contre le sien. Répit dont elle ignorait avoir besoin dans le désert actuel qui caractérise sa carrière détruite et sa vie personne en lambeaux pitoyables. Une seconde, alors même que son buste s'alanguit contre le torse masculin, Medea est à deux doigts de le fuir. De le planter et de disparaître. Cette sensation de bien être. De sécurité. Cette bulle éphémère de tendresse et sérénité coupe et tranche bien trop profondément. Ravive un manque qui la perce jusqu'à l'os, bien au delà d'une simple concupiscence.

Heureusement, comme une parfaite goutte de rosée posée sur la lame d'un brin d'herbe, l'instant implose de lui même, et quand la brune reprend la parole, c'est sur le même ton à la moquerie légère. Pleinement ramené à la réalité de ces envies qui vibrent au diapason des siennes. Elle se hisse légèrement sur ses talons pour venir murmurer à son oreille – Si j'étais impatiente, James, nous n'aurions jamais atteint votre hôtel. Je suis un modèle de retenue, vous ne trouvez pas ?

Un rire en éclat de champagne  quand il la fait tournoyer dans ses bras. Dio, elle en regretterait presque sa décision de ne plus jamais le revoir. Il réveille des aspirations oubliés. Il y a quelque chose chez cet homme qui tisse les Peut-Etre. Ces peut être qu'elle refuse de considérer. Il bouleverse ses certitudes et Medea  oscille entre les pulsions de fuites et celles de le garder jusqu'au petit matin pour découvrir ce que serait une autre journée et une autre nuit à ses cotés. Et encore. L'Indécise reprend la main sur ses émotions volages et le guide vers le bar, non sans lover sa hanche contre la sienne. Verrouillant sa taille de son bras. Défi assumé en lui imposant une nouvelle pina colada. Il l'a bien cherché. Le barman parait autant s'amuser de la situation que de connaitre son cavalier. Il serait si simple, dès le lendemain, d'aller discuter avec lui pour apprendre les détails qu'elle s'est interdit d'apprendre de la bouche séduisante qui capte toute son attention. Non. Juste non. Demain elle quitte San Francisco. Elle se penche volontairement sur le bar, cambrant ses reins juste assez pour faire saillir ses fesses satinées par le tissu de son pantalon. Le mouvement est parfaitement calculé et l'amusement dans le regard du beau brun souligne qu'il n'est pas tout à fait dupe. Sans avoir boudé la vue pour autant.

Si facile, si lâche de simplement nourrir le brasier du charnel que de réfléchir à ce qui se tapit derrière. Medea se noit dans la sensualité qu'ils dégagent et s'offre aux appétits masculins, hanche contre hanche. Une vrille. La Sinueuse devrait sentir le souffle tiède de l'homme contre son cou. Devrait sentir l'élan de sa respiration contre la sienne. Son esprit analytique bute sur cette absence. Déjà il se relève et cette considération se noit devant ses paroles. Elle n'a que le temps de se retourner vers Pete et d'ajouter – A la porte de ladite chambre, s'il vous plaît. -Aucune interruption par un groom trop zélé. Merci non merci ! -James l’entraîne, sa main nouée à la sienne et elle n'y voit aucune objection. Le retour à la réception est dans un silence léger, l'espace entre eux cristallisé par la faim qu'ils ont l'un de l'autre.

Galamment, il lui cède le passage devant lui lorsque ils franchissent les portes de l’ascenseur. Ou bien est ce pour mieux profiter de la vue de son séant ? Les deux lui conviennent également. Un pas dans l'espace clos. Pas un de plus. Les planes de ses omoplates contre la paroi, ses poignets enserrés dans un étau maîtrise. Rappel qu'elle a absorbé trop d'alcool ce soir. C'est rare que ses instincts ne la préviennent pas de mouvements aussi subits. Impossible d'en ressentir le moindre éclat d’irritation devant son geste. N'a t'elle pas aiguisé ses manières trop courtoises ? Un sourire de volupté féline étire ses lèvres qui s'achève sur un bref gémissement languide au moment où sa bouche commence la trop lente conquête de sa gorge pour remonter au coin de ses lèvres.  Ses mains se sont refermées en poings légers. Et il s'amuse. Il s'amuse à la maintenir au bord du précipice. Il torture aussi suavement qu'elle a agit à son encontre. Frustration. Frustration de l'absence de ce baiser qui reste suspendu entre eux. Prunelles d'obsidienne affamées. Ce n'était qu un amuse bouche. Son sang dans  ses veines en devient brûlant, réponse directe à ce qu'elle voit en lui.-Je crois que je peux faire une exception. Pour cette fois, juste pour toi.-Il lui suffit de basculer le bassin vers l'avant, à peine, pour se retrouver entièrement contre lui. Une jambe qui se glisse, impudique, entre les siennes. Sans chercher à bouger ses poignets épingler, elle vient à sa rencontre, libérant à peine un souffle derrière son dos.-Baciami. -Un ton plus bas. Qui tient autant de l'exigence que de la demande. Il n'en aura pas le temps.

Le son trop clair de la cabine qui indique qu'ils sont arrivés au bon étage. Les portes qui s'effacent.  Pour laisser place à un couple qui allait s'engager. Qui s'immobilise net en voyant la posture indécente qu'ils offrent. Sans hâte, d'un mouvement souple qui trahit l'habitude, la brune dégage ses articulations de la prise légère de son compagnon. Adressant un clin d’œil à la femme alors qu'elle la frôle pour sortir de l’ascenseur, un bras possessif à la taille de son compagnon. Il ne leur faut pas plus de quelques dizaines de mètres pour se retrouver devant la bonne porte. Aucune hésitions alors que celle ci s'ouvre et se referme sur eux. Semi pénombre alors qu'elle peut voir qu'une large fenêtre surplombée d'un balcon laisse pénétrer les éclats de lumière de la ville et de la nuit teinté d'argent par la lune.  Medea se tourne vers le magnétique brun, pas plus de quelques pas dans sa suite. -Si tu me parles encore de Pina Colada, je te bâillonne. -Impossible de déterminer si elle est sérieuse. Ils n'ont pas réellement rompu leur proximité et l'Italienne revient tout contre lui. Levant la tète en arrière pour mieux le voir, pour mieux détailler les angles de son visage et la pulpe gourmande de sa bouche. Deux mains sur ses épaules, les paumes à plats, caressant les muscles qui se devinent au travers du tissu encombrant qui le recouvre. Elle mordille sa lèvre inférieure. Sourire sans équivoque. -Retire ta chemise.
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Lun 6 Sep - 19:40 (#)

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Les portes de l’ascenseur se sont refermées comme les bras d’un prédateur sur sa proie, laissant le vampire seul face à désirs et pulsions, regroupés sous la forme d’un sourire mystérieux et d’un regard brûlant posé sur son visage. Des formes qui semblent destinées à attirer n’importe qui dans leurs filets. La véritable proie de cet exigu paradis n’est peut-être pas celle dont l’échine frôle le métal glacial, finalement, mais Alaric n’a jamais été mauvais perdant, et il lui semble difficile de réfléchir à quoi que ce soit d’autre que la peau satinée sur laquelle ses lèvres se promènent. Les battements de son coeur s’accélèrent, et un sourire se dessine sur le visage du prédateur. Il n’est peut-être pas le seul à avoir perdu à ce petit jeu, en fin de compte. Ses mains maintiennent toujours fermement ses poignets, son index dansant dangereusement prêt de la ligne argentée ornant son bras. Il résiste à l’envie de glisser de quelques centimètres, juste pour ressentir la brûlure l’y attendant. Cela lui permettrait peut-être de reprendre ses esprits et de ne pas se laisser happer par la dangereuse issue de cette situation, mais il est déjà trop tard, de toute manière, car elle le regarde, ses iris perçant ses premières barrières, et quand elle reprend la parole, Alaric n’est plus qu’à deux doigts de craquer. S’il était en vie, il sentirait le sang battre furieusement à ses tempes. La réaction qui parcourt son corps quand une longue jambe entre en contact avec l’intérieur de sa cuisse est pourtant des plus humaines, et le Français est à deux doigts d’accéder à sa délicieuse requête, lâchant l’un de ses poignets pour attraper sa taille, quand l’ascenseur se stabilise.

Quand elle se défait de son étreinte, Alaric y oppose une légère résistance, glissant pour de bon sa main dans le creux de ses hanches. Le sourire qu’il offre aux deux visiteurs leur faisant face est effronté, pas le moindre du monde gêné, alors qu’il se laisse entraîner par la brune. Il ne tarde pas à être celui à ouvrir la marche, et quand ils se retrouvent tous deux face à la porte de sa chambre, il se tourne vers elle, un air de défi dans le regard. Il baisse les yeux, laissant une nouvelle fois danser ses iris le long de son cou, observant la fine chaîne courant le long de sa jugulaire, imaginait les effets qu’elle posséderait s’il se laissait tenter à y laisser courir le bout de sa langue.

Ils se retrouvent seuls une nouvelle fois, dans la pénombre de cette suite qui paraît détenir les secrets de cette aventure. Le Français semble être devenu un pantin destiné à faire ce que Daphnée désirera de lui, et quand elle se tourne et lui adresse un autre de ses regards enflammés, Alaric se dit qu’il accueillera ses intentions comme un pieux recevant bénédiction. Un long sourire se dessine sur ses lèvres, creusant une fossette dans sa joue, alors que sa main retrouve possession de sa hanche. Un sourcil se hausse, et quand elle lève la tête pour le voir, il ne fait pas l’effort de se pencher en avant, trop désireux à l’idée qu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour l’atteindre, imaginant la courbure de sa poitrine frôler sa chemise.

- Si je ne possédais pas déjà des dizaines d’idées quant à l’emploi que je destine à ma bouche, je te prendrais au mot, - répond-il sans briser le contact visuel, l’ombre d’un sourire dansant toujours sur son visage.

Doucement, mais fermement, Alaric utilise sa main logée au creux de ses reins pour l’attirer brusquement à lui. Son autre main remonte lentement le long de sa silhouette, et il ne peut résister. Sa paume se place lentement sur sa jugulaire, ses longs doigts s’enroulant délicatement autour de son cou. Le pouls endiablé que ressent son pouce est la dernière chose qu’il prend en compte avant de briser la distance et de sceller leurs lèvres dans un mélange d’envie et de besoin qui l’empêche de réfléchir correctement. La main qui demeure toujours dans son dos descend dangereusement bas, et il profite de la surprise qui s’échappe de ses lèvres pour franchir le dernier rempart le séparant de la folie, goûtant à sa langue et au désir fiévreux qui les fend tous deux de part en part.

Le Français n’a pas oublié la requête oubliée de la jeune femme, et alors que ses mains dansent le long de son épaule, suppliant sa chemise d’abattre cette insupportable distance, la bouche du vampire se détache du délicieux visage de cette inconnue qui semble pourtant familière pour descendre une fois de plus le long de son cou. Ses mains à lui s’enroulent autour de ses poignets, éloignant le bracelet mortel de lui dans un geste trahissant l’impatience qui l’habite. Il n’a pas le temps de réfléchir à un moyen de la dénuder de ces armes, et n’a non plus la volonté de mettre un terme à cette situation échappant de plus en plus à son contrôle. Il devrait prendre ce qu’il désire le plus et disparaître. Il n’en est cependant plus certain d’en avoir envie. Car il veut plus. Plus que ce qu’il ne devrait désirer, et plus que ce qu’il est capable de contrôler.
Ses baisers se font plus impatients, moins maîtrisés, alors qu’il fait un pas en avant. Elle recule sous le poids de son corps, mais rien n’est plus assez rapide et Alaric commet sa première erreur en laissant filer ses poignets, frôlant le bracelet alors que ses mains attrapent fermement l’arrière de ses cuisses, la hissant contre lui, laissant s’échapper un grognement trahissant un mélange de désir et de douleur qui réveille ses sens et son corps.

Il avance dans cet appartement sombre qui ne laisse rien transparaître de son usage quotidien, bien trop conscient du corps brûlant plaqué contre lui. Sa poitrine se soulève à chaque respiration, rapprochant à chaque fois plus un peu plus le collier de sa potentielle victime; il est bien trop tard pour qu’Alaric ne s’en soucie, ou ne s’en méfie. Il ne s’arrête que lorsque ses tibias entrent en collision avec le sommier de l’immense chambre immaculée; le corps de la brune est déposé sur le matelas, et ce n’est qu’alors que le vampire accède enfin à sa demande. D’une lenteur envoûtante contrastant avec sa précédente précipitation, ses doigts s’appliquent à défaire un à un les boutons de sa chemise, le regard ancré sur elle, imaginant les courbes de son corps et le goût de ce qui se cache sous son cou.

La chemise glisse finalement le long de son corps, et Alaric se penche. Sa main se glisse sous la taille de son pantalon, et d’un geste assuré, il l’attire plus prêt de lui. Genou posé sur le matelas, il miroite au dessus d’elle. Puis, lentement, sa main remonte le long de sa cache thoracique, son pouce relevant légèrement son bustier jusqu’à ce que le tissu rigide l’empêche d’aller plus haut.

- Voilà qui complique mes affaires, - dit-il d’un ton léger, un sourire en coin faisant une nouvelle apparition.

Une nouvelle fois, il se penche, et les lèvres à quelques centimètres de son oreille, il laisse son souffle s’écraser contre sa peau, observant sa peau réagir à son contact, écoutant les battements erratiques de son coeur.

Finalement, il craque.

- Embrasse-moi, - murmure-t-il dans un Français clair et articulé, reprenant ses propres paroles dans sa langue natale. Oubliant tous les risques que comportent sa requête.

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Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Mar 7 Sep - 15:44 (#)

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Quand ils se retrouvent enfin seuls, enfin isolés de toutes présences inutiles, Medea détruit ses pensées parasites, qui ne sont pas celles de l’instant présent. Celle de l’homme qui se trouve tout contre elle. De celle de sa main dans le bas de son dos, brûlante et encore trop sage. Elle ne veut plus être sage. Elle a l’impression qu’une éternité s’est écoulée depuis qu’il lui a offert un verre.

Elle le veut. Maintenant. Sans fioriture ni minauderie.

Ses prunelles deviennent riantes et d’une malice qu’elle cesse d’atténuer. Ce n’est pas elle qui mettra un frein à son imagination concernant l’usage de sa langue. Délibérément, sa propre langue lèche le coin de sa lèvre avant de l’attraper avec ses dents. La relâchant avec une lenteur assassine. Exigeant qu’il l’embrasse enfin! Il la ramène à lui et il n’aura aucune résistance quand l’italienne intime le désir de sa peau nue. Il la laisse morfondre. Pas trop. Un gémissement languide qui s’arrache de ses lèvres entre ouvertes alors qu’elle bascule la tête en arrière sous l’emprise de ses doigts autour de son cou, qui saisissent la pureté de son pouls. Il n’est pas le premier à s’emparer de sa gorge gracile, mais il n’invoque pas la sensation de danger. Nulle menace. Il offre à son amante la possibilité d’un abandon lascif à ses caresses.  Il n’y a pas de mensonge dans les battements fébriles de son cœur. Ses yeux ne sont pas clos. Refusant de lui dissimuler le désir à vif qui n’attend qu’un rien pour prendre le dessus.

Ses doigts sur ses épaules froissent le tissu de sa chemise quand elle sent la dureté de son bas ventre, tangible malgré les vêtements qui les séparent. Il explore les vallons de ses reins. Frissons. Sa bouche cueille la sienne et ses lèvres lui répondent aussitôt, se pressant contre lui. Sa langue s’enivre de la sienne, et il pourra sentir la pression de ses digits qui sont remontés pour se verrouiller derrière sa nuque. Qu’importe le manque d’air. Elle respire contre sa bouche, à peine. Avant de l’embrasser encore. Goûtant la pulpe de ses lèvres. Le bout de ses doigts louvoie sur sa joue, caressant le velouté de son visage quand il rompt leur étreinte, capturant ses poignets d’un mouvement vif. Il joue avec elle à son tour. Félin qui s'amuse de sa proie à sa merci. Qu’importe qu’elle ne puisse le toucher pour un temps, elle distille sur sa pommette puis sa mâchoire, puis l’angle de de son cou une vengeance délicate et trop douce. Il éparpille ses sens de ses baisers enfiévrés. Un pas en arrière pour son équilibre instable, pour trouver un soutien. Un mur. Une table.

Si facilement, si aisément, il la soulève contre lui. Un grondement presque animal qui vibre dans la gorge de James au moment où il la porte. Un coup de dent, à peine, un jeu, juste là où l’épaule se fond dans l’arc du cou. Juste pour l’entendre encore. Medea aime beaucoup trop l’idée de les perdre tous les deux dans une spirale erotique de plusieurs heures. La pénombre de la suite n’est visiblement pas un obstacle pour lui qui se déplace avec une aisance totale. Sa poitrine est étroitement plaquée contre son torse - encore vétu- tandis que ses jambes se sont enroulées autour de ses hanches pour l’aider à soutenir son poids. Une ondulation de son bassin contre lui. Parce que.

En offrande sur le lit, elle se redresse à demi sur ses coudes. L’intensité de son regard n’est pas feinte. Medea ne détourne pas les yeux quand il porte les mains à sa chemise. Maladroitement,  manquant de renverser une première fois la lampe de chevet, elle finit par trouver l’interrupteur et l’actionne. Une bulle de lumière qui illumine le lit et une partie de la chambre sans en chasser pleinement les ombres. Besoin de le voir alors qu’il se dévoile, peu à peu. Dans un calme sortilège. Il prend son temps et elle aime qu’il prenne son temps. Dans une assurance totale de qui il est, dans son propre corps. Et il n’a aucune raison d’en douter. -Tu es magnifique. , à peine un souffle. La chemise tombe à terre quand il la surplombe. L’envie de le toucher lui dévore les doigts. Son sourire est envoûtant et la brune s’offre pleinement à la tension délicieuse du moment. Une main qui s’infiltre contre sa peau, sous la blancheur illusoire de son vêtement. Son ventre se creuse pour lui offrir le passage que le corset permet. Sans rompre leurs regards unis, deux doigts qui dansent sur ses abdominaux, qui suivent la ligne de ses muscles, qui tutoient à peine les bourgeons de ses mamelons. Qui redescendent en longues arabesques distraites jusqu’à sa ceinture ventrale. Son épiderme est si frais, si doux sous son toucher qu’il lui semble impossible qu’elle puisse s’en lasser. Il ne lui faut que quelques secondes pour faire sauter l’offensant bouton de son pantalon. Il s’est rapproché encore, assez pour la frôler, pour que son corps se hérisse de friselis qui voguent le long de ses ventre encore couvertes.

Un murmure, un murmure si doux. Un murmure dans un francais qu’elle reconnaît et qui s’échappe de la gorge masculine en un joyau de vérité qui répond à sa propre supplique italienne quelques minutes auparavant. Medea abandonne complètement son appui et s’allonge totalement sur le dos. Profite de cette main libérée pour caresser encore une fois, toujours, les traits de son visage et s’enfouir dans ses mèches corbeaux. Il est si incroyablement beau, dans cette tendre vulnérabilité qui pointe à peine. Elle le contemple, dans ce silence revenu, brisé par son souffle éperdu. Ses épaules se redressent, juste un peu. Assez pour que ses lèvres s’esquissent contre les siennes. Que sa main contre son ventre devienne plus précise. Un soupire. Un soupire charnel qui reflète  ses doigts qui tracent le contour impudique de son membre. Une pression plus ferme contre lui, qui trouve son double dans sa bouche qui devient plus avide. Sa langue glisse contre son palais et taquine sa jumelle, à mesure que sa main s’égare davantage contre sa chair, indifférente à la contrainte de ses vêtements qui compresse sa paume à son corps. Elle achèvera de le déshabiller d’ici peu. Son bracelet d’argent est remonté vers son coude, gravité qui le maintient loin de lui quand la brune cisèle ses mèches courtes après avoir quitté le découpé d’un lobe d’oreille. Une morsure plus abrupte à sa lèvre inférieure, assez pour presque sentir le sang pulser. Pas assez pour égratigner vraiment. Un coup d’ongle tigresse à la base de sa hampe.

Elle le relâche. Entièrement. De ses deux mains et de sa bouche sirène. Un sourire de luxure. Ce n’est qu’à ce moment que l’italienne le quitte des yeux, l’effet de ses caresses sur James incandescent chez elle. Elle se tourne. Dans l’exquise lenteur dont il a fait preuve pour commencer à se dévêtir. Si son  bassin reste “sagement” posé sur le lit, ce n’est pas le cas de son dos qui se soulève alors qu’elle se place sur ses avant-bras. Dévoilant la fine fermeture éclair qui lui permettra de dégrafer le bustier rigide et offrira l’accès immodéré à son dos et à la chute de ses reins.






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Jeu 9 Déc - 19:49 (#)

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Le restant de sa phrase est englouti par les lèvres de l’Italienne. Un baiser chaste qui ne ressemble pas à ce qu’elle exulte et qui arrache un sourire au vampire. Aussitôt, sans se faire prier, comme un loup affamé, il goûte à son odeur et réprime un frisson de plaisir alors que ses mains sont toujours fermement ancrées sur son buste. Le contraste est grisant. Peau blême contre volupté, la fraîcheur de son épiderme s’accorde parfaitement à la chaleur émanant de sa conquête, assez pour court circuiter son self control le temps de quelques secondes. Il succombe, sourit quand les dents de Phoebe entament la chair de sa lèvre, répond à son regard incandescent par une pression de sa main sur son thorax. L’espace de quelques secondes, il oublie la raison de sa présence, le but de cette chasse. Le regard sombre et envoûtant de la brune l’hypnotise. Le silence de cette immense chambre est entrecoupé des respirations qu’il s’efforce de prendre à intervalles réguliers.

Les mains de l’Italienne s’entremêlent dans sa nuque, et Alaric emplit ses poumons de la délicieuse odeur s’émanant de sa jugulaire. Ses yeux se posent sur l’objet de sa convoitise et il se retient de ne pas y plonger ses crocs tout de suite, décidant de laisser durer ce moment quelques minutes de plus, non par cruauté, mais par pur égoïsme. Il veut profiter de cela, profiter d’elle, découvrir les courbes cachées sous ces centimètres de tissu, poser ses mains sur elle et clamer sa peau comme l’on clame une propriété.

Les yeux du Français seulement suffisent à la dévorer; il n’en pas assez, n’est pas sûr d’en avoir assez avant de lui offrir ce qu’elle recherche. Pour la première fois depuis de très longues années, ses pensées se diffusent et s’éparpillent, se demandant si le plaisir charnel pourrait surpasser le plaisir qu’il est initialement venu chercher. Il joue à un jeu qui pourrait s’avérer des plus dangereux, mais la pression de ses lèvres sur les siennes suffisent à lui faire perdre le fil de ses pensées. Puis, elle se tourne, et Alaric ne croit pas pouvoir un jour détacher son regard de son corps. Son visage a perdu son sourire en coin alors que la légèreté de son regard est remplacée par la faim qui l’habite.

Elle est à quelques centimètres, allongée sous le poids de son corps comme une offrande sacrale. Dans un rare moment de lucidité, Alaric croit cerner la folie qui prend possession de l’esprit humain dans ce genre de situation. Alors que son dos se redresse quelque peu, il met une poignée de secondes à comprendre qu’elle s’offre un peu plus à lui, rompant une nouvelle fois la fine corde maintenant sa sanité. Les doigts du Français remontent lentement le long de son échine, atteignent le sommet de la fermeture éclair, puis font demi-tour. Cette fois-ci, ils ne perdent pas de temps, et quelques secondes plus tard, les pans de son corset s’étiolent de part en part de ses côtes, laissant apparaître une peau lisse qui paraît crier son nom. Alaric se penche et dépose un baiser à la base de sa nuque, inspirant l’odeur de son parfum se mêlant à son essence.

Finalement, ses mains se déposent sur ses reins, et Alaric fait usage de sa force pour retourner sa silhouette, retrouvant une nouvelle fois a chaleur de ses yeux. Sans chasteté aucune, il la dévore du regard. Sa main glisse de son dos jusqu’à ses côtes, enfermant sa cage thoracique entre ses longs doigts, son pouce frôlant la base de son sein. Son autre main caresse sa peau nue, entamant sa longue descente jusqu’à sa ceinture. Alors que son index et son majeur dégrafent son bouton sans encombre, sa bouche se dépose sur sa poitrine, inhalant sa réaction sur le bout de sa langue, souriant lentement contre sa peau enflammée.

Elle ne tarde pas à se retrouver simplement vêtue d’un sous-vêtement ne laissant que peu de place à l’imagination, pratiquement nue sous son regard affamé. Sa main enferme le poignet orné de la bande argentée et le plaque délicatement sur le matelas à côté de son visage; ses lèvres se déposent une nouvelle fois sur sa poitrine, puis descendent, lentement, délicatement, jusqu’à son nombril. Sur le plat de son ventre, il saisit la peau entre ses lippes et s’applique à y déposer un suçon qui y restera sûrement quelques semaines, ne s’arrêtant que lorsqu’il sent pratiquement le goût de son sang sur le bout de sa langue. Son regard se redresse pour s’ancrer dans ses yeux et un mince sourire étire ses lèvres, alors qu’elles reprennent leur folle course. Un chaste baiser est déposé au bas de son ventre, puis plus bas, puis au sommet de sa cuisse, puis dans le creux de son aine.

Alaric souhaiterait pouvoir faire durer ce moment plus longtemps. Il aimerait se perdre dans les draps immaculés de cet immense lit, se perdre en elle, mais le contrôle qui le caractérise pourtant de coutume s’est envolé. Sa langue de dépose sur sa peau, encore une fois, et il la cherche du regard une dernière fois. Avant de sceller leurs sorts d’un coup de dents.

Ses crocs s’enfoncent dans sa chair sans résistance et Alaric croit défaillir sous l’élixir de son sang.




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Sam 11 Déc - 11:34 (#)

Son dos est légèrement relevé vers lui, alors qu’elle repose sur le lit, princesse au bois dormant parfaitement réveillée dont il a oublié les épines. Brèves secondes pendant lesquelles elle reste parfaitement immobile. Comme si James se retrouvait happé par ce tableau vivant. Un léger sourire amusé orne la bouche framboise de l’italienne. Elle connait la valeur érotique de la patience. De l’Immobile. Elle a les yeux clos, savourant ce temps suspendu qui n'appartient qu’à eux. La sensation délicate de ses doigts, remontant vertèbres par vertèbres jusqu’à atteindre la clef métallique qui la libère dans son murmure familier. Dévoilant le canevas d’une femme ayant affronté la violence. L’impact d’une balle ayant brisé sa clavicule droite. Son flanc gauche est raturé par cinq griffures qui l’ont happé dans un mouvement traversant, pour les plus perceptibles.

Ses lèvres fraîches butinent la base de sa nuque et elle en frissonne. L’impression aussi diffuse qu’imprécise d’un prédateur dans son dos. L’intuition se dissipe aussi vite qu’elle s’est formée sous l’ancrage de ses paumes à ses hanches. Un rire qui bulle à ses lèvres devant la vivacité avec laquelle son dos heurte le matelas sous sa volonté. Ce rire meurt, assassiné par l’intensité du désir qui teinte les prunelles du francais, miroir parfait de celui qui vibre en elle. Son dos se relève du matelas pour qu’elle puisse cueillir un long baiser à sa bouche gourmande. Son souffle devient plus chaotique à mesure de leurs explorations digitales. Si James s’égare sur les rondeurs de ses seins, Medea s’éprend des planes de son ventre, dessine de ses ongles des arabesques abstraites qui cisèlent sa ceinture abdominale. Il dérobe sa bouche à ses baisers, lui offrant son cou à goûter. Comment se priver de mordiller ses épaules qui s’incurvent au-dessus d’elle.

Aisément, il achève de la déshabiller. Les hanches de la vipère se soulèvent pour faciliter le glissement du satin contre ses cuisses, ancienne estafilade d’un coup de couteau, peut-être. Un trait de flamme cisaille le mamelon avec lequel sa langue joue, s’érigeant contre la langue mutine. Sa main droite allait s’aventurer sur sa nuque et ses mèches corbeaux lorsqu’il décide de s’en servir comme point d’ancrage, relevant son bras pour l’épingler sur le matelas. Medea noue ses doigts aux siens, dévorant sa peau de ses doigts libres. Sagement sur l’arrondi d’une épaule, beaucoup moins lorsque la pulpe de son index et de son pouce s’enroulent autour de l'aréole masculine. Il sinue le long de son corps et s’arrache à ses caresses encore trop légères. Cascatelle de baisers qu’elle accueille dans un soupir de volupté. Son ventre se creuse sous l’aspiration plus précise de ses lèvres juste au-dessus de son nombril. Medea accroche son regard et elle n’a aucune illusion quant aux intentions de son partenaire. Espère t-il le regard jaloux d’un mari ou d’un amant régulier sur ce corps qu’il a l’intention de posséder? Elle se cabre plus vivement sur le lit sous l’intensité de la sensation qui frise avec une pointe de douleur. L’hématome n’aura rien de discret. Elle pourrait en être offensée si elle n’aimait pas porter l’empreinte de ses joutes amoureuses en étendard sur sa peau poudrée. James n’aura sans doute pas l’occasion de découvrir la cicatrice en croissant de lune qu’elle a demandé à un regard d’Or et de Jade d'inciser dans sa chair. Ils n’auront pas assez de nuits ensemble pour qu’il apprenne son corps à ce point. Medea regrette presque cette décision de ne pas vouloir mêler davantage ses pas aux siens que pour le temps d’un plaisir éphémère. Le réveil à l’aube au creux de ses bras influencera sans doute l'enchevêtrement de leurs Après.

Bien que ses lèvres l’aient relâché, l’italienne a l’impression que son pouls bat encore au centre de son aspiration. Les prunelles sombres de James semblent danser d’amusement. Il a une parfaite conscience de ce qu’il vient de faire. Ses doigts s’enroulent autour d’une mèche. Tirent dessus, un peu durement. Léger rappel à l’ordre que ce genre de fantaisies, elle les tolère une fois. Pas deux. Son regard est rivé au sien quand il continue à descendre. Ses omoplates retrouvent à nouveau le matelas, alors qu’elle s’alanguit sous les caprices de ses baisers. Sa main liée à sa sienne se contracte autour de ses doigts et ses jambes s’écartent à son passage, dans une indécence qui ne l’inquiète guère. Frémissements en friselis quand il subjugue la peau si fine, si tendre qui se niche tout en haut de ses cuisses. Jouant autour de son centre brûlant, un léger grondement d’impatience roule au creux de sa gorge. Les secondes suivantes sont troubles, confuses. Un coup de poignard incandescent qui transperce la jambe qu’il cajolait, suivi d’une sensation de plaisir fuyant qui la cloue sous son ressac, sensualité à vif qui la calcine et l’irradie.. Medea s’arque sur le lit avant de retomber sèchement. Sa respiration est brutalisée sous la violence de ce qu’elle ressent tout comme les battements de son cœur paraissent vouloir déchirer sa cage thoracique. Un gémissement qui tient presque du râle la ravage.

La seconde vague est celle d’une fureur blanche qui détruit tout sur son passage. Pezzo di merda. Bastardo. Elle vient de comprendre. Elle vient de comprendre la source de cette lascivité qui la maintient au creux de cette étreinte maintenant indésirable. Medea a travaillé avec bien trop de calices abusés pour ne pas en reconnaître les marqueurs de leurs témoignages. Elle s’est affairée à détruire les vampires renégats qui se nourrissaient sans égard pour leurs victimes dans les années précédant la Révélation. Pas seule. Jamais seule. Le Lycan au regard d’Or n’était jamais loin d’elle dans ces Chasses. Une seconde, elle s’attend presque  à voir débouler le corps massif à la fourrure d’un blanc cendré qui sera bientot tachée de cet écarlate mélé. Le sien qui lui a été volé et celui de son agresseur. Il n’en sera rien. Cinq ans qu’elle grave seule les pyrogravures de sa voie et cette nuit, elle paye le prix de son arrogance.

Elle a fermé les yeux, écartelée entre la rage et la luxure. Refuse qu’il puisse déceler tout de suite la profondeur de l’insulte qu’il est en train de lui infliger. Plus délibérément son corps se cambre sous lui, tire sur son poignet captif pour s’en dégager, sous les affres d’une telle passion qu’elle lutte contre toute entrave. Théâtre qui se met en place et dont elle maîtrise le texte. Rien. Pour le moment, il n’a pas desserré son étau. Sa jambe libre remonte sur le matelas. Perpendiculaire qui lui permet d’ancrer son talon. Ses muscles sont bandés. Impuissants. Impuissante pour le moment, elle n’entend pas le rester. Sa main libre s’étire jusqu’à passer autour de son propre cou. Sa tête se rejette en arrière. Dissimulant le mouvement de ses doigts qui brisent la fine chaîne d’argent qui ornait sa gorge,. Elle la ramène au creux de sa paume. Ce n'est pas suffisant pour s’assurer la victoire. Son filin d’argent est pour l’instant repoussé vers son coude, inaccessible. Si elle le carbonise avec son collier, le risque que ce ne soit pas suffisant et que ça se retourne contre elle est trop grand. Qu’il lui déchiquette l’artère fémorale, si proche de sa bouche avide.

Il lui faut de la patience. Il lui faut attendre. Car elle devine qu’il ne se contentera pas de cette seule morsure. Qu’il voudra se repaitre d’elle, Ailleurs. C’est lorsqu’il retractera ses crocs, qu’il s’éloignera de sa cuisse qu’elle doit être prête à frapper, de toute sa colère Amazone. Il a commis une erreur cruciale. Lui imposer de devenir son Calice sans se préoccuper de sa Volonté n’est pas une nonchalance qu’il commettra à nouveau. Bevi e divertiti. Brucia, Tesoro.
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Dim 12 Déc - 12:52 (#)

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Le regard de sa proie n’est plus le même. Luxurieux quelques secondes plus tôt, ses iris sont à présent assombris et emplis d’une haine qui ne fait qu’ajouter à l’hilarité d’Alaric. Son joli visage ne lui ressemble plus; ses sourcils sont froncés, ses lèvres pincées. Il sait que le cri qu’elle retient n’est pas de ceux de douleur. Sa jambe s’est lentement redressée, et après avoir en vain tenté de délivrer son bras de son emprise, son corps se relaxe brusquement sous le poids du vampire. Le pouce d’Alaric glisse doucement sur son poignet pour ressentir son pouls erratique. Ses crocs sont toujours ancrés dans sa chair, et son regard ne quitte pas le visage de la brune. Il pourrait rester comme cela des minutes durant, jusqu’à entendre son coeur ralentir, et ne la relâcher que lorsqu’il sentira ses derniers souffles s’échapper de ses poumons. Cependant, il n’en a pas envie. De peur de ne jamais être rassasié de son essence, Alaric relâche sa cuisse, et adoucit la plaie qu’il vient de lui infliger du bout de sa langue.

Il n’en a pas assez. Il veut goûter une nouvelle fois à ses lèvres mais sait qu’elle ne l’y autorisera pas. Quand son visage se retrouve à hauteur de son regard embrasé, il murmure un “pardonne-moi” qui se veut sincère quoique disséminé sous la charge de son contentement. Il sait qu’il ressemble à présent à un monstre; pupilles dilatées, crocs apparents, il peut presque sentir les coulures carmines dégoulinant le long de son menton. Alaric ne connait que trop bien la terreur qui parcourt le visage de ses victimes lorsque la réalisation de leur perdition les frappe. Il ne connait que trop bien le mélange de d’effroi et de plaisir qui transperce leurs traits et les paralyse. Son visage à elle, cependant, est différent. Elle est surprise, mais pas stupéfaite; elle sait ce qui est en train de se produire, n’est pas novice face à l’existence de ce monde sombre. Son pouls est frénétique, mais d’une manière qui, associé à son regard brûlant de haine, laisse comprendre au Français qu’elle n’est pas apeurée, seulement enragée.

Le contact visuel est rompu. Ses lèvres aiguisées glissent le long de son cou, et lorsqu’elles miroitent au dessus de sa jugulaire, il semble être au point de rupture. Alaric est loin d’être rassasié, et le mélange de luxure et de faim qui parcourt son corps lentement éveillé lui font perdre la tête; il a besoin de plus, mais a peur de ne jamais en avoir assez. Ses pulsions animales sont teintées d’un désir qui va au delà de sa nature et sur lesquelles il ne se sent pas capable de s’attarder. Son visage continue son lent voyage, et sa main libre se place sur sa clavicule. Dans sa folie enivrante, Alaric commet une énième erreur. Celle de ne pas même prêter attention au fin cheveu d’argent qui court le long de son cou. Son attention est entièrement portée sur son buste, et une nouvelle fois, le mélange d’appétit et de désir l’empêche de réfléchir correctement. Cela ne lui est plus arrivé depuis des années. Cinq siècles, pour être exact. Et pourtant, l’image est toujours intacte. Les souvenirs de la Marque, puis de la chasse, le sont également.

Son visage est à présent sous sa poitrine, celle-ci s’arquant sous l’effet de ses respirations ardentes. Une dernière fois, il la regarde, d’un oeil mêlant désir, admiration, et peut-être un brin de regret qui s’immisce déjà sous sa peau translucide. Il a attendu cela toute la soirée, peut-être plus encore, et Alaric regrette déjà d’avoir à y mettre fin de manière aussi brutale. Lentement, ses crocs aiguisés refont leur apparition, et là, quelques millimètres en-dessous de son sein gauche, au sommet de ses côtes, il marque une seconde fois son corps de son emprise.

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Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
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Dim 12 Déc - 19:57 (#)

La fureur, la rage aiguisent ses veines et lui donnent enfin la clarté qui lui a fait défaut en ce début de soirée. Son refus de boire, la teinte trop pâle de son visage, la fraîcheur de sa peau contre la sienne. Autant de signes qui auraient dû l'alerter bien avant de se retrouver dans cette infortunée situation. Prédateur sinuant dans une jungle urbaine, il a jeté son dévolu sur une proie qui ne sait pas abandonner la lutte. Qui fait payer chaque victoire chèrement. Medea décime le Surnaturel Criminel à coups de talons aiguilles depuis plus de quinze ans. Pas certain que la créature qui se gorge de son sang avec un tel abandon supporte le prix qu’elle va exiger pour se faire rembourser chaque perle d’hémoglobine qu’il lui dérobe.

James sait. Il sait exactement ce qu’il est en train de commettre. Pire encore, il s’amuse bien trop des émotions qu’il provoque en elle. Elle peut lire la malice dans ses prunelles ardoises, le plaisir supplémentaire qu’il prend à goûter à l’essence de sa rage. L’italienne a fait de la Vendetta un art de vivre, littéralement. Cela fait plusieurs années que son existence n’est tournée que pour cela. Ajouter un autre minois trop charmant sur sa liste ne lui coûte pas. Au contraire, détruire James sera une distinction bienvenue à sa traque vaine du Lycan. Il boit. Si elle n’en ressentait que dégoût, son courroux serait d’une nature différente. La sensualité presque charnelle qui la vrille est impossible à nier. Moins bon qu’un orgasme. Loin d’être totalement déplaisant. Non, elle ne cherchera pas la fantaisie de mêler les deux. Elle pourrait presque pardonner la transgression de sa volonté pour un tel cocktail lascif. Presque.

Il s’accorde le luxe d’effleurer son poul en déroute et c’est un rictus féral qui retrousse ses lèvres. Non preoccuparti, sono vivo. Il ne va pas tarder à savoir à quel point. C’est éternel. Chaque battement de cœur reflue sa Vitae vers lui. Elle en a perdu le compte. Les crocs s’échappent d’une plaie jumelle qu’elle devine profonde. La caresse répugnante de sa langue, qui atténue les pulsations de ses poinçons, pas sûr que cela suffise à la cicatriser pleinement. Il sinue sur son corps, certain de sa domination sur l’humaine qu’il maintient immobile. Un rire rauque. Un rire fauve. Medea plante son regard dans le sien. Elle articule avec un calme qui devrait éveiller tous ses instincts de survie. - Mai, Vampiro. Mai. -Des gouttes de sang qui tombent, une à une sur sa gorge avant de dévaler entre ses seins. Ses crocs encore apparents. Il est ivre, ivre d'elle et imprudent. Embrasse moi et je t’arrache la bouche. Est ce qu’il sent que ce serait fatale que d’imposer ses lèvres aux siennes? Il leur épargne à tous les deux de découvrir à quel point Medea acculée ne négocie plus. Il l’épingle contre le lit alors qu’il frôle le caprice de son cou. Son pouls s’emballe devant le danger que le Vampire représente. Peut être décide t’il d’en garder le festin pour la fin de nuit. Qu’importe. Il ne mord pas.

Il se détourne et sous lui, le corps de la jeune femme se raidit à la brisure. Pour le moment, il la tient encore trop étroitement pour que toute lutte ne tourne pas en sa défaveur. Au moins, il lui épargne sa moue goguenarde. Son attention dévie sur les rondeurs de sa poitrine. Ce sera sa perte. Son centre de gravité s’est légèrement déplacé, signal qu’elle attendait. Sa seconde jambe remonte peu à peu alors qu’il la surplombe pleinement. Sa bouche s’éprend de la finesse de sa peau, juste sous son sein. Un dernier regard. Contemple t-il sa victoire? Il est distrait, distrait quand ses canines affleurent à nouveau et s’enfoncent à nouveau.

Il n’aura pas le temps de la poignarder suffisamment profondément pour accéder à une veine. Vive comme un serpent à sonnette, sa main libre recouvre le poignet qui n’a eu de cesse de lui immobiliser un bras près de sa tête. Entre leurs peaux, la fine chaîne d’argent et sa croix qu’elle imprime avec le plus de force possible. Parfum carbonisé de l’épiderme immortel. La réaction est immédiate, de survie, il retire sa main. La brune le gifle à toute volée de son poing refermé, le cueillant en travers du visage, juste assez pour expulser les crocs trop gourmands de sa chair. Satisfaction de le voir saigner à son tour. Son seul avantage est la surprise et la douleur de sa peau brûlée. Elle en profite jusqu’à la corde. Ses deux jambes se propulsent pour un coup vicieux au creux de son estomac qui le repousse juste assez pour qu’elle libère son bassin de son poids. Sans se préoccuper de ses ongles qui s’enfoncent encore dans sa clavicule, Medea s’arrache littéralement à sa prise. Roule sur le lit jusqu’à basculer du côté opposé à celui au vampire. Elle n’a pas perdu un battement de cœur pour briser le lien de son poignet. L’une extrémité est enroulée autour de sa paume droite, l’autre siffle déjà en direction de la Créature de la nuit. Quand l’italienne recommence à réfléchir après que ses instincts, sa mémoire corporelle soient entrés en jeu, nourris par sa rage et des années d’entrainement, elle est débout, les pieds nus plantés sur la haute moquette, restant à distance du prédateur. Medea peut sentir son sang s’évader lentement de la morsure avortée sur son buste, celle de sa cuisse est loin d’être asséchée et un filet d’hémoglobine teinte sa peau le long de son mollet. Si elle a conscience de sa quasi nudité, c’est un état qui n’entame en rien sa détermination ni son humeur belliqueuse. Un vertige lui fait tourner la tête, lui rappelant qu’il a puisé dans ses réserves vitales. Il a bu. Généreusement. L’affaiblissant d’autant. Monstro.

Deux problématiques à résoudre. Ramasser ses affaires, se rhabiller. Quitter cette suite. Avec entre elle et la porte, un caïnite dont l’humeur doit avoir basculé du tout au tout, rejoignant celle de l’Italienne depuis qu’il a eu l’indélicatesse de planter ses canines avides en elle sans s’enquérir de son consentement. Elle n'attend pas de savoir si sa chaîne l’a cravaché ou non en travers de son torse dénudé pour armer une seconde fois son bras et l’élancer à nouveau vers lui, fouet qui le découpera au plus infime des contacts. Si elle ne le touche pas, au moins le faire reculer. Dompteuse encagée. -Encore envie de jouer, Vampiro? -Il y a du venin dans son timbre. Medea sourit.

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Jeu 23 Déc - 14:03 (#)

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Les secondes filent, et Alaric commet une nouvelle erreur. L’esprit embrumé par le parfum du sang qui recouvre ses crocs et emplit sa bouche d’une arôme irrésistible, il profite de ce moment sans prêter attention à sa proie. Il se délecte de la force qu’il applique pour la maintenir sur le matelas, appréciant le sentiment d’avoir cette femme à sa merci. Il aimerait que le plaisir soit réciproque, mais n’a pas de mal à se pardonner cette absence de consentement. Il entre dans un rythme soutenu ponctué par les mêmes notes: bouche, langue, crocs. Bouche, langue crocs.

Il ne se rend compte de son inconscience que lorsqu’il est déjà trop tard. La brûlure coupe sa peau de part en part et lâche dans son bras un courant électrique tel qu’il desserre la pression jusqu’alors appliquée autour de son poignet comme s’il était empoisonné. D’instinct, ses crocs se rétractent. Le deuxième coup l’atteint au visage, l’effleurant à pleine avant que le Français ne se redresse. Quelques secondes plus tard, elle est debout, de l’autre côté du lit. Deux minces filets de sang coulent le long de sa cuisse et de son torse, suffisamment pour raviver la soif qu’Alaric était tout juste en train de soigner. Mais ce n’est plus l’idée principale qui occupe ses pensées, à présent. Le coup porté sur sa tempe a déjà disparu, comme s’il n’avait rien d’autre qu’une caresse. Le visage de l’Italienne ne paraît plus être le même. Son sourire séducteur a disparu, son regard tourmenté est à présent furieux. Il s’attendait à lire la peur sur son visage, mais ne découvre rien d’autre qu’une rage telle qu’Alaric reste immobile quelques secondes.

Lentement, il lève son poignet devant lui, observant la longue trace qui recouvre ses veines. Une croix. Elle a laissé une marque de croix sur sa peau blafarde, profondément inscrite dans le marbre de son épiderme. Le paradoxe l’aurait certainement amusé, s’il n’avait pas eu l’esprit embrumé par la rage qui commence à remplacer le sang qui coule dans ses veines. Elle s’est jouée de lui, tout comme il s’est joué d’elle. Cette pensée malvenue lui fait serrer la mâchoire. Il observe cette nouvelle cicatrice d’un regard intéressé, alors que face à lui, elle est en position offensive, deux longs filets argentés armant ses mains. Sa mâchoire à elle aussi est serrée. Tous deux sont victimes et bourreaux. Lui peut-être plus qu’elle. Il est de mauvaise foi.

Pourtant, au désir et à la soif remplacés par la colère se mêle l’amusement. Ou peut-être un brin d’admiration. Alaric n’est pas capable de reconnaître ce sentiment qui le traverse, trop peut habitué à le ressentir. Pour la première fois depuis de longues décennies, il est surpris. Par une humaine. Elle le toise du regard, et il sait déjà qu’elle ne tombera pas sans combat. Son visage lui laisse croire qu’elle pense avoir une chance de prendre le dessus. Peut-être pas de l’abattre, au moins de s’enfuir. Cette pensée dessine un sourire sur le visage du vampire, alors qu’il abaisse son poignet, sans la lâcher du regard.

Il voit l’attaque arriver avant même qu’elle n’ait levé le bras. Ne s’abaissant plus à conserver une lenteur péniblement humaine, Alaric a déjà fait deux mètres en arrière en moins d’une seconde. La température de la chambre est subitement retombée. Le regard du Français glisse le long de son fouet. Un sourcil se hausse.

- Quel dommage. Ce fouet aurait pu avoir un dessein bien plus intéressant, chérie.

Elle est à moitié nue devant lui, mais son regard reste fermement ancré dans ses yeux assombris par cette fureur qui semble émaner de son corps tout entier. Quand elle reprend la parole, le venin atteint ses oreilles comme le sifflement d’un serpent. Alaric est définitivement impressionné. Autant qu’il puisse l’être. Il en retrouverait presque le respect des humains.

- Baisse ton arme. Tu sais tout aussi bien que moi que tu serais déjà morte si je l’avais décidé.

A vrai dire, il ne connait pas l’étendue de ses connaissances des CESS, mais à la vue des armes qui garnissent ses mains et du regard noir qu’elle pose sur lui, il se doute qu’elle en sache suffisamment pour s’en méfier, voire les détester. Le jeu est terminé. Echec et mat. Il regrette presque que la soirée ne doive se terminer ainsi. Pourtant, il l’observe, à nouveau. Dans ces natures révélées, c’est comme s’ils se rencontraient une seconde fois. Elle le voit pour ce qu’il est. Un monstre. Il la voit pour ce qu’elle paraît être. Une chasseuse. Ironie du sort.
L’issue de cette soirée est austère. Alaric ne peut pas la laisser partir. Il n’en a pas non plus envie. Enfin, il lui répond, regard impassible rivé sur elle.

- Toujours envie de jouer, principessa. La vraie question est y es-tu prête?

Derrière ce masque effronté sommeille toujours cette rage qui croule sous sa peau translucide. Le long de son bras, il ressent encore la brûlure qui s’enroule autour de son poignet, laissant la trace de cette croix Italienne qui, comme pour faire un pied de nez à l’Immortel, ne disparaîtra sûrement jamais. Une nouvelle blessure s’ajoutant à son corps pourtant peu marqué par les années. Cette fois-ci, elle ne provient pas d’une bataille, mais d’une fatale erreur. Alaric lui en veut, mais il s’en veut encore plus. De l’avoir sous-estimée, d’avoir pensé la charmer sans se rendre compte qu’elle le charmait en retour. Là encore, son regard est impénétrable. Il regrette presque d’avoir à en finir. C’est la première fois en de longues années qu’un coeur battant est parvenu à capter son attention.

Face à lui, elle tient toujours ses lames argentées.

- Baisse ton arme, Daphnée. Ou est-ce Phoebe? Maria aurait été plus plausible. Isabella, peut-être.

Pourquoi cherche-t-il à gagner du temps? Il pourrait s’élancer. En quelques secondes, tout serait terminé. Elle parviendrait peut-être à le blesser une nouvelle fois, mais pas suffisamment avant qu’il ne lui ai brisé la nuque. Il apprécie la situation. Il ne devrait pas. Il ne peut pas s’en empêcher. Comme un chat jouant avec la souris qu’il est sur le point de dévorer.

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Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Medea se retrouve debout, le lit entre eux et le choc commence lentement mais sûrement à s’installer. Elle réalise ce qui vient vraiment de se passer, en face de qui elle se trouve. En face de quoi. Sa vulnérabilité aiguë alors qu’elle a conscience du peu d’armes dont elle dispose. De la course de son sang, qui s’évade le long de sa cuisse, perle de sa poitrine. Est ce qu’il a encore Soif ou est il trop enragé par son audace? La réaction du vampire au contact de l’argent est à la fois celui qu’elle espérait et moins. Beaucoup moins. Il lui faut faire un effort de réflexion pour en tirer les conclusions essentielles. James n’est pas incapacité par sa brûlure avec l’Argent. Il n’est pas paralysé ou plié en deux. Debout à son tour, il lui fait face, son visage vierge de l’impact avec son poing. Crucial. Crucial de connaître son âge. Moins de cent ans, un néonate, il serait en train d’avoir le bras rongé jusqu’à l’os. Il serait plus aisé de se jouer de lui. Une expiration. Ce n’est pas le cas. Un Accompli. Pourquoi, Madre de Dio, doit-elle affronter seule un accompli dans un état de fragilité proche du pitoyable?

Dangereux. Infiniment dangereux. Il l’observe, si froidement, si ironiquement qu’il est évident qu’il n’a pas l’intention de la laisser partir aisément. Partir tout court pour la plus sinistre des options. Qu’est ce que cela dit sur l’italienne et son tempérament qu’elle n’ait pas songé une seule seconde à rester passive? À lui permettre de se rassasier à sa guise pour qu’il se détourne d’elle une fois ses désirs les plus primaires assouvis? En choisissant la lutte, n'a-t-elle pas offert le tempo pour cette symphonie discordante? Aurait-il été préférable de museler cette arrogante certitude qu’elle peut s’en sortir, encore, toujours? Non. NON. Elle s’impose de rejeter le doute et d’assumer la confrontation qui s’ouvre.

La colère cisèle ses traits séduisants, son regard n’a plus de complaisance. Le Vampire exsude une promesse de violence à peine contenue. Les yeux de la Mortelle descendent vers son poignet brûlé à vif par son action et il peut voir la flamme de satisfaction sauvage qu’elle ne parvient pas à contenir en admirant l'œuvre d’art involontaire qui n’est pas prête de se régénérer. Les chairs n’ont pas commencé à retrouver leur velouté, à l’opposé des ciselures plus légères des mailles. C’est crade, ces lambeaux de peaux qui s’agitent comme mus par des centaines de fourmis invisibles. Fascinant aussi. Elle s’accroche à sa proche rage, à son propre sentiment de violation. Il n’y avait rien de Vrai, rien que l'éphémère de ses mensonges pour la mener exactement là où il le souhaitait. Ses crocs pourfendant sa chair vulnérable. Son sang dont il s’est gavé. L’alchimie naissante, ce charme liquide n'était qu’un jeu de sa part, manipulation experte pour laquelle elle a sombré sans une question. Comment a-t-elle pu s’imaginer tisser l’ombre d’un Demain moins cynique avec un mec levé dans un bar? Idiota. N’a t’elle toujours pas appris à se méfier des Français? Traître, fourbe et cruel. Il fait honneur à ses origines. Si il elle s’en sort à peu près intacte, Medea se jure de ne plus jamais céder aux pulsions charnelles nées de la solitude et de l’alcool, encore moins avec un coup d’un soir. Les dildos n’ont pas été inventés pour prendre la poussière dans un tiroir de la table de nuit.

Dans ce face à face au silence qui l’étourdit, elle agit. Prend la mesure de son adversaire d’un geste assassin du poignet. Il évade le baiser de sa chaîne d’argent avec une désinvolture terrifiante. Il se déplace si vite qu’elle a du mal à suivre ses mouvements. Medea vacille et son assurance palit. ll a au moins quatre cent ans pour être aussi vif. La morsure de la peur se précise. Creuse son ventre. Soulève sa poitrine plus sèchement. Elle s’impose de rester calme. De ne pas permettre à son effroi de se lire sur son visage. Si James décrypte cette faiblesse, elle n’a aucune chance de s’en sortir vivante. C’est son seul but. Survivre. Medea n’effleure pas une seconde l’illusion qu’elle est capable de le détruire. Elle sera morte avant la plus infime tentative dans ce sens. Il la provoque, sans paraître offensé par son attaque, peut-être la prévoyait-il. -Allonge toi sur le lit, Chaton, je te montrerais quels dessins je peux t’offrir avec mes chaines… -Comme pour appuyer ses paroles, ses prunelles devient sur son torse dénudé, vierge de toute brûlure.

Sa fureur est sa dignité et elle s’en drape comme si il s’agissait de la plus moelleuse des étoffes. Ignorant sa nudité autant qu’elle en est capable. Refusant de s’attarder sur le froid qu’elle ressent et qui l’agresse. Sur les sensations poisseuses de l’hémoglobine qui coagulent trop lentement. Il doit entendre le vacarme de ses battements de cœur. Pour mieux cacher la peur qui s’enracine de plus en plus à mesure qu’elle réalise qu’elle s’est engagée avec un fauve qu’elle n’est pas certaine de pouvoir maîtriser, elle fait preuve d’une bravade insolente. Siffle des mots aux teintes sombres. Qu’il balaye sans mal. Il a raison. Elle a bien la fenêtre dans son dos, mais si elle lui tourne le dos et tente de s’enfuir par cette sortie précaire, c’est réveiller ses instincts de Chasseur, sa Bête. Il sera sur elle en un souffle. Sans compter que si elle parvient à sortir par là, se retrouver dans les rues de San Francisco en petite culotte n’est pas un gage de sécurité.  Plus les étages qui la séparent du sol. Non. Dans un motel six, peut-être parviendrait-elle à briser une chaise pour récupérer un pieu de fortune. Dans la suite de luxe que le Vampire occupe, elle aura plus vite fait de se briser un bras que les fournitures. Et là encore sa célérité est trop grande. Elle esquisse un mouvement dans ce but, il la casse en deux

Il l’enjoint à une fausse détente. Merci non merci. Elle dédaigne la proposition sans la relever. Comme s' il n’avait pas parlé. Sans le quitter des yeux, pourtant, elle réfléchit. Est ce qu’il est judicieux de soulever qu’elle est du FBI et qu’il ferait mieux de s’écarter de son chemin? Si ils étaient à New-York ou Chicago, peut-être, son nom est suffisamment connu pour faire hésiter ce genre de créature. En Californie, sans la protection de la NRD, c’est le genre d'information qui pourrait le pousser à la faire disparaître de manière discrète et permanente. Ce n’est pas un Enfant. Il n’est pas habitué à jouer selon les règles imposées par la Révélation, probablement. Évoquer le caractère illégal de sa morsure est le meilleur moyen de le pousser à agir et les conséquences seront forcément néfastes. Elle n’a pas assez de levier pour le contraindre. Avoir choisi de dissimuler ses liens avec les autorités mortelles est peut-être une habitude qui va lui éviter de présenter un intérêt trop prononcé à ses yeux, un défi de plus.

Une femme lambda présente moins de risque. Sauf.. sauf qu’une femme moins habituée à la violence surnaturelle serait sans doute à ses pieds en train de le supplier de l’épargner. D'être si pétrifiée de terreur qu’elle n’aurait plus de volonté. Ho.. l’angoisse, la peur est de plus en plus réelle, saturant ses instincts et tapissant sa gorge. Néanmoins, se comporter de cette manière la révulse. Elle n’a pas plié le genou devant William. S’humilier, plier l’échine, implorer. Devant un vampire qui a travesti de manière abominable ses intentions? Jamais.

Medea n’aime pas l’italien sur ses lèvres. Elle n’aime pas le sarcasme du mot doux. Elle redresse le menton. Défiance. Un sourire de louve se dessine. Un sourire prédateur. Il ne l’aura pas sans y laisser des plumes, elle le lui jure par toute son attitude. Elle le déshabille d’un œil insolent et critique. Le carmin qui taché sa lèvre inférieure. Teint son menton. S’est égaré sur son cou. Il regrettera. Pas cette nuit, non, cette nuit, elle est sur son champ de bataille. Elle soupire profondément. Ennui terrible. -Tu me vois en train de m'évanouit de trop d’émotions, de feinter de terreur, James? Je suis toujours partante pour danser avec toi, c’est un tel plaisir! Toujours surprenant.  

Elle ne peut pas reprendre l’initiative de l’offensive. Pas après qu’il vient de lui démontrer si efficacement combien c’était peine perdue. Elle sait, elle sait qu’il doit être furieux. Qu’est ce qu’il attend. Qu’est ce qu’il veut avec ses coups de rapières verbales? Il l’enjoint une seconde fois à baisser ses armes. Il serait dangereux de le pousser dans ses retranchements sur ce point. Est ce qu’il les craint un minimum? Sans relâcher le jonc d’argent qui était à son poignet, le collier est négligeable à côté, sa posture se détend. Ses bras se croisent sur sa poitrine. Un pas en arrière. Non pas pour mettre de la distance entre eux, même le lit est un obstacle négligeable, simplement pour s’adosser à la table. Pour arborer une nonchalance poudre aux yeux. L’attente qu’il agisse est cruelle. Il l’use aussi de cette manière, la patience n’est pas une qualité première, surtout dans un tel état de tension à fleur de peau. -Phoebe c’est joli, Phoebe, j’aime encore mieux que Daphné. -Non. Elle ne l’aiguillera pas sur son prénom. N’essaie pas de chercher à deviner le sien. C’est une question si secondaire. -Sois un chou, dans mon sac, il y  a mes cigarettes et mon briquet. Allume m’en une, prego. -Elle ajoute, garce- Si tu n’as pas peur d’une petite flamme, bien sûr. -Elle enchaîne, indolente, mordillant à peine sa lèvre inférieure. -La marque d’un gentilhomme est d’annoncer clairement ses intentions envers la gent féminine. Tu n’as pas brillé dans ce domaine pour l’instant. Tu as même été spectaculairement décevant.
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Lun 27 Déc - 14:07 (#)

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Face à lui, sa proie tombe dans un silence qui enrobe la chambre d’une mélodie presque apaisante. Boom, boom. Son coeur bat à vitesse erratique; Alaric ne dit rien. Il ne cherche plus à prendre quelque inspiration pour maintenir un semblant de couverture humaine. Impassible, il ne bouge pas, ne cille pas. De loin, l’on aurait pu croire à une statue. Seule la brûlure étalée sur son poignet paraît vivante, sur son corps de marbre. La brune, par contre, bat des cils, respire fort. Ses cheveux forment un halo autour de son visage, le sang a séché sur sa peau. Elle le sonde du regard. C’est presque si le Français peut voir les rouages s’activer derrière ses yeux. Il sait qu’elle tente de trouver une issue, un moyen de sortir de cette chambre vivante. Il décèle également le moment où elle se rend compte qu’il n’y a rien à faire. Il a beau être loin de la porte, il l’atteindra avant même qu’elle n’ait bougé un orteil. Cependant, il n’a pas envie de lui courir après. Cela aurait le don de l’énerver; Alaric n’a jamais pris plaisir à pourchasser ses repas. Il préfère lorsqu’ils lui tombent dans les bras, et même si leurs regards finissent toujours par être effarouchés, ce n’est jamais au point de faire pâlir le goût de leur hémoglobine.

S’il y a cependant bien une chose que l’Eternel a appris au cours de cette soirée, c’est de ne pas sous-estimer la jeune femme qui se tient face à lui. Elle ne tombera pas sans combat. Il le voit à la façon qu’elle a de relever le menton et d’affronter son regard. Malgré les battements de son coeur qui ne faiblissent pas, elle ne dévie pas les yeux. Elle lui adresse toute la haine qu’elle possède à présent à son égard, et si un coeur battait dans son torse, il aurait senti sa poitrine se serrer.

- La prochaine fois, nous devrions nous essayer à un tango, qu’en dis-tu?

Son ton est toujours léger, son sourire doux et amusé. Comme s’ils ne faisaient que discuter de la pluie et du beau temps après l’amour, comme si les preuves de son attaque ne trônaient pas sous ses yeux. Alaric se retient de laisser traîner son regard le long de sa silhouette pour admirer les traces qu’il y a laissées. S’il réfléchit trop à la situation, il se rendra compte qu’il a encore une fois volé trop près du soleil. Qu’encore une fois, il a choisi d’ignorer les conséquences de ses actes et qu’encore une fois, il n’a pas réellement écouté les conseils de son frère. Alaric ne sait que trop bien qu’il outrepasse les limites sans se soucier de ce qu’il pourrait advenir le jour où quelqu’un décidera de lui tomber dessus. Ce jour-là, cette brave personne perdra la vie. Mais cela n’est qu'un détail face au tsunami d’ennuis qui déferleront à sa suite. Le souvenir de ces jours sombres passés à chasser Irina en Ukraine menacent de refaire surface. Il les chasse d’un clignement de cils, le premier depuis dix minutes.

Phoebe a repris contenance. Il n’est plus celui qui mène la danse; d’un geste de la main, elle désigne le sac déchu à quelques mètres de là. Comme si elle était décisionnaire de cette soirée et de son aboutissements. Un nouveau sourire se dessiner sur le visage inanimé du Français. Cette fois-ci, il est sincère. Délibérément, il lui tourne le dos. Comme pour une nouvelle fois lui faire un pied de nez. Elle sait tout autant que lui que tenter une attaque serait vain. Il attrape le paquet de cigarettes au fond de son sac, puis le briquet doré. Il se redresse, se retourne. Il ne lui fait pas part de son aversion pour ces addictions. Elle lui ferait part de son aversion à son égard.

Il s’est approché. Contournant le lit, il avance à vitesse humaine jusqu’à elle, sans la lâcher du regard, comme pour la provoquer. Il sait qu’elle ne bougera pas, même effrayée. Il ne sait pas si elle tentera une attaque. Il a presque envie qu’elle le tente. Car il pourrait une nouvelle fois enrouler ses longs doigts autour de son cou, pour ressentir son pouls, sa peau laiteuse, son effroi. Lorsqu’il se retrouve à moins d’un mètre d’elle, il se stoppe, lui tend le paquet. Elle attrape une cigarette, la coince entre ses lippes pulpeuses, et il approche sa main. La flamme jaillit dans une gerbe dorée. Son regard se dépose sur la fraise orangée, puis il fait un pas en arrière. L’horloge affiche une heure quatre du matin. Ils ne manquent pas de temps. Alaric, pourtant, s’impatiente. Il n’est plus sûr d’avoir envie de jouer.

Il lui tourne le dos, une nouvelle fois, et dépose le paquet et le briquet sur le petit bureau faisant l’angle de la chambre. Il les aligne nettement côte à côte, veillant à les ranger de manière parallèle. Son soucis du détail se cache jusque dans de pareilles mondanités. Son soucis du détail lui a pourtant échappé ce soir, et la preuve se trouve dans son dos, merveilleusement dénudée et malheureusement encore vivante.

L’impatiente se transforme en colère, encore une fois. Il devrait se tourner, ne pas lui laisser le temps de réfléchir une seconde de plus, s’élancer sur elle et viser la carotide. Ce serait rapide, sans douleur. Son corps s’endormirait soigneusement dans ses bras et le Français aurait réalisé ce pour quoi il est là. Il ne peut cependant s’y résoudre, sans savoir pourquoi, et il a envie de la tuer juste pour se venger du doute qu’elle immisce dans ses pensées.

Une idée jaillit dans son esprit.

Il lui montre encore le dos. Les fenêtres dénuées de volets laissent pénétrer la lumière des lampadaires et de la lune dans la chambre, dessinant des traînées éclatantes sur le parquet. La pièce est silencieuse, à l’exception du crépitement de cette cigarette qui se consume. Un nouveau sourire habille le visage du vampire. Il a trouvé nouveau jeu. Plus dangereux encore, certainement stupide.

L’obscurité s’empare tout d’abord de la fenêtre. Etouffant toute clarté. Pas assez pour les plonger dans le noir complet, car il veut qu’elle voit son visage, son regard. L’épaisse noirceur avale peu à peu les lieux, entraînant avec elle le silence complet, tapissé de ténèbres impénétrables, vidé d’âme et de vie. Il entend son pouls s’accélérer une nouvelle fois. Cette fois-ci, il ne contrôle pas sa vitesse. Quelques secondes plus tard, il est de nouveau face à elle, à quelques centimètres. Cette proximité n’est cependant plus synonyme de volupté. Le regard de l’Italienne est figé sur lui. Il sait que les ténèbres ont embaumé son corps d’effroi. Même elle ne pourra pas y échapper. Alaric tourne le visage lentement, observant malicieusement les parages. Elle panique. Il le sent. Sa main se dresse en direction de son visage, ses doigts attrapent délicatement son menton, il approche son visage jusqu’à ce que leurs regards soient fermement accrochés.

- Tu es détendue.

Une poignée de secondes plus tard, ses muscles se détendent de manière presque imperceptible. Ses épaules s’abaissent de quelques millimètres; sa mâchoire se desserre. Elle n’a rien fait qui aurait pu bloquer sa Domination. Sa main tenant toujours son menton, son pouce se dépose doucement sur sa lèvre inférieure. Il pourrait y planter ses crocs, et elle ne broncherait pas. Ses yeux remontent pourtant à auteur de son regard.

- De cette soirée, tu ne te souviendras de rien. Seulement de ce sentiment de peur qui paralyse tes membres et te rend à ma merci. Tu sauras que ce n’est que ma clémence qui t’aura laissé la vie sauve.

Sa main lâche son visage. Il fait un léger pas en arrière. Elle le fixe toujours, envoutée par sa voix et ses mots.

- Seule cette marque te délivrera de ces cauchemars qui te hantent. - Il lève son poignet, croix marquée au fer blanc sur sa peau. - La marque que tu m’as infligée sera ton salvateur, principessa. J’espère pour toi qu’elle ne disparaîtra pas.

Ils sont à nouveau nez à nez.

- Au plaisir de te recroiser.

L’idée de la hanter le grise, l’excite. Il sera son bourreau et le seul susceptible de la libérer. S’ils se retrouvent un jour. Quand ils se retrouveront un jour.

- Maintenant, cours. Avant que je ne change d’avis.

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Sugar Mommy, la randonnée c'est ma vie (et mes collines ne demandent qu'à être explorées)
Medea Comucci
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I will stop at Nothing

En un mot : Humaine. Profiler pour le FBI et consultante pour la NRD
Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
Thème : https://www.youtube.com/watch?v=EUY2kJE0AZE
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Lun 3 Jan - 14:47 (#)

Medea, maintenant, ne joue plus du tout. Cette attente lui broie les nerfs et il faut s’imposer de ne pas jouer avec ses cheveux, de ne pas se ronger un ongle, de ne pas changer son poids d’une jambe à l’autre. Dans son dos, le rebord de la table est un soutien précieux qui lui permet de se concentrer sur sa présence concrète. Parce qu’en face d’elle, le Vampire est d’une immobilité inhumaine. Ses poumons ne se soulèvent plus sous une respiration illusion. Il ne cligne pas des yeux. Ne s’humecte pas les lèvres. Il est Là. Imposant, présence dont la brune ne saurait faire abstraction et qui est prête à frapper dès qu’elle aura l’imprudence d’esquisser un geste de fuite ou d’attaque. Le Fils de Caïn est Menace incarnée. Cavalier de l'Apocalypse qui sait que l'éternité lui appartient.

Si le corps gracile de la profiler est immobile, ce n’est pas le cas de ses pensées et de ses réflexions, qui fusent dans toutes les directions possibles pour trouver un échappatoire. Pour déceler le moyen de se soustraire à ce prédateur qui la tient entre ses griffes assassines. Son esprit file dans un labyrinthe d’hypothèses et de possibles. Qui se heurtent à des haies de pierre d’une réalité sans gant. Elle est coincée. Petite souris face à un chat qui a déjà planté ses crocs en elle et pourrait recommencer à loisir. Impuissance qui pourrait la faire pleurer de rage si elle ne refusait pas de lui offrir le moindre signe visible de faiblesse. Contre le bois de la table, ses ongles impriment leur marque en croissant. Ses prunelles n’ont plus rien de voluptueuses ou de tendres. Si elle en était capable, les liens d’argent à ses doigts lacéraient son torse et son ventre, découperaient son épiderme de nacre en sculpture aussi sanglantes qu’abstraites. Douces rêveries qu’elle ne se permet pas d’exaucer. Il serait sur elle en un souffle.

Une provocation suave, dont il dose parfaitement l’ignoble. Le ton de sa voix est une moquerie de plus. Un tango entre les bras de James, quelques minutes plus tôt, eut été accueilli avec un plaisir sensuel sans entrave par l’italienne. Il appuie ses mensonges et ses manipulations, arrache son masque d’élégance et de charme, foule du talon les heures précédentes et la fantaisie sincère qu’elle a pris en sa compagnie. Medea a abaissé ses défenses avec lui, osé s’avancer vers un inconnu malgré ses émotions à fleur de peau après le divorce avec Adam six mois plus tôt et la violence de la disparition de William il y a cinq ans. Que “James” se soit servi de sa fragilité, de cette offrande à peine esquissée pour l’amener dans cette position, pour se servir d’elle comme d’une BloodWhore lui est insupportable. Sous la colère et la rage, la déception, la peine et la tristesse. C’est pour cette tristesse, dont elle n’avouera jamais la présence, qu’elle ne pardonnera jamais l’insulte. Un sourire aux accents de grimace, qui dévoile ses dents en un rictus mauvais, sera sa seule réponse. Il n’y aura pas de prochaine fois. Elle ne reste pas en Californie et entend bien ne pas y revenir, bien que depuis le décès de son père un an plus tôt, ses rapports avec ses frères sont plus faciles.

Qu’il garde le contrôle totale de l’instant n’est pas dans son tempérament. A son tour, Medea pique et cisèle sa bravade. Une demande outrageuse dans leurs positions respectives. A sa grande surprise, il n’en prend pas ombrage et l’expression de son visage se libère de son marbre. Un sourire éclaire à nouveau ses traits, un sourire moins narquois que les précédents. Elle lui en tient rigueur, elle lui tient rigueur de la beauté de ses traits, du charme enjolant qui émane de lui. Qu’elle le veuille ou non, elle est sensible à son charisme capiteux. Nuance cruciale. Elle n’ignore plus les pièges et les laideurs qui se dissimulent sous son apparence séduisante. Pas deux fois, Vampire. Son dos. Un leurre. Elle ne bouge pas alors qu’il s’empare de son zippo et de étui à cigarettes. En parfait chevalier servant il s’approche d’elle et offre l’une d’elle. Elle se raidit. Refuse le moindre mouvement de recul malgré la tension et la peur ravivée au creux de son estomac. Elle grince presque des dents en voyant qu’il dédaigne sa célérité, qu’il Joue encore. Pas de gestes agressifs de sa part, il en serait trop heureux, ce serait l’ouverture qu’il espère. Le filtre blond entre ses lèvres dont le rouge à disparu dans leurs baisers.  Flamme vive et effluve du tabac. Elle s’impose une inspiration légère et insouciante. Lui laissant le briquet plutôt que de tenter d’en faire une arme improvisée. Elle devrait se réjouir qu’il s’entoure de certaines précautions en ne lui permettant pas de le conserver. Elle n’a plus prononcé un seul mot depuis sa demande. Garde son angoisse sous contrôle. Son dos à la fausse fragilité, encore un mensonge, elle n'y mords pas, à celui-ci. Sa nuque. La griffer jusqu’à l'émergence de sa  colonne vertébrale.

Il lui faut quelques secondes, tant elle est concentrée sur l’être en face d’elle pour réaliser que les teintes de la chambre sont plus étouffées, plus assombries. Une inspiration plus brute,  parfaitement audible pour les sens aiguisés du Prince de la Nuit, quand elle saisit la portée du phénomène surnaturel. Les lumières directes et indirectes meurent. Agonisent. Les Ténèbres deviennent vivantes, kraken remonté des profondeurs. Dans un coin de son esprit, avec un détachement analytique qu’elle ne contrôle pas, elle note TOUT. La vitesse de propagation de l’obscurité. Qu’il en est la source, sans le moindre doute. Que les rumeurs attribuant certains dons particuliers aux canites n’ont rien de fables, il le lui confirme. Qu’il est réellement Agé. Au moins six cent ans pour agir sur son environnement avec une telle aisance. Mais… Il vient de se Nourir. Sur elle. D’elle. Le grésillement de sa cigarette qu’elle fume avec un calme qu’elle ne ressent absolument pas. Alors que l’Italienne croyait avoir mis sous cloche sa terreur, elle menace de la submerger à nouveau. Ses yeux sombres sont à nouveau écarquillés par les frayeurs originelles qui pèsent lourdement sur ses épaules. Percent ce manteau d’ombre, l'extrémité incandescente de sa cigarette et James, qui paraît repousser cette brume d’encre. Son dos s’encastre contre la table dans un mouvement de recul au reflexe impossible à renier complètement. Il vient de se matérialiser devant elle. Si fluide. Si Dangereux. Terreur qui comprime son souffle et son cœur. Si elle tente de parler, Medea hurle. Alors elle se tait. Fume.

Il impose sa présence, son toucher. D’un geste sec du visage, elle tente de dégager son menton de la prise de ses doigts glacés sur sa peau fébrile. Sans être douloureux, il inflige une fermeté qui ne lui permet pas de se libérer. Sa main allait le gifler dans un mouvement d’une vaine défiance. Trois mots. Il impute une torsion insoutenable à sa psychée. Il plonge une main éthérée sous son crâne et la brutalise d’une manière inimaginable. Ses doigts retombent. Course qui s’achève sur la pointe de la hanche masculine. Tiédeur de sa peau contre la glace de la sienne. Son souffle s’apaise. Ses prunelles perdent leur expression aux abois. Il effleure sa lèvre d’un pouce propriétaire. L’impulsion de le mordre à l’os, de broyer le dextre de toute la force de ses mâchoires n’arrive pas à exister. Il parle. Il redessine les contours de la réalité. Les mots s’impriment. Salement. Cristallise sa peur et les tisse en sortilège malsain à son visage, à lui. Quelque part, loin, très loin en elle, elle hurle de ces cauchemars qu’il murmure à ses nuits prochaines. Il s’éloigne, ça ne change rien. Il est devenu une ligne de vie perverse. Cette croix infamante, sa fleur de lys à lui, sa marque du traître, Milord de Winter, qu’il devra dissimuler à ses pairs ou mentir sur la provenance, il la lui expose. Clef de voûte de sa punition, de son maléfice. Medea ne parvient plus à le haïr. Sa colère s’est endormie sous son ordre dégueulasse. Il n’y a que la peur et la confusion.

-Non… -Rien d’autre. Seule syllabe qu’elle peut articuler. Refus en bloc de Tout. De lui. Qui n’a aucune importance. Il en sera comme il le décide. Sans même une inflexion plus décisive, ses derniers mots sonnent comme un coup de fouet sur sa psychée maltraitée. Elle écrase ce qui reste de sa cigarette sur le bois précieux de la table. Il lui est impossible de désobéir. Medea le bouscule presque  dans sa hate. Se cogne durement à l’angle du lit. Nouveau bleu à venir. S’échappe de la chambre, agrippant au passage ses vêtements épars et son sac à main. Derrière elle, elle abandonne sans même y songer son étui à cigarette et son briquet. Présents d’Adam deux ans plus tôt, pour ses quarante-cinq ans, ce sont deux bijoux. Le porte cigarette d’inspiration art déco,  est ciselé d’or et émaillé d’ivoire avec un rubis en son centre, quand le revers est monogrammé de ses initiales, tout comme son briquet, dont un diamant remplace l’éclat carmin de la pierre, le M et le C s'entrelacent de l’autre coté.

Son cœur bat un staccato fou et désordonné, sa respiration lui brûle les poumons. Sans se soucier d’éventuels tardifs, le dos contre la porte close, elle se rhabille à grands gestes désordonnés, sans perdre une seconde pour détailler son corps. Elle est plongée dans la confusion la plus totale, ses pensées en puzzle déchiqueté. Seule urgence, elle doit s’éloigner de cet endroit. De ce couloir. De cette chambre où se cache son deuxième monstre. Le claquement sourd de ses talons. Ses doigts tremblent convulsivement sur la lanière de son sac à main alors qu’elle franchit la porte d’un hôtel dont elle a déjà oublié le nom. L’air frais et nocturne de San Francisco la gifle. En rejoignant son propre hôtel vingt minutes plus tard, Medea est dans une brume qui ne se déchire pas. Son corps n’est plus qu’une courbature qui la broie, avec un point culminant sur sa cuisse et sur son ventre. Vêtements tachés de sang.  Tête qui tourne et trop légère. Faiblesse. Cette peur, cette peur qui la bouffe, intense et sans raison. Ce visage masculin trop séduisant qu’elle ne parvient pas à rejeter.


Huit heures du matin, 15 mai 2017, Los Angeles.

Elle a conduit à tombeau ouvert entre San Francisco et Los Angeles. L’avantage de se payer un hôtel cinq étoiles, c’est le service de concierge. Concierge qui n’a pas sourcillé à repousser son vol pour Chicago de 72h de plus, au départ de LAX. A faire expédier ses affaires restant dans sa chambre. Sans émettre de commentaire sur la blancheur de sa tenue maintenant souillée. À lui procurer une corvette grand sport flambant neuve dont la carrosserie rutilante est un joyau. Sans aucun doute, elle n’aurait jamais dû prendre la route dans cet état. Elle renoue avec l’ivresse de la vitesse d’une jeunesse décadente. Elle ne s’est arrêtée qu’une petite demi-heure. Le temps d’un large café et d’une cigarette - la perte de son étui et briquet lui pèse plus qu’elle ne l’admet- acheté dans un dîner sur la route. Lever du soleil sur l’Océan Pacifique, assise sur le capot encore tiède aux alentours de 5h. Les premiers rayons chassent un peu ses miasmes. A peine. Pas assez. Rien ne va. Bref instant d’apaisement qui ne dure pas. Medea poursuit sa route sans plus s’arrêter. Avant de se garer dans une banlieue discrète sur les hauteurs de Pasadena. Une petite clinique privée cossue se démarque à peine, sinon par ses allées surveillées par des caméras et les grilles bien plus épaisses que nécessaire. Sans avoir appelé, elle sait que le médecin principal et directeur de la clinique est déjà présent. Reconnaître l’un des véhicules sur le parking aide aussi.

La réceptionniste // secrétaire // hôtesse// sourire colgate, et efficace, Medea n’en doute pas, la dévisage d’un regard vert qui s’assombrit de seconde en seconde à mesure qu’elle réalise l’état de la nouvelle venue.  Du haut de sa trentaine pimpante, de son petit tailleur jupe et de son chignon d’où pas une mèche ne dépasse, elle se raidit. Elle juge les cernes qui mangent les prunelles sombres, l’absence d’un maquillage rafraîchit, le regard trop fébrile, le bustier et pantalon peu adapté en journée et surtout leur état déplorable. La brune en a rajouté. Tenant ses escarpins par les talons au lieu de les avoir aux pieds. -Vous avez rendez vous, madame?
L’autre n’a pas rendez vous. Les deux femmes le savent. Ce n’est qu’une excuse pour la mettre dehors ou joindre la sécurité en cas de difficulté. L'hôtesse est suffisamment aguerrie à son poste pour savoir que les difficultés ne sont pas loin. Medea sourit. Le genre de sourire qui n’est ni plaisant ni aimable.
-Pas de rendez-vous. Je viens consulter le doctore Comucci. Il me recevra.
-Vous m’en voyez désolée, le Docteur ne reçoit pas sans rendez-vous. Si vous me laissez vos coordonnées, je vous rappellerais selon ses disponibilités.
-Dans les yeux et le sourire s’inscrivent un Jamais Limpide.
-Dites lui que sa sœur est à la réception.
La brune s’avance pour contourner le large bureau, dans l’intention évidente de gagner les étages. La blonde s’insurge et repousse sa chaise.
-Le Docteur Comucci n’a pas de Soeur! Veuillez quitter les lieux ou j'appelle la sécurité- le ton se hausse, l’égo se herisse. Je le saurais, et ce ne serait certainement pas vous. L’italienne lui jette un regard puant de condescendance par-dessus son épaules.
-Vous savez qu’il ne vous baisera jamais, j’espère? Vous n’arrivez pas à la cheville de Gabriella.
Blème, la bouche arrondie, la petite réceptionniste est muette devant une attaque aussi violente et personnelle. Plus encore quand Medea, lasse de  jouer, sort sa plaque du FBI.
-Range ca, ‘Dea. Arrête de torturer Lizzie. C’est toujours un plaisir -inattendu- de te voir. Il te suffisait de m'appeler tu sais… -Le ton est légèrement teinté de reproche, sans dissimuler totalement son amusement alors que la silhouette d’un grand brun ne tarde pas à se matérialiser derrière la voix. -Annulez tous mes patients de la journée, ma soeur ne vient jamais sans une excellente raison.
-Votre sœur… Mais… Doctor… je suis vraiment…

Le reste de ses excuses se perd dans le silence et l’indifférence. Le bras de Vittorio est déjà en train de soutenir la taille de Medea qui arrive à bout de ressource. Heureusement, la porte du bureau et salle d’examen de son frère ne tarde pas à se refermer sur eux. Pas une seconde de trop avant que ses jambes ne la lâchent. Vitto la rattrape et c’est l’inquiétude qui perce dans son attitude, les mains de sa sœur se retenant à sa blouse. Délicatement, il tourne son visage vers elle, examinant ses traits tirés et sa pâleur.

-Gattina, qu’est ce qui ne va pas.
-Je ne sais pas. J’ai un trou dans ma nuit de 22h à 1h30.

Ridicule. Ridicule de paniquer pour un black out de même pas quatre heures. Medea n’a jamais de perte de contrôle de cette ampleur. Jamais. Et encore moins dans une absence si totale de souvenir. Des éclats de rage et des envolées brutales, oui. Cette absence? Rien? Non. Pas une minute.
-C'est-à-dire. Essaye d’être plus précise?
-Je suis sortie de mon hôtel à 22h à San Francisco, retour à celui-ci autour d' 1h45. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre temps. Je sais que j’ai des bouffées d'angoisse, de terreur. Que j’ai mal partout. Que je suis dans un état de fébrilité et à fleur de peau… ça ne va pas. Sans compter que j’ai la tête d’un bastardo inconnu dans le crâne et que je SAIS qu’il est lié à cette nuit.

Les phalanges de Vittorio se sont crispées sur le dossier en cuir. Il ne demande pas une seconde pourquoi elle n’a pas cherché à contacter les flics locaux. Ils sont en Californie. L’influence des Frères Comucci n’est pas une légende. Si lui-même et Amadeo n’apparaissent que dans l’ombre, les deux aînés peuvent partir en guerre pour l’honneur bafoué de leur sœur, sur leur territoire, même si les liens sont distendus.
-Tu as été violée?
-NON LO SO!
-le ton enfle, monte dans les aigus. Claque contre les murs. -Pourquoi tu crois que je viens te voir! J’ai besoin que tu m’examines!
-Dea.. cela ne sera pas plaisant. Ni pour toi, ni pour moi. Je peux demander à…

Le regard de Medea ne souffre d’aucune contradiction. Haussement d’épaule de son aîné. Il aura essayé de la protéger. Mais si elle a été réellement agressée, le sang va couler. Après presque une heure d’examens aussi pénible, intrusif et précis que prévu, la brune se rhabille, dans un jean et une chemise de rechange de son frère. L’ensemble peut bien brûler pour ce qu’elle en pense. Elle a ouvert la fenêtre, fumant une cigarette assise sur l’embrasure, pendant que Vittorio attend les derniers résultats de divers tests sanguins. Avec un soupire, il se lève et pose une main dans son dos.

-Medea… Pas de drogue. Pas de GHB, il serait encore présent dans ton sang. De l’alcool mais pas assez pour expliquer l’absence de souvenir. Pas de trace de viol ni de rapports que tu aurais oublié. Par contre… -Elle finit par tourner la tête vers lui. -Tu as été mordue, Dolcezza. Ta tension est faible, ton pouls est trop rapide et tu as le bout des doigts bleutés. Je ne peux pas déterminer la quantité de sang qu’il t’a ponctionné, mais suffisamment pour que tu en ressentes les effets.  Tu n’aurais jamais dû conduire dans cet état. Il t’a mordu à la cuisse et tu vas en garder des marques profondes. -un frisson. une résonance, pourtant elle se tait. n’en dit rien. Son frère continue. -Sur la poitrine aussi, plus légèrement. Une trace sur le ventre qui devrait disparaître.  Tu as croisé la route d’un vampiro et il s’est servi sur toi. Il est sans doute responsable de ta perte de mémoire.

Elle hoche la tête. Explication rationnelle. Qui ne la satisfait pas. Il y a plus. Beaucoup plus. Mais elle n’a pas les mots pour l'exposer à son frère. Elle se laisse aller dans ses bras, fermant les yeux. Lasse au-delà de toute raison. Larmes grosses comme des perles, qui dévalent ses joues en silence. Cette nuit est une blessure de plus. Une plaie tout aussi laide que si il l'avait eventrée. Ces heures perdues n'ont rien d'anodine. Si il ose demander si elle était volontaire d’une manière ou d’une autre pour avoir été Calice, elle dégage. Mais Vittorio a plus de finesse que cela. ll se contente de donner des faits, avant d’aborder un autre sujet.
-Tu devrais rentrer à la maison. Reste avec nous. Ton expertise nous serait utile. Il y a de plus en plus de problèmes avec les Cess depuis la Révélation. On pourrait discuter avec Felice et Cesare de conditions qui te permettrait de garder les mains aussi libres que tu le souhaites. Tu as quarante sept ans, cara mia… Tu ne crois pas que tu te bats depuis déjà trop longtemps? Tu n’as plus rien à prouver. Tu as sacrifié assez. Tu as sacrifié trop.
-Non.
-Medea, c’est toi que tu abîmes, années après années… ça me rend dingue que tu ne le vois pas. Tu pourrais te rapprocher des enfants.
-J’ai dit Non.

il secoue la tête. Agacé, dépité. Il confronte le regard sombre si semblable au sien et soupire. Se rend devant les prunelles rougies dont les larmes sont déjà taries.
-Reste à la maison ce soir. Gabriella sera là. Les jumeaux seront sortis de l’école, la puce aussi… tu devrais…
Il y a dans ce silence, dans ces mots qui s’éteignent, un océan de non dit, de retenu. Medea frissonne à nouveau. Paumes qui écrasent lentement son cœur. Qui la brutalise. Effleurement du doigt d’un interdit. D’un refus total. Pourtant, elle cède. Parce que son frère à raison, au moins sur un point. Elle ne peut pas lutter Tout le temps.
-Une soirée, peut être deux. Invite aussi Amedeo et Keith? On arrache Amadeo à ses chiffres et on passe le reste de la journée ensemble? Je repars après demain à Chicago.  Si Félice et Cesare promettent de bien se tenir, dejeuner avec eux demain midi?  
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