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It's somewhere in sight Φ Isalín

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When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
It's somewhere in sight Φ Isalín Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
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Dim 11 Juin - 13:25 (#)


IT'S SOMEWHERE IN SIGHT

Flashback & RP filé
Western Hill, Studio Loïe Fuller
10 avril 2021



Un dernier hourra avant les vacances. Un dernier effort à fournir avant le réconfort tant attendu. Cette année avait été si étrange. Les rebondissements n’avaient cessé d’affluer, les surprises, souvent peu réjouissantes, s’étaient enchaînées. Elle ignorait que ce n’était que le début, que pour elle, tout ne faisait que commencer. Elle ignorait combien le Destin qui s’acharnait lui en réservait encore, personnellement, qu’il ne la laisserait plus sur la touche, à regarder de loin Shreveport s’embraser pendant qu’elle glissait entre les mailles du filet.

Si proches de la fin, elle avait été étonnée qu’on lui annonce qu’une nouvelle arrivante rejoignait la troupe des danseurs de niveau avancé. Ava, la secrétaire, s’était fendue du sourire de la confidence, invitant tacitement Odelia à s’approcher du comptoir : une championne de patinage venait de débarquer à Shreveport. L’italienne fronça les sourcils, dubitative : la Louisiane n’était certainement pas une destination rêvée pour cette catégorie de sportifs, bien trop chaude et suintante. Son intérêt était assurément piqué, et une part d’elle se réjouissait à l’idée de flirter avec la compétition à nouveau, relever le niveau : probablement serait-ce elle qui s’avérerait rouillée, après tant d’années à enseigner à des profanes aux compétences limitées – probablement se montrait-elle ici mauvaise : la proximité de l’université lui valait quelques spécimens étudiants aux capacités tout à fait honorables. Cette flamme qu’elle sentait s’éveiller doucement la fit sourire à son tour. Elle réalisa alors à quel point elle en avait besoin, à quel point sa routine professionnelle était devenue morne et déprimante. Les mains d’Odelia attrapèrent le rebord du bureau, ses doigts marquèrent un petit rythme contre le bois en quelques mouvements, puis elle s’éloigna d’Ava pour aller s’habiller dans le vestiaire vide à cette heure – une large salle bordée de bancs surmontés de patères au bout de laquelle se trouvaient deux cabines de douche. Le samedi, les cours commençaient tôt, les journées étaient longues, aussi ne s’octroyait-elle généralement pas de temps conséquent seule face à la barre, se limitant à un simple échauffement. Les collants roulèrent sur les gambettes alors qu’elle passait en revue ses options logistiques : tout le monde révisait le gala qui devait arriver le mois prochain, et il était peu probable que la nouvelle arrivante le rejoigne si tard. Le body écrasa les courbes peu généreuses de la danseuse déchue. Il faudrait donc probablement séparer une partie de l’entraînement. Le tulle de la jupette s’enroula autour de ses hanches. Tout ça pour une représentation bidon permettant aux parents de s’extasier sur les talents inexistants de leurs chérubins qui abandonneraient d’ici deux ou trois ans, top, apprenant déjà à baisser les bras au moindre signe de frustration. Elle leva les bras vers sa coiffure et resserra mécaniquement les épingles maintenant en place le chignon tandis qu’elle longeait le couloir menant à sa salle de classe bravement gagnée – par ancienneté – deux ans plus tôt : une pièce baignée de la lumière qui pénétrait la baie vitrée, le heurt du soleil compensé par une climatisation qu’elle alluma aussitôt le palier franchi.

Le cours avancé n’arriverait qu’en début d’après-midi : elle se prit d’un élan nouveau, corrigea avec plus d’assiduité les positions ce jour-là, se positionna plus régulièrement pour montrer l’exemple. Elle avala une dose de protéines le midi et troqua les chaussons plats contre des pointes qu’elle tordit quelques fois. Tic, toc.

« Nous sommes rejoints par une nouvelle arrivante, aujourd’hui. Je compte sur vous pour lui faire un bon accueil. Je te laisse te présenter à tes camarades. » dit-elle alors que son regard glissait vers l’adolescente. Elle avait reconnu la silhouette, en effet, sans s’en remémorer le nom pour autant : elle se souvenait de l’avoir vue glisser sur la glace d’un championnat mondial du mois dernier, interrompu pour raisons étranges – sous ses patins, la glace se meut. Spectacle difficile à oublier, qui plus est quand si frais. Quel fantastique cadeau du Destin. Sa curiosité avait assurément été piquée devant un tel numéro, mais qu’aurait-elle bien pu y faire ? La voilà pourtant qui rejoignait les rangs de ses élèves, lui laissant le loisir de décrypter cette aura glacée. C’était sans grande surprise qu’elle y lisait les premières traces de l’Éveil.
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That kid you called a weirdo
Isalín Lokisdóttir
Isalín Lokisdóttir
That kid you called a weirdo
You're a part of the dawn...

En un mot : ❅ fleur hivernale ❅
Qui es-tu ? : ❅ Née en octobre 2004, elle est encore dans ce drôle de monde qu'est l'adolescence;
❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.

❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace.
Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.

❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.

❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
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... when the light comes from the dark

Pseudo : Isalín Lokisdóttir
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Mar 13 Juin - 13:04 (#)

Ce qui lui manque le plus à Shreveport ? Hormis la fraîcheur de son pays natal, les douces pluies de l’État de Washington ou les histoires farfelues de sa grand-mère ? C’est sa routine sportive. Jusqu’à peu, elle passait ses journées à s’entraîner. Échauffement, endurance, souplesse, chorégraphie, plus les mises en pratique sur la glace. Hormis les doutes, les difficultés et les sales semaines – car il y en avait – Isalín adorait se coucher le soir, cassée par les séances qui la poussaient dans ses retranchements. Son entraineur était particulièrement doué pour l’amener à ses limites physiques, juste ce qu’il fallait pour qu’elle s’améliore, sans jamais prendre le risque de la blesser bêtement. Il était bon, et elle aurait pu être championne olympique avec lui…

Mais à la place, elle s’ennuie. Non pas qu’elle soit totalement oisive, si ce n’est qu’elle boude ses cours par correspondance, mais elle manque de challenge. L’adolescente a repéré l’unique patinoire de la grande ville, probablement une offense aux urgences climatiques actuelles, mais c’est un besoin. En revanche, ça ne suffira pas. Si elle n’a pas un objectif à atteindre ou un défi à relever, sinon… elle va faner, avant même d’avoir totalement fleuri. D’où son inscription à la danse, en plus du reste.

Soupir. C’est dur d’avoir dix-sept ans et de se retrouver dans une métropole quasiment inconnue, sans but, sans perspective. Sa cousine est adorable et l’aide dans ses démarches, son père lui écrit tous les jours, mais il n’empêche qu’elle se sent comme une hirondelle larguée loin du nid, au milieu du désert. Cela fait une bonne dizaine de minutes qu’elle fixe l’entrée de l’établissement, sac de sport pendu à l’épaule. Elle pourrait faire demi-tour maintenant, appeler ses parents, sauter dans le prochain avion pour l’Islande et renoncer à cette obstination stupide. Elle pourrait…

… mais elle est trop têtue. Isalín passe donc les portes et se présente à la secrétaire, qui lui indique les vestiaires où elle peut se changer. Elle est un peu nerveuse, des fourmis plein les doigts et des démangeaisons dans l’estomac. Seule, elle enfile une combinaison en élasthanne d’un bleu céruléen, laissant nus son dos et ses bras d’opale. Ses cheveux, trop courts pour être noués, sont stratégiquement épinglés pour ne pas lui tomber dans les yeux. Elle s’arme d’une gourde et d’une serviette – il fait une chaleur à mourir – et se rend dans la salle de danse.

L’Islandaise est intimidée. N’étant plus allée à l’école ordinaire depuis petite, elle a oublié ce drôle de sentiment, quand on se retrouve face à une classe de têtes étrangères qui nous dévisagent. La prof a quelque chose aussi. Ses yeux bleus sont impressionnants. Ils la transpercent, comme s’ils étaient capables de sonder son âme. La tête un peu rentrée dans les épaules, l’adolescente affiche une moue gênée avant de se jeter à l’eau.

- Euh… Bah j’m’appelle Éssaline mais j’peux m’contenter d’Izaline ou Iza ou…, elle hausse les épaules ; qu’importe, elle a l’habitude que les américains galèrent sur son nom, je… j’ai pas dansé d’puis des années, en fait elle n’a jamais dansé officiellement, seulement quelques cours d’essais avant de choisir la gymnastique, j’espère que j’vais pas trop vous ralentir…  

Dans l’idée, sa formation au patinage lui ont déjà appris certaines postures, certains gestes, certaines aptitudes, et il est courant de répéter les chorégraphies à pied avant de le faire sur la glace. Mais ça n’empêche qu’elle part de zéro. … et en fait, c’est plutôt excitant !


Spoiler:
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Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
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Mar 27 Juin - 23:04 (#)


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Western Hill, Studio Loïe Fuller
10 avril 2021



Lia ne connaissait que trop bien l’horreur que pouvait provoquer l’attrait soudain de l’attention sur soi. Malgré la décennie supplémentaire qui s’ajoutait à son compteur, en comparaison de la demoiselle, elle ne pouvait se vanter d’avoir totalement su se défaire de ce malaise, qu’elle camouflait toujours d’un détachement totalement artificiel. Isalín. Le son de son prénom résonna en écho comme sorti des hauts-parleurs de la patinoire qu’on filmait, pratiquement recouverts par le son de la musique qui commençait. Quelle chanson avait-elle choisi, déjà, ce jour-là ? Le choix d’une chanson pouvait souvent vous en dire long sur la personne, pour peu qu’il ait été fait indépendamment de toute influence – quoique même cet abandon, en soi, vous en révélait suffisamment, déjà.

Les filles émirent quelques petits sourires, certaines lâchèrent poliment un salut discret. Toutes craignaient la même chose sans le savoir. « Enchantée Isalín. T’en fais pas, le gala approche, alors on scindera sûrement une partie du cours de toute façon. Si jamais je vois que tu n’arrives pas à suivre, je te donnerai des parades pour simplifier les mouvements, et on pourra toujours réguler le niveau de la classe plus tard. Dans tous les cas, si tu recommences seulement, c’est peut-être mieux qu’on attende un peu avant que tu passes aux pointes. Tu en avais déjà fait ? » Ava avait dû supposer – et elle lui concédait volontiers telle erreur -, que la demoiselle avait nécessairement un certain niveau de danse classique, étant donné la proximité des pirouettes, des raideurs, des divers mouvements, qui se dessinaient sur la glace lors des compétitions. Il était vrai pourtant que ces dernières années, les programmes s’étaient vus ‘modernisés’ – telle était la vérité : peu de gens s’intéressaient encore au ballet, à ses pas, à ses musiques. Il était devenu le vestige d’une civilisation révolue, portait encore les stigmates d’une lutte des classes qu’on s’imaginait pouvoir abolir à tout jamais, quémandait une discipline auxquelles les récentes générations répugnaient. Désertés les théâtres, les opéras ; abandonnés, les pianos, les pupitres ; oubliés, les tutus, les petits rats. « On commence généralement les cours à la barre. » signala-t-elle, et alors les souris s’éparpillèrent, regagnant chacune la place qu’elles s’étaient réservées souvent plusieurs années auparavant. « Vera, tu peux faire un rappel des positions à Isalín s’il te plaît. » Odelia songea que si elle n’en avait plus souvenir, il faudrait assurément revoir la classe, mais de son côté, elle se détourna et se rapprocha de la chaîne qui jouxtaient un piano qui s’encroûtait. Elle n’était pas de ces professeures doublées d’un talent de musicienne, et ils n’avaient pas trouvé suffisamment de pianistes à leur convenance, cette année : il n’y en avait qu’une que les différentes classes se partageaient. Ses doigts glissèrent sur l’écran de son téléphone raccordé au chargement par un fil, par les ondes à la source. Les premières notes d’un morceau d’Anthony Romaniuk, l’un des artistes qu’elle affectionnait pour les échauffements, emplit la pièce, les plaçant définitivement hors du temps et de l’espace.


***

« Okay les filles, troisième partie, trois fois, et on termine. » Elle laissa la nordique un instant à la barre, l’encourageant à poursuivre sans elle d’un mouvement du menton et se replaça face au miroir, devant les filles. « Deux grands battements devant : un et deux, trois et quatre. Deux grand battements devant en ouvert, même jambe. Un et deux, trois et quatre. Derrière avec le même bras. Battement tendu, fondu, développé arabesque. Un détourné. Bras devant, détourné, dégagé, quart de rond, quatrième, petite pirouette, en-dehors. » Ses paroles avaient toutes été accompagnées des mouvements correspondants. Elle s'en retourna choisir la musique appropriée et les danseuses alignées s’affairèrent, connaissant chacune déjà le point où se tenir dans la pièce, ainsi que leur ordre de passage. Elle passa doucement entre chacune alors que la première série s’entamait. « Les épaules Lucy… Vera, le menton. Très joli ça Kate. Beaucoup mieux, Lucy. » Chaque fois qu’elle se redirigeait vers les barres, elle faisait de son mieux pour corriger la posture de la nouvelle venue, d’une pression de la main ou d’un doigt, sous la tête, sur le bassin, la colonne, la clavicule, partout où cela pouvait être réclamé. Elle avait la silhouette parfaite pour la pratique. Lia se dégagea une fois de la chorégraphie d’alors, l’accompagnant en miroir sur l’entrechat face à la barre, constata que le monde n’avait cessé de s’agiter en contrebas. Lorsque les dernières notes retentirent, elle se trouvait au centre de la pièce. « Merci les filles. On se voit mardi. » Elle laissa passer une seconde pendant qu’une partie des filles dégainaient les bouteilles d’eau alors que l’autre rejoignait sans plus attendre les vestiaires. « Isalín, si jamais tu as le temps et le souhaite, on peut prendre un moment pour discuter. » Elle attendit que la classe se soit vidée et ferma la porte afin de prévenir les entrées du cours suivant – bien que dans les faits, elles se retrouvaient avec quelques minutes devant elles. « C’était pas mal ! Je ne m’attendais pas à te trouver à Shreveport. J’ai eu l’occasion de te voir patiner, très beau. » Son regard se dégagea pour caresser les bois : le plancher, les barres. « Comment ça s’est passé pour toi ? Tu veux me partager tes objectifs ? »
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Isalín Lokisdóttir
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❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
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❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.

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Ven 7 Juil - 14:04 (#)

L’adolescente fait la grimace en guise de réponse. Ses initiations au classique remontent à trop longtemps et, surtout, elle était trop jeune pour aborder les pointes à ce moment-là. Pire encore, son corps a certainement retenu plus de réflexes issus de la gymnastique. Les années de patinage ont dilué l’héritage de cette discipline aux positions strictes, mais il n’empêche qu’il y a du travail pour lui imprimer dans la chair les postures spécifiques d’une danseuse. Ça ne lui fait pas peur. Isalín suit docilement la dénommée Vera à la barre, imitant ses gestes tel un miroir. La musique commence, chacune sait ce qu’elle a à faire. La jeune femme grandit son dos, place ses membres, compte les temps dans sa tête. Trois, quatre, et… première position, premier demi-plié, bras qui ouvrent, grand plié, déroulé de pieds, …

*

Le temps défile ainsi. Pliés, dégagés, position suivante, et on recommence. L’adolescente ne voit pas le temps passer, et mieux que ça : elle se sent bien. C’est différent bien sûr : elle n’est plus une sportive prisée pour les JO ici, elle ne fait plus partie des élites, perchée sur le toit du monde dans sa discipline ; mais l’anonymat de cette petite salle de danse lui fait du bien. Elle s’imprègne de l’atmosphère, vide ses pensées, s’oublie dans la douleur du corps qui travaille. Elle ne se vexe pas des corrections de la prof, bien au contraire. Chaque fois, elle fait l’effort de retenir, de s’améliorer, de ne pas reproduire l’approximation. Entrechats, battements, ronds de jambe, tous les fondamentaux y passent. A côté de ça, elle observe ce que font les autres, pour essayer de retenir les termes et les mouvements correspondants.

Le cours terminée, l’Islandaise est en nage. Elle dégaine sa bouteille d’eau avec un soulagement non feint et pendant ce temps de flottement où chaque souris s’abreuve, certaines des filles les plus sociales viennent lui parler. Elles l’entourent, la félicitent, lui posent plein de questions. Isalín reste évasive, mais confie volontiers qu’elle vient d’emménager à Shreveport, qu’elle n’a que 16 ans, que ses origines se trouvent bien loin d’ici. La prof s’approche à son tour pour lui proposer d’échanger.

- Oui, madame, ok !

Les rangs se dispersent rapidement, la chaleur de plomb s’attarde. L’air est moite et lourd. La jeune femme accuse le coup, le visage rouge. La porte se referme, isolant la salle du reste du bâtiment, et l’enseignante commence par ses impressions. L’Islandaise est surprise : elle ne s’attendait pas à ce que madame Di Stasio lui parle de ses prestations de patineuse, et surtout pas de façon si méliorative.

- Oh, euh… merci. C’est…

Gentil. Le mot reste bloqué dans sa gorge serrée. C’est encore trop frais, elle ne peut s’empêcher d’avoir mal au cœur en songeant à ce rêve ajourné – pour ne pas dire avorté. Son regard de jade s’égare brièvement dans le néant, fuyant les incroyables yeux bleus de son aînée.

- C’était cool ! Je… j’ai du travail pour rattraper l’niveau, mais ça fait du bien et… bah j’ai l’habitude des défis, si la prof connait son parcours, alors elle comprendra que les efforts ne lui font pas peur. Là j’sais pas, je… pour être honnête, j’ai besoin d’quelque chose qui me stimule. J’peux plus patiner en officiel pour l’instant et la patinoire d’Shreveport a pas d’vrai club, alors…, rien qui peut la challenger en tout cas, il n’y a même pas de cours, sauf pour le hockey – et elle n’y connait rien ! J’ferai d’mon mieux pour la danse. Ces dernières années, j’avais toujours quelque chose à travailler, une choré à préparer, … j’me sentirais vide d’plus avoir tout ça, Isalín se pince les lèvres, réalisant alors qu’elle parle s’en s’être assurée de l’essentiel : madame Di Stasio veut-elle de sa présence dans son cours ? Enfin… si vous m’avez vu patiner, vous savez sans doute pourquoi j’suis là. Je peux ne plus revenir si c’est c’que vous préférez…
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Mer 26 Juil - 1:32 (#)


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Sa détermination perce au milieu du manque d’assurance de la jeunesse. Un léger rire s’échappa d’entre ses lèvres. « T’en fais pas pour ça. » Elle brassa l’air d’une main pendant que la paupière opposée s’échouait en un clin d’œil complice. Magie et chaos, elle connaissait. Les tentacules frissonnèrent à cette pensée, le souvenir se couplant tout à coup à plus tangible, pansement et tourment de l’âme : une émotion. Elle savait ce que c’était que de sentir sa vie à genoux dans la boue face à une magie dévastatrice qu’on ne comprenait pas. Que ce soit pour cette expérience, ou simplement grâce à sa capacité à l’apaiser au besoin, elle ne craignait pas vraiment le pouvoir de l’adolescente – sans douter une seule seconde qu’elle finirait par le manier – très certainement bien mieux qu’elle-même, au final. Elle n’en était qu’aux prémisses de sa découverte, et à l’endroit parfait pour telle ambition. « Bienvenue à Shreveport. J’imagine que t’es venue rejoindre de la famille qui peut t’aider, de toute façon. » Il y avait des liens de sang entre la plupart d’entre eux. Pour autant, elle savait que les Outres – subtilité qu’elle pouvait lire dans le déploiement de l’Eveil - étaient généralement plus isolées. « Au besoin, ma porte est ouverte. » Si elle évitait de trop mêler ses ‘dons’ à sa vie professionnelle, cherchant à éviter les soucis que pouvaient causer des parents inquiets (et étroits d’esprit), elle ne laisserait en revanche pas un enfant en détresse à l’abandon, quand tant de vautours mal intentionnés étaient prêts à en tirer avantage, de nos jours.

Un jour, sûrement, elle finirait brûlée sur le bûcher.
Ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même.

« En ce qui concerne le cours, tu t’es très bien débrouillée, et si tu souhaites approfondir, je t’y accompagnerai avec plaisir. Les filles viennent deux fois par semaine, avec le mardi soir. T’as de bonnes bases, et on est à la fin de l’année, on peut continuer ainsi et aviser ensuite selon comment ça se passe. Je ne sais pas combien de temps tu penses rester dans le coin, mais on a généralement un stage d’été assez intensif, au studio, pendant une semaine, et si tu te penses prête à la rentrée, que le principal est maîtrisé… Pourquoi pas augmenter encore le niveau et passer aux pointes, mais seulement si t’es vraiment à l’aise avec le reste. En attendant, on continuera d’adapter les cours. Si ça te va. » Trop peu de gens entamaient un tel apprentissage si tard. Ils avaient généralement deux ou trois courageux, en début d’année, qui s’y risquaient, et bien souvent, seuls un ou deux d’entre eux trouvait la détermination nécessaire à la poursuite d’un tel apprentissage, long, fastidieux, ingrat. Ce n’était assurément pas l’idéal, en termes de contexte d’apprentissage, mais si elle souhaitait vraiment s’investir, elle estimait que ce serait mieux que la rétrograder vers un niveau plus aisé mais où elle serait avec des filles plus jeunes. Elle était une petite femme déjà, ce genre de détails pesait désormais.

« Ah, et c’est Odelia. Mon prénom. » corrigea-t-elle finalement le ‘madame’ l’ayant heurtée plus tôt. Il fallait avoir les reins solides, avec les gosses. La trentaine n’avait pas encore sonné que déjà, ils vous mettaient un pied dans la tombe. Elle ne leur en voulait pas vraiment, bien entendu. Il était vrai qu’en comparaison, elle avait une vie de liberté s’ajoutant à leur propre compteur. Et pour rien au monde, elle ne l’aurait sacrifié afin de revenir à la cruelle époque de la puberté, qu’importe à quel point elle refusait elle-même de grandir.
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That kid you called a weirdo
Isalín Lokisdóttir
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En un mot : ❅ fleur hivernale ❅
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❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.

❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace.
Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.

❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.

❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
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Mar 8 Aoû - 18:08 (#)

Bienvenue. Elle aurait aimé s’installer à Shreveport pour d’autres raisons, mais elle ne va pas ennuyer son aînée avec ça. Ça fait quand même du bien de se voir accueillie comme une personne normale dans une école ; la parano aidant, la jeune femme allait commencer à croire qu’on la rejetterait de partout à cause de sa nouvelle condition.

- Ouais… merci.

Rejoindre une partie de sa famille, oui. En mesure de l’aider ? Cela restait à prouver. Sofia est adorable et compréhensive, mais elle n’a pas l’air d’y connaître grand-chose en matière de don extraordinaire. C’est un chemin que l’adolescente doit arpenter seule, malheureusement. Un sourire illumine toutefois son visage rougi par l’effort : elle aime la vibe de cet endroit et la prof semble cool aussi. Accessible. Odelia qu’elle s’appelle ; c’est vachement beau comme prénom.

- Bien sûr que j’veux approfondir ! S’exclame-t-elle un peu plus brusquement qu’elle ne l’aurait voulu. J’veux dire… j’aime bien l’défi, ça m’dérange pas d’galérer avant de réussir, au contraire. Il m’faut un truc pour m’stimuler d’toute façon…

Et en même temps, ça lui fait mal de s’imaginer se consacrer à danse, comme une épine dans le cœur. Elle aurait l’impression de faire des infidélités à son sport, à croire qu’il s’agit d’un amant auquel elle s’est promise. Les deux sont probablement compatibles de toute façon. En plus de trouver un boulot et… de ses cours par correspondances, qui ont déjà pris un retour abominable.

- Hum… à part ça justement… j’cherche un endroit où, j’sais pas, j’pourrais avoir des informations sur les gens comme moi ? Ça existe ce genre de centre ? Vous en connaissez ?

Le gens créent des associations pour tout, surtout aux États-Unis ; ils ont l’air d’adorer les clubs. Isalín n’est pas là pour juger et justement, ça l’arrangerait bien que quelqu’un ait pensé à un « groupe des personnes paumées qui transforment l’eau en glace » ; on peut rêver, non ? Ce serait à la fois drôle et tragique.

- J’vous embêterai pas plus avec ça mad… Odelia, se corrige-t-elle in extremis. Promis, j’laisserai mes problèmes à la maison !

L’école de danse n’a à pâtir ni de ses états d’âme, ni de ses facultés. La jeune femme termine sa bouteille d’eau pratiquement d’une traite et s’évente machinalement de la main. Il fait particulièrement lourd, non ? La chaleur est telle qu’elle lui donne le tournis et qu’un mal de crâne couve. Elle n’a vraiment pas l’impression que sa prof souffre autant de la température, mais peut-être est-elle plus habituée…

- Il fait toujours chaud comme ça ici ? Demande Isalín, sautant du coq à l’âne.

D’aussi loin qu’elle se souvient, elle a toujours mal supporté les hautes températures, mais elle a aussi toujours eu la chance de vivre dans des régions où le mercure était relativement clément. D’autant que dans les patinoires, même échauffée par l’effort, on se rafraichit assez facilement. Là… c’est une expérience nouvelle des plus inconfortable !
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Odelia di Stasio
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Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
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Mer 16 Aoû - 15:46 (#)


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L’excitation. Le goût de la nouveauté. Ce besoin impérieux de prouver sa valeur, sans cesse, aux autres comme à soi-même. Ça ne l’avait jamais quittée, même si la lassitude s’en était mêlée, que son goût avait été souillé par des relents d’éternel recommencement. Ce qui avait disparu, en revanche, c’était l’innocence, depuis bien trop longtemps. Elle l’avait crucifiée, étouffée, dès qu’elle avait su en discerner les pourtours trop lumineux, de crainte de voir ses espoirs brisés et de ne plus savoir se relever. Odelia sourit face à celle qu’affichait la patineuse : malgré ses déboires récents, l’adolescente devait avoir préservé la sienne. Si elle la côtoyait chaque jour sans pouvoir jamais se la réapproprier, c’était pourtant toujours aussi rafraîchissant.

Elle se sentit s’immobiliser alors que la jeune fille l’interrogeait sur un centre. Tout en faisant de son mieux pour maintenir un visage impassible, les tentacules s’en allèrent violer les émotions de sa nouvelle élève, sa vision se recouvrit de couleurs. Si l’italienne appréciait les coïncidences providentielles, elle se méfiait sans problème de sa propre naïveté dont elle n'avait que trop conscience. Souvent, quand les choses avaient l’air trop belles pour être vraies, c’était tout simplement qu’elles l’étaient. Quand les innocents posaient la bonne question, leurs connaissances s’avéraient fréquemment bien plus étendues que ce qu’ils souhaitaient admettre. Il y avait peu de choses que la di Stasio abhorrait plus que le mensonge et la dissimulation, et elle ne prenait plus aucune pincette afin de s’en préserver. Elle usait des armes qu'elle avait à disposition sans regret. Jetez lui la pierre, si vous le souhaitiez, elle ne parvenait plus même à éprouver à ce sujet une once de culpabilité.
Mais elle ne trouva rien. Les torpilles n’avaient rien heurté, tout semblait lisse et au fil de ses découvertes, entre l’insouciance et la perdition de l’enfant, progressivement, elle s’apaisait. Son ongle râpa la chair dans sa paume jusqu’à ce qu’elle puisse définitivement faire taire la sournoise paranoïa qui avait cherché à prendre place.

« Oui enfin… Il y a la clim mais… Tu viens d’un pays particulièrement froid, il me semble, non ?  Après oui, même l’hiver, on descend rarement sous les 50… 12 degrés celsius. » corrigea-t-elle dans un souci de clarté, se rappelant encore l’ancien système qu’elle utilisait. Il lui avait fallu un moment pour s’habituer aux degrés farenheit. « Tu devrais te renseigner sur l’Arche. Les locaux sont dans la zone industrielle, The Haven. Si jamais t’as envie d’y faire un tour, tu peux y demander Gina et lui dire que tu viens d’ma part. » Son regard se porta vers l’horloge qui surplombait la porte du vestiaire et lui indiquait son retard. « Je pense pas pouvoir retarder plus longuement le cours suivant mais, tiens, attends. » Elle pivota et s’en alla fouiller le sac de sport qui trônait sur le tabouret près de la chaîne hifi. Elle en retira le premier papier qu’elle trouvât – un dépliant pour le resto japonais où elle avait commandé à emporter la veille au soir -, et un stylo qu’elle s’empressa de faire rouler sur le papier, noircissant les fleurs de cerisier pelliculées. « J’ai rien d’mieux mais… Voilà mon numéro au besoin, et le site de l’Arche. »
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Isalín Lokisdóttir
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❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
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❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace.
Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
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Sam 19 Aoû - 22:36 (#)

- Ouais mais… j’sais pas…

L’adolescente a eu envie de contester le fait que ses origines soient la seule explication à ce qu’elle ressent à ce moment, mais n’a pas d’argument plus valable. Faute de mieux, elle continue de s’éventer, non sans se figer quand Odelia parle de « l’Arch ». Ses yeux de jade s’agrandissent comme des soucoupes : elle ne s’attendait pas vraiment à recevoir une adresse, surtout aussi précise.

- Oh, OK… Gina, c’est… c’est noté !

Une bouffée de reconnaissance l’irradie de la tête aux pieds. Cette femme est incroyable. Isalín ne la connait que très peu, mais elle l’adore. Elle l’accepte dans son cours, elle l’encourage, elle la complimente, et voilà qu’elle lui donne une piste pour sa condition. Sa mère a eu tort : toutes les portes ne lui seront pas fermées à cause de ses dons, la preuve. Du bout des doigts, l’Islandaise attrape le bout de papier que lui tend la professeure.

- Merci, c’est… sincèrement, merci.

Rien que pour ça, elle est contente d’être venue à Shreveport plutôt que d’être rentrée se terrer à Reykjavik. Elle va pouvoir comprendre, se faire aider, peut-être même rebondir. Son visage brillant rayonne lorsqu’Isalín quitte les locaux. Elle va visiter cette « Arch », c’est certain… et elle reviendra à toutes les séances possibles pour ne pas décevoir Odelia !

*

Rencontrer Gina a changé sa vie. Là-bas, on ne l’a pas jugée, on ne l’a pas méprisée. Elle a reçu des prospectus, un thé et des tas d’explications. L’équipe dédiée aux « Outres » – ce serait à cette catégorie qu’elle appartient – lui confie que c’est un genre de surnaturel encore méconnu et invertébré. Néanmoins, pour faire simple, son pouvoir est comme un muscle : il est là, mais si elle ne le travaille pas, il va s’atrophier, voire jusqu’à disparaître. En revanche, si elle choisit de le stimuler, il va pouvoir évoluer. A ce jour, l’unique raison pour laquelle les « incidents » sont rares et peu destructeurs, c’est parce que ses dons sont faibles. Mais avec la pratique et le temps, elle va impérativement devoir apprendre à les contrôler, sous peine de faire de vrais dégâts. C’est pas super rassurant…

*

C’est sa troisième semaine dans le cours. Dans les vestiaires, elle est désormais intégrée dans certaines conversations. Des choses banales : le dernier film en vogue, la dernière chanson à la mode, les dernières actualités sensationnelles… rien de très intime, mais c’est bon de se sentir inclue. En terme de danse, Isalín progresse vite. Comme promis, Odelia l’accompagne parfois en personne pour parfaire ses mouvements. Les années d’entraînement intensif ont rendu son corps particulièrement réceptif à l’apprentissage acharné, son tempérament a fait le reste.

A la fin de la séance, l’Islandaise s’attarde en liquidant le contenu de sa gourde d’eau. Elle attend que toutes les filles partent, adresse un signe de la main aux dernières qui s’en vont se changer. Avant que la prof ne s’éclipse à son tour elle l’interpelle un peu timidement :

- Hey, euh… j’peux vous poser une question ? La concernée doit se douter que ça ne concerne plus les cours, sans quoi la présence des autres élèves n’auraient pas dérangé. Je… j’ai… j’ai fait des p’tites recherches… pour autre chose à la base ! Et… j’suis tombé sur un vieux programme d’spectacle… j’ai vu qu’vous aviez fait partie d’un ballet y’a… longtemps. Genre qui avait fait une tournée dans l’monde et tout. C’est… pourquoi vous avez arrêté ? J’veux dire… enfin…

La question que l’adolescente ne sait pas comment formuler, c’est plutôt : comment une danseuse d’une telle envergure se retrouve dans une école anonyme à en Louisiane ? Est-ce que ça a un rapport avec son implication – ou en tout cas sa position – pro-CESS ? Est-ce que c’est vraiment impossible d’avoir une carrière et d’être associée au surnaturel ?


HRP :
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Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
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Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
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Sam 16 Sep - 11:29 (#)


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Les dernières semaines avaient été douces. Le calme avant la tempête qui s’apprêtait à s’abattre sur elle, une parenthèse qu’elle ne saurait savourer que bien trop tard, quand elle se serait échappée déjà, et qu’aucune résurrection ne s’annoncerait de sitôt. Les jours se suivaient donc sans réelle perturbation, si ce n’étaient les abus de célébrations qu’elle s’infligeait régulièrement. C’était une journée de plus qui se terminait sans accroc alors, lorsque la nouvelle recrue – Isalín, qui s’intégrait aussi bien dans les rangs de l’Arche, parcours qu’elle suivait de loin, que dans ses cours de danse – l’interpella, l’innocence cruelle de la jeunesse venant à nouveau souffler un vent de lucidité sur les perceptions édulcorées que l’on avait. « Outch. » Un rire, se moquant à la fois d’elle-même et de la candeur de l’enfant, éclaircit sa gorge. « Oui, oui, j’imagine qu’on peut dire que ça fait… longtemps. » C’était fou comme le temps était conçu de façon abstraite, en fonction de l’expérience qu’on en avait. Pour la patineuse, huit ans – bientôt - représentaient un tiers d’une vie qu’elle avait vécu sous le joug de ses tuteurs – autrement dit une éternité - ; pour Odelia, le souvenir de son départ de la troupe était encore bien vivace. Mentalement, pourtant, en faisant le décompte des années, elle devait bien admettre qu’Isalín mettait le doigt sur quelque chose. Elle ne put s’empêcher de se demander ce qu’elle penserait du temps qui s’écoulait, ce que représenteraient huit ans, quinze ans, trente ans, lorsqu’elle en aurait soixante alors. Si tant est qu’elle arrivât jusque-là. Rien n’était moins sûr, tout particulièrement si elle continuait de jouer avec le feu comme elle avait pu le faire précisément durant ces dernières années-là.

La professeure s’approcha de la porte du vestiaire d’où émanaient le brouhaha des conversations vivaces de ses étudiantes avant de se rapprocher de son interrogatrice, contrôlant dès lors le timbre de sa voix. On était mardi, cette fois, ce qui signifiait qu’elle aurait le temps de discuter, puisqu’il s’agissait du dernier cours de la journée. « C’est une longue histoire et je ne suis pas sûre de ce que tu cherches à trouver dans ce récit mais… J’étais douée, oui, mais j’n’étais pas Zakharova non plus. Quand la Révélation a éclaté… Pour la faire courte, il m’a semblé que je pouvais être utile ici, et… qu’ici pouvait m’être utile. Le ballet, dans le coin, c’est pas vraiment ça. Il y a une bonne institution à Dallas, à vrai dire, mais ça reste assez loin, et très vite, j’ai eu l’opportunité de découvrir à Shreveport une autre part de moi-même, que j’avais vraiment très envie de creuser, mais qui demandait énormément de temps et d’investissement, tout autant que la danse, à mon niveau. Je n’ai pas le don de me dédoubler alors… » Elle haussa les épaules. « Il m’a fallu faire un choix. » Dans un monde idéal, celui où les journées duraient 36 heures et que son corps et son esprit n’avaient besoin que de six heures de sommeil pour se régénérer, elle aurait pu faire les deux. Dans sa réalité, les choses étaient bien différentes. Tout n’était qu’une succession de choix, qui vous ferait vivre avec fierté ou avec regret, selon votre débrouillardise, et le degré de nostalgie que vous laissiez vous habiter. « Qu’est-ce qui t’inquiète ? » chercha-t-elle à comprendre, espérant pouvoir se montrer plus utile en connaissant les causes de ses questionnements. Bien sûr, il n’aurait pu s’agir que de la tentative d’une adolescente égarée de se lier avec un modèle inspirant, et si elle n’avait pas été mieux équipée, peut-être que l’italienne aurait pu s’enorgueillir de telle pensée. Fort heureusement, son don préservait ses pieds bien ancrés sur terre, quand il était question des relations humaines : ce qu’elle voyait émaner de la pupille, ici, dissimulée derrière ses hésitations, était clairement de l’inquiétude.
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Isalín Lokisdóttir
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Mer 27 Déc - 0:04 (#)

Elle a dû faire un choix.

C’est ce qui lui trotte dans la tête, comme un ostinato. Cette simplement déclaration confirme indirectement ses craintes. En se consacrant à cette « autre face d’elle-même », sa prof a dû renoncer à la première. D’une certaine façon en tout cas. Elle danse toujours ici, elle enseigne sa discipline à d’autres filles, mais ce n’est pas pareil. Elle est passée du feu des projecteurs à l’anonymat d’un cours de Shreveport. Isalín est songeuse. Ses doigts s’emmêlent dans ses mèches noires gluées par sa transpiration. Doit-elle continuer sur ce chemin ? Il est encore temps d’y mettre fin, de rentrer chez elle, d’étouffer ce phénomène.

- Hum… je… j’ai pas envie d’abandonner. Ma vie j’veux dire. Pour l’instant, j’peux pas concourir mais… j’me dis que peut-être que l’année prochaine… ou celle d’après, les choses vont changer et j’pourrai retenter les JO. J’suis pas encore trop vieille, j’peux manquer une édition et…

En 2026, soit la prochaine occurrence des Jeux Olympiques hivernaux après ceux de 2022, elle aura 22 ans. C’est loin d’être impossible, il y a eu des médaillées de cet âge et même plus. Les jeunes sont souvent privilégiées, pour des raisons purement physiques, mais ce n’est pas une fin en soi. D’ici là en revanche, le combat sera long. Car si son projet est réellement de voir les mentalités changer, elle va peut-être devoir suivre les conseils de sa mère et arpenter un interminable sentier juridique. Sans compter la préparation douloureuse qui l’attend pour se remettre au niveau.

- J’suis pas encore finie comme patineuse. Mais j’voudrais aussi savoir ce je deviens comme « Outre » et… j’ai peur que les deux soient incompatibles. Que j’sois obligée d’renoncer à l’un ou l’autre…

Ses yeux de jade restent rivés sur sa gourde, comme si elle cherchait en vain une dernière lampée d’eau qu’elle n’aurait pas déjà siphonnée. Elle évite surtout le regard d’Odelia. Isalín ne veut surtout pas donner l’impression de mépriser le choix de son aînée. Ce n’est pas ça. Mais c’est une adolescente, bouffée par les pires symptômes de cet âge chaotique. Elle veut tout : le beurre, l’argent du beurre et la robe de la crémière. Il n’y a pas de raisons que ce soit impossible : rien n’est impossible quand on a 16 ans. Surtout pas lorsqu’il est question de conviction et d’ambition.

- Vous pensez qu’c’est possible ? Que j’gère les deux j’veux dire…

La jeune femme n’est pas certaine de vouloir la vraie réponse, elle a surtout envie – et besoin – d’entendre sa prof la rassurer. Elle n’a plus de repère, elle est un navire égaré sur les flots, il n’y a pas de phare sur le rivage et le large l’attire inexorablement. Elle risque de faire naufrage, écorché sur les rochers aiguisé de la côte, ou de dériver à jamais. Il suffirait d’une lumière, même du faisceau trompeur d’une lampe-torche, pour brièvement avoir la sensation d’avoir retrouvé son chemin.


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Mar 30 Jan - 8:11 (#)


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27 avril 2021



Malgré son regard fuyant, Lia voit dans l’aura de l’islandaise s’immiscer le doute et la peur, le rejet, un espoir fuyant et une pointe de honte. Sa tête glissa alors légèrement sur le côté : elle doutait soudainement avoir été claire dans ses propos. « Très honnêtement, je ne connais pas ton agenda professionnel ni tes facilités, et je suis pas la plus informée concernant ta particularité, mais avec le peu que j’ai en main, je vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas. De ce que j’ai compris, c’est plutôt ton manque de maîtrise de ton don qui t’empêche de patiner jusque-là. T’es encore toute jeune, ça vient juste de se déclarer, t’es au meilleur endroit qui soit pour trouver une solution à ta condition… T’as toutes les chances de ton côté. A moins que je loupe un truc, tes plus grandes difficultés seront ta volonté, ta patience et ta persévérance. » Et pour être passée par là, avec un bagage plus lourd encore, elle savait que c’était suffisamment épuisant comme ça. « Je suis désolée si mon expérience t’a fait peur. Je suis une arcaniste. Mes pouvoirs se sont déclarés bien plus tôt que les tiens. Et mon éducation… C’était pas vraiment ça. Du coup il fallait que je désapprenne tout, et réapprenne tout… Et puis c’était l’époque des manifestations, et j’avais envie de faire partie de tout ça. La danse à l’époque, au niveau où je la pratiquais… Ça commençait à me lasser je crois. Je pense que j’étais arrivée au bout de ce chapitre de ma vie. Si je l’avais vraiment voulu, j’aurai sûrement cherché à concilier les deux, mais en regardant en arrière… Je dois admettre que j’ai pas fait beaucoup d’efforts de ce côté. » Elle tut le fait que les retraites était rapide dans leur secteur, plus encore dans la compétition. Le ballet avait son lot de danseuses qui persistaient malgré les années, mais elles étaient une poignée.

Son bras s’étira pour brasser l’air, les resituant dans l’air qui les entourait. « Ca me suffit pleinement aujourd’hui. Mais j’ai eu droit à mon heure de gloire. Si c’est ce que tu souhaites aussi, fais tout ce que tu peux pour l’obtenir. Et si je peux t’y aider en quoique ce soit, ce sera avec plaisir. » Elle avait brisé l’une des promesses qu’elle s’était faite : laisser sa nature de côté quand elle passait le seuil de cette pièce. Séparer résolument les deux facettes les plus importantes de sa vie, l’une tour à tour mais sans cesse échappatoire de l’autre. Au fond d’elle, pourtant, elle demeurait une enseignante, et ce n’était pas tous les jours que vous voyiez se dresser en face de vous un être en pleine croissance craignant d’emprunter le chemin que vous aviez emprunté par le passé. « Je t’assure que je n’ai aucun regret. Mais tu as le droit de rêver d’autre chose. » Elle se souvenait comme, plus jeune, le manque de complaisance des adultes, ou leur façon de la démontrer avec un dédain marqué, probablement malgré eux, l’avait toujours heurtée. Odelia avait toujours fait de son mieux pour éviter cela avec les jeunes qu’elle encadrait, même si les années passaient tel le sable qui efface les marques d’une jeunesse révolue, à laquelle on se raccrochait tant bien que mal sans plus savoir ce qu’elle signifiait. « J’espère simplement qu’ils te laisseront… La situation est tellement bancale, toujours imprévisible... » Les conséquences d’Halloween 2019 étaient encore et toujours difficiles à balayer. « L’essentiel c’est que tu saches que toi, tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir. » Je crois. A peine un tiers de vie supplémentaire, et on s’attendait à ce qu’elle s’érige en guide d’une jeunesse ballottée. Foutaises.
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That kid you called a weirdo
Isalín Lokisdóttir
Isalín Lokisdóttir
That kid you called a weirdo
You're a part of the dawn...

En un mot : ❅ fleur hivernale ❅
Qui es-tu ? : ❅ Née en octobre 2004, elle est encore dans ce drôle de monde qu'est l'adolescence;
❅ Cheveux sombres et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue et taches de son, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. C’est aussi une silhouette athlétique d’1m64 pour 52 kg.
❅ Depuis toute petite, elle s'entraine pour être patineuse Olympique. Médaillée d'argent au championnat des USA et sacrée première à la grande coupe des quatre continents, son rêve s'effondre en 2021 à cause de ses dons.
❅ Cherche désormais sa voie en tant que personne et en tant qu'Outre.
❅ Vit avec sa cousine Sofia et Elizabeth.
Facultés : ❅ Élémentaliste de l'eau dont le pouvoir se manifeste actuellement essentiellement autour de la glace.

❅ Don principal : kinésie de la glace. Isalín peut givrer l'eau et les surfaces humides ou déformer sommairement une étendue de glace.
Fonctionne dans un rayon de 2m, le contact aide beaucoup
❅ Don secondaire : résistance accrue au froid.

❅ Les bienfaits d'avoir grandi dans un monde bilingue font qu'elle n'a pas d'accent quand elle parle anglais, mais il lui arrive de buter sur le vocabulaire.

❅ C'est une athlète de haut niveau, elle est donc plus robuste et endurante qu'une adolescente lambda du même âge. Son sport l'a rendue aussi particulièrement souple et agile.
It's somewhere in sight Φ Isalín 8k10
... when the light comes from the dark

Pseudo : Isalín Lokisdóttir
Célébrité : Alice Pagani
Double compte : Myrtle & Orihime
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Date d'inscription : 04/04/2023
Crédits : Wild avatar
Lun 26 Fév - 22:20 (#)

- Hum…

Nouvelle onomatopée marquant sa réflexion. Les mots d’Odelia se déroulent et… elle est contente de les entendre. Rassurée aussi. Elle n’a pas besoin d’abandonnée ses rêves – qui elle est – il peut y avoir la Isalín qui patine et celle qui maitrise la glace. Une artiste bicéphale. Deux mondes qui semblent aujourd’hui immiscibles, mais elle peut incarner un pont. Elle n’a pas la peur des adultes, ni leur retenue, ni leurs craintes, ni leurs appréhensions, ni leurs angoisses, ni leur passé. Si les humains avaient toujours eu peur, l’espèce serait encore dans une cave à peindre les parois d’une grotte, pas vrai ? Ils ont évolué parce qu’il y a eu des audacieux et des audacieuses. Des ruptures. Dans le temps, dans l’esprit.

Un grand sourire vient fendre le visage de l’adolescente. Elle se sent ragaillardie par tout ça ! Ses prunelles étincellent plus encore lorsqu’elle dévisage l’arcaniste. Cette femme dégage quelque chose de stupéfiant, d’intriguant, de captivant. Isalín se trouve chanceuse de l’avoir rencontrée, de pouvoir danser dans son cours. On ne lui a pas appris à se laisser abattre, on lui a toujours appris à se relever après chaque chute. Combien de soirs est-elle rentrée épuisée, marbrée de bleues, mais heureuse ? Et si l’éducation ne suffit pas, c’est inscrit dans son sang. Son père lui a toujours fièrement raconté que le peuple islandais est le plus solide et le plus résilient du monde. Il s’est installé et il a enduré là où personne d’autre n’a voulu resté. Même les vikings sont venus et ont fait demi-tour.

- Merci, souffle-t-elle du bout des lèvres, avant d’affirmer avec assurance : ils me laisseront.

Maintenant, aujourd’hui, elle y croit. Elle ne sait pas encore quand ni comment, mais elle fera changer la face du monde. Quand elle aura repris ses marques, quand elle aura sa vie en main, elle remontera sur la patinoire de son existence pour le programme suivant. Bien. L’heure est venue de quitter la compagnie de la professeure, ses questions ont été assouvies et ses doutes balayées. Machinalement, la jeune femme lance sa gourde en l’air et s’amuse à la rattraper.

- Merci encore ! J’vais y aller mais… enfin… on se croisera peut-être à l’Arche ?

Elle aimerait en tout cas. Juste discuter avec son aînée, hors de cette pièce qui sent le travail des corps – et surtout dans un contexte plus approprié. Elle a envie de connaître des détails sur comment sa vie à bifurquer, de quelle nature sont ses dons, comment pratique-t-elle aujourd’hui, … curiosité-curiosité. Isalín rejoint alors le vestiaire vidée de toutes ses élèves. Elle s’assoit sur un banc et reste plantée là quelques secondes, pensive, avant de se changer. Elle se douchera chez elle, dinera avec sa cousine et ira probablement se coucher pour une longue nuit méditative. C’est qu’elle en a des choses à faire fructifier dans son jeune crâne !
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