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Le premier jour d'une nouvelle vie

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Anonymous
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Dim 9 Avr - 10:47 (#)

Avril 2021 ❅

Au réveil de sa première nuit dans l’appartement de sa cousine, Isalín est encore groggy de tous les bouleversements qu’elle a vécu cette dernière semaine. Selon ses plans initiaux les plus fous, elle devrait être en train de lacérer la glace de Winthrop, se tuant à la tâche pour préparer les Jeux Olympiques à venir, une médaille du monde en poche – et en or si possible ! Et là…

Pffffff, elle n’a même pas envie de se lever. Enchevêtrée dans les draps, cheveux en pagaille, l’adolescente se protège du soleil qui foudroie la petite pièce d’un bras lourd comme du plomb. Ce satané bureau n’a pas de rideau et la météo de Shreveport est bien plus radieuse que celle de l’état de Washington. Elle ne va pas s’en plaindre, car sa cousine a eu la gentille de militer pour elle et de l’accueillir, mais… bon c’est gênant quand même ! Un peu.

- Hummm…

Grognement caractéristique du jeune humain dans le mal. Isalín pivote sur le ventre et plonge son visage froissé par le sommeil dans son petit oreiller. Il faudrait qu’elle se bouge. Elle doit finir de déballer ses affaires, les caser comme elle peut dans ce bureau reconverti en chambre à la hâte, puis idéalement, elle devrait sortir chercher du travail. L’aide de ses parents et les primes reçues pour ses performances sportives ne vont pas tout couvrir… d’autant qu’ils s’agit de sources de revenu incertaines désormais.

A tâtons, l’Islandaise déploie un bras qui s’en va pêcher son téléphone portable. A la manière d’une anguille qui vient de choper une bras, il le ramène sous la couverture et se lui colle sous le nez. Merde. La luminosité lui éclate la rétine. Elle proteste une fois de plus, paupières plissées, en s’empressant de réduire le rétroéclairage. Son WhatsApp explose : 3 messages de sa mère, 1 de son père, 5 de son oncle Miles, et des dizaines d’autres de personnes qu’elle connait à peine, mais qui ont appris pour « sa condition ». Super.

La flemme de répondre, Isalín préfère se consacrer à quelque chose de plus épanouissant sur le moment, c’est-à-dire TikTok. L’œil morne, elle lorgne les clips qui s’enchainent, mais aucun ne la captive vraiment. Ni les parodies humoristiques en lips sync, ni les délires absurdes d’adolescents, encore moins les prouesses chorégraphiées de patinage. Bon ok, elle se lève. L’Islandaise galère à repousser les draps qui l’entoilent et déplie ses longues gambettes d’albâtre. Elle a la bouche pâteuse, l’empreinte de l’oreiller sur la joue et une moue boudeuse. La flemme est monumentale, mais quand faut y aller…    

Sofia n’est pas là, elle l’a prévenue qu’elle devait absolument s’absenter ce matin. Ça devrait aller, tant que sa coloc’ n’est pas une folle ou un truc du genre. Petit tour au pipi room, petit lavage de main devant un miroir  qui la flatte d’un reflet… assassin. Elle ressemble à un champignon fou. Sur le chemin du retour pour sa « chambre », la jeune femme passe devant la porte entrouverte de l’antre d’Elizabeth et…

- Mais nooon !

Du coin de l’œil, elle a repéré une collection de comics au moins deux fois plus fournies que la sienne. Du délire ! Instinctivement, Isalín a repoussé le battant pour voir ça un peu mieux. Y’a l’air d’avoir de sacrés numéros qu’elle n’a pas encore !
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Anonymous
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Jeu 20 Avr - 20:16 (#)

Me léchant les doigts plein de sucre, je replace mon casque sur mes oreilles et range le sachet. Ma mission, mon objectif, mon défi de la journée est de réussir à rentrer sans avoir tout mangé. Ça devrait pas être trop difficile, j’en ai pris deux fois plus que d’habitude… c’est à dire beaucoup. Je devrais y arriver. Je suis sûre que toutes les boulangeries du coin me connaissent, même si je change régulièrement, je reviens trop souvent. Mais bon, là, j’ai une excuse en béton. J’ai promis à Sofia de prendre soin de sa cousine et de l’aider à s’acclimater. Et quoi de mieux pour ça que des pâtisseries ? T’es triste ? Mange un fondant au chocolat ! T’es en colère ? Mange un donut à la crème avec des paillettes ! T’es en panique ? Mange un muffin aux smarties ! On est d’accord, c’est la réponse à tous les problèmes. Ça résout tout ! Pour le coup, elle va se contenter de cronuts, parce que c’est ce qui craint le moins si je le case dans mon sac à dos pour courir… et parce que ça reste un peu mon favori du moment.

Sofia m’a prévenue qu’elle devait être un peu déboussolée, et de pas très bonne humeur. En même temps, se découvrir un pouvoir magique du jour au lendemain, y a de quoi être déroutée et perdue. Sans parler de ses projets de patinage, jeux olympiques et tout. Ça c’est moche, faut bien le reconnaître. On serait en colère pour moins que ça. Je sais pas trop comment ça c’est passé avec sa famille. Mais Sofia était pas des plus ouvertes d’esprit quand on s’est rencontrées, et pourtant, c’est ma meilleure amie maintenant. Et puis, ça me regarde pas trop… Ou si ? Elle vit avec nous maintenant après tout.

J’ai le temps de finir mon tour, de rentrer (sans avoir tout mangé, je suis trop fière de moi !) et de me doucher qu’elle n’a pas encore ouvert un œil. Entre nous, je suis debout parce que j’ai pas mal de boulot si je veux pas être à la bourre dans mes délais. Et parce qu’on est pas sorties hier soir, cette nuit, en rentrant à pas d’heure, ça aide un peu.

Installée sur mon lit, en débardeur et short, ordinateur sur les genoux, casque sur les oreilles, je relève les yeux de mon écran quand ma porte s’ouvre et que je la vois entrer… et phaser sur les comics sans même prendre conscience de ma présence. Niveau instinct de survie, c’est du zéro pointé quand même. Et non, c’est absolument pas parce que je suis aussi dangereuse qu’un rossignol. Elle se réveille, tant à l’intrusion inopinée sur son territoire qu’à mon insulte involontaire, et mes yeux se parent d’ambre. Non. Je secoue la tête en grognant, avant de reporter mon attention sur la brunette. « Salut. » Je lui souris. « Elizabeth, la coloc… Bien dormi ? Tu as faim ? J’ai fait du café et y a de quoi manger. Et oui, tu peux regarder mes comics. Oh et bienvenue ! »
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Ven 21 Avr - 11:13 (#)

Isalín sursaute. Elle est tellement dans le coltard, désorientée et captivée par les comics, qu’elle n’avait ABSOLUMENT pas vu que la propriétaire de la piaule était là. Instinctivement, elle se recule pour mettre de la distance avec son aînée et se heurte au bureau dans son dos. Ses yeux font un truc chelou, non ? … ah non, elle a rêvé. Par contre, bien que ses questions soient d’une simplicité enfantine, la jeune femme a l’impression d’avoir perdu l’usage de sa langue. Elle papillonne des paupières et ouvre la bouche, non sans galérer à produire un son.

- Euh…

Son cœur bat stupidement vite. Et comme souvent ces derniers temps, dès qu’elle est soumise à une trop forte émotion, ses récents « dons » s’emballent. Le verre d’eau posé sur la table de chevet d’ Elizabeth gel en quelques secondes, fissurant net le contenant trop étroit. Horrifiée, l’Islandaise ramène ses mains contre son ventre, comme si ça allait changer quoi que ce soit.

- J’suis désolée pour ça ! Je…, ça ne s’arrête pas : la bouteille d’eau posée sur le bureau subit le même sort et bascule, entraînée au sol par son propre poids, et pour ça…, et là, le drame : une boule à neige pokemon posée sur une étagère explose sous la pression de la glace, … et pour ça aussi…

Bon. L’avantage, c’est qu’il n’y a désormais plus rien à réfrigérer, mais Isalín garde quand même ses distances. Il y a trop de chose qu’elle ne sait pas : peut-être congeler une autre personne par exemple ? Après tout, le corps humain est constitué d’eau à 75%, n’est-ce pas ? Peut-être se refroidir elle-même ? Elle a de drôle de sensation après chaque manifestation de ses pouvoirs, mais pour l’instant, elle ne s’est jamais réveillée en glaçon. Non, tout ce qu’elle sait c’est qu’elle a un rayon d’action d’environ deux mètres autour d’elle, et que le contact direct accroit sa maitrise.

- J’fais pas exprès, c’est… c’est promis… j’vais nettoyer !

Est-ce qu’elle a l’air dingue, ou… ? Parce qu’en plus, elle n’est qu’en boxer et tee-shirt, avec les cheveux en vrac. Paye ta première impression ! Si elle pouvait disparaître sur le champ, elle le ferait. A la place, l’adolescente se donne contenance en ramassant la bouteille gelée – peut-être qu’elle va se découvrir le don de provoquer le phénomène inverse ?

- J’pas trop dormi, mais j’veux bien manger, oui… euh… enfin, j’vais m’habiller avant. Tu… tu vas venir manger aussi ou… ? Elle ne sait pas comment se comporter avec cette fille, elle l’intimide un peu de surcroit, j’m’appelle Isalín au fait. Ça se prononce Issayine, mais tu peux juste dire Izaline.

La sonorité des « s » islandais est toujours compliquée à reproduire chez les occidentaux, elle s’est habitué à se faire appeler à l’anglo-saxonne désormais. Passant nerveusement une main dans ses cheveux, elle se gratte l’arrière du crâne, détournant ses prunelles sur la collection de bandes-dessinées. Ça semble être leur point commun, alors…

- T’as trouvé des Frog Thor alors ?! Y’en avait pas quand j’habitais à Reykjavik et ici… j’ai jamais pris le temps d’y penser.
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Ven 5 Mai - 18:33 (#)

C’est toujours quand j’en ai pas l’intention que j’arrive à effrayer les gens. Est-ce que je trouve ça potentiellement amusant de la voir bégayer de la sorte ? Possiblement. C’est pas hyper sympa, j’en ai conscience, mais après tout, c’est elle qui est entrée dans ma chambre sans prendre garde. Et surtout, j’ai été super sympa, donc j’ai zéro raison de me sentir coupable.

Je la fixe, essayant de retenir mon sourire amusé, avant de hausser un sourcil quand j’entends l’eau se cristalliser à côté de moi. Whaou. Mes yeux s’écarquillent quand le verre se fissure et que mon attention est attirée par la bouteille d’eau… de glace. Ah ouais. La bouteille tombe au sol dans un bruit sourd, trop lourde pour rouler. J’aurais bien aimé que ça s’arrête là quand même. Parce que c’est une boule à neige qui explose ensuite. « Oh. Je l’aimais bien elle. » Ça va que c’était pas une édition limitée ou quoi, j’aurais grave pu faire la gueule pour ça par contre. Mais c’est pas le cas et ça passe donc au second plan, même si elle était cool.

Je regarde Isalin, qui semble vouloir disparaître sous terre, mais qui tente de se reprendre. Je sais pas depuis quand son pouvoir est apparu exactement, mais elle contrôle effectivement rien du tout. J’ai rien entendu dans le salon ou la salle de bain, donc son rayon d’action est limité, heureusement, mais elle arrive pas du tout le stopper… ou à l’empêcher de se déclencher donc. Forcément, j’ai un milliard de questions qui poppent en même temps dans mon esprit et j’ai trop envie de tester des trucs. Ouais, c’est carrément plus fun chez les autres que chez soi la magie. Ça l’a fait pas souffrir elle déjà, et puis elle a pas un milliard de trucs différents à devoir contrôler… ou peut-être que si, j’en sais rien.

Je referme mon ordinateur, pendant qu’elle ramasse la bouteille tout en répondant, enfin, à mes questions. « Le matelas est pas confortable ? Je sais que c’est pas l’idéal, mais dans l’urgence, c’était un peu le seul truc qu’on avait. On ira trouver de quoi la meubler correctement. Et j’ai déjà déjeuné, mais ouais, je comptais remanger avec toi. A moins que ça t’emmerde ? Tu préfères être seule ? Et tu peux rester comme ça, enfin je veux dire, je m’en fous perso, tu fais ce que tu veux. » Je fronce les sourcils. « Issssayine ou Izzzaline ? Tu prononces pas le L normalement ? »

Et la voilà qui se perd de nouveau dans mes comics. « On trouve de tout ici, et je suis particulièrement douée pour trouver l’introuvable. » Je me lève et m’étire. « Je te les prête si tu veux, tant que tu me les remets là en état. T’en as aussi plein dans le salon, mais t’as peut-être pas fait gaffe en arrivant.  » Je me dirige vers l’étagère sur laquelle trône la boule à neige et je l’attrape avec précaution, la faisant tourner entre mes doigts. « Mais en échange, j’ai plein de questions. » Me retournant vers elle, la boule dans ma main, je la dévisage, clairement en train de contenir mon enthousiasme. « Tu peux le faire à volonté ? Tu arrives parfois à contrôler ? C’était quoi le plus gros truc que t’as essayé de geler ? C’est de la vraie glace, genre qui refond après et tout ? ça te fait quoi ? Si je fais couler de l’eau au robinet, elle gèle aussi ? Ça marche sur l’eau de mer aussi ? Sur le lait, le coca, l’alcool ? C’est pas la même composition, même si c’est liquide, c’est peut-être pas le même résultat… » Tout en parlant, je tapote la boule à neige et récupère les petits morceaux. Et je finis par me rendre compte que j’ai possiblement parlé un peu vite et que ça fait tout aussi possiblement beaucoup de questions. Une mine contrite remplace celle beaucoup trop curieuse et remplie d’entrain. « Je vais faire du café, tu bois du café ?, tu te changes et on déjeune. Et on pourra parler comics, musique et autre si tu préfères ! » Je vais la faire fuir et me faire engueuler par Sofia à ce rythme-là, ce serait moche.
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Anonymous
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Lun 8 Mai - 1:55 (#)

Wow, quelle tornade cette fille ! Les questions d’Elizabeth pleuvent sur une adolescente qui a déjà du mal à se réveiller et à se souvenir de qui elle est. Alors autant que possible, elle encaisse l’avalanche en essayant de s’accrocher au rythme « Si-si, pas de souci », le matelas était OK ; « non, tu peux manger avec moi ! », enfin, re-manger apparemment ; « et j’vais quand même au moins m’doucher », c’est la base… surtout que la déprime lui a fait un peu mettre l’hygiène de côté ces derniers jours ; « comme tu veux, mais y’a pas beaucoup d’américains qui le prononce correctement, alors… », alors autant opter pour la version anglo-saxonne, ça lui donne moins l’impression qu’on écorche son prénom.

- Super !

Elle a le droit de se servir dans les comics ! Isalín s’en approche avec un enthousiasme enfantin. L’avantage du bel âge, c’est qu’un rien peut être un rayon de soleil, même dans le pire des ciels d’orage. Gros dilemme par contre : y’en a tellement qu’elle ne saurait pas par lesquels commencer ! Du coup, elle phase. Un classico avec The Amazing Spider-man ? Un What if bien drôle ? Virer chez DC avec du dark ? Index sur la bouche, la jeune femme réfléchit. Son hôte a donc tout le loisir de la relancer sur le sujet de ses dons. Ah oui…

- Euh… bah… pfffffffft…, fait-elle comme un ballon qui se dégonfle.

Ça non plus, elle ne sait pas par où commencer. L’Islandaise est alors reconnaissante qu’Elizabeth lui offre une porte de sortie – temporaire, mais quand même !

- Un café, ce serait super, oui ! Merci. Du coup…

Elle pointe la direction approximative de la salle de bain, et s’enfuit de cette chambre qu’elle a chamboulé sans le vouloir. Une fois seule dans la pièce d’eau, Isalín peste contre les picotements qui fourmillent sous sa peau. C’est souvent comme ça, et elle se sent un peu fatiguée aussi – d’où l’intérêt du shot de caféine. C’est néanmoins qu’une fois nue dans la cabine qu’elle se rappelle pourquoi elle évitait souvent de se laver dernièrement : elle flippe de finir dans une chambre froide à cause de son don. La bonne excuse.

Bref. Une quinzaine de minutes plus tard, savonnée, rincée, séchée et vêtue d’une combi à manche longue bien plus confortable qu’esthétique, l’adolescente rejoint son aînée dans le salon. Elle s’installe timidement en tailleur sur sa chaise, le dos un peu voûté – son ex coach et sa mère la tueraient – et prend la tasse fumante en main. Rien que l’odeur la revigore. Elle remercie Elizabeth du regard et trempe ses lèvres dans le breuvage – aïe ! brûlant.

- Pour te répondre… je ne sais pas trop ce que je sais faire ou pas faire… je contrôle pas grand-chose pour l’instant. Je sais que ça affecte mieux l’eau pure – pas les autres liquides quoi – et… c’est plus facile quand elle est stagnante et déjà fraîche, mais pas impossible, elle a déjà givré le débit d’un robinet, j’ai pas essayé l’eau de mer et euh… oui ça finit par fondre après, Isalín hausse les épaules, ça me fatigue surtout, et je me sens bizarre aussi. Comme quand tu as une fesse engourdie, mais partout.

Elle retente son café, mais il lui crame toujours le bout des lèvres ; alors elle se venge sur le petit-déjeuner.

- Je m’attendais pas à… j’sais pas, t’es la personne que j’trouve la plus au taquet sur le sujet.

L’islandaise grimace en même temps qu’elle laisse échapper un petit rire. Bon, elle n’a pas parlé de sa condition à grand-monde pour l’instant, et elle a sciemment ignoré ses DM réseaux sociaux pour ne pas prendre en pleine face ce que pensent ses « fans » de son cas. D’avance, elle sait que les haineux lui feront plus de mal que les messages de soutien ne sauront lui mettre du baume au cœur…
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Anonymous
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Mar 16 Mai - 21:53 (#)

Je la perds un peu, ou beaucoup, sans m’en formaliser outre mesure, parce que ça arrive souvent et j’ai arrêté de m’en vexer y a un moment déjà. Et encore, elle, elle m’écoute et décroche pas vraiment, c’est peut-être juste un peu trop d’un coup. Je lui souris et hoche la tête. « Après la douche, ça marche. » Je suis trop polie pour lui en faire la remarque, mais ça me pique effectivement un peu les narines. « Isa c’est bien du coup. Ça te va, Isa ? » Il y en a qui aiment pas trop les surnoms, mais si ça évite de trop écorcher son prénom, ce sera pas plus mal.

De toute façon, elle oublie et passe direct à autre chose quand je lui laisse l’opportunité de fouiller dans mes comics. Je l’observe, alors qu’elle me fait drôlement penser à moi dans un magasin, et je me dis que ça pourrait faire une chouette sortie pour tout à l’heure, histoire de lui changer les idées et tout. Et parce que ça fait un moment, au moins une semaine, que j’ai rien acheté. Mon silence dure quelques secondes à peine, avant que je l’assomme à nouveau de questions. Et que je la perde à nouveau. Quand même, je parle pas tant que ça ! Je parle même pas si vite que ça. Ou peut-être un peu.

Elle va se doucher et j’en profite pour faire le café, sortir du jus d’orange et tout mettre sur la table. Je sirote un café, installée sur une chaise, une jambe repliée contre moi, en train de scroller les dernières nouvelles sur mon téléphone. « Ça va mieux ? T’as un peu meilleure mine déjà. » Et elle sent bon le savon, j’apprécie. Oh et elle répond à mes questions. Cool. Je hoche la tête pour bien montrer que je l’écoute. J’attrape un cronuts, le découpant du bout des doigts alors qu’elle fait le tour de ce qu’elle sait ou non. Et on peut pas dire qu’elle soit vachement au point sur son pouvoir.

Pourtant, c’est sa dernière remarque qui me fait sourire. « Ah ouais ? Pourtant, la magie et tout, c’est pas forcément ma spécialité. » Ouais bon, c’est pas totalement vrai, mais c’est pas du tout pareil. Je fronce les sourcils, mâchonnant distraitement. « T’en as pas parlé avec beaucoup de personnes pas vrai ?... Tu connais des gens qui pourraient t’aider ? Des sorciers ou je sais pas quoi ? » Quelle question con, évidemment que non, la pauvre, elle aurait pas débarquée ici comme ça sinon. « On va trouver t‘en fais pas. » La meute connaît assez de gens… au pire j’irai poker Daphné.

« En général, les gens osent pas poser de questions, ils se disent que c’est embarrassant ou  indiscret, tu vois ? Mais je suis trop curieuse pour ça. La politesse, c’est pour les nuls. » J’ai une moue un peu contrite, qui s’efface bien vite. « Et ça te fait des fourmillements partout ? Ça fait mal ou c’est juste désagréable ? Pour savoir, parce que si tu t’entraînes, c’est pas pareil… Tu t’entraînes ? T’as déjà fait des expériences ou des tests ? Il y a tellement de trucs cools à faire, je pourrais t’aider ! » Un peu trop enthousiaste là, non ? Surtout pour quelqu’un qui n’y connait rien et qui pourrait provoquer la fin du monde s’en même s’en rendre compte. Non pas que je pense qu’elle en soit capable, mais je veux dire, j’ai aucun moyen de l’arrêter si jamais ça part en live. Quoi qu’un coup sec derrière la nuque, ça arrête n’importe qui.  

Je la fixe et laisse filer un soupir. « Je suis désolée. J’ai tendance à m’emballer un peu rapidement quand je trouve des sujets… intéressants. N’hésite pas à me dire si ça te fait chier du coup. Parce que sinon je vais continuer. » J’ai un semblant de sourire et hausse une épaule. « Et je trouve ça super classe de contrôler l’eau, ou la glace… les deux ?... C’est la même chose ? » Ah. « Sinon, t’as eu le temps de visiter la ville ou pas du tout ? »
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Anonymous
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Ven 19 Mai - 0:27 (#)

- Isa c’est ok, oui !

Elizabeth a ce pouvoir de la rassurer et de l’angoisser en même temps. Ça fait du bien de rencontrer quelqu’un de si emballée par ses dons. C’est certainement une vue de l’esprit, car le cerveau a la sale manie de retenir le négatif, bien plus que le positif, mais jusqu’à lors, Isalín craignait plutôt d’être une paria jusqu’au restant de sa vie. Dans le même temps, parler d’entrainement lui fait prendre conscience d’à quel point elle est larguée. Elle a rapidement surfé sur internet depuis sa propre Révélation, et l’univers des surnaturels lui semblent être un puits sans fond – avec au moins 50% d’inepties.

- J’ai pas trop pu en causer ouvertement, non…, elle s’en est empêchée surtout, y compris avec son oncle Miles ou Sofia, alors j’en suis pas encore au stade de m’exercer, t'sais ? Mais elle devrait, clairement ; elle hausse les épaules et répond avec moins de retenue cette fois : ça fait pas vraiment mal, c’juste… bizarre.

A ce jour, l’adolescence ne sait pas interpréter cette sensation. Est-ce son corps qui souffre ou, au contraire, qui bout de ne pouvoir s’exprimer plus ? Ses prunelles de jade se lèvent soudainement sur son aînée, qui affirme pouvoir l’aider. Ses joues s’empourprent de reconnaissance et un demi-sourire redessine ses lèvres. Qu’elle le veuille ou non, Isalín est une athlète de haut niveau, le genre qui ne se décourage pas, ni ne s’arrête pas au premier obstacle. Certes, elle a été chamboulée, désarçonnée même, mais rien de telle que de nouvelles perspectives pour remettre le pied à l’étrier.

- T’excuse pas, c’est rien. En vrai, j’pense qu’à ta place, j’serai encore plus curieuse ! admet-elle en riant doucement. Et puis… mes pouvoirs ont été filmés par les caméras du monde entier et diffusés en direct. Question indiscrétion, t’as de la marge !

L’Islandaise essaye de le prendre avec dérision, mais elle ne percute probablement pas encore le fardeau que ce sera d’avoir été publiquement dévoilée. Impossible de se cacher, toutes les institutions répertoriant les CESS doivent une petite fiche à son nom. Pour l’instant, elle se contente d’avaler un café qui la revigore encore plus que prévu – ou bien est-ce la conversation avec Elizabeth.

- J'sais pas si j'peux influencer l’eau liquide… en tout cas, pour l’instant, j'gèle juste des trucs, confie-t-elle avec un brin de dérision. Et je connais un peu Shreveport parce que je vivais avec un oncle dans l’Etat de Washington et qu’on venait voir de la famille dans le coin, mais… j’ai tout oublié ! Vos villes sont trop grandes dans c'pays, c'est un truc de zinzin !

Elle fait mine de se plaindre, mais adresse son plus grand sourire mutin à Elizabeth. Celle-ci a réussi à lui remonter le moral sans même le vouloir ! Le breuvage descend vite, l’adolescente sort la tête de ses épaules et se tient plus droite. Une tortue qui est sortie de sa carapace. Ce ne sera peut-être pas si terrible d’habiter ici et de se redécouvrir. Sa mère lui a souvent dit que dans la vie, il n’y a pas de problèmes, il n’y a que de nouveaux défis ! Bon, elle faisait surtout référence au patinage de haut niveau, mais ça s’applique certainement ici, n’est-ce pas ?

- Tu penses à quoi quand tu dis que tu veux m’aider alors ? Demande-t-elle l’air de rien. D’ailleurs… t’as d’jà fait ça avant ?! D’aider les ados surnaturelles paumées.
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Dim 28 Mai - 21:36 (#)

Isa donc semble reprendre un peu de couleurs, un peu de vie même, et sortir de sa torpeur. C’était pas vraiment de la torpeur, mais je me comprends. Mes prunelles sombres sondent les siennes et je ne peux retenir une moue désolée. C’est triste un peu, qu’elle puisse pas en parler. Après, c’est pas comme moi, elle est pas née dans une famille de loups… enfin de CESS. Et puis, ça reste super récent en regardant bien, c’est vraiment tout neuf pour elle, elle a zéro point de comparaison et surtout zéro autre sorcière à portée de main.

Alors c’est peut-être pas si surprenant qu’elle soit paumée et qu’elle sache pas par où commencer. Ni qu’elle soit surprise de m’entendre tant en parler ou m’y intéresser. Je lui offre un sourire, avant de souffler un rire en réponse au sien. « J’avoue que comme démonstration, on peut difficilement faire mieux. » Quoi que le lycan bouffant un cadavre la battait à plat de couture, mais je vais éviter de faire la comparaison devant elle. Peut-être quand elle se prendra de plein fouet un retour de flamme. Ou pas… On trouvera quoi lui dire pour lui remonter le moral avec Sofia, j’en doute pas. « Mais je retiens donc que je peux continuer de t’assommer de questions à ce sujet.

« Donc tu gèles des trucs… mais les trucs en questions sont de l’eau liquide ou peu s’en faut, donc, t’agis sur l’eau… Non ? » Je sais pas, ça me semble logique. « Même si tu peux juste agir dans un sens. Pour le moment. » En s’entraînant et en apprenant à gérer son pouvoir, elle devrait pouvoir faire plus ? Ou je raconte de la merde parce que j’y connais rien, c’est pas totalement impossible.

« Shreveport est plutôt une petite ville pourtant. » Façon de parler, mais comparer à Bâton-Rouge ou La Nouvelle Orléans, ça l’est. J’ai un sourire en réponse au sien, ravie de la voir se redresser encore un peu, sourire et se faire plus vive. « On ira en faire le tour ensemble si tu veux, avec les points importants, genre les meilleures boulangeries et les meilleurs restos. La base quoi. Avec Sofia évidemment. »

Ah. Je me retrouve un peu con quand elle reprend et je reste à la fixer en me léchant les doigts. « Non. » J’inspire et me lève pour me refaire un café. « T’en veux un ? » Adossée au plan de travail, je la regarde de nouveau. « J’ai jamais aidé une gamine paumée si telle est ta question. Peut-être parce que je suis moi-même pas très loin de ce stade, malgré mon âge avancé. » Je lui souris d’un air espiègle, qu’elle pense pas que je puisse me moquer ou autre. « On peut trouver pas mal d’exercices à faire déjà. Genre tenter de geler un verre d’eau, mais pas celui d’à côté. Ou geler d’autres liquides. Ou dégeler des glaçons… Arriver à sentir les picotements avant que tout ne gèles autour de toi et contrôler le truc. Je sais pas trop en fait, mais y a moyen de trouver des entraînements faciles. » Je hoche la tête d’un air convaincu, avant de grimacer un peu. « Et sinon, je peux me renseigner pour t’aider à trouver un genre de… mentor, une autre sorcière. Ce sera peut-être mieux… Tu veux qu'on cherche ? » Moins fun, mais peut-être plus efficace.
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Ven 2 Juin - 0:26 (#)

- Ouais, je suppose…

Maitrise-t-elle l’eau ? Elle n’en sait rien. Ça semble logique, bien que la signification même de ce qui est « logique » dans son monde a beaucoup évolué ces derniers jours. Isalín a l’impression de s’être réveillée d’un coma et de découvrir que tout a changé, que son propre corps a changé.

- Je sais pas si j’veux voir les grandes alors, grimace-t-elle à propos des villes américaines.

Elle a visité Seattle déjà ceci dit, ça lui a flanqué le tournis. Tous ces bâtiments gigantesques, ces routes à cinq ou six voies, ces kilomètres carrés de bitume, les voitures, les scooters, les gens… trop pour elle. Tout est gargantuesque dans ce pays, à croire que les étasuniens ont une vue spéciale qui leur fait voir tout plus gros. Bientôt six ans qu’elle habite de ce côté de l’Atlantique et elle ne s’est pas vraiment habituée. Oh bien sûr, elle trouve que l’effervescence locale a quelque chose de grisant, comme si les américains vivaient leur vie à 100 décibels, là où les islandais préfère mettre le son en sourdine. Mais… bref. Elle n’a pas besoin de tout ça.

- Y’a une patinoire ici ? demande-t-elle – c’est la première des choses qui l’intéressera vraiment dans ce « tour ».

Bon, par contre, Elizabeth n’a jamais fait ça. D’aider quelqu’un comme elle. Tout en refusant le café d’un geste de la main, Isalín médite quant à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Une fois de plus, son hôte prend les devants et l’assomme de questions auxquelles elle n’a pas encore réfléchi : quels exercices faire ? Peut-elle sentir quand son don va s’exprimer ? Doit-elle trouver une « mentor » ? ... c’est quoi ça, une prof particulier en bizarrerie mystique ?

- J’suis pas une sorcière, maugrée-t-elle, avant de rire de bon cœur. En fait, j’suis ton cobaye genre ? Ses yeux pétillent, elle ne prend pas mal l’engouement de son aînée, j’déconne. Je préfère quelqu’un qui n’y connaît rien mais qui s’intéresse à ce qui m’arrive, en lâchant cette phrase pleine d’amertume, l’adolescente songe notamment à son ancien coach, j’sais pas… j’sais pas par où commencer… alors pour l’instant, j’préfère qu'ça reste « entre nous »…

Autrement dit, entre elles deux et Sofia. Il y a déjà suffisamment de personnes dans le monde qui sont au courant que l’une des jeunes espoirs internationales des USA en matière de patinage artistique féminin est en fait une de ces CESS qui font couler beaucoup d’encre. Un long soupir vide les poumons de la jeune femme, rattrapée par une réalité des plus triviales :

- Aussi, avant toute ça, j’vais devoir m’trouver un petit boulot… j’ai des économies et mes parents, mais bon…, elle hausse les épaules ; son matelas ne sera pas éternel et elle n'aime pas le sentiment d'être aux crochets de ses vieux, t’as pas d’idée par hasard ? … sachant qu’j’ai jamais « travaillé » d’ma vie. J’sais même pas comment on rédige un CV !

Enfin, techniquement, en a déjà fait un une fois, avec une lettre de motivation, mais c’était pour écrire au coach qui allait devenir le sien pendant plus de cinq ans. Même si sa mère le connaissait, elle voulait que sa fille fasse les choses bien. Rien à avoir avec une vie professionnelle ordinaire donc, et accessoirement, ça remonte grave !
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Anonymous
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Ven 16 Juin - 14:09 (#)

Est-ce que je m’enthousiasme trop ? Sans aucun doute. Est-ce que j’aurais apprécié qu’on me fasse la même, lors de ma première transformation, ou même des suivantes ? Non, clairement non. Alors que je suis née dedans, alors que j’y étais préparé depuis l’enfance. Et qu’elle, ça lui tombe sur la gueule du jour au lendemain. Du coup, elle doit un peu avoir envie de m’envoyer chier sans trop oser le faire. Bien trop polie cette demoiselle. Enfin, elle a pas l’air plus agacée que ça non plus. Perdue tout au plus, effrayée sans doute aussi un peu.

Et pas que par son nouveau pouvoir. Mais quoi de plus normal que cette appréhension de changer totalement de vie ? Personnellement, j’adore l’atmosphère des villes, cette activité incessante, ce tourbillon de vie, qui peut être rapidement étouffant j’en conviens. Surtout que, d’après ce que j’ai retenu, elle a grandi dans un bled paumé. Les rôles seraient inversés, je supporterais sans doute pas. Pour des vacances oui, mais à long terme ? Je suis sûre qu’y a même pas forcément internet partout chez elle en plus. De quoi mourir d’ennui perso. Je peux la comprendre du coup. Comme je peux comprendre sa première question. Chacun ses priorités. « Il y a le Mémorial. Y a les matchs de hockeys, donc c’est pas dispo tout le temps, mais on peut y patiner. Et il y a le Wheels, c’est des pistes de patins à roulettes, mais ça reste cool. On ira. »

Quant au reste, j’aurais peut-être dû éviter de le dire comme ça. Ou de le dire tout court. Me montrer sûre de moi et faire genre j’ai l’habitude et tout aurait sans doute était plus intelligent et l’aurait sans doute davantage rassurée… L’aurait rassurée tout court, parce que là, c’est pas fameux.

« Les mots ont leur importance tu as raison. Une arcaniste ? » Je souffle un rire à mon tour, haussant nonchalamment une épaule. « Je dirais pas cobaye. Disons que je trouve ça cool de pouvoir faire des expériences et essayer de faire de nouvelles découvertes. » Je la dévisage, grimaçant à la suite de sa phrase. « Ça a pas dû être facile. Certaines personnes ont un peu de mal avec ce qui est nouveau… ou différent. » Euphémisme, blablabla. « Mais on est là maintenant, et on fait une team d’enfer toutes les trois je trouve. Genre l’équivalent des Birds of Prey. » Et je suis évidemment Barbara, aka Batgirl, aka Oracle. J’avais hésité à le prendre comme nom, plutôt que Hécate, mais j’avais pas envie d’être une copie, même d’une héroïne de comics. Et puis, bon, le rappel au loup et à la lune était un peu obligatoire.

Bref, on disait quoi ? Ah ouais. Enfin non, elle a changé de sujet, mais c’est bon, je suis. « Pour le CV et la lettre, on peut voir ça ensemble. T’as plein de qualités et d’expériences à mettre en avant, ils seront top t’en fais pas. » J’attrape un autre cronut – dernier promis – et je réfléchis. « Tout dépend de ce que tu as envie ou est prête à faire. Parce que des postes de vendeuse, serveuse, femme de ménage, il y en a tout le temps besoin. On peut tenter partout, mais t’as peut-être une préférence entre les hôtels, les magasins, les animaleries, … Il y a des magasins de magie aussi, peut-être que certains sont vrais. » Je lèche mes doigts en secouant la tête. « Mais tu veux peut-être tenter autre chose. Je comprends que tu veuilles être indépendante et te démerder. Mais je veux dire, on va pas te mettre à la porte, okay ? T’es chez toi ici. Donc t’as le temps de réfléchir à ce que tu voudrais vraiment, à ce que tu aimerais faire… Okay ? » Autre que devenir championne olympique de patinage donc, vu que c’est un tantinet compromis.
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Anonymous
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Invité
Sam 1 Juil - 23:47 (#)

- Une quoi ?

Isalín a bien entendu, elle ne sait juste plus à quoi ce termes fait référence. Elle n’a aucune idée de ce qu’elle est, elle ne sait plus que ce qu’elle n’est pas : normale. En tout cas, elle a grandi dans un monde où la « normalité » ne comprenait pas de changer l’eau en glace. Elle note mentalement le nom de la patinoire – ça ça l’intéresse – et compte bien se renseigner. Si jamais il faut s’inscrire au hockeys pour avoir le droit de glisser encore, elle le fera ! Sa mère fera une jaunisse de l’imaginer se faire brutaliser par des sauvageonnes en armure – c’en est presque rigolo.

L’Islandaise grimace quand Elizabeth suppose que ça n’a pas été facile. Non, évidemment. Ce n’est pas tellement la différence, ou la réaction des gens, c’est… c’est l’impact sur sa vie. Tout recommencer, à 17 ans, c’est rude. Dire qu’elle se sent paumée est un euphémisme. Heureusement, la référence çà la girl team de DC lui rend le sourire :

- Carrément ! Qui c’est Harley Quinn alors ? … j’dis Sofia, elle est un peu zinzin quand elle veut, s’amuse l’adolescente.

Son hilarité s’estompe vite, car son aînée approfondie la question de son profil professionnel – à sa demande, elle ne va pas critiquer. C’est très gentil de la rassurer, mais Isalín n’est au contraire pas certaine d’avoir énormément de qualité à faire valoir. Sa courte vie s’est déroulée loin des engagements associatifs du lycée, des stages et des boulots étudiants. N’importe quel collégien américain est probablement plus qualifié qu’elle.

- J’crois que j’suis prête à tout faire… enfin, j’dois bien travailler quoi, et j’ai zéro expérience, alors j’ai pas trop l’choix, elle hausse les épaules. L’mieux ce serait un truc avec pas trop d’eau juste…

Du coup, pas femme de ménage en l’occurrence. C’est un truc à geler un fond de toilette ou le contenu d’un seau sans crier gare. Et puis bon, pas trop la foi d’être la bonniche de quelqu’un. Dans la même idée néanmoins, ça exclut le métier de serveuse ou de plongeuse. A ce rythme, les options se réduisent comme peau de chagrin.

- P’t’être vendeuse dans un magasin d’sport genre…

Être sportive, ça lui donne un minimum de chances, non ? Bon, son domaine de prédilection est le patinage et il ne doit pas avoir de magasin spécialisé en la matière dans cette ville, mais ce serait un début ! Isalín hausse les épaules ; elle a pas le courage de toute façon. Là, elle a surtout envie de retourner se noyer dans son lit pendant des mois. Au minimum !

- T’fais quoi dans la vie toi ? T’as pas b’soin de… bah d’une assistante ? Une super assistante, précise-t-elle non sans une œillade amusée. J’suis bilingue en plus !

Anglais/islandais. Pas le genre de combo qui sert souvent dans cet état de fous, mais… on ne sait jamais ? Si un jour Elizabeth a vitalement besoin de d’échanger avec un contact originaire du meilleur pays au monde, bam : une interprète ! C’est pas beau ça ?! Franchement, elle devrait y songer.
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