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| Les cliquetis de pianotements sur les claviers d’ordinateurs semblent particulièrement envahissant dans le calme du milieu d’après-midi. Quinze heures n’est pas vraiment une heure où les cyber-cafés se remplissent, les horaires de travail écartant de trop les gens de leur passe-temps. Installé non loin de l’entrée je triture le gobelet de café encore trop brûlant pour être bu que je suis allé me chercher pour une pause bien mérité après quelques heures de travail qui n’ont mené qu’à un résultat pitoyable. Pour la première fois on m’a demandé d’identifier un cyber harceleur, mais cette fois je doute pouvoir donner une réponse probante à ma cliente. Suivre la trace numérique de quelqu’un n’a vraiment rien à voir avec le fait de filer une personne dans la rue, et les ordinateurs ce n’est pas vraiment mon truc. Même parmi la Horde il est bien difficile de trouver quelqu’un pour m’aider. C’est assez désespérant.
La porte s’ouvre et je relève les yeux pour vérifier s’il s’agit de mon rendez-vous du jour. Une jeune femme blonde à la démarche enjouée franchit la porte et se dirige directement vers l’accueil comme une habituée qui viendrait saluer les patrons avant d’aller s’installer à l’étage, là où se rassemblent les gamers. Une simple cliente. De toute façon, il n'est pas encore tout à fait l’heure. Je pianote vaguement sur mon téléphone en échangeant quelques memes débiles avec des potes tout en relevant les yeux de l’écran à chaque fois que le porte s’ouvre. Un client cette fois, clairement pas la personne que j’attends. Quand bien même je n’ai jamais vu la personne que je dois rencontrer, on n’aura sans doute aucun mal à se retrouver parmi les quelques clients épars du cyber café. Quelqu’un qui rentre d’un air déterminé pour aller s’installer derrière un pc possède une attitude bien différente de quelqu’un qui rentre pour trouver la personne avec qui elle a rendez-vous. Qui plus est, tous les autres clients sont affairés à leur travail ou leur loisir, les yeux fixés sur les écrans qui les éclaire d’une vague lumière bleuté changeante, faisant virevolter leur souris avec des airs rieurs ou concentrés. Il n’y a que moi qui ait décroché mon regard de l’ordinateur avec un gobelet de café sagement posé sur le bureau, guettant la porte dans une attente tranquille. Elle ne peut pas vraiment se tromper.
Il était tout de même temps que je me fasse faire un site internet. A l’origine, le bouche à oreille était bien suffisant, mais de nos jours les gens se tournent toujours en priorité vers internet pour trouver ce qu’ils cherchent. Et pour une fois mes finances me permettent de faire ce genre d’investissement, alors autant en profiter. Il y a bien un des rats-garous de la Horde qui m’a proposé de le faire, mais quand j’ai vu ses œuvres, j’ai préféré me tourner vers une professionnelle. En général je suis assez peu regardant, mais j’aimerais éviter de cramer la rétine de mes futurs clients potentiels avec un site d’une ergonomie douteuse avec des couleurs inattendues. Ce serait quand même fort peu courtois. |
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Qui es-tu ? : Webmaster talentueuse
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Facultés : Lycanthrope, elle a tous les avantages qui vont avec... Tous les handicaps aussi accessoirement. Elle maîtrise les transformations en Hispo et Glabro, mais a du mal avec le Ferus, surtout depuis la mort de son père.
Thème : https://www.youtube.com/watch?v=QGJuMBdaqIw
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| C’est mon premier je crois. De détective privé. Professionnellement parlant j’entends évidemment. Je pensais même pas que ça existait vraiment comme boulot, enfin, que ça existait encore. Espionner les gens dans les ruelles, prendre des photos compromettantes, fouiller les poubelles… Mais qui fait ça ? De nos jours ? Surtout quand on sait qu’il suffit d’un ordinateur pour faire tout ça. Presque en tout cas, y a même pas forcément besoin de plonger dans le dark web pour y arriver. Et okay, il faut quelques talents et compétences en codage, ce qui n’est pas donné à tout le monde j’en conviens.
Mais du coup, faut quand même être chelou pour faire ça non ?... D’un autre côté, c’est un truc que je pourrais possiblement faire. Pas fouiller les poubelles, ça, ça reste dégueu, mais le reste, peut-être que je pourrais. Ça m’est peut-être déjà arrivé de le faire, farfouiller ici et là pour emmerder quelqu’un… ou même ressortir et déterrer des informations compromettantes, gênantes, dangereuses… Ouais, à bien y réfléchir, les deux sont pas si contradictoires ou incompatibles que ça. Non pas que je sois bizarre, je suis carrément normale ! En dehors de la louve. Hum. Mais j’entends d’ici les remarques comme quoi, je serais pas assez discrète, patiente et j’en passe… c’est pas totalement faux.
J’en reviens donc à ma première question ? Qui ? Sans doute un vieux pervers avec un imper à la Columbo. Je ricane toute seule à cette idée, non sans me dire que je risque d’être déçue s’il ressemble pas à ça.
J’attrape la veste assortie à mon pantalon, d’un violet vif et électrique, et je sors de chez moi pour me rendre au lieu de rendez-vous. Le bon côté, c’est que même en partant un peu à la bourre, je devrais être à l’heure. Ma sacoche dans laquelle se trouve mon ordinateur se balance à mon bras, mes talons claquent sur le macadam, et j’arrive rapidement au cybercafé. J’entre et retire mes lunettes de soleil, faisant un signe de la main à la serveuse, qui me retourne un sourire. J’observe autour de moi, m’arrêtant sur un des seuls clients qui n’est pas absorbé par son ordi, ou par son téléphone, ou par son café.
Il est beaucoup plus jeune et beaucoup plus… passe-partout que je ne l’imaginais. Oui je suis déçue. Pas de cigare, pas d’imperméable à priori, pas de chapeau informe non plus. Au temps pour moi et mon imagination débordante. Mais comme dit, ça doit un peu aider, de passer inaperçu pour ce genre de métier. Si jamais j’avais eu un doute à ce sujet, il est évident que c’est impossible que je puisse faire ça un jour. Ça m’obligerait à revoir toute ma garde-robe, et j’aime beaucoup trop mes fringues pour songer à le faire. Attirer le regard et l’attention, ça me va très bien.
Et c’est un grand sourire qui étire mes lèvres quand je le rejoins. « Monsieur Frisk ? » Je lui tends la main. « Elizabeth Finch, ravie de vous rencontrer. » Je désigne une des chaises libres autour de la table. « Je peux ? » J’attends un signe de sa part, avant de m’installer, toujours souriante. « J’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre. Vous venez souvent ici ? »
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