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The lost boys - Ft. Ethan & Liam

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Lun 3 Mai - 12:31 (#)

The Lost Boys





Le temps était bien trop clément en cet après-midi d'hiver, et cette parenthèse comme enchantée pesait sur la ville qui semblait comme alourdie. Malgré les années qui passaient, Liam n’arrivait toujours pas à s’habituer à cette torpeur toute louisianaise. Hiver comme été, ses habitants semblaient s’éveiller dès que le soleil se couchait et l’activité de Shreveport reprenait, pour le meilleur comme pour le pire.

Heureusement pour Liam, les pubs restaient bien ouverts, respectant ainsi le rythme particulier des pauvres canadiens égarés si loin dans le sud qui ne cherchaient qu’à étancher leur soif. Il n’était en cela pas si éloigné des gens d’ici qu’on pouvait facilement reconnaître à leurs sourires un peu édentés, leurs chemises légères entrouvertes, ou leurs chapeaux de paille fatigués. Leur point commun était cette soif sèche que rien ne semblait tarir.

Le patron du pub dans lequel venait régulièrement se réfugier Liam dénotait, en cela que c’était une patronne. Si tôt dans l’après-midi, elle était pour l’heure la seule présence féminine des lieux. Imposante et haute en couleur, elle avait le langage fleuri et tenait son bistrot d’une main de maître. Elle semblait s’être prise d’affection pour le canadien, ce qui l’arrangeait car ceux qui n’étaient pas dans ses bonnes grâce ne faisaient généralement pas long feu sur ses planches usées par le temps.

- T’as entendu quelque chose pour moi Leti, lui lança le jeune homme quand la matrone avait tourné son attention vers lui pour lui tendre son verre empli d’une bière à la couleur trouble. C'était le deuxième, peut-être le troisième qu'il enchaînait sans avoir ouvert un seul mot. Sa mine était fermée, son esprit tourné vers ses soucis du moment.

- Tu cherches toujours du travail mon beau ? Tu sais ce que je t’ai conseillé !

Avec un haussement d’épaule, la femme lui désigna l’entrée du bar d’un mouvement de menton. Un panneau d’affichage était installé à l’extérieur du bâtiment et regroupait des propositions de ventes et d’achats douteux et des messages de chats perdus qui semblaient si jaunis par le soleil que leurs propriétaires devaient être depuis longtemps perdus eux aussi. Pour toute réponse, Liam se contenta de grogner en se tassant sur lui-même.

- Si je tombe aussi bas, il me faudra pas longtemps avant de mettre des affichettes dans tes toilettes…

La patronne s’esclaffa bruyamment avant de se pencher vers lui, s’aidant de ses avant-bras pour supporter son poids.

- Je connais quelqu’un qui pourrait t’aider dans tes recherches… Il bosse dans un garage pas loin d’ici. Enfin, il n’y est quasiment jamais, mais tu pourras peut-être tomber sur un employé tout aussi bien renseigné… Attends que je te note l’adresse…

Leti était de la vieille école et ses bons plans ne pouvaient pas s'échanger sur un smartphone. Elle attrapa une serviette d'une main et un stylo coincé dans une de ses poches de l'autre et nota à la va vite une adresse de The Haven. Liam y jeta un oeil en la remerciant d'un hochement de tête. Il bu sa bière d'une traite et sa fraîcheur lui apporta un plaisir de courte durée.

Il retrouva en titubant quelque peu sa vieille V-max de 85 qui l’attendait dehors, semblant aussi défraichie et branlante que le décor qui l’entourait. Le jeune homme pris soin de vérifier son trajet en secouant la tête pour se rafraichir les idées. Le garage était effectivement à deux pas d’ici et le trajet ne dura pas assez longtemps pour le réveiller complètement. La bécane se gara devant une grande ouverture à moitié fermée par un rideau de fer. Le garage semblait désert mais quelques bruits de ferrailles indiquaient pourtant une activité à l’intérieur.

- Y’a quelqu’un, lança Liam en frappant deux coups sonores à la grille rouillée.

Un grand fracas lui répondit suivit d’un juron étouffé.



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Cannot a Beast be tamed
Ethan Roman
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Mar 4 Mai - 19:27 (#)

Ras le bol de cette chaleur et surtout de cette moiteur qui donne à n’importe quel vêtement que tu peux porter, une sensation collante, plaquant le tissu contre la peau humide. Je me demande encore aujourd’hui pourquoi je suis venu poser mes valises dans cette région. Si les affaires marchent bien, peut-être ferais-je un tour dans le nord des Etats-Unis cet hiver, histoire de revoir la neige, de ressentir le vent glacial cingler les visages et les mains. Heureux de cet hypothétique projet, je redouble d’effort dans le démontage de cette fichue boîte à vitesse.

Les douze coups de midi sonnent au lointain. J’ai aucune idée où se trouve le clocher qui, sagement, m’indique que le temps s’échappe à une vitesse incroyable. Un jour, j’irai à sa recherche, il ne doit pas être bien loin vu que je l’entends aisément. J’imagine une petite église, aux murs noircis par la suie des usines environnantes, coincée entre deux pans de briques Du revers de poignet, j’essuie les gouttes de sueur qui ont une fâcheuse tendance à vouloir rouler dans mes yeux. J’ai faim, il est grand temps que je me sustente. J’abandonne mon labeur tel quel, abaisse le grand rideau et longe le grand mur en brique rouge, le tout en plein cagnard. Je maudis le soleil, la chaleur et tout ce qui va avec, détestant du plus profond de mon être la Louisiane.

Pour une fois, j’évite le troquet de Leti, c’est toujours bondé. Habituellement, j’appelle la Doudou pour qu’elle me garde une place dans un coin frais, j’ai pas eu le temps ce matin. Je me retrouve chez Martin, qui tient un food truck vendant de merveilleux Pow Boy, ce qui fera parfaitement l’affaire. En plus, y’a un coin de verdure pour y poser ses fesses et des arbres pour donner suffisamment d’ombre.

Une heure plus tard, je suis de retour dans mon antre, ventilo soufflant à fond, installé face au moteur que je tente de décortiquer. Je sens que cette opération va me prendre des plombes. Tout est vieux dans cette mécanique, y’a des poils de fouines coincé dans les engrenages. Heureusement, que le client m’a dit de ne pas regarder à la dépense. Il tient à cette vieille Cadillac, héritage de son grand-père qui l’a élevé.

Elevant légèrement la voiture à l’aide d’un cric, je me glisse dessous, pestant contre moi-même, n’ayant pas pris la peine de déposer le véhicule sur le lift, ce qui aurait été sacrément plus pratique. Mais voilà, on est toujours plus malin après… Couché sur le dos, concentré sur le boulon à dévisser, radio hurlant un bon Hells Bells d’AC/DC, j’entends bien le moteur d’une moto s’éteindre devant l’établissement mais l’associe à la circulation habituelle.

Deux coups sonores, émanant très probablement de l’entrée, me font sursauter. Ma tête heurte le cache-moteur dans un bruit sourd, provoquant une jolie petite avalanche de juron. Glissant sur le sol à l’aide de la planche munie de roulettes, j’apparais de dessous la voiture. Tout en me frottant le front qui commence à gonfler, je me relève et retire mes gants. Instinctivement, je vérifie la tenue de mon chignon qui retient mes cheveux tirés en arrière et jette un coup d’œil à l’inconnu.

- Salut !

Un gars se tient proche de l’ouverture, semblant chercher quelqu’un. J’espère qu’il n’a rien à me vendre. Je n’ai jamais vu de représentant dans le coin, je pense que Joe a eu des mots assez dissuasifs pour les faire fuir à jamais. Alors que je m’essuie les mains sur un chiffon, j’arrive vers le bonhomme et me plante devant lui, un sourire avenant plaqué sur mes lèvres. Il m’intrigue, il n’y a pas de voiture fumante stagnant devant le garage et il n’a pas l’air, ni furieux, ni dépité.

- Oui ? Que puis-je pour toi ? Entre, ne reste pas au soleil, tu vas cuir.

Je recule et attrape une bouteille d’eau, dégoulinante de buée.

- Je te préviens d’entrée. Si t’es là pour me vendre quelque chose, c’est peine perdue. En plus, je vais te dire que je suis assez occupé et que j’ai pas le temps de t’écouter me baratiner. Par contre, si t’es en panne, je peux éventuellement faire quelque chose pour toi. Et troisième option, si t’es là pour piquer la caisse, pas de bol, y’a pas de cash ici.

Alors que je prends une longue gorgée d’eau, mes yeux tombent sur le panneau extrêmement explicite. « Toutes réparations se paient cash ». C’est pas comme si je ne l’ai jamais vue, cette pancarte, mais c’est un appel direct à venir piquer la caisse. Va falloir songer à la retirer rapidement.
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Ven 7 Mai - 23:42 (#)

The Lost Boys





Répondant à son appel, un gaillard apparu en s’essuyant vigoureusement les mains. L’état de ses vêtements – si sales qu’on en devinait à peine la couleur – donnaient des indices assez évidents quant à son métier qui devait plus se rapprocher du mécano que du comptable. Le gars salua Liam avant de l’inviter à entrer. Sa mine curieuse l’avait détaillé, cherchant visiblement les raisons de sa venue. Plutôt mal à son aise, Liam le suivi dans la pénombre du garage. Ce genre de situations l’embarrassait car elles le mettaient dans une position de quémandeur qui l’écœurait au plus au point.

Dans sa ville natale, il n’avait jamais vraiment eu à chercher un travail. Les missions – plus ou moins douteuses – se trouvaient à foison. Son réseau était suffisamment riche pour que les opportunités s’offrent à lui de manière à ce qu’il puisse régulièrement remplir son frigo. De fait, il n’avait jamais réellement eu à chercher un travail. Il n’avait jamais fait de CV et se demandait bien quelles informations il aurait pu y noter. Des cartes de visite à la limite… Son nom et son numéro de téléphone. Voilà tous ce que les gens avaient besoin de savoir de lui.

Mais depuis qu’il était arrivé à Shreveport, Liam avait bien dû se rendre à l’évidence. Il devrait sans doute changer sa manière de voir les choses, et se rendre un peu plus présentable. Apprendre à se vendre. Faire des projets d’avenir, sur le long terme… Ce genre de foutaises avaient tendance à occuper son esprit ses derniers temps, ce qui l’agaçait au plus haut point. Ça le poussait même à avoir inconsciemment envie de s’auto-saboter. D’ailleurs, comment appeler autrement que sabotage le fait de se pointer cet après-midi au garage, l’œil vitreux et le pantalon poussiéreux, sans aucun plan en tête…

Heureusement pour lui, le mécano choisi d’apaiser l’atmosphère en mentionnant les différentes raisons qui auraient pu amener ses bottines crasseuses dans son garage : le commerce ambulant, le coup de la panne ou le hold-up. A l’évocation de cette dernière option, Liam ne put s’empêcher de partir d’un rire tonitruant en se détendant complètement. Son interrogateur en profita pour jeter un œil peu rassuré à un panneau qui indiquait la présence de cash dans la boutique. Est-ce que sa boutade en était vraiment une ?

- Désolé de t’interrompre en plein travail, mec… Je suis bien là pour la thune, mais j’avais plutôt dans l’idée de la gagner honnêtement…

Le plus simple était sans doute de cracher directement le morceau sans trop tourner autour du pot... Le gaillard soupira et fourra ses poings dans ses poches avant de poursuivre.

- Je cherche du boulot en fait… C’est Leti, la patronne d’un pub du coin qui m’a dit de passer, que vous pourriez pt’être m’aider…

Le malaise le reprit de se sentir dans une position aussi vulnérable. Il haussa les épaules dans un geste presque rageur. Maintenant qu’il était là, il se sentait stupide d’être venu sans autre objectif que de mendier des bons plans. Quelle idée pouvait bien avoir eu Leti ? Il n’avait jamais bossé dans un garage et n’avait clairement pas les compétences requises. Ce n’était pas ses bricolages du dimanche sur sa bécane qui donnerait envie à un garagiste de le recruter.

- J’ai déjà bossé dans une casse automobile, mais jamais dans un garage… Je fais un peu de plomberie, d'électricité… De la maçonnerie aussi…

Liam se passa distraitement une main sur crâne en soupirant de nouveau dans un sourire crispé. Il avait annoncé la liste sans fin de toutes ses incroyables compétences... Son instinct lui hurlait de foutre le camp d’ici avant de recevoir sur lui le regard décontenancé du gars. Mais maintenant qu’il était arrivé jusque-là, autant attendre de voir ce qu’il pourrait bien lui répondre.

- Je suis Liam au fait. Liam Moxley. Sa main avait quitté sa chevelure pour se tendre en direction du gars en face de lui. Le jeune Moxley cherchait à se donner une contenance en se disant que dans le pire des cas, cette pitoyable situation pourrait toujours se terminer autour d’une bière…


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Mer 12 Mai - 16:05 (#)

Le coup d’œil n’a pas échappé à mon interlocuteur et suit bêtement mon regard. Au moins, il a suffisamment de classe pour ne pas relever ma maladresse. Je me promets de retirer cette fichue pancarte dès qu’il aura le dos tourné. Joe ne se rend pas compte de l’effet que pourrait avoir cette information sur des gens mal intentionnés. Mon énumération des raisons de sa venue le fait rire et je me joints, de bonne grâce, à son amusement. Son air primaire, pitoyable, se transforme instantanément, tout son paraître devenant nettement avenant. Par contre, son commentaire me fout, dans un premier temps presque la trouille. Comprenant la blagounette, je ris jaune et finis par rire de bon cœur.

- C’est pas que je viens d’avoir peur, mais juste avant. Enfin peur… Façon de parler, tu vois ce que je veux dire. T’as pas tout à fait la tronche d’un mec qui s’apprête à faire le casse du siècle. T’inquiète, tu ne me déranges pas tant que ça, j’ai pas grand-chose aujourd’hui et j’ai presque fini, là.

Sa façon de se dandiner, un peu gêné, un peu maladroite, de se tortiller les doigts, de rire un peu plus fort qu’il ne devrait me fait tellement penser à moi quand, pour la première fois, j’ai pénétré dans ce garage. Je hoche la tête, une soudaine empathie m’envahissant.

- Je ne suis pas maître à bord ici, je ne suis que le mécano. Et le patron, il est jamais là. Par contre…

Je lève une main, index tendu, brassant l’air hivernal surchauffé. Il faut que je passe un coup de fil, peut-être que ça pourrait être son jour de chance. La dernière fois que j’ai eu Pete au téléphone, il bougonnait être au bord de l’apoplexie, totalement noyé dans ses carcasses de bagnole. Au vu de ce qu’il me raconte, y’a de fortes chances qu’il puisse donner un coup de main à cet escroc de Pete.

Le gars a à peu près mon âge et semble plutôt costaud, ça devrait le faire. Mon regard s’illumine, une pointe de malice y venant danser. Il m’a voulu m’avoir tout à l’heure avec sa plaisanterie, à mon tour de lui faire avaler des couleuvres.

- Alors, écoute, je fais mine de le toiser, d’estimer ce qu’il vaut en jouant avec ma barbe naissance tout en réfléchissant intensément. J’ai bien besoin d’un larbin personnel, tu sais le genre de gars qui va me déboucher les chiottes, qui va faire mes courses, qui fait mon ménage… Relevant les yeux, je peux m’empêcher de pouffer comme un adolescent. Non, j’déconne ! Leti a bien fait de t’envoyer ici. Laisse-moi trois minutes, faut que je lance un coup de fil. Si tu veux, y’a des bouteilles d’eau dans la glacière là-bas, tu peux te servir.

M’éloignant de quelques pas, je sors mon combiné de ma poche, cherche le contact et colle l’appareil à mon oreille.

- Salut Pete, c’est Ethan. Sans préambule, ni fioriture, j’entre directement dans le vif du sujet. Dis, tu cherches toujours de l’aide à la casse ? - … - Bah écoute, c’est un pote, ça fait un baille que je ne l’ai pas vu et là... - … - Oui, oui, il est fiable. - … - Très bien, à tout à l’heure.

Je raccroche en secouant la tête, surpris par mon propre comportement. Un pote… Un parfait inconnu, ouais ! Mais bon, en le regardant, j’ai l’impression de me voir il y a quelques années. Je marche au feeling moi et quelque chose en lui me dit que je peux suivre mon instinct. C’est inexplicable, mais jusqu’ici, ça ne m’a jamais fait défaut. Faudra un jour, que j’en parle à Ana, ma sœur restée au pays qui elle, s’est lancée dans la lecture des lignes de la main. J’y crois pas vraiment à toutes ces conneries mais ça me donnera au moins un prétexte pour l’appeler.

- Bon ben voilà, on a rendez-vous chez Pete, au nord d’ici dans une casse. T’es motorisé ? Mais avant ça, je dois finir la caisse là, tu peux m’aider ?

La main qu’il me tend est saisie avec un franc sourire. Une nouvelle fois, la petite voix qui habite au fond de mon crâne, me dit que ceci est le début d’une longue et sincère amitié. L’avenir nous dira si elle a raison ou non. Pour Garance, elle ne s’était pas trompée…

[color=#9933ff]- Bond, James Bond… Dans un geste théâtral, je mime la posture du fameux agent secret et finis par éclater de rire. Ethan Roman et pour calmer ta curiosité, ce petit accent que tu entends dans mes mots, il vient de Roumanie, mon pays d’origine.

Glissant le téléphone dans ma poche, je retourne à la voiture qui attend sagement la fin des réparations. Je reprends ma position initiale sous la voiture, terminant de remettre les boulons en place. Quelques vérifications minutieuses plus tard, je quitte le sol, fixe un tuyau dans le moteur, ajuste les niveaux et ferme enfin le capot.

- Bon, celle-là est finie et du coup, la journée l’est aussi ! Par contre, va falloir qu’on accorde nos violons. T’as entendu ce que j’ai dit à Pete. Faut qu’on s’invente rapidement une amitié solide.

Lui faisant signe de me suivre, je disparais dans le minuscule bureau où se trouve également le vestiaire. Après avoir quitté mon bleu de travail, j’enfile un jeans gris et passe ma veste en cuir. Sur l’étagère, j’attrape mon casque, style old timer et retire l’élastique qui maintien mon chignon en place.

- Alors, je suis Roumain, je suis à Shreveport depuis début 2019 et je ici bosse depuis que je suis arrivé. J’ai beaucoup voyagé en Europe, habité en Allemagne et en Irlande où je me suis marié.

Je suis incapable de poursuivre, une boule entravant ma gorge. C’est trop douloureux, je ne suis pas prêt pour cela, pas encore. Un jour, peut-être, accepterais-je sa disparition. Je tousse et poursuis en serrant les poings.

- J’ai pris le premier bateau pour les States et voilà. A toi ! Après on trouvera où et comment on s’est croisé. Ah ! Et je n’aime pas tout ce qui n’est pas naturel… genre les macchabées ambulants, les mecs qui se changent en bestiole et tout le reste.

Je salue son tour de parole, me permettant d’évacuer l’infime évocation de Garance. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, j’en ai parlé, avec beaucoup plus de détails à Nicola. La prochaine fois que je le croise, je le questionnerai à ce sujet, il me doit au moins ça.
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