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"charity" ft. Iris ; Aodh & Isalìn

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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Fear is the mind killer
ASHES YOU WERE

En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Mer 31 Mai - 21:03 (#)

Charity

☽ • ☾

Ok, sans doute était-ce un peu honteux comme démarche, mais depuis que j’étais parti de chez moi, depuis que j’avais appris à vivre en volant, j’avais compris une chose, là où il y a de la générosité, il y a de l’argent. Car non, on était pas gentil sans raison. On était pas altruiste ou généreux simplement par bonté d’âme, on attendait toujours quelque chose, soit de la reconnaissance, soit l’absolution. Alors oui, c’était carrément connard de profiter d’un évènement comme ça pour venir faire les poches des plus riches, mais… On allait pas se refaire et surtout, pour moi c’était du vent. Informant donc les autres de mon projet, je n’avais pas franchement fait attention à ce qu’ils pouvaient en dire. J’allais juste faire un tour dans un événement caritatif et ils savaient que je n’aurais rien fauché à des gens pauvres, que je n’étais pas comme ça. Que je n’étais pas non plus cruel… Juste… Faucher des gens riches ne me dérangeait pas, quelque soit leur bonté d’âme.

M’y rendant donc habillé assez simplement, soit boots, pantalon, tshirt et veste noir, j’avais commencé à remonté les allées, regardant à gauche et à droite pour repérer la police, les personnes surveillant la foule. Je n’aimais pas m’y mêler en temps normal, mais après avoir fauché un porte feuille assez facilement, je me disais que ce n’était pas tant une plaie. Et puis j’avais été sympa, j’avais simplement prit l’argent et j’avais replacé le contenant dans la veste de ma victime pour qu’elle n’ait pas trop à perdre dans la manœuvre.

Cet évènement était toutefois un poil dérangeant. Quelque chose clochait pas mal, déjà, les discours des uns et des autres, très religieux très… Contre une partie des gens que je fréquentais et sans doute contre ce que je pratiquais aussi. Je n’aimais pas ça, clairement pas et puis je vis une personne distribuer des tracts et là… Faire de la propagande auprès de personne dans le besoin… C’était pas la pire des choses ? Genre les gens étaient nécessairement dans le besoin, ils étaient en difficultés, ils étaient plus crédules et leur mettre des trucs comme ça en tête… Sérieusement…

Je haïssais ces connards qui profitaient de la faiblesse des gens pour abuser d’eux. Pour les faire devenir des soldats, pour les convertir à une cause qu’ils ne partageraient pas en tant normal. Mon grand père avait toujours abusé de ma faiblesse… Je ne voyais en eux que la même chose…

M’éloignant alors, je m’adossais à un mur, sortant un paquet de clope pour en saisir une et la glisser sur mes lèvres, je l’allumais, non sans fixer la foule, non sans réfléchir à qui voler. Il n’avait sans doute pas fallut beaucoup pour que je me décide à faire mon coup. De toute façon si ce n’est des flics qui ne savaient jamais où regarder et deux connards avec des croix, il y avait quoi comme danger ? Rien. À moins que ce soit ma colère qui m’aveuglait, c’était aussi possible, mais putain. C’est censé être caritatif, un voleur comme moi devrait vouloir reculer, pas faire voler en éclat leurs sourires de raciste intolérant. Ouais, car c’était ça. Sous couvert d’une bonne action, ces enfoirés étaient en train d’essayer de formater la population à haïr les autres. Y’a que chez moi qu’il y a ce genre de trigger warning ? Je suis le seul à me rappeler que dans l’histoire, dès que des mecs ont décidé de séparer la population en plusieurs camps, ça s’est mal fini ?

Ouais non. Dès qu’elle serait grillée entièrement, je jetterais ma clope pour leur faire les poches. Y’avait rien de caritatif, rien à sauver. L’humanité ne valait rien.


☽ • ☾
ft. Iris, Aodh & Isalìn


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Mer 31 Mai - 23:17 (#)

Fin novembre 2021

Le casque posé sur ses oreilles lui délivre la mélodie mélancolique de Crosses. Les températures automnales sont douces à Shreveport, de sorte que l’adolescente ne porte qu’un pantalon cargo et une chemise kimono en lin. Les motifs floraux dénotent avec l’environnement bétonné de ce quartier populaire, mais se fond dans le décor d’un rassemblement aux allures familiales et bon enfant. Avec curiosité, Isalín zieute les étales diverses des brocanteurs improvisés qui ont saisi l’occasion pour vider leurs garages. Dire qu’elle est dans le besoin peut sembler exagéré, mais elle ne roule pas sur l’or dernièrement. Ses économies de sportives, et son petit travail chez Siobhan Wheelan, lui servent essentiellement à contribuer au loyer et aux dépenses irréductibles de la colocation. Le reste, et bien… une fois qu’on a enlevé ses entrées quasi quotidiennes à la patinoire, le rachat de ses patins et ses cours de danse avec Odelia, il ne reste quasiment plus rien. BREF : elle est là pour se trouver des trucs pas cher.

La jeune femme ne sait pas vraiment ce qu’elle cherche, mais elle apprécie assez le style des vieilles choses. Le côté rustique et naturel du bois ou des métaux abimés lui plait… même si elle ne se jettera sans doute pas sur cette collection d’anges gravés à la main. A côté en revanche, une lampe éclisse lui fait de l’œil, et elle accorde à un homme à la bonhomie contagieuse le temps de lui en expliquer le fonctionnement. Isalín achète, c’est TROP cool. Les formes arrondies, la peinture rouge un peu passée, le genre de truc que sa grand-mère aurait pu avoir chez elle si elle était américaine.

Bien, bien…

- Salut ma belle ! On t’offre à boire ?!

Une hôtesse drapée d’une robe magnifique vient de l’accoster, la tirant de ses rêveries. L’Islandaise hésite, songe à décliner, mais voilà qu’on la prend par la main pour l’entrainer vers un stand surmontée d’une banderole plus qu’évocatrice : « La main sacrée ».

- Euh…

Elle sent un peu comme une imposteuse, car bien que croyants, ses parents ne l’ont jamais particulièrement éduquée à la religion. Un peu intimidée, Isalín accepte le verre de jus de fruit qu’on lui tend et y trempe les lèvres par politesse. Il est bon. Elle se serait attendue à ce que la jeune femme qui l’a pêchée la laisse-là, mais elle lui glisse avec une douceur étonnante :

- Tu as traversé une période difficile, je me trompe ?

L’adolescente se fige. Comment sait-elle ? Est-ce le genre d’accroche qui fonctionne avec toutes les personnes qui visitent cet événement ? Les yeux étincelants de l’hôtesse semblent pourtant sincèrement remplis de compassion. Avant que l’Islandaise n’ait répondu, son aînée lui tend un tract au visuel épuré, le message allant droit à l’essentiel.

- Tu n’es pas obligée d’en parler aujourd’hui… mais si jamais un jour tu as besoin d’une oreille attention, on se fait toujours un plaisir d’ailleurs de nouveaux membres.
- Ok, euh… merci ?

Elle termine son verre et s’éloigne maladroitement. Plus par réflexe que par intérêt, le flyer termine plié et rangé dans l’une de ses poches. Isalín repart pour un bain de foule, toujours en quête d’autres bricoles lui permettant d’aménager son nid. Au détour d’un stand, elle capte le débat de comptoir particulièrement véhément d’un homme qui refait le monde en torpillant les CESS. Son interlocutrice hoche la tête à intervalle régulier, conquise, alors l’Islandaise prend nerveusement ses distances. Est-ce vraiment sa place ici ? Entre les revendications anti-surnaturelles, la propagande religieuse et les rondes policières, elle se sent de plus en plus mal à l’aise.

- Mince, je suis sûr d’avoir emporté de l’argent…, bougonne un individu qui se tâte les poches.

Elle marque instinctivement un arrêt, scrutant alors le sol – cet inconnu a peut-être juste fait tomber son portefeuille – mais voilà que la personne qui la suivait n’a pas capté son stop soudain, et la bouscule…
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Mer 7 Juin - 10:11 (#)


Pour une fois que le gamin proposait quelque chose de sa propre initiative, je ne pouvais décemment pas ne pas l’accompagner. Discrètement, pour ne pas l’offusquer et risquer de le voir détaler comme souvent. Il avait besoin d’espace pour se construire et force était de constater que nous l’occupions bien trop pour lui laisser de quoi prendre ses aises. Je pourrais toujours arguer une rencontre fortuite s’il me captait. Je le vois faire, les mains agiles, il furète sans que personne ne le remarque, j’aurais presque versé une larme de le voir s’être amélioré ainsi.

Mais voilà, comme tout rassemblement, surtout après les merdes qui ont pu s’enchainer, les faits divers, trop facilement inculpés aux monstres par facilités et j’en passais, la face cachée de ce rassemblement émerge doucement. La haine et la peur suinte tellement que je m’attendais à y voir ses tentacules prendre formes réels, à défaut ce sont des rabatteurs qui s’occupent d’en propager les miasmes. Ils les ont bien choisis ces cons, jolies, charmantes, avenantes.
Je ne résiste pas quand l’une d’elle m’accoste, m’entraine pour tenter d’instiller leurs idéologies par petite touche minutieuse. Je lui souris stupidement, pose des questions, poses des problèmes et là, enfin, je le vois se fendiller, ce joli masque souriant.
Ses traits se durcissent sous mes questions, naïve, mais amenant une réflexion et des incohérences évidentes concernant les monstres, comme moi. Elle n’était pas capable de répondre sans laisser apparaitre un certain fanatisme, sans que le ressentiment ne vienne alourdir ses jolis yeux. Je ne devrais pas, j’aurais dû faire profil bas, les éviter, mais le chaos était tellement plus amusant. Je file en douce, avant de ne trop attirer l’attention. Les religieux et leur paroles étaient peut-être inoffensifs, mais ceux qui y trouvaient leurs espoirs, beaucoup moins.

Pourtant, l’envie de foutre un bordel monstrueux m’attire inexorablement, j’ai du mal à repousser la tentation, je n’étais pas là pour ça, mais j’avais déjà perdu de vue Elias. A défaut, je récupère quelques billets, me servant dans les sacs et les poches, avant de percuter une jeune femme.
Ca m’apprendra à écouter les conversations de loin, tout en laissant mes mains balader. Je me penche et le tends la main pour l’aider à se rétablir. « Désolée, je ne regardais pas où j’allais, est-ce que ça va ? »

Pas loin, ça s’échauffe et ça diabolise, j’ai envie de les frapper, mes oreilles trainent où il ne faut pas, désavantage d’avoir une meilleure ouïe que la moyenne. Je tente de focaliser mon attention sur la demoiselle, ne pas m’égarer, ne pas m’énerver. Ça finirait mal, très mal. « Tu devrais mieux ranger ça, il y a des pickpockets dans le coin apparemment ».
Je lui montre le portefeuille qui dépasse de sa poche, les yeux pétillants. Oui, je me trouvais très drôle, même si personne n’était capable de comprendre la blague. « Dis, sait-on jamais, je cherche un garçon, cette taille environ, asiatique, cheveux noir, court, qui à l’air d’un lapin effrayé, tu ne l’aurais pas croisé par hasard ? »
Je l’avais définitivement perdue de vue, ça ne coutait rien de demander, même si avec sa capacité à se fondre dans la masse et à paraitre inexistant, je doutais que qui que ce soit l’ai remarqué.
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Dim 25 Juin - 12:33 (#)

Les affiches placardées un peu partout dans le quartier m’avaient intriguées, me laissant miroiter la possibilité d’un bon repas chaud. Depuis ma première transformation, ma faim était devenue dévorante, toujours présente en toile de fond. Et moins j’avais de carburant, plus je peinais à lutter mentalement contre la Bête qui prenait peu à peu les rênes. Si ma première envie restait encore et toujours de me noyer dans l’alcool pour l’assourdir un peu, je ne devais pas oublier mes besoins les plus primaires. Qui plus est, ce serait également l’occasion de récupérer des objets de première nécessité dont personne ne voudrait à prix cassé, voire gratuitement. Je comptais rapidement ce que j’avais réussi à voler à la mordue de la dernière fois. Ce n’était pas grand-chose en soi, mais ça ferait l’affaire. Ce type d’événement caritatif était une aubaine pour moi qui n’avait toujours pas accès à mes fonds actuellement. Retirer de l’argent sur mon compte bancaire était particulièrement tentant, mais je risquais de laisser des traces bien trop évidentes pour permettre à Tsukiko de remonter à la source. Et il était hors de question que ma famille apprenne que j’étais encore en vie. J’avais bien vu le résultat avec Ciàran. Les conséquences avaient été dramatiques.

Je fus donc soulagé de ne reconnaître personne une fois sur place à cet événement familial, ou que vaguement. J’avais laissé de côté mon cuir des Outlaws pour passer plus inaperçu. Ici, je n’avais pas besoin d’affirmer mon appartenance. De toute évidence, si le rassemblement regroupait beaucoup de croyants des environs, ceux-ci venaient surtout des villes voisines. Je pouvais me fondre dans la masse avec aisance, et profiter pleinement de ce que l’événement apportait. Comme un poisson dans l’eau, je n’eus aucun mal à adresser la parole à plusieurs bénévoles comme il se devait, définitivement sur la même longueur d’ondes que la plupart d’entre eux. Mon apparence négligée faisait le reste, attirant la pitié. Je déambulai entre les tentes installées à la va-vite en ayant déjà pu récupérer quelques objets utiles complètement gratuitement auprès des associations qui venaient en aide aux SDF : gel douche, dentifrice, brosse… des pâtes, des céréales, et même du café. Au stand suivant, on me proposa même un vieux sac à dos rafistolé pour ranger tout mon nécessaire, ainsi qu’une clope après avoir participé à une discussion un peu plus animée sur les sangsues sévissant encore dans le secteur.

Je m’étais mis ensuite en quête de nouveaux vêtements et de couverture pour compléter le tout, quand une voix enjouée retentit dans mon dos : « Aodh ! » Je m’arrêtai net sans oser me retourner. « Et merde, c’est pas vrai… » Il fallait bien que ça finisse par arriver, n’est-ce pas ? Les Shepherds ne pouvaient pas avoir été absents d’un événement pareil qui leur servirait certainement à convaincre quelques brebis égarées. Sa main sur mon épaule me força à me retourner, pour faire face à un quarantenaire, brun et au sourire avenant. Je le détaillai longuement, cherchant la meilleure attitude à adopter. Je choisis de paraître décontracté pour ne pas attirer ses suspicions. « Vous êtes… ? » Tentai-je, faussement innocent. Son regard se chargea d’incompréhension en réponse. « Adam, bien sûr ! Tu ne me reconnais pas ? On allait souvent à l’église ensemble et… mais ça fait des mois que tu n’es pas venu ! » Un bref rire lui échappa, visiblement heureux de me retrouver en bonne santé. « Tu as l’air d’aller bien… même si tu en as sans doute vu des meilleures, pas vrai ? » Mon cœur s’emballa un peu, avant que je n’emprunte la première échappatoire qui me venait à l’esprit pour me tirer de cette situation épineuse. « Je regrette mais… C’est Ciàran, pas Aodh. Je suis son frère jumeau. » Il perdit peu à peu son sourire, retirant lentement sa main. « Oh… désolé, je croyais… » Je lui offris un bref sourire de circonstance, même si le voir si déçu me ferait presque un pincement au cœur. « Je le cherche actuellement. Je pensais qu’il serait ici… » Un mensonge qui n’en était pas vraiment un, cette fois, n’est-ce pas ? « Je peux vous aider à le chercher, si vous voulez. On dirait que vous revenez de loin. » J’avais beau lui dire que ce n’était pas nécessaire, il insista tout de même. Et… merde.

Mon regard le quitta une brève seconde pour me rendre compte que, pour couronner le tout, il n’était pas seul. Ils étaient au moins une dizaine de Shepherds un peu plus loin, au stand suivant. Notre conversation semblait même en avoir fait relever la tête à certains de leur travail. Il allait vraiment falloir que je me trouve une porte de sortie si je ne voulais pas avoir à affronter tous mes anciens camarades simultanément et faire sauter ma couverture… qu’est-ce qui m’avait pris de venir ici, honnêtement ? C’était une initiative tout sauf prudente, au final.
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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Lun 26 Juin - 13:11 (#)

Charity

☽ • ☾

Observant en silence, j’avais remarqué quelques groupes, souvent la conversation semblait aller dans un sens et alors que je pensais avoir reconnu quelqu’un, ce fut Iris qui débarqua à sa rencontre. Qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Et… Elle me cherchait ? Inclinant légèrement la tête alors que je regardais sa main se lever pour donner une taille, je compris qu’elle me cherchait. Un problème ? Non, car elle semblait assez calme, alors me suivre ? Pourquoi ? J’avouais que ça ne me plaisait pas, vraiment pas. Peut-être un peu car le spectre de mon grand père se faisait trop présent dans mon esprit et que le contrôle me déplaisait. Arrêtant un gamin, je lui désignais alors Iris, « Tu vois la femme là bas ? La blonde aux cheveux court ? », il hocha la tête, si je te donne vingt dollars tu veux bien aller lui donner ça de ma part ? Il hocha à nouveau la tête et je n’eus qu’à écrire au dos d’un tract « Inutile de me chercher, je rentre. », une façon aussi de signaler que j’avais bien comprit, que je n’étais pas idiot.

J’allais juste vider les poches de ces connards en passant, mais il n’y avait rien à faire ici, surtout au vu de la propagande, de la présence de certaines personnes et de la sienne. Donnant donc le mot et l’argent, le gamin parti la rejoindre et je me détournais de la scène que lorsque j’eus la certitude qu’il lui avait donné.

Reprenant donc ma marche, j’avais dépouillé quelques personnes de plus, rangeant le tout proprement avant de dépasser un groupe assez… Ouais j’allais pas voler des connards qui pouvaient me faire passer un mauvais quart d’heure. Mais visiblement, eux, ils semblaient pas vraiment attentifs, fixant un mec plus loin, un mec qui parlait avec l’un d’entre eux. Cherchant à dépasser, je fus bousculer par un mouvement brutale et ce connard sembla surpris. Ouais, c’était bien pratique d’être invisible aux yeux de tout le monde, mais là… Je venais de gagner un vol plané qui me fit atterrir aux pieds d’un brun interrogé. Bien sûr le bourrin ne manqua pas de s’excuser affirmant qu’il ne m’avait pas vu, ce qui était le but.

« C’est pas grave… » soufflais-je en me relevant un peu raide du choc. Simulant de remettre de l’ordre et effacer la chute de mes vêtements, je vérifiais en réalité qu’il n’y ait eu aucune perte, rien pouvant révéler que j’étais peut-être à l’origine de la perte de quelques dollars depuis mon arrivée. Me retournant alors, j’eus un mouvement de recul quand je réalisais que j’étais vraiment très proche de l’homme, « Pardon… » murmurais-je en reculant d’un pas avant de baisser les yeux et de le contourner. Au loin, j’entendis d’ailleurs un homme se plaindre au prêt de sa femme qu’elle avait encore dépensé sans compter car il manquait 50 dollars. Après avoir remarqué Iris, j’avais volontairement vidé partiellement les portes feuilles des gens, juste au cas où, pour ne pas trop attirer l’attention ou pour éviter à Iris de prendre des risques inconsidérés pour rien. Un pickpocket dans une réunion de fanatique c’était déjà bien, alors deux, ça pouvait vite tourner au drame. Ils étaient assez paranos pour avoir certaines certitudes, dont croire en une force supérieure, je voulais pas voir ce que ça donnait quand la parano avait une origine concrète.


☽ • ☾
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Mar 25 Juil - 13:02 (#)

Elle saisit la main tendue pour se remettre sur pieds. Pas de mal ! Et c’est de sa faute, donc elle n’a pas à en vouloir à la blonde qui prend le temps de s’informer sur son état.

- C-c’est rien, bafouille l’adolescente. Ça va bien ! J’me suis juste arrêtée comme une conne.

Le sourire qu’elle délivre tente de masquer sa nervosité. Non pas qu’elle soit craintive de base, mais elle n’a pas l’habitude d’être la cible d’autant de haine. Ces gens parlent des surnaturels comme s’ils étaient des animaux nuisibles à mettre en cage, voire à abattre. C’est un sentiment terriblement désagréable d’être consciente de ce que les autres peuvent penser sans avoir aucun e manière d’influencer leur opinion. Isalín serre donc les dents et se concentre plutôt sur les questions de l’inconnue.

- Euh…

Bah le problème, c’est que y’a des gens partout et qu’elle n’a pas fait attention. Machinalement, elle regarde autour d’elle, des fois qu’elle voit effectivement un garçon asiatique qui ressemble à un lapin effrayé, mais c’est peine perdue. Elle note surtout des boomers et quelques Karens. La foule qui circule lui donne le tournis et les bribes de conversation qu’elle surprend ne parlent que de portefeuilles qui ont disparu. La jeune femme revoit donc sans discuter le rangement de son précieux en secouant négativement la tête.

- Nah, désolée…

Baissant les yeux, elle constate qu’avec la chute, son flyer de « la main sacrée » a terminé à leurs pieds. Isalín se sent d’autant plus embarrassée car, quelle que soit l’opinion de son aînée, elle n’a pas spécialement envie qu’on la pense assimilée à la pensée environnante. Craignant que l’autre ne le remarque aussi, elle ouvre déjà la bouche pour baratiner des excuses, mais un gamin déboule avec un message à transmettre. L’Islandaise en profite pour, l’air de rien, mettre son pied sur le tract.

- Bon, bah… du coup j’y vais moi ? Bonne journée m’dame !

Aucune raison de rester en sa compagnie, surtout qu’elle a visiblement quelqu’un qui lui fait parvenir du courrier. C’est pas tout ça mais l’adolescente vire quand même un peu parano maintenant. Entre ceux qui se plaignent des CESS à voix haute et ceux qui traquent des pickpockets, c’est pas un climat dans lequel elle a envie de s’éterniser. Tant pis pour ses emplettes, elle les fera ailleurs !

En quelques enjambées, elle a disparu dans la marée. Elle a désormais un goût amer en bouche et des nœuds à l’estomac. Se cachant tant bien que mal derrière le court rideau que lui offrent ses cheveux d’encre, elle s’éloigne des stands avec dans l’idée de s’arracher à l’événement. Une décision sensée que sa cousine applaudirait sûrement... pour changer. Ce n’est pas de la témérité de forcer le trait, c’est simplement… bref. Elle s’en va quoi. Ou en tout cas, elle essaye, car par deux fois, elle se fait interpeler pour lui vanter les bienfaits de l’église et lui conseiller de venir à l’une des prochaines messes de quartier. En apparence, elle répond « je vais y penser, merci », mais elle songe très fort : NON MERCI.
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Anonymous
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Dim 10 Sep - 10:07 (#)

Je ne m’attendais pas vraiment à ce que la porte de sortie se révèle subitement à mes pieds. J’ouvris des yeux ronds à voir ce gamin tomber littéralement à mes pieds. Il devait avoir quoi ? Une vingtaine d’années à tout craquer ? En tout cas, je n’eus même pas l’occasion de lui proposer une main secourable qu’il se releva de lui-même dans un mouvement presque brusque, en se tâtant rapidement les poches. « Tu as perdu quelque chose, gamin ? » Sa façon de s’excuser tout en baissant les yeux me donna l’impression qu’il avait plutôt quelque chose à se reprocher. Je ne savais pas si c’était l’instinct animal qui parlait… plus sûrement celui du voyou que j’étais également. En tout cas, il y avait quelque chose de pas net chez lui, et surtout, j’étais certain de l’avoir déjà vu quelque part… avec Iris, peut-être un jour ?

Entendre quelqu’un se plaindre non loin d’avoir égaré de l’argent confirma presque mes doutes. Et si je le jetais en pâture aux Shepherds ? Ça me donnerait l’occasion de m’éclipser discrètement tout en mettant fin à cet interrogatoire gênant… mais Iris m’en voudrait sans doute un peu, si elle le connaissait bel et bien. Ça ne m’arrêta pas vraiment. « Hey, gamin, attends ! Ce serait pas toi qui… » Et ma phrase mourut aussitôt, alors que je me sentais subitement pris d’un vertige. Quoi ? Qu’est-ce qui m’arrivait exactement ?

J’avais subitement de fortes nausées, au point d’avoir envie de vomir. J’avais dû avaler quelque chose de pas net… sauf qu’hormis ce verre offert un peu plus tôt au cours de la journée, je ne voyais pas vraiment ce que j’avais pu prendre d’autres. « Putain, je me sens mal… » Soufflai-je avec difficulté, en me tordant en deux. Je manquais de tomber en avant et le Shepherd n’essaya même pas de me retenir. Son regard était horrifié. Au loin, j’entendais d’autres personnes s’agiter. « Quelqu’un fait un malaise ici ! Appelez les pompiers ! » Sauf qu’on ne parlait pas de moi, ce qui rendait la situation encore plus invraisemblable. « Non mais qu’est-ce qui se passe ? Ils sont combien au juste ?! Pourquoi ça leur prend tous en même temps ? » Tout tournait. Je posai une main au sol pour m’éviter de chuter plus bas, tentant de reprendre ma respiration. Quel enfer… on m’avait empoisonné ? Je me sentais tellement fébrile, mais curieusement, le Loup se tenait tranquille. C’était comme s’il s’était subitement effacé. « Je sais pas… j’y comprends rien ! » Ils me vrillaient tous les tympans. J’avais besoin d’air là !

Je relevai la tête pour voir la police s’approcher. De surveillance pour l’événement, ils devaient sérieusement se demander pourquoi plusieurs personnes s’étaient senties mal au même moment et ce que ça pouvait dissimuler. Sauf que… merde ! Ce n’était pas le moment d’attirer l’attention ! Je me cramponnai au gamin avant qu’il lui prenne l’envie de détaler sans moi, comme le clodo ivrogne que j’étais actuellement. « Hey… aide-moi à sortir d’ici. Vite. »
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Mer 18 Oct - 14:13 (#)

Charity

☽ • ☾

Perdre quelque chose serait le comble de l’ironie, je vous surtout m’assurer qu’il n’y avait rien qui m’avait échappé, rien qui puisse me relier de prêt ou de loin aux quelques malheureux qui réalisaient un peu tard qu’il leur manquait quelque chose. « Non… Je vérifiais si j’avais mon téléphone c’est tout… » murmurais-je en baissant les yeux, pas franchement volontaire à l’idée de rester face à lui. M’éloignant alors, enfin essayant, je fus arrêté par ses mots, par sa question qui ne pouvait pas être un hasard. Je voulais juste sortir, faucher et rentrer, j’avais pas besoin de merder, de prouver que j’étais incompétent maintenant.

Et puis des chutes, des malaises, en boucles, comme si quelque chose avait frappé les habitants et… Un rapide regard en direction d’Iris, pour voir comment elle allait avant que quelque chose ne m’accroche et que par réflexe, je me retourne, le regard aussi effrayé par le contact que par la colère que cela me provoqua. Je n’aimais pas être touché, je n’aimais pas être contraint, ça poussait mon esprit dans des ombres, des recoins que je n’aimais pas et… L’aider… L’aider à sortir d’ici ? Mon regard était sombre, et d’un mouvement sec, je m’étais dégagé de son emprise un peu trop forte pour moi. Pourquoi il… Il avait de la force, une force que je ne pouvais pas ignorer. Mais j’étais solitaire, j’en avais rien à foutre des autres, pas quand je survivais seu… Seul. Non. Je ne survivais pas seul et… Alors que je me retournais pour fuir, je vis la police approcher.

Non. Je ne pouvais pas rester là, ainsi, pas quand en plus des malaises, il y avait des signes évidents de vol. Non. Je… Je devais réfléchir et lui… On ne s’en prend pas directement à quelqu’un qui en aide un autre. On… Il connaissait les Shepherd. On me laisserait tranquille le temps qu’il faut. Reculant alors pour avorter mon geste, je m’étais abaissé pour attraper son bras, pour le soutenir et baisser la tête, cachant mon regard derrière mes cheveux alors que je l’attirais plus loin, alors que je l’isolais de l’agitation.

Iris n’avait pas besoin de moi pour s’en sortir, du moins normalement. Mais si c’était une attaque comme il y en avait déjà de nombreuse ? Si c’était une attaque envers les métamorphes ? Je ne pouvais pas présager de quoi que ce soit. Je ne connaissais pas l’homme, j’avais juste senti sa force, mais… Avec ce qu’il se passait… Est-ce que je devais prendre un risque avec lui ? Avec cet inconnu ? Ou est-ce qu’il y avait quelque chose dans l’air ? L’endroit était toujours un peu glauque, le genre pas très respirable, mais… Pouvait-il y avoir une explication ?

Passant mon doigt sur ma peau, j’avais l’impression qu’il y avait comme une pellicule, fine, métallique et… Sortant mon téléphone, j’avais envoyé un sms avant de me tourner vers lui. Il ne pouvait pas rester à l’air libre. Soupirant, j’avais repassé mon bras sous lui avant de m’enfoncer dans la ruelle et me mordre le pouce pour faire sortir du sang, juste assez pour tracer un sceau de Salomon, juste assez pour l’activer et moduler le mur pour nous faire rentrer avant de le faire se refermer. Une fois à l’intérieur, ce ne fut pas plus difficile. C’était un appartement inoccupé, vide. Le lâchant sur le sol, j’avais calfeutré toutes les entrées avant de sortir mon posca de ma poche et tracer sur le sol un nouveau sceau, énorme, faisant toute la pièce. L’activant à nouveau, j’avais vu se former un minerai qu’il n’était pas difficile d’identifier comme de l’argent. Le lançant en sa direction, je m’approchais alors de la fenêtre, espérant voir Iris s’approchait. Je lui avais donné l’adresse, je l’avais prévenu du danger. « Je ne pourrais pas plus nettoyer l’air. » avais-je alors soufflé, nerveux, « Mais ça doit être plus respirable. », ça me faisait chier de me révéler devant un mec que je ne connaissais pas, mais s’il avait été une victime de ses bâtards, alors il saurait fermer sa gueule et ne pas me balancer.


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Lun 6 Nov - 0:13 (#)

J’aurais cru à une punition divine pour m’empêcher de balancer le gamin en pâture aux Shepherds à ma place. Que ce soit réellement le cas ou non, mon estomac menaçait de se déchirer en deux. Je me sentais au plus mal, au bord de la nausée. Et si ce n’était que ça… Le seul point positif au tableau était que l’animal qui rôdait au seuil de mon esprit s’était tu subitement. Il aurait, en temps normal, profité de cette occasion rêvée pour prendre l’ascendant sur moi.

« Hey… tu m’écoutes ? » Je lisais autant de frayeur que de colère au fond des iris de celui qui me faisait face. Il n’avait probablement pas apprécié que je l’attrape de la sorte, parce qu’il se dégagea de mon emprise tellement vite que je faillis tomber à terre, emporté par mon élan. « Bordel de… » Bien sûr qu’il pensait avant tout à sa propre peau. Bien sûr qu’il avait quelque chose à se reprocher, depuis le début. J’étais mal barré.

Avec un peu de chance, je tournerais de l’œil avant qu’on ne cherche à me poser des questions. J’entendis, non loin de moi, les policiers discuter à voix basse avec mes anciens compatriotes Shepherds. Un juron m’échappa entre mes dents serrées, quand ils me désignèrent parmi d’autres victimes. Un hochement de tête échangé, puis deux d’entre eux s’approchèrent… avant que quelqu’un me soulève soudainement de terre pour m’entraîner plus loin de l’agitation.

Je relevai un regard surpris vers celui qui venait probablement de me sauver la mise. « Pourquoi t’es revenu ? » Soufflai-je, d’une voix rauque, en reconnaissant le gamin. Il ne me devait rien. Il était bien parti pour m’abandonner sur place, sans autre forme de procès. « Tu t’es acheté une conscience ? » Je parvins même à sourire un peu, avec ironie. Je le perdis pourtant rapidement à le voir taper quelque chose sur l’écran de son téléphone. J’espérais ne pas avoir fait le mauvais choix, en demandant de l’aide au premier venu. En même temps, avais-je réellement le luxe de pouvoir choisir ma porte de sortie actuellement ?

Sauf que je commençais à sérieusement douter de m’être adressée à la bonne personne, en le voyant tracer des signes obscurs sur un mur avec son propre sang. « Qu’est-ce que tu… » Un juron m’échappa alors qu’il nous faisait tous deux traverser le mur, avant que les flics ne tournent à l’intersection. « Putain de merde ! » Je détestais plus que tout la magie. Je tentais de me relever pour lui faire face, mais ce que je venais d’ingérer me clouait au sol avec force. J’aurais presque préféré que l’animal soit encore là, pour lui laisser la bride basse. Il l’aurait déchiqueté en un clin d’œil. « T’es qui ? Tu me veux quoi ? Pourquoi tu m’as aidé ? » Je reprenais difficilement mon souffle. J’avais du mal à le suivre. Nettoyer l’air ? Pourquoi faire ? Ce n’était pas le cœur du problème, loin de là. « Ils ont empoisonné les boissons… » Qui ça, exactement ? La question pouvait encore se poser. Mais j’étais désormais quasiment sûr du moyen employé pour séparer le bon grain de l’ivraie.
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Ven 10 Nov - 12:28 (#)

Charity

☽ • ☾

Pourquoi j’étais revenu ? Grande question. Quoi que ma première réponse ne serait pas nécessairement celle qu’il pourrait vouloir entendre et pourtant, elle était bien vrai, bien réelle. Et ça n’avait rien à voir avec une conscience, car je n’étais pas certain d’en avoir une quand il s’agissait de sauver mon cul. « Pour justifier que je sorte de la mêlé… », l’évacuation d’un blessé restant une bonne excuse à mon sens, mais je devais encore plus m’isoler et j’avais à un moment cru à de l’argent dans l’air, ce qui pourrait justifier des réactions multiples. Alors j’avais ouvert le mur avec l’alchimie avant de nous sécuriser et de m’agiter après l’avoir laissé tomber sur un canapé.

Essayant de réunir de l’argent, j’avais réalisé que ce n’était pas ça, car il n’y avait rien dans l’air. Alors quoi ? Un malaise général ? Du poison ? J’avais cru voir plusieurs personnes boire, il y avait même eu une distribution ? Mais pas le temps de penser qu’il me demander qui j’étais, ce que je voulais, pourquoi je l’avais aidé. J’avais aucun besoin de répondre, aucun besoin de faire quoi que ce soit pour lui et… Empoisonné les boissons ? Il le pensait aussi ? « Avec quoi ? », demandais-je un peu brusquement. Mais même si je savais, je ne pouvais pas. L’alchimie n’était pas… Mon alchimie sur les corps humains n’était pas fiable et même si je pouvais, je refusais, encore plus sur un mec que je ne connaissais pas.

Mais rester dans le silence quant-à qui j’étais ne me semblait pas non plus être une bonne idée. Il restait agressif. Mais donner un nom ? Il connaissait les Sheperd non ? Il était dangereux et… Peut-être qu’il simulait non ? Me tournant vers lui, je le fixais, ne sachant pas si je devais céder ou non à la paranoïa. « Tu connaissais les Sheperds. T’es qui pour eux ? Tu travailles avec eux ? Tu en es un ? », tant que je n’en sais pas plus, je ne pouvais pas lui donner ce qu’il demandait, je ne pouvais prendre aucun risque car je m’exposais déjà trop et que j’espérais sincèrement qu’Iris n’ait pas bu. Quoi qu’il avait l’air de tenir lui non ?

« Les symptômes ? » demandais-je froidement, en restant à bonne distance. Que se passait-il pour lui ? Mais surtout avait-il l’impression d’y passer ou non ? Quoi qu’il ne pourrait pas savoir. Pas plus que moi. Mais… Dans un sens je voulais savoir ce que lui était avant de lui dire ce que moi j’étais et… J’étais définitivement pas assez à l’aise avec d’autre humain pour être à ma place en cet instant. Je voulais être invisible. Pour ça que ma capuche était toujours sur ma tête, que je restais toujours à bonne distance de lui, au cas où. Je pourrais toujours ouvrir une brèche dans laquelle il ne pourrait pas me suivre au vu de la différence de gabarit. Je ne pouvais pas me faire surprendre, je ne me laisserais pas surprendre. Surtout qu’il était avec eux. Il était un danger peut-être, pourquoi je n’y avais pas pensé avant de trop en révéler. J’étais un idiot.


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Jeu 30 Nov - 23:39 (#)

Je marquai une seconde d’arrêt, quand il me répondit avec une franchise désarmante. « J’étais ton ticket de sortie ? » Je soufflai ce qui s’apparentait presque à un rire en réponse. Je ne savais pas si je devais réellement le croire. Il était avare en paroles, mais pas en démonstration magique. Il n’avait pas peur que j’évente son secret à la première occasion ?

Enfin dans l’immédiat, j’étais plutôt à sa merci que l’inverse. Je tentais de me redresser, en vain. J’avais l’impression d’avoir pris la pire cuite du siècle. « Avec… de l’aconit, je suppose. » Qu’est-ce que j’en savais exactement ? Ça pouvait bien être un coup des Shepherds. A leur place, je me serais empressé de faire la même chose pour m’assurer que les créatures surnaturelles ne viennent pas se mélanger à nos œuvres de charité. C’était malin… sauf que présentement, c’était moi qui en faisais les frais. « C’est pas de l’arsenic, rassure-toi. » Je ne serais pas dans le même état. Et tous ceux qui avaient bu cette merde non plus. Non, j’étais persuadé que l’action était ciblée.

Il ne répondit pas à mes questions et s’empressa même de m’en poser en retour. M’associer aux Shepherds était évident, après la petite incartade que nous avions eu avec mes anciens collègues… Je soupirai, harassé. « Non, plus maintenant. » Je n’aimais pas un ami des sorciers pour autant. « C’est de la magie, ce que tu viens de faire ? » Que je sache si je devais le tuer ou non, une fois que j’aurais repris quelques forces. L’espoir faisait rêver.

Je toussai un bref rire, à le voir se tenir à bonne distance comme si j’avais la peste. « C’est pas contagieux, petit. Merde… casse-toi, laisse-moi là. » Il en avait déjà assez fait. Quant aux symptômes, c’était difficile de les ignorer. Mes jambes étaient trop faibles pour me porter, mon estomac me brûlait. Dans l’immédiat, je ne servais plus à rien. Je me demandais s’il allait falloir que je me fasse vomir pour faire passer ces nausées persistantes. Et le plus tôt serait le mieux, non ? « Putain de merde… » S’il voulait rester là pour admirer le spectacle, libre à lui. Je me pliai en deux, en me forçant à vomir. Je dus m’y reprendre à plusieurs fois tellement le geste était désagréable. Je me sentais presque plus mal qu’avant de rendre le contenu de mon estomac. Le pire ? Je n’avais que du liquide à rendre sur ce sol poussiéreux. Je n’avais rien mangé depuis la veille. Je me sentais encore plus fébrile, reprenant difficilement mon souffle. Heureusement que le mur était là pour me soutenir, sinon je serais probablement tombé dans mon vomi pour parfaire le tout.

Mon regard fiévreux balaya le reste de la pièce, me demandant vaguement où on était. La salle était plongée dans le noir, comme pour nous rappeler que personne ne venait ici, ou pas aujourd’hui. « Tu sais où on est ? » Croassai-je, en m’essuyant la bouche d’un revers de manche.
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Dim 3 Déc - 20:52 (#)

Charity

☽ • ☾

Mon ticket de sortie ? Il avait vraiment besoin d’une confirmation ? L’ignorant, j’avais simplement posé mes questions, cherchant mes vérités, ce qu’il pouvait être, faire ou vouloir. J’étais tendu, dans une volonté de me protéger et d’assurer mes arrières, mais au moins avais-je un début de réponse. C’était de l’aconit, soit quelque chose d’encore plus volatil à séparer de son organisme pour moi. La ou un métal ne serait pas organique et donc plus évident à dissocier. Quant à me rassurer ? C’était pas trop envers lui, mais Iris dehors.

Pour autant, lui faire confiance ? Non, pas quand je l’avais vu amical avec eux, s’approcher d’eux. Mais il n’était plus avec eux, ce que je pouvais presque croire si ils lui avaient donné quelque chose volontairement, si ils savaient qu’il y aurait un risque d’empoisonnement. Quant à ce que je faisais moi ? Je lui devais sans doute cela, mais pas plus. « Non. », mais j’avais besoin d’en savoir plus, de comprendre exactement ce qu’il en retournait, mais sa réaction ? Pas contagieux ? Car… Il était sérieux ce connard ? Il se la jouait alors qu’il finissait au sol, à gerber ses tripes ?

Voulant me casser, je m’étais toutefois arrêter dans mon mouvement en regardant par la fenêtre, en voyant le chaos dehors… Si ils savaient ce qu’il était, ils m’avaient vu le porter. Il… « Aucune idée… » grondais-je en arrivant vers lui pour le relever, sans douceur, « Je m’en tape que tu sois contagieux ou non… Mais si ces connards savent ce qu’ils font, je viens de me griller en te sauvant, alors fermes ta gueule et laisse moi essayer un truc… » soufflais-je en l’abandonnant sur le parquet, au milieu d’un sceau. Changeant les runes de chaque côté, j’avais rapidement posé mes mains sur le sol. Ne rien faire de trop compliqué, juste assez pour qu’il soit pas un putain de poids. Juste assez pour qu’on se casse et que je puisse le balancer quelque part sans qu’il lui vienne à l’idée de me balancer en premier.

Pas minéral, mais pas animal non plus, c’était végétal, je devais trouver l’aconitine dans son sang, elle n’avait pas pu se propager trop profondément. Elle ouvrait les canaux du sodium, c’était… Putain je ne me rappelais plus de tout, mais les vomissements étaient dans les symptômes précédent la paralysie et malgré la présence potentiel d’un animal, la létalité était trop rapide à avoir. Cela dit, au lieu de vouloir l’extraire, je devais simplement modifier la formule chimique. Transformer le C34, H47, N1,O11 en quelque chose de moins dangereux. En quelque chose de plus acceptable. Ce qui n’était pas impossible, justement car il n’y avait pas de métaux. Justement car les éléments chimiques étaient organiques et que j’étais d’une stupidité sans nom de ne pas l’avoir envisagé avant. « Je suis stupide… » grognais-je avant de finaliser, de modifier la composition de l’élément en composé carbonylé, en quelque chose de différent et de moins dangereux. Et je pouvais m’en foutre de lui mettre des éléments cancérigènes dans le sang, avec sa composition, il se régénérait. L’Acétaldéhyde en tête, ça serait le moins dangereux.

Me redressant, j’avais effacé le sol du pied avant de le regarder. « Tu devrais savoir te lever… Tu risques juste d’être à l’ouest dans les jours qui viennent, mais ta composition saura gérer… », maintenant il fallait se casser de là. Vraiment se casser de là. Sortant donc mon portable, j’avais regardé le plan pour voir par où je pourrais passer. J'avais fait mon taff, il pourrait rien me dire, rien... Enfin je... Je détestais ces connards. Cette chasse à l'homme.


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Dim 10 Déc - 0:27 (#)

Il m’énervait à ne pas vouloir me répondre. Le gamin niait s’être servi de la magie, mais on venait bien de passer à travers un mur, non ? Je n’étais pas en état de jouer sur les mots. « Te fous pas de ma gueule… » Je lui rendis un regard noir, incapable de faire davantage dans l’immédiat. J’aurais été en pleine capacité de mes moyens que j’aurais cherché à le tuer, sans autres formes de procès. Il venait de me sauver la vie, et alors ? Je voyais surtout que c’était un putain de sorcier et qu’il n’y avait aucun témoin.

Sauf que, dans l’immédiat, j’étais plutôt occupé à vomir mes tripes pour me garder en vie. Il ne m’écoutait même pas quand je lui demandais de dégager de là. « T’es sourd ou quoi ? » Pourquoi il revenait sur ses pas pour tenter de me relever ? Je le repoussai mollement, alors que le ton commençait à monter entre nous. « Tu… tentes rien ! » Merde. Je n’arrivais même pas à être convaincant tellement j’étais à côté de mes pompes. Je ne voulais surtout pas qu’il utilise à nouveau sa magie sur moi. Rien que l’idée me filait de nouveau la nausée…

J’eus un mouvement de recul violent, à le voir tracer un cercle d’incantation autour de moi sur le parquet. « Arrête… PUTAIN ARRETE CA ! » Gueulai-je, avec le peu de force qu’il me restait. Je me serais enfui sans demander mon reste si j’en avais eu la force. Je restais les yeux écarquillés, sous le choc, alors que le sort semblait avoir fait effet. « Qu’est-ce que tu viens de me faire ? » Soufflai-je, avec un accent mal contrôlé. Ma composition ? Mais de quoi il me parlait, putain ?! Je réussis bien à me lever comme il me l’affirmait. Manque de chance pour lui, ce fut pour l’attraper au col et le plaquer violemment contre le mur d’en face, faisant voler son téléphone qu’il était occupé à regarder. « Putain, qu’est-ce que tu viens de me faire avec ta foutue magie ?! » Répétai-je avec plus de force.

Je lui décollai la tête du mur, que pour mieux l’encastrer à nouveau dedans. Je sentais mes forces me revenir un peu… et c’était suffisant pour que j’en ai autant qu’un humain de ma constitution. Il ne faisait clairement pas le poids contre moi, s’il ne pouvait pas utiliser de ses artifices pour s’échapper. En mon for intérieur, l’animal se débattait peu à peu pour sortir de la torpeur dans laquelle il se retrouvait enlisé. C’était ma colère qui le poussait lentement mais sûrement à la surface, comme un appel au meurtre. Cette sale bête répondait toujours présente dès qu’il s’agissait de rendre les coups. Elle avait la violence dans le sang autant que moi.

Je me stoppai pourtant net, en entendant des bruits de pas à l’étage au-dessus de nous. Mes cris avaient peut-être attiré du monde. La scène de crime paraissait subitement bien moins idéal. Il fallait vraiment se tirer d’ici.
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Dim 17 Déc - 11:16 (#)

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Plus il luttait, plus je stressais. Il allait m’attirer des emmerdes, alors j’avais finis par vouloir tenter quelque chose, par raisonner pour trouver une solution ne touchant pas son sang où son corps, mais bien les composant à l’intérieur. Et plus il gueulait moins je le sentais aussi. « Si tu veux crever continue… » murmurais-je avant de plaquer mes mains au sol pour faire la modification de la formule chimique du poison qui fonctionna… Un peu trop. Car après m’avoir à nouveau demandé ce que je venais de faire, il se leva avec un peu trop d’énergie, me plaquant contre un mur avec violence.

La douleur me scia le dos, me paralysant un instant alors que ma respiration se coupa avant qu’il ne me décolle pour faire se frapper à nouveau ma tête avec le mur. Il allait me tuer si il continuait et j’avais beau essayer de le contenir, je n’avais aucune force dans les bras. « C’est pas de la magie… » gémissais-je douloureusement, la tête tournant, ma vision se troublant dans la douleur. Si il avait cessé de vouloir me tuer, je n’avais pas perçu pourquoi, pas quand j’avais l’impression d’être dans une caisse de résonance tant les coups m’avaient mis à terre. Métaphoriquement. « De l’Alchimie… C’est juste de l’Alchimie… » expliquais-je car sa réaction allait me tuer. Putain j’étais un humain, la magie aurait du le rassurer… « C’est que de la science… », il n’y avait rien de spéciale dans tout ça, rien d’inexpliqué. Juste un calcule, juste une connaissance des dosages qui n’avait rien d’impossible à saisir si on acceptait d’y passer une vie, si on acceptait de ne jamais saisir entièrement une science.

Un enseignement qui de par sa précision ne permettrait jamais l’inexactitude.

« J’ai juste transformé l’aconitine en un acétaldéhyde… C’est potentiellement cancérigène… Mais en étant… En étant ce que tu es… Tu… Tu risques rien… Ton corps va se soigner avant que… Avant que ça puisse être dramatique… » gémissais-je, la douleur encore trop présente dans mon corps pour être entièrement en état, pour être parfaitement capable de réfléchir pleinement. Mes bras toujours tendu contre lui, je cherchais à garder une distance, je cherchais à l’empêcher d’armer le moindre mouvement. « Je t’ai aidé connard… Deux fois… », essayais-je de le raisonner sans pour autant être certain de ça. C’était pas la première fois que j’avais à faire à quelqu’un d’hostile, mais c’était la première fois que j’avais affaire à quelqu’un d’hostile alors qu’il avait besoin de moi.

« Regarde par la fenêtre… Tu peux pas sortir par un chemin normal… », mais moi je pouvais ouvrir les murs, m’en sortir et même… J’étais pas certains de me faire flinguer si on me retrouvait à moitié mort ici. Je serais traité en victime avant toute chose non ? Quoi que c’était peut-être reposer un peu trop d’espoir en l’espèce humaine que de penser comme ça… Il m’avait trop éclaté pour que je réfléchisse convenablement…


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Dim 14 Jan - 13:34 (#)

Un grondement nerveux m’échappa. La bête effleura la surface, galvanisée par la violence dont je faisais subitement preuve. La peur et la colère se mêlaient en un cocktail explosif, mais j’avais le dessus cette fois. Ce sorcier ne pouvait plus s’amuser à mes dépends.

Il se défendit d’avoir utilisé de la magie sur moi. « Je te crois pas. Qu’est-ce que tu m’as fait ? » Il avait intérêt à avouer rapidement, s’il ne voulait pas que je lui fracasse à nouveau la tête contre le mur, jusqu’à ce que sa cervelle en sorte. S’il mourrait, ici et maintenant, j’aurais la certitude que son maléfice ne pourrait plus agir sur moi. « Quoi ? De l’alchimie ? » Je le détaillai sans bien comprendre. Je lâchai un souffle ce qui s’apparentait à un rire quand il prétendit que ce n’était que de la science. « A d’autres… » Je fouillai dans ma mémoire, me demandant vaguement si je n’avais pas déjà aperçu un de ces alchimistes dans les rangs des Shepherds mais… ça ne me disait strictement rien.

« Tu cherches juste à gagner du temps. » Mais ce qu’il me confia ensuite ne pouvait pas vraiment s’inventer. Je ne comprenais pas un traître mot de ce qu’il cherchait à m’expliquer, hormis que sa formule n’était pas dangereuse pour moi, parce que… probablement parce que je faisais partie des monstres maintenant. Je le relâchai doucement, sans pour autant le quitter du regard. Il m’avait apporté plus de questions que de réponses au bout du compte. J’avais de vagues connaissances de ce à quoi pouvait s’apparenter l’alchimie, mais je ne savais toujours pas dans quelle case la ranger. « Refais plus jamais un truc pareil sans mon accord. » Il prétextait avoir voulu m’aider, mais je savais très bien qu’il m’avait sorti de ce faux-pas avant tout pour lui-même. Je n’étais toujours pas assuré qu’il n’avait pas profité de ma faiblesse apparente pour m’empoisonner d’une autre façon, sous couvert de guérison.

Mais je n’avais plus le temps de le cuisiner là-dessus. Au-dessus de nous, la porte s’était ouverte. Un mince filet de lumière vint mettre les lieux en évidence. « Vas-y, on se casse… on se casse ! » Murmurai-je avec empressement. Je l’attrapai pour le diriger vers le mur du fond. Soit il obéissait et nous permettait de nous échapper tous les deux sans être vu, soit il faudrait que je fracture la fenêtre la plus proche. J’avais déjà saisi qu’il valait mieux que les choses soient dans notre intérêt à tous les deux, si je voulais qu’il agisse en mon sens. Il fallait simplement qu’on s’éloigne le plus rapidement possible du centre névralgique de tous nos problèmes. Ensuite, on n’aurait plus à se supporter. Chacun pourrait retourner de son côté et – peut-être – oublier ce qui s’était passé ici.
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Dim 21 Jan - 17:55 (#)

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Il ne me croyait, il voulait savoir ce que j’avais fait et il… Il allait me tuer ce batard… Il allait vraiment me tuer. Ma tête me brulait déjà et j’avais fini par dire que c’était de l’alchimie, ce qu’il ne semblait pas croire. Essayant de le convaincre, j’avais l’impression de parler à un canapé vu son degré de compréhension. Ce mec était plus fort que moi, mais il était surtout con comme ses pieds et encore, c’était méchant pour cette partie de son anatomie. Il était persuadé de chose que j’essayais de justifier et qui le firent toutefois me lâcher alors que je retrouvais le sol, à la recherche d’oxygène et d’un minimum de maitrise de moi. « C’est pour ce genre de réaction qu’on… Qu’on se cache… Vous confondez la magie et la science… Je sais rien faire si j’ai… Si j’ai de la magie en contacte avec moi… », mais non de toute façon c’était plus simple de croire en la magie alors que le corps humain était déjà assez capable comme ça.

Mais j’avais compris, j’allais plus l’approcher sinon il allait me buter par défaut cérébrale et… Je devais me calmer, je devais juste arrêter de monter en pression, je ne pouvais rien faire d’efficace sans un peu de contrôle sur moi. « La prochaine fois que tu t’intoxiques, je prendrais bien le temps de te faire signer deux formulaires de consentement… », je lui avais sauvé la vie et il voulait encore faire le malin ? Vraiment ? Putain que j’avais horreur de ce genre de mec, c’était bien pour ça que je ne sortais plus, car je n’avais pas confiance dans les autres. Car les humains que je fréquentais étaient tous ce genre de pourriture, tour incapable de traiter autrement qu’ainsi.

Le pire ? Il ne pourrait pas sortir sans moi. Et il sembla le comprendre, bien que le consentement ne soit toujours pas de la partie alors qu’il m’attrapait pour me conduire vers le mur et… Putain que je détestais n’avoir aucune emprise, aucun pouvoir. C’était lui l’erreur de la nature, lui qu’il faudrait traiter comme un monstre, mais il agissait comme si les rôles étaient inversés. Rongeant mon frein pour ne pas monter plus au créneau que ça, j’avais simplement tracé mon sceau, enfin du moins du mieux que je pouvais, car ses coups m’avaient pas mal amoché, étourdis, rendu instable. Mes mains tremblaient, manquaient d’assurance en même temps que je réalisais que le mur me semblait moins palpable. Et clairement, j’avais pas le temps de régler ça, pas le temps de faire en sorte que ça se passer mieux. Je ne pouvais pas me soigner, ça prendrait trop de temps et encore plus avec lui dans les pattes. Alors ouais, ça avait prit un peu de temps pour que je finisse et encore plus pour que j’ouvre une brèche dans le logement suivant. Ne pouvant pas laisser ça comme ça, j’avais alors recherché à refermer le mur, autant que possible, ce qui était à présent difficile. Ce bouffon au QI négatif allait me faire tuer. Putain pourquoi j’avais voulu l’aider ? Pourquoi j’avais fait preuve d’humanité avec un mec qui de toute évidence ne connaissait déjà pas le mot. C’était une perte de temps, une véritable perte de temps.


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Lun 22 Jan - 11:58 (#)

Je lui aurais bien retourné une droite pour son ton chargé d’ironie. La dose d’aconit que j’avais ingurgité n’avait pas été suffisante pour me tuer sur le coup, ce qui signifiait que j’aurais fini par m’en remettre. Mais son petit tour de magie, là ? Il m’avait avoué sans détour qu’il avait modifié les molécules de mon corps pour me filer un cancer. Ma seule chance était que le monstre aurait tôt fait d’éliminer les traces indésirables de son alchimie. Mais je n’avais aucune certitude qu’il ne m’avait pas placé sous son influence, ou toute autre connerie que permettait la magie, peu importait comment ils appelaient leurs pratiques. Tout ce que je savais, au final, était que sa magie n’était pas de nature vaudou. Il pouvait bien me servir que c’était de la science… qu’est-ce que j’en savais ? Bien assez pour le juger dangereux, en tout cas.

Traverser à nouveau un mur devenu intangible me parut désagréable au possible. Je me crispai, en m’attendant à tout moment à ce qu’il me fasse un coup fourré, comme m’emmurer vivant par exemple… mais l’apprenti mage peinait visiblement à refermer la matière derrière lui. C’était probablement ma chance. « Salut. Sans rancune. » J’en profitais pour tourner les talons et m’enfuir vers la première fenêtre à ma portée. Je retournai dans la rue, un peu plus loin de l’agitation générée par l’événement caritatif qui avait tourné rapidement au fiasco.

J’avais assez de force pour me remettre à courir, ce qui était déjà ça de pris. Je verrais plus tard dans quel état je me retrouverais après ces manipulations indésirables. Pour le moment, j’en profitais pour m’éloigner le plus rapidement possible dans cette ruelle attenante… avant de me mêler à la foule, en atteignant une autre artère principale. Je déambulai comme n’importe quel passant, en relevant juste parfois la tête pour vérifier que je n’avais pas été suivi, ni par les flics, ni par mon prétendu sauveur… mais personne ne semblait plus s’intéresser à moi, ce qui était pour le mieux.

Il me fallut une bonne demi-heure pour regagner mon squat de ces derniers jours. J’espérais que les Shepherds n’ébruiteraient pas mon passage. Au moins, j’avais pu mettre la main sur des produits de première nécessité qui m’aideraient à tenir une semaine de plus dans cette planque miteuse et insalubre. Être moins sur la corde raide m’aiderait à dormir un peu. Demain serait un nouveau jour de lutte.
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