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Devine qui vient dîner | Samuel

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Cannot a Beast be tamed
Théa Miller
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Cannot a Beast be tamed
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Mer 24 Mai - 17:56 (#)

Alors, vous savez, on connaît le retard des transports, c'est courant, ça arrive tout le temps...Mais de l'avance ? Jamais. Donc de deux choses l'une, soit le pilote avait une urgence dans le coin et il a grillé plus de carburant que prévu, soit...Et ben on est passé par une faille temporelle. Remarquez que cette dernière ne serait pas déconnant étant donné la puissance magique que certains possèdent mais c'est une autre histoire. Bref, toujours est il que je suis en avance, que l'aéroport grouille de monde et que je ne vois mon oncle nul part. Je ne me sens pas perdue pour autant, après tout, je connais la ville vu le nombre de vacances que j'avais pu y passer, donc j'empoigne ma valise et me rend en quête d'un taxi. Pas difficile a trouver d'ailleurs. Le..mexicain ? Oui, ça devait être ça au vu du cliché moustache / accent a couper au couteau, m'aide a fourrer mon énorme valise dans son coffre, pousse la galanterie jusqu'à m'ouvrir la portière, lui, il cherche un bon pourboire. Il l'aura si il ne tente pas de me faire le tour de la ville comme a n'importe quel touriste lambda.

Et finalement, c'est un bon pourboire que je lui glisse tandis qu'il se gare devant le garage de mon oncle avant de repartir en me laissant sur le trottoir, une main en visière pour me protéger du soleil, valise a mes pieds. Bon il est tôt mais tonton doit bien être levé non ? Avec de la chance il est même en train de préparé ces fameux pancakes...Avec ses œufs brouillés a tomber...Et inutile de dire que j'adore son café. Donc avec de la chance hein, parce que bon, il devait venir me chercher mais mon avance a tout niqué, si ça se trouve, il s'est contenté d'une tasse de café avant de sauter dans sa voiture. Ce qui serait con, c'est qu'on se soit croisé. Mmmh... Je préfère penser pancakes et œufs brouillés. Oui, mon estomac compte et ma louve est d'accord avec moi. Voilà, deux estomacs sur patte. Allez prions pour le petit déjeuner...en plus j'ai vraiment faim, pas que mais la nourriture dans l'avion, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.

Traînant ma valise, qui en réalité ne pèse pas trop lourd pour moi, je monte les marches qui mènent a son appartement au dessus du garage et, me retenant de sautiller sur place, j'enfonce la sonnette de l'index. Ca fait quelques années que je ne l'ai pas vu, entre David et mon travail, ces deux dernières années ont été...difficiles on va dire et puis, venir ici, c'est...Comme tout recommencer et ça ça me va. Sans m'en rendre compte, j'ai martyrisé la sonnette..Oups...Trop d'enthousiasme là non ? Juste un peu on va dire.
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Sam 27 Mai - 17:37 (#)

Je m’étire longuement, réprimant un bâillement alors que j’allume la machine à café. Je sais, je sais, la caféine n’a pas vraiment d’effet sur moi, mais c’est surtout psychologique. Et j’aime aussi le goût. Agrémenté d’une tonne de sucre et de lait, évidemment. Pas comme si c’était vraiment un problème rapport à mon métabolisme. Et je m’adosse contre le meuble, grommelant tout seul alors que je pianote tant bien que mal sur mon téléphone. Ne pas le casser, ne pas le casser, sinon ça donnera raison à Elizabeth. Et elle a déjà beaucoup trop souvent raison à mon goût pour lui donner des cartouches supplémentaires. Humpf. Pourquoi j’arrive pas à l’allumer ? « Sérieusement ? » Je le secoue, sans trop savoir pourquoi, avant d’abandonner avec un soupir et de le faire glisser sur la table.

De mémoire, j’ai absolument rien fait pour qu’il soit dans cet état. Et il fonctionnait très bien hier. « Quand je disais que c’était des engins démoniaques… » Soufflé avec un grognement alors que je finis par aller vérifier sur le tableau à quelle heure Théa est supposée arriver. Dans deux heures. Bon, ça me laisse de la marge encore pour émerger. Manger. Et prendre une douche. L’appart est, comme à mon habitude, parfaitement bien rangé. La chambre d’amis est prête à accueillir la jeune femme. Pour combien de temps ? Aucune idée. J’ai pas posé la question. Outre que le fait que c’est la famille et que c’est clairement le genre de service que je rends sans réfléchir, je me dis aussi que, si elle a besoin de partir loin de sa meute, c’est pas pour rien. Et c’est mon boulot de l’accueillir, de lui rappeler que son foyer est ici aussi, qu’il est là où elle le voudra. Alors, si elle veut s’installer pour de bon, elle sera la bienvenue. Et c’est pas comme si j’avais une vie personnelle de dingue ou des gens qui passaient tous les jours chez moi quoi.

Ca pourrait sonner un brin pathétique mais, en vérité, c’est un choix. Cette tranquillité, j’en ai besoin. On en a besoin avec ma Bête, pour continuer de préserver cet équilibre qu’on a eu tellement de mal à retrouver. Les années ont beau avoir passé, je ressens toujours cette nécessité de m’isoler. Mais je sais Théa assez discrète pour respecter ça, alors j’ai aucune inquiétude à ce sujet. Même si je réalise que ça fait quelques années que je l’ai pas croisée. J’avoue, elle a fait partie de ces membres de ma famille que j’ai eu beaucoup de mal à approcher. Parce qu’elle aurait pu être amie avec mes petits. Qu’elle aurait dû l’être même. Au vu de leurs âges si rapprochés et de leur lien familial. J’ai mis des années avant de réussir à me lier un tant soit peut avec les enfants de mes frères et sœurs. Maintenant, ça va mieux, probablement parce qu’ils sont adultes depuis longtemps. Mais je sais qu’il y aura toujours cette part de moi qui arrêtera pas de se demander, en les voyant, à quoi mes propres enfants auraient pu ressembler à leur âge.

Un bref soupir, alors que je finis par sortir les œufs et le bacon, me figeant quand j’entends qu’on sonne à la porte. Ah non, qu’on défonce la sonnette. « Mmmmh… » Une grimace, alors que je vais ouvrir, ma boite d’œufs dans les mains. Pour arquer un sourcil quand je me retrouve devant… Théa. « Mais il est quelle heure ? » Moi qui déteste être en retard, j’espère que je me suis pas raté. J’ai un temps, avant de finir par reprendre, désignant la sonnette. « Tu viens de la péter ou c’est moi ? Ca, c’est une entrée en matière digne des Miller. J’enverrais la facture à ton père tiens. » C’est dingue comme elle ressemble à sa mère pourtant. Je me rends compte que j’ai oublié toute politesse et je lui rends un sourire plus franc, alors que je me recule pour la laisser entrer. « Salut Théa. Content de te voir. » Je lui glisse la boite d’œufs entre les mains et j’attrape sa valise, refermant derrière elle. « Bienvenue ici. » Bon, pourquoi elle est là cette heure par contre ?  
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Lun 29 Mai - 6:50 (#)

« Deux heures plus tôt que prévu ou presque ! Le pilote avait peut petre un sanglier sur le feu. » répondis je en laissant un immense sourire lumineux envahir mes traits. Voir mon oncle me procurait toujours un sentiment apaisant, c'était comme se glisser sous l'ombre d'un arbre durant une journée caniculaire. C'était une sensation difficile a expliquer mais que j'éprouvais qu'avec lui et mon père. Puis, une grimace froissa mes traits. « Mais non ! Enfin...peut être un peu...Hum...N'en profite pas pour changer ce bout de plastique par un truc clinquant hein ! Tiens d'ailleurs tu devrais mettre une cloche comme dans les ranch en Arizona, ce serait stylé si tu veux mon avis. » Intérieurement, je trépigne mais je me retrouve avec une boite d'oeuf dans les mains sans avoir eu le temps dire ouf.

« C'est la tradition de bienvenue ici ? Les œufs cadeaux ? » fis je avec un éclat malicieux dans les iris avant de les poser sur un guéridon voisin et d'aller entourer la nuque de mon oncle de mes bras. Je n'aimais pas les retrouvailles formelles, froides ou distantes, il le savait bien. Et même si cela l'avait toujours un peu mis mal a l'aise, je ne m'en formalisais pas. Depuis l'enfance, je lui grimpais sur les genoux a la première occasion, élisait ses bras comme moyen de transport le plus confortable du monde et n'hésitais pas a marquer le territoire de ses épaules comme mien au grand dam de mes frères. Mais j'étais ainsi. « Merci tonton ! » Je plaquai un baiser sonore sur sa joue avant de porter mon regard sur l'intérieur, écarquillant un petit peu les yeux. « Je rêve où tu as encore grossis ta collection de vinyle ? En tout cas, ça n'a pas changé chez toi, j'adore toujours autant ! » remarquais je en m'avançant dans les lieux. « Un jour, je convaincrais maman d'abandonner le tout en rondin norvégien. » riais je tout en allant récupérer les œufs abandonnés.

Les levant sous le nez de mon oncle, mon visage se plissa en une petite moue suppliante. « Dis moi que tu étais a deux doigts de faire tes fameux œufs brouillés... » suppliais je avant qu'une grondement caractéristiques de mon estomac résonnait soudainement, me faisant presque rougir. Mais un loup ne rougissait pas de la faim, il la comblait, voilà, c'était simple. Puis, je scrutais les traits de mon oncle d'un regard mi songeur mi inquiet. Cela faisait deux ans que je ne l'avais pas vu, juste quelque coup de fil et voilà que je débarquais. « J'espère vraiment que ça ne te dérange pas que j'habite chez toi. Je sais que tu aime ta tranquillité mais tu verras, je suis aussi discrète qu’une souris, si tout se passe bien, je ne te dérangerais pas longtemps, promis ! » Samuel pouvait me tolérer durant un temps, mais je savais aussi qu'il avait besoin de solitude, mon père m'avait bien fait la leçon avant que je ne parte, le loup de mon oncle n'était pas stable, fort heureusement, ma nature n'était pas de m'imposer sur son territoire et je lui étais reconnaissante de m'accueillir un peu a l'arrache.
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Dim 4 Juin - 19:28 (#)

La valise entre les mains, j’arque un sourcil à la réponse de ma nièce. « Deux heures ? Enfin, pour une fois que c’est pas l’inverse, je suppose qu’on va pas se plaindre hein. » Eviter de passer directement pour un vieux râleur, j’imagine que ce serait plutôt une bonne chose.  Je rends un sourire à Théa, cherchant, sans même en avoir pleinement conscience, les similitudes avec son père. Ca fait longtemps que je suis pas allé voir ma famille. Même si c’est moins douloureux qu’avant, il y a toujours cette appréhension qui me saisit quand j’approche de Camden. Appréhension partagée par ma Bête, comme si les ombres allaient nous engloutir, sans jamais nous relâcher. Je continue d’avoir mon père au téléphone plusieurs fois dans la semaine et, jusqu’à la mort de ma mère, on était tout aussi souvent en contact.

Mais y aller était… trop difficile. Je sais, on est loin du vieux loup dominant qui gère la situation. C’est même tout le contraire. Mais il y a des choses contre lesquelles ont peut pas vraiment lutter. Je suis bien conscient que c’est une solution de facilité de garder la boite fermée, mais c’est encore ce que j’ai trouvé de mieux. Pour autant, je suis ravi de voir Théa. Et de voir qu’elle a le sourire de David. Même si elle reste le portrait craché de sa mère. Je fixe un instant la sonnette démolie et, à la remarque de Théa, j’ai un bref hochement de tête. « Oh, tu sais que l’idée est pas mal. J’aime bien. On pourra essayer d’aller chiner ça à l’occas. Ca te fera visiter un peu la ville. » Même si je sais qu’elle aura pas besoin de ça pour se balader et découvrir un peu plus les lieux.

« Hein ? » Pourquoi elle parle des œufs cadeaux ? Ah oui. En effet. Hem. « Non c’est euh… » Bon, pas le temps de trouver quelque chose de pertinent à rétorquer qu’elle les a posés plus loin. Et j’ai un temps d’arrêt quand elle vient me faire une accolade. Si je me fige, ça dure que quelques secondes et je lui rends son étreinte sans ajouter quoi que ce soit. Depuis toujours Théa a été étonnamment à l’aise avec moi, même quand je la fuyais à son plus jeune âge. Ca l’a clairement pas démontée et, à chaque fois que j’apparaissais dans le paysage, elle avait acté qu’elle devait passer tout son temps avec moi. A croire qu’inconsciemment, avant même qu’elle soit oméga, elle savait. Elle savait cette douleur qui, à l’époque, brillait dans mon regard avec bien trop d’intensité, elle savait, à quel point voir des enfants qui n’étaient pas les miens était comme un coup de couteau à chaque fois. Et elle m’a aidé, à me raccrocher à la réalité, à pas fuir les miens, malgré l’envie que je pouvais avoir. « Merci ? De quoi ? » Soufflé avec un ton plus doux avant de hocher la tête à sa question. « Evidemment. Et tu connais toujours les règles. On touche pas sans se laver les mains. » Maniaque moi ? Si peu. Mais elle a toujours été très délicate avec les vinyles, elle a même été une des rares à pouvoir tous les manipuler. « C’est un style… le tout norvégien. Et dis-toi que ça l’aide à se rappeler un peu son pays d’origine. » Parce que c’était clairement pas David qui allait quitter ses terres natales. Je sais que, les premières années, ça a été source de tension entre eux. Mais elle s’est fait une raison. Et mon frère a tout fait pour la rendre aussi heureuse que possible.

Je referme la porte et je pousse la valise dans un coin de la pièce, avant de tousser un rire à sa question qui relève plus de la supplique qu’autre chose. « Avec du bacon j’imagine ? » Une pichenette en direction de la blonde, alors que je l’entraine dans mon sillage en direction de la cuisine. « Un café en attendant que ça cuise ? » Au reste de ses propos, je lui lance un regard curieux. « Théa… tu es ici chez toi. Aussi longtemps que tu le voudras. Je pense que ça me fera pas de mal d’avoir un peu de compagnie, mais pas d’inquiétudes. Je te forcerais pas à passer tes soirées avec ton râleur de tonton va. » Un clin d’œil pour appuyer mes propos, alors que je fais glisser un jeu de clés vers elle. « Et tu peux prendre toute la place que tu veux. Ca me fait vraiment plaisir que tu sois là. » Bon, je dirais peut-être pas la même chose dans 6 mois, ou peut-être que si. Allez savoir.

Un temps, alors que je commence à cuisiner. « Alors… dis-moi. Qu’est-ce qui te fait débarquer ici ? » Je suis curieux, j’avoue. Et elle se doute bien que j’allais la cuisiner à un moment ou à un autre de toute façon. Sans mauvais jeux de mots, évidemment.
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Dim 11 Juin - 17:31 (#)


J'eus un rire amusé. « Oui mieux vaut dans ce sens là ! » Cela faisait longtemps que je n'avais pas rendu visite a mon oncle, lui même ne venait jamais. Très jeune, j'avais appris a ne pas poser de question a ce sujet, il était bien trop sensible, tout comme j'évitais généralement de lui parler de notre Caern de naissance préférant largement évoquer des sujets bien moins difficile pour lui, comme cette foutue sonnette que j'avais allégrement massacré. « Oh oui ! Et en plus, dis toi qu'au moins, tu l'entendras du garage, ce sera toujours mieux que cette alarme a rendre sourd un poisson. » renchéris je avec une grimace un poil exagérée.

Je ne résistais a lui sauter dessus lorsque je mis les pieds dans la maison. Il savait très bien que je n'avais aucun problème a être proche de ma famille, même si lui avait toujours un temps d'appréhension, même après tant d'années, je ne faisais pas de cas. C'était peut être malpoli mais je n'y voyais pas vraiment de mal, surtout après m'être gentiment moquée de lui avec ses œufs. Certains offrent des fleurs, d'autres des chocolats, moi j'avais une boite d'oeufs. Chacun son truc ? Cela me faisait rire, il ne l'avait bien évidemment pas fait exprès mais c'était marrant de le voir comme ça. Je le remerciais alors par un baiser et son regard s'adoucit. Il n'était toujours pas très a l'aise avec mes gestes d'affection mais il les acceptait pour ce qu'ils étaient. « Pour m'accueillir évidemment ! » Et de me protéger aussi parce que je savais qu'il le ferait peut importait la longueur de ma présence. Aussi je pénétrais dans son appartement avec aisance. L'endroit n'avait guère changé depuis les années de mon enfance et j'aimais particulièrement sa manière de le décorer. C'était chaleureux, presque trop figer parce qu'il était un petit peu maniaque sur les bords mais cela n'empêchait le fait que l'on s'y sentait bien. C'était le cas pour moi. D'ailleurs, il avait bien agrandit sa collection de vinyle, a l'heure ou tous ne jurait que par Deezer ou Appletruc, j'aimais l'odeur qu'ils avaient et il m'était arrivé de les nettoyer comme si ils étaient fait d'or, mon oncle les adorait, je crois que je m'en serais voulu toute ma vie si j'en avais abîmé ne serait ce qu'un seul. Je ris a ses mots, quel protecteur ! « Oh je les connais très bien, ne t'inquiètes pas, je me demande même, vu l'âge de certain, si je ne devrais pas me procurer une paire de gants blancs, tu sais, ceux dont se serve les conservateurs de musée pour leur plus vieux objets. » susurrais je avec un œil pétillant d'amusement. Puis je haussais une épaule a la suite, un sourire décidé et joueur aux lèvres. « Oh j'aime bien le style de maman hein, mais franchement un peu de changement ne ferait pas de mal, les poutres c'est des nids a araignées quoi ! Mais bon, même papa n'arrive pas a la faire changer d'avis, cela dit, je désespère pas pour autant ! »

J'étais parfaitement a l'aise chez lui mais je prenais garde a ne pas remplir l'espace pour autant, je savais être très discrète et je savais que mon oncle adorait sa solitude, je devais au moins respecter cela...Même si là tout de suite, mon estomac avait surtout en tête – si tant est qu'un estomac pouvait avoir un cerveau – les œufs et donc, automatiquement, ses fameux œufs brouillés. C'était une vraie tuerie, je ne savais pas où il avait appris a cuisiner, mais il avait tout d'un chef. J'avais bien tenté d'apprendre de lui mais... Mes talents se plaçaient surtout dans les façons toute plus débiles les unes que les autres a brûler les aliments. Je m'étais fait une raison, je n'étais pas douée. Je salivais presque d'avance quand il renchérit avec du bacon. Oh. Mon. Dieu. « Oui ! » m'exclamais je avec des étoiles plein les yeux avant de papillonner des paupières. Il allait croire qu'il n'y avait que ça qui m'intéressait a force ! Et encore une fois, je le remerciais. Je savais que cela pouvait lui coûter une présence de plus dans sa maison et je ne pouvais que lui promettre que cela ne durerait pas longtemps...Enfin si tout allait comme je l'espérais évidemment. «Va pour un café. Celui de l'avion était du jus de courge. » alors que je le suivais dans la cuisine avant de continuer. «  Pfff...Comme si passer mes soirées avec toi était ennuyeux, au contraire, j'aime rien de moins que cocooner dans un canapé confortable avec du pop corn, un bon cappuccino et un polar. Encore plus si tu es là pour commenter, on est jamais d'accord, ça m'amuse. » Puis, je glissai une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Mais je sais aussi que tu aime ta solitude et, en tant qu'invité ou cheveux sur la soupe, je me dois quand même de respecter ça tu ne crois pas ? » ajoutais je avec un sourire amusé mais un regard attendrit. Je chipai donc les clés qu'il glissait vers moi et les fourrait dans mon sac, que j'avais posé sur un tabouret devant l’îlot de cuisine.

J'adorais le voir cuisiner, ses gestes étaient toujours maîtrisés a la perfection, très naturels c'est sans doute ce qui m'avait induite en erreur et fait penser que moi aussi, je saurais cuisiner rien qu'en le regardant. Je remuais pensivement mon café quand il me demanda la raison de mon débarquement. « Mmmh...je sais que tu reste en contact avec papi, il a dût t'en parler. On m'a offert un poste ici, dans une école privée... J'aurais pu refusé mais...Je ne sais pas, j'ai besoin d'un changement d'air je crois et puis, j'adore l'Arkansas mais j'en ai fais le tour. Avec tout ce qu'il se passe...Ah...Papa n'était pas très chaud a me voir quitter la région mais ça le rassure aussi de savoir que je ne suis pas loin de toi, je crois qu'il ne m'aurait pas laissé partir si le poste avait été a New York genre. J'ai eu une...rupture un peu difficile aussi et j'ai besoin d'un changement pour totalement m'en remettre, en bref cette proposition est arrivée au bon moment on va dire, j'ai décidé de la saisir. Si tout va bien, je changerais de meute aussi, papi a déjà donné son accord et puis ton Ulfrik me connaît, ce n'est pas comme si j'étais une étrangère. Bref, rien n'est encore joué mais...Il se peut que je reste définitivement. » Et, malgré appréhension de ce changement de vie, il y avait aussi une certaine excitation, je ne pouvais pas le nier. « Thor et Hakon n'étaient pas très chaud mais Jorgen m'a dit que c'était une bonne opportunité pour moi et qu'il était peut être temps que je quitte le nid d'une certaine façon. Je suis adulte mais pour eux, je reste une petite louve a protéger. » ajoutais je en haussant les épaules. J'avais l'habitude de la surprotection de mes frères, étonnamment, Jorgen était celui qui l'était le moins, il me faisait confiance. « Donc me voilà avec mes gros sabots ! Au fond, je suis sûre qu'ils me jalousent tous parce que maman sait faire la cuisine mais elle n'a pas ton niveau ! » conclus je avec du rire dans la voix.
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Anonymous
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Mer 14 Juin - 9:39 (#)

La bonne humeur de Théa a quelque chose de contagieux. Et son aura est particulièrement apaisante. Vu la famille paternelle, la question de savoir quelle pourrait être sa place dans une meute se posait. Surtout avec sa fratrie. Alors, qu’elle soit oméga me surprend pas tant que ça au final, c’est même une question de survie avec son entourage. Je lui rends un sourire, alors qu’elle en rajoute une couche sur la sonnette. « N’exagère pas. Et j’oublie pas que c’est toi qui l’a massacrée alors qu’elle t’avait rien demandé. » Index brandi dans sa direction avant que, comme je l’avais supposé, elle recommence aussi sec à se faire une place dans mon monde. Oh, pas bien grande, mais suffisamment pour que j’en prenne compte. Et que ça me plaise.

Je me contente d’un haussement d’épaules à ses explications. « C’est normal. Même si j’imagine que ton père a dû te filer à peu près un milliard de conseils foireux pour que tout se passe bien avec moi. » Lancé avec un clin d’œil alors que j’ai une petite pensée pour Matthew. Il a fini respecté mon besoin de fuir notre Caern de naissance, même s’il a mis du temps pour ça. Et je sais qu’il m’en a vraiment voulu au départ. De l’abandonner. De fuir ma famille. On a jamais vraiment parlé de ça au final. Faut dire que les hommes de la famille ont jamais été bien bavards. Ou capables de dire ce qu’ils ont sur le cœur. Parait que c’est un problème de génération. Ou de mâle dominant qui s’autorise pas la moindre faille, allez savoir. Dans le fond, je sais même pas ce que je pourrais réellement lui dire. Qu’il y a des douleurs qui ne s’expliquent pas. Qu’au début, on se content de les enfouir, en espérant qu’elles ressortiront pas au pire moment. Et qu’après, on finit par les apprivoiser. Mais que surtout, j’espère qu’il n’aura jamais à vivre ça. Peut-être que c’est ça que je devrais lui raconter.

Je réprime un soupir silencieux, avant de finir par me focaliser de nouveau sur la jeune femme. « Je suis à peu près sûr que j’ai une des paires de gants dont tu parles. Mais vu ton âge, je m’inquiète plus de te voir renverser du ketchup dessus ou le casser par accident. » Même si ça a jamais été un problème avec elle. Plus avec les tornades qui lui servent de frères. « J’ai quand même cédé et j’ai tout un système plus moderne pour écouter de la musique. C’est… par là. » J’agite vaguement la main en direction des enceintes reliées à l’ordinateur portable qu’Elizabeth m’a installé. Ca, j’y touche pas trop. Je me contente de chercher des musiques qui m’intéressent et j’avoue que ça fonctionne plutôt pas mal. Un sourire narquois se dessine quand elle parle des araignées. « Quoi ? Tu vas pas me dire que ça te fait peur ? » Soufflé d’un ton amusé avant de lui verser une tasse de café. Et de tousser un rire en voyant son regard qui s’illumine. « Un vrai estomac sur pattes. »

Du reste, je préfère poser quelques bases sur cette colocation imprévue, avant de lui rendre un nouveau sourire. « La soirée idéale ça, n’est-ce pas ? » Et j’ai un temps, avant de reprendre, un brin plus sérieux. « J’aime ma solitude. C’est pas pour autant que c’est une bonne chose pour moi. » Ca, je commence tout juste à l’accepter, même s’il m’a fallu du temps. « On peut faire un deal si tu veux. Si je sens que j’ai besoin de rester seul, je te le dis. Tout simplement. Et la réciproque est tout à fait valable. » Histoire que tout se passe pour le mieux. « Au fait, j’ai changé les horaires du garage, donc il est ouvert plus tard… pour certains clients du genre nocturne. Donc faudra pas t’inquiéter de voir du passage à des heures un peu moins respectables. »

Je finis par lui demander les détails de sa venue et je l’écoute avec attention, alors que les tranches de bacon commencent à grésiller dans la poêle. « Tu connais ton grand-père, toujours avare de détails. J’ai eu droit à des bougonnements sur sa petite fille adorée qui partait au loin et qui trouvait un boulot ailleurs alors qu’il y en avait des très bien juste à côté de la maison. » Soufflé d’un ton amusé, avant d’esquisser une grimace compatissante. « Désolé pour la rupture. Ca va aller ? » Et je continue, après un bref silence. « Joaquin sera ravi de t’accueillir, aucune inquiétude à ce sujet. Pour le reste… » Je finis par poser une assiette fumante devant ma nièce, avant d’esquisser un sourire. « T’es la petite dernière, c’est normal que tout le monde ait envie de te protéger. Ils te verront toujours comme la petite louve de la famille, faut t’y faire. » Et moi ? J’ai réussi à ne pas trop me focaliser dessus, donc ça va. Forcément, j’ai autant envie que besoin de la protéger, mais surtout parce qu’elle fait partie de la famille. Et j’arrive à ne pas projeter mes propres enfants sur son évolution à elle. « Le changement, ça a du bon parfois. Ca permet de repartir sur de bonnes bases. » Et de laisser le passé là où il doit être. Qu’il soit douloureux ou non. « Personne dans la famille n’a mon niveau en cuisine jeune fille. » Soufflé d’un ton péremptoire avant de m’assoir face à elle, piquant déjà ma fourchette dans ma propre assiette.
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Dim 13 Aoû - 19:39 (#)

Je lui tirai la langue avec un air mutin et sans doute, très enfantin a ses yeux. Évidemment, la pauvre sonnette n'y était pour rien dans mon enthousiasme et ma joie a retrouver mon tonton, dans l'excitation j'avais mal géré ma force et donc...j'avais un cadavre de sonnette sur les bras. Bref, passons !

Je retrouvai l'appartement de mon oncle avec un plaisir non feint. Je m'étais toujours sentie bien chez lui. Mes frères étaient plus prudents avec lui, moi je m'en fichais. Peut être que c'était dût a mon statut d'Oméga, je n'en savais rien mais j'avais appris a ne pas toujours analyser ce qui pouvait nous lier aux autres, loups ou non. Samuel avait toujours eu une place particulière dans mon cœur. J'aimais mes tantes aussi hein, mais mon oncle...c'était différent. C'était difficile a expliquer, peut être qu'inconsciemment, je tentais de combler le vide que je pouvais deviner en lui, tout en ayant parfaitement conscience que rien ne le pourrait réellement, ou peut être que sa façon un peu bourrue d'être le rendait particulièrement attendrissant malgré son grand âge. Aucune idée et, au fond, je m'en fichais, qu'importe les raisons, seuls comptaient les sentiments. « Plus ou moins, mais tu connais papa, il s'inquiète toujours plus qu'il ne le faudrait. »  Puis je plissai le nez, malicieuse alors que je moquais un peu de son obsession pour la propreté ou ses vinyles. Quoique c'était quelque chose que j'aimais beaucoup chez lui. Mais ce qui me surprise le plus c'était... L'ordinateur qui trônait dans un coin lié a...quoi ?! Des enceintes ?! Interloquée, je fixai un instant mon oncle comme si une paire de cornes lui avait poussé sur la tête. « Qui êtes vous ? Qu'avez vous fait de mon oncle adoré ?! »  fis je en affichant une mine choquée tout en posant théâtralement mes paumes sur ma poitrine. Puis j'explosais de rire en secouant la tête. « Enfin ! J'ai cru que tu ne te mettrais jamais a la modernité ! Je ne dénigre pas tes vinyles loin de là ! Mais avoue qu'il y a une sacré différence de son entre un disque en vinyle et un son numérique ! »  Puis je fronçai un peu les sourcils, le regardant d'un air un peu suspicieux. « Tu sais t'en servir ou c'est juste pour faire genre ? »  

Mon père et lui étaient assez semblables quand on y pensait, même si pour le coup, c'était plus ma mère qui n'aimait pas le changement, ce dont je me plaignit. Je haussai un sourcil dédaigneux faussement hautain a sa remarque. Moi ? Peur ? Puis ma mine s'effondra en une grimace. « Pas peur, ça me dégoûte plutôt ! C'est petit, c'est poilu, ça a plein d'yeux et plein de pattes ! »  Et, grâce a dieu, je n'avais jamais croisé de méta-araignée, que le Divin m'en préserve a jamais ! Mais toutes pensées arachnides s'envola a partir du moment où il parla petit déjeuner. Oui je ne le cachais pas. J'adorais littéralement les petits plats de mon tonton adoré. On allait pas se refaire si ? Non. Donc j'acceptais son café tout en essayant de faire taire mon estomac qui commençait déjà a gronder a l'idée du repas qui l'attendait. « Je plaide coupable ! »  chantonnais je lorsqu'il me traita d'estomac sur patte. Difficile de nier en même temps. Mais en même temps, j'étais assez consciente du caractère solitaire de mon oncle, mais moi même, j'étais plutôt tranquille. J'étais jeune pourtant mais je n'étais pas attirée par la fête ou autre. J'aimais rester chez moi, cocooner tranquillement et je savais déjà qu'en ça, nous nous entendrions bien avec Samuel. Un doux sourire ombra mes lèvres alors que mon regard s'attendrit lorsqu'il me proposa son deal. « C'est entendu alors. »  Ca m'allait très bien, quoique je n'avais pas forcément besoin d'être seule, même si j'appréciais la solitude, je n'en avais pas forcément besoin on va dire. Puis une mine intriguée se dessina sur mon visage. « Vampire ? »  demandais je légèrement inquiètes lorsqu'il parla de visiteur nocturne. Je ne voyais qu'eux et, franchement, mon oncle était très doué pour retaper les vieilles voitures de collection. Sachant que les vampires aimaient bien gardé leur antiquités... Mais je n'étais pas spécialement a l'aise avec eux. Bon je ferais un effort, après tout, ils ne m'avaient jamais rien fait.

Finalement, je m'installai a l'îlot central alors que mon oncle m'interrogeait sur les raisons de ma venue. « Oui ça lui ressemble bien. »  fis je avec un air attendri lorsqu'il parla de son père, donc mon papi. « Oui ça ira, c'est juste... - je haussais les épaules, un peu contrite – Que je m'en veux peut être un peu pour n'avoir rien vu venir. Il...Enfin il a fini par devenir paranoïaque, il voyait des créatures surnaturelles partout donc...Et bien disons que...Partir était sans doute une question de survie pour moi. Il avait même fini par mettre de l'aconit dans mon café pour s'assurer que je n'étais rien d'autre qu'humaine... »  Je soupirai, j'étais encore blessée je crois. Un léger sourire vint chasser l'amertume qui s'était invité sur mes lèvres. « j'espère. Je sais que ce n'est pas facile de changer de meute, mais ce n'est pas comme si j'étais une fugitive ou je ne sais quoi... mais avant de me présenter a Joaquin je veux m'assurer que le travail me plait, pour l'endroit, je le sais déjà. »  puis je fis la moue en me plaignant un peu de la surprotection de mes frères et de mon père. Mon grand père avait été plus délicat en marmonnant que je ressemblais parfois un peu trop a Samuel mais il n'avait pas cherché a m'empêcher de faire quoique ce soit. « C'est parfois lourd. Mais je sais qu'ils m'aiment donc je leur pardonne. »  finis je par répondre dans un rire avant d'avaler une gorgée de café avec un gémissement de contentement. « Bon sang ! Je n'ai jamais réussit a le faire aussi bon que le tien ! Avoue...tu rajoute un truc hein ? C'est pas possible autrement ! »  ronchonnais je un peu tandis que mes yeux scintillaient de satisfaction et de plaisir. « Je ne sais pas,  j'ai parfois la sensation de fuir un truc alors que non. Mais j'ai bien réfléchis avant de me décider alors...ça devrait aller non ? »  Puis j'éclatais de rire devant sa vantardise. « Ah, j'aimerais te rabattre le clapet....malheureusement, c'est totalement vrai ! »  pardon maman.



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Lun 14 Aoû - 15:22 (#)

D’aussi loin que je me souvienne, Théa a toujours été une des rares à m’approcher sans crainte, même quand j’étais au plus bas. Pas apeurée pour un sou, pas méfiante. Juste de l’amour d’une pureté et d’une innocence qui m’ont aidé à reprendre pied après les premières années les plus difficiles. Petite fille qui me grimpait sur les épaules alors qu’elle savait à peine marcher, ignorant totalement ce qui avait pu m’arriver, avant même d’avoir conscience que le loup comme l’homme avaient été trop malmenés pour être réellement fréquentables. Mais ça ne l’a pas arrêtée. Et maintenant ? Elle est là. Adulte, posée. Devenue une oméga, comme tout aurait pu le laisser présager.

Est-ce que je trouve amusant de la voir réapparaitre dans ma vie alors que je commence enfin à me sentir réellement mieux ? Alors que la présence d’Elizabeth me donne le sentiment que je peux vouloir autre chose ? Possible. Surtout qu’elle saura m’orienter dans la bonne direction, me filer un coup de pouce, sans même s’en rendre compte. « Ton père s’inquiète, c’est normal. Surtout vu le passif de la famille. » Soufflé d’une voix douce, sans cette trace d’amertume qui, en temps normal, ponctuait toujours ce genre de propos. J’arque un sourcil, un peu surpris moi-même, avant de tousser un rire au reste de ses propos. « Je sais m’en servir. Sinon Elizabeth se serait foutue de moi jusqu’à la fin des temps. C’est elle qui a tout installé. Et... j’aime bien. » Une première concession faite au monde moderne, alors que je continue de bousiller allègrement les ordinateurs. Mais ça a fait plaisir à la brune et j’avoue que son sourire m’a fait chaud au cœur. Sans m’en rendre compte, je me suis mis à sourire tout seul, avant de secouer la tête et de me focaliser sur ce qu’elle raconte.  

Je ricane à sa réaction quand on parle d’araignées, secouant la tête. « C’est quoi l’expression déjà ? C’est pas la petite bête qui va manger la grosse ? » Un coup d’épaule amusé en passant avant de me faire un brin plus sérieux quand on parle de notre colocation à venir. « Et promis, je te demanderais pas de comptes sur ce que tu fais de tes soirées. Tant que tu fais de même pour moi. » Spatule brandie dans sa direction, la mine faussement menaçante, avant de hocher la tête au reste. « Officiellement, ce sont juste des noctambules. Malgré la Révélation, c’est pas toujours simple d’assumer qui on est. » Elle sait que c’est un sujet qui me fait souvent ronchonner, presque autant que son grand-père adoré, mais pour le coup, j’essaie d’être moins regardant quand il s’agit de mon garage. « Alors on fait semblant de croire qu’ils pourraient venir en journée. Et je suis assez sympa pour pas gonfler la facture. Pas trop en tout cas. » Clin d’œil amusé en direction de ma nièce, avant de reprendre, avec un sourire rêveur. « Et puis, ils ont des sacrées pièces de collection, je vais pas m’en plaindre. » Sans compter que ça rapporte sacrément. J’avais déjà des revenus plus que corrects mais là, c’est le jackpot quand même.

Difficile de pas voir son sourire attendri quand elle parle de mon père et je tends la main pour effleurer sa joue dans un geste presque paternel que je me pensais même plus avoir. Et pourtant, c’est pas si désagréable que ça. « C’est juste que… ? » Je l’écoute avec attention, faisant taire tant bien que mal le loup qui veut aller déchiqueter l’homme qui lui a fait ça. Je me contente d’une brève inspiration, même si une lueur dorée brille un instant dans mon regard avant que je reprenne, non sans un grognement. « Quel sale… » Et le reste se perd dans des marmonnements inintelligibles avant que je laisse filer un soupir. « C’est souvent comme ça avec nos proches. On s’attend jamais au pire. Ou plutôt, on imagine qu’ils en seront pas capables. » C’est ce qui fait encore plus mal en général. « Le principal, c’est que tu t’en sois tirée sans dommages. » Encore heureux, sinon il aurait pu beaucoup trop de loups sur la gueule pour espérer survivre. « Prend le temps qu’il te faut. Pour la meute ou pour le travail. Joaquin sait déjà que tu vas rester quelques temps. Et puis bon, à quoi bon avoir un oncle dans la meute si ça te donne pas quelques passe-droits ? » Soufflé avec un sourire en coin avant de tousser un rire à sa réaction quand elle boit mon café. « Si t’es sage, tu pourras peut-être voir comment je le fais. Va savoir… »

Je la fixe avec plus d’attention alors qu’elle reprend, laissant filer un silence pensif. « Qu’est-ce que tu aurais l’impression de fuir ? » Que ce soit vrai ou non, il doit quand même y avoir quelques couacs pour qu’elle pense à ça. « Et ça veut pas dire que tu coupes les ponts avec ta famille ou ton ancienne Meute. » Elle a bien pu le voir avec moi, je suis un bon exemple. Ou pas trop mauvais. J’imagine. « De quoi tu aurais peur ? En théorie bien sûr. » Verbaliser les choses, ça peut aussi aider à être plus serein. Je l’espère pour elle en tout cas. Et je relève le nez de façon exagérée, comme si j’étais plus que fier de sa réponse. « Bien, tu auras le droit de continuer de manger ici donc jeune fille. » Comme si le contraire était envisageable, surtout avec elle.
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Théa Miller
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Dim 17 Sep - 11:21 (#)

Je plisse un instant les paupières avant qu'un sourire ne lisse mes lèvres, un rien taquin, un rien confiant avec un soupçon de tendresse. « Notre famille est la meilleure du monde, j'en suis la petite dernière après tout ! A moins que Jorgen se décide a épouser sa copine. » fis je avec une petite moue adorable, mais je savais sans avoir besoin de le préciser qu'il avait parfaitement compris ce que je voulais dire. Bien que je sois au courant depuis l'âge de le comprendre de la tragédie qui avait touché mon oncle et de ses conséquences, je n'avais jamais changé d'attitude avec lui. M'avait il déjà fait peur ? Jamais. C'était aussi simple que ça. Je ne l'avais pas non plus couvert d'attentions exagérées, ni prit de pincettes. Evidemment j'avais assez d'empathie pour ne pas mettre les pieds dans le plat c'était tout. Pour le reste, il était et resterait mon oncle donc quelqu'un que je devais chérir autant que je le pouvais. Quelqu'un qui...Mazette, c'était mit a la technologie ! Je me souvenais encore clairement de sa tête le jour où il avait découvert mon walkman quoi ! Et là, monsieur exhibait un ensemble du dernier cri. « Elisabeth ? » Je haussais un sourcil moqueur et il me fallut un instant pour remettre la louve. Je n'étais pas proche d'elle mais je la connaissais au moins de vue. « Oooh, je vois qui c'est ! C'est pas elle l'informaticienne ? » je n'en étais pas sûre pour le coup. Ah, il serait temps que je me penche réellement sur les membres de la meute de mon oncle si je décidais de la rejoindre en plus.

Il y avait quelque chose d'amusant a imaginer mon oncle proche d'une gamine hors du cercle familial mais, dans le fond, je crois que ça me rassurait...Quoique vu le sourire un poil rêveur qui se dessinait sur son visage...mmmh...Y avait il baleine sous caillou ? Peut être, mais....ce n'était pas mes affaires. Et puis il est trop occupé a se foutre de ma peur des araignées. Enfin ce n'était pas de la peur, c'était du dégoût, c'était répugnant ces machins. Comment la nature avait pu faire un truc pareil hein ?  Mon nez s'agita pendant que mes lèvres laissaient échapper un très mature : « Nianiania....Attends, il y en a, je te jure, la taille de ma main, ma main quoi ! Brrr... » et là pas besoin de mimer un frisson, rien que d'y penser...Enfin bref. Puis, naturellement, nous posâmes les bases de notre collocation. Mon oncle était, pas un solitaire parce que pour un loup c'était la mort, mais disons qu'il aimait sa tranquillité. Moi aussi dans une certaine mesure, c'était peut être ce qui nous permettrait de savoir quand l'un de nous avait envie d'être seul. « Oh tu sais, tu t’ennuierais a me surveiller, y a rien de bien folichon dans ma vie et moi, je me vois mal surveiller tes allées et venues, t'es mon tonton quand même ! » En somme il n'aurait pas a s'inquiéter de sa nièce trop fouineuse même si j'affichais ma surprise lorsqu'il évoqua, sous mot couvert, les vampires.

Je ne savais jamais trop quoi penser d'eux, mais je n'avais pas envie de m'en rapprocher outre mesure. Puis je soupirais légèrement. « C'est vrai que ce n'est qu'une poignée qui ont décidé pour tous, j'imagine que certains ne sont pas très a l'aise avec la Révélation. Enfin j'ai rien contre eux de toute façon, ils me mettent juste mal à l'aise mais ça ne regarde que moi. » Et puis j'imaginais assez bien les yeux  de mon oncle devant les merveilles mécaniques qu'ils pouvaient lui confier...ben tiens, en parlant de ça... Je laissais échapper un rire cristallin. « J'imagine oui, tu dois te faire plaisir et puis, a ta place, je gonflerais carrément la facture, franchement, ils vivent presque éternellement, ils ont de quoi payer non ? » J'avais dit presque parce qu'ils n'étaient pas immortels après tout, il suffisait d'un rayon de soleil mais passons.

Finalement, je m'installe a son comptoir, dévoilant le pourquoi de ma soudaine envie de dépaysement. Je me sentais idiote ou naïve. J'avais vu tous les signaux et je m'étais entêtée, incapable de me dire que David et moi...Ca ne pouvait plus coller, qu'il devenait même dangereux pour moi. Trop dangereux. Je m'étais accrochée a l'espoir que tout finirait par s'arranger, oubliant que parfois, il n'y avait tout simplement rien a faire. Plus rien a faire. La colère de mon oncle me fait sourire, mon père lui ressemblait tellement parfois. Il m'avait fallu déployer des trésors de patience et un tas d'arguments chocs pour qu'aucun membre de ma famille ne saute a la gorge de David. Au propre comme au figuré et, contrairement a ce que l'on pouvait penser, ce n'était pas mon père qui m'avait posé le plus de problème. Ma mère était une véritable lionne. Comment ne pas se sentir aimée et protégée dans ce cas là ? Impossible n'est ce pas. « Je m'en veux surtout de m'être voilée la face et d'avoir préféré fermer les yeux en me disant que ça irait quand même alors que tout me disait le contraire. » soupirais je en secouant un peu la tête. « J'en suis venue a me méfier de mon propre jugement, c'est difficile a avaler quelque part. Je peux douter de tout mais pas de moi même non ? Enfin bref, comme tu dis, l'essentiel c'est qu'au final, j'ai pris la bonne décision. »  Logeant mon menton dans le creux de ma main, je chassais mes pensées un peu sombres d'un sourire amusé. « Oh ? J'ai le droit de me faire pistonner ? » Et puis je connaissais la valeur d'un Oméga dans une meute, je comptais aussi un peu là dessus, on ne va pas se mentir songeais je avant de boire une large gorgée de café. Bon sang ! Il était délicieux, je ne savais toujours pas comment il faisait et... « Mouais, même si tu me montre, je suis sûre que je vais le rater. La cuisine et moi, c'est une relation passionnément haineuse. » bougonnais je avant de lâcher une phrase sur mon état d'esprit actuel. Chose que mon oncle ne loupa pas, après tout, il était instinctif. Une ombre passa sur mon front. « Je ne sais pas vraiment pourquoi je ressens ça. C'est vrai, j'ai tout. Une famille aimante, un peu étouffante mais bon, une meute solide et puissante, j'avais un boulot bien payé – énumérais je en levant mes doigts un a un – alors pourquoi vouloir changer d'air ? Je me suis sincèrement posé la question sans réellement trouver de réponse ni faire disparaître cette envie d'où cette impression de fuite. Et tu vois, une fois arrivée ici, je me suis sentie soulagée et sûre d'avoir prit la bonne décision. Peur ? Recommencer a zéro fait peur généralement mais il y a rien de tout ça en moi, juste, et bien, je ne peux pas tout contrôler. Evidemment, ça m'attriste un peu de quitter papa et maman, les frangins et même ce vieux loup grincheux de papi mais je ne peux pas me défaire de l'idée d'avoir pris la bonne résolution. » J'agitais une main dans l'air. « C'est un peu confus dis comme ça. » ronchonnais je alors que je sentais ma louve se vautrer dans l'odeur délicieuse qui émanait des fourneaux, totalement a l'aise avec ce changement d'environnement. Je savais qu'elle était résiliente mais là...enfin bon, c'était tant mieux non ?

Du coup, je passais de la pommade a mon oncle....Enfin non je disais juste la vérité et j'y gagnais mon repas. Un sourire éblouissant illumina mes traits. « Merci pour ta grande générosité ! » fis je dans un rire presque enfantin.





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Sam 23 Sep - 13:39 (#)

Je lui rends un sourire avant de souffler, songeur. « Je crois que tes parents attendent que ça. Ta mère doit être dans les starting-blocks à espérer accompagner ton frère à l’autel. » Il faut dire que, de tous les enfants de sa génération, aucun n’a encore sauté le pas parmi tous les cousins. Une part de moi aurait très envie d’assister à ça. L’autre a toujours du mal à se détacher de l’idée que mes enfants auraient pu être là… auraient dû être là. Qu’ils auraient mérité de pouvoir songer à se marier, à avoir des enfants. A avoir une vie. Mais qu’on leur a arraché ce droit pour rien. Et même si les années ont réussi à rendre la plaie moins douloureuse, cette injustice est toujours bien présente. Rien pourra changer ça, quoi que je dise ou que je fasse. Au moins, Théa a jamais eu besoin de prendre de pincettes par rapport à tout ça. Peut-être parce qu’elle l’a pas vécu ou par un instinct naturel du fait de son rôle d’omega dans la meute familiale. Difficile à dire. Mais je me suis jamais senti mal à l’aise par rapport à elle.

Un hochement de tête quand elle remet Elizabeth. « Ouais, l’informaticienne. Elle s’occupe de mon site internet et de s’arracher les cheveux à chaque ordinateur ou téléphone que je fous en l’air. » Un mince sourire dont je suis même pas conscient, avant de reprendre, pensif. « Tu pourras faire connaissance avec tout le monde dès que tu te sentiras prête. Je suis sûr que tout va bien se passer. » En attendant, je me fous gentiment de sa gueule et de sa peur des araignées. « Vrai que ta main est gigantesque, t’as raison. » J’ai un rire avant qu’on fixe quelques règles, juste histoire de dire qu’on est sur la même longueur d’ondes. Et c’est plutôt facile, dans la mesure où je suis plutôt solitaire et qu’elle est clairement pas du genre chiante. « Ca ferait désordre de me demander des comptes hein… pense juste à me donner des trucs un peu croustillants, même si c’est des conneries, pour quand ton père m’appellera. » J’ai un sourire malicieux, avant d’évoquer ma clientèle nocturne et la Révélation.

De fait, je lui lance un regard curieux quand elle m’avoue ne pas être à l’aise en leur présence. « Tu seras pas obligée de les croiser. Mais… pourquoi ils te mettent mal à l’aise ? » Bon, mis à part le sentiment de fréquenter un cadavre ambulant évident. Perso, dans la mesure où je me sens pas en danger en leur présence vu qu’ils peuvent pas nous boire, j’ai moins de réticences à les croiser. Ou alors, c’est d’avoir passé une soirée avec Myrtle qui m’a fait revoir un peu ma copie, difficile à dire. Un silence alors que je bois quelques gorgées de café et qu’elle me parle de David. J’arrive à garder mon calme uniquement parce qu’elle va bien et qu’elle est en sécurité ici. « Tu sais que s’il s’approche de nouveau de toi, il aura pas de deuxième chance hein. » Histoire qu’elle soit bien au courant de ce qui pourrait arriver à ce type. « Faut pas que ça te rende méfiante vis-à-vis des gens que tu seras amenée à rencontrer. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire et je suis mal placé pour donner des leçons de côté-là mais… évite de faire comme moi. » Et de se fermer aux autres par peur d’être de nouveau blessée.

Un simple haussement d’épaules quand elle me demande si elle peut être pistonnée et je souffle, d’une voix plus douce. « T’as tout le temps du monde surtout. » C’est une notion très relative chez nous et, une année n’a pas la même valeur quand on vit deux cent ans, forcément. Alors, autant qu’elle avise de ce qu’elle veut faire et de sa place. Ici ou ailleurs. Tant qu’elle est bien. Je l’écoute avec attention quand elle reprend, avant de reprendre, sur un ton toujours aussi tranquille. « Après … ce qui est arrivé à ma famille, j’arrivais pas à rester en place tu sais. Je supportais plus de voir mes parents ou mes frangins. C’était viscéral. Et dès que j’ai posé le pied ici, j’ai eu l’impression de pouvoir enfin respirer de nouveau. Ca m’empêche pas d’avoir ton grand-père au téléphone au moins deux fois par semaine ou de revenir les voir régulièrement. Et ils me manquent ces idiots. Mais parfois, repartir ailleurs, sur de nouvelles bases, c’est nécessaire. Pour pas se noyer ou pour arriver à se trouver. Alors, faut pas te sentir coupable de vouloir trouver ton bonheur hors de ta Meute Théa. Au contraire, tu peux être fière d’avoir sauté le pas. »

Du reste, je me fends d’un clin d’œil, remplissant de nouveau nos deux assiettes sans même lui demander son avis. Après tout, faut bien réussir à nous remplir l’estomac.
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Dim 12 Nov - 13:31 (#)

« Elle est aussi subtile que papa devant une côte de bœuf presque crue. » affirmais je lorsqu'il évoqua ma mère très pressée de voir l'un de ses fils se poser quand les autres papillonnaient. Elle avait aussi caressé l'espoir de me voir mariée aussi. Espoir tué dans l'oeuf n'est ce pas ? Enfin ce n'était pas le plus important. Non, la grande nouvelle du jour était plutôt la surprenante tendance de mon oncle a la technologie. C'était un vieux après tout... Bien conservé on en conviendra, mais un vieux quand même. « Tu as toujours autant de malchance avec tout ça, a croire que tes doigts sont plus a l'aise avec des pièces mécaniques et huileuses. » fis je avec un sourire amusé. Cela étant, j'étais plutôt rassurée de le voir entouré. Bien sûr, personne n'était seul dans une meute, mais la sensation de l'être n'avait parfois rien a voir avec la présence physique. On pouvait se sentir extrêmement seul même entouré de tous. Et même si l'attitude de mon oncle me paraissait étrange, je ne creusais pas plus loin. J'étais quelqu'un de respectueux des limites, les devinant parfois instinctivement et là, je sentais qu'il serait plutôt malvenue de forcer les confidences, même si je n'en pensais pas moins. Cependant mon sourire amusé se plissa en une moue faussement agacée alors que je baissais les yeux sur ma main. Oui bon... « Ca n'empêche pas que c'est dégoûtant. » assénais je comme un jugement indéniable et définitif. Ce que c'était d'ailleurs. Aucune discussion possible.

Bon la vie personnelle de mon oncle ne regardait que lui et il était assez grand pour s'occuper de lui après tout. Mon sourire se teinta d'affection quand mon oncle me rassura. Bien que je connaisse certain loup de la meute, je n'avais toujours été qu'une invitée de la Meute et cela faisait quelque année que je n'étais pas venu en même temps. Cependant, je lâchais un petit rire lorsqu'il m'enjoignit de faire deux trois trucs un peu décalés, histoire qu'il puisse les conter a mon père. Oui alors là... « Oh je sais ! Une fois, je rentrerais a, au moins, une heure du matin ! » Non parce qu'autant l'avouer, j'étais quelqu'un de tranquille, voir d'ennuyeux comparé a d'autres jeunes femmes de mon âge. Les boites de nuit ne m'intéressaient pas, se souler était pratiquement impossible vu mon métabolisme et, je crois qu'on l'aura compris, je ne multipliais pas les liaisons. En bref, j'étais vieille avant l'heure. Mmmh...Déprimant ? Pas sûr. Bref.

La question de mon oncle sur les vampires me fit un peu réfléchir, histoire de bien formuler ma réponse. Finalement, je haussais une épaule. « Je ne sais pas, peut être mon coté louve, mais l'idée de mort, littéralement hein, qui marchent, pensent et parlent au lieu de reposer pour toujours et en paix me semble pas naturel. Je sais bien que c'est idiot et limite un préjugé, mais du coup, instinctivement, je n'aime pas être prêt d'eux, je me sens mal à l'aise. Mais ne t'en fais pas, je sais mettre ça de coté et rester polie et respectueuse quand même. Et puis, ce sont des puits de science en matière d'histoire, on ne va pas se mentir.» Après tout, certain d'entre eux n'avaient rien demandé, j'étais même prête a parier que certain aurait préféré rester au cimetière. C'était comme la Révélation, tout le monde avait été mis au pied du mur. Sauf les Loups, qui étaient resté discrets. Il y avait des doutes évidemment, si les vampires existaient pourquoi pas les loups-garous hein ? Mais personne n'avait de certitude et c'était bien ainsi.

Sirotant mon café, je finis par expliquer a mon oncle les derniers événements de ma vie. Événements dont je n'étais pas fière et que je n'aimais pas évoquer, mais Samuel avait toujours été une oreille attentive pour moi, jusqu'à supporter mes plaintes de gamine de 8 ans « martyrisée » par ses frères. La mise en garde de mon oncle me rassura, bizarrement. Je savais que David ne m'approcherait plus jamais, même si il le faisait, il devrait passer par mes frères et mes parents. Ma mère le tuerait certainement a vue. « Oui je sais. » C'était ça une famille et encore plus une meute, si quelqu'un s'en prenait a un membre, il devenait l'ennemi de tous. C'était réconfortant, rassurant et baigner la dedans ne pouvait que me servir et m'aider n'est ce pas ? Même si du coup, je me méfiais de mes propres jugements maintenant, moi qui aimait me targuer d'avoir un avis généralement sûr et juste sur les gens...Et le conseil de mon oncle ne tombait pas dans l'oreille d'une sourde, bien évidemment. Je n'étais pas assez arrogante pour l'ignorer et, surtout, je savais qu'il n'était motivé que par son amour pour moi, c'était suffisant. « Ne t'inquiètes pas. Je suis juste devenue plus méfiante sans doute et je me rends bien compte que la frontière est fine entre ça et la paranoïa...Et puis tu exagère, tu n'es pas devenu une huitre-garou, juste un ours-garou mal léché parfois. » plaisantais je un peu pour détendre l'atmosphère devenue un peu pesante. Je n'aimais pas forcément afficher mes faiblesses, mais je ne craignais rien en sa présence. Et puis, évoquer mes doutes avait quelque chose de salvateur.

L'odeur de mon assiette chatouilla agréablement mon nez, mon oncle avait toujours été un cuisinier de talent, j'aurais beau faire, je n'arriverais jamais a son niveau alors, autant arrêter de tenter de l'égaler et se contenter d'en profiter. Et la dessus, mon estomac était largement d'accord. « Tu leur manque aussi, même si papa est trop bourru pour le dire ouvertement, maman le chicane toujours un peu là dessus. Mais je crois qu'on a tous compris, autant qu'on le pouvait, que c'était nécessaire pour toi, c'est peut être pour ça qu'ils m'ont aussi laissé partir. J'ai peur qu'ils m'en veuillent mais c'est idiot, on ne t'en veut pas a toi, je sais qu'ils ressentent la même chose me concernant. Papi était juste plus inquiet parce que je ne suis pas un gros loup plein de dents. » mais en vrai, il savait aussi que personne ne touchait un Omega, sauf si on était totalement timbré, ça pouvait arriver, un loup fou ne distinguait plus rien après tout.  

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Anonymous
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Sam 2 Déc - 12:45 (#)

Je laisse filer un rire à ses paroles. « Jolie comparaison. Et très appropriée. » Mais je peux la comprendre. J’aurais probablement été aussi empressé qu’elle si l’un de mes enfants avait fini par avoir l’âge d’être parent à son tour. J’essaie de laisser de côté la douleur que ça peut engendrer rien qu’à cette pensée et je préfère me focaliser sur ma nièce. Dont la joie de vivre et la bonne humeur me font un bien fou. Je suis vraiment heureux qu’elle soit là, même si j’aurais beaucoup de mal à le lui dire aussi franchement.

Du reste, j’ai une grimace. Je peux pas vraiment démentir ce qu’elle vient de dire et j’ai un haussement d’épaules. « Ah mais c’est une certitude. Note tout de même que je fais un semblant d’efforts pour pas être totalement à la ramasse. » Un minimum quoi. Il faut dire que, j’aurais beau être réfractaire, je peux pas totalement faire comme si la technologie n’existait pas du tout, j’en ai besoin pour le boulot. « N’empêche que les moteurs de voitures sont bien plus simples à comprendre. » Index dressé pour ponctuer mes propos, avant de tousser un rire à sa réaction quand on parle d’araignées. « T’en fais pas, ici, tu devrais pas en trouver de toute façon. A croire qu’elles sentent qu’il y a un plus gros prédateur dans les parages. »

Je la couve un peu du regard, bien conscient qu’elle devra se faire sa place ici, tant pour elle que pour sa louve. Si elle a aucun souci d’équilibre avec sa moitié animale, ça reste quelque chose d’essentiel pour vivre sereinement. « Une heure du mat’ ? Ouhlala, quelle folie. Ton père va pas s’en remettre, t’as raison. Mais sinon, je peux te raconter certaines de ses aventures quand il avait ton âge. » Il faut dire qu’il n’était pas en reste avant de rencontrer la mère de Thea. Ca m’a toujours fait marrer de voir à quel point il s’est assagi dès que son regard a croisé celui de celle qui partage sa vie depuis des dizaines d’années maintenant. Je bois quelques gorgées de café alors qu’elle réfléchit à ma question sur les vampires. Si j’ai moi-même toujours été mal à l’aise en leur présence, autant à cause de leur absence d’odeur que du fait qu’ils sont quand même morts, parfois depuis des décennies, ma rencontre avec Myrtle m’a un peu fait revoir ma copie. « Je comprends. Et je partage ton instinct. Il faut dire que c’est un peu… contre-nature. Pour nos loups en tout cas. Alors forcément, ça met mal à l’aise, qu’on le veuille ou non. » Un bref sourire au reste avant d’ajouter, d’un ton plus léger. « Sans compter qu’ils ont toujours des voitures de dingue. Et les moyens pour les entretenir. Je vais bientôt pouvoir m’acheter une maison de vacances à ce rythme. » Bon, j’aurais déjà pu le faire en vérité. Je suis pas particulièrement dépensier et souvent, ces clients paient rubis sur l’ongle.

Quand on parle de ce qui lui est arrivé, forcément, je me fais plus sérieux et attentif. Parce que c’est un sujet plus que délicat et que j’ai pas envie qu’elle subisse les conséquences de sa relation détestable. Je peux comprendre aussi l’inquiétude de mon père, même si je suis surpris de voir qu’il l’a laissé en vie. « Tu sais que je vais quand même m’inquiéter hein. Ca fait partie de mon job de tonton gâteau. » Une œillade malicieuse, avant de continuer, non sans un rire. « Un ours-garou mal léché ? Tu trouves ? Je fais des efforts pourtant. » Bon, pas tant que ça. Enfin, j’imagine que ça dépend des jours. « Hésite pas à en parler quand tu en ressens le besoin. Il parait que je sais plutôt bien écouter les gens. Et je suis bien placé pour éviter de te juger dans ce domaine. » Parce que je suis particulièrement parano, elle le sait bien, même si c’est pas un sujet qu’on évoque vraiment dans la famille.

Forcément, j’ai un temps d’arrêt quand elle me confirme que je leur manque. « C’est… compliqué d’en parler avec eux. Je suis bien conscient qu’ils ne m’en veulent pas et comme tu dois bien l’être qu’ils t’en voudront jamais non plus. C’est pas parce que t’as besoin de voir autre chose que tu remets en question ta Meute d’origine ou l’amour que tu as pour eux. Mais heureusement que j’ai ouvert la voie, ça a dû rendre la chose un peu plus facile… enfin moins difficile pour toi. Tu peux me remercier. » Un clin d’œil malicieux, avant de secouer la tête quand elle continue. « J’ai encore mangé personne tu sais. » Quoique, c’est pas exactement le cas, mais inutile de lui dire. Elle saura bien assez tôt ce que je fais exactement pour ma Meute. Celle qui m’a accueilli et qui ne manquera pas de lui ouvrir les bras si elle se sent chez elle.
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