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Burn like oxygen. Sleep with fire.

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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Dim 5 Mar - 21:38 (#)



Août 2021

D’un sursaut, Dana relève brusquement le crâne accompagné d’une profonde et longue inspiration de surprise. L’air file dans ses poumons, sa poitrine se soulevant remplie, preuve qu’elle était toujours vivante.

Ou presque.

Son regard est flou quand elle essaie d’ouvrir ses paupières. La lumière qui filtre dans la pièce la fait grogner comme une bête nocturne et sauvage. Seule chose qu’elle semble capable d’émettre comme son, vu l’état de sa bouche asséchée par la soif. Mollement, elle relève un bras et essuie du revers de sa main ses lèvres pulpeuses où un le filet de bave - maintenant froid -  s’était échappé dans son sommeil de plomb.

D’un soupir dramatique, elle fronce les sourcils puis dépose son crâne d’une lenteur de zombie sur le matelas sous elle. Un mal de tête carabiné l’assaillit, martelant ses tempes, faisant planer  à la surface les vapeurs de l’alcool qui n’avait toujours pas quitté son corps. Elle eut l’impression que le lit voguait sur une mer calme. Dans toute autre situation, ça aurait pu apaiser la jeune femme, mais la fatigue accompagnée de nausée lui faisait plutôt penser à un mal de mer qu’à des vacances à la Barbade.

La geekette grogne encore puis se retourne sur le ventre, laissant échouer ses cheveux comme un rideau à cette putain de lumière qui filtrait au travers des rideaux, ou de la porte, ou … bref, erk. Laissez-la dormir encore.

La fraicheur du rond de bave sous sa joue écrasée sur le matelas n’arriva pas à la faire bouger.  Trouvant presque réconfort dans cette sensation désagréable de froid sur son visage contre la fièvre de l’alcool que son corps n’avait toujours pas digéré.

Dana s’efforça quand même à retrouver cet état lamentable de sommeil lourd et sans rêve. Espérant que ses symptômes sensorio-perceptifs et que son système nerveux sympathique allait lui foutre la paix encore quelques heures, elle s’installa confortablement. Le drap qui couvrait à peine son fessier bombé était doux.  Il y avait une odeur de cigarette et d’alcool frelaté qui planait dans la pièce, mais rien qu’un bon lavage et une douche pourrait rendre supportable.

Bougeant une dernière fois, cherchant une position confortable pour ses membres douloureux, elle allongea un bras, puis la main nonchalante de la geekette trouva une hanche mince et ferme qu’elle parcourt de tout son long. Le bout de ses doigts alla zigzaguer dans un creux de rein invitant pour remonter le long d’une colonne vertébrale saillante. Elle finit sa course inconsciente et plaisante de ses phalanges en laissant échouer son avant-bras sous la courbe d’une poitrine.

Une poitrine nue.

Pas la sienne.
Celle d’une autre.

Et c’est à ce moment qu’elle prend conscience qu’elle est aussi très très très nue.

Sans bouger, Dana ouvre enfin les yeux. Pour vrai cette fois-ci. Au travers de ses cheveux qui voilent son visage, elle peut vite s’apercevoir qu’elle n’est pas chez elle.
Ce n’est pas son lit.
Ce n’est pas sa chambre.

Oh merde.

Elle grimace, entre la douleur qui lui martèle le cerveau et l’embarras. Elle essaie ensuite de soulever son bras, sans déranger la personne avec qui elle s’était endormie.

Oh bordel.



Half Life
So if this is the last night,
and you're feelin' hollow.
I'll give you my half life,
so you'll see tomorrow.
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
Alexandra Zimmer
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I became insane, with long intervals of long horrible sanity
En un mot : Engeance d'Hornet
Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
- Une antre modeste dans les Kingston Buildings masque ses noirceurs, ses poches trouées, ses écrits en vrac et une Honda 350 récemment achetée.

Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
You'll see him in your dreams
He'll appear out of nowhere but
He ain't what he seems
You'll see him in your head
On the TV screen
Hey buddy, I'm warning
You to turn it off
He's a ghost, he's a god
He's a man, he's a guru
You're one microscopic cog
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Mar 7 Mar - 23:41 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Je rêvais.
C’était une immense salle de cybercafé, dont le centre était occupé par une table apparemment infinie et creusée de compartiments hexagonaux, comme des alvéoles d’abeilles. Toutes étaient remplies de café. Depuis le plafond, des nombreuses grappes de PC pendaient par les fils, et les écrans étaient scotchés à la table, avec leurs claviers et leurs souris aux diodes multicolores moches. Seul un bruit blanc émanait des machines, tandis que les dalles n’affichaient qu’un grésillement saturé de parasites. La pièce semblait vide d’êtres vivants. Je ne voyais que des sièges bizarres en guise de fauteuils, qui ressemblaient à la chaise de torture d’Orange Mécanique.

Mais soudain, au bout de cette table qui s’étendait à l’infini comme le couloir de la mort des comateux et des agonisants, surgissaient subitement quatre créatures montées les unes sur les autres. Un coq se tenait sur le dos d’un chat, qui se tenait sur un chien, qui se tenait lui-même sur un âne ; alors le coq hurlait de toutes ses forces « Moonshine, Moonshine, Moonshine ! » et son cri résonnait partout dans le cybercafé.

L’écho continuait à l’infini. Sans arrêt. Dans mon rêve et dans mon crâne.

Moonshine.
Moonshine.
Moonshine.

« Ejrakafgfrrgrafbl... » Ça, à l’inverse, c’était moi.

Ça aurait pu être la réminiscence d’une formule infernale capable d’invoquer Cthulhu, mais en réalité, ce n’était que mes lèvres soudées ensembles par un mélange de salive et d’alcool séché, qui essayaient vainement d’articuler « Ta gueule » à un coq imaginaire. Pas très brillant. Une pointe de lumière vive filtrait au travers de mes paupières closes, et s’enfonçait dans mon crâne comme une aiguille d’acier chauffée au rouge. Inconsciemment, j’ai traîné un bras, lequel je n’en sais rien, à la hauteur de ma tête, en essayant bêtement de chasser cette fichue lumière qui agressait mon sommeil éthylique. Je n’ai pas réussi.

Comme mes neurones s’allumaient à la même vitesse qu’une guirlande de Noël moribonde des années 60, j’ai commencé, très lentement, à percuter que la lumière n’était pas matérielle, et donc impalpable. Une lumière provenait ainsi d’une source, que je pouvais donc obstruer à l’aide d’un matériau opaque. Capacités cognitives à environ 20 %. Les lois de la physique recommençaient à exister. Génial. Mon marmonnement a été étouffé par l’oreiller collé à ma joue, tandis que je faisais l’effort de redresser mon bras vers l’endroit où, selon mes derniers neurones, se trouvait encore le rideau qui devait masquer la fenêtre.

À supposer que c’est ma piaule, ai-je réalisé dans un bref éclair de lucidité. J’ai ouvert péniblement un œil tandis que ma main se heurtait à une surface dure, froide, et correspondante à la table de chevet basse qui flanquait mon lit. Dans un état de semi-conscience, ma main a cherché instinctivement la texture du rideau, mais mes doigts se sont heurtés à la surface froide de mon téléphone, et d’une paire de lunettes. Pourquoi j’ai foutu mes lunettes ici, ai-je ruminé, dérivant lentement vers un état d’éveil que je ne souhaitais pas. Mes pensées n’avaient qu’une seule envie : retourner au pays imaginaire du Moonshine et des coqs parlant.

Attends. Mais j’ai jamais eu de lunettes...

Cette fois, mes derniers neurones se sont reconnectés ensembles et, péniblement, j’ai enfin ouvert les yeux, les narines et la bouche obstruées par mes propres cheveux noirs. J’ai émis un râle de mort-vivant à l’agonie pour repousser ces mèches étouffantes, en souhaitant ardemment retourner à cet état de sommeil lourd, sans culpabilité. Peine perdue. La réalité s’était levée avant moi, et elle me martelait le crâne à coup de pieds. J’ai essayé de me redresser, mais mon crâne s’est aussitôt mis à carillonner comme une fanfare, et ma joue est restée collée à l’oreiller par la sueur séchée, qui sentait le vieil alcool et le tabac froid.

Attends. Un truc me touche...

J’ai mis trois secondes à réaliser. La douce chaleur d’un bras délicat était lovée contre ma hanche, une main fine sous mon sein, et je percevais clairement désormais une respiration derrière mon dos.

Oh.
Ah.

Mon cerveau au ralenti à finalement fait la connexion entre les lunettes inconnues, le martèlement sourd dans mon crâne, et l’horrible relent âcre d’alcool dans ma bouche. J’ai fait l’effort, incommensurable, de me retourner sur le dos, pour tomber nez-à-nez avec une femme ébouriffée, dont les épaules nues démontraient l’absence de vêtements, avec la même tronche de zombie déterré que la mienne. Oh merde, c’est quoi son nom déjà, me suis-je demandée en levant les yeux pour analyser le décor autour de nous ; lequel s’avérait bien être ma chambre, avec ses murs peints d’un blanc fade, le plafonnier bleu vétuste et mes draps neufs achetés récemment. Je me suis tournée à nouveau vers l’inconnue, qui avait l’air aussi paumée que moi.

J’ai réussi à décoller mes lèvres pour articuler mollement. « Hem… Salut jolie gueule de bois. »

Ma voix était souffreteuse. La nuit avait dû être mouvementée. J’ai levé le bord du drap du bout de l’index en sentant la literie caresser mon nombril, pour confirmer ce dont je me doutais déjà : j’étais aussi nue qu’à ma naissance. Le calcul a défilé dans ma tête à demi vide : nues + alcool + cerveau mort = fille à poil dans mon pieu. La recette des lendemains difficiles. Merde j’me souviens pas, ai-je râlé en tâtonnant du côté du chevet pour attraper les lunettes qui, j’espérais, appartenaient bien au zombie au bois dormant. Soit elles étaient bien à elle, soit une autre personne dormait ici, quelque part à poil dans mon appartement.

J’espérai que non. Une seule à la fois, merci.

« Tiens… Lunettes, à toi ? » ai-je marmonné en lui tendant l’objet, avec la même précision et vitalité qu’un mollusque trop cuit.

Bon. Embarras du jour, bonjour.

Je me suis redressée, dans un effort surhumain. Mon champ de vision s’est mis à osciller furieusement, à la manière d’une vieille barque dans des remous, et mon estomac a crié à l’assassin. Quelque part, dans ce méli-mélo de couleurs, de textures et de sensations nauséeuses, j’ai cru discerner des tâches éparpillées qui ressemblaient énormément à des vêtements jetés en vrac. Au moins, ça, c’était clair. J’ai soupiré. Mon bout de drap a chuté et atterri sur mes cuisses, mais je m’en suis à peine aperçue, trop occupée à rassembler mes bouts de cervelle, et à mettre un semblant d’ordre dans ma tignasse d’épouvantail.

L’un était aussi laborieux que l’autre. À défaut d’avoir quelque chose de brillant ou de digne à lui dire, j’ai marmonné tout haut, la langue pâteuse et collée au palais. « M’faut… truc. Pour émerger. Thé ou café ? »

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Dim 26 Mar - 20:27 (#)


Prise sur le fait — pas vraiment — le cerveau de Dana fonctionne à une allure pas très impressionnante. L’autre bouge. Grogne en émergeant. Elle l’avait probablement réveillé. À la vue de son état, elle se dit qu’au moins, elle ne s’était pas laissé aller vers ces conséquences douloureuses toute seule.

Hello… Laisse-t-elle filer, un sourire en coin ? La geekette ferme ensuite durement les yeux en grognant à son tour, retroussant le nez sous les pulsations intenses de son cortex. Elle roule sur le dos, se pince entre les sourcils, espérant diminuer cette migraine explosive. Mmh ? Ses lunettes ? Ah ouais. Elle les attrape mollement et les glisse sur son visage, repoussant sa chevelure d’un geste lent au-dessus de sa tête. Dana ouvre les yeux pour voir encore plus flou. Ses verres étaient couverts de marque de doigts et de derme… Pfff. Elle les retire comme si c’était la chose la plus difficile à faire au monde, pour essuyer apathiquement les verres de sa monture.

C’est à ce moment qu’elle réalise à son tour que ledit drap ne les couvrait que médiocrement. Un coup d’œil sur elle-même, s’assurant que tout était à sa place, son regard plane vers le dos de l’autre, qui trouva la force incommensurable de se redresser. Juste sur une de ses omoplates, il y avait quatre estafilades rougies, comme des griffures… Oh merde. Est-ce que c’est elle qui lui avait fait ça ?

Café. Noir. Réussit-elle à exprimer de cette manière plutôt monosyllabique depuis son réveil. Dana se frotte les yeux avant du revers de la main puis replace ses grosses lunettes dans son visage. L’appartement lui disait quelque chose. Pas qu’elle était déjà venu ici… elle s’en rappellerait, mais… il y avait un truc avec la configuration, la hauteur du plafond, les planchers… Comme chez elle.

L'on est dans les Kingston Buildings ? souligne-t-elle accompagnée d’un son amusé et bref qu’elle regretta aussi tôt. Un soupir, même si on ne lui avait pas demandé, elle ajoute dans un murmure : J’habite au quatrième...

Plus elle refaisait surface, plus elle se sentait nettement endolorie musculairement d’un peu partout. Comme si elle avait couru un marathon.

Bon.
Elle n’avait jamais couru de marathon.
Elle avait un cardio plutôt défaillant, mais c’est ainsi qu’elle s’imaginait la soirée d’une personne qui avait des envies débiles de se taper 42 kilomètres de course.

Il y avait surement une bonne explication.
Parce que, ce n’est nettement pas dans une soirée LAN borderline légale que l’on pratiquait l’exploit de Philippidès. C’était habituellement plus sur son cul et dans une chaise que se déroulait ce genre de soirée.

Quoique celle-là semble avoir été particulière.
Ils s’étaient donnés dans l’organisation cette fois-ci.
Ce n’était pas seulement un LAN party qui sentait la transpiration de prépubères et le restant de pizza froide sur des boissons alcoolisées à la limonade.

Il y avait un DJ.
Et des gens.
Et de l’alcool.
Et des ordinateurs.
Et une vitesse internet surprenante.
Et des gameurs effrontés.

… une piste de dance ?

Oh bordel.
Est-ce qu’elle avait dansé ?

Dana émet un grognement d’embarras puis se retourne sur le ventre, son séant presque totalement dévoilé à la base de son dos sans tatouages. Le front dans le matelas, elle grimace. De douleur et de confusion. Autant physiquement que mentalement. Si elle n’avait pas aussi mal à la tête, elle se ferait un facepalm monumental.

Faudrait d’ailleurs commencer par se souvenir du nom de son hôte.

Ça commençait avec un A.
Anita… ?
Non.
Annabelle ?
Haha. Non.
Alice ?
mmm…
Al… Al’ quelque chose.

L’espace d’une seconde, une vision de ce nom soupiré dans une extase divine.
Le rouge à ses joues monte gracieusté de milliseconde de clarté.

… Alex. C’est ça ?

Cette classe incroyable.
Ah ouais. Du grand art.
Ya de quoi à être fière, Dana.

Puis elle avale durement l’acidité de son estomac et le manque de salive dû à l’excès d’alcool.



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- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
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Mer 5 Avr - 18:49 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Combien de ces matins avais-je collectionné ? Trop, pour être honnête. Moins du quart d’entre eux incluait une femme nue dans mon lit à mon réveil. Plus de la moitié d’entre eux, à l’inverse, se terminait à l’intérieur de mon canapé défoncé. Le reste, en faible proportion heureusement, s’était conclu dans l’inconfort sale et moite d’un caniveau. Pas de quoi être fière. Voilà où la misanthropie menait avec le temps : dans la solitude d’un fond de bouteille, de Moonshine apparemment, avec la tronche de travers et le cerveau retourné.

« Café noir », ai-je répété mollement, en me massant le crâne et ma tignasse éparpillée. Ma comparse de la nuit a remué avec lenteur à côté de moi. J’ai jeté un coup d’œil vers son air aussi décalqué que le mien, et sa tenue d’Eve complète, ce qui laissait peu de doutes sur nos activités horizontales. Elle était jolie, au moins,  même avec son air de zombie, et ne semblait ni être une junkie carburant au crack, ni une camionneuse portée sur le tabac à chiquer. Une comparaison en connaissance de cause, bien sûr. J’ai étouffé un énorme bâillement à m’en décrocher la mâchoire, et j’ai tâté l’espace entre mes omoplates qui me démangeait.

« On y est. » J’ai fini par me gratter le dos, mais le mouvement n’a fait qu’empirer cette sensation de brûlure désagréable. « Cool… J’me sentais pas de te ramener à moto là. »

Ma voix créait un terrible écho dans mon crâne. Comme si l’intérieur de celui-ci s’était transformé en vaste chambre de résonance, où mon petit grain de folie se balançait au bout d’une balançoire, façon percussion. Je me suis tournée vers le chevet où reposait mon téléphone, dont l’écran était tout collant de marques de doigts et d’autres moins identifiables, pour consulter l’heure : il était 11h48 du matin. Merde. J’ai fait défiler l’écran, et remarqué un nouveau contact dans le répertoire, au nom de Dana. Le nom a fait sonner quelque chose dans mon crâne, un carillon encore, et je me suis souvenu avoir susurré ce nom hier soir.

« Alex, elle-même. Entière. J’crois. À part le dos qui gratte... » J’ai marqué un temps de réflexion pour tenter de rassembler les souvenirs brumeux de la soirée. Une soirée LAN. Avec de l’alcool et un DJ. « Dana, c’est ça ? »

J’ai ouvert mon répertoire de fichiers. Une dizaine de photos avaient été ajoutées dans la nuit d’hier, avec comme éléments centraux, un paquet d’ordinateurs et des visages hurlants. J’ai fait défiler les prises de vue, de travers pour la plupart. Quelques silhouettes en hoodies hurlaient autour d’un DJ, des captures d’écrans floues, un étudiant rouquin épais comme un coton-tige dansait en caleçon. Je me suis arrêtée sur un selfie qui nous montrait, moi et cette Dana, en train de nous embrasser, déjà imbibées, devant le tableau de score d’un jeu que je ne connaissais pas. Génial. J’ai soupiré, en laissant tomber mollement le téléphone sur le lit.

« Y’a des photos... Regarde si tu veux. J’vais faire du café. Reste au pieu, je m’occupe du reste. »

Première étape : la station verticale. J’ai tiré mes jambes en pâte à modeler vers l’extérieur du lit, et attendu quelques secondes que les vertiges s’estompent. Le drap a suivi le mouvement, dévoilant effrontément un peu plus du séant de mon invitée matinale ; je l’ai remonté au milieu de son dos par réflexe. Un frisson m’a traversé de part en part en posant les pieds par terre, tandis que la caresse chaude du soleil remontait sur mes cuisses dévoilées. L’air de l’appartement était lourd. Des relents d’alcool, de tabac et de sueur flottaient encore librement au-dessus de nous. J’ai fait l’effort monstrueux de me lever, en m’aidant du mur en face.

La tête m’a tourné. Puis, mon cerveau s’est remis dans le bon sens, et je me suis étirée en baillant, malgré la lumière impudique qui descendait tout au long de ma silhouette nue. Au point où nous en étions, la nudité était secondaire. J’ai enjambé un pull traînant sur la moquette, évité une petite culotte qui n’était pas à moi, buté contre un paquet de cigarettes vides, et traversé ce champ de bataille vestimentaire qui n’était rien de moins qu’une frise chronologique de nos aventures nocturnes. J’ai remonté le temps en passant par-dessus mon jean noir d’hier, et finalement marché sur une manche de t-shirt qui dissimulait quelque chose de dur.

« Bordel. » J’ai eu l’impression d’avoir marché sur un Lego. J’ai repoussé le vêtement du pied, et découvert mon trousseau de clés abandonné par terre. Je l’ai ramassé et jeté au bout du lit. Dans un marmonnement de mauvaise humeur, j’ai traversé la pièce dans un équilibre précaire, poussé la porte de ma minuscule salle de bains, et ouvert le robinet du lavabo. Le miroir m’a renvoyé l’air mal luné d’un démon qui avait vu des jours meilleurs, avec des cernes aussi distendues que des hamacs mexicains. Je me suis arrosée la tronche et les cheveux d’eau fraîche, et fait quelques ablutions maladroites, la vision floue.

L’abominable saveur d’acide et d’alcool a commencé à s’atténuer. J’ai saisi sur le séchoir mon vieux t-shirt trop long, qui m’arrivait juste au-dessus des genoux, dont je me servais habituellement de pyjama. Le devant du vêtement noir était décoré du mème "this is fine" : je l’aimais bien. La tête embrumée, butant régulièrement contre des vêtements et des objets que je n’ai pas cherché à identifier, j’ai traîné mon mal de tête et mes pieds hors de la chambre, jusqu’à la pièce commune avec le salon et la cuisine américaine. Il me fallait un café. Noir, comme l’affection de ma mère. J’ai commencé à préparer les tasses et la cafetière avec toute la vitalité d’un mollusque, tandis que mes souvenirs d’hier se réassemblaient avec la même mollesse.

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Jeu 13 Avr - 22:45 (#)



Oh. C’est à toi la Honda CB 350F noire?


Parce que nécessairement, quand on a un gros moteur entre les jambes, on remarque nettement celui des autres. ( Mes dieux, qu’est-ce qu’elle raconte ? ) Il y avait 4 ou 5 bécanes autour des Kingston Buildings. Rien à se pâmer. Des trucs pas très puissants, mais qui roulaient du point A au point B. Mais il y avait aussi cette autre moto qui avait attiré son attention, se demandant bien à qui elle pouvait appartenir. Un choix intéressant de monture, dans sa couleur préférée. Pas que la plèbe moyenne de l’immeuble l’intéressait, (Fait un bail qu’elle n’avait pas croisé son voisin de pallié ultra sexy et musclé.) mais elle était curieuse de savoir qui chevauchait cet engin.

Voilà que le mystère était résolu.
Et que les coïncidences la plaçaient dans son lit avec la plus intense des gueules de bois depuis très longtemps.

Personnellement, elle n’aurait pas été en état de se ramener elle-même. C’était assez miraculeux qu’elle puisse aligner quelques pensées sans s’embrumer le cerveau des dernières vapeurs de l’alcool dont elle a nettement abusé.

Au moins, elle ne s’était pas trompée sur l’identité de son hôte. Hôte qui lui évitait la gêne de se rappeler de son nom. Elle ferme durement un œil, sous la douleur dans son crâne, une charmante migraine qui pulsait à ses tempes, mais elle approuve d’un signe de la tête à peine visible. Puis elle se bouge à peine pour glisser… ou étirer… bref, Dana grogne en tendant un bras vers le téléphone qu’Alex laisse à disposition sur le lit. Parce que oui, elle va écouter sagement la suggestion de celle-ci et effectivement rester au pieu.

De toute façon, elle ne savait même pas où étaient ses fringues.

Elle grimace en apercevant la marque dans son dos :

Te gratte pas trop. C’est peut-être la marque de mes ongles… désolée. Si tu as de l’onguent… sinon j’en ai chez moi… ça devrait aider.

C’est du propre.
Soigner la meuf avec qui on a passé la nuit, parce qu’on lui a lacéré le dos. Ça ne promet pas grand-chose pour les possibilités d’une prochaine fois.

La nudité d’Alex, qui arriva à se relever difficilement, ne la dérangeait absolument pas. Elle ne se gêna même pas pour l’observer d’un œil appréciateur, bien que légèrement flou. Quand elle disparaît après ce parcours du combattant, Dana rapproche l’écran du téléphone du bout de son nez, toujours écrasé sur le ventre au milieu du matelas. Avec son pouce, elle fait défiler les images de la soirée.  

Un LAN party classique. Du type qu’elle avait déjà assisté et participé plus d’une fois.

Le rouquin en caleçon, c’était P4R4D0X, un jeune joueur montant. Il a dû gagner un truc. Le selfie à bout de bras d’elle et Alex qui s’embrasse avec toute l’intensité de leur tôt d’alcool la fit sourire.

Je peux me les envoyer ? demande-t-elle, en haussant le ton. Ce qui était une très mauvaise idée. La photo de P4R4D0X est priceless, ça sera un bon moyen de faire du chantage. Puis celle où elle échange un baiser lascif sera un bon souvenir. Peut-être même le seul.

Rassemblant son courage, Dana décide de se bouger pour trouver son propre téléphone. Elle se tire sur le matelas pour observer son côté de lit, penchant la tête vers le plancher, mais ne le trouve pas. Elle soulève son crâne pour s’assurer qu’il n’était pas sur la table de chevet, puis pose ses lunettes sur son nez pour s’aider un peu. La geekette se redresse dans le lit en grognant et murmurant un « bordel » souffreteux. Un long soupir, elle passe ses mains sur ses joues puis s’enroule sommairement dans le drap. Elle le traine jusqu’au bout du lit avec elle et observe l’état des lieux.

La fête s’était continuée à deux, dans l’appartement. On aurait dit que leurs vêtements avaient explosé partout sur le plancher.

Souvenir de follement rigoler en essayant de sortir de son jean, pas très aidé par des mains baladeuses.

Dana secoue la tête légèrement et essaie de se concentrer. Son téléphone. Presque convenablement emmitouflée, elle scrute le sol, aperçoit sa culotte, son t-shirt, mais son jean reste introuvable.

Est-ce que mon jean est dans la cuisine ? Je cherche mon téléphone…

Petit paquet de drap charmant sur le lit, elle remarque le t-shirt d’Alex et émet un bref rire expiré :

Il m’en faut un comme ça.


Half Life
So if this is the last night,
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
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I became insane, with long intervals of long horrible sanity
En un mot : Engeance d'Hornet
Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
- Une antre modeste dans les Kingston Buildings masque ses noirceurs, ses poches trouées, ses écrits en vrac et une Honda 350 récemment achetée.

Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
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Jeu 20 Avr - 19:10 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Le soleil de midi avait inondé la cuisine. Il illuminait directement les placards usés, au travers de la fenêtre un peu sale qui perçait les murs de vieux plâtre. Ma vieille table ronde trônait au centre de la pièce, et son plateau était jonché d’objets variés, abandonnés hier soir. Une bouteille en verre vide sans étiquette réfléchissait la lumière, aux côtés d’un paquet de clopes et d’un t-shirt froissé ; probablement le mien, celui que des mains fiévreuses avaient lancé en hâte. Tout ce fatras avait l’air d’attendre. La scène ressemblait à un champ de bataille déserté, qui attendait que l’on vienne ramasser les victimes tombées sous la frénésie charnelle. Au-dessus de ce tableau, la lumière éclairait des milliers de particules de poussières flottant distinctement dans l’air saturé d’odeurs lourdes d’alcool, de cigarettes, de sueurs et de parfums de femmes.

Mes yeux me faisaient souffrir. La vive lumière traversait mes pupilles encore sensibles comme un aiguillon de métal en fusion. J’ai contourné la table, les paupières plissées, et fermé à moitié les rideaux de la fenêtre, le crâne tambourinant comme un tambour de guerre. Les parois de l’appartement ont oscillé un moment suite à l’effort, telles des plaques de métal molles et gondolées. Je me suis forcée à m’appuyer contre le plan de travail, en fixant le t-shirt froissé ; la forme que le tissu dessinait, semblait me renvoyer mon regard avec une moue vexée. Depuis la chambre, la voix enrouée de Dana m’est parvenue, quelque chose à propos du modèle de ma moto. J’ai répondu par un grognement nauséeux : « la mienne, ouais. »

Mon estomac a émis le bruit d’un wookie en mal d’affection. J’ai résisté à l’envie furieuse de me gratter de nouveau le dos, avant d’ouvrir le placard contenant les bouteilles d’eau.

« Ça d’vrait aller. J’ai la peau plus solide qu’elle en a l’air, » ai-je lancé à mon tour, d’une voix forte, empirant l’effet de carillon dans mon crâne.

J’avais besoin de café. J’ai rempli d’eau le réservoir de ma fidèle cafetière, une vétérane qui avait vu bien des gueules de bois matinales, en ajoutant une bonne dose de café en poudre avant d’enclencher le tout. Un café démoniaquement noir. Il fallait bien ça pour compenser ce mal de mer persistant, qui faisait osciller les murs comme une coque de noix à la dérive. Pour patienter, j’ai erré un moment dans le living-room, les mains sur les hanches, un courant d’air entre les fesses, embrassant du regard le désordre régnant çà et là. Une autre bouteille en verre vide traînait sur le divan, aux côtés d’un de mes soutien-gorge, d’un paquet de chips entamé, de deux casques audio et d’un jean suspendu à l’écran plat de la télévision. Juste à côté, le fauteuil en cuir noir avait été renversé, ses coussins lamentablement vautrés au milieu du couloir.

Les souvenirs ont commencé à revenir. Ceux de fous rires fortement alcoolisés et de mains aventureuses, de celles essayant d’allumer la console à côté de l’écran, un paquet de chips posé entre elles. Le souvenir aussi d’avoir perdu très rapidement notre intérêt pour le jeu, et de troquer la manette pour les fermetures éclairs et les bretelles de sous-vêtements. Celui aussi du bruit sourd d’un certain fauteuil, tombant à la renverse sous le poids de deux femmes ivres et hilares. Je me suis approchée à pas lents de ce dernier pour ramasser un jean étroit, appartenant manifestement à la geekette sexy dans mon lit. Je l’ai récupéré lentement, la tête résonnant de souvenirs éthyliques, et d’une musique beaucoup trop forte hurlant dans un espace clos.

« Heu, ouais, vas-y. » J’ai haussé le ton, au désarroi de ma cervelle souffrante. « P4R4D0X c’était le rouquin, c’est ça ? J’crois que... »

J’ai hésité, alors que ma mémoire se recompilait. L’image d’un sachet suspect de poudre blanche m’a traversé le crâne, que des mains expertes roulaient sous forme d’un joint. Pas très honnête.

« J’crois que je l’ai peut-être fait fumer un truc. » J’ai étouffé un bâillement du revers de la main. « Un truc un peu fort et peut-être pas très légal. »

Merde. Le sachet devait traîner quelque part. Ici ou là-bas. J’ai fouillé l’appartement du regard, en poussant les coussins du pied, mais j’ai rapidement abandonné mes recherches au profit de la forte odeur de café qui saturait désormais l’air confiné. En traînant les pieds, j’ai déposé le jean de Dana sur un tabouret de cuisine, avant de récupérer la boisson salvatrice, pour en remplir à ras-bord les deux tasses. Les vapeurs puissantes ont enveloppé la pièce de senteurs chaudes. J’ai coincé mon t-shirt sous mon postérieur, et me suis perchée sur l’un des deux tabourets de la cuisine, le cerveau lentement décrassé par les odeurs de café.

Un petit paquet enveloppé dans mon drap blanc, au sommet duquel dépassait des cheveux blonds désordonnés, m’a finalement rejoint depuis ma chambre. J’ai poussé l’autre tasse fumante vers elle.

« Pas vu de téléphone, » ai-je fait en soufflant doucement sur la surface brûlante. J’ai lorgné sur mon propre t-shirt. « Imprimé à la machine par une connaissance. J’te filerai l’adresse si tu veux. »

Je l’ai observé durant un moment d’absence. Elle avait remis ses grandes lunettes, tout autour desquelles retombaient follement ses mèches blondes, lui donnant une allure maladroite et adorable. J’ai essayé de me souvenir de ce que j’avais pu lui dire pour la convaincre de terminer la soirée ici. En vain. Sûrement pas une de mes vannes, c’est les pires, ai-je pensé, les pensées encore embrumées. Elle m’avait tout de suite plu, voilà ce dont je me souvenais, avec sa sympathie simple et un talent de geek qui dépassait de loin le mien. J’ai dû esquisser un début de sourire, en dépit de l’intense mal de crâne qui ramollissait mes réflexions.

Appuyée contre le rebord de la table, je me suis penchée sur le côté, pour détailler avec intérêt la tenue de mon invitée de la tête aux pieds. Le drap ne l’enveloppait qu’en partie, laissant apparaître la nudité de sa jambe droite, jusqu’à la naissance de sa hanche, dont le soleil illuminait la courbure pâle. J’ai reposé momentanément ma tasse brûlante, et ramassé le jean qui trônait sur le tabouret à côté de moi.

« Celui-là? » Je l’ai levé à bout de bras. « J’ai pas très envie de te le rendre. J’ai la série limitée de geekette sexy des Kingston avec moi, et elle est nue. Et moi j’aime ce que j’vois. »

J’ai affiché un rictus narquois. « Tu restes déjeuner si j’te le rends ? »

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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live



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Sam 3 Juin - 21:49 (#)


Toute son attention était tournée vers le café versé presque à rebord dans la tasse devant elle. Fumant, chaud, l’odeur enivrait tous ses sens, emportant toute logique avec elle. Il y a longtemps qu’un simple café ne lui a pas fait autant d’effet. Promesse de lucidité. Remède au crâne qui pulsait les abus de la veille. Ses souvenirs étaient probablement au fond de cette tasse.

La geekette émet un drôle de grognement d’appétit, comme si elle était déshydratée et qu’elle se trouvait enfin devant une oasis salvatrice. Elle s’empare prestement de la tasse et la porte soigneusement entre ses lèvres, se brûlant la langue au passage, le breuvage caféiné tapissant ses papilles gustatives en manque. Elle ferme les yeux et inspire longuement.

Noir, fort et brûlant. Parfait. Complimente-t-elle les talents de son hôte en matière de boisson chaude. Elle s’adosse contre le comptoir, retenant toujours d’une main le drap qui lui servait de robe élémentaire et pas très couvrante puis observe le bordel qu’elle avait fait la veille.

Enfin… « La vieille »
Ce matin, oui.
Pas étonnant qu’elle ne retrouve pas son téléphone.

Dana allait lui répondre qu’elle voulait bien l’adresse de cette personne qui imprimait ces t-shirts localement, bien décidé de s’en faire un et pour son staff aussi, mais quand elle retourna son attention sur Alex, elle l’aperçut la zieuter avec un regard appréciateur. Rien à voir avec une meuf qui jugeait son attirail ou sa mise en plis. Non. C’était décidément une œillade connaisseuse. Elle se mordit la lèvre pour ne pas dire de connerie, sentant le rouge teinter ses joues malgré l’absence de souvenir précis de ce qui s’était déroulé, d’évidence, entre eux. Elle se contenta de se dissimuler derrière sa tasse de café pour en savourer encore le goût délicieusement amer.

Un son d’étonnement fit passer sa gorgée brûlante en voyant son jeans, vivant, agité devant son nez. Elle déposa à son tour sa tasse pour récupérer son vêtement, mais l’occasion lui fut dérobée. Les propos de sa vraisemblable amante d’un soir lui firent relever les sourcils d’étonnement. Comme si c’était surprenant qu’on la trouve sexy et aimer ce que l’on voyait en la regardant. Elle dut scanner le visage d’Alex quelques secondes pour déceler la vérité dans ses paroles.

Et bien… La geekette esquissa un sourire en coin et remontant ses lunettes sur son nez. C’est vrai que c’est une série, que je qualifierais de très, très limitée… Dana l’observa de haut en bas, à son tour, ses formes dissimulées sous cet exceptionnel t-shirt qui ne couvrait pas du tout la longueur de ses jambes fermes. Ses cheveux de jais en bataille, un visage aux traits souples et fins… Elle avaient embrassé ces lèvres toute la soirée… Hum ?! Dana revient à elle. Oui !

Oui, quoi ?

Elle replace une mèche blonde derrière son oreille et précise :

Je reste à déjeuner, mais je n’en ai pas besoin, pour l’instant. J’aime bien porter ton drap. Ça a tendance à glisser et ne pas bien me couvrir. Je serais triste de te soustraire de cette vue que tu apprécies.

Vas-y, Dana ! Flirt comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Ses épaules se soulèvent, nonchalamment, se convainquant presque qu’elle disait n’importe quoi, puis voit bien que son téléphone n’alourdit pas les poches de son pantalon.

Et si je retrouve mon téléphone, c’est moi qui UberEat le dej. Tu as une préférence ? Elle se retourne vers le salon, grimaçant devant la fête qui s’était continuée ici. La console, le sac de chips, les sous-vêtements qui avaient volé de part et d’autre la pièce. Leurs soupirs sur fond de musique du jeu qui n’avait pas été joué. La texture du cuir du fauteuil sur sa peau. Les rires. Sa langue…

Dana secoue la tête une seconde puis se dirige vers le divan, avec le drap qui traine trop bas dans son dos, comme une robe de grand apparat. Elle se penche au-dessus du dossier pour jeter un coup d’œil rapide puis au-dessus d’un accoudoir pour plonger ses mains dans les recoins de l’assise, sous les coussins. T’inquiète pas pour P4R4D0X, il a surement fait pire en termes d’illégalité. Elle se glisse de tout son long, les hanches appuyées sur l’accoudoir, laissant une vue probablement tout aussi agréable, pour s’étirer et continuer à fouiner au travers des coussins, dans les craques du divan. Elle en sortit une manette de jeu, une chaussette… puis elle tendit son bras dans le plus creux des coins et du bout des doigts, trouva enfin son précieux. AH ! Le voilà ! Cachée, elle élève le bras pour montrer sa découverte puis se retourne pour s’allonger sur le dos confortablement. Elle pianote plus vite que l’éclair sur son écran, un maigre 12 % de pile lui rappelant de se contenter de l’essentiel.

Des crêpes pour moi. J’adore ça, mais je n’aime pas les cuisiner. Tu veux quoi ? demande-t-elle en levant le ton, lui faisant un peu mal à sa gorge enrouée. Elle fait aller ses menus pieds qui dépassaient de l’accoudoir du divan en commandant, un fond de mal de tête qui disparaitra uniquement après avoir bu au moins deux tasses de café. Moi j’ai la YZF-R1 2020, noire. Lance-t-elle comme information supplémentaire. Après tout, elles ne se connaissaient pas du tout… mais les quelques clichés qu’elle avait pris avec son cell lui disait que ce n’était définitivement pas dans ces priorités hier soir. Des photos semblables à celles dans le téléphone d’Alex : Piste de danse et éclairage flou. Visage de collègue et autre geek qu’elle reconnaissait à peine. Selfie avec Alex en train de faire la fête. De rigoler. De boire. De fumer. De déposer un baiser sur sa joue. De s’embrasser passionnément.

M’ouaip.
Ça avait l’air d’une soirée sympa.


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Lun 5 Juin - 23:03 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Flirter n’était pas l’un de mes talents. La sociabilité, non plus.
En réalité, à quand remontait ma dernière aventure sentimentale ?

Des années. Cinq ans, peut-être. Ni la stabilité, ni l’attachement ne faisaient partie de mes qualités et, en fin de compte, je ne me souvenais que de relations sans lendemain, ni espoir. Des liens éphémères à l’aube de ma vingtaine, entre des shoots décérébrés sur le rebord d’un comptoir, et l’oubli alcoolisé sur la banquette arrière de mon antique voiture. Des sentiments à la casse aujourd’hui, tout comme cette vieille Chevrolet croulante, que mon job d’étudiante m’avait payé autrefois ; comment aurais-je pu charmer qui que ce soit ? Je n’étais ni la personne adéquate pour bâtir une relation, en voilà une évidence, ni celle qui attendait quoi que ce soit des relations humaines ; autrefois, j’entretenais ces illusions, aujourd’hui elles étaient mortes.

Alors, pourquoi venais-je de l’inviter ?

Je tenais son jean étroit à bout de bras, tandis que la fille aux lunettes rondes me fixait, hésitante, avant de se reprendre, de me détailler à son tour, et de me renvoyer adroitement ma malice en pleine face.

Un rire bref a franchi mes lèvres. OK, elle m’a fait rire, me suis-je étonnée. Un point pour elle.

« Très bien. J’admets ma défaite sur ce point, » ai-je concédé en avalant des lampées de café brûlantes, en dépit de ma gorge irritée. Ma trachée devait avoir la texture du papier de verre.

J’ai reposé le jean délaissé sur le tabouret à côté de moi, comme mes pensées s’animaient et se dissolvaient dans cette boisson fumante, qui révélait les souvenirs engourdis de la veille, à la manière d’une bassine de divination. Comme la sainte onction des défoncés circulait dans mon estomac, les vapeurs du café piquaient mes narines, et convertissaient les flashs flous en sensations émotionnelles. La musique dans les tympans. La texture granuleuse de la poudre sur mes doigts. La brûlure de la gnôle. Les exclamations qui résonnaient entre les murs du sous-sol, où la chaleur des machines et des corps créait une atmosphère moite, lourde et confinée. Les souvenirs d’un trajet à pied, cahin-caha, à coups de fous rires et de caresses aventureuses.

La lumière du soleil derrière moi me chauffait le dos. Cette brillance brûlante rampait sur le sol, irradiant le métal des chaises et le cuir des coussins, sur le drap blanc habillant Dana, et dans sa chevelure lumineuse, désordonnée, qui oscillait au fil de ses mouvements. Comme le café dénouait les nœuds de mon esprit, les souvenirs de la veille ont repris consistance : des sensations désordonnées passaient et disparaissaient sous mes yeux, en éveillant mes cinq sens. La texture soyeuse d’une chevelure entre mes doigts. La saveur de l’alcool sur des lèvres. Le bruit électrisant de mes mains glissant sur la douceur de ses hanches. Un souffle contre ma nuque, et le battement d’un cœur contre ma poitrine, que des frissons irrépressibles électrisait.

J’ai dérivé.

Avaler le café était alors un réflexe inconscient, tandis que les questions de Dana étaient réduites à un écho lointain, à propos d’UberEat, d’un geek nommé P4R4D0X et de légalité. J’ai marmonné mon approbation, à demi étouffée par la tasse que je portais à mes lèvres, au moment où mes pensées s’évadaient ailleurs, dans une soirée à l’horizontale sur un canapé, et mes yeux dérivaient vers la geek cherchant son téléphone. Alors penchée par-dessus l’accoudoir du divan, avec son drap obéissant inexorablement aux lois de la gravité, elle palpait l’intérieur des coussins, tandis que le soleil illuminait la blancheur de ses jambes. J’ai oublié de boire mon café un instant. La lumière impudique caressait la fermeté de ses cuisses, et la naissance d’un fessier galbé, que la robe en literie improvisée cachait manifestement bien mal ; j’ai dérivé encore plus loin.

OK.
Je me faisais prendre à mon propre jeu.

« Hum ?... » J’ai retiré le rebord brûlant de la tasse de mes lèvres. « Oui. »

Oui, quoi ?

J’ai battu des paupières, au moment où Dana se laissait tomber dans le divan, son téléphone à la main. « Je prendrai… J’sais pas, va pour des crêpes aussi ? J’ai pas la tête à trop réfléchir. »

Tu m’étonnes. Ni hier soir, ni ce matin. J’ai avalé un peu trop vite les dernières lampées de café jusqu’au fond de la tasse, et je me suis levée lentement, en m’étirant, les bras tendus dans la lumière matinale. Une sorte de -oserai-je l’avouer- bonne humeur avait commencé à se manifester chez moi, en dépit de ce mal de crâne qui persistait à jouer des percussions entre mes oreilles. J’ai abandonné ma tasse vide dans l’évier, et j’ai traîné les pieds jusqu’au meuble de la télévision, qui abritait ma console, en récupérant au passage mon jean suspendu à l’écran. J’ai fouillé dans les poches de ce dernier à la recherche d’un chargeur de téléphone.

« Ça m’dit quelque chose, ouais. Donc, moto, soirée LAN, jeux vidéos, crêpes, sexy et potes avec des geeks festifs. T’as l’air trop idéale pour être réelle. C’est quoi ton défaut honteux ? Tu remets les boîtes vides dans les placards ? T’es une tueuse en série ? »

Entre deux cartons à pizza, j’ai finalement repéré le câble USB du chargeur, en vérifiant qu’aucun impact de graisse n’avait tâché le plastique. J’ai tourné les talons vers mon invitée avachie sur mon canapé, et me suis arrêtée au niveau de sa tête, en lui tendant l’objet. Je savais que mon t-shirt cachait très peu mes jambes, en s’arrêtant à mi-cuisse, et que je ne portais rien en dessous ; ce petit jeu commençait à m’amuser.

« Tiens, prends le mien, » ai-je déclaré, l’air de rien, en lui donnant l’objet. « J’imagine que la batterie doit être aussi vide que mon crâne. »

Machinalement, je me suis frottée la tignasse en bataille, avant d’effectuer un volte-face en direction de la chambre, tout en évitant les objets perdus sur le champ de bataille. Café, téléphone et sous-entendus mis à part, je ressentais un besoin vital d’une bonne douche d’eau tiède ; chaque centimètre carré de ma peau me paraissait moite, collant, et imprimé d’une odeur d’alcool. J’ai poussé la porte de la chambre, lancé mon jean sur le lit, et retiré mon t-shirt favori sans prendre la peine de fermer le battant derrière moi. Je me suis de nouveau ébouriffée les cheveux. J’avais probablement besoin d’un shampoing aussi.

« J’vais me doucher en attendant l’Uber, j’ai l’impression d’avoir mariné dans un tonneau de piquette... » ai-je lancé, en entrant nue dans la salle de bain.

À l’intérieur, tout semblait en ordre. Le néon paresseux au-dessus du miroir peinait toujours à s’allumer, et mes serviettes étaient assemblées sur le séchoir, dans le même désordre ordonné que de coutume. Aucun tigre ne dormait dans la cabine de douche. Rassurant. J’ai tourné les robinets de la douche sur le tiède, et je me suis placée sous le jet rafraîchissant avec un grognement approbateur.

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Mar 6 Juin - 15:35 (#)


Les pouces de Dana se font aller rapidement sur l’écran de son cellulaire. Bidule qu’elle connaissait par cœur, elle pouvait carrément y pianoter n’importe quoi sans même regarder l’écran. Scroll, tap, clic. Une tournée de ses notifications, alarmes et courriels. Pas de mauvaises nouvelles, l’ArtSpace était toujours opérationnel, ses processus d’acquisition et autre piratage en ligne aussi. Elle finit par se frotter les yeux sous ses gros verres, la migraine toujours à la porte de son cerveau, prête à poindre au moindre nouvel excès. L’écran était un peu trop étincelant, comme les rayons du soleil chaud qui filtrait au travers des rideaux dans la pièce. Erg. C’était bien beau, mais sa rétine lui en voulait de se laisser attaquer ainsi.

10 %

Alors des crêpes pour tout le monde, ce sera. Elle avait un restaurant préféré pour lui servir ce genre de connerie à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ils commençaient même à la reconnaître. Ce qui était en soi un peu honteux. Le staff aimait lui laisser des mots d’encouragement dans son paquet, comme si Dana était une grande dépressive. Certainement, à juger uniquement son alimentation et ses commandes hebdomadaires, c’était normal d’émettre certains doutes sur la qualité du «mindset» de la jeune femme. C’était plutôt gênant de recevoir à chaque fois un mot bref et motivant. Ils s’en passeront peut-être, en voyant que l’adresse n’est pas la même, mais l’étage au-dessus. D’ailleurs, elle ferait bien d’en faire mention avec une petite note spéciale pour le livreur.

Le summum de la paresse; râler que son repas est livré à son appartement, juste à une série d’escaliers plus loin.

Crêpes, jus d’orange, plus de café et assiette de fruits, extrasirop d’érable (du vrai, faut pas déconner) commandé, en l’instance de se faire payer, la geekette émet un rire bref et pas du tout convaincu sous le flot de questions et compliments de son hôte :

Si seulement… Je suis workaholic. Je ne dors pas assez. Je carbure à la caféine. Je ne sais pas cuisiner. J’ai plus d’alcool que de bouffe dans mon frigo… entre autres.

Continuer à faire la liste, Dana apprécierait peut-être pour la première fois les petits mots réconfortants et anonymes du staff du resto de déjeuner 24 h sur 24, sept jours sur sept.

… Faut être aussi en piteux état que moi pour me trouver idéale. Murmure-t-elle en appuyant sur le bouton pour payer le UberEat, quand son attention est détournée vers une longue paire de jambes qui semblait ne pas avoir de fin, lui couper le soleil de son visage. Éclipse somme toute agréable, l’orée de son t-shirt trop grand cache à peine ce qu’il y a voiler. Elle inspire profondément pour prendre un peu de contenance, ne pas se laisser fondre dans le divan, pour relever le regard vers Alex au-dessus d’elle, réalisant qu’elle lui donnait un objet.

9 %

Dana attrape le fil et le chargeur et la remercie : Ouais, nettement plus plein que le mien, puis toujours allongée comme une patate emballée sommairement, elle s’efforce de brancher son téléphone. Un «booup» annonciateur d’une recharge imminente, elle respire un peu mieux. Profitant pour faire défiler ses différents fils d’actualités, autant légaux qu’illégaux, la belle aux grosses lunettes se rend compte qu’elle est seule dans la pièce. Comme un lapin aux aguets, Dana se redresse partiellement et trop rapidement, sa tête échevelée dépassant seulement du dos de celui-ci. Elle scrute les lieux en plissant un œil et le côté de son visage, son corps décidément pas très heureux de cet instant «herbivore en alerte». Plus doucement, Dana se relève complètement, attrapant sa robe comme elle peut puis se dirige vers la tasse de café qu’elle avait abandonné.

Il en lui en fallait plus pour survivre et maintenant qu’il avait refroidis, elle pouvait nettement l’ingurgité en mode «traitement choc». La codeuse avale la boisson noire comme des abysses insondables en de grandes gorgées apaisantes. Le liquide chaud, mais pas brûlant, remplit son estomac vide, emportant avec lui un bref espoir de lucidité post gueule de bois. La tête penchée vers l’arrière pour rejoindre le fond de la tasse, elle a soudainement l’impression d’être encore soule de la vieille… ou de ce matin.

Ou était-ce seulement l’odeur de sa peau et de ses cheveux qui marquait son imaginaire ? Peut-être un peu des deux. Vu l’état des lieux, et l’odeur de son jeans sur le banc juste à ses côtés… nettement plus l’un que l’autre.

Une grimace dégoutée, Dana renifle sans grande élégance la peau de son bras. Un savant mélange de nicotine, de sueur, de boisson sans identité autre que son taux d’alcool, d’un parfum qui n’est pas le sien, des draps d’Alex.

Elle consulte son téléphone, une notification marquant que la bouffe arrivait dans 35 minutes.
Elle avait le temps elle aussi de se doucher. Chez elle ? Non, quand même, faut pas exagérer sur sa rapidité.

Puis, sans même un brin de timidité, comme si ça allait de soi, comme si le fait de partager une nuit lui donnait les droits de le faire, comme si le brouhaha de l’alcool, le mal de crâne et se shot de caféine n’aidait pas vraiment à faire des choix logiques, Dana entra dans la chambre à coucher puis dans la petite salle de bain.

Les crêpes arrivent dans une demi-heure, annonce-t-elle, puis elle laisse tomber le drap, ouvre le rideau de douche juste un peu, pour se glisser à son tour, dans l’espace restreint. Peau à peau, ou presque, Dana déglutit et sourit un peu timidement cette fois, réalisant bien la situation dans laquelle elle s’était placée. Opportuniste ? Peut-être. Salut. Dit-elle un peu stupidement. Elle hésite pour se rependre, se concentrant sur les traits du visage d’Alexe, évitant de trop bouger, de contrôler ses mouvements, de ne pas caresser sa peau sous l’eau qui dégoulinait sur ses courbes : Je me suis dit que ça serait plus rapide si je… puis tu sais, l’économie d’eau et d’énergie… puis je sens le plancher de discothèque… puis bon, décidément, ce n’est pas comme si on n’avait rien vu de l’une et l’autre et… ouais… Je peux aussi aller chez moi...

Dana était douée à ce genre de chose.



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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
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Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
- Une antre modeste dans les Kingston Buildings masque ses noirceurs, ses poches trouées, ses écrits en vrac et une Honda 350 récemment achetée.

Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
You'll see him in your dreams
He'll appear out of nowhere but
He ain't what he seems
You'll see him in your head
On the TV screen
Hey buddy, I'm warning
You to turn it off
He's a ghost, he's a god
He's a man, he's a guru
You're one microscopic cog
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Designed and directed by
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Ven 16 Juin - 23:06 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

L’eau tiède comme électrochoc.
Je me suis fermée au monde extérieur. Loin du néon faiblard, et des carreaux émaillés de la douche. Loin de l’alcool qui circulait encore dans mes veines, et de cette pression lancinante qui serrait mes tempes. J’ai levé la tête vers le pommeau de la douche et fermé les paupières, comme une noyée cherchant une poche d’air. Le jet frais imbibait lentement ma chevelure, tombait sur mes épaules, et électrisait ma peau à son contact. Des frissons ont hérissé mon échine. L’eau détachait les derniers restes du carcan, que la morsure du café fort avait déjà fissuré. Appuyée ainsi contre la paroi de la douche, la tête en bas, les yeux clos, une cascade claire sur ma nuque, je ressentais cette brume de l’esprit se dissoudre, et couler par la bouche d’évacuation.

Souvenirs et vapeurs s’écoulaient au sol. Ma cervelle au rebut, laissée sans reines, compilait l’enchaînement de la soirée d’elle-même. Parmi les ruisselets d’eau courant sur mon corps, s’écoulaient aussi les textures, les couleurs et les sons de la veille ; des scores réalisés, aux commandes Uber sans fin. J’ai reniflé, amusé à ces souvenirs. Ma main a machinalement rejeté mes mèches noires en arrière, comme cette cascade liquide fraîche me forçait à m’éveiller. Vraiment, cette fois. Les ports d’Alex étaient ouverts, connectez le réseau. Flottante dans cet état lucide, entre indolence et conscience de soi, j’ai saisi la bouteille de shampoing sur son support, et j’ai entrepris de décrasser les divers fluides d’hier collés dans ma chevelure noire.

Une voix a retenti derrière le rideau.
L’immersion en moi-même m’aurait presque fait oublier Dana.

J’ai renversé mon crâne en arrière, en chassant les mèches sur mes yeux. « OK, cool. Tu... » Je n’ai pas pu terminer ma phrase. Pas eu le temps. Le rideau s’est ouvert sur une silhouette nue, qui s’est lovée dans cet modeste espace, normalement individuel, qui constituait ma cabine de douche. « Salut. »

Salut. C’était bête.
J’ai réprimé un sourire.

« Chut. » J’ai posé un index sur ces lèvres qui étaient décidément aussi sexy qu’elles parlaient trop dans ces moments-là. « J’ai capté. En plus d’autres défauts impardonnables, tu squattes les douches. »

L’index a quitté ses lèvres. Il a un instant hésité à s’aventurer dans une direction moins innocente, sur cette route satinée qui sinuait de son menton, jusqu’au creux de son cou, et la courbe de son plexus, où ruisselait l’eau claire. Au-dessus de moi, la cascade de la douche se précipitait entre nous, éclaboussant cet espace très réduit, où nos respirations s’entrecroisaient, où nos souffles se heurtaient. Mes cheveux chutaient alors en cascade, laissant s’échapper des filets de mousse, qui s’échouaient sur la peau pâle de mon invitée, tant nous étions proches. Laquelle me fixait avec timidité, les yeux dans les yeux, tandis que moi, je n’éprouvais aucun scrupule à laisser mon regard errer avec insolence en dessous de la courbe de ces clavicules.

« OK. T’es juste un tas sexy de défauts cousus ensemble. Je sais pas ce qui m’avait plu chez toi, alors. Quand j’aurais décuvé, je devrais m’en rappeler. » Un rictus narquois a chassé enfin l’expression de convoitise qui avait figé mes traits, en suivant les contours de cette silhouette exposée, blottie contre moi.

Je me suis collée à celle-ci.
Pour tendre le bras et attraper à nouveau le shampoing. La bouteille était derrière elle.

Les humains étaient chauds. Je l’étais aussi, mais je finissais par l’oublier.
Je sentais contre moi cette chaleur, que ce corps menu et contre le mien entretenaient, et qui me paraissait brûlante sous le filet d’eau tiède : un foyer frémissant au rythme de nos respirations. Je ressentais ainsi, blottie brièvement contre elle, la vibration fiévreuse d’un cœur bien plus sujet aux émotions que le mien, et qui résonnait dans cet espace étroit, intime, où se frôlaient nos poitrines trempées de mousse et de bulles.

« Désolée, manque de place. » J’ai pris un air navré théâtral, en débouchant le flacon d’une pichenette. J’ai ensuite esquissé un mouvement circulaire avec l’index. « Tourne-toi.»

Comme Dana pivotait sur elle-même, j’ai appuyé sur le flacon et rempli mes mains de shampoing, frottées l’une contre l’autre, avant de les poser avec lenteur de chaque côté de son crâne. Mes phalanges se sont faufilées entre ces mèches blondes, éparpillées, dont il était effectivement nécessaire de chasser l’odeur de plancher de discothèque. Un autre sourire s’était esquissée, en douce, sur mes lèvres ; cette distraction féminine me faisait décidément trop sourire, ça en devenait anormal. J’ai attrapé d’une main le peigne qui traînait sur le support du savon, et j’ai entrepris de démêler avec délicatesse toutes ces mèches entortillées.

La tâche m’a absorbée. Je me suis murée dans un silence pensif.
Tout cela ressemblait à la redécouverte de l’intimité. La proximité avec autrui.
J’avais oublié ce que c’était.

Non le froid de l’indifférence, de l’absence d’émotion, mais la chaleur d’un corps contre le sien, le parfum de son souffle, la vibration des nerfs sous la pulpe des doigts. Quoique peu experte en massages crânien, je me suis appliquée dans ces mouvements circulaires, fermes et tendres à la fois, qui décrassaient et caressaient cette minuscule tête blonde. Un bien curieux exercice. Prendre soin de quelqu’un. J’observais mes doigts dans cet amas de mèches, de plus en plus brillantes et douces, et je me souvenais, quoique de manière diffuse, que j’aurais autrefois apprécié cela avant de sombrer dans ce cynisme et cette volonté mécanique.

C’est petit, un crâne humain.
Délicat aussi. Ça fait un bruit croquant quand on l’écrase.

La Fièvre, Mars 2021. J’ai soupiré. Je sabotais ma propre ambiance toute seule.

L’instant m’a paru s’éterniser. J’ai dû dériver.
Mes mains en étaient venues à masser ses tempes, tandis que les filets de mousse diminuaient, au point de ne laisser que le velouté de ses cheveux, lesquels sentaient bien meilleurs qu’avant. J’ai orienté le jet de la douche vers le sommet de sa tête, de manière à lui rincer finalement ses longs cheveux, avant d’entourer sa taille avec mes bras. Je me suis lovée contre son dos. Le menton posé sur son épaule. Ma chevelure mêlée à la sienne les mains jointes sur son nombril ; j’ai soupiré, l’odeur de ses cheveux emplissant mes narines.

Ma tête était vide. Trop dysfonctionnelle.
Je n’étais plus adaptée à l’intimité humaine. Alors, je n’ai simplement rien dit.

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Sam 22 Juil - 18:43 (#)


Les lèvres entrouvertes sous l’index d’Alex, la geekette retient son souffle. Elle arrête subitement son débit de paroles pour s’excuser de se retrouver collée à son hôte dans sa douche. Elle respire enfin en laissant glisser un sourire en coin. Dana ne connaissait peut-être pas beaucoup cette jeune femme… enfin, non. Elle ne la connaissait pas du tout, mais elle s’imaginait facilement que son choix de la suivre après le LAN party extra-arrosé était justifié. Tout aussi justifié que de se trouver poitrine contre poitrine dans ce petit espace.

N’est-ce pas?

C’était bien son genre de prendre des décisions sous le coup de l’instinct. Ça ne lui attirait pas toujours des conséquences agréables, mais la grande majorité de ses actes réflexes lui avaient apporté de grands succès. Du moins, derrière un écran. Dans la vraie vie, c’était définitivement autre chose. Elle aimait bien se consoler en se félicitant d’être toujours en vie, malgré tout.

Pendant qu’elle faisait preuve de bon, ou de mauvais, sens — à vous de choisir — Dana ressentit le rouge monter à ses joues sous le virtuose regard qui enveloppa ses courbes sans aucune pudeur. Le compliment ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde non plus. La manière dont elle avait d’exposer les faits sous le couvert du sarcasme la charmait plus qu’elle ne saurait se l’avouer. Puis, c’était bien connu maintenant : les personnes sarcastiques sont très intelligentes, attirantes et plus susceptibles de réussir dans la vie. Si une neurophysiologiste de Californie le disait, c’était probablement vrai ( Boff. Bon… m’ouais. ). Autant tomber dans le panneau des avantages scientifiquement prouvés de croiser les sarcasmes et d’en profiter un peu.

«  Tu feras une liste de mes défauts. On la révisera ensemble. » Invite-t-elle avec la même expression malicieuse, qu’elle perd soudainement quand elle sent le corps d’Alex glisser contre le sien. Bien que c’était inévitable dans un endroit décidément fait pour une unique personne, Dana arrête une fois de plus de respirer et frémit. Sur sa peau, un frisson la parcourt, laissant les pointes de sa menue poitrine s’ériger audacieusement.

Ou c’était peut-être l’eau tiède qui, décidément, allait avoir raison des dernières brumes d’alcool dans son sang ? Bref, quand elle précise que c’était par manque de place, la blondinette aux yeux bleus confirme avec un «  mmh mmh » puis fronce un sourcil curieux quand elle lui demande de se tourner. Sans la questionner, elle obéit docilement sous les bruits classiques d’une bouteille de shampoing manipulé.

C’est des mains couvertes de produit qui viennent presser chaque côté de son crâne et masser du bout des doigts son cuir chevelu dans un massage dont elle ne s’attendait pas du tout. Des doigts habiles se faufilent au travers de ses longs cheveux puis les laves avec une attention qu’elle-même ne mettait jamais. Les yeux fermés, la pirate informatique se sentit soudainement se détendre. Un peigne se mit à dénouer ses cheveux avec une lenteur et une précaution qui la fait frissonner encore. Jamais on ne lui avait lavé les cheveux. Elle laisse son crâne se pencher légèrement vers l’arrière et ne peut retenir un soupir très évocateur ( Bordel, Dana. Contrôle-toi ) quand Alexe lui masse finalement les tempes avec une concentration silencieuse qu’elle apprécie.

Elle non plus ne voit pas vraiment le temps passer. Elle se mord la lèvre quand le jet de douche est redirigé sur sa tête, laissant filer les dernières traces de savons sur son corps jusque dans le drain sous elles. Un peu surprise, Dana relève légèrement les épaules pendant qu’elle observe des bras l’entourer et se croiser sur son ventre. Lové contre son dos, menton au creux de son épaule, Alexe soupire. Ça lui prend une seconde pour reposer doucement ses bras sur les siens, laissant ses doigts glisser au travers de l’autre motocycliste des Kingstons Buildings. Dans un mouvement lent et de vas et viens, comme une caresse qui profite des dernières qualités du savon, Dana garde aussi le silence, bercé seulement par le son de l’eau qui coulent sur eux deux, se frayant un chemin entre et sur leur corps. Elle avait simplement l’impression que son hôte en avait besoin.

Ou elle.
Ou les deux.

Un peu de proximité ne lui faisait pas de tort.
Pour les fois que ça arrivait…

Habilement, la geekette se retourne dans la prise autour de sa taille et se retrouve nez à nez avec sa voisine du dessus dont elle repousse les cheveux noirs et propres de son visage gentiment. Ses bras se déposent autour de ses épaules :

« Désolée. C’est qu’il manque vraiment de place… »

Puis son regard file vers les lèvres d’Alex, dont elle décide de s’emparer avec les siennes d’un baiser léger. Elle les butine lentement, à leur rencontre, se souvenant assez facilement comment elles les avaient découvertes une nuit durant, puis accentue son baiser en glissant une main sur le maxillaire de son coup d’un soir. Langue curieuse, souffle un peu plus court, Dana se serre encore de plus près contre le corps féminin entre ses bras.

Oui. C’était ça qu’elle avait apprécié.
C’était justifié.
Inattendu, mais au combien justifié.

Elle ne voulait pas trop s’emballer, mais elle avait l’impression de revenir en arrière. De revivre une partie de la nuit, ou de la soirée… intoxiqué à autre chose que l’alcool et la drogue, c’était encore mieux. Un soupir qui tenait presque du gémissement suave fila incontrôlé entre leurs lèvres, quand soudain un bruit vraiment dérangeant retentit.

Son téléphone sonnait.
Le UberEat attendait qu’on lui ouvre la porte du building pour monter leur petit-déj.
Puis ça arrêta de sonner.
Un ding de messagerie texte.
Un grognement de Dana.
Un deuxième ding.
Puis un troisième.
Un quatrième.
Un long soupir de Dana qui s’éloigne à contrecœur.

«J’vais lui répondre avant qu’il ne laisse la bouffe au rez-de-chaussée.»

Elle sort de la douche. Ses doigts trainants une dernière fois sur la peau tendre d’Alex puis s’emballe dans une serviette de bain pas très grande, un peu rêche, puis attrape son téléphone. Son pouce révise les SMS reçus puis elle grogne encore, au son des coups de poing contre la porte d’entrée.

« Celui-là est débrouillard… »

Puis elle sort de la salle de bain, encore moins bien couvert qu’avec le drap qui lui servait de robe plus tôt et se faufile jusqu’à la porte de l’appartement. On va dire que ça cachait tout juste l'essentiel. Loquets enlevés, elle ouvre pour tomber sur le sac de papier contenant le repas à ses pieds, puis relève son regard pour croiser celui du livreur qui l’observe, la bouche ouverte, scannant avec surprise le peu de vêtements que sa cliente habituelle des Kingston Building portait. « Sergio », le salut t-elle d’un geste de la tête puis se penche pour ramasser le sac de nourriture. Elle finit par refermer derrière elle en retournant dans l’appartement sans plus de formalité.

« Je pense que je viens de faire faire une crise cardiaque à Sergio. » Dit-elle en déposant leur p’tit dej emballé sur le comptoir.




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- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
You'll see him in your dreams
He'll appear out of nowhere but
He ain't what he seems
You'll see him in your head
On the TV screen
Hey buddy, I'm warning
You to turn it off
He's a ghost, he's a god
He's a man, he's a guru
You're one microscopic cog
In his catastrophic plan
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Mer 2 Aoû - 18:37 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Des mèches claires couvraient mes joues. Une caresse fraîche et parfumée, un chatouillis soyeux à la vanille, l’arôme du shampoing flattant mes narines et effleurant mes lèvres. J’ai lové mon menton dans le creux de son cou, dont la chaleur exhalait ces mêmes senteurs de savon, et dessous, plus subtiles, les parfums de sa peau. Par cette proximité, le frémissement de ses nerfs et les percussions de son pouls résonnaient contre mon corps, m’apaisant d’une manière que je n’avais pas anticipé. Elle était un joli ensemble de nerfs, de chair, et d’os, animé par des impulsions électriques, qui exerçaient un charme certain sur la monstruosité que j’étais. Derrière la cloison de mes paupières, les ruisselets d’eau serpentaient dans l’épaisseur de nos cheveux trempés, dévalaient nos nuques, créaient des frissons sur nos peaux soudées ensemble, avant de former un petit lac dans le creux de mes seins, plaqués contre le dos de ma camarade de douche.

Un soupir. Les yeux clos.

J’ai inspiré l’odeur délicate de son corps. La notion de réalité m’a échappé. Je ne ressentais que la douceur de son ventre contre mes paumes, et les rondeurs plaisantes de ses hanches contre mon bassin. Je dérivais. Les secondes n’étaient marquées que par les jets d’eau martelant le sol, et ma propre personne n’existait que par les battements de mon cœur, lent et distant, qui résonnaient contre l’échine souple de ma jolie poupée anti-stress. Au point que, lorsque celle-ci a pivoté, c’était à mon tour d’être étonnée, tandis que la réalité solide reprenait forme autour de moi. Alors, j’ai ouvert les yeux, avec l’air troublée de celle qui s’enivre de banale tendresse, et j’ai rencontré ces deux billes bleutées, un peu troubles, qui m’observaient derrière une cascade de cheveux blonds saupoudrant des joues rosies.

OK, Alex, t’as dérivé.
Quelques fois, le bizarre apprécie la tendresse.
Il semblerait. Apparemment. À priori.

« Hmm, hmm. » Réponse intelligente, seconde édition.

Je m’étais connue plus éloquente. Dana ne m’a pas aidé.
Cette fois, le rideau noir barrant mes yeux a disparu, balayé par des mains audacieuses qui s’accrochaient à ma nuque, et j’ai repris ma dérive intérieure, vidée de toute perspective, de toute noire pesanteur ; bientôt, il ne restait qu’elle. Avec ce souffle court aux arômes de café qui effleurait l’ourlet de mes lèvres, j’ai senti tout esprit calculateur s’écouler des pores de ma peau, ne laissant que les instincts à nus et un abandon qui ne me ressemblait pas. Elle me faisait planer. Et lorsque ces lèvres ont commencé à explorer les miennes, je n’ai trouvé rien à redire, comme une onde de chaleur m’électrisait jusqu’à la racine de mes cheveux, et que ce cœur d’ordinaire indifférent qui reposait encore dans ma poitrine, s’est mis à battre plus vite.

Un autre soupir m’a échappé. Moins las, moins décent. Un similaire à ceux qui avaient rythmé cette nuit d’ivresse, dont les lèvres de Dana éveillaient délicatement les souvenirs. Une redécouverte, quoique rien ne s’était vraiment étiolé dans ma tête, quand mes mains se remémoraient d’elles-même le balai sensuel sur la courbe de son cou, et les contours, moins sages, de ses hanches. Il y a alors sa main, insolente, qui s’empare de moi et, en dépit de mon tempérament, je me suis laissée faire, l’esprit drogué à sa présence, vulnérable volontaire, happée par le halo bleu de ses yeux ; je dérivais, encore. Et durant le baiser qui a suivi, où les jeux se sont faits plus intenses, où la raison s’est éclipsée, je me suis sentie lâcher totalement prise.

Gémissement qui s’échappe, -de moi ou d’elle ?- , et mes doigts qui s’entremêlent à nouveau dans la masse parfumée de ses cheveux. L’esprit qui lâche, les mains qui s’égarent, et les lèvres qui se répondent.

Et la sonnerie du téléphone.
Putain.
De bordel.
De merde.


Un borborygme inepte m’a échappé. J’ai défait mes mains à contrecœur de sa taille, la laissant se soustraire à cette étreinte que je n’avais aucune envie d’arrêter. L’ombre de la frustration a abîmé mon humeur, tandis que Dana s’échappait hors de la salle de bain, enveloppée dans une serviette trop petite pour elle. J’ai lâché une flopée de jurons étouffés. Désormais agacée par la douche, je me suis emparée de la bouteille de savon pour me nettoyer et me rincer à toute vitesse, avant de sortir de la cabine, ruisselante. Une serviette propre plus tard, je suis retournée dans ma chambre, nue, sèche et de mauvais gré pour m’arrêter devant la penderie. J’ai balancé sur le lit en vrac deux t-shirts, un jean et des sous-vêtements que j’ai aussitôt enfilés.

Le t-shirt supplémentaire à la main et désormais habillée, j’ai rejoint la cuisine en bougonnant. « Ouais bah, il devrait savoir qu’on peut survivre trois semaines sans bouffer. Assez pour finir de se doucher peinard. »

L’humeur de travers, j’ai étalé sur l’une des chaises de la cuisine, le t-shirt fraîchement sorti de l’armoire, qui affichait le splendide slogan en lettres capitales : "Fuck you, you fucking fuck". L’une des meilleures pièces de ma garde-robe. Quant à celui que je portais, le vêtement n’affichait qu’une simple tête de chimpanzé qui hurlait une bulle de comics, exprimant un poétique "Fuck off". Un classique chez moi. Je l’avais utilisé chez Anna l’avocate huppée, et celle-ci avait été positivement impressionnée par mes choix vestimentaires.

« J’peux te prêter ça. » J’ai montré le premier vêtement. Dépourvu de primate. « J’me suis dit que ce serait peut-être plus confortable que le tien. Il doit sentir l’alcool et la sueur. »

Une main sous mon propre t-shirt, je me suis grattée le ventre en avisant la brave serviette qui tâchait tant bien que mal de masquer des jambes fuselées et la naissance d’une poitrine, contre laquelle j’étais blottie avant d’être si rudement interrompu. Le souvenir trop récent a fait naître un éclat de chaleur sur mes joues, et j’ai toussoté en esquivant les émotions, pour m’approcher de la table de la cuisine.

« Et puis, bon, hein. Voilà. » J’ai haussé les épaules et ouvert machinalement le sac Uber pour m’attarder sur le contenu, plutôt que sur la nudité partielle de ma voisine. « J’ai faim. »

De nourriture. Définitivement.
Et ça sentait la crêpe.

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Dana Campbell
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Dim 13 Aoû - 16:13 (#)


FUCK YOU YOU FUCKING FUCK

Dès qu’elle posa les yeux sur le t-shirt proposé, le sourire de Dana s’illumina. C’était parfait. Une pièce maitresse à avoir dans sa garde-robe. Bien mieux que cette serviette ridicule qui l’entourait à peine. D’ailleurs, elle put remarquer le regard de son hôte détailler l’inefficacité de ce qu’elle portait pour répondre à la porte et tuer Sergio d’un arrêt du cœur. La geekette remarqua aussi qu’Alex était maintenant vêtu. Jean, t-shirt ridicule tout aussi de bon goût que le précédent, ses prunelles glissent malgré elle sous ce bout de vêtement à peine relever par une sur son ventre plat et doux et qui était si près du sien il y a quelques minutes…m’ouaip, juste assez d’imagination pour se rappeler ce que Sergio venait d’interrompre.

Connard de livreur d’Uber trop efficace.

En toute autre situation, elle aurait couvert de louange la section commentaire sur la rapidité et la performance de celui-ci. « A détruit toutes mes chances de pécho une deuxième fois une meuf géniale » et deux étoiles. C’est tout ce qu’il méritait maintenant.

Fuck you you fucking fuck, Sergio.

Dana pousse un court soupir de dépit avec une moue de gamine frustrée puis se déplace pour prendre le vêtement sur la chaise.

« Merci. Je serais partie chez moi dans ton drap ou une de tes serviettes… bon, peut-être pas celle-là, mais, pas question de remettre mes vêtements d’hier soir. Surtout pas après une douche. » Comme un réflexe, elle l’embrasse sur la joue. Déposant ses lèvres charnues pour la remercier sur sa peau soyeuse qui sentait bon et les laisse traîner une seconde de trop. Juste assez pour que son cerveau s’y perde un instant, la reconnectant à cette houle qui agite des instincts qui n’ont pas l’habitude d’être sollicités aussi promptement. Du moins, plus rarement avec une autre personne. Quoique…ces temps-ci…

Dana!
Ressaisie-toi !

Elle se racle la gorge et s’éloigne, forcément embarrassé par ses propres réactions puis se dénude sans pudeur pour enfiler le t-shirt qui lui arrive légèrement plus bas que la courbe de ses fesses. Ça couvre temporairement tout. C’est l’important. Elle retrouve son jean crasseux qui traînait tout près et à l’odeur, décide de ne pas s’imposer ce calvaire tout de suite. « Si tu retrouves ma culotte, tu … euh… » Elle rigole doucement en se frottant le derrière de la tête gêné par cette phrase qui n’a rien d’innocente et change directement de sujet : « J’ai faim. »

Oui. Manger.
Manger c’est bien.

Pendant qu’Alex sort les deux contenants promenant quelques crêpes chaudes chacune, quelques fruits découpés et des pommes de terre rissolées pour ajouter un peu de gras à tout ça, Dana plonge dans le sac pour en sortir les petits contenants de véritable sirop d’érable et deux larges cafés encore chauds. Vide, elle repousse le sac sur la table et traîne une chaise près de celle de son hôte et s’y assoit en croisant les jambes et genoux, un pied tendu vers Alex. Elle attrape son café entre ses mains et en prend quelques gorgées brulantes et incroyablement satisfaisantes.

« Alors, Alex. Je ne sais toujours pas pourquoi tu étais à cette soirée ? Tu donnes dans les jeux vidéo ? » Qui est une raison assez commune. Quoique cette soirée-là était accessible à un certain type d’initié. On n’allait pas à des LAN party de cette envergure sans avoir un contact ou des amis qui ont des contacts. C’était somme toute assez underground, malgré la quantité de personnes qui était là. « C’est rare que je croise des filles aussi canon, qui ont une moto et qui sont ma voisine du dessus. » Le domaine de l’informatique et du gaming était encore un milieu majoritairement masculin et plein de testostérone mal placée. Dana pousse un léger rire : « T’imagine tout les puceaux que l’on a dus choqués vers la fin de la soirée ? Faudra refaire ça. »

Elle ouvre son plat devant elle puis pioche dans les fruits découpés coincés dans un recoin de son contenant. Un morceau d’orange entre les doigts, elle ajoute : « Je t’avertis, je n’ai aucune idée de comment faire la conversation dans ce genre de … situation ? » C’était une situation ? « J’t’avoue que bon… ouais, mon cerveau a besoin de plus de café et j’ai besoin d’être un peu plus vêtue pour dire des trucs un peu plus intelligents. » Elle a un sourire un peu gêné puis croque dans l’orange avant de terminer : « Tu es habillée. » Dit-elle en essayant de voiler le regret et utiliser cette affirmation dans le sens de « Tu es la voie de la raison et tu es sage. » . «  Je te fais confiance pour me dire le bon moment pour retourner chez moi. D’acc ? Tu conduis une moto depuis longtemps ? » La pelure d’orange retrouve son plat et retourne son attention vers ses crêpes en bataillant avec le sachet transparent contenant les ustensiles de plastique - couteau, fourchette, cuillère.

Bataille qu’elle semble définitivement perdre entre deux grognements énervés.

Dana.
Charmante créature.


Half Life
So if this is the last night,
and you're feelin' hollow.
I'll give you my half life,
so you'll see tomorrow.
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
Alexandra Zimmer
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
I became insane, with long intervals of long horrible sanity
En un mot : Engeance d'Hornet
Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
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- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
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Lun 14 Aoû - 19:17 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Ma cuisine contenait tant de belles choses.
Qui l’aurait cru jusqu’à hier ? Pas moi.

Des volutes de café brûlant dansaient dans l’air. Des senteurs appétissantes de crêpes, de fruits, et de sirop d’érable s’échappaient du sac UberEat. Et au milieu de tout cela, une femme sexy, seulement habillée d’une courte serviette qui dévoilait ses jolies jambes. Laquelle m’a attrapé le t-shirt des mains, m’arrachant à cette rêverie sensuelle qui ne cessait de raviver les souvenirs de la douche ; les caresses délicates de ses mains, le chatouillis de ses cheveux, et la douce chaleur de la proximité. Frustration. Merde. J’ai marmonné quelque chose ressemblant de loin à une réponse face à son remerciement, aussitôt interrompue par un long baiser déposé sur ma joue ; franchement, ça ne m’aidait pas. Une chaleur vive a remonté ma nuque et embrasé la racine de mes cheveux, au moment où j’entrouvrais la bouche à la recherche d’une réplique audacieuse.

Dana s’est retirée. Puis s’est déshabillée.
Ça non plus, ça ne m’aidait pas.

J’ai soupiré en me retournant vers le sac, dont j’ai déballé le contenu. Crêpes fumantes et pommes de terre rissolées ont trouvé leur place sur la surface de la table, aux côtés des braves fruits tâchant de lutter contre le cholestérol de ce repas. Lourdement, je me suis assise sur l’une des chaises, tandis que Dana en tirait une autre pour prendre place juste à côté de moi. Le parfum de ses cheveux propres a volé jusqu’à mes narines, surpassant pendant quelques secondes, les fortes odeurs de café et de cuisine. J’ai avisé, sans une once de pudeur, les courbes graciles de ses jambes qui dépassaient du t-shirt beaucoup trop court pour les masquer, avant de me ressaisir, et de reporter mon attention sur le déjeuner qui faisait tant hurler mon estomac.

J’ai haussé les épaules. « J’te renvoie ta question. Je savais pas que j’avais une voisine canon qui faisait des soirées LAN. Moi, j’suis pas une pro des jeux, mais oui, ça m’arrive. Là c’est Jim, tu sais, celui avec le pseudo de P4R4DYGM, qui m’a invité. Il est pote avec P4R4D0X, je crois. On se rend service de temps en temps. »

Désormais concentrée sur la nourriture, et non sur la jolie blonde courtement vêtue à côté de moi, j’ai avalé une rasade de café chaud, avant de déballer ma crêpe. « Je bricole un peu l’électrique, alors j’ai ressoudé un truc chez lui, et il m’a fait une ristourne sur une alimentation pour PC. Je monte le mien, ma PS4 est au bout de sa vie. »

La tour était achetée. Le reste, non. J’allais devoir attendre le dernier paiement de mon éditeur, sur la vente de mon bouquin, avant de parvenir à rassembler une somme correcte. Mon PC portable était trop vieux, et trop modeste pour faire tourner autre chose que les traitements de texte. J’ai pioché un quartier de pomme en notant mentalement d’aller faire racler Jim pour une carte graphique ; leurs prix étaient affolants.

« Choquer d’autres puceaux ? » Sourire narquois. « C’est pas toi qui soupirais que j’étais ta première ? » ai-je placé, taquine, en croquant le fruit, l’air particulièrement fière de m’être souvenue de ce détail.

Étonnant comme le café ravivait la mémoire. D’autres flashs prenaient vie dans ma tête, mais j’ai préféré les chasser momentanément, de crainte qu’une nouvelle chaleur n’embrase ma nuque. J’ai levé les yeux vers Dana, en débouchant l’un des conteneurs de sirop d’érable : un condiment que je n’avais jamais goûté.

« Tu sais... » J’ai humé le contenu, avant de le reposer pour attendre les couverts contre lesquels ma voisine de table bataillait. « J’suis pas compliquée. Et je préfère être directe… Attends, donne-moi ce truc. »

La faim diluait ma patience. D’un mouvement vif, je lui ai volé le sachet de couverts des mains, et j’ai tiré le plastique d’un seul coup ; trop fort, nul doute. Les couverts ont été éjectés à la verticale, à la façon d’une éruption volcanique, et une pluie de couteaux, de fourchettes et de cuillères s’est éparpillée un peu partout sur la table. J’ai lancé un « MERDE », au moment où la majorité retombait au milieu des crêpes et des fruits, tandis que trois rebelles suivaient une trajectoire différente. L’un est retombé pile dans le bocal de sirop que je venais d’ouvrir, tandis que deux autres ont traversé mon champ de vision vers l’extérieur de la tablée.

Dans un réflexe, assez phénoménal dois-je me féliciter, j’ai attrapé au vol la cuillère qui décollait et repoussé ma chaise d’un bond, pour saisir le second en pleine chute, à environ trente centimètres du sol. Les réflexes surnaturels avaient de bons côtés. Je me suis redressée lentement, aussi bien pour profiter de l’imprenable vue sur les jambes de Dana, que pour éviter de me taper le crâne contre la table, et j’ai déposé, victorieuse, les couvercles sauvés de la saleté certaine du sol, avant de regagner ma chaise.

« On en était où ? » J’ai retiré du pot la cuillère enduite de sirop et l’ai laissé s’écouler. J’ai supposé que l’on s’en servait pour arroser la crêpe, et l’ai donc étalée sur la mienne.

« Ah oui, être directe. C’était vraiment cool hier soir, donc pour moi, c’est très simple. Si t’as envie de refaire ça, tu peux passer chez moi quand tu veux. Ça me plairait. Et si t’as pas envie de revenir, eh bah, j’suis assez grande, tu peux me le dire et j’te rendrai quand même ta culotte. »

J’ai mordu dans la crêpe, en rassemblant les couverts éparpillés. « Ah et pour la moto, j’ai toujours voulu en avoir une vraie depuis que j’ai le permis. Mais pas les sous. J’ai acheté la mienne il y a deux ans. »

Tout en mastiquant, je ne cessais de détailler sa silhouette délicieuse, enveloppée dans mon propre t-shirt qui lui allait très bien. Mon examen n’avait rien de discret. Je ressentais toujours les affres de la frustration et du désir inassouvi qui avaient ponctué la douche. Je me suis éclaircie la voix, nonchalante.

« Sinon, j’ai rien de prévu aujourd’hui. Tu peux rester. Comme ça, on lance une machine pour que tu puisses repartir avec des fringues propres. Faudra juste attendre que ça sèche. Ça peut prendre pas mal de temps. »

J’ai haussé les épaules, en piquant une autre tranche de fruit. La laisser ainsi repartir avec un jean puant le plancher de discothèque, ça aurait été mal. Vraiment mal.

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Lun 14 Aoû - 22:17 (#)


Ah, ces pseudonymes à la con. Elle n’avait pas cherché loin avec le sien non plus, le trainant depuis son adolescence comme une marque de commerce.

C’est avec surprise qu’elle souligne que « Ouais, je connais Jim. » Et le rouquin en caleçon, P4R4D0X, dont elle avait maintenant dans son cellulaire un cliché ravissant de ses moments glorieux après sa victoire d’hier. Assurément, cela sera un parfait argument pour le soudoyer. Dana secoue la tête doucement avec un charmant sourire en coin quand elle la qualifie aussi de « canon ». Elle n’avait rien d’exceptionnel hormis d’énorme lunette sur le bout de son nez. « Je suis la propriétaire de l’ArtSpace. Tu sais, le cybercafé dans Western Hill ? Tout ce qui est informatique et tout ça, ça me connait bien. Puis on a une équipe de esport maintenant, donc… bon, forcément, nuit blanche à des soirées LAN. Ça me connait. » Elle prend une gorgée de café et ajoute, d’un autre ton : « Nuit blanche tout court, en fait. » Faut pas se mentir, elle passait le plus clair de son temps devant un écran à dormir très peu et à carburer à la caféine.

« Tu bricoles l’électrique ? Comme quoi ? Ça m’intéresse. » Toujours bien d’avoir des contacts fiables pour monter des réseaux ou créer des modules physiques. Pas que leRat n’était pas fiable, mais il était un peu… m’ouaip. Une chance qu’il était sexy en son genre. « Puis, si tu as besoin de pièce pour ton PC, je peux t’aider aussi avec ça… J’dois même en avoir chez moi. » Réfléchit-elle sérieusement. Ses ordis étaient tous montés par ses soins ou par un membre de la Neptune Fleet. Des machines solides, puissantes et toujours à jour. Le genre de machine qui rend jaloux n’importe quel petit vantard avec sa tour qui illumine et son refroidisseur à l’eau bien apparent. Elle aurait surement certains morceaux pour booster le PC d’Alex.

Sans aucune grâce, la geekette s’étouffe avec sa dernière rasade de café. Elle lui a dit ça ? Bordel, elle a vraiment trop bu. « Je ne suis pas une pucelle pour autant. » Le rouge à ses joues voulait bien la faire mentir. Bon, elle ne l’était plus depuis pas si longtemps, son imagination lui prodiguant la plupart du temps les besoins de base pour entretenir ses fantasmes ambulants. Mais elle pouvait compter sur… ah bah… maintenant deux doigts ses amants de l’année. Rien de très affriolant.

Malheureusement.

Tel un chevalier servant sur son fidèle destrier, Alex vole à son secours et s’empare de l’enveloppe récalcitrante des couverts. Couverts qui se retrouvent expulsés autour et devant eux sous la mort imminente de leur plastique protecteur. Une cuillère en plein vol est attrapée sous un réflexe incroyable, mais pas aussi invraisemblable que le second couvert attrapé juste avant sa chute sur le plancher.

Wouah.
OK.
C’était vraiment très rapide.
Explication logique. Vite.

Karaté.
Elle fait du karaté.
C’est un monsieur Miyagi sexy et rapide.
Voilà.
Bientôt, elle va attraper les mouches avec ses cils, comme Æon Flux.
Normal.

Dana l’observe, cachée derrière son verre de café chaud, pendant que son hôte retourne comme si de rien n’était à son sirop d’érable et ses crêpes. Elles en étaient où ? Ah oui.

« Ça me plairait aussi. Je suis plutôt sédentaire… on peut généralement me trouver au cybercafé ou ici. » Enfin, non, elle corrige rapidement. « Ici, les Kingston, pas chez toi. Quoiqu’être dans le même building, ça compte, je crois. Puis hey ! Tu es la bienvenue chez moi, même aux petites heures du matin, ça fait haut à grimper quand ça te le dis pas de te faire des muscles de cuisses, avec cet ascenseur de malheur qui fonctionne une fois sur deux. » Elle verse tout le contenant de sirop sur ses crêpes. « Je te dirais bien de garder ma culotte, mais, je sais pas… c’est un peu creepy. »

Oui.
Merci Dana de tout dire s’qui te passe par la tête.
Quelle classe !

Un froncement de nez découragé, elle coupe patiemment son repas en de gros morceaux qu’elle enfourne avec appétit dans sa bouche. Oh bordel c’est bon. Elle pousse un long soupir en mastiquant, fermant les yeux un instant, dans un état de béatitude : du gras et du sucre. Rien de mieux pour traiter une gueule de bois.

Avec la tronche d’une gerboise qui amasse des provisions pour l’hiver, elle demande en repoussant l’arche de ses lunettes d’une de ses phalanges :

« Tu en fais souvent ? Elle va vite ? T’aimerais faire une balade avec moi ? Sinon, je t’amène sur la mienne… c’est rapide et dangereux. » Elle secoue encore une fois la tête, embarrassé, une moue qui exprime parfaitement le phénoménal facepalm qu’elle s’administre mentalement. « Pas vraiment dangereux… pas plus que la tienne. Je… », mais elle finit par grogner et manger. Ça, elle savait faire. Mieux que d’avoir une conversation normale.

Son attention se retourne sur Alex quand elle lui l’invite à rester, faire son lavage et attendre que ça sèche. Première réaction :

« Oh ! J’ai un sèche-linge dans l’appart… »
Deuxième réaction, parce qu’elle capte pas très rapidement.
« Ah ! Euh… » Elle déglutit puis se mord la lèvre, accompagnée malgré elle d’un sourire en coin. « Ça me va. J’t’aiderais à ranger un peu le bordel qu’on a fait hier en… » Elle rigole tout bas, son regard bleu fixant le sien un instant : « Tu es définitivement douée pour tout ça. » Son pieds viens frôler l’arrière du mollet rangé dans un jean et elle attrape un raisin puis le lance vers sa bouche, manque l’objectif, le reçoit dans un de ses verres de lunette, laissant une belle trace et un raisin roulant sur la table.

Un long soupir, Dana enlève ses lunettes et observe son œuvre avec amertume « T’aime les crêpes ? » demande-t-elle en les déposant sur la table pour continuer à manger son repas dans la honte. Le prochain morceau de crêpes est bien imbibé de sirop d’érable et un filet s’en échappe, glissant d’abord sur sa cuisse, puis sur son menton avant de se retrouver entre ses lèvres. Engloutie rapidement, elle jure de manière plutôt illustrée, oubliant presque la présence de son hôte : « Je ne sais pas faire grand-chose d’autre que d’être devant un ordinateur. »

Charmante créature ?
Un vrai porc, ouais.


Half Life
So if this is the last night,
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I'll give you my half life,
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
Alexandra Zimmer
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Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
- Une antre modeste dans les Kingston Buildings masque ses noirceurs, ses poches trouées, ses écrits en vrac et une Honda 350 récemment achetée.

Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
You'll see him in your dreams
He'll appear out of nowhere but
He ain't what he seems
You'll see him in your head
On the TV screen
Hey buddy, I'm warning
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He's a ghost, he's a god
He's a man, he's a guru
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Pseudo : Achab
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Sam 26 Aoû - 15:19 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Ah, Jim. Grand, mince, blond dévalé et totalement dépourvu de fantaisie. À mon arrivée à Shreveport, nous avions failli devenir colocataires, avant que sa proportion à la séduction bruyante et mathématique enterre définitivement un accord. Pour lui, un plus un donne toujours deux. Au-delà de ses manières viriles sonnant fausses, Jim possédait un réel talent pour dénicher de l’excellent matériel à des prix ridiculement bas. Nos accords incluaient très souvent mes talents pour rafistoler l’intérieur insalubre de son placard à balai, qu’il nommait son appartement et qui comportait autant de risques d’incendies que de boîtes de composants pour PC. Je ne m’y rendais que pour récupérer mes achats et prévenir les pires départs de feu.

J’ai mordu dans la crêpe collante de sirop avec un enthousiasme renouvelé. « Ah ouais, je vois où c’est. Et tu es proprio de ça. Sympa. Tu fais des réductions pour tes amantes ? »

Quand les relations sociales ne me manquaient pas, compter des adeptes de la tech dans ses contacts était un réel bonus dans mes propres affaires douteuses. C’était d’ailleurs Jim qui m’avait revendu le brouilleur de réseau utilisé lors de l’expérience de la vieille, à l’intérieur de cette foutue librairie de l’enfer. J’ai repris une pleine bouchée de crêpe, en pesant les pour et les contres de la fréquentation humaine : de l’information et des compétences utiles, contre de la drague pesante et des vannes salaces et saphiques. J’y survivrai. Je suis revenue peu à peu à la réalité, en avisant les joues couleur pivoine de Dana sous ses énormes lunettes. Un rictus narquois a tordu mes lèvres, rendues trop brillantes par le sucre du sirop.

« J’fais rien d’extraordinaire. J’ai aidé Jim à refaire son câblage d’appartement. Quand il allumait les lumières dans les toilettes, ça coupait la prise de son PC. J’suis pas experte hein. C’est juste que j’aime bien mettre les mains dedans, que j’suis assez adroite avec, et que je sais suivre un tuto sur Youtube quand ça coince. »

J’ai soupiré, désabusée à ce souvenir. « Jim est cool. Mais il a une mémoire de poisson, et il est un peu lourd avec ses manières hétéro surjouées. J’suis sûre qu’il est gay, mais s’assume pas. »

Pourquoi j’en venais à parler de ça ?
Hm.

Perplexe, j’ai terminé ma crêpe en deux larges bouchées, avant de récupérer l’une des serviettes jetables incluses dans le paquet UberEat, pendant que Dana se lançait dans une déclaration décousue. En quelques secondes, elle passa de l’Artspace aux Kingston, à l’ascenseur aux muscles de cuisses, avant de conclure par sa culotte. J’ai affiché un sourire franchement moqueur, en récupérant ma tasse de café encore fumante.

« C’est vrai que t’es pas douée pour ces discussions. » L’étais-je d’ordinaire ? Probablement pas, mais cette femme appréciait à priori mes sarcasmes et mes manières décomplexées. « En tout cas, l’ascenseur a rendu tes cuisses fermes et bien dessinées. Un bon point pour lui. Je valide. »

Inspirant avec délice les arômes brûlants du café, je scrutais avec curiosité les manières de mon invitée, dont l’élégance semblait à la hauteur de sa maladresse. Un sourcil levé, j’ai observé ses joues s’arrondir grâce à une bouchée de pâtisserie beaucoup trop importante pour une bouche aussi menue.

« Tu ressembles à un chipmunk. T’étouffes pas avec, ce serait pas très sexy de tout recracher. » J’ai avalé une lampée de café, tandis qu’elle se lançait dans de nouvelles questions bancales. Je commençais à m’habituer. « Pourquoi pas, ouais. Mais attends, c’est un prochain rencard ça ? »

Ma tasse de café à mi-chemin de ma bouche, immobile, j’ai suivi avec fascination la trajectoire du raisin qui fit trois cabrioles en l’air avant de retomber dans un bruit humide contre les verres de Dana, puis de rouler mollement sur la table, entre les pots de sirop. Une expression perplexe a barré mon visage. Est-ce que cet exercice aérien était une façon de m’impressionner, en rivalisant avec mes splendides réflexes ? Bizarre.

« Tu sais, je connais quelqu’un qui s’est étouffé en essayant la même chose avec une amande. » J’ai attrapé le raisin rebelle, et l’ai croqué en m’accoudant contre la table. « J’allais dire, j’suis pas douée pour un tas de choses. Comme être de bonne humeur et ordonnée. Mais manifestement, t’as pas l’air mieux. »

J’ai secoué une autre serviette jetable en la sortant du paquet, et me suis penchée sur le côté à la recherche des éclaboussures de sucre, avant que la cuisine ne devienne un pot de miel. Je n’ai repéré qu’un seul trait de sirop zébrant la cuisse de Dana, tandis que le reste avait échoué sur son menton ; je me suis levée avec la serviette à la main. Délicatement, et surtout délibérément, ma main a suivi le contour de sa cuisse, serviette d’abord et doigts qui s’égarent ensuite, afin d’essuyer la salissure. Un tissu plié avec adresse plus tard, je me suis rassise, en reprenant la tasse de café qui avait commencé à refroidir bien trop à mon goût.

« J’aime les crêpes, » ai-je placé en avalant le liquide encore chaud. « J’aime aussi les personnes socialement dysfonctionnelles et qui me font des compliments, parce que ça m’arrive pas souvent. Et sinon, tu t’occupes de quoi dans ton cybercafé ? Tu montes les PC et tout ? Ça me dirait bien un coup de main sur le mien. »

Sur une impulsion, j’ai étendu mon bras à travers la table et, d’un revers de l’index, j’ai prélevé la coulure de sirop qui faisait briller le menton de Dana. Avec une délicatesse lente et libérée, mon doigt a suivi le contour de ses lèvres une courte seconde, avant que je me redresse à ma place pour lécher le sirop récupéré.

J’ai haussé les épaules, nonchalante. « Tu vas avoir besoin d’une autre douche si tu comptes arroser toute ma cuisine avec du sirop d’érable. »

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Dana Campbell
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Une réduction pour ses amantes ? Comme si elle les collectionnait.

« Je vais te faire une carte de membre spécial “Je me suis tapé la propriétaire des lieux”. Plastifié. Avec un accès gratuit à la machine café top génial que l’on a. C’est une carte plutôt rare. Tu risques d’être jalousé. » Un sourire en coin, elle ajoute : « Et si tu aimes jouer dans les câbles, mon appart est branché en domotique. J’ai fait faire le sale boulot par un ancien voisin, mais je suis loin d’en avoir terminé avec les connexions et tout ça. Je te payerais si tu as des envies de m’aider à réaliser mes prochains projets à ce sujet. »

Brady Ackers, le cousin de Hunter — Hunny — Ackers, son ancien voisin, avait fait les premiers trous et raccordements. Ça fonctionnait toujours après tout ce temps, mais la technologie avançait plus rapidement que les locataires qui apparaissaient et disparaissaient des Kingston Buildings.

Entre-temps, Dana survit à sa gourmandise. Face de chimpmunk effacé, elle hausse seulement les épaules à l’insinuation d’un prochain rencard. C’en était un ? Elle pouvait déjà en demander un prochain ? Elles ne se connaissaient que d’un paquet de souvenirs flous d’une soirée particulièrement arrosé et d’une nuit partagée. Il y avait des règles, sur les délais des demandes de rencards ? Et pourquoi s’inquiétait-elle de ça, maintenant ? Dana peinait à fonctionner le plus humainement normal, en se badigeonnant malgré elle de ce précieux sirop d’érable. Mais si c’est elle qui insinue un prochain rencard, c’est que l’idée vient d’Alex, pas nécessairement de Dana donc, c’est bon signe ! Quoique…

« … Qu’est-ce que tu… »

Le cerveau de la pirate informatique s’arrêta de fonctionner soudainement sous la pression délibérée d’une main sur le muscle de sa cuisse. Son regard bleu fixa le sillon de sucre s’effacer sous la serviette, puis les doigts qui s’égarent pour terminer de ramasser le dégât. Dana se remet à respirer quand Alex reprend sa place, café en main.

« Je ne suis indéniablement pas mieux. » souffle-t-elle. Puis elle se racle la gorge, essayant de trouver le peu de contenance qui lui restait dans le fond de son gobelet de café chaud. Heureuse qu’elle aime finalement les crêpes et les personnes socialement dysfonctionnelles et qui lui font des compliments, puisque c’était totalement son type, Dana prend le temps de répondre :

« J’fais l’admin, j’m’occupe de la paperasse, commander les trucs. J’organise des LAN party le soir, tard avec des membres habitués de la place, je gère un peu l’équipe de esport. J’aide les gens avec leurs petits problèmes d’internet, je code des machins, je fouille le darkweb, ce genre de truc là. Je peux t’aider avec ton PC sans problème. J’ai probablement ce qu’il faut déjà en main pour te monter un truc qui… »

Oh bordel.

Quand le doigt d’Alex vient recueillir le sirop restant sur son menton, en une caresse nettement volontaire, Dana entrouvre les lèvres sans un bruit, appréciant plus qu’il ne faut la courte seconde qui s’attarde contre celles-ci. Le regard de la jeune femme glisse vers la phalange audacieuse qui retrouve la bouche de son hôte pour être léchée et nettoyée.

Elle avait l’impression d’être une bombe de bêtise à retardement et qu’Alex essayait de la dégoupillée à tout le moment. C’était délicieusement dangereux. Cela lui ramenait aussi en pleine tronche, à quel point elle était peu douée pour les subtilités. C’était plutôt ironique, considérant cette double vie qu’elle menait vraiment très bien jusqu’à maintenant. Autant ses relations interpersonnelles semblaient être brulantes et sans définitions logiques, autant qu’être une pirate informatique millionnaire lui allait comme un gant.

Une division méthodique dans son cerveau.
Une scission logique entre ces réalités.
Bien peu d’individus avaient la chance de baigner entre ses deux univers.
Elle ne pouvait même pas dire qu’ils avaient de la chance de faire trempette dans toute l’étendue de son monde, puisque cela venait avec quelques risques.
Pas pour rien qu’elle avait un faible pour tous ces bipèdes à la santé mentale vacillante, en partie rebelle, intelligent et sexy.
C’était les seuls qui pouvaient peut-être survivre.

Fin bref.
L’on parlait de ce manque de son manque de raffinement.
Manque dont elle allait faire preuve à l’instant.

Dana dépose sa tasse de café sur la table puis se relève, décidée, au côté d’Alex. Sans demander la permission, surtout pas, question de ne pas essuyer un refus malaisant, la geekette chevauche habilement la propriétaire des lieux, lui faisant face, une longue jambe nue la contournant pour se retrouver à califourchon sur ses cuisses. Elle passe ses bras de chaque côté du crâne d’Alex pour les appuyer sur le dos de la chaise derrière et son visage s’approche dangereusement du sien. Elle soutient son regard un instant, ouvre la bouche pour dire une connerie puis se ravise en secouant légèrement la tête et l’embrasse passionnément.

Ses bras finissent par lentement se croiser sur la tendre nuque d’Alex, son corps menu, vêtu seulement de ce parfait trop grand t-shirt, se pressa contre le sien malgré elle. Elle murmure contre ses lèvres : « Je peux retourner dans la douche, si tu le souhaites, mais je ne crois pas qu’il reste assez de sirop d’érable pour faire beaucoup de dégât. » Elle lui mordille la lippe et soupire en ajoutant : « Je ne crois pas que l’on peut faire pire que cette nuit, de toute façon. » Est-ce que c’était une invitation ? « À moins que tu ailles encore faim ? » Dana caresse son nez contre le sien un instant, puis ferme les yeux. « Quoique… tu ne devais pas lancer une machine ? Je ne veux vraiment pas te déranger dans l’horaire que tu as planifié pour aujourd’hui… » Elle sourit, en coin. Elle s’en moquait bien, de ce lavage et du ménage et de la bouffe. Franchement, ce qui comptait, c’était le café, faire disparaitre son mal de tête et cette gueule de bois peu importe la technique puis profiter de son hôte plutôt avenante.

Elle portait déjà ses vêtements.
C’était un bon départ.


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Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
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Jeu 19 Oct - 23:04 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Mon café était tiède. Un rictus de contrariété a plissé mes lèvres. J’ai avalé le reste de la boisson d’une traite pour abréger ses souffrances, avant de repousser ma chaise pour écouter, examiner aussi, ma voisine sexy. Curieuse rencontre, d’ailleurs. Moi qui n’avait jamais cherché à fréquenter autrui de mon vivant -l’Alexandra actuelle l’était-elle vraiment ?- voilà à présent que je me plaisais à côtoyer une humaine. Une femme sexy. Avec des jambes sculptées par un ascenseur en panne. Avec une crinière parfumée à mon shampoing. Avec des lèvres sucrées. Hm. Ma main se remémorait alors la souplesse, la douceur et la fraîcheur de sa chair, et cette mémoire tactile avait tendance à favoriser mes pensées lubriques, plutôt que pratiques.

« Pourquoi pas, oui. J’veux dire, pour la carte de fidélité et les petits boulots. » Une moue pensive a troublé mon détachement coutumier. Je dérivais, à demi impliquée dans la conversation. « J’crois que j’ai jamais eu de boulot où je couche avec ma patronne. Mais l’idée me branche. »

Quand l’âme se noircit, l’esprit devient élastique. Il donne naissance à d’étonnantes conjectures, où le secret se confond avec la réalité affreusement banale, et se tient main dans la main avec l’horreur cachée sous sa peau. Un frisson a électrisé un endroit de mon anatomie, comme une odieuse satisfaction. L’association de deux contradictions a produit un moutonnement de questions perverses qui ont piétiné toute autre pensée humaine. Pour peu que celles-ci louaient encore un coin de mon crâne, chaque jour propriété toujours plus exclusive d’une âme cousue de bouts de ficelles, et tenue par la main d’un monarque anonyme.

Et si elle l’apprenait ?
Que les mains lui ayant massé le cuir chevelu avaient écrasé la chair et les os ? Que cette tête qu’elle avait embrassée contenait l’embryon d’un monde alien et monstrueux ? Que cette peau que ses mains avaient touché, pouvait se déchirer comme une immonde chrysalide, pour libérer quelque chose de pire encore ?

C’était excitant. D’une certaine manière. Un nouvel éclat de perversité dont j’apprenais en vérité l’existence, a touché la surface de ma conscience. J’ai appréhendé ces sensations nouvelles, sinistres et franchement malsaines qui m’envahissaient un instant, à la façon d’une poussée de dopamine ou une ivresse soudaine ; tenter le diable était séduisant. Quelques élucubrations ont dépeint l’univers clos de cet appartement selon des tons chairs, moelles et boyaux écartelés avec l’esprit horrifié de Dana au centre de l’œuvre. Et l’unique question se déclinait en une infinité de variantes : quel serait l’effet de ceci ou cela ? Lui parler de ci ou ça ? Lui montrer telle ou telle chose ? Lui faire ceci ou cela ? Quel bruit ? Quelle saveur ? Quelle réaction ?

J’ai tout verrouillé précipitamment. Il y avait quelque chose de sacrément pourri chez moi.
Le torrent de pensées malsaines a cessé de se déverser à toute vitesse dans mon crâne, à l’instant opportun où une silhouette menue masquait mon champ de vision, où le poids et la chaleur d’un corps tout proche se blottissait contre moi. J’ai levé les yeux, étourdie. Moins par l’audace de Dana, dont j’étais bien responsable, que par le soudain retour à la réalité et la défaite momentanée de mes étranges pulsions. J’ai entrouvert la bouche pour lancer une brillante réflexion, mais une paire de lèvres pulpeuses ont clos les miennes avant.

Je n’ai émis aucune protestation. De quoi aurais-je eu à me plaindre, en réalité ? De ce début d’ankylose qui commençait à me tordre les cuisses ? Ou des barres de métal dur de la chaise qui m’écrasaient la colonne vertébrale ? Ou de ma tasse à café lancée précipitamment sur la table pour lui éviter de finir par terre ?

Mouais. Hm.
J’ai savouré le baiser, la chaleur de ses lèvres et l’odeur sucrée de son souffle sur mon nez. Derrière ma nuque, une paire de mains électrisait mes cheveux, provoquant la montée inexorable d’une chaleur aux confins de mon ventre. Mes yeux ont remonté vers l’ourlet de ses lèvres, terriblement proches et offertes, au bleu intense et fiévreux de son propre regard, qui contenait au moins autant d’innocence que le mien.

« Tu sais, c’est à ce moment-là que j’devrais placer des répliques ultra pertinentes, séduisantes et géniales, » ai-je lâché, alors que ma respiration s’accélérait plus vite que prévu. Mes mains ont suivi le chemin soyeux de ses cuisses exposées, jusqu’à la frontière de ce t-shirt trop court. « Mais... »

Un bruit spontané m’a coupé la parole. Comme le sifflement maladif d’un nez victime d’un rhume hivernal. J’ai senti un mouvement sous mes fesses, dans le coussin mince et bon marché de la chaise, et une brève vibration d’un bout de métal qui frotte. Un claquement métallique a aussitôt suivi, une fraction de seconde avant que ma réalité ne bascule en arrière : je n’aurais pas dû acheter des chaises d’occasion au Bobby’s. Le meuble trop bon marché a cédé d’un coup sous nos poids additionnés, dans un soudain fracas de vis usées, éparpillées, et de faux cuir qui se déchire. Mon postérieur s’est précipité à la rencontre du sol de la cuisine, en même temps que l’arrière de ma tête basculait en arrière, et heurtait le plancher avec un brutal bruit de percussions, comme une planche en bois frapperait l’une des caisses d’une batterie.

Autour du point de chute, les barres de métal se sont dispersées dans tous les sens, dans un joli concert de tintements, tandis que je recevais tout le poids de ma voisine sexy en plein sur le ventre. J’en ai eu le souffle coupé durant un court instant. Un éclat de douleur a frappé mon rein droit, comme un étourdissement troublait ma vision, le temps que ma cervelle retombe dans le bon sens. J’ai battu des paupières. J’ai tâté machinalement le sol autour de moi et sous mon dos, pour en extirper la barre de métal tordue qui me compressait le bas du rein. Elle avait dû se tordre contre ma peau au lieu de percer ma viande et les tissus mous assemblés à l’intérieur ; une chance, dirons-nous.

Au moins, avais-je trouvé une belle utilité à mon talent : compenser l’effondrement des chaises. J’évitais au moins la commotion, moins la suspicion à venir. Génial.

« Donc. Je disais. Aïe. » J’ai laissé tomber la barre incriminée à côté de moi. « J’ai jamais eu de rencards qui a tenté de me tuer. C’est bizarrement excitant. »

J’ai laissé ma tête reposer contre le sol, les cheveux éparpillés comme une couronne noire corbeau ou une serpillière, et me suis massée d’une main le front ; par réflexe, plutôt que par réelle douleur. Un éclat de rire nerveux est remonté du fond de mes entrailles, et je me suis mise à ricaner bêtement, avec des mèches de cheveux dans le nez et sur la bouche. Cette femme me faisait beaucoup trop rire. Ça devenait anormal.

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Sam 21 Oct - 16:12 (#)


«Je t’assure que ce n’est pas une habitude que j’ai.» Non parce qu’elle est beaucoup trop occupée avec ces trucs pour entretenir la moindre relation puis elle n’est pas toujours douée pour exprimer ses intérêts. Quoiqu’elle était bien entourée au cybercafé… «De baiser avec mes sous-contractants ?!» précise-t-elle en haussant les épaules. Mais l’idée la branchait aussi. Ce n’est pas comme si elle avait de grandes tendances dominatrices à user de son rôle de patronne pour exploiter ses employés. Elle avait plus tendance à les voir comme des amis puis utiliser leur savoir-faire pour le bien de l’ArtSpace et fantasmer en secret sur eux, les nuits qu’elle n’avait pas assez dormies.

Rassuré que son baiser lui soit retourné, parce qu’après tout, elle avait peut-être mal lu les signaux puis Alex avait juste envie qu’elle fasse le ménage avant de partir avec ses jeans propres, le cœur de Dana s’accélère. Ses joues roses par la pression qu’elle ressent aux creux de ses riens, elle a un sourire en coin après de lui avoir butiner les lèvres, à sa réflexion sur les répliques pertinentes et séduisantes à venir, ou pas. Sa peau est parcourue d’un long frisson quand ses mains remontent sur ses cuisses et son soupir est coupé par le son de détresse de la chaise qui s’écrase sous elles.

Par la force des choses et la gravité, la geek à moitié à poil tombe sur son hôte, dont le crâne et le dos s’aplatît contre les barreaux de la chaise et le plancher. Sous la surprise, elle ne peut retenir son poids et ses genoux nus frappent douloureusement le sol à leur tour, de part et d’autre des hanches d’Alex. Mâchoire crispée, yeux fermés durement une seconde, elle ne s’est pas entendu pousser un bref cri de surprise dans leur décente inattendue. La douleur de ses articulations est oubliée quand elle observe avec ses prunelles vertes l’état des dégâts. Ses mains parcourent le corps sous elle, un peu frénétiquement :

« Ça va ? Rien de cassé ?»

Les barreaux c’était simplement arraché de leur emplacement, coupant et c’est par miracle qu’ils s’étaient seulement courbés sous leur poids. Le regard de Dana suit les mains d’Alex quand elle retire la barre de métal toute tordue de derrière le dos puis ouvre la bouche sans rien dire sur son étonnante crochitude. Elle s’attendait presque à voir du sang coulé de derrière son crâne, mais… rien.

Le son de la barre au sol est désagréable, mais reste qu’elle se sentait rassurer qu’il n’y ait pas de dommage.

«C’est tes chaises qui sont meurtrières !» précise-t-elle avec un sourire malgré tout, même si elle s’essayait à une moue offusquée suivie par une grimace de gamine. «À nous deux, l’on ne pèse même pas le poids de Jim. »Mais ses explications les plus logiques disparaissent sous un éclat de rire de la jeune femme sous elle.

Entre ses cuisses, la chevauchant toujours, Dana ne peut s’empêcher de rejoindre le ricanement en rigolant doucement à son tour, comme si elle était simplement affectée par l’hilarité de sa rencontre d’hier soir. La situation était un peu absurde, quoique cela devenait presque un classique chez la geekette. Le rire d’Alex est clair et même s’il était peut-être nerveux, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver charmant.

Sourire en coin, elle éloigne les cheveux du visage de sa monture, en la caressant du bout des doigts

«Tu es certaine que tu ne fais pas une commotion ? »

Et Dana réalise soudainement qu’elle était restée bêtement sur elle, au travers des débris.

«Bordel ! Pardon ! Attends, laisse-moi… »

Presque habilement, l’invité en ces lieux déplace ses longues jambes pour enlever son poids de sur elle puis se relève en s’assurant qu’elle était en un morceau elle aussi. Des genoux un peu rougis par l’impact, mais rien de mortel. De haut, elle se penche légèrement vers Alex et lui tend une main pour l’aider à se relever. Ses cheveux encore humides de leur précédente douche en cascade autour de son visage.

« Faut te trouver des nouvelles chaises. Je ne vais pas dormir tranquille de te savoir en si dangereuse compagnie.»



Half Life
So if this is the last night,
and you're feelin' hollow.
I'll give you my half life,
so you'll see tomorrow.
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
Alexandra Zimmer
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NAPALM ROACH : j'adore l'odeur du non-respect au petit matin
I became insane, with long intervals of long horrible sanity
En un mot : Engeance d'Hornet
Qui es-tu ? :
- Infréquentable et associable romancière pleine de mauvaises humeurs, d'ironie cinglante et d'indifférence, cachant une âme noire et liée aux enfers.
- Allergique à l’autorité avec une langue trop bien pendue pour sa propre sécurité, elle cherche à fuir ce monde humain dans lequel elle se sent étrangère.
- Écrivaine autrefois invisible dont seul le site internet attestait de son existence, elle est l'auteur anonyme d'un livre étrange et dérangeant, dicté par son propre père.
- Américaine et pourtant guère attachée au moindre patriotisme, elle erra longtemps sans attaches ni allégeances, avant d'être l'alliée forcée du plus terrifiant des Princes.
- Une antre modeste dans les Kingston Buildings masque ses noirceurs, ses poches trouées, ses écrits en vrac et une Honda 350 récemment achetée.

Facultés :
- Fille longtemps ignorante du Prince Hornet, l’ombre de celui-ci a influé sur sa vie, en étouffant une à une les dernières lueurs de son âme.
- Au gré des rencontres, des créatures de la nuit et du rêve d'une sorcière noire, ses perceptions se sont aiguisées et lui ont révélé bien des choses.
- Monstrueuse créature, la forme du cafard l'habite depuis toujours, bientôt sublimée et portée à son paroxysme par l'influence d'Hornet.
- Remarquable plume, ses mots sonnent justes, acérés, et empreints d'une ombre beaucoup plus grande qu'elle-même.
- Une insupportable teigne dont les répliques teintées de fiel déclenchent vexations, colères et peines autour d'elle.

Thème : Nick Cave & The Bad Seeds : Red Right Hand
You'll see him in your nightmares
You'll see him in your dreams
He'll appear out of nowhere but
He ain't what he seems
You'll see him in your head
On the TV screen
Hey buddy, I'm warning
You to turn it off
He's a ghost, he's a god
He's a man, he's a guru
You're one microscopic cog
In his catastrophic plan
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His red right hand

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Mar 24 Oct - 22:48 (#)

Burn like oxygen. Sleep with fire

Chuter devenait une habitude.
Le destin, sans doute. Comme une invitation tacite à tester les limites de ce corps particulier, désormais lisse et résistant tel un noyau de fruit éjecté de sa cosse moelleuse. Littéralement, dans mon cas. J’observais mon plafond au-dessus de la tête blonde de Dana, où avait été suspendu ce cocon poisseux, pendu comme une testicule couleur caramel, et que j’avais dû découper au sécateur avant de passer les morceaux au broyeur. Charmants souvenirs. C’était sur ce même sol, que ma charmante voisine et moi étions emmêlées, dessous ce même plafond que nous ricanions bêtement. Mieux valait taire ces détails. Cul au sol, voisine sexy sur le ventre, tête et vertèbres douloureux, je réalisais combien mon existence avait pris un tournant très...

Comment trouver le bon terme ? Horriblement absurde ? Bêtement sinistre ? Je commençais à perdre le fil de la normalité, et élever l’aberration à un standard constant. Comme si ma vie était normale auparavant.

Eh bien… Non.

J’ai fixé durant un moment de silence hésitant la propriétaire de l’Artspace bien roulée assise à califourchon sur mon ventre, qui portait l’accusation sur ma chaise. Elle semblait avoir un considérable talent pour placer la bonne réplique au bon moment ; elle aurait sûrement de meilleurs qualificatifs pour ma vie que les miens. J’ai soupiré, les bras retombant en croix autour de moi, sur ce plancher d’une propreté relative, tandis que mon crâne carillonnait encore de l’impact et des tintements métalliques d’une défunte chaise.

« J’ai le cerveau qui mijote encore dans l’alcool, » commençai-je à l’évocation d’une potentielle commotion. « 100 % des nanas bourrées subissent la pesanteur de manière différente. Je l’ai lu dans une étude sérieuse. Là actuellement, j’ai la résistance d’un cafard capable de tomber d’un immeuble. »

Sacré vanne. Non, vraiment, bravo Alex. Encore quelques verres et une douche, et je serai en train de parler des démons, du diable et des temples diaboliques. Je me sentais bizarrement à l’aise avec cette femme aux manières encore plus maladroites et aussi décomplexées que les miennes. Je l’ai observé avec ravissement se relever, avec mon t-shirt trop court qui m’offrait une prise de vue assez imprenable d’en bas, avant d’attraper sa main tendue. Retour à la verticale. Un étourdissement m’a brassé l’estomac durant un instant, comme le monde oscillait de biais ; la lumière matinale traversant la fenêtre a terni, piquant ma vision de petits points lumineux. Crâne blindé ou non, ma cervelle n’était pas complètement immunisée aux nausées.

« Je rajouterai des chaises sex-proof pour ma liste de Noël. » Je me suis étirée aussi lentement qu’une vieille carne. Le dos courbé, un craquement sec a résonné ; probablement une vertèbre retrouvant sa place. Je me suis appuyée sur la table en me massant mon cou endolori, alors que le mal de crâne jouait des percussions dans mes neurones, comme la musique trop forte d’une soirée LAN endiablée. Par habitude, j’ai retiré mon t-shirt pour tâter mes côtes et mes reins qui ne montraient heureusement, comme toujours, pas la moindre ecchymose ni plaie. En revanche, le bas du vêtement était déchiré, zébré par une tâche noirâtre de métal là où la barre de la chaise avait rencontré le tissu. J’ai soupiré, une main sur la tête éparpillant mes cheveux, et massant mon crâne, avant de jeter le t-shirt ruiné sur le bord de la table.

« J’crois que ma journée va se résumer à ne rien foutre. J’ai la tête qui sonne trop pour faire une machine ou remettre de l’ordre ici, » ai-je conclu en poussant le plus doucement possible les bouts de chaise éparpillés.

Tout cet endroit était un champ de bataille. La table était en chantier. Le sol, une pluie de shrapnels. Mais mon attention était focalisée ailleurs, vers la blonde en petite tenue en face de moi, dont les propositions avaient été si honteusement interrompues par l’effondrement inattendu du mobilier. J’ai eu un demi-sourire.

« Pour te répondre enfin, je n’ai rien de raisonnable de prévu. Aucun horaire, aucun bon sens. » J’ai avancé d’un pas vers Dana. « Et pour éviter que j’fasse une commotion à retardement, ça existe hein, j’aimerai bien que tu restes ici. Tu vois, juste pour s’assurer que j’ai rien de déplacé ou de cassé. »

J’ai affiché une mine innocente. Bon, aussi innocente que ce dont j’étais capable. C’est-à-dire peu. Je me suis collée auprès d’elle, les bords de mon soutif effleurant son t-shirt, le mien en fait, et mes bras autour de ses épaules, les mains croisées derrière sa nuque. Nos lèvres, une fois encore, retrouvaient cette délicieuse proximité, et je n’attendais qu’un oui pour combler la distance. Apprendre à la connaître une fois sobre était une perspective qui me plaisait nettement plus que de ramasser les pots de sirop et les morceaux de chaise.

Voilà que je souhaitais apprendre à connaître quelqu’un. Vraiment bizarre.

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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
Dana Campbell
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Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live



En un mot : Mésadaptée
Qui es-tu ? : -
Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
Presbyte
Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Thème : Irq 0 Systeme Clock - MASTER BOOT RECORD
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Totally not a virus.
Trust me...i'm only human.



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Neptune's Plague Fleet
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Sam 11 Nov - 17:48 (#)


Elle laissa un léger ricanement, son amusement mêlé d’une pointe d’ironie évidente ; « Je ne suis pas certaine que ça existe, du mobilier expressément sex-proof. » Quoique tout était possible. Dana l’observe, une moue légèrement inquiète q/uand elle l’observe s’étirer. Le craquement sec l’a fait carrément grimacer de douleur, même si elle ne ressentait rien. Ça avait le son d’un truc qui reprenait sa place.

Quand Alex enlève son t-shirt, d’un naturel qui fit monter au cerveau de la geekette, une bulle qui lui fit totalement oublier la commotion imminente de la jeune femme, Dana en profite pour la scanner du regard en même temps ; s’assurer qu’il n’y ait aucune blessure apparente, de sang ou d’organes percés par la chaise en morceau. Seulement le t-shirt semblait amoché.

« C’est un miracle que tu n’aies rien… » expose-t-elle simplement, une fois rassurer que tout est en place mais en voyant sa mine déconfite et le t-shirt balancé sur la table, elle la rassure : «  J’t’en achèterais un nouveau. Après tout, c’est à cause de moi s’il est déchiré. » Pour ce qu’elle en sait, elle pouvait bien lui payer une garde-robe complète pour ce faire pardonnée de ses élans libidineux sans contrôle. Comme si Dana déchainait sa créature en cage depuis trop longtemps et que sa pauvre voisine en payait les frais.

Vu l’état de l’appart, elle se demanda bien qu’elle genre de bête qu’elle était.

Un sourcil d’intérêt levé sous la demande de rester, elle esquisse un sourire en coin. « Je ne crois pas que je sois très bonne infirmière… » précise t’elle en glissa ses mains sur la peau de ses hanches, juste au-dessus de la ligne de son pantalon, puis les déposa dans le creux de ses reins. Elle avait des connaissance de bases. Seulement des connaissances. Ce qui n'empêcha pas ses lèvres de retrouver les siennes avec une aisance spontanée. Comme si rien d’autre n’existait pour l’instant. Même pas ce bordel incroyable ou l’alcool qui venaient à peine de finir de se dissiper après un repas et du café. Elle éloigne son souffle du sien un instant, un soupir accompagné d’un léger sourire en coin. Dana ajouta à voix basse, après s’être mordue doucement la lèvre, hésitante ; «  … mais je peux nettement veiller à ce que tu restes vivante. Il parait que dormir c’est dangereux quand l’on fait une commotion. » Ce qui était vrai. Elle devait avoir lu ou entendu ça quelque part. « J’dois juste m’assurer de te garder réveillée hors de tout danger. »

Dana repousse les cheveux du visage d’Alex et les glisse derrière une de ses oreilles, du bout des doigts. Son regard inspecte son visage un instant puis elle précise : « Je ne pensais pas à plus de café… » Et comme, pour assumer ses intentions, les mains de la geekette descendent jusqu’au bord du jeans de la propriétaire des lieux puis détachent lentement le bouton de celui-ci. Puis la fermeture éclaire et ses doigts tracent le contour de son sous-vêtement, aidant le jeans à filer au sol.

Le silence dans l’appartement lui semblait flagrant tout d’un coup. Le vrombissement du frigo ne pouvait pas détourner son attention.

C’était comme une qu’est. Dont vous êtes le héros.
Mais dans la vraie vie.

La vraie vie.

Comment tout ça lui donnait l’impression d’être vivante.
Réelle.

Comme à chaque fois.
C’était une délicieuse faiblesse.

Dana prend la main d’Alex puis s’assure qu’elle ne va pas s’empêtrer dans son pantalon aux chevilles en l’aidant à en sortir puis l’amène vers la chambre de cette dernière : « Laisse-moi d'abord m’assurer que tu es vraiment en un morceau… »

Elle payerait une équipe de ménage pour demain matin.
Elles avaient autre chose à faire de plus intéressant.



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