-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Fashion victime - Stanislas - Blanche

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Jeu 14 Sep - 16:58 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




Assise sur mon grand canapé en cuir, emmitouflée dans un plaid, je regarde les tristes nouvelles défiler sous mes yeux. Ca fait quelques jours que la ville part en vrille et ça me désole tellement. Peut-être serait-il plus prudent de rentrer en France pour les Fêtes ? Mais la perspective de me retrouver en tête à tête avec mon père et ses multiples amis ne m’enchante pas du tout. Choisir une destination au hasard sur une carte, prendre un billet d’avion et se la couler douce, loin de tout tracas pourrait également être une solution. Mais cela implique à abandonner les amis que j’ai ici, à lâcher mes recherches concernant mon frère Jolan. Myrtle, Anna, Jean, Cristobal, mes collègues du bureau et même le petit Elias, je ne peux pas juste leur tourner le dos. Même Alaric qui m’a clairement reniée, en ces temps difficiles, pourraient revenir sur sa décision, ce qui m’étonnerait grandement, mais on ne sait jamais. La situation à Shreveport est trop tendue pour que je m’enfuie tout bonnement, certains d’entres eux pourraient avoir besoin de moi, même si je ne suis qu’une simple humaine.

Je change de chaîne, préférant passer sur Netflix et met une série lambda alors que je décide de faire quelques petits jeux sur ma tablette. Une publicité me coupe dans mon élan, dévoilant un ensemble en lin à moindre prix. La coupe est mauvaise, le tissu semble de qualité moindre et je n’ai qu’une envie, c’est que le mannequin disparaisse, au plus vite, de mon écran. Mais mon esprit reste focalisé sur la mode et dans un élan compulsif, je quitte l’application en cours et commence à faire des recherches concernant ce créateur qui s’est installé récemment à Shreveport. A ma grande surprise, j’apprends que ça fait nettement plus longtemps qu’il a posé ses valises dans cette ville sans lui avoir acheté quoi que ce soit. Négligence que je me dois de réparer au plus vite.

Excitée à cette pensée, je parcours, plus fébrilement, son site, m’exclame sur des nouvelles pièces exposées et découvre avec plaisir que Monsieur Nevers reçoit, dans son atelier pour des prises de mesures. La tension monte, il me faut, absolument un rendez-vous. Je connais son parcours, je possède déjà quelques pièces mais je ne l’ai jamais rencontré en personne. J’ai pu échanger quelques mails avec son atelier, il possède certainement pléthore de secrétaires qui doivent faire le job pour lui, même si c’est son nom qui apparaît au bas des mails.

Tous les tourments s’étant abattus sur Shreveport et les petits tracas de la vie quotidienne se retirent de mon esprit, totalement focalisé sur la possibilité éventuelle de rencontre cet homme que je considère comme un véritable artiste dans son domaine. Un grand cri de satisfaction accueille la confirmation de mon prochain rendez-vous. Un peu honteuse, je cache mon rire derrière une main. Alors que la ville est sur le point d’imploser, que Myrtle a retrouvé des cadavres dans les rues, moi, je cours après des futilités vestimentaires. Qu’importe, il n’y a pas de mal à se faire du bien et si grâce à ce genre de chose, mon moral reste au beau fixe, je pourrai le transmettre à ceux qui broie du noir.


*******


Le jour J est arrivé. Le soleil est couché depuis longtemps, d’ailleurs toutes les plages horaires proposées sur le net, sont de nuit, me mettant un gros doute sur la nature du couturier. Qu’importe son appartenance, la plupart de mes connaissances font partie du peuple de la nuit. Qu’il se nourrisse de sang ou de petites graines, m’importe peu, c’est son talent qui m’attire. Le reste ne me regarde pas.

Mansfield. Je déteste ce quartier. L’insécurité qui règne déjà sur la ville se décuple dès les premiers immeubles et les décorations de Noël miteuses pendouillant chichement aux fenêtres, ne m’apportent aucune féérie des Fêtes à venir. L’univers dans lequel j’évolue vogue entre le gris et l’anthracite. Tout est morose, terne et très sale. Comment un homme tel que lui peut se plaire dans ce genre d’environnement. La prochaine fois, s’il y en a une, je l’inviterai à se déplacer chez moi. Le GPS m’emmène dans des rues glauques où des gens sont assis à même le trottoir, discutant et riant tranquillement. Un peu plus loin, malgré l’heure avancée, des enfants jouent au ballon à la lumière artificielle de lampadaires délabrés, leur donnant un teint maladif. Je soupire légèrement, pensant à ces banlieues de Paris où je n’ai mis les pieds qu’exceptionnellement, croyant que je n’en ressortirai pas en un seul morceau. J’espère fortement qu’il dispose d’un parking surveillé, appréhendant de laisser la Mini garée dans cet environnement incertain. La voix synthétique m’annonce que je suis arrivée à destination. Loin d’être enchantée, je jette un coup d’œil aux alentours et sors mon téléphone. Jean Delaube n’a pas de portable, manquement que je compte bien combler dans pas longtemps. J’appelle l'Hôtel de la Régence y laissant un message à l’attention de Jean, déclinant l’identité de mon hôte, son adresse et ce que je vais y faire. Rassurée sur ce point, je quitte finalement mon véhicule après vérifié une fois de plus, la tenue de mon maquillage léger et passe mes doigts dans mes cheveux. Vêtue d’une chemise proche du corps et d’un pantalon ample aux coloris doux, dessiné par Monsieur Nevers, je me dirige vers la boutique d’un pas assuré, juchée sur des talons vertigineux. J’ai toujours maîtrisé parfaitement la marche avec des dix centimètres.

Après avoir sonné, un homme m’accueille, ce n’est pas le couturier dont je connais les traits pour les avoir vu sur le net.

- Mademoiselle de Lantins, je suppose ? Entrez, je vous prie. Monsieur Nevers ne devrait pas tarder.

Je le remercie d’un hochement de tête et pénètre dans la demeure du créateur qu’il me tarde de rencontrer en chair et en os. Le hall fait oublier le mauvais quartier, j’ai l’impression de sentir vaguement de la peinture. Visiblement tout a été refait à neuf. J’aurai ajouté quelques moulures au plafond, mis un parquet en bois de cèdre et accroché un lustre en cristal pour donner plus de raffinement, je lui ferai éventuellement quelques suggestions s’il est ouvert à les entendre. Debout, je patiente admirant la commode aux accents carmine, sortie du fond des âges. J’ai presque envie d’en caresser le plateau tellement le meuble est bien conservé. Une porte s’ouvre dans mon dos, me faisant légèrement sursauter. J’imprime un sourire commercial à mes traits et me retourne. Il est là, devant moi, mon cœur s’affole alors que j’avance vers lui, tendant la main.

- Monsieur Nevers, je suis réellement honorée de faire votre connaissance, je suis une grande fan de votre travail. Blanche de Lantins.

Sous l’émotion, mon accent français ressort diablement et mes joues sont brûlantes.

- J’ai acheté quelques pièces déjà à Paris mais vous savoir ici, à Shreveport… je suis véritablement ravie. Pardonnez mon babillage… Je suis émue de vous rencontrer.



Pied de page
Revenir en haut Aller en bas
You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Sam 16 Sep - 20:13 (#)

La journée de Stanislas se déroula comme les précédentes : profondément endormi par la Torpeur. À peine conscient de ce qui se passait dans sa chambre, dans son lit. C’était tout juste s’il remarquait le moment où Oscar se levait et s’occupait de choses que Stanislas ne pouvait faire lui-même à ces heures-ci.

Le soleil se coucha dans un dégradé d’orange flamboyant, illuminant les nuages épars qui habillaient le ciel. Stanislas sortit de la Torpeur avec lenteur en sentant que l’orbe lumineux venait juste de passer l’horizon. S’il ouvrait les rideaux maintenant, il y aurait encore de la lumière au-dehors. Stanislas aimait l’idée de pouvoir s’éveiller rapidement après le coucher du soleil et il savait que ça ne durerait pas. Il se rappelait de la difficulté qu’éprouvait Louis à sortir de la Torpeur quand il était encore de ce monde. Son cœur se serra un peu au souvenir de son Sire qu’il avait tant aimé, qui avait été d’une si grande aide à ses débuts dans le monde de la nuit. La haine envers son assassin était toujours là, elle aussi, enfouie au plus profond de son être.

Stanislas se tourna vers son réveil lumineux et sourit. Il aimait l’hiver : le soleil se couchait tôt et se levait tard, il avait plus de temps pour coudre. Et plus de temps avec Oscar avant que ce dernier ne rejoigne leur lit. Mais ce soir, il y avait une nouveauté dans son agenda et il sentit à la fois l’excitation et la crainte se mêler en lui. Il respira plusieurs fois pour se calmer, par simple habitude, il n’en avait pas besoin pour vivre. Mais toutes les petites choses qui faisaient l’être humain lui manquaient et il aimait continuer à faire semblant, comme s’il était toujours mortel. Sa vie de vampire avait de nombreux avantages, mais il n’en éprouvait pourtant pas moins des regrets pour son passé. Il avait conscience qu’il serait mort depuis bien longtemps de la tuberculose s’il n’avait pas croisé le chemin de Louis et pourtant, sa vie d’humain continuait de lui manquer. Cela cesserait peut-être un jour, avec le temps et les décennies qui s’écoulaient aussi vite qu’une simple journée dans la vie des mortels.

La porte s’ouvrit en grinçant et Stanislas tourna le regard vers le rectangle de lumière qui se découpait sur le parquet de qualité discutable. Cette maison était loin d’être parfaite, mais ils avaient remis un coup de neuf dans toutes les pièces pour la rendre plus chaleureuse, plus ressemblante à ce qu’ils aimaient. Oscar avait fait plus que sa part et Stanislas était toujours aussi heureux de l’avoir à ses côtés.

— Tu es réveillé ?

La chaude voix d’Oscar balaya les quelques craintes de Stanislas. Il n’était pas seul, Oscar était avec lui, il veillait sur lui. Il lui sourit, quand bien même il savait qu’il ne le verrait pas dans le noir de la pièce.

— Tout juste. Tout s’est bien passé ?

— Comme d’habitude, répondit Oscar en se déplaçant dans la pièce pour aller ouvrir les rideaux et les volets. J’ai répondu à quelques mails sans importance et j’ai envoyé les colis en attente. Par contre…

L’hésitation dans la voix d’Oscar fit se redresser Stanislas. Quelque chose n’allait pas.

— Quoi ?

— Il y a encore eu de nouvelles maisons taguées. Je ne sais pas si nous avons choisi le bon endroit, Stan. Ce n’est qu’une question de temps avant que la nôtre soit visée et je ne fais pas le poids.

Stanislas s’assit au bord du lit et se passa une main sur le visage, las, alors qu’Oscar allumait les lumières. Il avait fondé beaucoup d’espoirs sur Shreveport et il voulait que ça marche. Ses premiers contacts avec le clan Dalzell étaient prometteurs, même s’il ne savait toujours pas s’il les rejoindrait. Et puis il y avait la question de l’Étreinte d’Oscar, que ce dernier désirait désespérément. Ils devaient se poser pour la lui offrir et il lui avait promis.

— On va s’en sortir, Oscar, c’est promis.

Oscar s’assit à côté de lui et effleura ses lèvres des siennes. Stanislas soupira de nouveau, sentant ses inquiétudes refluer un peu plus loin encore. Oscar avait ce merveilleux pouvoir de l’apaiser.

— Tu as soif ? Tu devrais peut-être m’utiliser ce soir… Avec le rendez-vous prévu, c’est plus raisonnable.

Stanislas hocha la tête, Oscar était comme souvent la voix de la raison. Il se pencha sur le côté et posa sa bouche dans le creux de son cou, inspira l’incroyable et enivrante odeur de son Marqué et planta ses dents dans la peau. Le sang, sirupeux, doux et légèrement métallique envahit sa bouche, tapissa son palais, coula dans sa gorge. Il but avec délectation, juste ce qu’il fallait, et lécha la blessure pour l’aider à cicatriser. Puis il déposa un baiser sur l’épiderme meurtri. Rien ne valait le sang humain et chaque fois qu’Oscar le lui offrait, Stanislas se demandait pourquoi il s’entêtait avec le sang synthétique. Avant de se rappeler qu’il n’aimait pas blesser des gens qui n’avaient rien demandé.

— Merci, chuchota-t-il, un peu étourdi.

Puis il se leva, prit une douche et s’habilla. Il laissa Oscar se reposer quelques minutes puis ils se rejoignirent dans le bureau de Stanislas. Oscar lui fit un rapide compte rendu de l’activité de la journée sur le site internet et dans la boîte mail, puis Stanislas s’installa pour répondre à ses futurs clients.

Le temps passa sans qu’il s’en rende compte et bientôt la sonnette résonna dans la maison. Stanislas se redressa, alerte, son inquiétude se réveillant quelque peu. Son invitée venait d’arriver. Une cliente avec laquelle il avait déjà échangé plusieurs fois ces dernières années, une femme de goût et raffinée d’après ce qu’il avait pu percevoir dans ses mails.

Il recevait de temps en temps ses clients pour des prises de mesures, surtout s’ils désiraient une pièce bien particulière. Il y avait toujours cette appréhension de rencontrer des gens, surtout des humains. La peur qu’ils soient des anti-cess déguisés en clients ne le quittait pas. Elle était absurde et irrationnelle : la plupart des gens étaient tout à fait normaux et jusqu’à présent tout s’était très bien passé.

Stanislas entendit Oscar accueillir sa cliente et des bruits de talons claquèrent dans l’entrée. Il se dirigea vers la porte d’un pas qu’il voulait assuré, posa un masque sur son visage pour cacher ses craintes et ouvrit la petite porte de bois clair qui séparait le salon de l’entrée. Une femme habillée avec élégance – il reconnut aussitôt le pantalon – se tourna vers lui. Un large sourire sur le visage, la bouche soulignée d’un rouge à lèvres discret, elle se présenta et lui tendit la main. Elle bafouilla presque, rougit un peu, et il trouva cela adorable. Il remarqua son accent français immédiatement. La première impression de Stanislas était bonne et il se fiait toujours à son jugement, il savait lire les gens depuis toujours.

— Bienvenue madame de Lantins, je suis enchanté de vous rencontrer, énonça Stanislas en français, d’une voix qu’il voulait chaleureuse, tout en lui serrant la main. Vous m’excuserez pour l’heure tardive, mais je couds toute la journée.

Il lui fit signe de la suivre et se rendit dans son atelier. Le bruit de ses chaussures à talons résonna dans la maison, suivi des pas plus discrets d’Oscar qui s’éloignait. Il n’irait pas bien loin, juste le temps de préparer une théière et des biscuits. Il proposa à sa cliente un fauteuil confortable et s’assit derrière son bureau. Celui qu’il utilisait pour dessiner ses patrons. Il était tapissé de ces fines feuilles quadrillées partiellement recouvertes de dessins. Une règle, un perroquet de couture et un crayon y étaient encore également posés, gardiens de ses précieux croquis.  

— Je suis à votre écoute, que puis-je pour vous ce soir ?
Revenir en haut Aller en bas
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Mer 20 Sep - 16:36 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




Son sourire est resplendissant, le timbre de sa voix est chaud et avenant, mettant tout de suite ses invités à l’aise. Cet homme est exactement comme je me l’imaginais. Son paraître ne m’est pas inconnu, l’ayant vu, à de rares occasions à la télévision et plus souvent sur le net. Excitée comme une puce, j’ai un peu de mal à cacher mon émoi, sentant des vagues de chaleur envahir mes joues. Pas un attrait physique, même si Nevers est un très bel homme mais un honneur extrême de rencontrer, enfin ce créateur dont j’estime énormément le travail.

Il s’avance et me rend une poignée franche. Je me fige une seconde, rien de plus, surprise par sa main glacée. Mes doutes s’affirment malgré une excuse qui pourrait être véridique mais dont je ne crois nullement le fondement. Malgré l’hiver, la température est clémente en Louisiane et le chauffage fonctionne dans cette maison malgré la vétusté des murs. Le sourire toujours accroché à mes lèvres, je hoche la tête, mais ne dis mot. Il serait vraiment de mauvaise venue de ma part d’aborder le sujet de l’éternité ayant à peine échangé les salutations.

La pièce suivante est plus grande, pour ne pas dire vaste. De fins voilages cachent de hautes fenêtres, des moulures sorties d’un temps lointain ornent le plafond et le parquet grince sous nos pas. J’aime l’atmosphère que reflète l’atelier. Diverses machines à coudre sont déposées çà et là, toutes de marques et de grandeur différentes. Chacune devant avoir une utilité spécifique. Des mannequins, couverts ou non, nous lorgnent de leur regard inexistant. Un paravent, comme il en existait d’antan occulte un coin, derrière lequel je devine une banquette. Des rouleaux de tissu trainent paresseusement sur de longues tables. J’ai envie de les toucher pour en connaître leur texture. Des dessins finis ou non sont éparpillés à plusieurs endroits. Puis, il y a tous ces objets, dont je ne connais l’utilité mais qui me ramène tous vers l’univers de Monsieur Nevers. L’odeur est particulière, mélange étrange entre les mécanismes des machines, des étoffes et, nettement plus reconnaissable, de vieux murs.

Malgré mon éducation et mon savoir vivre, je ne peux cacher ma fascination et mon exaltation. Je suis au cœur même de l’antre du créateur. La lumière est tamisée, créant des jeux d’ombre intéressants et surtout, donnant un teint presque doré au visage de mon hôte. Un voltaire m’est offert en guise d’assise, je jurerai qu’il s’agit d’un original même si le dossier demanderait un bon rafraîchissement. Le bureau est massif, très certainement d’époque aussi, pour en être sûre, je devrai voir les tiroirs et les poignées mais je ne suis pas là pour expertiser les meubles. L’absence d’ordinateur ne me surprend guère, j’ai rarement vu de vieux vampires apprécier ce genre de technologie.

La chaleur du timbre de mon hôte m’enveloppe dans un bien-être presque intime, faisant affluer une nouvelle montée de chaleur. La conversation se fait en français, ce qui me convient à merveille, étant nettement plus à même d'y mettre les formes.

- Tout d’abord, je voudrai vous remercier de me recevoir. Je me répète, mais c’est un honneur pour moi de faire votre connaissance en chair et en os. J’apprécie particulièrement la proximité que vous offrez à votre clientèle, même s'il me plaît de caresser la douce illusion d'être un peu privilégier.

Quelques coups discrets sont donnés à l’huis avant qu’un grincement fasse gémir les gongs, laissant passer l’homme qui m’a accueillie. Simple domestique ? Calice ? Marqué ? Amant ? Il dépose un plateau sur un guéridon où dorment plusieurs pelotes à épingles, de celles que l’on peut accrocher au poignet. Un regard est échangé entre les deux hommes, confirmant une complicité profonde. Il se retire sans servir, me permettant d’écarter la fonction de subalterne. Je patiente, le temps d’entendre cet horrible couinement, crispant l’ouïe. Je ris, cachant mon amusement derrière une main chaste.

- Si je vous ai demandé un rendez-vous, c’est que je suis face à un problème délicat. Je dois me rendre à une soirée où nombreuses célébrités seront présentes, soirée qui œuvre pour des associations de charité avec ventes aux enchères et tout ce qui va avec. Je ne suis pas très friande de ce genre d’évènement, mais mon père m’a mandatée pour y représenter la famille. Et évidemment, il me faut une tenue appropriée. J’avais en tête quelques choses de chic mais pas trop extravagant, plutôt discret. Je ne cherche pas à me faire remarquer, ce n’est pas dans ma nature, mais… j’aime les belles choses.

J’abaisse le regard, un peu honteuse de ma confession. Une délicieuse odeur de thé empli mes narines et je me lève naturellement, convoitant la théière et le doux fumet qui s’en échappe.

- Thé blanc de Chine ? Tellement rare ! Ca sent divinement bon. Je peux ? Demande que j’accompagne d’un sourire mutin. Je vous en sers une tasse également ?

Proposition spontanée avant que je relève mon regard clair vers lui, me mordant la lèvre, navrée d’avoir posé cette question, sachant qu’elle pouvait éventuellement le mettre dans l’embarras. Agissant rapidement, je remplis les deux tasses avec dextérité et en dépose une, non loin de sa main, évitant avec attention, les multiples croquis et retourne à ma place.

- Dites moi que vous avez déjà une idée.

Je lui adresse un regard suppliant teinté d’humour et finis par un petit rire discret.

- Vous êtes l’homme de la situation, mon héro vestimentaire.


Pied de page
Revenir en haut Aller en bas
You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Ven 29 Sep - 13:08 (#)

Stanislas observa son invitée avec amusement. Son regard qui se posait partout dans l’atelier, son air ravi sur son joli visage, dénotaient un réel plaisir à être ici, avec lui. Stanislas savait que son atelier pouvait paraître impressionnant et les rares clients qu’il recevait en ressortaient toujours fascinés par la profusion d’objets qui s’y trouvait. Stanislas, lui, s’y sentait bien. C’était l’endroit dans lequel il créait de toute pièce ses tenues, ce qu’il imaginait sur le papier prenait vie dans cette pièce.

Cela avait été un vieux garage miteux quand ils avaient pris la maison, mais comme pour le reste de celle-ci, Oscar et Stanislas avaient tout rénové. De tous les endroits qu’il avait transformés en atelier depuis des décennies, celui-là était maintenant l’un de ses préférés. Le haut plafond, les larges fenêtres créaient une ambiance qu’il aimait. Même s’il ne pouvait en profiter, il aurait aimé voir son atelier éclairé par les rayons chauds du soleil. Il aurait aimé voir les grains de poussière, inévitables avec tant de tissus, voleter langoureusement dans les rais de lumière dorés. Il ne lui restait malheureusement que son éclairage artificiel, efficace, mais froid, sans vie. Il s’y était habitué, il y avait été obligé, pourtant la sensation de la chaleur du soleil sur sa peau continuait de lui manquer de temps à autre.

Stanislas écouta Blanche de Lantins lui raconter ce qu’elle attendait de lui, observa ses joues rosées par son évidente excitation à être là. Elle ne s’en cachait pas et Stanislas s’en trouva flatté. Il savait qu’il avait une excellente réputation et il travaillait dur pour la maintenir, mais c’était toujours un plaisir de constater qu’on pouvait lui porter autant de crédit.

La porte grinça pour laisser entrer Oscar qui déposa un plateau avec une théière en silence et échangea un regard avec Stanislas.

Tout va bien, tu peux y aller. Merci, Oscar”, glissa Stanislas dans les pensées de son Marqué.

Ce dernier s’échappa de la pièce et Stanislas reporta son attention sur madame de Lantins. Elle lui expliquait qu’elle voulait une robe chic pour une soirée caritative. Rien qui ne soit hors de portée de Stanislas. Alors qu’il l’écoutait avec attention, il se passa en mémoire la liste de ses nombreux carnets de dessins pour décider lequel il sortirait.
Les idées affluaient comme des gouttes de pluie sur le pare-brise d’une voiture lancée à pleine vitesse sur l’autoroute, elles envahissaient Stanislas qui sentait déjà ses mains parcourues de picotements à l’idée de coudre pour elle. Il imaginait déjà quelles couleurs lui iraient le mieux, avec ses cheveux blonds et son teint plutôt pâle. Ce serait un plaisir de l’habiller, elle était élégante et Stanislas se doutait qu’elle avait un goût sûr.

Il tressaillit et fut sorti de ses pensées lorsqu’elle se leva pour servir le thé et lui en proposer une tasse. Elle la déposa à côté de sa main, il sentait la chaleur du liquide réchauffer ses doigts toujours glacés à travers la céramique.

— Je vous remercie, mais si je bois un thé aussi tard dans la journée, je ne dors pas de la nuit. Oscar l’a préparé spécialement pour vous.

Stanislas lui sourit pour la remercier tout de même et décida de changer de sujet. Il craignait que sa nature ne soit trop évidente avec tant d’indices. Mais ce n’était pas comme s’il pouvait la recevoir en pleine journée ou réchauffer ses membres glacés.

— J’ai toujours beaucoup d’idées, madame, quand il s’agit d’habiller de jolies femmes. Tout va dépendre du budget que vous allouerez à cette tenue et le délai dont je disposerai.

Stanislas se leva et parcourut les quelques mètres qui le séparaient d’une étagère sur laquelle s’alignaient des dizaines de carnets de dessins. Il passa le doigt, pensif, sur le dos de certains et les fit basculer en tirant dessus. Il les rattrapa d’un geste sûr et les rapporta à son bureau. Il ouvrit le premier et chercha un peu avant de poser le carnet face à madame de Lantins, ouvert sur une double page.

Les croquis d’une robe longue au tissu fluide avec des manches papillon s’étalaient sur le papier.

Fashion victime - Stanislas - Blanche 2rxd

— Que pensez-vous de ça ? Dans un bleu très pâle ou peut-être rose pastel ? C’est du tissu mousseline, très agréable à porter. Je peux vous montrer, j’en ai ici. Le bustier ne serre pas fort la taille, il ne fait que la souligner.

Stanislas regarda les yeux de madame de Lantins se river sur le papier et il sourit.

— J’ai encore d’autres idées si celle-ci ne vous convient pas, dit-il d’un ton amusé.
Revenir en haut Aller en bas
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Lun 9 Oct - 10:32 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




Dans un autre univers, dans d’autres circonstances, mon manque de tact envers le couturier aurait été sévèrement réprimandé, jusqu’à me faire exclure de la soirée. Or, Monsieur Nevers esquive habilement, émettant même une excuse des plus crédibles. Toutefois mes doutes s’amplifient et je lui tends un sourire des plus naturel, passant rapidement au sujet principal de ma visite, sans m’appesantir plus longuement sur ma maladresse. Avant de répondre à sa question, je secoue la tête et hausse rapidement les épaules en rougissant de plus belle à l’entente du compliment.

- Ce n’est pas un problème. Votre prix sera le mien. Vos créations sont si… je m’arrête un instant, cherchant un mot suffisamment fort qui puisse exprimer mon ressenti, sublimes que je me saignerai volontiers aux quatre veines plutôt que de renoncer à une pièce.

Nouvelle allusion, nouvelle maladresse. Je me maudis intérieurement et lève rapidement les yeux vers l’homme assis face à moi et ajoute sur le ton de la plaisanterie.

- Façon de parler, évidemment. La langue française possède des expressions étranges, parfois.

Je toussote, bois une gorgée de thé qui est, il faut le souligner, absolument divin. Je le suis des yeux, intriguée, après avoir déposé la soucoupe soutenant ma tasse sur un coin du bureau. Le silence s’installe, entrecoupé par quelques sons gutturaux émis par la tuyauterie et d’une voiture, dont le chauffeur pense être sur l’ovale de Daytona. Les pages se tournent, dévoilant partiellement quelques esquives de modèles qui me font rêver. Je donnerai cher pour pouvoir fouiller tous ces carnets et m’exclamer devant chaque dessin. J’ai vraiment l’impression de me trouver dans la caverne d’Ali Baba.

Enfin, il me dévoile LA robe. Mes yeux sont fixés sur le crayonnage que j’admire, bouche bée, incapable, dans l’immédiat, d’émettre la moindre parole. Quelques secondes s’écoulent, ponctuées par une horloge ancienne, le tic-tac régulier marquant le temps. Je hoche bêtement la tête, incapable de détourner mon regard du modèle. La suggestion des coloris me tire de ma béatitude.

- Rose ? Vous pensez réellement que le rose irait à mon teint ? Je trouve que ça fait vite fadasse, tout est clair chez moi. Ma peau, mes cheveux, le drame de ma vie. Les couleurs vives, on ne voit que mes vêtements et l’inverse, je deviens transparente.

Glissant sur ma chaise, j’avance mon assise, avide de voir ce qu’il a d’autre à me proposer. Je lui offre un regard suppliant.

- J'aime énormément la coupe de celle-ci. Bleu pâle, vous pensez vraiment ? J'aurai misé sur une teinte bien plus foncé, avec éventuellement quelques fils argentés. Mais je n'y connais rien, c'est vous le professionnel. Et le bustier ?

Ma voix se fait plus sourde. J’abaisse mon regard vers ma poitrine qui n’a rien de sulfureuse, au contraire. Le thème allait forcément être abordé. Certains couturiers aiment dévoiler les seins avec plus ou moins de tact. Je ne suis pas femme à être très pudique toutefois la société américaine, l'est. Je ne voudrai pas créer un esclandre, cela serait extrêmement mal vu et surtout gênant. Quant à cet homme en a vu d’autres, c’est certain, ne serait-ce que dans les défiler où les mannequins ne disposent que de quelques minutes pour se changer.

- C’est que je ne suis pas très fournie à ce niveau-là. N’oublions pas que nous sommes dans un pays terriblement puritain et qu’il serait malvenu de montrer un décolleté trop prononcé.

Ce détail allait forcément être abordé à un moment donné ou à un autre et je n’ai nulle envie d’exposer mes atours féminins à tout va. Cette vente de charité se déroule à Shevreport, où certes, il y aura quelques personnalités locales mais rien à voir avec une cérémonie des Molières où il faut voir et être vu, genre de mondanité que je déteste. D’autant plus que je vais m’y rendre seule. Un soupire m’échappe, malgré moi lorsqu’une idée me traverse l’esprit. J’hésite un instant et lui adresse un sourire pétillant de malice.

- Dites moi Monsieur Nevers, depuis combien de temps vous êtes-vous installés à Shreveport ? On ne vous voit que rarement sur les tabloïdes. Ne serait-il pas temps de sortir quelque peu de votre réserve et de vous ouvrir au monde ?

Mon dos se redresse alors que je croise mes jambes sans le quitter du regard qui exprime la joie.

- Vous et votre ami, devriez vous joindre à moi lors de ce gala. Vous mêlez à la vie de Shreveport pourrait vous amener de la clientèle, la proximité ouvrant toutes les portes. Ne me dites pas non, je vous en prie, je serais vraiment comblée si vous acceptiez.

Faisant appel à tout mon talent de comédienne, je lui tends une œillade digne du Chat Potté, une lueur amusée dansant au fond de mes prunelles.

Pied de page
Revenir en haut Aller en bas
You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Lun 6 Nov - 18:23 (#)


Stanislas écoutait madame de Lantins et ne put empêcher un sourire à sa maladresse. Les expressions françaises étaient parfois très imagées et l’idée même de l’imaginer réellement se saigner pour lui provoqua une démangeaison de ses crocs. Certains humains faisaient ça, se proposaient aux vampires pour étancher leur soif. Stanislas n’aimait pas beaucoup ça, cela les rendait rapidement dépendant de la morsure. Par ailleurs, il préférait ne pas du tout avoir besoin de dépendre d’un humain pour se nourrir, c’était beaucoup moins de complications. Et Oscar était toujours là en cas de nécessité de toute façon. Cependant, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas réagi ainsi face à un humain. Était-ce réellement une maladresse ? En savait-elle plus sur lui qu’elle ne voulait bien le montrer ? Ou s’agissait-il vraiment d’une perche maladroite ? Elle avait l’air jeune, même pour une humaine, elle était peut-être juste un peu naïve... Mais Stanislas avait du mal à donner un âge aux jeunes humains désormais, tout le monde lui paraissait jeune. 

Son regard se figea sur le dessin qu’il lui montrait et Stanislas sut que c’était la bonne. Il écouta toutes ses remarques avec attention, prenant en compte ses craintes sur la couleur et sur le bustier. Mais il avait l’habitude, il pouvait habiller n’importe qui sans difficulté et il pourrait balayer ses questionnements avec aisance. 

— Le rose va très bien aux blondes, surtout si vous ne voulez pas qu’on ne voit que votre tenue, mais je comprends que cela ne vous convienne pas. Je pensais à un bleu qui tire sur le parme, pas trop foncé, ça sera parfait avec vos yeux. 

Stanislas lui sourit pour la mettre à l’aise. Il était certain que la coupe de cette robe lui irait, il fallait simplement la convaincre. Il s’obligea à ne pas utiliser ses dons, il ne faisait jamais ça avec les humains, ce n’était pas éthique. En revanche, il pouvait jouer de son charme naturel et de son expérience.

— Le bustier sera très bien pour vous, même avec une poitrine menue. Il monte assez haut, il ne dévoile pas les seins. On peut même en changer un peu l’échancrure pour la lisser, cela donnera moins cette impression de poitrine visible que vous avez en regardant le dessin. Mais vous avez un joli port de tête et cette coupe sera parfaite pour mettre votre cou et votre dos en valeur, madame de Lantins.

Aux dernières questions de madame de Lantins et à sa proposition de l'accompagner au gala, Stanislas se redressa dans sa chaise, surpris. Cette jeune femme était bien curieuse tout à coup. Il était vrai qu’il était reclus et qu’il ne sortait jamais. Comment avait-elle pu le deviner ? Avec tout ce qui se passait à Shreveport ces derniers temps, il n’avait pas forcément envie de s'aventurer au dehors. Pourtant, cela ferait plaisir à Oscar de voir un peu de monde, de côtoyer des humains. Il l’était encore, lui, même si ce n’était peut-être plus pour longtemps. Stanislas n’avait pas le droit de le priver de ce droit d’être avec ses semblables. Il avait l’air de se satisfaire de leur vie à deux, mais cela lui ferait peut-être plaisir. Et cette jeune femme était charmante, elle avait l’air pétillante et joyeuse. Cela ferait du bien à Stanislas d’avoir un peu plus de pétillant dans sa vie, c’était certain. Par ailleurs, il avait besoin de se faire une clientèle ici aussi et cet argument toucha une corde sensible. 

Stanislas se rassit un peu plus confortablement dans sa chaise et lui sourit avec chaleur. 

— Oscar et moi sommes installés ici depuis seulement quelques mois. Nous avions envie de quitter les grosses villes, c’était étouffant. Même si cela nous offrait plus de sécurité qu’ici… Vous savez… Les couples comme nous sont plus anonymes dans la foule. Cependant…

Stanislas marqua un arrêt pour ménager un petit suspense et lui sourit de nouveau.

— Je pense qu’aller à ce gala pourrait être intéressant. Nous pourrons en reparler lorsque j’aurais terminé mon travail pour vous. Je vous propose de prendre vos mensurations dès ce soir et de bâtir un gabarit dans la semaine, si nous arrivons à tomber d’accord sur la couleur.

Stanislas se leva et attrapa un calepin, un crayon et son mètre ruban. Il prépara un nuancier qu’il posa sur le bureau, bien en évidence. Puis il invita d’un geste madame de Lantins à se lever elle aussi.




Revenir en haut Aller en bas
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Lun 20 Nov - 23:05 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




Mes craintes sont apaisées par des conseils avisés du professionnel. Toutefois, et malgré ses dires, je me vois mal déambuler dans une robe rose. Mentalement, je revois rapidement ma garde-robe et me rends compte, qu’en effet, je ne possède aucune pièce de cette couleur. Ne serait-ce pas l’occasion d’essayer pour une fois ? Je suis sceptique mais veux bien lui accorder le bénéfice du doute.

- Comme dit, Monsieur Nevers, je vous fais entièrement confiance. Je sais habiller un appartement, rafraichir un intérieur, le rendre plus ergonomique. D’ailleurs vous possédez une demeure absolument magnifique avec un cachet incroyable. Avez-vous déjà pensé à lui donner un petit coup de jeune ? Lui rendre l’éclat de ses belles années, sans en dénaturer son âme ? Je secoue la tête et émets un petit rire discret. Désolée, je vais mettre ces questions sur le compte du défaut professionnel. Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour. Donc, rose ou bleu, dites m’en plus, je vous prie, vos propositions m’exaltent tellement que j’en perds la tête. Concernant la taille, elle ne sera pas marquée, un peu comme les robes de l’Empire ?

L’allusion au coloris de mes yeux me fait, évidemment, rougir une fois de plus. Je suis très en accord avec mon propre corps, n’ayant guère de complexe mais suis très sensible aux compliments, n’étant pas habituée à en recevoir. Il renchérit, me mettant dans une position tellement embarrassante. La chaleur envahi tout mon corps, je sens même de la sueur s’éveiller entre mes omoplates et au creux de mes seins.

- Cessez vos flatteries, je vous prie. Bien qu’agréables, cela m’embarrasse terriblement.

Je m’évente à la l’aide de ma main, donnant très certainement l’image d’une femme de haut rang, sortie du fin fond des âges. Il ne me manque plus qu’une perruque à la Louis XIV et le tableau est parfait. Je m’émeus pour si peu alors que n’importe quelle jeune femme de mon rang en redemanderaient. Ayant grandis, accompagné de deux hommes, mon frère et mon père, il n’était pas monnaie courante d’avoir des compliments de leur part.

- Avez-vous quelques échantillons de tissu que vous pensez utiliser ? Ce n’est pas tant la matière qui m’inquiète, mais je dois vous avouer que je suis légèrement focalisée sur les couleurs, n’ayant aucune idée de ce que cela pourrait donner. Oh et une autre question, quelle sorte de bijou me conseilleriez-vous de porter ? Un solitaire modéré pour le cou et une manchette pour le poignet ? Plutôt de l’or jaune ou blanc, voir rose ?

Pour certains, cette discussion pourrait sonner bien futile alors que la faim dans le monde sévit. J’en suis consciente, malgré les apparences. Mais la mode et les soirées de charité le sont aussi même si les recettes servent une bonne cause. Père m’a attribuée une coquette somme destinée spécialement à cette vente, consistant dans l’achat d’un tableau particulier.

Il s’ouvre, lentement. Un couple, Oscar et lui, j’avais donc vu juste. Le feu de mes joues se retire peu à peu alors que je suis tout ouïe. Se fondre dans la foule des grandes villes n’est qu’une illusion. Si l’on est dans le collimateur de quelqu’un, il finira toujours par vous retrouver. Ces paroles me touchent au plus profond de mon être et je fronce mes sourcils.

- Je ne suis pas certaine que les mégapoles vous offrent plus de sécurité. L’anonymat n’est pas une sécurité. Avoir des amis, des personnes de confiance, que l’on soit dans un village ou dans une ville, est une meilleure solution. Et dès que vous sortez des standards, il y aura toujours quelqu’un pour vous détester. Prenons simplement mon exemple. Je suis une étrangère… Une fille qui vient de l’ancien continent, quelque part, il doit y avoir une personne qui me haït car je vole le boulot des bons américains… Le genre humain est malheureusement ainsi, porté par la jalousie et la convoitise. Soyez simplement vous-même, assumer ce que vous êtes et qu’importe ce que diront les gens. On ne peut plaire à tout le monde, il y aura toujours une personne qui sera déçue, blessée, mécontente. Soyez en accord avec vous-même, c’est l’essentiel.

La conversation a sacrément dévié. Mais c’est agréable de faire connaissance avec cet homme que j’admire tant pour sa créativité. Un regard doux est échangé me rendant heureuse d’avoir osé franchir le pas et d’avoir demandé un rendez-vous.

La fluidité de ses mouvements est belle à voir lorsqu’il rassemble ses effets. Sa main se tend, m’invitant à le suivre. Bonne élève, je m’exécute me plaçant sur, ce que je nommerais, une sorte de réhausseur. Le véritable travail de l’artiste va débuter. Ce n’est pas la première fois qu’un couturier prend mes mesures et je me prête volontiers au jeu en écartant les bras.

- Guidez-moi, chaque artisan a sa propre manière de procéder.


Pied de page

Revenir en haut Aller en bas
You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Ven 1 Déc - 17:24 (#)


Stanislas regarda madame de Lantins se lever et monter sur le marchepied destiné aux prises de mesures. Elle semblait avoir l’habitude et n’avait pas hésité un instant. Elle était délicate cette femme, elle était gentille et ses mots le touchait. Il garda sa langue pour lui un long moment en tournant autour d’elle, il voulait réfléchir à ce qu’il voulait partager avec elle. 

— Restez ainsi pour le moment, les bras levés, ça sera parfait. Je vais vous guider. 

Stanislas commença par mesurer sa hauteur, de la nuque aux chevilles. Il prit le soin de ne pas poser ses doigts sur sa peau, ils étaient froids et il le savait. C’était désagréable pour les humains d’être touchés par des doigts glacials, par ailleurs il préférait ne pas toucher ses clients si ce n’était pas strictement nécessaire, simple question de politesse. En même temps, il commença à répondre à ses questions.

— Nous avons déjà remis à neuf la plupart des pièces de la maison, elle était dans un état déplorable lorsque nous sommes arrivés. Mais je ne suis pas contre quelques améliorations supplémentaires, après tout ce n’est pas mon métier.

Puis il mesura la largeur de ses épaules et la hauteur de son buste.

— Concernant la couleur, peut-être qu’un bleu parme sera mieux que le rose, mais je vais vous montrer les nuances de couleur là-dessus, expliqua-t-il en désignant du doigt le nuancier posé sur le bureau. Et pour les bijoux, quelque chose de très simple. L’or blanc sera parfait si on part sur du bleu.

Stanislas tourna autour de madame de Lantins pour se mettre face à elle et l’entoura de ses bras sans la toucher pour prendre son tour de taille et son tour de hanches. Le ruban glissa un peu sur ses vêtements et il le replaça du bout des doigts. Il en profita pour l’observer, elle serait si belle dans la tenue qu’il imaginait pour elle. Il se garda de la complimenter de nouveau puisque cela la mettait mal à l’aise.

— La taille ne sera pas très marquée et je pense que ça sera parfait pour vous. Il ne s’agit pas d’un corset, mais bien d’un bustier. De toute façon, les corsets sont très inconfortables à porter de longues heures d’affilée.

Puis, enfin, il prit les mesures de la hauteur et du tour de poitrine, en se mettant un peu sur le côté de sa cliente pour ne pas l'embarrasser. Les femmes n’aimaient pas souvent qu’on les regarde dans les yeux au moment des mesures de poitrine. 

— Vous pouvez descendre du marchepied. Je vais vous montrer des échantillons de tissu. Laissez-moi juste un instant.

Il se tourna vers son bureau et nota toutes les mesures sur son calepin, même s’il savait qu’il les retiendrait sans mal jusqu’à la confection. Mais il ne voulait pas qu’elle le sache. 

— Venez voir par ici.

Stanislas se dirigea vers le fond de la pièce et sortit un rouleau de tissu mousseline blanc. Ce n’était pas la bonne couleur, mais ce n’était pas très important. 

— Ceci est du tissu mousseline, pour les pans de la robe et les épaules. Touchez-le, invita-t-il en montrant le rouleau.

Il fouilla également dans un tiroir contenant des chutes pour en extirper du satin bleu parme. Ca se rapprochait de ce qu’il voulait pour elle, c’était le moment de la convaincre.

— Et ceci est du satin, il recouvrira le bustier. Je pense vraiment que cette couleur vous ira très bien, un peu plus foncée que vos yeux.

Stanislas se recula pour la laisser regarder et toucher par elle-même et réfléchit un peu encore. Pouvait-il se permettre de parler vraiment de lui ? Ses joues rosées par l’excitation d’être là, avec lui, le décidèrent. Elle ne représentait aucun danger pour lui, il n’en ferait qu’une bouchée s’il le voulait vraiment.

— Je n’ai pas honte de notre différence et je me fiche du regard que l’on porte sur nous. Non… la vraie raison de notre venue à Shreveport est plus personnelle que la simple envie de fuir la ville… Nous avions besoin, enfin surtout moi, j’avais besoin de me rapprocher de mes racines… Et il y a ici quelqu’un que j’ai connu dans le passé, en France.

Ce n’était pas la vraie raison, évidemment Stanislas était ravi d’avoir trouvé Jean en visitant le clan Dalzell, mais c’était une conséquence de son arrivée ici et non pas la cause. Cependant, il ne pouvait pas se permettre de lui dire qu’il pensait que les clans de vampire de Shreveport étaient idéaux pour lui ! En tous les cas, elle avait raison sur un point : avoir des personnes de confiance dans son entourage était indispensable et c’était exactement ce qu’il essayait de trouver ici. Avait-elle parlé de ça dans un but particulier ? Était-ce une perche tendue, tout comme l’invitation au gala ?



Revenir en haut Aller en bas
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Mar 5 Déc - 20:38 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




Perchée sur mon petit promontoire, les bras au-dessus de ma tête, je replie les coudes, nichant mes mains sur ma nuque. Je lui adresse un sourire entendu et le laisse œuvrer en silence, le suivant des yeux alors qu’il tourne autour de moi. Le plancher en bois répond par des grincements lorsqu’il marche sur certaines planches. Côté droit, une planche doit être descellée des autres, mais cela apporte du charme à la vieille bâtisse.

J’ai l’impression qu’il m’oublie le temps des mesures, il est dans son monde et j’aime le voir ainsi s'affairer. Il ne note rien, à ma grande surprise, mais je suis certaine qu’il possède une excellente mémoire. Son travail est excellent, sa réputation n’est plus à faire, sinon je ne serai pas là. Même si je possède quelques articles de son catalogue, je n’ai jamais poussé la porte de son atelier. La sensation qu’un vêtement va être confectionné, uniquement et en un seul exemplaire, rien que pour moi, est très agréable. J’ai presque l’impression d’être une personnalité importante.

- Vous avez tout fait vous-même ? Je ne cache nullement mon étonnement. Vous possédez nombreuses cordes à votre arc, Monsieur Nevers. Vous m’impressionnez. Sans me montrer intrusive, me feriez-vous visiter votre demeure pour que je puisse faire quelques propositions à titre amical, évidemment.

Une inquiétude passe dans mes prunelles, s’étendant à mon faciès, me forçant à me reprendre rapidement.

- Pardonnez-moi, je me suis mal exprimée. Ne croyez pas que je cherche à faire du troc ou un quelconque marchandage.

Si mon teint a rosi précédemment, il doit avoir la couleur d’une tomate bien mûre tellement je me sens honteuse de mes paroles. Délaissant ma posture, je cache mon visage dans mes mains quelques secondes, puis écarte les doigts, me permettant de le regarder en catimini.

Il passe directement à la couleur, apportant un peu de distance à la gêne que j’ai provoquée. Mes orbes clairs partent à la recherche du nuancier qu’il désigne vaguement sur son bureau, sans réellement trouver l’objet qu’il mentionne. Tant de choses, dont j’ignore jusqu’au nom, orne son étude, mais il poursuit sa tirade, m’orientant sur de l’or blanc d'un bijou sobre.

- Je ferai quelques photos des colliers que je possède. J’écouterai vos conseils avec plaisir. Je vous remercie de ne pas m’infliger le port d’un corset. L’impression de se retrouver engoncé dans un carcan de baleines rigides est si inconfortable.

Sa main m’est refusée et j’ai bien remarqué, qu’à aucun moment, ses doigts n’ont effleuré ma peau. Je n’ai nul besoin d’aide, mais il aurait été d’usage qu’il me tende son bras. Au lieu de cela, il se réfugie derrière son carnet afin d’y inscrire les chiffres qu’il a mémorisés.

Magnanime et obéissante, je me déplace pour le rejoindre et frôle les tissus qu’il me présente. C’est doux, léger, fluide et terriblement agréable au toucher. Le coin de la pièce où il range ses tissus est baigné d’un clair-obscur, la faute à l’unique lampe diffusant une lumière douce, ne me permettant pas de me faire une idée précise de la teinte. Levant les yeux, je lui offre un visage doux.

Ses gestes sont méticuleux, prenant un soin infime à ne jamais faire croiser nos épidermes, il va jusqu’à faire un pas en arrière, me laissant plus d’espace. Intriguée, en voulant avoir le cœur net, je dévie mon bras, le faisant rencontrer sa main, qui comme je m’y attendais, est glacée. Je ne recule pas, au contraire. Mes doutes s’évaporent. Sans aucune peur, ni défiance, je lui offre un regard chaleureux, entendu, ne pipant mot sur la mise à jour de son « secret ». Au contraire, je poursuis sur un ton badin, rendant grâce à ses choix.

- Je suis certaine que cela sera parfait même si… Il fait un peu sombre. Non, n’en faite rien, je vous fais entièrement confiance et admirerait le résultat, une fois terminé. Cela sera un peu comme une surprise. La texture du tissu est si douce, c’est une véritable invitation à laisser ses doigts glisser dessus.

Et enfin, il s’ouvre. Cela me fait plaisir de faire la connaissance de l’homme et non du célèbre couturier. A ses dires, je hoche affirmativement de la tête. Tout en revenant vers mon siège initial, je réponds évasivement.

- Ainsi vous avez des racines à Shreveport ? Cela est amusant, j’ai récemment fait la rencontre d'un compatriote qui me tenait à peu près le même langage. Peut-être le connaissez-vous ? Cela serait fort amusant. Il possède un nom qui évoque l’aurore…

Alors que son existence est préservée par le crépuscule. Evidemment que je songe à Jean Delaube.


Pied de page
Revenir en haut Aller en bas
You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Jeu 22 Fév - 10:17 (#)

Stanislas s’assit sur sa chaise et observa Blanche toucher les tissus. Il se souvint qu’il n’avait pas répondu à l’une de ses questions pendant la prise de mesures, il était concentré sur son travail.

— Pour répondre à votre question, c’est surtout Oscar qui a rénové la maison. Mes mains sont très douées pour la couture, beaucoup moins pour les travaux. J’ai choisi les couleurs des peintures, mais c’est à peu près tout, termina-t-il sans pouvoir réprimer un petit rire.

A chaque fois qu’ils avaient déménagé, c’était la même histoire. Stanislas voulait des maisons belles et confortables, Oscar s’en moquait. Stanislas insistait, argumentait puis terminait par commander des matériaux et de la peinture. Oscar grommelait pendant des jours entiers avant de tout renvoyer et de prendre les travaux en main. Et il y apportait un grand soin, parce qu’au fond il voulait faire plaisir à Stanislas. Elle avait l’air intéressée par les rénovations, peut-être pourrait-il lui montrer le salon ?

Madame de Lantins se tourna vers lui en se plaignant qu’il faisait trop sombre et cela le sortit de ses souvenirs. Mince… Il avait tendance à oublier que les humains ne voyaient pas aussi bien que lui sans une forte lumière. Mais avant qu’il ait le temps de se relever pour allumer une autre lampe, elle rejoignit son fauteuil face à lui.

— Oui, le tissu mousseline est très doux, il est très confortable. Je suis touché que vous me fassiez confiance madame de Lantins. Regardons tout de même ensemble le nuancier, pour fixer notre choix de couleurs.

Stanislas lui tendit le nuancier en l’ouvrant aux bleus, tout en l’écoutant. Elle était vraiment très curieuse de connaître sa vie, c’était à la fois étrange et familier. Elle pourrait paraître intrusive, mais son attitude, son ton et sa candeur détrompaient cette impression. Stanislas n’aimait pas parler de lui, il protégeait son identité et celle d’Oscar, c’était une question de survie. Il ne s’était pas remis de l’assassinat de Louis, il craignait qu’on découvre qu’il n’était plus humain depuis cent cinquante ans. Mais, une fois de plus, Blanche de Lantins irradiait d’une aura qui semblait balayer ses barrières aussi facilement que le vent souffle les feuilles d’automne. C’était déstabilisant. Et pourtant, il se laissa aller. Juste un peu. Parce qu’elle éveillait sa curiosité. Un nom évoquant l’aurore, un compatriote… Ça ne pouvait pas être Jean tout de même ‽ Il devait tirer cela au clair.

— Non, je n’ai pas de racine à Shreveport, mais la Louisiane a un lien avec la France. Et… hmm je ne voulais pas retourner là-bas. Mauvais souvenirs… Hum, un compatriote vous dites ? Il y a beaucoup de français ici, il serait étonnant que nous connaissions la même personne, vous ne croyez pas ?

Stanislas voulait l’amener à prononcer son nom. Cela pourrait faciliter beaucoup de choses. Quelles étaient les chances qu’elle soit en contact avec un autre immortel ? Et si c’était Jean, à quel point le connaissait-elle ?

Alors qu’elle regardait les couleurs, il redirigea la conversation vers le sujet qui l’avait amené dans son atelier.

— Je peux faire un bâti d’ici une semaine et nous pourrons faire des essayages à ce moment-là. Ensuite, il me faudra une semaine de plus pour terminer votre robe. Les délais vous conviennent-ils ?
Revenir en haut Aller en bas
Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Blanche de Lantins
Célébrité : Camille Rowe
Double compte : Ethan Roman
Messages : 168
Date d'inscription : 16/01/2022
Crédits : Alaric
Jeu 18 Avr - 19:23 (#)

Participant 1

"Fashion Victime - Stanislas - Blanche."




- Eh bien vous avez l’œil, comme pour la couture. Vos associations sont douces et harmonieuses, c’est un vrai régal. Quant à la bâtisse elle-même, elle est magnifique. Vous et Oscar ne faites qu’un, il est les bras, vous êtes la tête. Sommes toutes, une union parfaite.

Je lui souris, attendrie par ses confidences. Mais bien vite, il replonge dans son travail. Je suis là pour cela et je comprends. Peut-être ne souhaite-t-il pas faire plus amples connaissances, ce que j’accepte également même si j’en serais peinée. Reportant mon attention sur le nuancier, je plisse les yeux, je l’écoute attentivement.

- Monsieur Nevers, je suis ici parce que je suis une grande admiratrice de votre travail. Il me semble tout à fait normal de vous faire entièrement confiance. Je suis persuadée que votre savoir faire est sans commune mesure. Mais si vous me demandez mon avis, je trouve cette teinte vraiment très belle. Presque blanc mais bleu quand même. Désolée, je ris, un peu de confusion peut se lire dans mes prunelles, si je n’utilise pas les bons termes.

D’un geste léger, je repose le nuancier sur le bord du bureau et reporte toute mon attention sur mon interlocuteur. Il semble presque timide, se cachant derrière son savoir-faire. Je serais curieuse de le voir évoluer dans une foule. Je suis certaine qu’on ne le voit pas, qu’il devient invisible, comme ces gens qui existent mais que personne ne remarque. Or, dans son cas, cette intention est volontaire. C’est pourtant un très bel homme, quel genre de traumatisme a-t-il vécu. La vie éternelle peut être perçue comme une opportunité mais elle n’est pas exempte de chagrin. Voir les siens disparaître petit à petit doit être une épreuve terriblement douloureuse.

- Et pourquoi Shreveport et non La Nouvelle-Orléans ? Avez-vous déjà visité ? C’est une ville magnifique, vraiment. Si ce n’est pas le cas, je me ferais un réel plaisir de vous servir de guide. La vie nocturne est palpitante, nombreux sont les bars où des petits concerts se donnent sans préambule. Le Mississipi est fabuleux sous la lune et les cimetières, un peu plus lugubres, leurs conférant un charme presque mystique.

Je suspends mon monologue, me rendant compte que je ne parle que d’une Nouvelle-Orléans après le couché du soleil. Lentement, je relève mon regard bleu et me mord les lèvres. Va-t-il m’en vouloir d’avoir percé son secret ? J’enchaîne très vite, ne lui laissant l’occasion de me répondre, caressant un doux espoir qu’il ne relève pas mes allusions, plus que douteuses.

- Oh, les français ne sont pas si nombreux, non. Mais il est vrai que si j’ai choisi Shreveport au départ, c’était pour rejoindre un ami. Peut-être le connaissez-vous ? Il se nomme Alaric Lanuit, sa famille est établie ici depuis de nombreuses années. Je n’ai plus de nouvelles depuis bien longtemps maintenant. Je hausse les épaules et un sourire stellaire illumine mon visage. Mais la personne dont je vous parle se nomme Delaube, Jean de son prénom. Est-ce votre connaissance également ?

Mes babillages trouvent enfin une fin. Les noms que j’ai intentionnellement cités lui ouvre une porte. Je suis curieuse de savoir s’il va l’emprunter. Oui, mes connaissances font partie de la nuit essentiellement. Et oui, je me sens bien en compagnie du Peuple de la Nuit que je trouve nettement plus intéressant que le commun des mortels. Les humains ne mise que sur le paraître et sur la superficialité, deux critères que j’abhorre même si je fais attention à mon physique.

- C’est impeccable. Vous avez mon numéro de portable. Envoyez-moi donc un sms dès que je pourrais passer ou pour quoi que ce soit d’autres. Je ne suis pas très occupée en soirée. Et je vous ferai parvenir un carton d’invitation pour vous et votre ami pour la soirée de charité. Comme cela vous ne pourrez vous soustraire à mon invitation.

Je lui adresse un sourire pétillant de malice. Ma tasse de thé est terminée et je me lève à contre-cœur. Mon ventre gargouille, je n’ai pas encore dîner. Je vais passer chez le traiteur, cela sera plus simple.

- Monsieur Nevers merci encore pour ce rendez-vous que vous m’avez accordé. J’espère que nous nous reverrons très vite.



Pied de page
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» STANISLAS NEVERS
» STANISLAS NEVERS (+1 318-357-9871)
» Décembre Rouge [Myrtle, Jean, Jenaro, Elinor, Stanislas, Aliénor]
» Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: